EVENT N° 5 ~ It's so mysterious

“Event numéro 5, celui qui succombera causera sa perte.”

les autres & Mathéo

C’était trop vraiment trop à supporter. Mathéo devait faire des efforts surhumains pour ne pas se laisser tomber, et pour continuer d’aider tant bien que mal ses amis. Sincèrement il n’y avait que surement deux personnes dans cette salle qu’il voulait aider : Ayla et Charlotte. Mais ils ne savaient pas ce qui pourrait leur arriver si quelqu’un succombé à son désir, et le jeune Serpentard ne voulait quand même pas prendre de risque. Il n’avait pas besoin d’ajouter quelque chose à la situation, il se sentait déjà assez mal comme ça. Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer, comment quelqu’un avait pu réussir à tous les droguer et à les faire sortir de Poudlard comme si de rien n’était, et comment se faisait-il que personne ne soit encore là pour les aider. Le jeune homme avait l’impression qu’ils étaient là depuis des heures. Il ne savait pas très bien ce qui se passait dans sa tête, mais il semblait tirailler de tous les côtés : il se sentait mal physiquement et mentalement, terrifié à l’idée que son tour puisse bientôt venir. Il n’avait pas la moindre envie d’être confronté à ses plus grands désirs, il n’avait pas envie que ces gens ici sachent quels étaient ses faiblesses. Il voulait juste disparaître, partir, s’en aller loin de cette pièce et de ses occupants. Il voulait se retrouver seul dans le parc, près du lac, dans l’un de ses endroits préférés au monde. Mais il ne pouvait pas, ils étaient simplement coincés, et pour combien de temps encore ? Personne ne le savait, excepté les personnes qui étaient en train de tirer les ficelles. Ils devaient prendre leur pied à les regarder se déchirer, à observer leurs plus grandes faiblesses. Et pour rajouter du pathétique à la scène Héléna White et Lucius Malefoy n’était même pas capable de se contenir et se sautaient dessus comme des gamins immatures. Ils étaient très franchement ridicules, et vu dans l’état qu’était Mathéo, il ne s’était pas privé pour leur dire. A un moment, il fallait qu’ils arrêtent de jouer les coqs et qu’ils redescendent un peu de leur trône. Lullaby leur cria dessus également pour qu’ils se calment. Elle lança même un stupefix sur Malefoy. Elle ordonna de le mettre dans un coin pour qu’il ne les empêche pas d’aider, et demanda à Rogue de retenir White.

Mathéo ne comprenait pas vraiment pourquoi la Gryffondor avait été mieux traité que l’adulte. En fait, il ne savait pas vraiment qu’il était un mangemort, et c’était sans doute pour ça qu’il n’était pas comme tous les autres, à le haïr. Au contraire quand il l’avait rencontré, il s’était montré fort sympathique avec lui, et le Serpentard n’avait, de ce fait, absolument rien à lui reprocher. Bee continuait de parler à Athéna, visiblement c’était elle la deuxième personne à être touché par le désir. Mais peu importe ce que semblait dire la Serdaigle, Athéna voulait attraper cet objet et continuait d’avancer pour le saisir. Mathéo lui essayait de s’occuper de Charlotte, mais pareil il avait beaucoup de mal. Il était déjà dans un sale état et avait du mal à se concentrer pour sortir des paroles censées. Mais c’était trop dur. Elle se sentait trop attiré par cette peluche. Elle lui confia qu’il ne comprenait rien, que cette peluche était peut-être le seul moyen qu’elle avait pour sauver sa sœur, pour que tout redevienne comme avant et qu’elle puisse la revoir. Revoir une personne qui lui est cher. Mathéo ne pouvait que trop bien comprendre ce qu’elle voulait dire.

– Ca ne la ramènera pas. Quoi que tu penses, cette foutue peluche ne la ramènera pas. Rien ne sera plus jamais comme avant Charlotte, ouvre les yeux, et nous entraine pas dans ta chute.

Il était dur dans ses paroles, et il le savait très bien. D’une part parce qu’il se sentait vraiment mal psychologiquement, et puis aussi parce que la manière douce ne semblait pas marcher. Il fallait donc faire quelque chose. Il ne pouvait pas prendre sa baguette et menacer son amie. Non il en était surement incapable, du moins pour le moment. On ne savait pas ce qui pouvait arriver par la suite. Le fait est qu’il se sentait tellement mal, comme s’il pouvait exploser la minute suivante. Rien ne marchait. Mathéo en avait marre il voulait simplement rentrer chez lui, se barrer d’ici le plus vite possible.

– Et bougez vos culs, et aidez-les autre. On en a rien à foutre que ce soit pas vos amis, et que vous vous détestiez en fait. On veut juste se barrer d’ici le plus vite possible.

Lança-t-il aux autres. Oui ils foutaient quoi, certains étaient en train d’aider certes, mais d’autres les regardaient ou préféraient discuter entre eux pendant que d’autres tentaient par tous les moyens d’empêcher qu’un truc arrive.

– Toi attrape la cassette et je te la fais manger.

*Detend toi, et redescend la pression mon grand c’est pas comme ça que tu vas les aider je t’assure.*

“Event numéro 5, celui qui succombera causera sa perte.”

les autres & Mathéo

Il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas aider les personnes qui étaient dans cette pièce avec lui pour la simple et bonne raison qu’il n’arrivait même pas à se contrôler lui-même. Depuis qu’il s’était réveillé dans cette pièce, il avait l’impression d’être totalement à côté de ses chaussures, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Ce qui se passait semblait l’atteindre beaucoup plus que certaines personnes. Il lui fallait des efforts surhumains à chaque fois pour ne pas totalement se laisser aller, pour essayer de contrôler quelques secondes. Il avait l’impression de se battre contre lui-même plus que de se battre contre ceux qui les avaient emmenés ici. Il n’avait pas réussi à aider Ayla, et pleins d’autres. Et maintenant Charlotte. Il avait échoué également, et Mathéo la vit attraper la peluche avant même qu’il n’ait eu le temps d’intervenir une deuxième fois. Et soudain des trombes d’eau remplissent la salle. Et Mathéo se retrouve avec de l’eau jusqu’à la taille. Il respire fort, encore un coup dur pour lui. Ses yeux sont humides, son corps tremblant. C’était comme s’il était au bord de la crise de nerf. Toute cette situation était beaucoup trop pour lui. Il voulait disparaître. S’en aller loin d’ici. Retourner à cette après-midi, au bord du lac, avec Rebecca. Ils avaient passé leur après-midi à cet endroit. Le bord du lac, ça avait toujours été leur endroit, du moins quand il faisait beau. Ils avaient parlé de beaucoup de choses, en particulier d’Ayla. Mais ce moment semblait tellement loin, Mathéo avait perdu la notion du temps, enfermé dans cette pièce. Depuis combien de temps, étaient-ils enfermés ici. Une heure, dix heures, une journée. Il était absolument incapable de le dire.

Et paf. Il n’avait pas besoin de se retourner pour savoir que les autres désirs étaient arrivés. Il l’avait senti. Et il savait que c’était son tour désormais. Son tour d’être confronté à un choix : son plus grand désir réalisé ou bien protéger les gens présents dans cette pièce. Il avait peur, tellement peur de se retourner pour voir ce que c’était. Il essayait de se contrôler, restant pour le moment dos à ce désir encore inconnu. Il savait qu’à partir du moment où il poserait les yeux dessus, il se sentirait incapable de résister. Bee commença à parler, et Mathéo décida de concentrer toutes ses pensées sur elle et ses paroles. C’était le mieux qu’il pouvait faire pour le moment. Pour elle, l’eau était de la rigolade par rapport à ce qui pouvait encore leur arriver. Elle fit un discours pour que tout le monde bouge son cul, pour que tout le monde s’entraide plutôt que de rester entre copain dans son coin. Il fallait oublier les disputes, les ressentiments pour le bien de tous, voilà ce que disait la Serdaigle. Et si quelques minutes plus tôt le jeune homme aurait été entièrement d’accord avec elle, il commençait vivement à revoir son jugement. Avait-il vraiment envie d’être aidé ?

*Mathéo, commence pas à penser de façon égoïste s’il te plait.*

Et il se retourna et son regard se posa sur les désirs. Un retourneur de temps qui n’était pas pour lui. Et cette cravate avec cette carte au trésor. Il ne sut pas immédiatement ce que cela pouvait bien signifier mais il était sûr que c’était pour lui. Il le sentait à l’intérieur de lui-même. Et maintenant qu’il avait posé les yeux dessus, il ne pouvait plus le lâcher du regard. Une cravate, un vêtement que les hommes portaient. Et une carte au trésor, pour retrouver quelque chose. Et si le trésor de cette carte était en fait son père. Retrouver son père avait toujours été l’un de ses plus grands désirs. Et là, la réponse était peut-être sous ses yeux. Mais il y avait plein de monde autour de lui, des gens prêts à l’en empêcher dès qu’il se rendrait compte que Mathéo voulait prendre cette carte. Il ne voulait pas être stoppé. Et à ce moment précis il n’avait absolument rien à faire de ce qui pourrait arriver aux autres s’il succombait.

Mathéo avança vers la carte. Mais personne n’était stupide. Quelqu’un s’approcha de lui, comme pour l’empêcher de continuer son chemin.

– Ne m’approchez pas, et ne me touchez pas.

Il n’avait pas crié mais sa voix était tellement forte et glaciale que ça revenait au même. Il avait sorti sa baguette et la pointait sur la personne qui avait voulu l’approcher. Si la magie ne marchait pas dans cette saleté de pièce, peu importe, il savait encore se défendre sans magie, l’avantage d’avoir vécu des années dans le monde moldu.