Mathéo ▬ Une surprise ça te dit ?

Mathéo n’aurait jamais pensé qu’il voyagerait un jour jusqu’en France. Du moins pas à son âge. Il n’avait jamais encore quitté le pays, dû aux problèmes d’argent de sa mère pendant son enfance. Et pourtant, il venait maintenant d’atterrir sur le sol français avec sa petite amie. C’était elle qui avait tout mis en œuvre. Elle avait préparé cette gros surprise pour lui, sans même qu’il s’en rendre compte et qu’il n’ait le moindre doute. Ayla avait eu une charmante attention, dominé par la volonté de faire plaisir à son petit ami. Pour le coup, c’était réussi, Mathéo était étonné mais réellement très content. Il allait pouvoir assister à un véritable match de Quidditch dans un pays étranger. Il n’aurait pas pu rêver mieux comme surprise. La Serdaigle lui avait expliqué en détail pourquoi ils étaient tous les deux là. Mathéo avait désormais un joli sourire plaqué sur le visage qu’il n’arrivait pas à enlever. Il était tout simplement émerveillé par ce qu’elle lui avait préparé. Ils allaient passer un très bon week-end ensemble. Ils auraient enfin un moment à eux, loin de tout le monde, loin de Poudlard, juste lui et elle dans leur petite bulle. C’était tout simplement fantastique. Tandis qu’ils discutaient et marchaient en direction du lieu pour dormi, sa petite amie était en train de le taquiner en faisant quelques allusions osées. Evidemment Mathéo avait été très vite déstabilisé. Mais cette réaction avait semble-t-il un peu blessé Ayla.

Le but du jeune homme n’avait jamais été de blesser sa petite amie au contraire. Parfois il ne se rendait pas compte que ses paroles avaient plus d’impact qu’il ne le pensait. Mais il trouverait bien le moyen de se rattraper. Ce n’était pas Ayla qui le bloquait en soit. Il fallait surement être aveugle pour ne pas se rendre compte de sa beauté. Mais pour l’instant, il ne voulait pas encore franchir le pas. Plus leur relation avançait dans le temps, plus il se sentait stupide de penser de cette manière. Pourquoi n’était-il pas comme n’importe quel garçon, pourquoi ne lui sautait-il pas dessus sans réfléchir ? Mathéo déposa finalement son sac dans la tente, tout en gardant son portefeuille sur lui, après tout cela pouvait toujours servir s’ils allaient faire les magasins. Mais quelque chose continuait de le turlupiner.

– Tu m’en veux pour tout ça ? Tu sais, je veux pas que tu te sentes dévalorisé par ma peur de sauter les étapes … Je suis sûr que cette ville est magnifique, j’ai hâte de la découvrir avec toi.

Finit-il par répondre avec un sourire. Plus que tout, il voulait réellement passer un merveilleux week-end avec sa petite amie. Ils étaient tous les deux fins prêts à aller se promener. Mathéo avait besoin de s’expliquer, et de rassurer la jeune femme. Il ne supportait pas qu’elle se dévalorise. Tout simplement parce qu’elle était une personne exceptionnelle avec des grandes qualités de cœur. Elle était une fille tout à fait respectable, malgré ce qu’elle avait l’air de penser. Le jeune homme ne savait pas trop comment lui faire comprendre. Si elle pouvait voir l’espace d’un instant à travers ses propres yeux, elle se rendrait surement compte à quel point il la trouvait exceptionnelle. Il continuerait à lui faire des compliments, à lui dire qu’elle était belle, et qu’elle méritait tout le bonheur du monde, jusqu’à que peut-être un jour elle le comprenne elle-même.

Elle lui expliqua qu’encore une fois, elle pensait ne pas faire les choses bien. Il n’était pas de cet avis, loin de là. C’était aussi de sa faute, à toujours vouloir aller très lentement. Elle avait des besoins et des envies, ce qu’il comprenait totalement, mais il n’y répondait pas encore, et cela devait être dur à gérer pour la demoiselle. Elle pensait qu’il était quelqu’un de bien, mais qu’elle ne l’était pas. Encore une fois elle faisait erreur.

– Tu es quelqu’un d’exceptionnel à mes yeux, c’est la seule chose qui importe, tu ne crois pas ? Un jour tu te verras comme moi je te vois et tu t’en rendras compte aussi.

Ayla n’avait pas vécu des choses faciles dans sa vie, et elle ne s’en remettrait surement pas en un claquement de doigt, mais Mathéo avait confiance en l’avenir, elle y arriverait, elle avait juste besoin d’un peu de temps elle aussi. Ils n’allaient surement pas rester bloquer sur cette discussion longtemps. Ces blessures avaient besoin de temps pour cicatriser. En attendant, Mathéo était sûr qu’ils allaient passer un excellent moment tous les deux.

Ayla avait fait une petite blague à propos du mariage. Si le jeune homme ne se voyait pas marié dans l’immédiat, c’était quelque chose qu’il voyait dans un futur lointain. Il voulait avoir une famille, celle qu’il n’avait jamais réellement eu la chance d’avoir. Peut-être que cette fille avec qui il ferait tout ce chemin était celle qui se tenait devant lui aujourd’hui. Ce serait tellement beau si c’était le cas. Mais évidemment le Serpentard ne connaissait pas l’avenir. Il fallait simplement être patient, et il se rendrait vite compte de ce qui se passerait pour lui. Ainsi la demoiselle l’emmena faire un petit tour de la ville. Il voulait voir ses endroits préférés et les découvrir avec elle. Ils arrivèrent en premier lieu sur une petite plage. Ayla lui expliqua qu’elle venait ici à chaque fois qu’elle venait dans cette ville. Le petit manège qui se trouvait tout prêt d’eux était apparemment l’une de ses activités favorites quand elle était petite. Et les machines à peluches également. Elle lui confia qu’elle aimait la mer pour pratiquer le surf. Elle lui avait parlé de cela vaguement quelques mois plus tôt, Mathéo s’en souvenait bien.

– Il va falloir qu’on aille faire un tour aux machines à peluches alors. Il ne faudrait pas que tu repartes sans cette fois-ci. Quand j’étais petit, je n’avais pas réellement de peluches, juste un petit drap blanc, avec un mouton brodé dessus que j’emportais partout avec moi.

Lui confia-t-il.

– Je me souviens quand tu m’as parlé de ce sport. C’est difficile à apprendre ?

Demanda le garçon intéressé. Il avait un sourire aux lèvres, parce qu’il était en compagnie de la plus fantastique des filles. Pour rien au monde, il ne voudrait être à un autre endroit qu’ici en sa compagnie.

Mathéo avait fait remonter de veilles insécurités chez sa petite amie, et il s’en voulait. Ce qu’il faisait ou ne faisait pas n’avait rien à voir avec elle, c’était lui le problème. Même après quelques mois en couple officiellement avec la jeune femme, il ne se sentait toujours pas prêt à passer la grande étape de la relation sexuelle. Mais de plus en plus, il comprenait que cela puisse frustrer Ayla. Ce n’était pas son choix d’attendre, elle respectait simplement les envies de son amoureux, ce qui était tout à son honneur. Mais cela devait la peser. Encore plus quand le garçon était maladroit dans ses paroles et lui donnait l’impression de ne pas être une fille bien, simplement parce qu’elle espérait avoir quelques rapprochements avec le Serpentard. Les deux adolescents ne voyaient pas les choses de la même façon. Pout Mathéo le contact physique n’était pas quelque chose de si important, du moins la dernière étape. Ayla avait l’habitude de ce genre de relation, donc forcément cela avait plus d’importance pour elle. Dans tous les cas, le Serpentard devra un jour passer le cap, il ne pouvait pas continuer de faire attendre définitivement sa bien-aimée. Il risquait qu’elle ait de moins en moins confiance.

Les envies d’Ayla étaient tout à fait corrects, et même normales pour une jeune femme de son âge. Mathéo ne voulait surtout pas qu’elle ait une mauvaise opinion d’elle-même simplement parce que lui n’était pas comme les autres. S’il y avait quelqu’un de normal entre les deux, c’était surement plus elle que lui. Elle lui confia qu’elle s’en voulait de ne pas être capable de rester à sa place, elle se sentait dévalorisé et horrible à tenter de faire des choses dont il n’était pas prêt pour. Mathéo la prit dans ses bras, avant de lui donner un doux baiser. Il ne voulait vraiment pas la mettre dans cet état, ce n’était absolument pas son intention, loin de là.

– Tu peux exprimer tes envies, ne te sens surtout pas horrible à cause de ça. Au contraire, dis toi que c’est plutôt moi le type bizarre dans notre couple.

Répondit-il avec un sourire, en espérait la faire se sentir mieux. Les deux adolescents posèrent finalement leurs affaires dans la tente, afin de s’en débarrasser et de pouvoir passer à la découverte de la ville dans laquelle ils étaient. Mathéo était tout excité à l’idée de découvrir un tout nouvel endroit. Il n’était jamais venu en France, et même en Angleterre il n’avait pas fait beaucoup de tourisme, alors il était heureux de pouvoir partager ce moment avec sa petite amie. Sachant qu’elle connaissait bien les environs, elle pourrait tout lui montrer, tout lui expliquer. Elle serait son petit guide pour cette balade entre amoureux. Mais leur conversation précédent avait semble-t-il secoué la jeune femme. Et Mathéo voulait simplement la rassurer, pour qu’elle se sente bien et qu’elle comprenne qu’elle était une fille exceptionnelle. Si elle pouvait se voir comme lui la voyait, elle le comprendrait très rapidement. Ils auraient besoin de temps pour qu’elle reprenne confiance en elle, et qu’elle s’aime à nouveau véritablement. Mathéo était patient. Cela prendrait le temps que ça prendrait, mais en tout cas, lui allait continuer à lui dire ce qu’il pensait d’elle.

– Ne t’inquiète pas, ça prendra le temps que ça prendre, mais moi je serais là pour te rappeler de temps en temps que tu es une fille géniale.

Ils allaient mettre cette conversation de côté pour pouvoir se concentrer sur cette petite balade en ville. Parce qu’il y avait tellement de choses à voir et à apprécier. Tout ce que voyait le jeune homme l’impressionnait. Cette plage était tout bonnement magnifique, et le petit manège donnait un caractère enfantin. Ayla en profitait pour lui raconter ses habitudes quand elle était petite et qu’elle venait ici avec ses parents. Apparemment elle avait quelque chose pour les peluches puisqu’elle en rapportait une chez elle à chaque fois qu’elle venait ici. Mathéo lui confia alors qu’il n’en avait jamais eu. Quand il était petit, il avait un espèce de doudou couverture avec un petit mouton brodé dessus. Il adorait cette chose qu’il emportait partout avec lui, la salissant en permanence, et obligeant sa mère à la nettoyer très souvent.

Mathéo lui annonça alors qu’ils allaient devoir y aller pour qu’elle ne déroge pas à la tradition en n’oubliant d’en rapporter une cette fois-ci. Elle semblait plutôt emballée par l’idée, mais fut surprise qu’il n’ait jamais eu de peluche. D’ailleurs elle était bien décidée à lui en offrir une pour qu’il la mette dans sa chambre et qu’il pense à elle l’année prochaine.

– Non jamais. Si tu veux, même si tu sais que je n’ai pas besoin d’une peluche pour penser à toi.

Répondit-il avec un sourire. Apparemment Ayla faisait aussi beaucoup de surf sur cette plage. Intéressé Mathéo lui demanda si c’était compliqué d’apprendre. A l’écouter, ça paraissait impossible pour Mathéo. Bon ce n’était pas bien grave, il s’en tiendrait surement à la plage et à patauger dans l’eau.

– Hum … Pas vraiment. Pas bien en tout cas. Je te regarderais faire tiens, ça sera moins dangereux pour moi, je pense.

Les deux adolescents continuèrent leur balade et se dirigèrent donc vers le stand de peluches. Il y en avait vraiment beaucoup et Mathéo était assez impressionné, il fallait quand même l’avouer. Lui qui n’en avait jamais eu, était presque excité de se retrouver devant tout cela. Il aperçut d’ailleurs un petit mouton qui lui rappela celui qui était brodé sur son doudou quand il était petit. Il se demandait à quel point la collection de sa petite amie était grande.

– Alors ça marche comment ? Il y en a un qui te plait et que tu n’as pas déjà ?

Demanda-t-il en rigolant. Il ne savait pas vraiment les goûts de la demoiselle en terme de peluches, mais elle allait surement lui indiquer ce qu’elle aimait ou ce qu’elle n’aimait pas, et comme ça il le saurait pour si un jour il voulait lui agrandir sa collection un peu plus.

Ayla lui confia qu’elle devait être aussi bizarre que lui, que de ne pas réussir à se passer de contact physique n’était pas quelque chose de normal. Mathéo ne voulait pas qu’elle se sente mal à cause de lui, et de ses stupides réactions. Il était vrai qu’ils étaient totalement différents sur ce point. Lui n’avait jamais eu d’expériences sexuelles, et tenait vraiment à prendre son temps. Il ne voulait pas se précipiter, ne se sentant pas vraiment prêt à passer le cap. Mais sa petite amie avait déjà eu ce genre d’expérience avant, et forcément elle avait des envies comme tous les jeunes de son âge, chose qui était tout à fait normal. Mais côtoyer quelqu’un comme Mathéo lui faisait sans doute penser le contraire. Lui ne voulait pas qu’elle se rabaisse à cause de ses stupides envies de lenteur. Tout le monde n’était pas comme lui, et n’importe quel mec au monde serait sans doute ravi que leur copine veuille de la proximité comme cela. Elle lui confia qu’elle se sentait horrible parce qu’elle n’arrivait pas à avoir confiance en elle, si elle ne comblait pas sexuellement un homme. Ce besoin lui faisait horreur. Le jeune homme se sentait un peu responsable. Après tout, s’il couchait avec elle, elle n’aurait pas toutes ces mauvaises pensées.

Elle devait comprendre qu’elle n’avait pas besoin de coucher avec un homme pour le combler. Surtout quand il s’agissait de Mathéo. Il était déjà comblé avec elle, et cela à cause d’autre chose que le sexe. Il l’aimait réellement et sincèrement, parce qu’elle était intelligente, drôle, et belle. Parce qu’elle était une personne exceptionnelle qui faisait le bien autour d’elle. Et pas parce qu’elle pouvait lui apporter une satisfaction sexuelle quelconque. Elle était tellement plus que cela, et elle devrait le voir elle aussi.

– Ayla, tu n’as pas besoin de sexe avec moi. Tu me combles tous les jours par ta présence, ta bonne humeur, par ton incroyable beauté, par ton intelligence. Tu n’as pas besoin de ça.

Répondit le jeune homme pour essayer de la rassurer, et pour qu’elle n’ait pas une image trop négative d’elle-même. La dernière chose qu’il voulait était qu’elle se fasse horreur. Non il voulait qu’elle soit fière d’elle, comme lui l’était. Elle n’était pas qu’un objet sexuel qui servait le bon plaisir de la gente masculine. Elle était tellement plus que cela. Lui s’en rendait réellement compte, mais malheureusement elle avait encore un peu de mal.

Dans tous les cas, Mathéo serait toujours là pour aider sa petite amie à se sentir mieux. Si elle avait besoin de parler, il prendrait le temps de l’écouter. Mais changer son propre regard sur elle-même allait surement prendre du temps. Elle aurait besoin de patience, et surement aussi d’un peu d’aide. Elle avait été profondément atteinte par son passé, et ce n’était pas le genre de chose que l’on pouvait effacer en un claquement de doigt. Il essayait de la soutenir du mieux qu’il pouvait. Si cela prenait du temps, il serait là pour lui rappeler à quel point elle est exceptionnelle. Elle lui confia qu’elle voulait faire avancer les choses plus vite. Mathéo la serra dans ses bras comme pour lui faire comprendre qu’il répondrait toujours présent pour elle, quand elle aurait besoin de lui. Après tout, c’était aussi son rôle.

Finalement après cette petite discussion, la demoiselle avait emmené Mathéo sur une plage non loin de là. C’était l’un des coins préférés de sa petite amie, et le garçon pouvait comprendre pourquoi. Tout était absolument magnifique. C’était un décor de rêve, de carte postale. Mathéo avait les yeux grands ouverts pour découvrir ce merveilleux paysage. Il faut dire qu’il n’était jamais sorti de l’Angleterre, alors pour lui c’était un grand spectacle. Ayla l’entraina ensuite vers une petite fête foraine, et lui expliqua qu’elle avait l’habitude de récupérer un doudou à chaque fois qu’elle venait ici. Et quand elle apprit que Mathéo n’en avait jamais eu auparavant, elle lui annonça que c’était obligatoire d’en avoir un, peu importe l’âge.

– Et bien si c’est obligatoire, qui suis-je pour déroger à la règle ?

Lança le jeune homme avec un petit sourire. Mathéo lui posa ensuite quelques questions sur le surf. Lui qui était sportif ne connaissait absolument pas ce sport et était donc intéressé par l’apprentissage et la difficulté. Apparemment il fallait déjà être un bon nageur, ce qui n’était pas forcément son cas. Il n’avait jamais été très à l’aise avec la natation, et avait longtemps eu peur de l’eau, donc forcément ça n’aidait pas à avoir un bon niveau en nage. Ayla lui proposa même de lui apprendre. Une fois qu’il l’aurait observé et qu’elle lui aurait donné quelques bons conseils, il devrait bien s’en sortir. Mathéo acquiesa, sans toutefois en rajouter. Il ne voulait pas forcément avoir honte en lui avouant qu’il n’était pas très à l’aise en milieu aquatique. Elle découvrirait bien cela plus tard.

Ainsi Mathéo et Ayla arrivèrent près des machines à peluches. Mathéo ne connaissant pas vraiment le principe, écouta attentivement les explications de sa petite amie. Et lui demanda même de choisir pour elle. Elle lui donna un indice sur celle qu’elle préférait d’ailleurs, en indiquant l’ourson jaune. Mathéo sourit, et essaya donc de se concentrer pour ne pas se rater. Il appuya sur les flèches et … MIRACLE. Il réussit à attraper la peluche. Il la tendit enfin à Ayla quand il l’eut récupéré.

– La plus mignonne des peluches pour la plus belle.

Annonça-t-il avec un grand sourire. Les deux adolescents continuèrent leur petite après-midi ensemble. Ils se promenèrent dans cette charmante ville française, et firent un peu les magasins. Le temps passa très vite. Et finalement ce fut bientôt l’heure de retourner à la tente pour se préparer pour le match.

Mathéo était surexcité. Il avait tellement hâte de voir un match de Quidditch professionnel en vrai pour la toute première fois. Il était comme un gamin devant une vitrine de jouets. Il arrivait à peine à rester calme. Trop content de pouvoir enfin y aller. Il s’approcha de sa petite amie, et l’embrassa fougueusement. Avant de lui sourire.

– Ca va être trop génial. Je sais même pas comment te remercier. Je crois que c’est l’un des plus beaux jours de ma vie. J’arrive même pas à tenir en place tellement j’ai hâte d’y aller.

Annonça le jeune homme tout excité. Avant d’embrasser une nouvelle fois sa petite amie. Cette fois-ci le baiser dura un peu plus longtemps. Mathéo posa sa main sur le dos de la demoiselle pour l’attirer vers lui, avant de passer sous son tee-shirt, effleurant la peau nue de son dos. Un petit frisson parcourut son corps.

– Je … euh … Je crois que l’excitation me monte à la tête. On devrait y aller, tu crois pas ?

Demanda-t-il, les joues un peu rosies.

Mathéo avait une vision de sa petite amie totalement différente de celle qu’elle avait d’elle-même. Evidemment elle n’était pas parfaite, personne ne l’était. Mais elle était une personne formidable, qui n’avait pas vécu des choses faciles dans son passé. Et malgré cela, elle l’impressionnait chaque jour par sa force de caractère, par sa bonne humeur, son intelligence et sa beauté. Si elle pouvait se voir ne serait-ce qu’un instant à travers les yeux de son petit-ami, elle comprendrait ce qu’il essayait de lui dire à chaque fois qu’il lui faisait un compliment. Elle était quelqu’un de bien, quelqu’un qui méritait l’amour qu’on lui offrait, comme n’importe quelle autre personne dans cette vie. Elle voyait les choses différemment évidement. Sa vision d’elle-même était altérée par ce qu’elle pensait de son propre comportement. Mais le jeune homme serait toujours là pour la rassurer, elle n’avait pas de soucis à se faire pour le coup. Il était encore plus heureux de partager ce week-end en sa compagnie. Il savait qu’ils avaient la chance d’avoir un moment privilégié rien que tous les deux en dehors de Poudlard.

Les deux tourtereaux étaient donc partis faire un tour de cette petite ville française, à commencer par une jolie plage. Cet endroit était réellement paradisiaque, très agréable. Et Mathéo appréciait réellement ce qu’il voyait pour le moment. Lui qui n’était jamais sorti de la Grande Bretagne était impressionné par ce beau paysage. Ayla lui avait raconté sa petite tradition d’acheter à chaque fois une petite peluche pour sa collection. Mathéo voulait absolument qu’elle continue cette tradition et avait donc tout fait pour récupérer ce petit nounours qu’elle aimait bien. Heureusement il ne s’était pas ridiculisé, et avait réussi à l’attraper. Mais sa petite-amie ne voulait pas le laisser repartir sans un aussi, ayant appris qu’il n’en avait jamais eu auparavant. Sa réflexion fit sourire son petite amie, qui la regarda s’exécuter pour attraper la plus mignonne des peluches. Elle le remercia pour la peluche, et lui offrit un petit panda en retour.

– Merci beaucoup pour cette attention Ayla, le panda aura une place de choix dans mon nouveau chez-moi à Londres.

Répondit-il avec un sourire. Leur journée continua donc tranquillement. Le temps passa assez rapidement, puis ils furent de retour à la tente. Il était grand temps de se changer et de se préparer pour aller au match. Après tout, c’était l’une des raisons principales pour laquelle ils étaient là, n’est-ce pas ? Le Serpentard était réellement excité à l’idée d’aller voir un vrai match de Quidditch professionnel pour la première fois de sa vie. Il avait tellement hâte d’y être qu’il lui était difficile de tenir en place et d’attendre patiemment dans cette tente. D’ailleurs Ayla avait elle aussi remarqué que son petit ami était une vrai pile électrique. Elle était heureuse de lui faire plaisir.

– Si, j’ai besoin de te remercier. Personne n’a jamais fait ça pour moi, et je t’en suis réellement reconnaissant.

Répondit-il. L’excitation du jeune homme le poussait à pousser ses limites. Tellement content, tellement excité, qu’il embrassa sa petite-amie à pleine bouche, tout en passant une main dans son dos sous son tee-shirt. Chose qu’il n’avait jamais fait auparavant. Tout nouveau et pourtant, sur le moment, il n’avait pas réfléchi, c’était un geste tout à fait instinctif. Et visiblement, Ayla appréciait assez la réaction de son petit ami. Elle voulait bien rester ici, mais le match approchait à grand pas, et s’ils ne voulaient pas être en retard ils allaient devoir se dépêcher.

Mathéo lui fit un baiser, avant de lui attraper la main pour l’entrainer avec lui en dehors de la tente. Non ils ne pouvaient pas louper ce match quand même. Ils arrivèrent très vite au stade. Ils étaient très bien placés et pouvaient vraiment profiter de ce moment et du spectacle. Les cris et l’excitation transportaient les deux jeunes dans l’ambiance. C’était un moment exceptionnel dont Mathéo essayait de profiter de chaque secondes. Un match serré et intense, mais c’était évidemment les meilleurs. Des cris, des sifflets, des applaudissements, des chutes … Les deux jeunes tourtereaux sortirent de ce match, des étoiles pleins les yeux. Mathéo avait vécu un grand moment. Et même le match fini, l’excitation ne l’avait pas quitté d’un pouce. Il aurait surement besoin de quelques heures pour redescendre. Les deux jeunes retournèrent donc à leur tente après ce grand match. Mathéo se dirigea immédiatement vers le frigo pour attraper deux bières. Il les ouvrit et en tendit une à sa petite amie.

– C’était absolument génial, je n’ai même pas de mot pour décrire ce que je viens de vivre. Je crois que c’est l’un des plus beaux jours de ma vie.

Annonça-t-il un sourire aux lèvres, avant de boire quelques gorgées de sa bouteille. Il posa les yeux sur sa jolie petite amie. Il lui attrapa la main pour l’attirer vers lui, afin de l’embrasser encore une fois pour la remercier de tout ce qu’elle avait fait pour organiser cette journée absolument géniale.

– Alors quel était ton plan pour cette fin de soirée ?

Demanda-t-il un grand sourire sur le visage.

Ayla et Mathéo profitait du temps qu’ils avaient ensemble avant le match, et pour cela rien de mieux que de se promener dans cette charmante ville française à la recherche des lieux favoris de sa petite amie. Celle-ci avait voulu effectuer une tradition qui lui tenait à cœur depuis toute petite : rapporter une peluche avec elle. Evidemment le jeune homme qui voulait lui faire plaisir essaya d’attraper celle qui lui paraissait la plus mignonne dans la machine. Et très vite ce fut le tour de la demoiselle. Elle ne voulait pas laisser repartir le Serpentard sans sa petite peluche à lui, encore moins lorsqu’elle avait appris qu’il n’en avait jamais eu auparavant. Ca ne l’avait pas empêché de bien vivre. Quand il était petit, il trainait juste une petite couverture un peu partout avec lui. Mais comme celle-ci venait d’Ayla, évidemment ça allait lui faire plaisir. Une bonne chose de faite. Le jeune homme avait bien l’intention de conserver la sienne et de l’emmener avec lui dans son nouvel appartement à la prochaine rentrée quand il aurait fini ses études à Poudlard. Sa copine voulait qu’il ait une place de choix dans cet endroit car elle le trouvait réellement mignon.

La jeune homme lui sourit, et tout deux laissèrent ce moment enfantin derrière eux, pour se rendre aux tentes. Il était bientôt l’heure du match, et ils devaient se préparer pour ne rien manquer. Cette idée était vraiment extraordinaire. Et on pouvait lire le bonheur et l’excitation sur le visage du jeune homme. Il n’avait qu’une envie : se rendre à ce match de Quidditch pour apprécier un match professionnel en vrai pour la première fois de sa vie. Il était dans un tel état qu’il lui était compliqué de rester en place et de patienter. Il se laissait d’ailleurs aller un peu plus pris par l’excitation puisqu’il embrassa la jeune demoiselle fougueusement tout en passant une main sur son dos nu. Une sorte de réflexe pas calculé en amont par le garçon. Il la remerciait encore et encore, ne sachant que faire d’autre pour lui exprimer sa joie.

– Je crois que même un million de merci ne suffirait pas pour un tel geste.

Déclara-t-il. Elle avait réellement réalisé l’un de ses rêves en l’emmenant ici. Jamais il ne pourrait lui rendre l’appareil de cette façon. Il lui était réellement reconnaissant. Ainsi dit, les deux adolescents partirent ensemble en direction du stade. Il y avait un monde fou, et il aurait été presque possible de se perdre, si Mathéo ne serait pas aussi fort la main de sa petite amie. Rien que d’avoir les billets dans sa main, le remplissait déjà de joie.

Ils prirent place, et Mathéo eut le temps d’admirer ce qui était en train de se passer autour de lui avant que le jeu ne commence. Les places étaient réellement bonnes. Le garçon n’osait même pas imaginé combien la demoiselle avait payé pour les avoir. Les gens criaient, rigolaient, dansaient d’excitation, et ça faisait plaisir à voir. Ils étaient directement transportés dans une autre ambiance, dans un autre monde. Finalement le match commença enfin, et tout devint encore plus fou. Les supporters étaient là pour encourager leurs équipes. Les effets lumineux étaient tout à fait incroyables, et les joueurs étaient tellement gracieux … C’était un véritable spectacle autant pour les yeux que pour les oreilles. Le match avait été serré pendant tout le long. Laissant planer le doute sur le gagnant pendant toute la partie. Il y avait des soupirs, puis de l’excitation, puis à nouveau des soupirs. Jusqu’à la délivrance … L’un des attrapeurs avait attrapé le vif d’or mettant instantanément fin au match. Le retour aux tentes se fit dans une ambiance des plus festives. Les supporter de l’équipe gagnante faisaient du bruit, tandis qu’ils invitaient les perdants à les joindre dans leurs festivités. Que c’était beau à voir.

Quand ils rentrèrent dans la tente, le jeune homme attrapa deux bières. Il les ouvrit et en tendit une à sa petite amie. Il n’y avait rien de mieux que cela après un bon match. Comme elle le disait si bien, ce match était une tuerie, et il était sûr de garder ces souvenirs toute sa vie ancré dans sa mémoire. Evidemment que ça lui avait fait vraiment plaisir. Il coupa la demoiselle pour l’attirer vers lui et lui offrir un nouveau baiser. Avant de lui demander ce qu’était le plan pour ce soir. Ayla lui annonça qu’il était le maître de la soirée. C’était à lui de choisir ce qu’il voulait faire. Il but une nouvelle gorgée de sa bière avant d’aller chercher une boîte dans son sac.

– Autant profiter de ce moment tous les deux loin de Poudlard.

Annonça le jeune homme. Il ouvrit sa boite où se trouvaient ses cigarettes magiques. Ingrédient indispensable pour se relaxer, et surtout profiter de cette petite escapade loin de l’école et des professeurs.

– Et si on buvait, on fumait, on discutait, on jouait …

Commença-t-il à dire, ne sachant pas réellement où allait mener ce début de phrase qu’il prononçait. Il avait envie d’être avec sa petite amie, c’était sûr.

– Si demain était la dernière journée de ta vie, est-ce qu’il y a quelque chose que tu aimerais faire mais que tu n’as jamais pris le temps de faire avant ?

Ses rêves, ses pensées. Mathéo voulait toujours être encore plus proche de cette fille qui faisait battre son cœur à longueur de journée.

Remercier encore et encore sa petite amie pour ce qu’elle avait organisait pour lui était réellement le moins que le jeune homme puisse faire. Elle était en train de réaliser l’un de ses rêves de gamin en l’emmenant à un véritable match de Quidditch professionnel. Lui était totalement aux anges, sur son petit nuage, tout excité par tout ce qui était en train ou allait lui arriver. C’était une chance inouïe. Et cette fille avec qui il partageait cette aventure était vraiment exceptionnelle. En la regardant, le Serpentard avait des étoiles dans les yeux. Comment avait-il fait pour séduire une fille comme elle ? Des fois il se demandait si tout ce qu’il vivait n’était pas un rêve. Lui ce garçon qui n’était tellement pas à l’aise avec les filles, qui n’osait pas les approcher ou leur parler, avait réussi à décrocher la plus jolie fille de Poudlard. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’ils étaient ensembles. Et les sentiments du garçon avaient eux aussi évolués. Cette fille, il l’aimait vraiment. Et jamais il ne s’était senti aussi bien que depuis qu’il l’avait rencontré. A chaque fois qu’il posait ses yeux sur sa belle, il avait des étoiles plein les yeux.

Aujourd’hui, il était tellement excité que ses barrières semblaient s’assouplir un peu. Si la demoiselle devait presque le supplier pour avoir de réels contacts physiques, ce soir, il semblait y aller tout seul sans même réfléchir. Ce qui était une bonne chose dans un sens. La gentille Ayla lui annonça d’ailleurs qu’il n’avait pas besoin de la remercier des milliers de fois, le rendre heureux la satisfaisait amplement. Mathéo sourit en réponse à ses belles paroles, se demandant ce qu’il pourrait faire en retour pour elle.

*La laisse surtout pas partir celle-là mon pote.*

Et maintenant que ce magnifique match était terminé, la soirée ne l’était pas pour autant. Le garçon avait bien l’intention de profiter avec sa petite-amie et de s’amuser. La demoiselle semblait vouloir le laisser choisir ce qu’il voulait. Mathéo n’avait pas forcément d’idées claires de ce qu’il voulait faire, mais étant donné qu’elle s’était donné beaucoup de mal à organiser ce week-end, il pouvait bien lui faciliter la tâche en prenant quelques décisions quand même. Boire fumer, discuter, jouer. Tellement de propositions en une seule. D’ailleurs il n’avait pas forcément attendu la réponse de sa petite copine pour sortir sa petite boite magique. La demoiselle lui répondit qu’elle allait seulement prendre de l’alcool, elle ne voulait pas oublier des choses le lendemain. Mathéo savait que la demoiselle fumait de temps en temps. Si elle en voulait, il ne lui refuserait évidemment pas, mais ne la forcerait pas non plus. Elle faisait comme elle le voulait.

– Comme tu veux. Mais tu sais que l’alcool peut te faire oublier des trucs aussi – annonça-t-il avec un petit sourire au coin des lèvres.

Loin de Poudlard et seule avec lui, la demoiselle voulait peut-être ne pas trop abuser. Pour une fois qu’il était loin de l’école, Mathéo n’avait pas envie de se restreindre. Après tout, c’était beaucoup plus simple de fumer ici, que de devoir trouver une cachette à Poudlard pour ne pas se faire choper par Rusard ou par l’un des professeurs. Ayla lui annonça donc qu’elle voulait bien jouer, boire et discuter, mais la fumette ne serait que pour lui. Pas de problèmes. D’ailleurs il en sortit l’une avant de l’allumer avec un briquet. Que ça faisait du bien. Bon c’était une habitude qu’il faudrait bien qu’il perde un jour. Même si pour le moment, il n’en avait pas la moindre envie.

Elle lui demanda par contre quel genre de jeu il avait en tête. La Serdaigle avait sans doute été intrigué par le fait qu’il laisse sa phrase en suspens. A moitié volontaire, il fallait l’avouer. Qu’avait-il en tête le petit ?

– Vas-y je connais des jeux marrants. Je te fais le premier. Il faut que tu associes des noms d’animaux à chacune des lettres de ce mot : S.A.L.A.P.A. Bon je sais que ça a l’air bizarre dis comme ça, mais je te jure que ça peut être fun.

Répondit-il avec un sourire. La pauvre demoiselle ne devait rien comprendre à ce que son petit ami était en train de raconter. En même temps, le jeu qu’il était en train de proposer était un peu bizarre. Mais qu’elle ne s’inquiète pas, il en avait plein en réserve. Des plus marrants, des plus fous, des plus sensuelles (a voir s’il aurait le courage de les lancer). Par la suite, le jeune homme avait interrogé Ayla sur ce qu’elle ferait s’il lui restait un seul jour à vivre, quel serait le rêve qu’elle voudrait réaliser. Evidemment elle n’y avait jamais réfléchit avant. Mais elle finit par lui annoncer qu’elle voudrait se marier pour ne pas mourir idiote.

– Je suis sûre que tu serais splendide dans une belle robe blanche en plus. C’est quoi ton plus grand rêve, pas forcément réalisable qu’en une seule journée ?

Oui parce qu’elle lui avait dit qu’elle avait toujours rêvé de pleins de choses, et avait donc attisé la curiosité du jeune homme. Evidemment elle lui relança la question.

– Si je mourrais demain … Je crois que je ferais tout et n’importe quoi : sauter à l’élastique, manger des paquets et des paquets de bonbons, mettre le bordel dans le bureau de Rusard … Bon après c’est pas des rêves de fous. Hum … Si j’aimerais bien avoir une relation intime, ça serait bête de mourir sans avoir connu ça, tu crois pas ?

Répondit-il.

Après avoir assisté au match, les adolescents étaient enfin rentrés à leur tente. Ce match avait été tout à fait exceptionnel, encore plus pour le petit Mathéo qui venait de voir le premier match professionnel de Quidditch de sa vie. Impressionnant, exaltant, incroyable, c’était les premiers mots qui venaient à l’esprit du garçon. Jamais, même dans ses rêves les plus fous, il n’aurait imaginé un truc aussi fou. Ayla avait réellement organisé la meilleure des surprises pour le jeune Serpentard. Elle n’aurait surement pas pu lui faire plus plaisir que cela. Il avait du mal à s’exprimer, et franchement ne savait pas comment la remercier. Tout ce qu’il faisait ou disait ne semblait pas assez pour exprimer sa reconnaissance. Elle avait tout de même réalisé l’un de ses rêves, ce n’était pas rien quand même. Cet après-match allait être festif. Il ne pouvait pas en être autrement. Toujours très excité après ce qu’il venait de voir, le garçon avait réellement envie de prolonger cette nuit. Il voulait que ce week-end soit totalement exceptionnel avant de devoir rentrer à Poudlard et retrouver sa vie de tous les jours. Boire quelques bières était évidemment au programme. Et le jeune homme en avait déjà sorti deux. Une pour lui, et une pour sa belle petite-amie évidemment. Il avait également sa boîte de cigarette magique, le combo parfait pour pouvoir profiter au maximum. Ayla avait décidé de ne pas fumer ce soir. Pas de problème pour le jeune homme, il n’allait pas la forcer. Mais il n’allait pas non plus s’empêcher de fumer. La demoiselle voulait se souvenir de tout pendant cette soirée, alors elle allait faire attention à ne pas faire trop de mélange.

Mathéo était bien décidé à s’amuser, et c’était la raison pour laquelle il proposa de jouer à sa petite amie. En tant que grand fêtard et adepte des petites soirées marrantes dans sa salle commune, il avait un grand répertoire de jeu disponible dans sa mémoire. Et visiblement sa petite amie semblait elle aussi emballée par l’idée. Il commença donc par un premier jeu, assez étrange. Il avait donné quelques lettres à la demoiselle, et elle devait maintenant trouver des animaux qui commençaient par ces fameuses lettres. Elle souligna le caractère surprenant de ce jeu avant de s’y prêter, et de lui donner les premiers animaux qui lui venaient par la tête. Elle le questionna sur la suite du jeu. Devait-elle lui donner une suite de lettre à son tour ? Non pas exactement. En tout cas, elle appréciait pour le moment, ce qui donna le sourire au garçon. Il se décida donc à lui expliquer en quoi cela consistait exactement.

– Allez je t’explique. Alors la première lettre : S, c’est comment tu te vois dans la société, donc comme quelqu’un de déterminé visiblement. Ensuite le A c’est pour l’amour, tu es piquante en amour. Le L c’est pour comment tu es au lit, solitaire, visiblement ton esprit m’envoie un petit pique. A, comme avant le sexe, une araignée tu tisses ta toile avant de t’y plonger. P, pendant le sexe, tu es aussi douce et mignonne qu’un panda. Et A, après le sexe, Alligator, tu es du genre féroce. Bon c’était un petit test idiot, mais c’est plutôt marrant je trouve. Que penses-tu de tes résultats ?

Finit-il par expliquer. Bon l’explication avait été longue, Mathéo n’était pas sûr d’avoir été super clair, mais Ayla était une fille intelligente, elle comprendrait bien tout ça par elle-même. Le jeune homme était intéressé de voir les réactions de sa petite amie après ce petit test. Evidemment ça ne voulait rien dire, mais les tests dans ce genre étaient souvent sans le moindre sens, c’est ce qui les rendait drôle.

Finalement le jeune homme lui avait demandé quel serait son plus grand rêve à réaliser si elle venait à mourir demain. Elle voulait se marier. Et Mathéo pouvait très bien imaginer la magnifique jeune femme dans une belle robe blanche, elle serait tout à fait splendide. Elle avait également un autre rêve : celui de faire le tour du monde. Pour le moment c’était un peu compliqué mais elle avait toute la vie devant elle pour le faire.

– Voir le monde, ça doit être merveilleux. Je crois que j’aimerais bien voyager moi aussi, voir comment le monde tourne dans un autre pays. Tous les pays ne doivent pas ressembler à ce que l’on connait de la société sorcière anglaise.

Le jeune homme n’avait pas réellement un gros rêve qu’il souhaiterait réellement réaliser avant de mourir. Il y avait une multitude de chose qu’il avait envie de faire et c’était pour cela que n’en choisir qu’un était compliqué.

– Oui tu as raison. Mes rêves ne sont pas trop luxueux, je ne suis pas forcément quelqu’un de matérialiste. Je louperais surement quelque chose de marrant. Heureusement qu’on ne va pas mourir demain, pas vrai ?

Répondit-il avec un sourire.

Et c’était parti pour jouer. Après une journée haute en couleur et en surprise, les deux amoureux se retrouvaient ensemble sous la tente. Le match de Quidditch avait été tout simplement exceptionnel, et même maintenant qu’il était fini, Mathéo avait toujours des étoiles dans les yeux. Prêt à rigoler, à faire la fête et à finir cette soirée en beauté, il avait proposé à sa petite amie de jouer avec lui, le tout accompagné d’un verre. Ainsi le Serpentard avait donné la donne en proposant un jeu à sa copine. Quelque chose de plutôt étonnant, qu’elle n’avait sans doute jamais entendu avant. En effet, il lui avait demandé de choisir des animaux avec des lettres qu’il lui avait préalablement données. Et même si Ayla n’avait pas la moindre idée d’où elle mettait les pieds, elle s’y était prêté avec enthousiaste, pour le plus grand plaisir du garçon. Maintenant qu’elle avait choisi, c’était donc à lui de lui donner les explications qui allaient avec. Et c’est ce qu’il fit, en essayant de se rappeler ce à quoi chaque lettre correspondait. Il lui avait donc peint un tableau de sa personnalité en conséquence de ses réponses.

C’était plutôt amusant. Si certaines choses collaient bien à sa petite amie, d’autres ne correspondaient pas forcément à sa personnalité. Mais ce n’était qu’un jeu après tout, pas un vrai test. Elle trouvait que les réponses n’étaient pas trop tirés par les cheveux, même si certains trucs étaient assez étrange.

– C’est un jeu stupide auquel les garçons jouaient dans la salle commune, je trouvais ça plutôt marrant d’essayer avec toi. En ce moment, tu n’as pas trop le choix que d’être solitaire c’est vrai. Mais moi je trouve férocement sexy.

Lança-t-il avec un clin d’œil pour répondre à sa question. Le test n’était pas vrai à cent pour cent, après tout cela dépendait réellement des réponses que la personne en face donnait au final. Mais comme elle l’avait remarqué, la demoiselle ne pouvait pas réellement retourner la question à son petit ami puisqu’il connaissait déjà la signification. Ainsi il ne pouvait pas répondre de manière totalement objective. Mais ce n’était pas bien grave, ils pouvaient jouer à un autre jeu pour pimenter encore plus la soirée.

– Non tu as raison. Mais on peut jouer à un autre jeu si tu veux ! On peut faire un cap-pas cap, ça peut être drôle.

Le jeune homme avait proposé ce jeu, même si cela pouvait être un peu « dangereux ». Après tout, cela lui permettrait peut-être de pousser un peu ses barrières et d’en profiter pour se rapprocher un peu de sa petite amie ce soir. Pour une fois qu’ils étaient loin de Poudlard, et que tous les deux, il fallait en profiter. Mathéo sourit à la demoiselle, lui indiquant qu’il était partant pour toutes les folies ce soir, ou presque …

Il lui avait par la suite posé une question plus personnelle : quel était son rêve si elle devait mourir le lendemain. Ce n’était sans doute pas une question que des adolescents se posaient. Mais c’était plutôt intéressant pour se rendre compte de ce qui était le plus important pour une personne. Ayla lui répondit qu’elle rêvait d’un mariage. Et évidemment Mathéo s’imagina sa magnifique petite amie en robe blanche. Le jour où elle se marierait, elle serait merveilleusement belle, il en était certain. En même temps, elle était déjà incroyablement belle en temps normal, alors pour le plus beau jour de sa vie, elle serait incroyable. En revanche si elle avait plus de temps, elle aimerait beaucoup faire le tour du monde pour découvrir d’autres pays, d’autres coutumes et cultures. Et Mathéo ne pouvait que partager ce rêve. Lui n’avait vu que l’Angleterre, et maintenant la France, mais il rêvait de voir d’autre mondes.

– Tu as raison. Je pense qu’on a tellement de choses à apprendre et à découvrir. J’aimerais bien faire un tour des autres écoles de magie du monde, ça doit être intéressant de voir comment les autres sorciers de notre âge apprennent la magie. Quand on aura fini nos études, ou quand on aura du temps, on pourra découvrir le monde ensemble.

Répondit-il avec un sourire. Rien ne lui ferait plus plaisir que de découvrir le monde avec elle. Et pour être totalement honnête, il ne voyait personne d’autre avec qui il avait envie de vivre une incroyable expérience comme celle-ci.

Pour ce qui était des rêves de Mathéo, ils étaient plus petits, moins extravagants, mais il en avait beaucoup. S’il devait mourir demain, il y avait une multitude de choses qu’il aimerait faire. Des choses marrantes, stupides, inattendu. Des petits rêves valaient parfois mieux que des gros irréalisables, comme le disait Ayla. Elle fit d’ailleurs un peu d’humour sur leurs rêves respectifs.

– On va éviter de mourir demain, ça serait dommage. J’espère que je vais vivre vieux. Et que tu seras toujours à mes côtés à ce moment-là.

Répondit-il avec un petit sourire, alors que ses joues rosirent quelque peu.