What the fuck... seriously.. no beer ? • pv. Tibus

“Ferme ta gueule et laisse moi manger.”

Andrew & Tib'

– Putain, j’ai trop la dalle là.
– T’as bouffé il y a une heure.
– Et alors ? Je vois pas le problème.

Ouais Tibus avait fini sa journée de cours depuis un bon moment maintenant. Comme à peu près tous les jours où il devait suivre ses classes, la journée avait été super longue et ennuyante. Surtout que leurs professeurs étaient barbants, ennuyants et surtout très casse-couille en ce moment. A croire qu’ils s’étaient tous donné le mot. Encore les nanas, il pouvait comprendre que ce soit leur mauvaise période du mois. Mais les mecs avaient aucunes excuses. Putain il en avait tellement marre. Surtout qu’il avait passé tout son temps libre à la bibliothèque pour essayer de ne pas se noyer sous cette tonne de travail. Mais maintenant, c’était l’heure de se reposer tranquillement dans la salle commune. Il n’y avait pas grand monde ce soir d’ailleurs. Seulement lui, la Grosse Sarah et quelques filles de cinquième et sixième année. Le Poufsouffle s’était mis à l’aise, avachi totalement sur l’un des canapés, ne laissant personne d’autre s’assoir dessus. Ouais c’était sa place après tout. Et comme il était le seul mec ce soir, il pouvait bien faire sa loi un peu. L’avantage de tout le temps être entouré de nana. Mais le petit Tibou avait un problème, il avait faim. Certes, il avait mangé à peine une heure plus tôt comme tout le monde dans la grande salle. Mais visiblement cela n’avait pas réussi à le rassasier. Il avait besoin de plus de nourriture. Bien plus. Son excuse était tout le temps la même depuis sa troisième année : « je suis en pleine croissance, j’ai besoin de manger. »

Car en plus du sexe, son autre activité favorite était de manger. Et à chaque repas il s’en donnait à cœur joie comme s’il n’avait pas bouffé depuis trois semaines. Ce soir, il avait fait la même chose. Il avait repris deux ou trois fois de chaque plat. Mais visiblement c’était un jour où il mangeait continuellement sans réellement pouvoir se rassasier. Bref, peu importe. La Grosse Sarah, était en plus, en train de lui faire la morale. Comme quoi il fallait quand même se calmer sur la nourriture, qu’il avait déjà mangé il y a peu, et qu’il fallait qu’il arrête de se plaindre en permanence alors qu’il y avait des gamins dans le monde qui crevaient de faim tous les jours. Elle allait le souler correctement celle-là ce soir.

– Et toi t’y pense aux gamins quand tu t’enfiles trois pains au chocolat, et deux croissant le matin ? Non, bah ferme ta gueule alors.

Ouais fallait pas le souler avec la nourriture le petit Tibou. Et en plus d’avoir faim, et d’avoir passé la journée à étudier comme un forcené, il n’avait même pas trouvé un moyen de se détendre avec une poufiasse. Alors forcément pas de sexe + pas de nourriture + une fille qui vient l’emmerder = un Tibou un peu agressif. Bon la Grosse Sarah avait pas vraiment aimé le commentaire du jeune homme et s’en était allé bouder dans un coin, avec ses copines. Tant pis, il essaierait de se la remettre dans la poche un peu plus tard. Pour le moment, il devait s’occuper de son problème à lui. Alors le garçon couru tout d’abord dans son dortoir enfiler un pantalon et un tee-shirt. Oui parce qu’il avait l’habitude de se promener en caleçon dans la salle commune. Une fois qu’il fut décemment habillé, il attrapa sa baguette, et sortit de la salle commune. Les cuisines étaient, par chance, très proche d’où ils logeaient, ce qui limité quand même le risque de se faire choper. Le garçon arriva donc très vite là-bas et pénétra dans cette pièce paradisiaque. Par chance, les elfes étaient encore en train de travailler dur. Tib leur fit une petite crise de larmes pour les amadouer, en leur disant qu’avec tout ce travail il n’avait pas eu le temps de manger. De l’exagération à l’état pure, de la comédie, mais contre toute attente ça marchait plutôt bien. Ayant pitié de ce pauvre gamin qui se tuait au travail, les elfes lui préparèrent pleins de petits gâteaux de d’amuses bouche. Quand tout fut prêt, Tib prit tout dans ses bras pour les ramener à sa salle commune. Il sortit de la cuisine en le remerciant, et en essayant tant bien que mal de porter son butin sans le faire tomber.

Il avança tranquillement, sans faire trop de bruit, au cas où quelqu’un rodait dans les sous-sols. Il était bientôt arrivé à destination quant au détour d’un couloir, il tomba nez-à-nez avec adulte. Surpris, il lâcha toute sa nourriture sur le sol, ce qui en faisait pas mal au final.

*ET MERDE.*

Il se jeta par terre pour tout ramasser, avant que la nourriture soit définitivement perdu. Mais il savait qu’il devait trouver une super bonne excuse pour expliquer sa connerie. Un petit coup d’œil furtif à cet homme. Il ne savait pas vraiment qui il était, mais une chose était sûr, ce n’était pas un élève, alors il risquait bien de se faire engueuler. Ce n’était pas le moment. Lui voulait simplement rentrer dans sa tanière et s’enfiler le plus de gâteaux possibles.

– Euh … bah en fait … Je vais tout vous expliquer.

Ça commençait plutôt mal. Le jeune homme bégayait, cherchant clairement à gagner du temps pour trouver une idée et se sortir de ce pétrin.

– En fait, j’avais dans l’intention de préparer un colis pour envoyer de la nourriture aux enfants défavorisés. Vous comprenez, le partage c’est très important. Puis il y en a qui ont pas la même chance que nous et tout …

*Tu es stupide.*

“Ferme ta gueule et laisse moi manger.”

Andrew & Tib'

La faim l’avait emporté. Enfin en général elle l’emportait toujours. Le sexe et la bouffe étaient vraiment les deux activités favorites de Tib. Coucher avec des filles toutes aussi bonnes les unes que les autres, c’était vraiment le pied. Heureusement, le Poufsouffle avait eu de la chance à la loterie du physique. Il était plutôt bien bâti, blond aux yeux bleus, un physique que beaucoup de personne de la gente féminine appréciait beaucoup. Evidemment certaines préféraient les bruns mais on ne pouvait pas non plus convenir à tout le monde. Celles qui aimaient les blondinets venaient le voir, et celles qui préféraient les bruns se dirigeaient vers Cab. C’était plutôt juste. Comme ça ils se partageaient assez équitablement les plus belles filles de Poudlard. Bref. Si le sexe était l’une des sept merveilles du monde pour le jeune homme. Il n’en restait pas moins que la nourriture était tout aussi importante. En plus d’être vital, c’était juste un délice dans la bouche. Tib aimait manger, il mangeait même beaucoup à chaque repas. Ouais le mec qui se goinfre comme un porc dans la Grande salle aux heures de repas, c’était bien lui. Il avait tout le temps faim. Alors forcément ce soir-là ne fit pas exception, il se devait de partir dans les cuisines et chiper un maximum de nourriture pour se rassasier. Même si la Grosse Sarah avait essayé de l’en dissuader, il ne l’avait pas écouté, pour changer, et y était allé quand même. Il avait l’habitude de se rendre dans les cuisines. Après tout, c’était plutôt pratique, elles étaient très proche de la salle commune des Poufsouffles. Il aurait été stupide de ne pas en profiter. Une fois de plus, il allait donc à la rencontre des elfes de maisons.

Ces petites bestioles n’étaient pas bien méchantes. En général, elles acceptaient très souvent de lui donner à manger. Mais il devait quand même avoir une bonne excuse. Ce soir, il avait joué la carte du pauvre petit garçon dépressif qui n’avait pas eu le temps de manger. Franchement, il n’était pas trop mal en comédie, et pourrait surement devenir acteur tiens. Alors il arriva, une mine décomposée, et s’assit sur l’un des tabourets de la cuisine. Evidemment un elfe vint tout de suite le voir pour lui demander la raison de sa présence ici. Le jeune homme lui expliqua tristement qu’il n’avait pas pu se rendre à l’heure au diner, et que du coup maintenant il était affamé. Il commença à faire couler quelques larmes, pour que ça fasse plus vrai. Un plan d’enfer et bien préparé, voyez-vous. L’elfe très compréhensif le consola et demanda aux autres de préparer quelque chose pour le pauvre garçon. Quelques minutes plus tard une multitude de gâteaux et de petits fours étaient apparus rien que pour lui. Très content, le garçon les remercia chaleureusement avant de prendre son butin dans les bras et de quitter la cuisine.

*Encore une fois, tu as été super fort, t’as de quoi bouffer pour au moins dix personnes là. Enfin dix personnes normales. Tu vas manger ça tout seul quoi.*

Mais au détour d’un couloir, le jeune homme croisa un adulte. Et de ce fait fit tomber tout son butin sur le sol. Quelle malchance. Oui ce n’était vraiment pas de chance, puisque d’habitude à cette heure-ci il n’y avait jamais personne dans les sous-sols. Tib était dégoûté surtout qu’il venait de foutre par terre toute sa nourriture. Quoi que ça n’allait pas l’arrêter non plus. Il se baissa pour tout ramasser, avant de trouver une bonne excuse à filer au mec. Alors le Pouffy inventa une histoire. Il raconta qu’il avait pris tout ça dans l’intention de préparer un colis pour les gamins défavorisés. Ouais faire croire qu’il pensait aux autre pouvait être une bonne idée, pour éviter une bonne punition. Mais bon, il aurait quand même pu trouver plus plausible que cette fichue histoire. L’homme en question lui répondit par un sourire. Il allait fermer les yeux s’il l’emmenait dans les cuisines.

*Euh … pourquoi ?*

Et puis il lui demanda aussi son nom. Et puis Tib réfléchit un instant. C’était qui d’abord ce mec qu’il n’avait jamais vu de sa vie, et qu’est-ce qu’il pouvait bien foutre à Poudlard dans les sous-sols à une heure pareille.

– Vous êtes un violeur de gosse ?

*Que … quoi … mais qu’est-ce que tu racontes encore. Putain tu me fatigues, tu peux pas tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler.*

– Euh … je voulais dire, vous êtes qui ? Qu’est-ce que vous faites ici ?

Essaya-t-il pour se rattraper. Non mais quel idiot. Enfin avant de lui montrer les cuisines, il préférait savoir à qui il avait à faire. Si c’était un professeur, un gardien, une bonniche. Parce qu’il n’avait pas envie de se faire griller maintenant. Quoi que c’était sans doute déjà fait pour le coup. Puis le mec lui avait demandé son nom.

– Je m’appelle Tib.