Tristan ♠ Tu te fiche de moi ?

La sorcière quitte sa salle de classe au troisième étage du château pour prendre la direction de la salle commune des étudiants de la maison dont elle est la directrice, soit les bleus et bronze, afin de s’assurer que tout se passe bien là-haut. Assez souvent la sorcière procède ainsi et va inspecter les lieux, parler aux élèves, voir si certains ont des problèmes. Cette relation de confiance lui semble primordiale et de fait l’enseignante en sortilège accorde un peu de son attention à tous, pour qu’ils se sentent au mieux au cours de leurs années à Poudlard. Ce rôle de directrice de maison lui tient vraiment à cœur et la sorcière ne laisserait jamais le poste à aucun autre enseignant, comme elle aime pouvoir discuter avec ses élèves et les aider. Parfois, au sommet de leur tour, la sorcière les aide dans leur devoir de sortilège, leur réexplique une notions qu’ils n’auraient pas comprit. Elle fait cela avec le sourire, toujours.

La journée est peut-être finie, il n’en reste pas moins que la jeune femme a encore fort à faire et l’esprit préoccupé par les récents événements. Ces derniers temps Destiny retourne le problème dans sa tête sans arrêt mais ça ne l’aide pas vraiment. Elle sait qu’elle a besoin de parler, de se confier, pour que ça passe. La blonde soupire, elle va devoir jouer franc-jeu avec Tristan. Après tout son ami ne l’a jamais jugé et il sait sur elle ses choses si terribles, bien plus terribles que ça, que lui annoncer la chose ne devrait pas tant la perturber. Et pourtant. Le professeur de sortilège est loin de se douter de ce que lui cache son ami d’adolescence, que lui a franchi le pas avec une élève tout en connaissant sa position. Elle ne sait rien de cela mais sait qu’il est nécessaire pour elle de le voir. Alors Destiny prend la direction de la salle des professeurs où elle devrait le voir occupé à corriger ses copies. Elle toque à la porte de la salle avant d’entrer. En effet, Tristan est là. La jeune femme sourit.

«- Coucou ! Tout baigne ?» demande la jeune femme avec une familiarité réservée à ses proches.

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Mathéo Collins et Marylin Kampfer. Deux noms que Tristan avait très bien retenus et dont il pourrait parler pendant des heures. Le premier était quand même assez difficile à cerner. Il pouvait être détestable et l’instant d’après se mettre à travailler. Mais cet élève était quand même un vrai gamin. Difficile de s’imaginer qu’il allait partir de Poudlard à la fin de cette année et rentrer dans le monde des adultes. Aujourd’hui, Tristan avait dû surveiller une heure de coller pour l’un de ses collègues et évidemment ce garçon était présent. De ce qu’il avait entendu en salle des professeurs, il semblait être un habitué des heures de retenues. Autrement dit, il y passait la majorité de ses temps libres. La deuxième était une Serdaigle insupportable. Oui, Tristan savait très bien qu’il ne fallait pas faire de préférence entre les élèves, mais là, comment pouvait-il la traiter comme n’importe quel étudiant. C’était comme si cette gamine voulait absolument que tout le monde la déteste. Elle était vraiment insolente en classe. Mais encore s’il n’y avait que ça. Il y a quelques jours, elle était même venue l’embêter après les cours, le soir alors qu’il voulait simplement se détendre tranquillement. Ce qui venait peut-être d’une bonne intention au début (elle voulait apparemment s’excuser) était vite parti en vrille étant donné qu’elle avait été très peu respectueuse de son professeur et de ses effets personnels. Tristan était content de ne pas avoir eu les Sixièmes et les Septièmes années en cours aujourd’hui, simplement pour ne pas voir ces deux fauteurs de troubles.

En effet sa journée avait été plutôt longue mais s’était très bien passé. Tristan avait décidé de faire une petite semaine d’examen dans son cours. Il avait préparé des devoirs surveillés pour chaque niveau. Les élèves n’étaient pas forcément ravis mais le jeune professeur trouvait que c’était un excellent moyen de tester leur connaissance à quelques mois des examens de fin d’années. Les troisièmes années s’en étaient plutôt bien tirés. C’était une classe absolument adorable avec qui le professeur aimait beaucoup travailler. Ils étaient tous très attentifs et intéressé par ce qu’il leur raconté. Et quand tout se passe bien comme ça, évidemment les notes s’en ressentent. Même les élèves avec un peu plus de difficulté s’étaient retrouvés avec un Acceptable : une note donc suffisante pour passer dans sa matière. Tristan avait commencé à corriger cette pile parce qu’il savait que ça le mettrait de bonne humeur, contrairement aux piles des autres années.

*Plus que deux piles de devoirs à corriger et tu pourras enfin te détendre un peu mon grand.*

La journée était fini pour les élèves et les professeurs, du moins pour le côté cours obligatoire. Car en tant que professeur à Poudlard, il y avait toujours du travail après. Ainsi le jeune homme s’était installé dans la salle des professeurs. Il eut le temps de corriger quelques copies avant d’entendre quelqu’un frapper à la porte. Il releva la tête et vit sa meilleure amie Destiny. Ces ceux-là se connaissaient depuis leur première année à Poudlard et s’étaient toujours tellement bien entendu. Tristan était ravi de travailler au même endroit que la jeune femme et de pouvoir la voir tous les jours. Elle le salua et lui demanda comment il allait avec familiarité. Oui ils n’avaient pas besoin d’utiliser les formules d’usage pour se parler.

– Des élèves déchaînés et des copies à corriger, mais toujours avec le sourire.

Répondit le jeune homme en lui souriant. Il posa son stylo, pensant qu’il pouvait quand même s’accorder une pause pour parler avec son amie. Très sincèrement, il n’avait pas trop envie de parler des cours avec elle. Ils étaient amis, ils pouvaient avoir des conversations un peu plus intéressantes que ça quand même.

– Il faut qu’on se fasse une virée à Londres un week-end, il y a vraiment rien à se mettre sous la dent ici.

Annonça-t-il en rigolant.

*Mytho.*

par humdrum sur ninetofive

La jeune femme entre dans le bureau de son très vieil ami et rejoint ce dernier en quelques pas et lui demandant si tout va bien. Comme le sorcier répond que oui mais qu'il a eu une journée longue et parle de ses élèves, son amie qui est bien placée pour le savoir lui accorde un petit sourire compatissant pour essayer de lui redonner le moral. Mais dans le fond Tristan ne semble pas spécialement désespéré par sa situation non plus. Et en même temps ils n'ont aucune raison de l'être, ni elle ni lui. Après tout ce boulot on ne le leur a pas imposé, les deux sorciers ont choisit l'enseignement.

"- Je vois ce que tu veut dire. Personnellement je rêve d'une île paradisiaque, de soleil, de cocktail et d'un ou d'une jolie partenaire, sympa, pour partager le tableau avec moi !" lance Destiny en souriant à son ami.

Rien à se mettre sous la dent ? Elle le regarde tout d'abord sans comprendre ce que cela peut bien vouloir dire jusqu'à ce que d'un coup cela fasse tilt dans son esprit très Serdaigle. Et elle rit alors des propos de son ami en restant tout de même un peu surprise de cette confidence pour le moins inattendue sur le moment.

"- J'imagine qu'en cas de grande famine on pourrait toujours se rabattre sur l'autre." répond Destiny en essayant un petit trait d'humour. "Mais ce serait vraiment très bizarre il me semble." renchérit la sorcière en le regardant. "Sinon on peut toujours fantasmer sur des élèves et risquer Azkabhan mais curieusement je n'ai pas entendu de très bons échos sur l'hôtel et les services..." essai de plaisanter encore la blonde mais elle se sent soudainement très gênée. En même temps c'est bien pour cela qu'elle est venue. "Mais oui si... si Slughorn a du polynectar. Père et Evan me cherchent toujours à ce que l'on m'a dit." explique la jeune femme avant de questionner le sorcier. "Si tu as un peu de temps nous pourrions aller promener qu'en dis tu ?" propose la sorcière, comme elle songe qu'une petite promenade lui permettra de se confier peut-être plus facilement à son ami car le cadre sera alors un peu plus privé et, surtout, beaucoup moins professionnel. Elle lui adresse un sourire en espérant que ce petit geste pourra, peut-être, décider le jeune homme à accepter son invitation, alors qu'elle se demande encore comment aborder un sujet pareil avec lui.

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Destiny était arrivé dans la salle des professeurs, interrompant Tristan dans sa correction des devoirs de Soins aux créatures magiques. Mais ce n’était pas forcément une mauvaise nouvelle. Le jeune homme ne disait pas non à une petite pause en compagnie de sa meilleure amie. Et puis mettre un peu de côté les corrections ne feraient pas de mal. Au pire les élèves attendraient un jour ou deux de plus pour avoir les résultats. La jeune femme lui demanda donc comment il allait. Plutôt bien à vrai dire, il n’avait vraiment pas de quoi se plaindre puisqu’il avait le travail dont il avait toujours rêvé : celui de professeur. C’était un métier tellement épanouissant pour le jeune homme. Il n’en changerait pour rien au monde vraiment. Destiny était tout comme lui professeur. Elle enseignait les sortilèges aux élèves de Poudlard. C’était pourquoi elle comprenait parfaitement la galère des copies à corriger, elle était surement elle aussi dans le même cas. Elle lui confia néanmoins qu’elle rêvait d’une île paradisiaque, de soleil, d’un cocktail et d’un partenaire homme ou femme pour partager ce si beau tableau avec elle. Tristan ne pouvait pas cracher sur ce genre de rêves. En effet, alors qu’ils étaient actuellement en plein milieu de l’hiver, le jeune professeur aurait tout à fait apprécier quelques semaines de vacances au soleil pour bronzer et se ressourcer. Mais pour le moment les vacances de noël étaient finis, ce qui signifiait un retour à la vie normale et aux obligations d’enseigner.

Tristan avait passé ses vacances de noël avec sa famille, mais avait quand même pris soin de prendre le large pour le sud de l’Espagne pendant quelques jours. Il ne faisait pas une chaleur monumentale, mais le temps avait été plutôt doux et agréable. En pensant à cela, le jeune homme se rendit compte qu’il ne savait même pas comment sa meilleure amie avait passé ses vacances. A vrai dire, ils avaient été tous les deux plutôt très occupés depuis leur retour au château et n’avait pas eu forcément le temps d’avoir une vraie discussion personnelle à propos de leurs vies privées, de leurs envies, de leurs désirs, de leurs bêtises. D’ailleurs pour casser un peu ce cadre trop professionnel, Tristan lui fit une confidence plutôt marrante. Il lui annonça qu’ils devraient bientôt faire une virée sur Londres puisqu’il n’y avait rien à se mettre sous la dent ici à Poudlard. Quoi que ceci ne soit pas tout à fait vrai, étant donné qu’il y a peu de temps, Tristan avait quand même couché avec l’une de ses élèves.

*Mon pauvre garçon, si quelqu’un apprend cette histoire, tu risques d’avoir de gros ennuis, moi je te le dis.*

Destiny lui répondit avec humour qu’en cas de grande famine ils pourraient toujours se rabattre l’un sur l’autre. Tristan grimaça à l’idée, puis éclata de rire. Oui après tout, c’était plutôt drôle. Mais même si sa meilleure amie était une femme magnifique, il n’avait pas la moindre envie de coucher avec elle. Ils se connaissaient trop et depuis bien longtemps. La jeune femme rajouta que ce serait vraiment bizarre, et Tristan approuva d’un signe de tête. Oui ce serait même surement plus étrange que n’importe quoi. Et finalement la jeune femme continua en disant qu’ils pouvaient toujours fantasmer sur des élèves et risquer la prison mais elle n’avait pas entendu de très bons échos sur l’hôtel et les services. Sans que le jeune homme ne puisse vraiment rien faire, il rougit instantanément. Evidemment Desti ne savait rien, elle avait juste dit ça comme ça. Mais Tristan, lui était coupable et ça n’avait pas été un simple fantasme dans son cas. Il espéra que sa meilleure amie n’avait pas remarqué son soudain changement de teint. Ainsi il ne remarqua pas forcément que Desti était aussi gêné que lui.

– Je … euh … enfin … Oui ce n’est pas vraiment correct de fantasmer sur les élèves, ce sont tous des gamins. Voilà pourquoi l’idée d’une virée dans la capitale pourrait nous faire du bien.

Répondit le jeune homme pour essayer de se sortir de la boue. Heureusement il semble beaucoup plus confiant sur la fin de sa phrase. Finalement Destiny lui apprit que son père et son frère était toujours à sa recherche. Avant de lui demander s’il avait du temps pour se promener. Le jeune homme accepta évidemment de prendre du temps pour sa meilleure amie. Et puis ils seraient sans doute mieux ailleurs, dans un cadre moins informel. Peut-être que Destiny voulait lui parler de sa famille, et ce n’était surement pas le lieu pour le faire. Les deux professeurs sortirent donc de leur salle et commencèrent à marcher. Ils ne savaient pas vraiment où ça allait les mener, mais ils verraient bien.

– Tu as l’air soucieuse Desti’. C’est à cause de ta famille ? Je ne les laisserai pas te faire du mal, ne t’inquiète pas. Et puis tu es en sécurité ici, à Poudlard.

Commença le jeune homme, en attendant que celle-ci se confie à lui. Oui il pensait qu’elle était venue le voir parce qu’elle s’inquiétait que sa famille puisse réussir à l’atteindre et lui faire du mal. Tristan serait là pour la rassurer.

par humdrum sur ninetofive

La sorcière a conscience de potentiellement déranger son meilleur ami alors que ce dernier travaille. Mais elle a trop besoin de le voir pour s'empêcher de venir. Sur le coup elle pense lui parler de ses soucis du moment avec Mademoiselle Ocny. Sans savoir si elle va oser aller jusqu'au bout ensuite. La jeune femme se mord la lèvre et le dévisage alors que c'est finalement lui qui prend la parole en premier afin de proposer à son amie d'adolescence une petite visite à Londres. C'est vrai cela leur ferai du bien, Destiny ne s'imagine pas à quel point comme elle ne sait pas que son ami s'est parjuré, corrompu entre les bras d'une étudiante par deux fois déjà. Cela leur changerai les idées et Destiny s'imagine déjà être enfin débarrassée de ses drôles de pensées au sujet de la jeune Hermione. Une virée à Londres avec son meilleur ami pour finir la soirée dans un autre lit... l'idée peu être bonne. En tout cas cela se tente.

Fermant les yeux en prenant place sur le bureau de son ami, la jeune femme lui accorde un sourire quand il parle et laisse aller ses pensées. Oh elle trouverait bien quelqu'un à se mettre sous la dent dans cette école mais elle ne devait pas penser à cela. Et Hadès Selwyn aurait été une bonne idée s'il n'avait pas été déjà marié à sa Calypso qui vous décoche un regard noir si vous regardez son mari de trop près. Bien entendu Destiny pense ainsi parce qu'elle ne sait pas à quel point ce couple de tordus est contre elle puisqu'ils la donneraient avec plaisir comme cadeau de noël à son frère Evan. La jeune femme inconsciente de cela plaisante avec son ami sur leur faim et les élèves et même sur Azkabhan quoi que ce ne soit par drôle.

"- Ouai enfin on est quand même pas si vieux que ça. C'est surtout immoral c'est tout ce qui nous empêcherait vraiment de le faire quand on y pense. Mais on en croiserait un dans un bar sans savoir son âge... genre un de Beaubaton... on le saurait pas. Et... Je ne sais pas si on ferait bien attention au manque de maturité. Enfin à voir."

Bien sûr, Destiny ne sait pas à quel point ce qu'elle dit à son ami est, dans le cas de celui-ci, proche de la vérité. Elle parle sans savoir, comme elle pense simplement. La sorcière plaisante simplement. Ou énonce des faits, rien de plus. Et si elle savait, la Serdaigle aussi sage soit-elle ne fusillerai sûrement pas son ami pour cela. Comme toujours et comme lui le fait pour elle, la jolie Destiny soutiendrait son ami. Ils se sont un jour promi d'être toujours là pour l'autre et la jeune femme ne compte pas faillir à sa promesse.

Elle parle de son père et de son frère comme elle dit que pour aller à Londres elle aurait besoin de polynectar pour se protéger de sa famille et des mangemorts. Mais son air sombre ne passe pas inaperçu aux yeux de son ami.

"- Ouai. Pour le moment. Mais je ne peut pas faire le moindres pas dehors sans risquer ma vie en fait. Ce n'est pas... très agréable. Je fais avec mais... enfin tu comprends c'est difficile. Aujourd'hui je ne suis pas tout à fait certaine que m'avoir vivante leur importe. Ou seulement pour me torturer davantage. Mais je ne peut pas vivre avec ça. Comment m'épanouir et penser à l'avenir Tristan ? Je ne suis même pas sûre d'en avoir un."

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Cela faisait maintenant quelques mois que Tristan avait pris son poste à l’école de sorcellerie Poudlard. Si son premier cours avait été plutôt compliqué, il était maintenant vraiment épanouis dans sa vie professionnelle. Dans sa vie personnelle, c’était une autre histoire. Comme Destiny le savait bien, il avait toujours une attirance pour les hommes qu’il réprimait sans cesse pour ne pas causer de tort à sa famille, et en particulier à son père. Sa meilleure amie connaissait cette partie de sa vie. Elle était d’ailleurs déjà à ses côtés lorsqu’il avait pris la décision d’épouser une femme pour faire plaisir à ses parents. Si elle n’avait pas été pour cette idée, elle l’avait quand même soutenue comme toujours. Car ils étaient comme ça. Ils étaient amis, meilleurs amis, et s’étaient toujours promis d’être là l’un pour l’autre peu importe ce qu’il se passait. Ainsi les deux compères se retrouvaient encore une fois dans la salle des professeurs. Tristan avait envie de passer un bon moment avec la jeune femme, il avait besoin de lui parler, et surement elle aussi. Les deux adultes aimaient se confier l’un à l’autre. Tristan savait qu’il pouvait surement tout dire à la jeune femme. D’ailleurs c’était surement la seule personne qui pouvait se permettre de dire qu’elle connaissait vraiment Tristan. Entièrement du moins. Bon certes, il ne lui avait pas encore confié qu’il avait salement dérapé avec une étudiante. Pourquoi ne lui avait-il pas dit ? Surement parce qu’il avait peur. Peur déjà que cette histoire s’ébruite, peur de toutes les conséquences négatives que cette information pourrait avoir sur sa vie professionnelle. Et aussi parce qu’il avait peur de la réaction de sa meilleure amie, peur de la décevoir. Il savait bien qu’elle n’était pas du genre à le juger, mais elle était comme sa sœur. Elle était sa famille. Et avec le genre de famille qu’ils avaient tous les deux, cela signifiait beaucoup.

Les deux jeunes professeurs parlaient donc de ce qu’il y avait ou non à se mettre sous la dent à Poudlard. Bien sûr, il y avait une multitude d’élèves, certains étaient même très mignons, mais c’était déontologiquement mal. Puis du côté des professeurs, sans se mentir la plupart des professeurs mâles étaient quand même assez âgé. Du côté des hommes, le seul qui était assez jeune et sexy était l’assistant de métamorphose : Monsieur Selwyn. Cet homme était vraiment très sexy, et il plaisait assez à Tristan. Mais celui-ci était marié à Calypso Selwyn, une femme plutôt « intéressante ». Difficile d’imaginer que l’homme change de bord. Mais si cela venait à arriver, Tristan en ferait surement son quatre heure. Se sentant gêné quand Desti parla des élèves, Tristan essaya de se rattraper en disant que ce serait mal.

La jeune femme lui répondit qu’ils n’étaient pas si vieux que ça, que c’était surtout immoral. Mais que s’ils croisaient un élève à un bar, ils ne feraient surement pas la différence. Une nouvelle fois les joues du jeune homme rosirent dangereusement. Bien sûr que la jeune femme ne faisait qu’exprimer une idée mais il avait l’impression qu’elle pouvait lire dans sa tête comme dans un livre ouvert. Et plus le sujet était abordé, plus le jeune homme se sentait mal.

– Tu … Tu penses que ce ne serait pas si « mal » que ça de coucher avec un élève sans savoir qu’il en est un ?

*Tu t’embrouilles mon enfant. Reprend toi avant de te vendre tout seul.*

Oui il était assez stressé. Et en même temps, essayait de prendre la température sur ce que pensait sa meilleure amie à propos du sujet. Parce qu’après tout, c’était tout à fait ce qui lui était arrivé la première fois. Bon pour la deuxième fois, il n’avait pas d’excuses valables pour le moment. Oui il essayait d’en trouver une.

La discussion repartit sur la famille de Destiny. Oui son père et son frère voulait absolument la retrouver, et la jeune femme s’inquiétait, ce qui était totalement normal. Tristan essaya de la rassurer en lui disant qu’elle était en sécurité ici à Poudlard. Elle répondit pour le moment, mais elle ne pouvait pas sortir sans avoir peur pour sa vie. Elle était également inquiète qu’il n’en ai plus rien à faire de la retrouver vivante. Elle lui demanda donc comment elle pouvait s’épanouir et penser à l’avenir.

– Ils ne t’auront pas. Destiny, tu auras un avenir. On vieillira ensemble, je te le promets. J’imagine pas un monde sans toi.

Répondit-il. Son discours n’avait pas tellement changé depuis leur dernière année à Poudlard. Destiny avait toujours aussi peur de sa famille, et Tristan pensait toujours que tout irait bien, il voulait toujours croire que les choses se passeraient bien, et qu’ils seront encore ensemble.

– Oublie ta famille, oublie tout ça un instant. Comment tu nous imagine dans dix ans ?

Ni l’un ni l’autre n’avait pas la moindre idée de ce qui allait leur arriver dans l’avenir. Ils n’auraient surement pas les vies parfaites qu’ils s’imagineraient loin de là. Tristan avait toujours ce petit côté optimiste, cette part de lui qui voulait voir le meilleur dans le monde.

par humdrum sur ninetofive

La jeune femme pousse un soupir en discutant avec son meilleur ami, l'esprit un peu perdu dans ses pensées alors qu'ils parlent pourtant de choses assez grave, comme des relations potentielles avec des élèves. Enfin, ce qu'elle croit être des relations potentielles, comme elle n'a pas la moindre idée que, si pour elle avec Mademoiselle Ocny ce n'est rien de plus qu'un simple fantasme, pour son meilleur ami c'est du concret. Elle réfléchie à toute vitesse à tout ce qu'ils disent, mais pour elle ce n'est encore rien de concret.

La question de son meilleur ami ne manque pas de surprendre la jeune femme, elle regarde ce dernier sans trop comprendre où il veut en venir. Cette question la turlupine, elle ne sait pas pourquoi. Mais non, en soit, l'idée de coucher avec un élève, si ce n'est pas le nôtre, que l'on ne sait pas qu'il en est un, n'est pas... si dramatique ? Elle est presque sûre que d'autres professeurs ont connu cela, que c'est déjà arrivé. Merlin l'en préserve si possible, pour éviter les méprises et les ennuis, mais...

"- Je pense que si c'est un élève de Beaubaton, tu n'as aucun moyen de le savoir. A dix-sept ans ils sont majeurs, théoriquement ce n'est pas illégal. Quand ils en ont dix-huit ils sont peut-être en fin de cursus, ou ils ont arrêté. On ne sait pas, s'ils ne sont pas dans notre école. Je ne sais pas trop ce que dit la loi à ce sujet mais pour ma part cela ne me semble pas si gravissime que cela. Je veux dire... qu'il y a des circonstances atténuantes. Selon les cas." répond la jeune femme en haussant les épaules avant de regarder un point fixe sur le mur.

Songeuse, la demoiselle se laisse aller à parler de sa famille et de ses doutes pour son avenir, comme elle sait que son père et son frère en ont après elle, que les mangemorts la cherche, qu'un tas de monde n'a pas l'intention de la laisser vivre, mener une petite vie tranquille. Destiny n'est pas sûre d'avoir le temps d'aimer, de se marier, d'enfanter, toutes ces choses dont sont pourtant presque certaines les autres femmes. Elle ne peut pas être sûre de son avenir, n'a aucun moyen de promettre qu'elle sera là l'année prochaine. Oui bien sûr elle a dit à son meilleur ami qu'elle vieillirait avec lui, mais en soit elle n'en est pas certaine, même si elle l'espère.

"- Je ne sais pas, nous verront bien. Essaye de l'imaginer quand même parce que sans vouloir t'offenser ou t'inquiéter, c'est une probabilité. Je suis peut-être pas l'ennemie numéro un des mangemorts mais je dois être le second. Ou pas loin, enfin tu vois ce que je veux dire. Mais les Rosier ont monté en grade apparemment, père et fils. Je serait étonnée d'être tranquille si je me promenais dehors avec... avec ma tête normale." répond tristement la sorcière. "Et tu vois je ne veux rien promettre à qui que ce soit. Je ne peut pas avoir de famille, je ne peut pas m'engager avec un homme ou une femme, parce que je ne peut pas lui imposer de vivre avec le risque qu'un soit je ne rentre pas." répond la blonde avec un soupir triste en répondant à son ami.

Dans dix ans. Oublier sa famille et réfléchir à l'avenir. Un petit sourire triste prend place sur le visage de la jeune femme. Autrefois, quand elle était enfant, elle avait pensé à la question, à cette éventualité et... Oui, bien sûr, elle avait pensé devenir mère, épouse et que Tristan serait le parrain de son ainé. Elle ne savait pas grand chose de son avenir mais de ça, de ce détail, elle en était certaine. Qu'elle demanderait à Tristan de parrainer son bébé, d'être son témoin à son mariage, à défaut de pouvoir être sa demoiselle d'honneur.

"- Ben toi je te vois marié avec l'homme de ta vie, j'espère bien que tu l'aura trouvé et arrêté tes conneries. Et tu sera papa. Moi, si je ne suis pas morte d'ici là... Je ne sais pas. Peut-être que tu aura la chance d'être le parrain d'un petit moi. Mais qui voudrait épouser une Rosier hein ? On se le demande."

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Les deux jeunes professeurs en étaient venus à parler d’un sujet plutôt grave mais important, c’est-à-dire les relations professeurs/élèves dans un contexte sexuel. Avoir des relations avec des étudiants n’était pas autorisé qu’ils soient majeurs ou mineurs. Cela était très mal vu par la communauté magique mais pas que. Les parents n’envoyaient certainement par leurs enfants chéris à l’école pour qu’un enseignant abuse de leur pouvoir sur eux. Si Tristan ignorait encore que sa meilleure amie fantasmait sur l’une de ses élèves, pour ce qui était de lui-même, les choses étaient tout de suite plus concrètes. Pendant les vacances d’octobre, le professeur de soins aux créatures magiques était parti pendant quelques semaines au Bahamas. Il avait d’ailleurs passé un très bon moment loin de tout, au soleil. Un soir, il avait rencontré une très belle jeune femme au bar de son hôtel. Cette femme était tellement magnifique, que même si ce n’était pas dans ses habitudes, le jeune homme était allé l’aborder. Ainsi après un sympathique jeu de séduction, il avait finalement fini par conclure avec elle. Ils étaient repartis chacun de leur côté à la fin des vacances, parti pour ne jamais se revoir. Mais le destin en avait finalement décidé autrement puisque Tristan avait vu cette fille une nouvelle fois. Enfin il était plutôt tombé sur elle, alors qu’il se promenait dans les couloirs de Poudlard. Et oui cette charmante femme était en fin de compte une élève. Le professeur avait beaucoup paniqué quand il s’était rendu compte tout ce que cela impliqué. Mais on pouvait dire que ce n’était qu’un accident, qu’il n’était pas censé savoir avant qu’elle était une élève et qu’elle était mineure, puisque celle-ci ne lui avait pas dit. L’histoire aurait pu s’arrêter là sur un malentendu. Mais Tristan avait couché à nouveau avec cette demoiselle à Poudlard dans une salle de classe vide. C’était idiot et dangereux pour lui et sa carrière si cette information tombait entre les mains de quelqu’un mal intentionné. Non définitivement il n’avait aucune excuse qui puisse tenir la route pour pardonner son deuxième écart de conduite. Cette conversation qu’il avait actuellement avec Destiny le stressait beaucoup. Il essayait de savoir son avis sur la question sans trop en dire non plus, ne se sachant pas sûr d’être prêt à assumer cette bêtise même devant elle.

Tristan lui avait donc demandé si elle pensait que ce ne serait pas si mal que ça de coucher avec un élève sans savoir qu’il en était justement un. La jeune femme répondit avec un exemple d’élève de Beauxbatons, qu’il n’y aurait aucun moyen de le savoir. Et que techniquement s’ils ont plus de dix-sept ans, ils sont majeurs donc ce n’est pas illégal. Pour être totalement honnête Tristan était bien dans l’illégalité la plus totale étant donné que Jay était bien une élève de Poudlard, et qu’en plus de ça elle n’était même pas majeure. Destiny ne trouvait pas ça tellement grave si l’élève n’était pas dans la même école qu’eux.

– Et si cet élève est justement à Poudlard ?

Laissa-t-il échapper de sa bouche un peu trop vite. Parce que très clairement les élèves de l’école de magie française, il s’en fichait totalement, puisque dans son cas, le gros problème était ici à Poudlard. Tristan en avait peut-être trop dit et son attitude allait surement le trahir, ou du moins semer le doute dans l’esprit de sa meilleure amie. Oui parce qu’après tout, qui poserait autant de question s’il n’avait rien à se reprocher. La jeune femme n’avait surement jamais dérapé comme il l’avait fait. Et même s’il l’ignorait fantasmer sur une élève était dans tous les cas moins graves que de coucher avec elle.

La discussion était partie sur la famille de sa meilleure amie qui la recherchait. Elle avait peur de ne pas avoir d’avenir, qu’il veuille tout simplement la tuer. Mais Tristan ne pouvait pas et ne voulait pas penser à ça. Il n’imaginait pas sa vie sans elle, il n’imaginait pas un monde, son monde où sa meilleure amie n’existait plus. Si Tristan était optimiste, Destiny était pessimiste. Elle lui rappela que c’était une probabilité et qu’il devait peut-être commencer à se l’imaginer. Elle lui expliqua qu’elle n’était sans doute pas l’ennemi numéro 1 mais qu’elle était sur la liste des gens à abattre pour les mangemorts. Elle lui expliqua également qu’elle ne voulait pas de famille pour ça, elle ne voulait pas imposer une vie de danger à quelqu’un.

– Tu vas t’empêcher de vivre pour eux ?

Le petit ton de reproche dans la voix de Tristan était très mal venu et assez hypocrite quand on connaissait son histoire. En effet, le jeune homme ne vivait pas totalement sa vie. Pour faire plaisir à son père, il avait même épousé une jeune femme. Lui s’empêcher de vivre pour le bien être de son père. Il ne pouvait donc pas vraiment reprocher à sa meilleure amie de se brider pour ne pas faire de mal à quelqu’un.

Tristan voulait détendre l’atmosphère. Il avait demandé à sa meilleure amie d’oublier tous ces problèmes l’espace d’un instant et de s’imaginer dans dix ans, comment se verrait-elle ? Elle lui répondit qu’elle le voyait marié avec l’homme de vie, qu’il l’aurait trouvé et arrêté ses conneries, et qu’il serait même papa. Et pour elle, si elle n’était pas morte, elle aurait surement un enfant dont Tristan serait le parrain. La jeune femme lui demanda qui voudrait épouser une Rosier de toute manière.

– Moi marié avec un homme ? J’imagine bien la tête de mon père tiens. Mais être le parrain de ton enfant serait un grand bonheur pour moi.

Répondit-il, s’autorisant un instant à rêver à un futur parfait.

– Tout le monde aurait envie de partager ta vie s’il te parlait cinq minutes. Il découvrirait une magnifique personne derrière ce nom de famille.

par humdrum sur ninetofive

Les relations avec un élèves quand on est un professeur. Quel drôle de sujet de conversation au vu de la situation de la sorcière aux longs cheveux couleur des blés. Mais au fond elle a peut-être besoin de mettre tout cela à plat avec son ami, sans lui dire néanmoins qu'elle est concernée par ce soucis. Qu'elle fantasmé sur une élève. Alors les deux jeunes gens parlent et se faisant Destiny peut se faire une idée du la question en évoquant des pans de la situation qu'elle n'avait jusque là pas exploré et qui cela dit ne la concernent pas. Miss Ocny est son élève depuis la fin du mois de Septembre et Destiny ne l'ignore pas, évidemment. Alors tout tout qu'elle dit à ce moment là ne saurait pas s'appliquer à elle et la jeune femme est un peu foutue. Enfin pas tant qu'elle ne succombe pas tout à fait. Mais combien de temps tiendrait-elle ? Impossible de le dire. Elle chasse cette pensée une fois de plus en espérant que ce soit passager.

"- Pour mois ce serait presque la même chose qu'avec un élève d'une autre école. Je veux dire... si on est un nouveau professeur on ne connait pas les élèves. Alors peut-être que oui il pourrait... juste avant la prise de fonction, avec un septième année. On ne saurait pas. On aurait aucun moyen de le savoir. Ça fonctionne aussi avec un nouvel élève arrivant. Par exemple. Imagine.... Imagine que j'ai eu une relation avec Miss Ocny en Août. Elle a eu dix-huit ans elle est de 59. Bref. Bon et bien en Aout on ne savait pas qu'elle deviendrait mon élève en Septembre. Tu vois ce que je veux dire ? Alors je pense que la donne change. Mais bien sûr c'est juste un exemple."

Si Destiny adresse un regard intrigué à son ami en se demandant pourquoi il se montre si curieux et intéressé par cette question, elle ne dit rien toutefois et la discussion change de ton pour devenir plus grave encore en raison de la proposition du jeune homme fe sortir dans Londres et de l'inquiétude de la sorcière au vu des mesures qu'elle doit prendre dans un tel cas afin d'assurer sa survie le plus longtemps possible comme deux mangemorts sont tout de même à sa recherche, comme deux lionnes traqueraient une proie.

"- Tu me vois imposer à un homme le risque de devenir veuf à tout moment ? Imposer à de potentiels enfants de devoir se reconstruire sans leur mère ? Oh non je ne peut pas faire ça." répond tristement la blonde comme son regard se voile d'un peu d'humidité.

Elle ne fait même pas attention au ton de reproche de Tristan et au fait que le sorcier est assez mal placé pour lui faire la morale. Mais cela ne l'empêche pas de braquer sur lui un regard qui en dit long sur les pensées qui animent son esprit, quand le sorcier intervient verbalement pour se moquer un peu de son propos. Oui marié à un homme et père de famille, la jeune femme bleu et bronze n voit pas le soucis dans une telle déclaration après tout. Et elle sourit à la réflexion de son ami sur son cas, puisque ce qu'il dit alors est vraiment mignon.

"- Oui marié et avec au moins un enfant parce sue je compte devenir marraine moi auss. Et oui marié à l'homme de ta vie parce que j'ose croire que tu ouvrira les yeux et te rendra compte à temps que tu mérite d'être heureux !" répond la jeune femme avec une petite moue avant de se blottir contre lui. "Pour le moment tu es le seul homme qui me comprenne."

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Il était vrai que c’était plutôt étrange d’être parti sur un tel sujet de discussion qui n’avait absolument pas lieu d’être en théorie. Tristan posait des questions de plus en plus précise à la jeune femme pour savoir ce qu’elle en pensait. Le jeune professeur n’était pas totalement sûr de vouloir révéler son grand dérapage à sa meilleure amie, mais d’un autre côté, c’était assez lourd à porter et à garder pour lui. Il aurait sans doute eu besoin d’en parler, de se confier à quelqu’un sur cette histoire, sur ses peurs, sur son angoisse. Oui parce que même s’il avait grandement apprécié ces moments avec la Serdaigle, il n’en restait pas moins que de la culpabilité après coup. Il avait fait sans doute une grosse erreur. Et elle serait encore plus grande si quelqu’un venait à l’apprendre un jour. C’était mal et il le savait très bien, il n’avait besoin de personne pour lui dire. Coucher avec un élève était déontologiquement très mauvais. Mais maintenant que pouvait-il faire contre ça ? Après tout, c’était déjà fait et même si on pouvait le désirait grandement, on ne pouvait pas changer le passé. C’était impossible, on ne revenait pas en arrière. Le jeune homme devrait vivre avec ça et l’assumer en espérant que cette histoire ne soit jamais révélée au grand jour. Ils en avaient donc parlé avec sa meilleure amie, et Tristan avait voulu son avis si l’activité sexuelle concernait un adolescent qui étudiait à l’école de sorcellerie Poudlard, ici donc, avec eux.

Destiny commença à lui donner son avis. Elle lui expliqua que pour elle c’était presque la même chose qu’avec un élève d’une autre école. Si par exemple le professeur était nouveau il ne pouvait pas deviner en croisant une personne dans un bar que celle-ci pourrait être son élève. Dans les faits, c’était ce qui était arrivé au professeur de soins contre les forces du mal en premier lieu, lors de leur première fois. Et puis elle lui donna un exemple. En effet si elle avait eu une aventure avec Miss Ocny, une Serpentard venu d’une autre école en début d’année, en août, elle n’aurait jamais pu deviner que la demoiselle deviendrait son élève par la suite. Elle précisa après que ce n’était bien sûr qu’un exemple. Intéressant comme choix de personne. Tristan était toujours très soucieux à propos de sa propre histoire, de ses propres problèmes concernant la question. Et même s’il s’enfonçait sans doute un peu plus à chaque question, il avait besoin d’en parler.

– Tu as déjà eu des pensées peu catholiques envers un élève, toi ?

Lui demanda-t-il. Peut-être que si sa meilleure amie avait déjà eu des pensées déviantes envers un étudiant, Tristan se sentirait beaucoup moins coupable d’avoir sauté le pas. Même si entre fantasme et sexe il y avait encore un très grand pas à franchir. C’était peut-être un début pour le jeune homme pour essayer d’arriver doucement vers le fond du problème et peut-être réussir finalement à se confier à son amie. Elle semblait quand même quelque peu intriguée par le soudain intérêt de Tristan sur la question mais elle ne fit pas de commentaires comme quoi elle pouvait se montrer suspicieuse.

Tristan avait également demandé à son amie si elle comptait s’arrêter de vivre à cause de sa famille. Il voulait simplement la voir heureuse car c’était la personne qu’il appréciait le plus au monde. La voir se torturer l’esprit, et avoir peur de sortir dans la rue, le rendait triste. Mais il comprenait son point de vue, il comprenait qu’elle n’ait pas envie d’imposer à un homme de devenir veuf à tout moment, ou à des enfants de devoir grandir sans leur mère.

– Alors il faut se débarrasser d’eux pour que tu puisses enfin avoir la vie que tu mérites, Destiny.

Oui parce qu’elle méritait d’être heureuse, elle méritait d’avoir une vie remplie de bonheur, de rencontrer une personne qu’elle aimerait et d’avoir des enfants. Tristan ne voulait pas que sa meilleure amie soit privé de tout ça à cause de sa famille.

Elle l’avait imaginé dans dix ans. Pour elle, Tristan aurait rencontré l’amour de sa vie et aurait même peut-être des enfants. Lui savait que ce ne serait surement pas possible, son père ne l’accepterait jamais. Marié avec un enfant, parce qu’elle voulait devenir marraine elle aussi. A l’homme de sa vie, parce que la jeune femme aimait penser qu’il ouvrira un jour les yeux et se rendra compte qu’il mérite lui aussi d’être heureux. Peut-être qu’elle avait raison, mais il avait encore un long chemin à faire avant de pour enfin assumer qui il était auprès de sa famille, et plus particulièrement de son père.

– J’aurais besoin de toi si ça arrive parce que je n’aurais surement plus de famille.

Répondit-il avec un sourire pensif. Oui il avait vraiment l’impression que si jamais il dévoilait son attirance pour les hommes un jour, son père n’aurait qu’une envie : le renier. Il connaissait cet homme et il avait connaissance de son opinion sur la bisexualité et l’homosexualité. Pour lui, ce genre de déviance n’avait pas sa place dans leur société.

La jeune femme se blottit contre Tristan, et lui annonça que pour le moment il était le seul homme qui pouvait la comprendre. Ce qu’elle lui disait le toucha. Il avait également la même impression, que Desti était la seule personne qui puisse le comprendre réellement et qui l’accepte tel qu’il est en toute circonstance. Il avait vraiment de la chance.

– On aura qu’à s’enfuir tous les deux très loin. Loin de nos deux familles, et vivre heureux ensemble jusqu’à la fin des temps.

Lui lança-t-il avec un petit éclat de rire.

par humdrum sur ninetofive

Si elle a déjà eu des pensées peu catholiques à l’encontre d’une élève ? Qu’elle question qu’il lui pose là… La jeune femme ne sait pas trop quoi dire, elle ne sait pas si elle va parler ou bien se taire, c’est assez délicate. Dans les faits… elle ne sait pas. Non elle ne sait pas si elle doit parler ou se taire, parler ou dire la vérité. Quel choix cruel. A-t-elle eut des pensées peu catholiques… La réponse est oui. Elle ne peut pas le nier comme elle se souvient d’avoir rêvé que son élève lui faisait des avances dans la salle de classe un jour. Et par la suite tout est devenu beaucoup plus compliqué, comme la nuit dans les couloirs après la fête de Tibus et que… qu’elle se sentait particulièrement affecté par l’état de Mademoiselle Ocny. Parce que ce n’était pas n’importe quel étudiant qu’elle avait découvert dans cet état, complètement éméché et bien trop court vêtu. Non, c’était Mademoiselle Ocny et ça faisait que la situation n’était semblable à aucune autre. Elle en avait été particulièrement agacée, que ce soit elle et Merlin, ce qu’elle avait put la trouver belle.

Destiny ne répond pas à son ami, elle ne s’en sent pas la force, pas le courage, elle ignore que lui a bien plus fauté qu’elle-même. Oui, elle a peur de son jugement, comme elle pense être allé loin, quand-même, sans savoir qu’en réalité elle n’est qu’une très petite joueuse dans cette affaire. Quoiqu’elle n’est pas certaine de pouvoir longtemps repousser son élève s’il venait à l’esprit de cette dernière d’essayer de la charmer. Bon sang que tout ceci est donc bien compliqué ! La joli blonde se contente de hausser les épaules à la question de son ami et heureusement pour elle, rapidement, le sujet de discussion change. Jamais parler de sa famille ne lui a semblé plus salutaire que ce soir, aussi étrange que cela puisse paraître. C’est toujours mieux que de parler des longues jambes, des lèvres roses, des boucles brunes de la jolie Hermione et de son éclatant sourire, charmant, si fort et fragile à la fois. Cette fille dégage quelque chose que Destiny ne saurait pas forcément qualifier. Mais quelque chose de particulier en tout cas, qui attire le professeur comme un papillon est attiré par la lumière.

«- Me débarrasser d’eux… Tu crois que c’est facile Tristan ? Ce sont deux mangemorts, deux sang-purs, toujours bien entourés, tu crois que je peut si facilement les atteindre ? J’aimerais bien. Crois moi je serai la première à vouloir les voir tomber, morts, à vouloir qu’ils paient mais ce n’est pas si facile.»

Destiny observe son ami à ce point optimiste. Mais il ne se rend pas compte qu’il demande à sa meilleure amie de faire exactement ce que lui-même est incapable de faire : régler des petits soucis avec la figure paternelle. D’accord lui n’a jamais été violé par les amis de son père à la demande de celui-ci, il s’est juste marié à une femme en étant pourtant plus homosexuel qu’hétéro et n’ose pas dire sa nature à son père. Cela semble moins grave ? Peut-être, mais pas aux yeux de Destiny. A ses yeux ils ont tout les deux de sacrés problèmes ni plus ni moins. Sauf que, selon elle, Tristan n’a jamais essayé de se dresser face aux sien, lui, ce qu’elle-même a fait. Elle a essayé, au moins, de faire valoir ses droits et ses pensées, mais pas son ami. Lui se contente de subir sa vie comme les gens veulent qu’il la vive, sans rien dire.

«- Peut-être mais peut-être pas. Je serai là si je peut l’être bien entendu, tu pourras toujours compter sur moi ne t’en fais pas.» répond la jeune femme en souriant au sorcier, mais ce n’est qu’un demi sourire face à leurs avenirs incertains et compromis.

Se pressant contre son ami en quête de douceur et de réconfort, la jeune femme indique qu’il est le seul homme qui la comprenne. Ce n’est pas un mensonge, loin de là. Il a toujours été là pour elle et elle sait qu’il sera toujours là. Elle l’en remercie, se sent vraiment reconnaissante et chanceuse de l’avoir dans sa vie. Elle s’en veux un peu, aussi. Quand elle dit qu’elle ne peut pas imposer à un homme le risque de devenir veuf d’un moment à l’autre, la sorcière a aussi une pensée pour Tristan et elle se demande… qui sera là pour lui, quand elle ne sera plus là ? Qui l’aidera, le portera, l’empêchera de tomber quand il en aura besoin ? Elle se sent coupable, coupable d’avoir de l’importance pour lui, parce que cela veut dire qu’elle le fera peut-être souffrir. Et elle ne veut pas. Elle ne veux pas ça.

«- On ferait un si beau couple, imagine nous au ministère. Voulez-vous prendre Mademoiselle Destiny Anonyme pour légitime meilleure amie ?» demande la jeune femme en imitant la personne qui ferait la célébration en essayant d’avoir un peu d’humour pour détendre l’atmosphère. «Bon après on serait obligé de monter à la capitale, se faire des petites sauteries à la sauvette pour pas crever la dalle comme dirait ce cher Monsieur Tagel, ou pour reprendre ton expression, histoire de se mettre quelque chose sous la dent.» répond la blonde en essayant de rire. Puis elle retrouve son sérieux. «J’ai déjà fantasmé sur Mademoiselle Ocny.» avoue-t-elle les joues rouges. «J’ai rien fait, je te jure que je l’ai pas touché ! Mais c’est le genre de rêves qui… qui revient. C’est stressant. Je veux pas… Je veux pas faire de conneries. Poudlard est ma maison, Dumbledore a tant fait pour moi… Je ne peut pas… Je ne peut pas faire de connerie comme ça. »

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

Tristan avait demandé à sa meilleure amie si elle avait déjà eu des pensées peu catholiques à l’égard de l’un ou l’une de ses élèves. Il voulait savoir, et pensait que peut-être si elle lui disait que oui, il se sentirait un peu moins coupable d’avoir couché avec l’une de ses élèves. C’était stupide et idiot, mais il n’avait pas vraiment la force de prendre son courage à deux mains et de tout balancer maintenant à Destiny. C’était quand même grave ce qu’il avait fait. Si la première fois, il ne savait pas que cette belle jeune femme au bar de son hôtel était mineure et étudiait à Poudlard, la deuxième fois, il l’avait fait en totale connaissance de cause. Il avait simplement laissé de côté ses peurs, et toutes les conséquences que pouvaient avoir ce genre d’action pour profiter du moment présent. Et il en avait bien profité, ils avaient passés un très bon moment ensemble. Mais maintenant c’était terminé, il avait eu le temps de reprendre ses esprits, de réfléchir à ce qu’il s’était passé, à ce qu’il avait fait, et toutes les peurs et les angoisses à propos de cette affaire lui était revenu en pleine tronche. Mais maintenant qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Pas grand-chose en réalité. Il ne pouvait pas changer le passé, c’était impossible, et il ne pouvait pas parler de cette histoire sous peine de tout perdre. Il était simplement coincé avec la culpabilité, et la peur que cette histoire soit révélé au grand jour par quelqu’un. Si personne ne parlait tout irait bien normalement. Il faisait confiance à Jay pour ne rien dire à ses copines, mais si elle faisait une gaffe, sans le faire exprès un jour ? Un accident était si vite arrivé. Et lui devait-il se taire ou en parler à Destiny ? Il ne savait pas quelle était la meilleure solution.

La jeune femme ne lui répondit pas. Tristan ignore qu’il a vu juste en posant cette question, que sa meilleure amie a en effet eu des pensées déplacées pour l’une de ses élèves. Il ne le sait pas, cette question était censée l’aider lui. Mais si la jeune femme savait ce qu’avait fait son meilleur ami, peut-être aurait-elle moins de réticence à se confier. Puisque lorsqu’on regarde les deux situations, celui qui est allé trop loin, c’est bien Tristan et pas elle. La jeune femme se contenta donc d’hausser les épaules sans ajouter quoi que ce soit.

*Tu te décides à tout lui dire ou pas ?*

– Ok j’ai fait une grosse bêtise, Desti.

Dit comme ça, on avait presque l’impression que Tristan était sur le point d’avouer l’une de ses bêtises à son papa ou à sa maman. Il prenait son courage à deux mains. Il avait besoin d’en parler à quelqu’un, et allait exploser s’il gardait tout ça pour lui. Il savait que Destiny était une personne de confiance, et qu’elle ne trahirait pas son secret.

Ils parlaient de sa famille et que sa meilleure amie s’empêcher de vivre à cause d’eux, parce qu’ils étaient après elle, et qu’ils ne comptaient pas la laisser tranquille avant de l’avoir eu morte ou vive. Tristan avait peur pour elle, et voudrait simplement trouver un moyen pour que la jeune femme puisse enfin vivre sa vie au lieu de la subir. Le jeune professeur avait simplement dit qu’il faudrait se débarrasser d’eux pour qu’elle puisse enfin avoir la vie qu’elle méritait. Comme si c’était la réponse à tous les problèmes, comme si c’était aussi simple que ça. La jeune femme lui demanda d’ailleurs s’il pensait que c’était aussi facile. Elle lui rappela qu’ils étaient deux mangemort, des sangs-purs, entourés. Elle avoua qu’elle voudrait, qu’elle serait la première à vouloir les voir tomber pour qu’ils paient mais ce n’était pas aussi facile.

– Et il n’existe pas une organisation qui lutte contre les mangemorts ? Les aurors ne peuvent rien faire contre eux ?

Demanda le jeune homme. Oui il ne voulait pas être pessimiste, il voulait continuer de croire qu’il puisse y avoir une justice dans ce monde, que les mauvaises personnes doivent payer pour leurs actes. Tristan avait toujours été optimiste, mais il était en train de demander à Destiny ce que lui ne faisait pas : régler ses problèmes familiaux. La seule différence peut-être était que la jeune femme s’était déjà révolter contre sa famille alors que Tristan en avait été incapable. Il était même allé jusqu’à épouser une jeune femme pour le plaisir de son père.

La jeune femme lui annonça qu’elle serait pour lui, qu’il pourrait toujours compter sur elle. Ces mots le rassurèrent un peu plus, et il serra son amie dans ses bras. Il avait besoin de ce contact. Il ne voulait pas la perdre, et avait peur pour elle un peu plus chaque jour. Et s’ils partaient tous les deux ? La vie ne serait-elle finalement pas plus simple ? S’ils s’enfuyaient très loin. La jeune femme lui demanda de les imaginer tous les deux au ministère, en célébrant leur amitié. Elle rajouta qu’ils seraient ensuite obligés de monter à la capitale pour se mettre quelque chose sous la dent.

– Promet moi quelque chose. Si on sent que le temps commencer à tourner à l’orage, on s’en va. Très loin tous les deux. D’accord ?

Desti retrouva très vite son sérieux et lui avoua qu’elle avait déjà fantasmé sur Miss Ocny. Tristan ouvrit de grands yeux très ronds. Et puis elle rajouta qu’elle n’avait rien fait, elle lui jura même qu’elle ne l’avait pas touché. Elle n’avait pas réussi à contrôler ses rêves. Elle parlait très vite, et était visiblement très stressé à l’idée de pouvoir faire une connerie.

– Calme toi Desti.

Commença-t-il par dire. Oui il fallait qu’elle se détende, elle parlait beaucoup trop vite, et beaucoup trop sérieusement. Tristan était surpris que finalement elle ait déjà fantasmé sur une élève. Il était bouche-bée et ne savait pas vraiment quoi dire.

– Euh … C’est rien d’accord, c’est pas grave. C’est juste des pensées. Tant que tu ne fais rien de concret, ce n’est pas gravissime. Tant que tu la mates pas quand elle prend sa douche, ça devrait aller.

Finit-il par dire, ajoutant une petite touche d’humour à la fin de sa phrase pour tenter de déstresser sa meilleure amie.

par humdrum sur ninetofive

Stressée par des pensées sur sa famille la jolie Destiny n'entend pas son ami lui dire qu'il a fait une grosse bêtise. Son esprit est déjà loin de la conversation alors qu'elle pense à son père et son frère et au sourire qu'ils auraient en lui tombant dessus. Il faut dire que la jeune femme ne se souvient que trop bien de l'air arboré par son père ce jour-là où il avait laissé quelques amis mangemorts s'amuser avec elle en préservant toutefois sa "virginité". Entendons par là qu'ils avaient trouvés d'autres moyens de se faire plaisir avec le corps de la blonde, sans la ménager ni la préparer à tout cela. Et son père avait laissé faire avant de partir heureux de la leçon donnée et que sa fille devait apprendre que "les femelles sont des êtres inférieurs, nées pour parfaire la grandeur des hommes qui ont la main sur elles et leur fournir des héritiers, si possible en se faisant oublier dans toi les autres domaines". En soit elles n'avaient selon cet homme pas leur mot à dire. C'était comme ça. Elle était sa fille et lui devait donc, de par cette condition, lui être soumise et se montrer docile. Alors évidemment maintenant que la jolie blonde leur a tourné le dos définitivement, se revoltant par ce geste, elle sait bien que ce n'est pas "juste le viol" qui l'attend mais probablement ce dernier, la torture et la mort à bout du compte. S'ils lui mettaient la main dessus.. elle est certaine qu'ils lui feraient amèrement regretter de s'être laissé prendre. Et la sorcière aurait beau les supplier ils ne la laisseraient pas partir. C'est écrit. Destiny le sait. Et en y pensant elle se send triste pour son meilleur ami en imaginant le sorcier apprendre qu'elle n'a pas tenu sa promesse d'être "toujours là pour lui." En imaginant le laisser tout seul face à ses problèmes. Destiny s'en veux mais d'un autre côté elle sait bien que ce ne serait pas de sa faute. Pas volontaire.

Une organisation de lutte contre voldemort et les mangemorts, Destiny croit de souvenir qu'elle a en effet entendu parler de cela. A voix basse entre deux membres de cet "ordre du phénix" mais elle n'a pas réussi à obtenir plus d'informations à ce sujet comme c'est une organisation très secrète et qui essai encore de garder ses membres et ses activités anonymes pour ne pas les mettre en péril. Destiny rejoindrai bien ce petit groupe pour lutter contre les ténèbres si elle en a l'occasion mais ne sait pas vers qui se tourner pour cela. Même si elle pense que peut-être le directeur de l'école saura la renseigner. Elle ignore que c'est lui le fondateur de cet ordre du phénix.

"- Hé bien j'ai entendu parler de mission pour l'ordre du phénix visant à enquêter sur rockwood. C'est un mangemort, il... il était là ce jour-là....Mais Je n'ai pas eu plus d'informations que ça sur ce sujet. Peut-être que nous ferions bien de questionner le directeur à ce sujet. Albus Dumbledore est quelqu'un de très intelligent et cultivé alors il doit probablement savoir ce genre de choses. Je crois." indique la sorcière en arborant sur son visage un air terriblement songeur alors qu'elle réfléchi encore.

Partir très loin tout les deux si le temps tourne à l'orage, Destiny ne dit pas non sans savoir qu'elle ne sera jamais vraiment menacée plus qu'aujourd'hui. C'est seulement un danger qui plane constamment au-dessus de sa tête, chaque fois qu'elle sort dans un village ou un autre. C'est pour cela qu'elle essai de ne jamais mettre un pied hors de Poudlard sans avoir changé d'aspect, pour ne pas se faire repérée. Mais elle ignore que des mangemorts l'ont déjà vu faire et que dans l'ombre du château les Selwyn en savent déjà beaucoup trop à son sujet. Mais elle peut bien faire cette promesse à son meilleur ami, ne serait-ce que pour rassurer ce dernier.

"- Promis on fera ça si les choses tournent vraiment mal." acquiesce la blonde en regardant fixement le sorcier qui lui fait face.

Et regardant Tristan la jeune femme baisse la tête devant lui comme elle lui avoue d'un coup et sans l'avoir préparé à cette nouvelle, avoir déjà fantasmé sur une de leurs élèves. Une qu'elle a déjà cité en exemple un peu plus tôt. Elle n'a rien fait avec elle mais les pensées qu'elle a eu à son sujet la stressent. Ce n'est peut-être rien ou pas grand-chose, peut-être que ça passera avec le temps. Mais elle ne peut pas en être certaine et son ami ne la rassure pas vraiment.

"- Oui mais si ça devenait... réel ? Et toi c'est quoi la grosse bêtise dont tu me parlais ?" demande la sorcière en réalisant tout à coup avoir oublié ce détail.

“Tu te fiches de moi.”

Destiny & Tristan

La famille de Destiny était un sujet très compliqué. Son propre père l’avait puni d’avoir osé ouvrir sa bouche lorsqu’ils étaient encore à Poudlard. Sur ses ordres, elle s’était faite torturé, limité violé par des monstres sans âmes, sans cœur. Cette histoire avait beau être vieille de quelques années maintenant, ça n’avait pas calmé la colère de Tristan. Il ne comprenait pas comment un père pouvait faire subir des atrocités pareilles à sa propre fille. Peu importe ce qu’elle était, peu importe ses pensées, peu importe ses croyances, Destiny restait et demeurait encore sa fille. Et il ne l’acceptait pas, il voulait même la voir morte. C’était invraisemblable, complètement fou. C’était révoltant. Ses mangemorts avaient salies sa meilleure amie, simplement par plaisir, simplement parce qu’on leur avait ordonné de le faire. Evan et son père étaient restés inactif, simplement à regarder ce qui se passait, sans avoir une once d’humanité et faire stopper cette torture aussi bien physique que psychologique. Ils avaient détruit une partie d’elle, elle aurait toujours ces sales images dans sa tête à cause d’eux. Et Tristan voulait les voir payer. Il voulait qu’il paye pour les actes odieux qu’ils avaient commis. Il voudrait même les voir mort si cela pouvait libérer sa meilleure amie de leur emprise. Et s’il avait un jour l’occasion de les tuer de ses propres mains, il n’hésiterait même pas une seconde. Il l’avait déjà imaginé plus d’une fois d’ailleurs, sans jamais vraiment le dire à la jeune femme. Mais il y pensait un peu. Si c’était le seul moyen pour que son amie puisse vivre sa vie sans cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête, il ne réfléchirait pas très longtemps.

Ils ne la laissaient pas tranquille, ne la laissait pas vivre sa vie. D’un côté, cette histoire avait quelques échos avec celle de Tristan. Bien sûr, l’histoire du jeune homme était beaucoup moins grave, et qu’il parle ou se taise, il ne serait surement pas en danger de mort. Mais sa meilleure amie avait surement été toujours beaucoup plus courageuse que lui, la preuve, elle avait osé se rebeller contre ses parents, chose que Tristan n’avait jamais été capable de faire. Peut-être un jour, il le ferait mais pour le moment, il ne se sentait pas encore assez courageux, il ne se sentait pas assez bien. Et il était dévoré par la peur. La peur que son père le juge, et finisse par le détester de savoir qui il était vraiment, peur qu’il ait honte de son propre fils, peur qu’il le renie tout simplement. Il ignorait encore qu’un jour il finirait par tout lui avouer, et que son père prendrait une grave décision, pire que tout ce qu’il avait pu s’imaginer jusqu’à maintenant.

Tristan avait réellement peur pour son amie. Il avait peur que sa famille finisse par la retrouver et qu’ils lui infligent une sentence pire que tout : la mort. Non ce n’était pas possible dans la tête du jeune professeur de soins aux créatures magiques. Il ne pouvait pas imaginer son monde dans lequel Desti ne faisait plus parti. Il avait tellement besoin d’elle, c’était la seule qui le connaissait parfaitement, et qui l’aimait malgré tout ce qu’il était, elle avait toujours été là pour lui, elle l’avait toujours soutenue, toujours défendu. Il avait trop besoin d’elle pour laisser quelqu’un lui faire du mal. Alors il cherchait des idées, chercher un moyen de la protéger à tout prix. Il existait les mangemorts d’un côté, une organisation puissante, mais peut-être qu’il y avait une autre organisation qui luttait contre eux. La jeune femme lui annonça qu’elle avait entendu parler d’une mission de l’ordre du Phoenix mais elle n’avait pas beaucoup d’informations sur le sujet, il fallait qu’il voie avec le directeur de l’école : Albus Dumbledore.

– Il faut qu’on aille le voir, qu’on lui parle. S’il y a une organisation, je veux en être. Je veux me battre jusqu’à que le dernier abruti qui s’en est pris à toi sois six pieds sous terre.

Il le pensait réellement. Elle était la personne la plus importante dans sa vie et il ferait sans doute n’importe quoi pour elle. D’ailleurs il lui proposa de partir très loin tous les deux si le temps commençait à tourner à l’orage. S’ils se rendaient compte que les choses dégénéraient et que la vie de Desti était vraiment très menacée, ils devaient quitter le pays, au moins pour la protéger. Quand ils seraient loin, ils pourraient même tout recommencer. Avoir de nouvelles identités, refaire totalement leurs vies et ne jamais revenir. Tristan n’en avait pas conscience, mais ils ne verraient pas le moment arriver. La menace resterait la même, aussi forte qu’aujourd’hui. Mais ça bien sûr, les deux jeunes adultes ne pouvaient pas en avoir conscience. Ils ne se rendaient pas compte qu’en ce moment même, des mangemorts étaient déjà en train de surveiller Destiny de plus près qu’ils n’y auraient jamais pensés. Mais la jeune femme lui promit qu’ils le feraient. Et cela eu l’effet de le rassurer quelques instants, tandis qu’il serrait sa meilleure amie encore plus fort dans ses bras.

Mais la jeune femme lui avoua qu’elle avait déjà fantasmé sur l’une de ses élèves : Hermione. Tristan était un peu sous le choc. A vrai dire même s’il avait posé la question, il ne s’attendait pas du tout qu’elle réponde par l’affirmative. Alors il essayait de reprendre ses esprits, d’avaler la nouvelle et de ne pas trop bégayer, oubliant un instant qu’il avait avoué à sa meilleure amie avoir fait une bêtise. Il la rassura en lui disant que ce n’était que des pensées, que ce n’était pas réel. Mais si ça le devenait ? C’était ce qu’elle lui avait demandé. Avant de l’interroger sur la bêtise qu’il avait faite.

– Si tu réussis à te contrôler, il n’y a pas de raison que ça devienne réel Desti. Tu as peur de craquer devant cette jeune fille ?

*Faut que tu répondes à sa question aussi.*

– Je … euh … Laisse tomber c’est pas important.

*Sérieusement, tu te dégonfles ?*

par humdrum sur ninetofive

Parler de sa famille n’est fatalement pas ce que préfère la jolie blonde aux yeux bleu, Destiny, fantasme de quelques élèves masculins depuis qu’elle est enseignante à l’école de Poudlard, quoique faisant déjà des ravages du temps où elle était élève. Mais c’est nécessaire, on ne peut pas aller de l’avant sans avoir un regard en arrière et tout enfant découle, d’une façon où d’une autre de l’exemple que lui ont donné ses parents, bons ou mauvais. Si Destiny ne les a pas suivi, si elle s’est détournée de leur voie, elle ne peut pour autant pas totalement oublier qui elle est ni d’où elle vient, elle ne peut pas oublier qu’elle est née de deux monstres, sœur d’un troisième et que, au moins pour les mâles de sa branche, elle est une tête à abattre. Elle ne peut pas nier que sa vie ne va pas bien, ne peut pas prétendre que tout va bien, car cela serait un odieux mensonge auquel elle ne peu pas se résoudre de succomber. Alors elle parle de cela avec Tristan, son ami de toujours, lui qui sait ce qu’a été sa vie, ce que la jeune femme a traversé, lui qui connaît ses tourments, ses plaies, ses cauchemars dans la nuit noire. Et parler des siens à Tristan l’amène à parler de l’ordre, puisque le sorcier demande comment lutter contre la famille de sa meilleure amie.

«- Si cet ordre du phénix existe et s’il lutte contre le mal, contre le seigneur des ténèbres et ses sbires, alors je veut en être. Je pense que de toute façon l’affrontement est inévitable et, je crois aussi que… cela peut m’aider. M’aider à ne plus penser à tout ça, agir pour le bien, me donner un but. Et qui sait, peut-être que je pourrai même réussir à avoir le dessus sur mon père et mon frère. Peut-être que cet ordre me permettrait… d’aller de l’avant tu vois ? Alors oui on devrait aller voir Dumbledore. Et tu es mignon." dit-elle en souriant, touchée par les propos de son meilleur ami.

Cet air décidé à découdre afficher sur son visage, cet air décidé à faire payer ceux qui ont fait souffrir son amie... Destiny ne pourrait pas rêver d'un meilleur partenaire, d'un meilleur soutient dans sa vie. Elle lui sourie gentiment en caressant sa main à l'aide de son pouce.

Elle soupire, elle le regarde, commence à rire de sa bêtise et le sorcier ne remarque même pas que sous l’effet de la peur, elle raconte n’importe quoi. D’ailleurs, comme elle rit, vraiment amusée, ses cheveux deviennent bleu. Ils ont comme qui dirait oublié un petit détail. Non, elle ne va vraiment pas bien elle, ces derniers temps, avec le regard de Mademoiselle Ocny qui la perturbe, au point qu’elle en oublie une chose essentielle, une chose qui fait pourtant parti d’elle depuis sa plus tendre enfance.

«- Sans rire Tristan, tu me laisse parler de Polynectar et tu ne me rappelle même pas que ça n’a pas de sens parce que je suis métamorphomage ? » demande la sorcière en riant. «Tu es aussi perturbé que moi à ce que je vois !»

La sorcière confie son lourd secret à son ami en regardant ce dernier, laissant sa peur parler, prendre le dessus. Bien évidemment, elle n’est pas tranquille à l’idée d’éprouver du désir à l’encontre d’une élève. Mademoiselle Ocny ne devrait être qu’une jeune femme comme une autre et non hanter ses rêves. Elle ne devrait pas imaginer son étudiante en train de lui faire des avances, ni rêver d’embrasser la peau douce de son cou. Mais, au plus elle pense ne pas devoir y songer, au plus fatalement elle se l’imagine et son esprit divague, malgré la présence de Tristan. Et la blonde aux yeux bleu panique, le questionne, s’effraye elle-même. Non ce n’est pas possible, elle ne peut pas, elle n’est pas comme ça. Comment peut-elle penser à une élève ainsi !? Elle se dégoutte, a peur que cela devienne réel. Mais repense que son ami lui a parlé d’une grosse bêtise et elle attend, le questionne à ce sujet, souhaite en savoir plus. Que se passe-t-il de grave dans la vie de son meilleur pote, qu’elle a manqué de voir ? D’un coup l’enseignante en sortilège s’en veux. Elle devrait toujours voir les problèmes de ses amis.

Mais Tristan ne dit rien et Destiny le regarde sans comprendre. Pourquoi ne parle-t-il pas après les révélations de son amie ? La pense-t-il capable de le trahir, de ne pas être à la hauteur de son amitié ? La blondinette le regarde un peu vexée. Elle a toujours pensé qu'ils pouvaient tout se dire. Mais aujourd'hui... Elle ne sait pas. Ne comprend pas. Pourtant son cerveau réfléchit, se met en marche et fait les liens.

"- Tristan... as-tu oui ou non couché avec une de nos élèves ? Ou un ?" Demande la sorcière en le regardant d'un air sérieux. Il avait posé trop de questions sur son avis à ce sujet pour que ce soit innocent.

Sujet: Re: Tristan ♠ Tu te fiche de moi ?

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