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 Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan

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MessageSujet: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyJeu 15 Fév - 14:37


Encore une journée de terminée à Poudlard où, depuis quelques jours, tout le monde ne parlait que du retour du professeur Allistair après un petit congé… involontaire. C’était la manière classe de dire la chose, mais partout, tout le monde parlait pour tenter de deviner ce que l’adulte avait vécu. Honnêtement ? Godric trouvait que cela était d’un sans-gêne incroyable. C’était comme revenir à l’année passée, sauf que cette fois le Gryffondor n’était pas la cible des ragots, au lieu de quoi, l’un de ses profs préférés en était la principale cible et le Gryffondor roulait des yeux, agacés, chaque fois qu’il entendait quelqu’un demander si Allistair pouvait avoir perdu la raison, si c’était vrai qu’il était muet maintenant, s’il allait reprendre ses cours tout de suite ou s’il ne serait pas plus sage de donner son poste à quelqu’un d’autre. Bref, il était sur les nerfs et une fois sa journée de cours magnifiquement terminée par un lancer de sac sur son lit, Godric farfouillait dans sa valise car ce soir, il avait une mission importante. Bien plus importante que son devoir de potion en tout cas, qui ne le branchait pas du tout. Puis… ils avaient aussi un papier sur les animagnus à rendre à Mcgo, mais autant dire que vu sa condition de chiot taré à ses heures, il n’allait pas avoir de mal à tout expliquer. En fait, si son changement n’avait pas été illégal, il aurait été jusqu’à aller rendre le devoir sous sa forme animale, mais ce ne serait pas sage du tout.
 
Bref, tout cela pour dire que dans sa valise, il ne cherchait pas des parchemins mais des potions de sommeil sans rêves. Depuis que l’infirmière ne lui en donnait plus – en le traitant presque de junkie – il s’était rabattu sur un marchand se trouvant au village, qui ne posait pas de question tant qu’il était payé. Maintenant, il n’en avait plus autant besoin qu’avant et sachant par quoi était passé le professeur – et par qui il avait été torturé surtout – l’autre homme pourrait peut-être y trouver un usage. Les cauchemars, ils étaient horribles au début… si bien que garder les yeux ouverts semblaient être la meilleure option, mais rapidement cela rajoutait une couche aux nerfs de la personne déjà à vif. Son Graal trouvé, le jeune homme fourrait le tout dans un sac moins encombrant que celui des cours et ressortait aussi vite qu’il était arrivé, saluant vaguement quelques personnes qui écarquillèrent des yeux ronds quand il affirmait aller à la bibliothèque. Personne ne le croyait, sans surprise. Mais la vérité lui vaudrait plein de questions à son retour, dans l’espoir de pouvoir alimenter les rumeurs. Clairement, ce n’était pas ce qu’il désirait dans l’immédiat, ni plus tard d’ailleurs. D’où son mensonge, même s’il aurait été plus crédible qu’il affirme se rendre sur le terrain de Quidditch ou d’aller faire un footing dans le parc. Tant pis… la prochaine fois il y penserait, dans l’immédiat il prenait la direction d’une autre tour que la sienne, les mains enfoncées dans les poches d’un vieux jean qu’il trimbalait depuis des années et qui ne ressemblait à rien tant il avait été rafistolé pour rester à sa taille. Sa mère disait toujours qu’elle avait l’impression de le voir porter une toile de jute, ce qui la faisait beaucoup rire au grand dam de son rejeton. C’était un souvenir, on ne jetait pas les souvenirs, surtout ceux qui portaient bonheur et là, il allait avoir besoin de toute la chance possible pour réussir cet entretien avec son professeur, et collègue de l’Ordre.
 
Planté devant la porte, Godric hésitait un long moment – peut-être dix minutes, en tout cas un tableau lui demandait ce qu’il fichait comme ça à attendre – avant d’abattre son poing sur la porte en quelques coups qui se voulaient assurés. La politesse voudrait que l’étudiant attende une réponse avant de pousser la porte, mais vu la situation le septième année prenait le droit de clencher et passer la tête dans l’entrebâillement de la porte avant de prendre la parole. Comment devait-il procéder d’ailleurs… ? Ce n’était pas comme s’il venait demander des conseils pour un devoir, et dire une connerie du genre : ‘Wesh poto bien ou bien ?’ ce n’était pas dans le top 10 des meilleures idées.
 
« Excusez-moi professeur, est-ce que je peux vous déranger deux minutes ? » il visait plus de temps que cela, mais dire la véritable raison de sa venue ici, alors que les murs de Poudlard possédaient plus d’oreilles indiscrètes que nécessaire, cela ne le séduisait pas le moins du monde. Les tableaux auraient tôt fait d’aller parler partout, que ce soit à d’autres personnages ou des élèves. « Enfin… sauf si vous préférez être tranquille ? »
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Tristan A. Allister
Tristan A. Allister
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Professeur de Soins aux Créatures Magiques. J'ai posté : 288 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 0 pour une aventure ! Je suis de la génération : 1977 . Je suis un aventurier : Oui.

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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyVen 16 Fév - 4:38

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- Tristan & Godric-


L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Depuis son retour à Poudlard il y a quelques jours, Tristan avait passé la plupart de son temps dans ses appartements. Il ne voulait pas sortir, comme si la peur l’empêchait de retrouver son ancienne vie, comme s’il avait cette appréhension de se faire de nouveau kidnapper s’il mettait un pied dehors. Il se sentait enfermé. A nouveau dans sa prison. Une sorte de prison dorée, où son seul bourreau était lui-même. Il avait quitté la terrible Indra depuis quelques jours maintenant et pourtant elle le hantait. Chaque nuit, lorsqu’il fermait ses yeux, elle était là, et elle continuait à agir sur son esprit. Elle était son cauchemar. Et quand il se réveillant, le cauchemar continuait. Il la voyait dans le bleu du ciel, dans l’odeur du café chaud, dans le miroir lorsqu’il observait son corps meurtrie. Elle ne l’avait pas libéré, elle l’avait condamné, elle l’avait détruit en le forçant à porter les marques de cette torture à jamais. Il avait retrouvé sa meilleure amie, sa famille, et pourtant il ne s’était jamais senti aussi seul au monde. Destiny ne pouvait pas réellement comprendre ce qu’il ressentait. Elle ne savait pas ce trou qu’il avait à l’intérieur de lui-même. Elle ne comprenait pas cette douleur psychologique qui lui faisait mal dans tous son corps, qui lui faisait hurler de douleur dans la nuit. Elle ne savait pas, elle ne comprenait. Mais ce n’était pas de sa faute, et jamais il ne lui souhaiterait de comprendre.

Traumatisé, oui il l’était. Lui qui avait longtemps cru qu’elle ne pourrait pas le détruire, il avait eu tort. Il avait été arrogant et inconscient. Bien sûr qu’elle y était arrivée. Elle l’avait gardé des mois entiers, le privant de tout, le torturant jour et nuit, lui faisant perdre toute notion de temps et d’espace. Et voilà ce qu’il était devenu maintenant : l’ombre de lui-même. Assis sur son canapé, il était une nouvelle fois perdu dans ses pensées. Sur la table devant lui, une bouteille de whisky-pur-feu et toujours la photo de sa femme (morte tragiquement dans un accident de voiture il y a quelques années). Il se demandait ce qu’elle penserait de lui si elle le voyait dans un tel état. Et finalement n’était-ce pas une sorte de punition pour tous les mauvais choix qu’il avait faits … Le jeune professeur se servit un verre qu’il but d’une traite. Ce n’était pas la chose la plus maligne à faire, et certains diraient que se noyer dans l’alcool ne l’aiderait pas. Mais il avait besoin d’un échappatoire. Et si cette boisson lui provoquait un sentiment positif ne serait-ce qu’un instant, il le prendrait.

*Tu es en train de prolonger ta descente aux enfers.*


Il ne comprenait pas ce qu’il était, ni mêmes ses réactions. Il avait longtemps pensé qu’il s’effondrerait en larme. Qu’il pleurerait tellement qu’il n’arriverait même plus à s’arrêter. Mais cette phase n’avait duré que quelques heures, et depuis il avait l’impression de ne plus rien ressentir du tout. Comme si son esprit était séparé de son propre corps. Comme s’il regardait la scène d’en haut, comme si ce n’était plus réellement lui qui contrôlait ses mouvements. Qu’allait-il devenir ? On voulait qu’il revienne dans l’ordre, ou au minimum qu’il participe à l’une des réunions pour parler aux autres membres. Mais il en était incapable, il ne pouvait pas, et ne voulait pas. Il voulait s’éloigner de l’ordre pendant un petit moment. Et il était dans l’incapacité la plus totale de partager son expérience. Le traumatisme était trop frais. Il n’avait même pas tout dit à Destiny, alors pourquoi parlerait-il aux autres ? On voulait aussi qu’il reprenne les cours, ou qu’il tienne au courant la direction s’il voulait se faire remplacer. Il avait besoin de temps. Mais personne ne semblait comprendre. Voulaient-ils vraiment le voir heureux, joviale ? Peut-être que ceux qui l’avait connu attendait qu’il soit de nouveau le Tristan qu’ils avaient connu. Mais le problème c’est que lui-même n’était pas sûr qu’il existe encore. Il avait l’impression qu’il était mort dans cette pièce avec Indra Yaxley.

Le jeune professeur fut subitement sortit de ses pensées lorsqu’il entendit quelqu’un frapper à sa porte. Etrange, il n’attendait personne, et il avait suffisamment lu et relu l’emploi du temps de sa meilleure amie pour savoir qu’elle était occupée à cette heure-ci. Il se leva pour ouvrir la porte et tomba nez-à-nez avec l’un de ses élèves.

– Monsieur Blavis ? Entrez.

Répondit le jeune homme calmement en lui faisant signe. Il avait une sale tête et il le savait, portant toujours les marques de torture sur le visage, ainsi qu’un manque de sommeil, et une malnutrition évidente. Si Tristan ne pouvait pas réellement jouer la comédie maintenant, il n’oubliait pas que ce garçon n’était qu’un élève.

– Si vous vous inquiétez pour vos aspics dans mon cours, je peux vous passer quelques livres et notes personnelles pour vous aider dans vos révisions.

Répondit l’homme. Mais jouer le parfait professeur n’était pas pour lui. Du moins pas maintenant. Il laissa le garçon faire comme il voulait, tandis qu’il prit place sur son canapé, prenant soin de se resservir un verre de whisky.

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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyVen 16 Fév - 14:11


Monsieur Blavis… bon sang, il était réellement temps qu’ils rentrent tous chez eux afin que le nom de Blavis disparaisse pour de bon et qu’il soit de nouveau Godric Black. Sans rire, quand son professeur avait ouvert pour l’inviter à entrer, le Gryffondor avait un instant douté avant de se souvenir que c’était son identité ici. Même une année ne suffisait pas à s’adapter à cela, ou alors il avait le mal du pays. Ce n’était pas impossible. Avec la merde qui avait lieu ici, il n’avait parfois qu’une envie : aller se cacher dans les bras de sa mère, comme quand il était petit, et attendre qu’elle lui raconte une histoire où les mauvais sorciers étaient tous envoyés en prison et où, comme souvent, son père était le héro qui leur bottait le derrière. Mais ça, c’était ce que l’on racontait au petit Godric Black. Godric Blavis était différent, plus âgé, et surtout il avait eu sa propre expérience maintenant pour savoir que personne ne viendrait les sauver s’ils ne se bougeaient pas. Ils devaient compter sur eux, sur quelques alliés bien entendu mais surtout sur eux… parfois, il fallait aussi suivre les ordres, mais pour ce point… disons que le Gryffondor n’était pas encore très adulte, en témoigne la façon dont sa dernière excursion s’était terminée dans la joie et la bonne humeur.
 
« Ne vous tracassez par pour les cours, des amis qui sont à l’université maintenant m’ont envoyés leurs cours de l’an dernier. Ils devraient être suffisants, et puis… en fait je me fiche pas mal de mon résultat aux aspic. »
 
Plutôt deux fois qu’une en réalité et une fois dans la pièce, Godric détaillait l’endroit avec sa curiosité naturelle. L’une des choses qui était vraie pour tout le monde, c’était que la décoration d’un endroit en disait beaucoup sur le propriétaire et… ok, en fait il faisait surtout ça pour ne pas avoir l’air de dévisager son professeur. Rien qu’en apercevant les blessures de l’autre homme, il pouvait presque sentir sa propre peau le piquer, le brûler là où l’année précédente il était celui arborant une si mauvaise mine. C’était en quelque sorte comme si le passé lui sautait à la gueule, mais ce n’était pas le moment de repenser à tout cela vu que son but était de parler avec le professeur. Un instant hésitant, l’adolescent finissait par se vautrer dans un autre fauteuil et esquissait un sourire en constatant le verre que se servait Monsieur Allistair. Ça aussi, c’était une grosse impression de déjà-vu. Il s’était souvent bourré la gueule à son propre retour, avant que ses amis lui secouent les puces modèle géant.
 
« Vous ne devriez pas miser sur l’alcool pour vous aider, ça ressemble à une idée brillante jusqu’à ce que vos réveils soient des gueules de bois répétées. Ça, et ça peut aussi empirer les cauchemars. » finissait-il par dire, un peu comme s’il annonçait qu’il venait d’acheter du pain au coin de la rue. Dans le même temps, il ouvrait son sac et en sortait les potions qu’il avait ramenées en venant ici. « Par contre les potions de sommeil sans rêves peuvent aider. Une par semaine, et si on vous demande où vous avez eu ça, ne parlez pas de moi. Pomfresh a juré qu’elle me jetterait de la tour pour que j’apprenne à voler sans balais si elle me revoyait avec ça dans les mains. »
 
Et bizarrement, il la croyait. Par contre, son stress devait se voir à la façon dont il ne faisait que parler, sortir des choses sans intérêt et sans même expliquer la raison de sa venue même si cela devait sans doute paraître évident maintenant. Il n’était pas là pour les cours, et sans doute pas pour parler chatons.
 
« Je venais voir comment vous supportiez le retour, si les gens n’étaient pas trop lourds pour vous pousser à retourner à la normale alors que ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Je peux avoir un verre aussi, s’il vous plaît ? »
 
Quoi ? Il pouvait tenter le coup. Puis ce serait moins formel s’ils étaient tous les deux en train de consommer de l’alcool. Ok, c’était sans doute contre le règlement… mais franchement… était-ce le plus important dans l’immédiat ?
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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptySam 17 Fév - 0:00

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L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Tristan ne s’attendait réellement pas à recevoir quelqu’un dans ses appartements aujourd’hui. Quoi que cela n’aurait surement pas changé grand-chose. Il n’aurait pas eu plus de motivation pour ranger ou pour se montrer sous un air plus présentable. Son appartement n’était pas aussi bien rangé et organisé qu’à son habitude. Des livres trainaient sur le sol, au pied de l’étagère. Son lit était défait, montrant clairement qu’il n’avait pas eu le courage de remettre les draps correctement après en être sorti. Des mouchoirs trainaient autour de la poubelle comme s’il les avait lancé, avait manqué et n’avait pas fait quelques pas pour les ramasser. Et finalement la bouteille d’alcool était bien ouverte sur la table basse. Même en voyant l’un de ses élèves à la porte, cela n’avait pas effleuré l’esprit de Tristan de faire un brin de ménage rapide, comme si cela n’importait que trop peu après tout. Il invita d’ailleurs l’adolescent à rentrer, ne prêtant que trop peu attention aux conventions qui régissaient normalement le corps professoral. Avoir un élève dans sa chambre n’était évidemment pas autorisé par le règlement. Mais il s’en fichait. Et après tout, qu’est-ce qu’on pouvait lui dire ou lui faire si quelqu’un l’apprenait ? Le virer ? Cela ne semblait même plus avoir de l’importance pour le jeune professeur qui n’avait plus goût à rien. Même son plus grand rêve, le job qu’il avait toujours voulu avoir semblait avoir un goût amer, et avait perdu de sa valeur après cette terrible épreuve qu’il avait subie ces derniers mois.

Tristan sembla intuitivement pensé que le jeune Blavis était venu le voir par rapport aux cours. Après tout, si personne n’avait trouvé de remplaçant, cela faisait donc quelques mois que les septièmes années n’avaient pas eu de cours sur les soins aux créatures magiques. C’était plutôt problématique sachant qu’ils avaient des examens importants à la fin de l’année. Mais clairement, même avec toute la bonne volonté du monde, le jeune homme ne pouvait pas reprendre ses cours cette semaine. C’était au dessus de ses forces. Il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était, et voir tous ces adolescents compter sur lui pour leur prodiguer un savoir, alors qu’il avait du mal à sortir simplement de chez lui.

– Oui … Après tout, qu’est ce que valent des notes à des examens préfabriqué par le Ministère quand on voit le monde dehors.

Annonça finalement le jeune homme. Si le même élève lui avait ressortit ces mêmes paroles quelques mois plus tôt, il n’aurait certainement pas eu la même réaction. Il aurait fait un petit discours sur l’importance des études pour l’entrée à l’université, et plus tard dans la vie active. Mais à quoi bon ? Avoir eu des notes excellentes à ses aspics ne l’avait pas empêché d’être aujourd’hui une victime. Dans un monde aussi changeant que celui-ci, dans un monde où la vie d’un individu ne semblait pas avoir de valeur, il n’était pas forcément nécessaire de s’attarder sur un point aussi futile qu’une note à un examen.

Tristan était retourné s’installer dans son canapé, n’ayant pas réellement la force de continuer cette conversation debout. Mais sachant que son élève n’était pas venu le voir pour les cours, il ne comprenait pas réellement la raison de sa visite. En attendant d’en apprendre un peu plus, il se servit un nouveau verre. Et porta la boisson alcoolisée à ses lèvres pour en boire quelques gorgées. L’adolescent fit comme chez lui et s’installa à son tour dans un fauteuil. Tristan ne fit pas de commentaire. Ca ne le dérangeait pas vraiment en fait. Mais le jeune reprit bien vite la parole pour faire un commentaire sur sa consommation d’alcool. Son ton n’était pas réellement moralisateur finalement, il parlait comme s’ils étaient en train d’avoir une conversation tout à fait normale. Etrange en soit. Rien n’était normal dans cette petite entrevue.

– Pour l’instant, c’est la seule chose qui me donne une raison de me lever le matin.


Répondit-il sincèrement. Mais le jeune homme venait de lui montrer des potions, tout en lui donnant quelques conseils qui pourraient l’aider.

– Merci. Vous n’avez pas une potion à utiliser réveillé pour ne plus penser ?

Dit-il en esquissant un faible sourire. Si les nuits étaient les pires, en journée ce n’était pas réellement mieux non plus pour le moment. Le jeune homme finit par lui expliquer la véritable raison de sa venue et de sa visite. Il voulait savoir comment il se portait. Et soudainement, le jeune homme se rappela. Godric était l’élève qui avait été captif l’année passé. Lui aussi était tombé entre les mains des mangemorts.

– On attend beaucoup de moi : que je reprenne les cours, que je sorte d’ici, que je passe au quartier de l’ordre, que je sois celui qu’on connait. J’ai l’impression d’être dans une autre dimension. Je bouge au ralenti mais tout ce qui est autour de moi bouge tellement vite.

Commença à dire le jeune homme. Et parce qu’il s’en fichait totalement, parce que le fait de boire n’avait aucune importance à ce moment précis :

– Oui servez-vous, pour ce que ça importe.


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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptySam 17 Fév - 16:06
Wow. Il était vraiment au fond du gouffre le sieur Allistair. C’était compréhensible bien entendu, mais voir un adulte dans cet état pouvait aussi faire perdre un peu espoir quand on était le genre à se dire que les professeurs devaient normalement être plus expérimentés et positifs même dans ces cas-là. Pourtant, tout le monde savait que même les plus forts pouvaient se retrouver dans une situation désespérée.
 
« Ce n’est pas tant l’inutilité des examens… mais je pense que nous serions plus utile si nous étiez plus formé sur la pratique que sur la théorie. Sans vouloir vous offenser vous ou vos collègues, c’est bien beau de nous apprendre des choses sur les créatures magiques ou encore au sujet de l’histoire de la magie, mais autant dire que face aux tarés qui sont dehors, à moins de les endormir en racontant la guerre des gobelins, on ne va pas aller loin. »
 
Mais ce serait une idée, les vaincre en les faisant pioncer… il devrait tenter ça un jour, s’il se retrouvait encore face à Indra. Après tout, elle commençait à s’habituer à le voir faire le mariole pour gagner du temps… pas que ce soit efficace d’ailleurs. Rah… si son cerveau voulait bien accepter de se taire, ça déraillait sévère là-haut depuis son passage au ministère, disons que les choses s’étaient un peu réveillées malgré son effort pour que les choses désagréables restent derrière les murs qu’il tentait de construire autours, un peu à la manière de l’occlumencie, sauf qu’il était incapable de maitriser cet art bien entendu. Puis était venu le sujet de l’alcool. Un domaine où Godric n’avait pas réellement de conseils à donner vu que lui aussi allait parfois picoler dès qu’il arrivait à mettre la main sur une bouteille. Si c’était ce dont l’autre homme avait besoin pour réussir à se lever pour l’instant, il n’avait pas le droit de l’en empêcher.
 
« Malheureusement, il n’existe aucune potion pour la journée, à moins de remplacer les souvenirs par quelque chose de plus douloureux et pénible encore. »
 
Ca avait été sa méthode. Il s’était provoqué des douleurs physiques pour s’empêcher de penser mais au bout d’un moment, il avait été trop épuisé physiquement et s’était rendu compte que cela ne servait à rien, si ce n’est inquiéter plus encore les gens à cause de son comportement qui avait radicalement changé. Ayant obtenu l’accord de son professeur, le Gryffondor allait se servir un verre qu’il remplissait autant que possible – ok, il jetait un sort sur le verre pour le rendre plus gros et ainsi verser une plus grande quantité d’alcool dedans – avant de s’asseoir de nouveau. Ce serait plus simple de parler avec un peu de ce divin breuvage dans les veines, il le savait et le confirmait en sentant le goût lui brûler agréablement le fond de la gorge.
 
« Ceux qui n’ont pas été dans cette situation tendent à penser que dès que nous sommes sortis de cet endroit, les choses reviennent directement à la normale. Ils pensent que la prison est seulement physique, qu’il suffit de quelques mots et d’un passage à l’infirmerie pour être comme avant. Ils veulent bien faire, mais leur pitié et leurs mots qui laissent entendre qu’ils comprennent ne font que nous faire nous sentir plus mal, plus coupable, parce que nous ne sommes pas capables de répondre à leurs attentes. La prison mentale… elle va mettre plus de temps à s’en aller, je vais pas mentir, mais vous en serez capable avec du temps. » beaucoup de temps, et surtout de grosses envies d’aller arracher la tête de ceux qui oseraient dire qu’il se complaisait dans cette situation, qu’il ne faisait aucun effort pour reprendre une vie normale… qui viendraient le juger pour une raison ou une autre sans jamais pouvoir se mettre à sa place. « Qu’importe la façon dont vous réagissez, certains se jettent plus encore dans la mêlée… » lui, définitivement, il en était toujours au stade où il se fichait de mourir. « … d’autres ont besoin de prendre leurs distances. Ne vous forcez pas à revenir aux réunions de l’Ordre pour l’instant, ils peuvent bien attendre et puis quelqu’un d’autre pourra prendre vos missions à votre place. Les cours, je peux filer ceux que j’ai récupérer à ceux de mon année, et ça passera dans toutes les maisons ensuite. Peut-être que vous ne serez plus jamais celui que vous étiez, que votre perception des choses autours de vous changera, dans l’immédiat vous avez déjà fort à faire pour accepter ce que vous venez de vivre… et je me disais enfin… peut-être que je pourrais vous y aider ? Vu que je suis passé par là ? »
 
C’était délicat à demander bien entendu, mais il espérait ne pas être déplacé en offrant son aide.
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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyDim 18 Fév - 5:24

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- Tristan & Godric-


L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Tristan se trouvait dans un gouffre sans fond. Il avait l’impression d’être enfermé, il avait l’impression d’être au fond du trou sans avoir aucune idée de comment s’en sortir, de comment faire pour avancer et pour se relever. Il avait également peur d’un côté. Peur de ne pas réussir à aller mieux, de rester tel quel et ne plus être que l’ombre de lui-même. Comment pouvait-il revenir à sa vie normale après tout ce qu’il avait subi ? Il n’en avait pas la moindre idée. Et il avait l’impression que personne ne savait non plus. Tout le monde lui donnait des conseils, essayait de l’encourager, mais la vérité était que personne ne pouvait réellement comprendre ce qu’il traversait. Personne ne savait ce que c’était que de se retrouver enfermé dans une petite pièce tellement longtemps que la lumière du jour avait quelque chose d’effrayant, comprendre à quel point même faire juste un pas représentait un effort inconditionnel. Non personne ne savait. Et pourtant cet élève devant lui était ici, il avait débarqué dans son bureau à l’improviste. Tristan n’était clairement pas bien, et cela était prouvait dans ses paroles. Les soins aux créatures magiques avaient toujours été sa passion, au même titre qu’enseigner. Et voilà que sortait de sa propre bouche que les examens n’étaient pas si importants que cela. Pour lui, un ancien aigle, c’était très surprenant. Le jeune homme donna son avis sur la question. Il pensait que ce serait plus utile que les élèves soient formés sur la pratique plutôt que la théorie. Après tout, il fallait apprendre à combattre ce qui les attendait dehors. Dans un sens, son raisonnement tenait la route. Même si Tristan ne le partageait pas complètement.

– Le problème c’est que rien n’aide à affronter ces tarés comme tu dis. Il ne joue pas selon les mêmes règles. Tuer, torturer ce n’est pas un problème pour eux. Si on combat de manière loyale, on perd. Si on combat selon leurs règles, on devient comme eux. Dans tous les cas, on est perdu.

Répondit le jeune homme d’un ton grave et tellement pessimiste. Tout ce qu’il avait vécu l’avait profondément changé : lui et sa façon de penser. A l’heure qu’il était, il avait du mal à être optimiste et voir le bon côté des choses. Il aurait aimé retrouver son ancienne personnalité, à peine revenue, mais cela lui semblait clairement impossible.

Son élève venait de lui refiler des potions pour le sommeil. Il faut dire que ce n’était pas une mauvaise idée. Le jeune professeur voulait bien essayer n’importe quoi qui l’aiderait à aller mieux. Et s’il pouvait gagner un peu de sommeil, sans subir ses terreurs nocturnes, il n’allait pas craché dessus. L’alcool était tombé sur le tapis. Non ce n’était surement pas la bonne solution, mais pour l’instant c’était bien la seule qu’il avait trouvé. C’était sa motivation pour se lever le matin, pour se bouger de son lit. Sans grande surprise, le garçon n’avait pas réellement connaissance de potions pour aider pendant la journée.

– C’est bien dommage. C’est une idée, mais de mon expérience, je ne suis pas sûr que cela soit réellement efficace.

Répondit l’homme légèrement absent. Se concentrer était compliqué, même sur quelque chose d’aussi simple qu’une conversation. Ses pensées divaguaient, et ses souvenirs semblaient constamment le rattraper. Il avait autorisé Godric à se servir de l’alcool. De toute façon, pourquoi dirait-il non ? Cela importait peu. Et vu le verre qu’il avait dans la main aussi tôt dans la journée, ce n’était pas comme s’il pouvait donner des leçons à qui que ce soit. Tristan essaya de s’ouvrir légèrement, surement rassuré par le fait que son élève ait vécu une situation similaire l’an passé. Peut-être que finalement c’était cela dont il avait besoin. Parler avec quelqu’un qui pouvait comprendre ce qu’il ressentait, ce qu’il avait vécu.

– La douleur physique est gérable. C’est tout le reste qui ne l’est pas. Je n’y arrive pas. Je ne peux pas reprendre une vie normale maintenant. C’est un aveu de faiblesse que personne ne semble comprendre.

Il écoutait le jeune homme. Parce que ce qu’il lui disait lui faisait du bien en quelque sorte. Il ne pouvait pas parler autant, comme si son propre esprit l’en empêcher, mais il entendait ces paroles. Et il comprenait. Il avait l’impression d’être comprit également.

– Je suis resté des mois en captivité parce que j’en savais trop. Parce que je me suis plongé corps et âme pour l’ordre, parce que j’ai risqué plus d’une fois ma vie pour des missions périlleuses. C’est parce que j’étais un pion important dans l’organisation que j’ai subi tout ça. C’est trop pour moi … J’ai l’impression qu’y retourner serait comme sauter dans les bras de la mort une nouvelle fois.

Finit-il par avouer. Il avait honte de cet aveu de faiblesse, mais ne pouvait le contenir plus longtemps. Il était terrorisé à l’idée de subir une nouvelle fois ce par quoi il venait de passer.

– Je ne suis pas fort. Je n’accepte pas, je subis parce que je n’ai pas d’autre choix. Elle a tout détruit. Je … Comment tu veux t’y prendre ?

Finit-il par dire. Il ne lui avait pas donné un oui mais il lui faisait tout de même comprendre qu’il était enclin à essayer. Après tout, il n’avait rien à perdre.


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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyLun 19 Fév - 12:55
Dans ce cas, peut-être qu’il était temps d’arrêter de combattre de manière loyale. Peut-être qu’il était temps de s’abaisser au niveau de ces gens le temps de la guerre et advienne que pourra… ces mots, ils tournaient dans l’esprit de Godric depuis plus d’un an maintenant et chaque fois qu’une nouvelle victime était retrouvée, morte ou vive, il se disait qu’après tout, si l’ennemi n’hésitait pas à leur jeter des impardonnables, ils devraient faire de même. Mais soumettre cette idée à son professeur ne ferait qu’attirer les soupçons sur lui. Il n’était pas bon de dire qu’on était pas contre utiliser les méthodes de l’ennemis. Pas ici. Pas maintenant.
 
« Alors il faut trouver un juste milieu. Prendre un peu de chaque camp et changer notre mode d’attaque. Il faut attaquer les premiers, les surprendre et leur montrer que nous ne sommes pas que des idiots bercés par des idéaux qui font de nous de meilleurs humains. »
 
Mais il devait rester calme, autrement il allait encore se barrer dans de grands débats et ce n’était pas le moment. En fait, rien n’était jamais au bon moment, mais qu’importe. Concentration… il devait se concentrer et ne pas laisser son esprit vagabonder ou lui refaire voir le visage d’Indra même s’il cauchemardait pas mal depuis qu’il avait revu la sorcière quand elle détenait encore le professeur. Mais en même temps, tout cela lui donnait matière à penser, à monter des plans dont Bee ne devait surtout pas entendre parler au risque de se faire tailler les oreilles en pointe, ou de se prendre une Beuglante de Potter Junior. Ces deux-là, ils n’étaient peut-être pas sa sœur et son frère de sang, mais c’était tout comme. Vraiment.
 
« Ils veulent comprendre. Certains seraient sans doute prêts à nous aider à porter ce fardeau en réalité, s’ils le pouvaient… et c’est la double peine. Car nous nous sentons coupable de ne pouvoir les satisfaire en étant comme avant, et eux ont l’impression d’être inutile malgré tous leurs efforts. » ses propres souvenirs lui arrachaient un petit sourire. Même si son entourage avait eu l’impression de ne servir à rien, ils avaient été cruciaux pour l’empêcher de basculer totalement, par exemple en ne l’empêchant pas de s’en aller tout l’été pour parcourir le monde, et ainsi voir qu’ailleurs la paix était encore possible, et qu’il fallait se battre ici aussi pour que leur liberté perdure. « Nous sommes tous des pions pour Dumbledore. Peut-être que mes mots vont vous choquer, mais c’est ce que je pense. Il se sert de nous et nous place à sa convenance pour arriver à l’issue qu’il souhaite. Il combat pour la liberté, et c’est la seule raison de ma loyauté envers l’Ordre, autrement, il ne vaut pas mieux que Grindelwald ou Voldemort à mes yeux. »
 
Surtout à cause de ce qu’il savait, mais il ne pouvait pas balancer ce que le futur lui avait appris sur le directeur. Ce n’était pas correct, même s’il détestait aussi le directeur pour ce que son père avait subit à cause de lui. Tout était de la faute de Dumbledore de toute façon.
 
« Quittez l’Ordre si vous voulez. Personne ne peut vous blâmer, vous avez fait bien plus que votre part et tout ça avec honneur vue la situation. Maintenant, c’est à nous de prendre la relève. » un instant, il hésitait avant de poser une main sur le bras du professeur, comme pour faire savoir qu’il comprenait et surtout parce qu’il était nul pour réconforter les gens. Une fois, il avait tenté de calmer les larmes d’un gamin dont le chien venait de mourir en lui disant : ‘t’inquiète pas, maintenant il va être heureux de nourrir les asticots’ alors ça montrait son tact. « Vous êtes fort, vous ne vous en rendez juste pas compte pour le moment… » soufflait-il, sûr de lui car autrement le professeur ne se tiendrait pas là, devant lui. « Ce que je propose, c’est de tenter de vous raconter ma propre expérience… je n’ai jamais parlé de ces mois à qui que ce soit, même pas mes plus proches amis, pour diverses raisons. Mais je veux bien essayer pour cette fois… par contre je vais avoir besoin de plus l’alcool. »
 
D’un accio, il faisait donc venir la bouteille à lui pour re-remplir son verre et le vider presque intégralement d’une traite. Rien qu’à l’idée de tenter d’en parler, il sentait déjà son cœur battre à tout rompre par l’appréhension de ce qui allait venir, la douleur qu’il avait évité tout ce temps pour lui donner l’illusion que tout était une saleté de mauvais rêve. Mais pour aider, il était prêt à assumer que tout était vrai. De toute façon, tant qu’Allistair ne tentait pas de lui voler ses souvenirs pour les voir, il ne risquait pas sa vie, n’est-ce pas ?
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Tristan A. Allister
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Bonjour ! J'appartiens à la maison : Professeur de Soins aux Créatures Magiques. J'ai posté : 288 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 0 pour une aventure ! Je suis de la génération : 1977 . Je suis un aventurier : Oui.

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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyMer 28 Fév - 21:04

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- Tristan & Godric-


L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Tristan avait pleinement pris conscience qu’il serait incapable de défaire les forces du mal. Ils ne jouaient pas selon les mêmes règles. Les mangemorts s’amusaient à torturer et tués, tandis qu’eux essayaient tant bien que mal de les affronter à coup de sortilèges de désarmements et de stupéfix. Ils perdaient dans tous les cas. Soit en mourant, soit en vendant leur âme au diable. Cette idée, cette pensée était monstrueuse, et pourtant il avait l’impression d’être plus prêt de la réalité qu’il ne l’avait jamais été. Tristan ne voulait pas devenir comme ses bourreaux. Ils ne voulaient pas faire parti de ceux qui tuent pour le « bien » de tous. Parce qu’après tout, c’était de cette façon que le camp adverse continuait. C’était parce qu’ils croyaient en leurs idéaux, parce qu’ils croyaient en un monde meilleur, qu’ils utilisaient des méthodes controversés pour arriver à leur fin. S’ils avaient déjà réussi à le détruire, ils n’arriveraient pas à atteindre son cœur. Il était hors de question qu’il ne devienne ne serait-ce qu’un petit peu comme eux. Plutôt mourir en héros, que de vivre en tortionnaire. Mais Godric avait réponse à tout. Et c’était normal, il était un jeune adolescent plein de fougue avec l’envie de changer le monde.

– Alors tu penses qu’il faudrait user de sortilèges impardonnables pour arriver à nos fins ? Toi mieux que personne peut comprendre les conséquences.


Répondit simplement le jeune homme, n’allant pas plus dans les détails. A l’heure qu’il est, il n’avait définitivement pas la force de se battre pour défendre ses arguments. Il savait au fond de lui que son avis n’importait peu. Car vu l’état dans lequel il était, ce ne serait pas demain la veille qu’il retournerait sur un champ de bataille, ou dans une mission périlleuse pour l’ordre. Pour le moment, pour son propre bien, il devait s’éloigner du conflit politique qui régnait en Angleterre. Car s’il s’y impliquait trop vite à nouveau, il risquait de se perdre lui-même. Il ne voulait pas être guidé par la colère ou par la revanche.

Les deux hommes abordèrent un sujet qu’il partageait. Godric tentait de le comprendre tout en lui apportant son soutien. Parce qu’il était passé par les mêmes épreuves que lui l’année dernières. Et désormais, ils partageaient leurs bourreaux. Il pouvait le comprendre mieux que n’importe qui tout compte fait. Parce que Tristan pouvait gérer sa douleur physique, c’était tout le reste le problème. Et personne ne voulait comprendre. Même Destiny. Et ce n’était pas de sa faute, il le savait. Pourtant une part de lui ne pouvait s’empêcher d’être en colère contre elle. Les gens avaient l’impression qu’ils devaient reprendre leurs vies. Mais c’était bien plus difficile à faire qu’à dire. Tristan n’en pouvait plus.

– Parfois j’aimerais juste m’enfermer dans une cabane pour ne plus voir la pitié de tous les gens qui croisent mon chemin. Je n’ai pas envie qu’on me regarde d’un air triste, qu’on me prenne pour une pauvre petite chose qui pourrait exploser à tout moment.

Mais d’un autre côté, il ne savait pas ce qu’il voulait. Il ne savait pas comment les gens devaient le traiter pour que ce mal être et cette colère dans son cœur s’évade. Il était totalement perdu, comme coincé entre deux mondes, sans pouvoir être totalement présent ni dans l’un ni dans l’autre. Il était seul, mais entouré en même temps. Mais il était en colère contre l’ordre. Et maintenant que le sujet était abordé, cette colère semblait ressortir. Parce que c’était à cause de son appartenance à ce groupuscule qu’il avait été captif pendant des mois, à cause de l’ordre s’il avait été torturé encore et encore, à cause de l’ordre qu’il avait perdu l’envie de vivre. Et maintenant on voulait qu’il y retourne ? Pourquoi ? Pour qui ? C’était comme sauter dans les bras de la mort, comme signer son propre arrêt de mort, comme abandonner la vie une nouvelle fois. Il ne pouvait pas y retourner. Pas maintenant. Il n’était pas prêt, et ne le serait peut-être jamais.

– Je ne sais pas ce que je veux. J’y retourne, je risque de devenir fou, et je quitte, je n’ai plus rien, tout ce que j’aurais entrepris n’aura servi à rien.

Godric essayait de se montrer réconfortant au fur et à mesure de la conversation. Tristan ne fit pas de commentaire quand il posa sa main sur son bras. Cela pouvait être vu comme déplacé entre un professeur et son élève. Mais dans le fond, cette relation n’avait pas lieu d’être dans ses appartements. Clairement il n’était pas professeur et élève, mais simplement deux hommes qui avaient vécu le pire. Il lui proposa de lui raconter sa propre histoire, sa propre expérience. Peut être qu’en l’entendant se confier, cela allait peut être l’aider lui à parler clairement de ce qu’il avait vécu, et d’enfin s’ouvrir à quelqu’un. Chose qu’il n’avait pas encore réellement fait.

– Prend ce que tu as besoin, j’en ai plein en réserve. Certains souvenirs sont plus douloureux à raconter que d’autre, au point de procurer une véritable douleur physique. Ne te torture pas toi-même en forçant trop.

Annonça le jeune homme. Oui il s’inquiétait pour Godric. Après tout, il ne savait que trop bien que même les souvenirs pouvaient détruire.


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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyJeu 1 Mar - 17:58


Godric haussait simplement les épaules à la question que lui posait son professeur. Enfin non, ce n'était pas, c'était quelque chose de rhétorique il le sentait bien et ne voulait pas s'embourber dans une affaire où il dirait qu'en temps de guerre, tout était permis tant qu'au final on obtenait la victoire. Il savait qu'un tel discours était horrible, qu'il se prendrait sans doute une belle taloche par sa mère si elle savait qu'il pensait de cette manière maintenant... en fait, elle se servirait sans doute de lui comme serpillère après lui avoir éclaté la tronche.

Alors oui, il gardait le silence et laissait toute son attention portée sur son enseignant qui, dans l'immédiat, ressemblait un peu à la loque qu'il était l'année passée. Une loque... ouais, et les regards n'aidaient pas réellement à se sentir bien ou à tenter de reprendre petit à petit une vie normale. Immanquablement, quelqu'un finissait par vous renvoyer ça en pleine poire, même sans le vouloir.

"Je dois admettre que leurs regards de lémuriens n'aident pas à se sentir mieux... tous larmoyants, comme s'ils... raah, ça m'agace!"

Comme s'ils pouvaient comprendre. S'ils ne pleuraient pas sur leur sort, les autres n'avaient pas à le faire pour eux, à moins de vouloir se prendre un taquet pour leur apprendre qu'ils n'avaient besoin de rien, si ce n'est qu'une oreille quand ils en sentaient le besoin. Autrement, ils voulaient la paix, ils voulaient faire le deuil d'une vie passée sans toute le monde soit en train de les pousser vers la normalité, soit de leur demander encore et encore de raconter ce qu'ils avaient vécus avec une espèce de curiosité malsaine.

"Ils ne peuvent pas s'en empêcher. Il paraît que cette réaction est humaine. Il suffit de laisser le temps faire son oeuvre. C'est comme les rumeurs à Poudlard, vous ne pouvez ni les démentir, ni les éviter quand elles vous tombent dessus: il suffit d'attendre et au bout d'un moment, les gens se lassent."

Enfin normalement. Après il y avait toujours cette espèce de personne qui pensait que vous étiez prêt à passer en mode repeat à tout bout de champ pour satisfaire leur curiosité. Mais non, ce n'était juste pas correct. Il ne viendrait à l'idée d'aucune personne respectueuse de poser ce genre de questions... même pas pour lui, qui était pourtant connu pour son sans-gêne sans pareil depuis quelques années maintenant.

"Prenez une pause; comme ça il n'y a rien de définitif. On vous fiche la paix avec les missions de terrain actuellement, vous pouvez aider en vous occupant de ce qui est plus tourné vers la paperasse même si c'est chiant... et si un jour vous êtes prêt, même pour une petite mission du style d'une filature, demandez. Dites juste que c'est à votre rythme ou rien."

Il supposait que cela pouvait faire l'affaire. C'était être dans l'Ordre mais en sécurité en même temps.Alors oui, il allait parler autant qu'il ne pourrait. Il pousserait jusqu'à ce que la douleur soit réellement insupportable s'il le fallait. C'était le moins qu'il puisse faire et il vidait son verre avant de lancer un regard amusé à Tristan, suivi d'une boutade qui n'avait sans doute que pour but de le détendre :

"Juste, si je commence à chanter le générique de Winnie l'Ourson, arrêtez-moi hein. Ca voudra dire que je suis encore bourré."

Encore oui. Il était plus souvent torché que l'inverse. Tant que l'alcool lui brûlait encore la gorge, le Gryffondor commençait à préparer les phrases dans son esprit avant de prendre la parole.

"Comme vous le savez, j'ai été attrapé l'année dernière lors d'une attaque à Pré-Au-Lard. Je ne sais pas vraiment s'ils voulaient m'avoir moi précisément, si ce n'était que le hasard ou que sais-je encore... mais ils avaient des questions sur le groupe des nouveaux étudiants... et enfin, ils ont décidé de mettre les moyens dans leurs interrogatoires, en demandant à cette Indra de se charger de mon cas."

A mesure qu'il parlait, il sentait l'effet de ce sort censé l'empêche de parler.  Il sentait la brûlure qui partait d'un point précis de son dos et irradiait peu à peu dans le reste de son corps, comme un séisme dont les ondes se propageaient peu à peu aux alentours, gagnant parfois en puissance. Ses doigts se resserraient en même temps sur la prise de son verre qu'il remplissait une nouvelle fois.


"Je pensais que j'allais mourir. Ces mois ont réellement été comme une éternité et... j'ai failli balancer des trucs gênants, des choses qui pourraient avoir des effets néfastes dans cette guerre, surtout dans les mains de l'ennemi et personne ne venait..."

Personne. Il avait été seul dans le noir. Le fait d'y penser et de ressentir le sort d'Indra le rendait un poil plus pâle, il sentait sa gorge le brûler comme le reste en réalité, mais pas question d'arrêter, il voulait aider son professeur. Il n'était pas un lâche. Il ne voulait pas laisser quelqu'un tomber.


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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptySam 3 Mar - 18:34

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L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Le regard des autres n’aidait clairement pas Tristan à avancer. Il savait que ce n’était pas complètement de leur faute. Mais ça n’en restait pas moins compliqué. Depuis qu’il était revenu, le chemin n’avait pas été facile, parsemé d’embûches. Il avait ce qu’on pouvait appeler des épisodes. Il pouvait être alerte et être capable de se concentrer sur une conversation à un moment, et l’instant d’après, il pouvait être en panique, comme possédé. Ces épisodes s’étaient espacés. Lorsqu’au début, il en avait plusieurs fois par heure, maintenant ce n’était plus que quelques uns par jour. Apparemment l’infirmière de l’école était confiante sur le fait que dans quelques mois, il n’en aurait plus qu’un ou deux par semaine. Cela allait donc prendre beaucoup de temps. Plus de temps qu’on ne l’aurait pensé. Il ne pourrait pas complètement retrouver sa position de professeur, ou position dans l’ordre pour le moment. Parce qu’il était bien trop instable pour cela. Il avait déjà de la chance de ne pas avoir été immédiatement envoyé dans le secteur psychiatrique de l’hôpital Sainte-Mangouste après les crises qu’il avait eu. Reprendre une vie normale était compliqué, et chaque jour, le jeune homme doutait qu’il puisse retrouver la vie qu’il avait eue par le passé.

– Oui. Je crois que j’ai été trop longtemps face au regard froid, pénétrant et sans émotion de cette femme pour apprécier la pitié dans les yeux de mon entourage désormais.

Il prenait cependant pour lui, comprenant pourquoi Destiny réagissait comme cela. Elle était sa famille, et c’était normal qu’elle s’inquiète pour lui encore et encore. Le fait est qu’elle était là, avec lui. Il n’avait pas eu de nouvelles de ses propres parents. Sa mère, surement sous le contrôle abusif de son père. Et celui-ci, vu qu’il avait donné des petites informations au camp des mangemorts, il valait mieux qu’il fasse profil bas. La plupart des personnes ne pouvait pas le comprendre, ils pouvaient simplement essayer. Parce que contrairement à lui, ils n’avaient pas vécu cet enfer, ils n’avaient pas vécu captif, sans cesse torturer, au point de ne plus vouloir vivre et se battre, au point d’avoir l’impression de tout perdre. Godric continua à lui parler, lui expliquant que ce genre de réaction était normal, et qu’il n’avait que le temps qui permettrait d’apaiser la situation. Il compara d’ailleurs la situation aux rumeurs qui parcouraient Poudlard. Tristan comprenait ce qu’il essayait de lui dire.

Le jeune homme acquiesça d’un signe de tête. Il sentait ses maux de tête revenir, et il savait que ce n’était jamais un très bon signe. Elle serait bientôt de nouveau dans sa tête, elle allait bientôt reprendre le contrôle de son esprit. Son cour battait déjà plus vite. Il fallait qu’il chasse cette idée de son esprit. Et le jeune homme planta son regard dans celui de Godric. Il fallait qu’il se concentre sur le garçon, sur la seule personne présente dans cette pièce. Son regard allait peut être mettre le jeune homme inconfortable mais c’était la seule solution qu’il avait pour repousser le moment de l’un de ses épisodes. Il écouta donc attentivement ce que le Gryffondor était en train de lui dire.

– Ils n’auront pas le choix. Ce serait mettre en danger toute l’organisation que de me renvoyer sur le terrain maintenant.

Répondit le jeune homme, en essayant réellement de se concentrer sur cette conversation et sur rien d’autre. Parce qu’envoyer Tristan dans son état en mission pour l’ordre était suicidaire, surtout avec les attaques de paniques qu’il avait, avec les réactions inattendues qui le prenaient. C’était aussi dangereux pour lui que pour les autres. De toute façon, il savait que le jour où il retournerait pleinement dans l’ordre, il allait devoir subir le regard des autres. Il retournerait au point de départ pour essayer de regagner la confiance de ses membres.

Mais finalement, le jeune homme lui proposa de lui raconter sa propre histoire, pensant que ce serait une bonne idée pour ouvrir la conversation mutuelle sur ce qui était arrivé à Tristan pendant sa captivité. Il finit donc son verre, et sortit une petite boutade, qui eut quand même comme résultat de faire apparaître un faible sourire au jeune professeur. Ainsi Godric commença son récit. Il lui rappela qu’il avait été attrapé l’année dernière lors d’une attaque dans le village sorcier. Apparemment, les mangemorts avaient des questions sur le groupe des nouveaux étudiants. Et il entendit le nom de sa tortionnaire Indra. L’effet fut immédiat sur le jeune homme. Il sentit son cœur battre à rompre sa poitrine, tandis que sa respiration se faisait beaucoup plus forte. Le pouvoir des mots sur lui était encore trop puissant. Il attrapa son verre, pensant que faire taire cette réaction interne par de l’alcool pouvait l’aider. Alors il avala ce whisky d’une traite. Godric continua son récit. Les paroles du jeune homme lui rappelaient son expérience personnelle.

– Une pièce dans un sous sol, sans fenêtre, sans meuble, un endroit noir sans possibilité de sortie quelconque ?

Il voulait savoir s’ils avaient été retenus captif dans le même endroit, comme si créer un lien, un parallèle entre leurs histoires pouvait l’aider à s’en relever.

– Tu n’as rien dit à cette femme ?

Est-ce qu’il avait été plus courageux que lui ne l’avait été pendant cette captivité ? Probablement, il avait comme un pressentiment.

– Elle vient dans ma tête. Elle m’a laissé partir, mais je suis toujours prisonnier d’elle, elle m’accompagne chaque jour …

Commença le jeune homme, sentant en quelque sorte la force de se confier à lui, ou du moins de commencer à laisser aller ce qu’il avait sur son cœur et dans son esprit.


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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyVen 16 Mar - 11:55
La pitié, ils n’en voulaient pas et pourtant tout le monde leur en servait à tort et à travers, comme s’ils avaient tous besoin de ça pour se sentir vivant alors que non, ils voulaient juste bien faire mais cela ne faisait que les agacer plus encore et au final, ça pétait dans 90% des cas. Les 10% restant, c’était de l’aléatoire pur et simple. Le genre de truc où on finissait par hausser les épaules et se dire que cela allait bien finir par passer d’une manière ou d’une autre, sur un air de : avec le temps, avec le temps va, tout s’en va. Une mélodie qui ne trouverait sa fin qu’après la respiration finale du musicien. Parfait, il devenait aussi dramatique que son cousin, bientôt il allait se mettre à déclamer des haiku sur la mort et la morosité du monde… non, il ne fallait pas abuser quand même.
 
« Tout le monde en danger, je ne pense pas. Il y a des dangers publics qui sont régulièrement envoyé car ils sont plus maso qu’un enfant de trois ans à qui on aurait filé le bouton de la bombe nucléaire… à côté, vous êtes sans doute encore un choix sûr, mais ce serait risqué pour vous. Vous ne pouvez pas vous permettre de perdre vos moyens en situation d’urgence… »
 
Quand aux références moldues, il ne pouvait s’empêcher de les sortir de temps en temps, c’était comme… et bin… disons que grandir dans ce monde avait tout de même certains avantages, dont celui de ne pas être enfermé que dans un monde mais dans les deux à parts égales. Bon pour en revenir à leur conversation, étant lui-même un grand masochiste, peut-être que sa vision des choses était faussée, cela ne l’étonnerait qu’à moitié en réalité… et encore, la moitié étant une chose assez relative… et merde, son cerveau repartait encore n’importe comment. D’où le fait de se concentrer sur cette histoire de captivité, et de hocher la tête en entendant parler d’un endroit qui collait étrangement avec ce qu’il avait aussi connu.
 
« Oui, et chaque jour au début, quand la porte s’ouvrait, je pensais que les secours arrivaient mais peu à peu il fallait se rendre à l’évidence. Personne ne viendrait jamais… » alors évidemment, l’espoir s’en était allé pour ne laisser place qu’à un visage. Son visage, à Elle. Une expression qu’il n’oublierait jamais, qui hanterait sans doute ses rêves pour les années à venir. « Ce genre de place… ça joue sur notre mental. »
 
Ils finissaient par attendre cette visite inconsciemment, pour prouver qu’au moins une personne pensait à eux, même si c’était celle qui venait vous donner l’impression d’être déchiqueter de l’intérieur, qui vous donnait l’envie de supplier pour qu’un sort mette fin au supplice.
 
« Non, je n’ai rien dit… » répondait aussitôt Godric, avant de se reprendre rapidement car il savait que le professeur avait parlé. « Mais ce n’est pas du courage. C’est de la stupidité pure et simple, je ne l’ai pas fait pour protéger nos secrets mais par pur égoïsme, car si j’avais parlé, ça aurait impacté ma famille. Je me fichais des autres, j’aurais vendu l’Ordre entier si j’avais été certain que les conséquences n’auraient pas aussi touchées les miens. »
 
Et ce n’était pas un mensonge pour rassurer Tristan. Il avait été si près de craquer…
 
« En fait, sans l’arrivée de l’équipe de sauvetage à ce moment-là, je crois que j’aurais tout balancé le dernier jour. De la chance, rien d’autre. »
 
En entendant Tristan commencer à s’ouvrir, Godric rapprochait un peu son siège pour l’écouter plus attentivement. Cette idée là aussi lui parlait un peu…
 
« C’est une experte en ce qui concerne la manipulation mentale. Pendant des semaines, vous allez avoir l’impression de la voir dans tous les recoins sombres, dans les bruissements de cape… pendant tout ce temps, elle a été votre seule compagnie même si ce n’était pas par choix, alors votre esprit va continuer de l’imaginer et la chercher jusqu’à ce que vous finissiez par accepter le fait que c’est terminé. Un jour, elle paiera pour ce qu’elle vous a fait, et là… vous pourrez faire un autre pas pour tourner la page… »
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MessageSujet: Re: Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan  Il est plus aisé de parler à quelqu'un qui comprend ▬ Tristan EmptyLun 19 Mar - 20:39

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L'ennemi du mal l'emporte toujours à la fin ...

Tristan avait pleinement conscience qu’il ne pouvait pas retourner sur le terrain. Pas maintenant. Déjà parce qu’il avait du mal à quitter ses propres appartements, que le bourbon était devenu son nouveau meilleur ami, et puis surtout parce qu’il était beaucoup trop faible psychologiquement pour avoir la force de se battre contre un membre du camp adverse. Pire, s’il tombait nez-à-nez avec Indra, il doutait forcément de sa capacité à se battre et à rester debout devant elle. Alors oui, il ne voulait pas y retourner, il préférait passer ses journées ici où il n’y avait personne pour le juger, ou pour le montrer du doigt. Peu de gens de l’ordre du phœnix lui faisait encore confiance maintenant, alors quoi bon s’embêter à aller au quartier général. Kingsley ne l’avait jamais vraiment aimé de toute façon, il l’avait toujours pensé peu fiable à cause de l’emprise que son père avait sur lui. Il devait être content maintenant que les autres savaient qu’il avait eu raison sur son jugement. Godric, son élève, essayait de le rassurer en lui rappelant qu’il y avait des dangers publics bien plus grands que lui. Il avait raison, c’était risqué. C’était un pari qu’il ne pouvait pas encore se permettre de faire, pas tant qu’il n’avait pas récupéré des forces mentales.

Finalement Godric commença à lui raconter sa propre histoire, ce qu’il avait lui-même vécu un an auparavant lorsqu’il avait été kidnappé par les mangemorts. Tristan n’était pas réellement bien intérieurement en écoutant son histoire. Mal à l’aise et avec un horrible sentiment de déjà-vu, il tentait tout de même de rester concentrer sur son interlocuteur. Il faisait ça pour l’aider, et cela était visiblement en train de le faire souffrir. Tristan ne pouvait pas perdre le contrôle de son esprit, pas maintenant en tout cas. Il décrivait une pièce qu’il pensait connaître, mais Tristan voulait être sûr. Alors il lui demanda. Godric avait-il été retenu enfermé dans la même pièce que lui ? Tristan n’y avait jamais pensé auparavant. Quand il était dans cette pièce, jour après jour, il ne lui était pas venu à l’esprit que quelqu’un d’autre avait pu vivre le même calvaire, enfermé au même endroit. Il se souvenait avoir pris une pierre pour graver un trait pour chaque jour sur le mur. Il avait eu lourdement besoin de ce décompte pour ne pas perdre le compte du temps. Sinon, il aurait sans doute sombré dans la folie bien plus vite.

– Au bout de quelques jours, on se rend vite compte qu’on est seul, et que personne ne viendra pour nous. Et très vite, il n’y a plus qu’elle qui existe. Notre vie tourne autour d’elle. Je passais mon temps à l’attendre.

Répondit le jeune homme. Sa voix se faisait un peu plus tremblante. Le fait que Godric s’ouvre à lui, poussait inconsciemment Tristan à faire de même. Parce que leur parcours se ressemblait bien plus que ce qu’il n’avait pensé. Parce qu’il semblait être l’une des seules personnes qui pouvaient réellement le comprendre, ayant vécu exactement les mêmes épreuves quelques mois avant lui. C’était terrible. Mais c’était une terrible épreuve qui rapprochait les deux jeunes hommes. L’un comme l’autre avait sans doute besoin d’en parler, pour pouvoir aller mieux, pour pouvoir avancer dans leur vie. Et finalement Tristan lui demanda s’il avait donné des informations. S’il avait été aussi faible que lui l’avait été. Il avait été captif moins longtemps que son professeur, mais il avait quand même besoin de savoir.

Et Godric lui avoua donc qu’il n’avait rien dit. Mais avant même que Tristan n’ait pu assimiler ce qu’il venait de lui dire, le garçon rajouta que cela n’avait rien à voir avec le courage, que c’était de l’égoïsme, qu’il aurait pu vendre l’ordre pour protéger les gens qui lui étaient chers. Un très faible sourire, à peine perceptif, s’afficha sur le visage du jeune homme. Pas plus d’une demi-seconde. Pourtant c’était rassurant d’une part d’entendre cela de la part du Gryffondor.

– Tu te sous estimes peut-être un peu. Peut-être que tu devrais juste être fier de n’avoir rien dit, et de n’avoir vendu personne. J’ai essayé. Cent cinquante deux jours, c’est long. L’espoir disparait, en même temps que la notion de bien et de mal. La malnutrition, la déshydratation. Quand tu n’as pas bu depuis plusieurs jours, quand tu sens arriver la fin à cause du manque d’eau, c’est comme si tu pouvais donner n’importe quoi rien que pour quelques gouttes de liquide. L’instinct de survie … c’est le pire.


L’instinct de survie était psychologique. Un corps n’était pas prêt à mourir. Tristan se souvenait de ce moment, Indra ne lui avait rien donné à boire depuis des jours, et il avait l’impression de devenir totalement fou. Il avait laissé échapper des informations capitales, rien que pour un verre d’eau. Maintenant qu’il était à l’abri à Poudlard, il se rendait compte de cette folie qui l’avait traversé. Il doutait que quelqu’un puisse comprendre qu’on puisse vendre une information contre de l’eau, tout simplement. Et pourtant, il l’avait fait. Godric faisait du bon travail dans un sens. C’était sans doute l’un des premiers qui réussissait réellement à pousser Tristan à parler. Il lui expliqua cette sensation d’avoir la mangemorte dans sa tête, le fait qu’elle était toujours là avec lui, comme si son esprit était toujours prisonnier. Le Gryffondor comprenait ce que Tristan voulait lui dire, et il connaissait et comprenait l’art de manipulation d’Indra.

– Tu la vois toujours ?

Finit le vouvoiement pour sa part apparemment.


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