Tristan * I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.

Se regardant dans le miroir ce matin-là, dans la salle de bain de sa chambre au manoir Rosier, la sorcière se prépare à retourner à Poudlard. Se maquillant légèrement elle se questionne encore sur ses hématomes, se demandant si elle va les dissimuler honteusement ou assumer ce qui lui est arrivé. Ce que son propre père a laissé faire. Peut-être que cela ferait réagir quelques personnes, que cela réveillerait quelques consciences, quand à ce qui est en train de se produire dans le monde magique et à la place qu'y tiennent les femmes. C'est maquillée et coiffée qu'elle retourne à sa chambre pour choisir une robe. S'habillant elle décide alors de ne rien faire pour ses bleus, dont quelques-uns sur les bras notamment sont particulièrement visibles.

Majeure depuis l'an passé, étant née en tout début de l'année scolaire et n'étant de fait rentré à Poudlard qu'à douze ans "dans l'année scolaire de ses onze ans", ce qui l'avait passablement agacé à l'époque, la sorcière valise en main transplane et atterrit dans la zone de transplanage de la gare. Alors elle se dirige vers la voie du Poudlard Express, où de nombreux étudiants se pressent déjà. Ignorant les regards jetés à son corps martyrisé, comme si ses bleus étaient anodins, la jeune préfète monte dans le train et se lance à la recherche de Tristan, lequel est peut-être déjà arrivé. Si elle ne le trouve pas, la jeune femme réservera alors un compartiment pour eux.

En tombant sur son ami, la jeune femme lui accorde un sourire et place sa valise sur le porte bagage avant de coller deux bises sur les joues du bleu et bronze puis prendre place sur un siège du compartiment en adressant un immense sourire au sorcier face à elle de manière presque insouciante, comme si son fond de teint ne masquait pas une légère plaie à la pommette droite, comme si elle n'avait pas de bleus sur les bras. Elle le regarde gentiment, cherchant à comprendre ce qu'il pense. Il attend qu'elle parle de ce qui lui est arrivé ? Elle ne compte pas le faire, s'il ne demande rien, s'il n'en parle pas le premier. Parce que dans le fond elle ne tient pas particulièrement à parler, même si elle sait bien qu'il va lui falloir voir Dumbledore au plus vite si elle ne veut pas rentrer chez elle aux prochaines vacances d'étés.

"- Alors raconte moi tout ! Les lettres c'est gentil mais ça ne suffit pas !" sourit la sorcière. "Comment se sont donc passées tes vacances ?"

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

Et voilà les vacances d’été étaient enfin fini et il était grand temps de reprendre le chemin pour l’école. Les vacances de Tristan avaient été plutôt bonnes. En effet, il était parti pendant un mois en Croatie avec ses parents. La famille du jeune homme aimait beaucoup voyager, et tous les étés, ils découvraient ensemble un nouveau pays. Ils avaient passé leurs passions à leurs fils unique. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin. La saison estivale venait de s’achever. En effet, aujourd’hui, on était le premier septembre, et Tristan devait prendre le train pour se rendre à Poudlard. Il était désormais en septième année, c’était donc en soit sa dernière année à l’école, et à la fin il aurait des examens : les ASPICS qu’il devrait réussir pour pouvoir se former ensuite à son futur métier. Le garçon aurait voulu se rendre à la gare mais ses parents avaient vraiment insisté pour l’y accompagner car « c’est la dernière fois qu’on pourra le faire ». Il était assez dur pour sa mère de lâcher le cordon visiblement.

Ainsi, enfin débarrassé de ses parents, il entra dans le fameux Poudlard Express, qui emmenait les élèves de Londres à Poudlard. Comme chaque année, il avait dans l’idée de retrouver sa meilleure amie afin de passer le trajet avec elle. Ils avaient passé l’été à s’écrire mais n’avait pas eu l’occasion de se voir, malheureusement. Alors Tristan avait vraiment hâte de la retrouver. Il la vit finalement dans l’un des compartiments et s’empressa de rentrer dedans. Ils se firent une bise pour se saluer, puis Tristan rangea sa grosse valise dans l’un des porte-bagages. Elle lui adressa un grand sourire qu’il lui rendit évidemment. Mais en la regardant plus attentivement, il remarqua qu’elle ne ressemblait pas vraiment à la belle jeune femme qu’il avait laissé à la gare quelques mois plus tôt. Elle avait une plaie sur sa pommette droite habilement caché par du maquillage. Et puis des bleus sur ses bras.

*Qu’est ce qui lui est arrivé ?*

Elle remarqua évidemment ce que le jeune homme regardait, mais décida quand même d’éviter le sujet. Elle voulait tout savoir de son été, car les lettres n’avaient évidemment pas suffi. Tristan était partagé entre l’idée de lui raconter ce qu’il avait omit de préciser dans les lettres, et ignorer sa question pour se concentre immédiatement sur ce qui s’était passé pour Destiny pendant ses vacances. Car très clairement, il y avait eu des problèmes dans sa famille.

– Je suis fiancé.

*Ah d’accord, t’es comme ça toi, tu balances des bombes sans même donner de préavis.*

Ça c’était bien une information qu’il s’était gardé de dire dans ses lettres. Pour commencer parce que ce genre de chose était peut-être mieux à dire en face et puis parce que tout ça était assez compliqué au final. Il n’avait pas besoin de dire avec qui, car elle savait que Tristan fréquentait une jeune femme nommé Eristia, qui était à Poufsouffle dans la même année qu’eux. Mais elle était aussi au courant pour sa préférence pour les garçons.

Mais ce n’était certainement pas le plus important. La jeune femme était bien amoché et Tristan voulait absolument savoir ce qui s’était passé. Comment ne pouvait-elle pas lui avoir dit dans ses lettres que ça se passait mal à ce point chez elle.

– Mais on s’en fiche. Qu’est-ce qu’il t’es arrivé à toi ?

Demanda t-il en montrant son bras d’un signe de tête. Il était inquiet, cela se sentait à sa voix. En même temps, comment ne pas l’être. Elle était sa meilleure amie, l’une des personnes les plus importante dans sa vie, et il ne voulait que personne ne lui fasse de mal.

par humdrum sur ninetofive

Il s'est fiancé, c'est la révélation du jour à laquelle la jolie blonde ne s'était pas attendu. D'ailleurs elle le regarde d'un air surpris, la bouche ouverte en forme de « O » de surprise. Non, elle ne s'était pas attendu à ça. Il ne lui sembla pas que son ami lui ai parlé d'un quelconque coup de cœur pour une fille et elle est bien placée pour savoir que son ami a plutôt un faible pour les hommes en général, ce qu'elle ne lui reproche pas. Cela fait longtemps que la sorcière sait cette préférence de Tristan et cela ne l'a jamais choqué, bien que cela soit généralement très mal vu dans le milieu où la jeune fille a grandit. Les valeurs des sangs-purs ne se sont finalement jamais vraiment implantées en elle et la sorcière en bleu et bronze pense et réfléchit par ses propres moyens. C'est au bout de quelques secondes que la jeune femme se rappelle d'Eristia, qui a leur age et qui est dans la maison des blaireaux. Elle rougit d'avoir osé l'oublier, même quelques instants. Où avait-elle la tête ? Sur le regard de Tristan, peut-être, lequel détaille du regard chacun de ses bleus. Elle est peut-être plus perturbée par son été qu'elle ne le pensait de prime abord et en rougit passablement, ce qui tranche bien avec sa peau blanche.

«- Je pensais que... que tu ne te fiancerai pas. On sait tout les deux que tu...préfère les hommes mon chat... Je comprend que tu puisse vouloir sauver les apparences mais... de là à cacher ta nature, ce que tu es ?» souffle la sorcière un brin gênée, sans vouloir être moralisatrice.

La fameuse question. Bien sûr la sorcière s'attendait à ce que le sorcier lui parle de cela. En tant que meilleur ami il s'inquiète pour elle, la sorcière en a bien conscience. A la place du sorcier, elle s’inquiéterait probablement. Mais parler de ce qui lui est arrivé ne la tente pas des masses alors que pourtant il mérite de savoir ce qui s'est passé. Et puis en parler l'aidera à avancer et il sera de bon conseil. La jeune femme n'est pas spécialement traumatisée par l’événement mais en parler lui fera du bien, A dire le vrai la bleu et bronze a été choquée, au début. Et puis elle s'est révélée très forte, à prendre sur elle pour avancer et ne pas s’apitoyer sur son sort : ça aurait pu être pire.

«- J'ai osé dire à mon père que leur doctrine sur la pureté du sang ce sont des bêtises. Sauf que tu sais, ce nouveau mouvement qui se créé ces derniers temps ? Mon père en fait parti. Un disciple du seigneur des ténèbres. N'importe quoi... Disons qu'il n'a pas apprécié que je renie tout ce qu'il dit depuis des années alors... Pour peu qu'on me laisse pure, en vu du mariage juteux que je suis censé servir quand il m'aura trouvé un fiancé, j'ai servi de...d'amusement, à deux... ou trois jeunes recrues.» avoue la sorcière en baissant le regard assez honteuse de cette révélation, bien que cela ne soit pas elle le monstre de l'histoire.

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

En réalité, le jeune homme aurait préféré trouver les mots pour annoncer la nouvelle qui allait bouleverser sa vie. Il aurait peut-être pu y mettre les formes. Mais en général Tristan n’était pas vraiment du genre à tourner autour du pot. Il n’y avait pas cent cinquante façons d’annoncer à quelqu’un ses fiançailles de toute façon. Donc le premier mois des vacances, le Serdaigle était parti avec sa famille en Croatie puis pendant le deuxième mois, Eristia était venu passer une semaine chez lui. Cette fille était vraiment très gentille, elle était drôle, et simple. C’était sans doute la fille parfaite pour n’importe quel garçon. Tristan la fréquentait plus ou moins depuis un an. Plus ou moins parce qu’ils n’avaient pas été forcément tout le temps en couple « officiellement » et que Tristan avait également pris du bon temps avec des garçons pendant ce laps de temps. Quand elle lui avait dit qu’elle l’aimait, il avait quand même stoppé ses débordements par égard pour elle. Il l’aimait beaucoup ça ne faisait pas de doutes. Mais ses sentiments n’étaient pas de l’amour véritable, le genre de sentiments qui font que justement on a envie de passer le reste de sa vie avec la personne.

Et pourtant, Tristan venait juste d’annoncer qu’il s’était fiancé avec la Poufsouffle. La jeune femme avait toujours été beaucoup apprécié. Sa mère était conquise, et son père était évidemment sous le charme. Il aurait surement été content peu importe qui elle était tant qu’elle était bien une fille. Alors quand elle était revenue chez lui pendant l’été, son père était bien derrière son dos à lui parler avenir et famille. Car pour lui cela faisait maintenant un moment qu’il était avec sa demoiselle, et qu’il fallait qu’il se décide s’il voulait passer sa vie avec. Bref, beaucoup de pression. Trop même.

*Je suis pas sûr que la meilleur des idées soit d’écouter ton père en permanence.*

Destiny lui confia qu’elle pensait qu’il ne se fiancerait pas car ils savaient tous les deux que Tristan préférait les hommes. La jeune femme comprenait qu’il veuille sauver les apparences mais de là à cacher sa nature et ce qu’il était vraiment … Oui il comprenait bien tout ce que sa meilleure amie lui disait. Ce n’était surement pas la meilleure chose à faire. Surtout que la Poufsouffle, elle, était vraiment amoureuse de Tristan, contrairement à lui. Mais qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Retourner voir son père, lui dire que les fiançailles étaient annulées et qu’il préférait faire sa vie avec un homme ? Son père le tuerait s’il savait ça.

– Mon père n’acceptera jamais ce que je suis vraiment. Alors si je dois épouser une fille, pour le satisfaire, je ne pourrais jamais trouver mieux qu’Eristia.

Répondit le jeune homme. Ce n’était qu’un gamin au fond, qui voulait simplement avoir l’approbation de son père et qui avait une peur maladive de le décevoir. Il était même prêt à mettre de côté ce qu’il était au fond de lui justement pour que son père soit heureux et fier de lui. Entendre en permanence qu’un homme doit épouser une femme, qu’il n’y a pas d’autres solutions possibles avait surement eu raison de lui. Mais d’un autre côté, il pensait vraiment ce qu’il disait à propos d’Eristia. Cette fille était vraiment fantastique, elle était parfaite.

Tristan voulait absolument savoir ce qui était arrivé à sa meilleure amie, pourquoi son corps avait l’air d’avoir souffert. La jeune femme prit son courage à deux mains et lui expliqua. Elle avait osé dire à son père que leur doctrine sur la pureté du sang était des bêtises. Elle lui avoua que son père faisait partie du mouvement, qu’il était un disciple du seigneur des ténèbres. Elle avait du cran. Cette fille était tellement courageuse de se rebeller contre les idéaux de sa famille. Elle continua et lui avoua qu’elle avait servi d’amusement à deux ou trois jeunes recrues. Tout ce qu’elle lui disait épouvantait le jeune homme, et le rendait encore plus inquiet mot après mot.

– Comment ton père a pu ordonner et laisser faire une chose pareille ?

Oui comment pouvait-on faire ça à sa propre fille. C’était totalement insensé et Tristan ne comprenait vraiment pas. Destiny avait baissé le regard comme honteuse de ce qu’elle venait de dire. Mais ce n’était pas à elle d’avoir honte c’était à sa famille et à ses hommes qui lui avaient fait du mal. Tristan l’a pris dans ses bras.

– Qu’est ce qu’on va faire ? Comment on va te sortir de là ?

Demanda le jeune homme. Il s’incluait dans la question parce qu’elle était sa meilleure amie, l’une des personnes les plus importante dans sa vie, et il serait là pour l’accompagner. Il ne la lâcherait jamais.

par humdrum sur ninetofive

La sorcière baisse le regard, triste pour son ami de savoir qu'il tient à ce point à faire plaisir à son père pour être capable de se bafouer, de se renier. La blonde qui vient de souffrir pour assumer ses idéaux, qui vient de supporter un calvaire, ne comprend pas que l'on puisse vouloir se vouer au mutisme, au détriment de son soit intérieur. Oui la sorcière a finit par dire que son père avait raison et que les mangemorts étaient les prochains dirigeants de ce monde, qu'il le fallait. Mais elle n'en a pas cru un mot et ne l'a fait que pour pouvoir sauver sa vie. Elle a bafoué son honneur pour pouvoir l'ériger à nouveau plus tard. C'est vrai. Mais c'était une question de vie ou de mort. Pour Tristan ce n'est qu'une question de fierté de son père, de ne pas contrarier ce dernier et la blondinette trouve cela fort triste.

«- Donc tu préfère passer à côté de l'amour de ta vie pour satisfaire ton père ? Ce n'est même pas juste pour Eristia ! Elle mérite un homme amoureux d'elle. Un homme qui l'aime vraiment, pas quelqu'un qui a seulement de l'affection pour elle et se sert de cela pour son intérêt personnel. Ce n'est pas cool Tristan. Je sais que tu l'aime bien et je ne remet pas ça en question ou en cause mais... Enfin bref. Ton père ne voudrait-il pas surtout que tu sois heureux ?» soupire la sorcière démoralisée par ces parents qui dictent la vie, le chemin à suivre, pour leurs enfants.

La jeune femme raconte son histoire à son ami, ce qui lui est arrivé. Elle cherche ses mots, se sent honteuse, n'ose pas tout dire. Parce que bien qu'elle ne soit pas traumatisée par ce qui lui est arrivé, la sorcière a quand-même quelques petites choses qui ne la rendent pas très fière de ce qu'elle a vécut, des raisons de se sentir coupable, de se sentir mal. Et elle écoute le sorcier en soupirant, avant de répondre à ce dernier.

«- Comment le tiens peut-il t'obliger à épouser une fille ?» fait remarquer la sorcière.

Les pères font des choix pour leurs enfants, c'est ainsi depuis la nuit des temps. Certains sont de bons choix et d'autres non. La blonde hausse les épaules comme si ce qu'elle a vécut n'était pas grand chose. Ce qu'ils vont faire ? La blonde a bien une petite idée, il lui semble important pour commencer d'aller voir Dumbledore et de lui parler de ce qu'elle a vécut, pour qu'il 'laide à trouver une solution et à être protégée, à ne pas rentrer dans sa famille aux vacances. Elle fait part de cette décision à son ami. Et puis elle se confie sur quelques détails.

«- Le plus terrible c'est que j'ai... aimé ça. Enfin mon corps a réagit à la stimulation. J'ai vu un médecin qui dit que c'est normal, qu'un corps stimulé répond qu'il y ait plaisir ou pas mais... Je me sens tellement sale tu sais... Tellement sale d'avoir osé... jouir. Juste jouir, sans plaisir, sans rien. Mais mon corps m'a trahie et... c'est le plus terrible dans tout cela.»

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

Tristan savait très bien que sa meilleure amie ne serait pas vraiment à cent pour cent derrière lui pour ses fiançailles. C’était l’une des raisons qui l’avait fait attendre pour lui en parler plutôt que de l’écrire dans une simple lettre. C’est vrai que c’était idiot. Encore plus maintenant que la jeune femme venait de lui dire qu’elle avait eu le courage de s’opposer à son propre père contre ses idéaux. Et lui, n’était même pas capable d’assumer qui il était devant le sien, il n’était pas capable de lui dire qu’il n’aimait pas vraiment les filles. Il n’avait pas pris sa vie en main, et avait laissé son envie de faire plaisir à son père passer en premier. La jeune femme lui demanda s’il préférait donc passer à côté de l’amour de sa vie pour satisfaire son père. Il n’était pas sûr que la jeune femme attende une réponse, cela ressemblait plus à une question rhétorique. Puis elle ajouta que ce n’était pas juste pour Eristia, la jolie et gentille Poufsouffle. Qu’elle méritait un homme amoureux d’elle, un homme qui l’aimait vraiment et pas quelqu’un qui n’avait seulement de l’affection pour elle, quelqu’un qui se servait d’elle que pour son intérêt personnel.

Bien sûr qu’elle méritait mieux, c’était une jeune femme tout à fait remarquable. Elle était vraiment incroyable, spontanée, drôle, et souriante. Elle aimait la vie, elle aimait les gens et tout homme normalement constitué ne pouvait pas passer à côté de cette personnalité incroyable. Et parmi tous les garçons de Poudlard, elle avait choisi Tristan. Elle avait mis un peu de temps à l’avoir, parce que le jeune homme ne l’avait pas remarqué tout de suite, surement trop occupé à regarder les jolis fessiers de quelques adolescents. Bref. Ils avaient commencé à passer du temps ensemble, et petit à petit, Tristan s’était mis à l’apprécier. Il l’aimait beaucoup vraiment, on ne pouvait pas lui enlever ça. Et c’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquels il était avec elle. Il n’en avait pas rien à faire d’elle. Mais elle n’était surement pas la bonne.

*Elle y croit vraiment, elle, au grand amour avec toi.*

Destiny continua en lui disant que ce n’était pas cool. Elle savait qu’il l’aimait bien, et elle ne le remettait pas en question ou en cause. Elle lui demanda ensuite si son père ne voudrait pas surtout qu’il soit heureux. Très sincèrement, il ne s’était jamais posé la question. Son père voulait surement son bonheur mais avec une fille, pas avec un garçon. Ça il en était presque sûr.

– Elle sera heureuse. Je ferais tout pour que ce soit la femme la plus heureuse du monde. Que je sois amoureux d’elle ou pas, si elle est bien, tu crois vraiment que ça fera une différence ?

Répondit-il. Oui après tout, même s’il n’était pas amoureux d’elle, il ne comptait pas la traiter mal pour autant. Au contraire, il voulait que cette magnifique jeune femme, cette fille si douce et si gentille soit heureuse. Il voulait qu’elle ait la meilleure vie possible, et Tristan ferait de son mieux pour que cela arrive.

– Mon père en a rien à foutre. Une femme et un fils, c’est ça qu’il veut pour moi.

Dit-il en réponse à la question de la jeune femme sur ce que son père voulait pour lui. Oui son père voulait un petit-fils. Et depuis ce voyage en Grèce quelques années plus tôt, Tristan savait pertinemment qu’il n’accepterait aucun autre avenir pour son fils.

Tristan ne comprenait pas comment le père de Destiny avait pu être aussi cruel, comment il avait pu commander le viol de sa fille, laisser faire ces pourritures. Sa meilleure amie, comme seule réponse, lui demanda comme le sien pouvait il l’obliger à épouser une fille. Oui sur le coup elle gagnait un point. Ils vivaient tous les deux avec un père qui voulait plus ou moins décider de la vie de leurs enfants. La différence était que celui de Tristan n’était peut-être pas dans les extrême comme celui de Destiny.

*Elle a essayé de prendre sa vie en main, elle, au moins.*

La jeune femme lui raconta qu’elle voulait commencer par aller voir Dumbledore et lui parler de ce qu’elle avait vécu. Il pourrait peut-être l’aider à trouver une solution et la protéger. Oui car il était semble-t-il hors de question qu’elle rentre chez elle pour les vacances, c’était trop dangereux. Tristan était prêt à l’accueillir dans sa famille, si elle le voulait, tant qu’elle restait éloignée de cet homme cruel et violent. Et puis elle se confia. Elle avait aimé ça, du moins son corps. Elle semblait troublée par tout cela, ce qui était compréhensif.

– Ne te sens pas sale, ne te déteste pas. Ces mecs sont des pourritures qui n’auraient jamais dû poser une main sur toi. Je ne les laisserai plus te toucher.

Répondit le jeune homme. Non, il ne voulait vraiment pas que sa meilleure amie retombe dans les mains de monstre dans ce genre.

– Je les tuerais s’il le faut.

C’était un peu gros pour un sorcier en septième année à l’école de Poudlard. Mais Tristan était quand même sérieux. Il ne fallait pas toucher aux gens qu’il aimait. Il ne serait peut-être pas capable de le faire au final, tuer une personne ce n’était pas rien, mais peut-être que c’était la meilleure façon de protéger ceux qu’on aime.

par humdrum sur ninetofive

Pour Destiny il n'y a pas trente-six façon de voir la vie et de mener la sienne. On a des idées et le courage de se battre pour celles-ci. Rien de plus et rien de moins, c'est exactement ce que la sorcière a fait, sans peur des représailles et en assumant les conséquences de ses actes, de ses propos. Quitte à être violé en punition, mise plus bas que terre, au rend d'objet ou d'esclave, de sorcière sans vertu et sans honneur, de sang-pur de pacotille, tout juste digne d'être amusante, indigne d'être respectée. Destiny n'a pas eu peur de dire ce qu'elle avait à dire, de tourner le dos à sa famille pour vivre comme elle l'entend, dans le respect de ce en quoi elle crois et qui ne saura jamais coller avec la vision de son père, de son frère. Alors forcément, voir que son ami n'arrive pas à assumer le fait d'aimer les hommes ça la dépasse un peu. La sorcière ne comprend pas cela. Elle ne comprend pas que l'on puisse taire ses idées pour le plaisir des autres, même si elle comprend qu'un fils cherche toujours, dans son existence, à satisfaire son père. Ou du moins, le plus souvent.

«- Naturellement, cela fera une différence. Elle vivra seule et mourra seule, sans avoir jamais été vraiment aimé. Crois-tu que tout les cadeaux, toutes les richesses de mon père, auxquelles j'avais droit avant cet été ont fait mon bonheur ? Crois-tu que satisfaire mes trente-six volonté a comblé le manque d'amour et l'éducation que j'ai reçu depuis l'enfance ? On a pas besoin de cadeaux, on a seulement besoin d'amour. D'un véritable amour. »

Ils ne seraient probablement jamais d'accord sur cela. Même deux meilleurs amis ne peuvent pas s'entendre sur absolument tout. Aucun être n'est totalement pareil à un autre et il y aurait sûrement toujours entre eux cette petite déconvenue, cette petite différence, de celui qui s'occupe des convenances face à celle qui défend l'amour. Ils ne le savent pas encore tout de suite mais le prêche de la blonde ne sert à rien et il épousera cette femme, au grand damne de la blonde qui ne sera d'ailleurs jamais plus dépitée que ce fameux jour.

«- Si tu le dis.» capitule la jeune femme.

Raconter son histoire, parler de ce qu'elle a vécut, de sa tentative de prendre sa vie en main et d'y parvenir. Oui, elle y est parvenu. Parce que même s'il a fallu dire qu'elle avait tord, la sorcière n'a pas réellement admis son erreur, qu'elle ne considère pas en être une et ce matin même, en gagnant le Poudlard Express, elle a définitivement échappé à l'emprise de son père. Parce que plus jamais elle ne retournera chez lui. Alors oui, finalement, malgré ce qu'elle a vécut, la blonde peu considérer qu'elle est victorieuse de tout cela, qu'elle a réussi. Non pas à imposer son idée certes mais elle a gagner le droit de pouvoir vivre selon celle-ci.

«- Je n'ai pas besoin qu'ils meurent. J'ai seulement besoin de passer à autre chose et de ne plus y penser, voilà ce que je veux.» se contente de répondre la sorcière en se blottissant un peu plus contre lui. Là, dans l'immédiat, c'est tout ce dont la jeune femme a besoin. De l'amour, de l'attention, de l'affection. Une oreille pour l'écouter et une épaule pour qu'elle puisse pleurer dessus. Un ami là pour elle, là pour lui venir en aide et la porter, l'aider à surmonter tout à fait cela et envoyer les ténèbres aux cachots, les rendre aux ténèbres auxquelles elles appartiennent pour ne garder que la lumière.

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

Peu importe ce que pouvait bien dire Tristan à propos de son futur mariage avec la belle Poufsouffle, sa meilleure amie ne semblait pas vouloir être d’accord avec lui. L’un comme l’autre était un peu buté et il savait qu’il ne pourrait sans doute pas la faire changer d’avis. Mais il voulait qu’elle ne pense pas de lui qu’il était un monstre de vouloir épouser Eristia simplement pour faire plaisir à son père. Il voulait une vie simple, et n’avait pas le courage qu’elle avait eu pour affronter son père. Il était fils unique et son père avait construit tous ses espoirs sur lui. Il ne pouvait pas et n’avait pas le droit de le décevoir. Alors s’il devait épouser une femme, il le ferait, tant pis pour son véritable bonheur à lui. Et puis il avait l’intention de rendre cette fille heureuse. Il l’aimait beaucoup et ferait tout pour qu’elle ait la plus belle des vies. Parce qu’elle le méritait. Elle était quelqu’un de foncièrement bon. Mais pour Destiny, cela faisait une différence.

Elle lui balança qu’elle vivrait seule et mourrait seule, sans jamais avoir été aimé. Elle lui demanda ensuite s’il croyait que tous les cadeaux de son père auxquelles elle avait le droit avait fait d’elle une fille heureuse. Non, elle avait raison, elle n’avait pas été heureuse dans sa famille à cause de beaucoup de choses, et malgré le fait qu’elle avait toujours eu ce qu’elle voulait. Elle continua en disant qu’on n’avait pas besoin de présent mais d’amour, un véritable amour. Mais il y avait beaucoup de couples qui avaient été follement amoureux et qui avait fini par se déchirer totalement. Elle pensait surement que son couple a lui été voué à l’échec parce qu’il n’était pas amoureux de la jeune femme. Les sentiments pouvaient toujours évoluer et venir avec le temps.

*Elle a raison.*

Les paroles de sa meilleure amie continuaient de résonner dans sa tête. Mais malgré ces belles paroles, il ne pensait pas changer d’avis. Il l’avait demandé en mariage, c’était fait maintenant. Et il n’avait pas de bonnes raisons, ou du moins de raisons convenables pour annuler cette demande. C’était terminé et elle ne pourrait rien y changer.

– Elle m’aime et elle veut sincèrement se marier avec moi. Elle aura toute mon attention, je ne prends pas ça à la légère.

*Tu n’es qu’un gamin, tu ne sais pas ce que tu racontes.*

– On n’accepte pas les gens comme moi dans cette société.

Rajouta le jeune homme. Oui c’était très mal vu à leur époque. Les garçons aimaient les filles. Voilà comment était la vie, voilà ce qui était naturel. Les désirs de Tristan était contre-nature et il devait tout simplement les réprimer. Il ne serait jamais accepter tel qu’il était s’il venait à se montrer au grand jour.

Tristan restait néanmoins choqué et en colère. Il ne voulait pas que sa meilleure amie subisse de telles choses à cause de ses idées. Il voulait qu’elle soit en sécurité. Maintenant qu’elle était revenue à Poudlard, elle le serait à nouveau et au moins elle serait près de lui. Quand il s’imaginait que des hommes l’avaient touché par simple ordre de son père, il trouvait cela répugnant. Sa haine était immense contre ces pourritures. Et il voulait les tuer, voilà ce que fut sa pensée. Mais Destiny lui répondit qu’elle n’avait pas besoin qu’ils meurent, elle voulait juste passer à autre chose et ne plus y penser, voilà ce qu’elle voulait.

– Ils peuvent pas s’en sortir comme ça.

Répondit le jeune homme. Pour lui c’était inconcevable que de tels actes restent impunis. Ils avaient fait du mal et devait en payer le prix. Ils avaient violé une jeune femme qui n’avait rien demandé. Comment pouvait-on agir de la sorte ? Elle se blotissa un peu plus contre lui, le jeune homme resserra son étreinte.

– Il faut qu’on se batte pour que ce genre de personnes ne fasse plus de mal à qui que ce soit, Destiny.

par humdrum sur ninetofive

«- Peut-être mais ce n'est pas tout à fait ce qu'elle veux.» se contente de répondre la blondinette

Destiny parle, terminant avec un petit soupir, posant ses yeux bleus sur lui. Au fond de toute façon elle sait bien que lui faire entendre raison sera impossible, il a bien trop peur du jugement de son père pour oser se révolter. Trop peur de froisser ce dernier, de le blesser, pour oser assumer ce qu'il est et le dire. C'est malheureux. Et comment lui jeter la pierre, quand on voit ce qu'elle-même a été contrainte à vivre, simplement parce qu'elle a voulu porter haut la bannière de ses croyances et de ses convictions ? Tout le monde n'est pas forcément capable de prendre son courage à deux mains et de faire fit des conséquences, pour poser sa virilité sur la table. Et même quand on y parvient, la partie n'est pas gagnée par avance, la sorcière en est la preuve vivante.

«- Moi je t'ai accepté.» se contente de répondre, dans un premier temps, la sorcière. «Dans les temps anciens, les hommes aimaient les hommes, leurs faisaient l'amour comme leur égal et ne considéraient la femme que comme un instrument de la reproduction, un être mineur, indigne de recevoir du plaisir, devant être contrainte et soumise aux désirs de monsieur. Je vois que toutes les évolutions ne sont pas bonnes. On a stigmatisé un comportement que l'on jugeait normal et les femmes ne sont pas forcément mieux traitées qu'autrefois...» dit-elle avec amertume, songeant à son propre cas, où elle devait être une monnaie d'échange en vue des affaires de son père, qui la gardait de côté pour la marier à son besoin.

Les voir mort, les tuer pour elle ? A quoi bon ? Un esprit vengeur ne vaux pas mieux que celui d'un assassin et la blonde ne tient pas à pervertir son âme de la même manière que les leurs sont pervertis. Ce n'est pas pour ce qu'ils lui ont fait que la sorcière leur en veux mais c'est pour leur idéologie toute entière envers les nés-moldus, leur état d'esprit quand aux cracmols ou aux moldus. C'est pour tout leur système que la sorcière leur en veux et non pas pour la punition qu'elle a reçu en portant haut ses idées.

«- Je ne veux pas les voir mourir pour ce qu'ils m'ont fait. Ils méritent d'être punis pour l'ensemble de ce qu'ils croient, de ce qu'ils font. Je ne suis pas la plus à plaindre, je suis fille d'un homme de leur mouvement et l'on devait me garder pure pour mon mariage, si bien que je n'ai eu à souffrir que d'humiliation et non de la douleur que l'on ressent pour une première fois, qui aurait été probablement au rendez-vous avec ces brutes. Je veux qu'ils paient pour ces femmes violés bien plus violemment que moi, pour les innocences et les enfances que je les soupçonne d'arracher parfois, bien que cela ne soit pas les ordre. Je veux qu'ils paient pour ces maris massacrés, ces pères tués, torturés. Je veux qu'ils paient pour leurs idéaux. Mais je ne veux pas qu'ils paient pour moi en particulier. Je ne suis qu'une parmi d'autre, je crois. Car j'ai vu certains de ces gens cet été et je puis te dire que tuer n'est pas ce qu'ils préfèrent. C'est ce qui vient avant, la souffrance et la torture, qui est leur plaisir.» répond la jeune femme en se reculant un peu, disant tout cela son regard plongé dans celui de Tristan non pas avec tristesse. Mais une détermination féroce d'en découdre. "Tu sais on accepte pas non plus les filles de sang-purs qui dénigrent l'idéologie de ceux-ci. Cela ne m'a pas empêché de l'ouvrir..."

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

La jeune femme se contenta de lui dire que ce n’était surement pas tout à fait ce qu’il voulait. Oui surement. Eristia méritait quelqu’un qui l’aime profondément, d’un véritable amour, elle méritait son conte de fée avec son prince charmant. Mais dire que Tristan ne l’aimait été faux. Il l’aimait beaucoup au contraire, mais peut-être pas de l’amour que sa meilleure amie parlait. Il allait la rendre heureuse, il allait tout faire pour qu’elle le soit. Cette magnifique jeune femme était totalement amoureuse de lui, et elle allait se marier avec l’homme qu’elle aimait. Alors Tristan pensait sincèrement qu’elle ne pourrait être malheureuse. Le jeune homme remarqua bien le petit soupir de résignation de Destiny. Il savait ce qu’elle pensait. Et elle avait compris qu’elle n’arriverait pas à le faire changer d’avis. Son père était l’une des personnes qu’il aimait le plus au monde. Mais Tristan savait que s’il choisissait de vivre sa vie, il risquait de perdre son père car celui-ci n’accepterait jamais l’homosexualité de son fils unique. Alors oui, il était prêt à bafouer qui il était vraiment pour conserver sa famille. Car c’était la chose la plus importante qu’il avait.

C’était stupide. Parce que Destiny venait justement de se battre pour défendre ses idées. Elle s’était mis à dos son père et en avait payé le prix, justement pour pouvoir dire haut et fort ce qu’elle pensait. Et à côté de ça, Tristan n’était même pas capable de se révolter pour affirmer ses choix et pour accéder à son propre bonheur. Elle avait toujours été plus courageuse, plus rebelle que lui. Son père ne l’accepterait jamais comme il est, il en était certains. Alors est ce que tout cela valait le coup au final ? Prendre le risque de perdre les gens qu’il aimait.

*Oui mais tu n’avais pas besoin pour autant de te fiancer avec la fille.*

Destiny lui répondit qu’elle l’avait accepté. Elle était sa meilleure amie et ne lui avait jamais rien dit sur son penchant pour les hommes. Elle le soutenait et l’acceptait tel comme il était. Et cela faisait beaucoup de bien au Serdaigle qui savait qu’il pouvait enfin être lui-même avec elle, sans avoir besoin de se cacher derrière un masque. Elle reprit la parole pour lui expliquer que dans les anciens temps, les hommes couchaient avec les hommes, et ne considéraient les femmes que comme un instrument de reproduction. Mais depuis ce temps, les choses avaient évolué. Aujourd’hui coucher avec un homme quand on est nous-même un homme est quelque chose de sale, et de tabou. Les femmes n’étaient pas mieux traitées aujourd’hui, Destiny avait raison, et elle en était elle-même la preuve à en juger par les marques sur ses bras et son visage.

– J’aurais aimé être différent.

Se contenta de répondre le jeune homme. Il aurait préféré être comme tout le monde, être attiré par les filles et ne pas avoir cette déviance. Cette déviance qui, si elle venait à s’ébruiter pourrait lui faire perdre sa famille. Cette déviance qui lui pourrissait la vie, et qui n’avait pas l’audace d’assumer. Il aurait voulu aimer les femmes. Parce qu’à dix-sept ans, il n’avait pas les épaules pour assumer ça. Il n’avait pas les épaules pour assumer réellement un mariage non plus, mais ça il ne le verrait que par la suite. Destiny avait raison, et il aurait peut-être mieux fait de l’écouter au lieu de n’en faire qu’à sa tête, et chercher à tout prix à avoir l’approbation de son père.

Tristan ne voulait pas laisser les pourritures qui avaient fait du mal à sa meilleure amie s’en sortir comme ça. Ils devaient payer. Ils devaient se battre pour qu’ils ne fassent plus de mal à qui que ce soit. Mais Destiny était plus réfléchi que lui, et plus sage surement. Elle lui expliqua qu’elle ne voulait pas les voir mourir pour ce qu’ils lui avaient fait personnellement mais pour tous leurs actes, leurs croyances, leurs idéaux. Elle ne voulait pas une vengeance personnelle et c’était sans doute ça qui faisait d’elle la plus sage d’entre eux. Elle s’était reculé un peu et avait plongé son regard plein de détermination dans celui de Tristan.

– Comment on va les faire payer pour tous ce qu’ils ont fait ?

Demanda simplement le jeune homme. Il serait là pour elle, toujours, et elle devait le savoir. Il la suivrait n’importe où, jusqu’au bout du monde s’il le fallait. C’était sa meilleure amie, c’était la jeune femme la plus importante pour lui actuellement. Et tout ce qu’elle avait subi ne lui donnait envie que d’une chose : retrouver ces gens et les faire souffrir autant qu’elle avait souffert. Tristan ne comprenait vraiment pas comment on pouvait avoir de tels idéaux, comment on pouvait prendre plaisir à tuer des gens et à les violer.

Elle ajouta ensuite qu’ils n’acceptaient pas non plus les filles de sangs-purs qui dénigrent leur idéologie. Cela ne l’avait pas empêché de l’ouvrir évidemment.

*Quelle force de caractère.*

– Plus j’entends les détails de ce qu’ils font, plus ils me dégoutent. Je ne comprends pas comment on peut vouloir construire un monde basé sur la persécution et la violence. Ils arriveront jamais au pouvoir, n’est-ce pas ? Les gens n’accepteront pas ce genre d’idées extrêmes ?

par humdrum sur ninetofive

La sorcière pousse un soupir en entendant son ami lui dire qu'il aurait aimé être différent. Pour sa part la jeune femme n'aurait pas aimé qu'il le soit. Elle l'apprécie tel qu'il est et bien qu'elle soit de sang-pur avec une éducation quelques peu psychorigide reçue, ça ne l'empêche pas de bien vivre l'homosexualité de son ami. Et elle se fiche de savoir si cela plaît à d'autres ou non. Personne n'a à juger son ami. Personne. Il faudrait apprendre à se décharger du poids des autres qui pèse souvent sur nos épaules. On devrait apprendre à avancer sans se soucier de savoir si untel ou untel est d'accord avec la manière dont on mène notre vie. Parce que l'existence et la manière de la vivre sont ce qu'il y a de plus important pour être heureux. En l'entendant dire qu'il va épouser cette fille, même si cette dernière aime profondément le serdaigle, la blonde sait déjà que Tristan ne pourra jamais être heureux dans cette configuration de vie. Elle sera adorable, certainement. Mais il lui manquera l'amour. Donc il lui manquera le plus important dans une vie en fin de compte. Nouveau soupir de la part de la blonde, qui n'ajoute rien pourtant et se contente de hausser les épaules, il ne l'écoutera pas de toute façon, il est buté et borné voilà tout.

It doesn't hurt me
Do you want to feel how it feels ?
Do you want to know that it doesn't hurt me ?

Comment leur faire payer ça, la sorcière ne le sait pas vraiment. Elle va d'abord s'occuper de parler à Dumbledore et régler son problème avant de s’inquiéter des autres, avant de passer à la suite de ses projets. Même si elle veut les voir payer, dans l'immédiat la jolie blonde a surtout besoin d'être mise en sécurité. De savoir ce qui l'attend pour l'avenir et les solutions qui s'offrent à elle, pour le reste bien que cela puisse sembler très égoïste, la jolie Destiny verra plus tard. Ce n'est pas ce qui urge le plus même s'il faut en effet arrêter ce mouvement avant qu'il n fasse trop de mal, trop de dégâts.

«- Je ne sais pas du tout. Pour le moment je vais déjà voir Dumbledore à mon sujet.» indique la sorcière en fuyant son regard bien qu'elle sache parfaitement que son ami ne la jugera pas pour cette petite preuve d'égoïsme. Après tout la sorcière est humaine. Avec des réactions d'humains. Cela inclus donc d'avoir peur quelques fois.

La jeune femme pousse un soupir en entendant son ami parler. Oui en effet c'est incompréhensible que des gens avec une idéologie comme celle-ci puissent peu à peu gagner du terrain et des adeptes. Mais c'est exactement ce qui se passe malheureusement.

«- Je pense que les hommes sont malléables et influençables. Regarde les moldus et ce qu'ils ont vécut en Europe entre 1939 et 1945... » répond la blonde en soupirant. « Ce n'est en fin de compte pas si différent. » dit-elle avec amertume.

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

Il aurait aimé être différent, ou alors vivre dans un monde différent. Un monde où les différences seraient acceptées, ou chacun pourrait vivre comme il l’entend, sans avoir besoin de se cacher. Un monde où l’amour serait plus important que les apparences. Tout cela était bien joli et utopique, mais ce n’était pas dans ce genre de monde que vivait les deux adolescents. L’homosexualité était tabou. Les hommes aimaient les femmes, se mariaient avec elles, et leur donnaient des enfants. C’était le comportement à avoir : la normalité. Tristan n’était pas normal. Il aurait voulu l’être pour pouvoir faire plaisir à tout le monde mais ça n’était pas le cas. Ainsi, il avait quand même décidé de se fiancer à une jeune femme pour continuer à avoir la fierté de son père. Destiny, sa meilleure amie, soupira une nouvelle fois lorsqu’elle l’entendit dire qu’il voulait être différent. Elle était son amie, et elle était ouverte d’esprit. Tristan savait que la jeune femme l’avait accepté tel qu’il était et l’aimait pour ce qu’il était vraiment au fond de lui. Pour elle, son attirance pour la gente masculine n’était pas un problème de grande taille, bien au contraire. Il savait qu’elle pensait qu’il ne pourrait pas être heureux avec la belle Poufsouffle s’il n’était pas amoureux d’elle. Mais qui sait ? Peut-être que les sentiments viendront au fur et à mesure du temps. Peut-être qu’ils arriveraient à être heureux ensemble et qu’ils auraient une très belle vie ensemble. Elle soupira à nouveau. Tristan était buté et têtu, et il ne changerait surement pas d’avis, ce qui pouvait être très agaçant.

*Tu ne seras jamais vraiment heureux si tu l’épouses, tu le sais très bien, inutile de te berner d’illusions.*

Ces hommes qui avaient fait du mal à Destiny, il fallait qu’ils payent. Pour sa meilleure amie, elle ne voulait pas en faire un cas personnel, et voulait simplement qu’ils payent pour le mal qu’ils avaient fait à beaucoup de monde, pour leurs idéaux et bien d’autres choses encore. Tristan n’était pas aussi noble et son envie de les voir payer était en premier lieu motivé parce qu’ils avaient fait subir à sa meilleure amie durant ces vacances d’été. Ils l’avaient violentés et violés, sans aucune conscience, sans aucun respect. La jeune femme lui répondit qu’elle ne savait pas, pour le moment elle voulait commencer par voir Dumbledore à son sujet. Elle fuyait son regard comme si elle se sentait coupable de penser à elle en premier. Mais c’était normal, elle avait besoin de faire attention à sa propre personne avant de s’intéresser aux autres.

– Le plus important, c’est toi, Destiny. Une fois que tu te sentiras en sécurité, on pourra faire quelque chose.

Se contenta de répondre Tristan pour essayer de faire déculpabiliser sa meilleure amie. Elle n’avait pas à être honteuse ou se penser égoïste, parce qu’elle ne l’était pas le moins du monde. Elle est humaine, et c’était une réaction tout à fait normale. Tristan ne comprenait quand même pas comment tout cela était possible, comment des gens pareils pouvaient exister, comment ils pouvaient prendre du plaisir en faisant le mal autour d’eux. Tristan avait peur que ce genre de personne puisse arriver au pouvoir un jour, il avait peur que les gens puissent se laisser tenter par ce genre d’idées extrêmes pour avoir un monde meilleur. Un jour il faudrait surement se décider pour se battre par rapport à ce que l’on veut, au monde dans lequel on veut vivre.

Destiny lui répondit qu’elle pensait que les hommes étaient malléables et influençables, en prenant l’exemple d’une guerre entre moldus. Pour elle, ce n’était pas si différent en fin de compte. Tristan avait entendu parler de cette guerre, du moins il l’avait lu dans un livre. Il y avait des similitudes avec le groupe des mangemorts, parce exemple la recherche de la pureté, et d’une race supérieur et inférieur.

– Tu penses donc qu’il y aura une guerre ?

Demanda le jeune homme calmement. En fait, il aurait bien aimé que sa meilleure amie le rassure, en lui disant que les gens ne pouvaient pas tomber dans le panneau de ces idées extrémistes, qu’ils n’auraient pas besoin d’en arriver jusqu’à une guerre, que le monde redeviendrait paisible. Oui c’était surement se bercer d’illusion mais bon, ils étaient jeunes, ils avaient dix-sept ans, et ils avaient besoin de croire que le meilleur allait arriver.

Ils étaient sur le chemin de Poudlard, ils allaient bientôt retrouver leur deuxième maison et commencer une nouvelle année : leur dernière année. Et ensuite, ils auraient leur diplôme, devront continuer leurs études pour trouver un travail, et puis pour Tristan l’été prochain, il y aurait surement le mariage. Les choses allaient vite, bien trop vite.

– Ce qu’il est arrivé aux moldus est grave et ressemble en quelques points à ce qu’il commence à se passer. Mais les gens ne se laisseront pas faire …

Continua Tristan. C’était ce qu’il espérait, que des gens aient le courage de se lever et de se battre contre ce genre d’extrémisme qui n’était bon pour personne.

par humdrum sur ninetofive

La sorcière a un petit soupir triste. Quand elle se sentira mieux. Se sentira-t-elle mieux un jour ? Oui elle arrive à vivre avec et ce qui lui est arrivé ne l'a pas détruite. Mais peut-on pour autant dire que la sorcière va bien ? Ou qu'elle va mal et que son état s'améliorera ? La blondinette se sent, cela est vrai, un peu perdu dans ce bordel qui lui arrive, dans ces évènements qui la frappent. Mais elle sait bien qu'elle a échappé à bien pire que ce qui lui a été fait subir. Que cela aurait put se terminer bien plus mal pour son cas. Et qu'heureusement, son père avait besoin que sa pureté soit préservée en vu de procéder à un mariage plus intéressant pour lui, pour ses affaires.

Le plus important c'est elle. C'est bien de son ami, de parler comme ça et la jeune femme dessine sur ses lèvres un fin sourire. Que ferait-elle sans lui ? Elle n'irait probablement pas bien loin dans la vie, assurément. Il est la personne la plus importante de son existence, sa bouée de sauvetage. Sans lui elle ne serait pas grand chose. Peut-être que la sorcière ne se serait pas remise de certaines choses vécut de par le passé, peut-être que cela aurait changé beaucoup de choses dans son existence. Non. En réalité, ça en aurait sûrement énormément changé.

Si la jeune femme pense qu'il va y avoir une guerre ? Un sourire triste passe sur son visage et son regard se fait plus triste. Si son ami savait tout ce qu'elle a entendu au cours de ces vacances, au contact de sa famille, avant qu'elle n'ai la mauvaise idée d'ouvrir sa bouche pour dire ce qu'elle pensait de leur vision des choses, de leur état d'esprit vis-à-vis des nés moldus, des cracmols, des sangs-mêlés. Personne n'a vraiment idée de ce qui se trame dans les rangs de celui qui veut se faire appeler le seigneur des ténèbres.

"- Je pense que ce que j'ai entendu chez moi cet été... n'est pas le genre de choses que l'on dit en temps de paix. Ils ne comptent pas simplement menacer les nés-moldus ou les personnes qui s'opposeront à eux. Au début peut-être. Mais sur le long terme... Je doute qu'ils restent conciliant longtemps avec ceux qu'ils jugent inférieurs ou traitre à leur sang." indique la jeune femme avec un petit soupir désespéré.

Les gens ne se laisseront pas faire ? Pour le coup la sorcière n'en mettrait pas si sûrement sa main à couper. Premièrement parce que tout se prépare en douce et que les gens ne connaissent à son sens que les prémices de ce qui sera plus tard une menace beaucoup plus importante, beaucoup plus effrayante. Et puis malgré sa joie de vivre Destiny ne peut pas s'empêcher pour une fois de ne pas se sentir très optimiste. Comme un sixième sens qui veut la pousser à se méfier. Elle a alors un discours très sage tout à coup. Et terrifiant en même temps.

"- Je pense que, quand nous en serons arrivés là, parce que le monde magique ne voit rien venir et ne le stoppera pas assez tôt, ce phénomène aura... prit pas mal d'ampleur. Je voudrai croire que l'homme est bon, qu'il peut venir en aide à son prochain et faire le bien autour de lui. Je veux croire que nous ne connaîtrons pas le même genre d'atrocités que les moldus. Mais dans un même temps Tristan, les moldus justement nous ont montrés un défaut de l'homme, de l'humain. Te souviens-tu de ceux qu'ils ont appelés résistants ? Ils étaient si peu. Tant ont collaborés avec le mal. Tu sais... Je ne crois pas que les sorciers feront une grande différence, pour la plupart, entre ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire, la différence entre le bien et le mal, quand quelques fous pointeront sur eux leurs baguettes ou menaceront leur famille. Nous connaissons les sortilèges interdits, dit impardonnables n'est-ce pas ? Je pense que beaucoup de ces sorciers encore dans l'ombre pour la plupart n'hésiteront pas à en faire usage ou à menacer de s'en servir, lorsque notre monde aura sombré dans cette désolante décadence." répond la sorcière en plantant son regard d'azur dans celui de son ami.

“I should have failed, and nailed the floor, instead I rose above it all.”

Destiny & Tristan

Tristan était inquiet pour sa meilleure amie. Ce qu’elle avait vécu cet été était tout simplement horrible. Se faire traiter de la sorte par sa propre famille, sous prétexte que l’on a un avis différent était inacceptable. Comment son père avait-il pu montrer si peu de cœur face à cette jeune femme qui était quand même sa fille. Le Serdaigle allait faire de son mieux pour être présent pour Destiny, car c’était l’une des personnes les plus importantes dans sa vie et parce qu’il l’aimait sincèrement. Il ne voulait que son bien et aurait voulu pouvoir la protéger. Alors comme il n’avait pas réussi à le faire pendant les vacances, il serait là pour elle maintenant. Il serait l’épaule sur laquelle elle pourrait se reposer. Tristan suivrait cette fille n’importe où, surement même jusqu’au bout du monde si elle le lui demandait. Parce que c’était ce que faisait les meilleurs amis, non ? Tristan savait que s’il avait un problème, il pouvait toujours aller la voir, elle serait là pour l’écouter, le réconforter et l’aider à trouver des solutions. Et lui essayait donc de faire la même chose pour elle.

*Elle a besoin de toi, tu sais.*

Le jeune homme lui avait demandé si elle pensait qu’il y aurait une guerre. Dans l’esprit de Tristan, ça paraissait pour le moins inconcevable pour le moment. Les gens ne pouvaient pas se laisser berner par des pensées aussi extrêmes. Et puis ce groupuscule prônait la pureté du sang, à ce qu’il parait, et aujourd’hui les Sang-Pur n’étaient plus une majorité de gens, mais bien une minorité. Ils ne pouvaient pas rassembler beaucoup d’adeptes avec ce genre de pensées. Pour Tristan, il ne pouvait pas aller jusqu’à une guerre, ce n’était pas vraiment possible. Sa meilleure amie n’était pas tout à fait du même avis. Elle lui raconta que ce qu’elle avait entendu chez elle cet été n’était pas le genre de chose que l’on dit en temps de paix. Apparemment il ne comptait pas menacer seulement les personnes né-moldus ou leurs opposants, du moins sur le long terme, ceux qu’ils considéraient comme inférieur ou traitre à leur sang seraient menacés aussi. Tristan trouvait cela grave. Ce genre de paroles étaient terrifiantes. Et cela sonnait comme un avenir guidait par la peur de faire un mauvais pas et de s’attirer la foudre de ce groupuscule.

– Tous ceux qui ne rentreront pas dans le moule seront menacés. C’est ce que tu essaies de dire ?

Si c’était le cas, ni lui, ni elle ne risquait de faire long feu, si ce groupe arrivait un jour au pouvoir. Destiny avait déjà mal commencé en osant s’affronter à eux, et se rebeller ouvertement. Et puis Tristan n’était pas conventionnel, il n’était pas un sang-pur, et ne rentrait pas vraiment dans le moule pour ses attirances sexuelles. Non Tristan ne pouvait pas croire en cela, il ne pensait pas que les gens puissent se laisser faire et accepter de telles idées. Les gens allaient se battre. Se battre pour leurs libertés, pour eux.

Encore une fois, Destiny ne semblait pas vraiment avoir le même avis. Ils allaient en arriver là car le monde magique ne verrait rien venir, et même si elle voulait croire en la bonté de l’homme, l’homme avait un défaut. Dans la guerre des moldu il n’y avait très peu de résistant, et les gens se contentaient de collaborer. Destiny venait de prononcer un discours plutôt sage mais qui n’en restait pas moins terrifiant pour leur avenir à eux et à celui du monde dans lequel ils vivaient.

– Je ne veux pas qu’il puisse me changer. Ce que tu racontes ne peut pas arriver. Il faut faire quelque chose, il faut …

*Il faut faire quoi ?*

Oui qu’est-ce que deux gamins de dix-sept ans pouvaient bien faire contre cette menace qui pesait sur le monde des sorciers ?

– Je préfère croire en l’humanité des gens. Je préfère croire que le bon l’emportera toujours face au mauvais. Et j’espère que ce que tu dis ne pourra pas arriver.

Oui vraiment, les paroles de Destiny étaient terrifiantes pour le jeune homme, qui s’imaginait un monde guidé par ce type d’idéal. C’était impossible.

par humdrum sur ninetofive

"- C'est exactement ce que je suis en train de dire, oui Tristan." répond la jeune femme avec sérieux en regardant son ami droit dans les yeux.

La sorcière pousse un soupir. Oui, Tristan a bien compris. Un jour s'en prendre aux né-moldus ne suffira probablement plus à ces gens-là. Parce qu'ils sont dans l'idée d'être meilleur que les autres et s'en prendre aux êtres "inférieurs" les conforte dans cette idée de leur supériorité. Alors oui, bientôt tout ceux qui ne rentrent pas dans le moule ou qui s'opposent à eux devront probablement en payer le prix fort. Naturellement la sorcière n'est pas au courant de tout. Bien entendu elle n'est pas devin et n'a pas la science infuse de l'avenir. C'est seulement son ressenti, ce qu'elle redoute pour les années à venir, sans savoir si c'est vraiment ce qui va se passer.

"- Malheureusement j'ai peur que l'avenir ne soit pas très encourageant." répond la jeune femme avec un soupir, avant de reporter de nouveau son regard sur son interlocuteur et ami. "Je ne peut pas être certaine, évidemment mais c'est ce que je redoute." reprend la blondinette en se levant. "Mais ce ne sera pas pour tout de suite, je pense. Ils n'ont pas encore assez de poids je crois." fait-elle savoir d'un air pensif.

Il ne veut pas pouvoir être changé par ces gens ? La blonde espère ne pas l'être non plus, bien entendu. Seulement elle sait aussi que rien ne se déroulera tout à fait comme elle en a envie. Tout ne peut pas toujours aller bien, tout ne peut pas se passer aussi bien qu'on le voudrait. Nouveau soupir de sa part, elle dévisage son ami.

"- Oui il faut faire quelque chose. Mais je pense que... de vrais adultes seront mieux expérimentés que nous pour agir, qu'ils seront plus efficace. Même si j'entend bien faire, à ma mesure, tout ce que je pourrai pour lutter contre cette menace." répond la demoiselle en perdant son regard par la fenêtre du train.

Croire en l'humanité des hommes la sorcière voudrait bien mais ne se sent pas aussi positive que Tristan. Elle redoute la peur qu'ils auront, les moyens de pressions que les mangemort pourront exercer en menaçant les proches. Malheureusement si on regarde ce qui est arrivé dans le monde des moldus, ce n'est pas bien encourageant pour ce qui est en train de se fomenter dans l'ombre, en ce qui les concerne et la jeune femme aux boucles couleurs des blés a bien peur que l'histoire se répète pour les sorciers ainsi qu'elle s'est passée pour les moldus.

» Kaylee-Rose
» Tristan ♠ Tu te fiche de moi ?
» Tristan * My heart can't beat without you
» Tristan ♣ Pauvres âmes en perditions...
» Tristan - Impact