(fb) Ariana/ Tiens maman je t'ai fait une couronne

Ariana était assise dans le salon de la grande maison des Buldstrode. Cet endroit elle le connaissait très bien depuis des années et il s’était passé énormément de choses dans ce lieu. C’était ici qu’elle s’était rendu compte que Malthael et elle passeraient leur vie à s’aimer, c’était aussi là qu’elle avait passer neuf mois de sa vie à attendre patiemment que ses filles viennent au monde. La blonde s’en souvenait très bien, imaginant reprendre ses vieux démons de tout briser sur son passage pour passer le temps, mais au lieu de ça, elle avait plutôt passé beaucoup de temps à lire, à embêter autant son mari que les elfes de maison et bien sûr elle avait attendue en parlant à ses enfants dans son ventre. Ariana avait su que sa grossesse pouvait l’amener à sa perte, mais aujourd’hui, elle ne craignait plus rien. Non ses enfants étaient en pleines formes, grandissant de jour en jour et devenant de plus en plus belle. Ariana ne voulait pas qu’elles grandissent trop vite, les revoyant encore toutes petites dans ses bras, revoyant les nuits à ne pas dormir pour que l’une ou l’autre dorme, les crises. Mais elle avait tenu bon grâce à son époux qui manquait à l’appel aujourd’hui. Evidemment il travaillait, il fallait bien entretenir la famille Buldstrode et Ariana avait arrêter de bosser pour rester à la maison. Elle travaillait un peu parfois, enfin surtout sur les comptes de la maison, les affaires internes afin d’éviter que Malthael n’ait à le faire en rentrant du boulot. Et évidemment elle s’occupait de ses filles. Elle les adorait plus que tout au monde et elle espérait que rien ne puisse leur arriver. Les tenir éloignés loin des affaires de leur parents. Son livre sur les genoux, les jambes sur le fauteuil, elle était en train de lire un livre se passant en Russie. Un pays où elle n’avait jamais été, mais d’un côté la famille n’était jamais vraiment partis ailleurs en vacances. Pas dans d’autres pays. C’était pourtant le genre d’endroit qu’Ariana aimerait bien voir, comme l’Italie ou la France. Alayna était dans le jardin et Lyanna était dans sa chambre, la future mère, bien que penché dans sa lecture, restait aux aguets du moindre bruit, du moindre murmure, prête à intervenir si jamais cela se passait mal. Et elle jetait des regards à travers la fenêtre pour voir sa fille dehors. Même si le jardin était clos, elle craignait toujours qu’on les lui enlève.  Elle sortit de sa lecture pour voir Alayna dans assise dans l’herbe, toujours là puis elle se replongea dans les mots quand elle entendit soudainement le cri de la fillette, l’appeler. Inquiète forcément, Ariana faillit se redresser pour aller voir si sa fille allait bien, mais la petite tête blonde entra dans le salon en demandant à sa mère de fermer les yeux. Bon déjà elle semblait aller bien, arborant un magnifique sourire. La mangemorte ferma alors les yeux comme sa fille le lui demandait posant délicatement son livre sur la table basse. Et quand on l’autorisa à ouvrir devant elle, se tenait une couronne de fleur faites maisons.  Alayna lui expliqua qu’elle l’avait fait parce que c’était la reine du royaume. Ariana se mit à sourire. « Elle est magnifique, ma chérie !  » répondit-elle en ne cachant pas sa joie. Elle descendit de son fauteuil pour arriver accroupit près de la petite fille. « Tu me la met sur la tête ? » demanda-t-elle en penchant légèrement la tête. Puis elle regarda Alayna curieuse de l’appellation qu’elle avait utilisée pour qualifier sa mère. « Mais de quel royaume suis-je la reine exactement ? » Ariana voulait bien être une reine, cela ferait d’Alayna une petite princesse et la mère avait bien l’intention de trouver une petite couronne pour sa petite fille dès qu’elle en aurait l’occasion.

Longtemps Ariana avait craint pour sa famille, pour ses filles comme pour son mari. Elle avait cru que quelqu’un lui enlèverait ce qu’elle avait de plus cher, sans qu’elle ne puisse rien y faire, mais depuis quelques temps maintenant ce cauchemar n’hantait plus ses nuits. Elle voyait ses filles grandir et les voyaient s’épanouir, craignant le jour où elles iraient à Poudlard, où elle ne pourrait plus les prendre dans ses bras autant qu’elle le voudrait, où elles grandiraient bien trop vite à son goût jusqu’à devenir de belles jeunes adultes, là où Ariana vieillissait de jour en jour. Son mariage et ses enfants étaient sans nul doute la plus grande réussite de cette mère, une chose qu’elle ne voulait pas voir se briser et elle se savait prête à se battre contre tout pour garder cette paix en place. Et voir sa petite fille crier son prénom, l’angoissant quelques secondes avant que la petite tête blonde ne vienne rentrer en trombe dans le salon où Ariana lisait tranquillement son livre. Des cris, la blonde en avait entendu énormément dans sa vie et si aucun ne l’avait atteint réellement, ceux de sa famille pourrait sans nul doute la briser quitte à la rendre plus folle qu’elle ne l’avait déjà été. Ariana ignorait complètement ce que lui voulait Alayna, espérant simplement qu’il ne lui soit rien arrivé de grave, mais la petite fille lui ordonna de fermer les yeux. La mangemorte fit ce qu’on lui demandait fermant les yeux en attendant de voir ce que lui réservait sa fille, mais quand elle ouvrit les yeux elle eut la joie de voir une couronne de fleur sans nul doute fait par les bons soins de la petite fille. Ariana s’esclaffa que la couronne était magnifique, ce qui était vraiment le cas, bien harmonisé et très colorée. Bon elle avait sans nul doute prendre de très jolies fleurs du jardin et le jardiniers ne serait sans doute pas très content, mais pour le coup la mère s’en fichait. Elle s’agenouilla pour être à côté de sa fille entendant la question qu’elle lui posa elle répondit : « Mais oui elle me plait vraiment. Tu as dû te donner beaucoup de mal pour moi, il ne fallait pas, ma chérie. » Ariana s’empressa de demander à sa fille de lui mettre la couronne sur sa tête, posant la question qui lui semblait normal pour ne pas lui donner un ordre et la réponse qu’Alayna lui donna fit sourire sa mère. Apparemment la couronne avait toute sa place sur la tête de sa maman, puisqu’elle se devait d’être vu par tout le monde. « J’espère qu’elle sera vu pas beaucoup de monde. » répondit Ariana attendrie par l’attention de sa fille. Elle laissa sa fille se dresser pour place les fleurs sur la tête de sa mère, ajustant le tout pour que cela soit parfait et Ariana n’eut pas le temps de poser la question de savoir si elle était belle qu’Alayna contempla son œuvre en complimentant sa génitrice. Le sourire d’Ariana ne quittait pas ses lèvres, trop heureuse de voir sa petite fille heureuse. Elle déposa un baisé sur le front de sa fille avant de répondre : « Merci beaucoup ma chérie.  » Mais alors que toutes les deux se regardaient, un mot dans ce qu’avait dit Alayna interpella sa mère. Qualifiant sa mère de reine du royaume, Ariana lui demanda plus d’information, ne comprenant pas vraiment de quoi sa fille parlait. Malthael et Ariana étaient complémentaires, il n’y avait pas de questions de supériorité et s’imaginer reine ferait sans doute de lui un roi. Alayna répondit alors que c’était son père justement qui lui avait parler d’un royaume sans forcément lui dire lequel. Ariana eu un petit rire en écoutant les explications de sa fille. Apparemment Alayna et Malthael s’étaient imaginer un royaume où Ariana en serait la reine et cette dernière était assez curieuse d’entendre l’histoire autant de la bouche de sa fille que celle de son mari. La petite semblait préoccupée de ne pas savoir, mais elle reprit la parole rapidement en proposant à sa maman d’être reine de la maison. « S’ils devaient tous m’obéir je ne suis pas certaine que le monde tournerait bien rond. Je ne peux me prétendre reine du monde, mais reine de la famille ça me va bien.  » Ce qu’Ariana ne se rendait pas forcément compte c’était que sa question semblait avoir fait paniquer sa fille qui lui demanda une nouvelle fois si sa couronne lui plaisait. La mangemorte prit Alayna dans ses bras la serrant fort, faisant attention à ce que les fleurs ne tombent pas et répondit : « Je l’adore ma chérie, elle est magnifique, mais toi aussi tu mériterais une couronne, je pense. Viens je vais te montrer quelque chose. » Elle s’était détachée un peu de la petite fille en lui tendant la main et après qu’Alayna l’ait prit, Ariana l’emmena dans se chambre pour lui montrer sa commode à bijou. Elle chercha quelques minutes dans ses tiroirs pour finalement sortir un écrin d’une couleur noire, qu’elle ouvrit devant la fillette pour montrer un diadème. C’était un petit diadème argenté, sertit d’un rubis dont l’armature était gravée de deux serpents, s’entremêlant les uns avec les autres. Ariana s’accroupit à nouveau en tenant l’écrin. « Ce diadème appartenait à ma grande tante, c’est un héritage familial que j’ai porté très peu, mais maintenant elle t’appartient. Car si je suis une reine tu n’en restes pas moins une princesse. » La mère eu un petit sourire en portant la couronne à ses mains et la déposant sur les cheveux blonds de sa fille. « Une vraie princesse !  » reprit Ariana toute fière, mais voyant que le diadème semblait légèrement tomber, la jeune mère eu un sourire : « Mais je crois qu’elle est encore un peu grande pour toi. » Les cheveux blonds pourtant, tirant sur des mèches d’une couleur chataine, portaient magnifiquement bien ce diadème qui un jour le savait lui irait encore mieux.

Ces deux filles pour Ariana était sans doute ce qu’elle avait de plus précieux au monde. Elle ne voulait que jamais rien ne leur arrive et qu’elles deviennent de belles jeunes femmes fortes, vivant dans un monde de brute. Ariana se souviendrait toujours de leur naissance, dans le noir le plus complet, quand elle avait cru les perdre. Ce cauchemar l’avait hanté pendant longtemps, ce cauchemar où on les lui enlevait à jamais sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle avait eu si peur pour ses filles, mais depuis quelques années maintenant elle ne faisait plus ce mauvais rêve. Elle ne semblait plus avoir peur que ses filles lui soient enlever mais bien consciente qu’un jour les jumelles partiraient du domicile familial, Ariana essayait de profiter pendant que l’innocence touchait encore Lyanna et Alayna. C’était ses petits trésors qu’elle défendrait au péril de sa vie. Quelle ne fut pas sa peur, mais aussi sa surprise en voyant Alayna déboulé dans le petit salon en lui promettant une surprise. Une couronne de fleur, une couronne faite avec les fleurs du jardin. Touchée par l’attention, Ariana se laissa poser le chef d’œuvre sur la tête pas sa petite fille qui semblait inquiète que la couronne ne plaise pas à sa mère. Avoir des présents de sa fille, des attentions lui montrant autant son admiration que son amour ne pouvait faire que plaisir à la jeune mère et elle s’empressa de rassurer Alayna en lui disant que cela lui plaisait vraiment, même si la petite avait dû se donner du mal pour la faire. Ariana observait sa fille qui semblait si fière de faire plaisir à sa mère et cela la toucha à son tour. Elle aurait aimé que son enfant reste ainsi éternellement, si innocente, ne se préoccupant pas des choses des grandes personnes et vivant comme elle le souhaitait. Ariana ignorait si elle méritait vraiment d’avoir une couronne ne s’étant jamais vraiment considéré comme une reine, mais c’était touchant de voir sa fille se donner tant de mal pour elle. « Oui il fait beau dehors. On devrait faire une couronne à Papa aussi, en tant que roi, il devrait en porter une également. » répondit Ariana très amusé à l’idée de voir Malthael avec une couronne de fleur. La jeune mère savait toute fois qu’ils avaient de la chance dans leur condition. Ils ne manquaient de rien et leurs filles pouvaient pleinement grandir sans avoir de soucis. Quand les jumelles étaient nées, Ariana et Malthael avaient discuté des mariages arrangés, qui bien que néfaste pour certains, les avait quand même fait se découvrir l’un à l’autre. Ils avaient prit la décision de ne pas l’imposer à leur filles, en sachant que eux avaient eu une chance qui n’était pas donné à tout le monde. Les jumelles pouvaient donc grandir tranquillement, sans nulle autre attache que leurs parents, sans contraintes et même si Ariana sentait que le jour où l’une ramènerait quelqu’un à la maison cela ne serait pas de tout repos, tout ce qu’elle souhaitait été le bonheur de ses filles. Avec un sang-pur de préférence. Mais elle n’allait pas discuter de ça avec sa fille de quatre ans qui ne parlaient que de couronne de fleur et de faire plaisir à sa mère à ce moment précis. Ariana renchérit sur le fait que le présent devrait être vu par beaucoup de monde, félicitant sa fille d’avoir créé cette magnifique œuvre et la petite eu une idée qui n’était pas complètement folle. « C’est une bonne idée, je vais faire ça quand je l’enlèverais de ma tête. » La préserver, comme un souvenir et la mettre dans des occasions particulières, elle pourrait le faire. Pour faire plaisir à sa fille. Mais alors que Alayna enchaînait sur le fait que sa mère se devait d’être la reine du royaume, Ariana tiqua sur l’histoire que la petite fille lui raconta. Apparemment Malthael avait parlé d’une histoire dans lequel la jeune mère était une princesse et que maintenant en tant que reine, elle possédait un royaume. Bien loin d’imaginer ce que son mari avait pu raconter, elle continua sur l’histoire en demandant le royaume, ce à quoi Alayna lui répondit que ce devrait être la reine de la maison, mais aussi du monde. Ariana sourit à cette proposition imaginant un royaume qu’elle dirigerait, se disant que ce ne serait peut-être pas la meilleure chose à faire, répondant par une expression que sa fille ne sembla pas comprendre.

Quand elle lui demanda si le monde tournait rond, Ariana observa Alayna tout en se demandant si elle pouvait vraiment lui expliquer les principes de l’univers. Elle réfléchit un instant, cherchant ses mots avant de répondre : « La terre qui est ronde, tourne sur elle-même oui, on ne le sent pas parce que c’est très lent. Toi quand tu tournes, tu tournes plus vite et tu le ressens.  » Mais alors qu’elle répondait à sa fille, une autre expression que lui avait dit Alayna vint titiller ses oreilles. Elle ne comprenait pas où la petite fille voulait en venir, mais le cerveau des enfants pouvait se montrer parfois bien plus complexe à comprendre que celui des enfants. « Dès qu’on aura trouvé des sujets corrects ? Et quel genre de sujets corrects ? On a déjà beaucoup de monde à notre service. » demanda alors Ariana, toujours d’une voix douce. Mais la jeune mère aurait sans doute sa réponse, réfléchissant à comment faire perdurer le conte de fée dans lequel Alayna semblait vivre, elle lui expliqua qu’elle avait le droit également à une couronne. Ariana se leva demanda à sa fille de la suivre et lorsque la petite main s’installa dans le creux de celle de sa mère, toutes deux sortirent de la pièce. Apparemment la petite fille pensait qu’elles allaient dans le jardin pour faire une couronne de fleur comme pour Ariana, mais cette dernière s’empressa de rassurer sa fille : « Non on ne va pas dans le jardin. » Toutes deux montèrent les escaliers, se dirigeant vers la chambre parentale. Ariana se dirigea vers son dressing et parmi tous les bijoux qu’elle avait sortit un petit diadème qu’elle présenta à sa fille comme étant le sien. Un héritage familial que la jeune mère ne portait que dans les grandes occasions, notamment celle où elle allait voir ses parents comme pour démontrer sa réussite. Les cheveux châtains de la petite fille iraient parfaitement bien avec le diadème, mais en observant sa fille Ariana remarqua la joie et l’émotion qui débordait de ce petit corps. Elle avait toujours sut qu’elle l’offrirait à l’un de ses enfants, mais si elle avait pensé attendre le mariage, elle pouvait bien la montrer aujourd’hui à Alayna avant de la lui donner complétement. « Une véritable princesse oui et un jour tu auras de magnifiques robes digne des plus beaux contes de fées. Je suis contente qu’elle te plaise. » répondit Ariana tout en observant l’émotion chez sa petite fille. Alayna sauta au cou de sa mère, la serrant fort et sa mère l’entoura de ses bras pour la serrer contre elle. Si seulement elle pouvait rester éternellement comme ça. La petite fille recula et Ariana posa le diadème sur sa tête, bien que ce dernier fût définitivement trop grand pour la tête de sa fille. Un jour cela ne serait sans doute plus le cas. Trop grande, mais Alayna avait tout prévu : protéger le diadème, le mettre sur un coussin et surtout à la vue de tous. Ariana ne pensait pas que c’était une bonne idée, se mettant à réfléchir, si on l’exposait devant tout le monde serait le meilleur moyen pour qu’elle soit voler, surtout que si les Buldstrode organisaient des réceptions, cela pourrait attirer des convoitises. Et perdre la couronne par vol attristerait fortement Alayna, donc mettrait dans une colère noire Ariana et Malthael. Mauvaise idée donc, ils n’avaient pas torturé quelqu’un depuis longtemps. Très longtemps d’ailleurs. La jeune mère arrêta de réfléchir pour faire part de ses inquiétudes à sa fille : « Lui trouver un coussin et une vitrine … je ne suis pas sûre que l’exposer soit une bonne idée, on pourrait la voler. Mais la mettre dans un bel écrin c’est tout à fait possible. Et tu la garderas précieusement jusqu’à ce qu’elle aille sur ta tête. » La garder jusqu’au moment où elle partirait avec de la maison, construirait sa propre famille et vivrait aussi heureuse qu’Ariana l’était actuellement.

Clairement, Ariana savait que Malthael n’aimerait pas vraiment les couronnes de fleurs, qui ne faisaient pas très masculin, mais pour l’amour de ses filles, elle savait qu’il serait capable de la porter. Et puis comme il avait raconté l’histoire à Alayna, lui aussi avait été un roi qui était devenu un prince. Ariana aurait dû poser plus de questions sur cette histoire pour savoir ce que son mari avait put raconter à sa fille les concernant. Imaginer la mère dans un monde de prince et de princesse lui semblait assez étrange, elle qui n’avait jamais connu une vie aussi belle que celle des contes. Certes, elle était plus riche que la plupart des personnes et de part sa descendance, elle pouvait prétendre à une certaine noblesse, mais avant que tout ne se termine par la disparition du seigneur des ténèbres, Ariana n’avait jamais connu de réelle vie paisible. Evidemment ce qui était arrivé dans la vie des parents Bulstrode, ne pouvait être raconter à leur enfant, ce n’était pas envisageable et la jeune mère comprenait que son mari ait put enjoliver les choses afin de ne pas brusquer leur fille. Elles découvriront sans doute l’atrocité du monde quand elles grandiraient, mais Ariana les protègerait autant qu’elle le pourrait. Ses deux filles, ses petites princesses. Et son mari en ferait autant. Il porterait sans doute la couronne pour faire plaisir à Alayna, Ariana souriait déjà de voir la tête de Malthael a ce cadeau un peu spécial. C’était une bonne idée en soit, mais la petite fille semblait s’inquiéter de ne pas trouver les fleurs idéales pour un garçon. Rouge et jaune, comme une couronne de feu ou de sang. La mère imagina les cheveux blonds de son mari sertit de rouge et de jaune, se disant que cela lui irait parfaitement bien. Elle aimait la couleur rouge, celle du sang qui avait habité son quotidien pendant des années et même si la petite fille ne pensait pas que ce serait adéquat, Ariana savait que cela conviendrait parfaitement. « Le rouge et le jaune c’est parfait ma chérie. Et je suis sûre qu’il sera très content, on pourra aller faire ça tout à l’heure je te promets et tu lui offriras ça à son arrivée. » Malthael serait content, il le serait sans doute, enfin dans sa manière à lui de le démontrer. Sans doute un peu surprit également. Elle avait envie de voir ça, mais ce ne serait pas pour tout de suite alors que la couronne que portait Ariana se devait d’être préserver. La mère n’oublierait pas de le faire, elle savait que tout le moment qu’elle passait avec Alayna était précieux, que tous les cadeaux qu’on lui faisait se devait d’être préserver. Ariana se souvenait de sa propre enfance, quand ses parents s’en fichaient de ce qu’elle pouvait offrir, de ce qu’elle pouvait donner alors qu’elle était uniquement en quête d’un amour parental. Ses parents ne le lui en avaient jamais donné, alors Ariana avait tout fait pour se faire remarquer. Elle ne comptait pas refaire le même tableau avec ses filles. Alayna comme Lyanna avait le droit à de l’amour, elle avait le droit de croire que c’était possible quand Ariana n’avait jamais eu d’espoir avant de rencontrer Malthael. Et tout commençait par elle. Par cette couronne qu’elle se devait de préserver. La femme prit sa baguette magique posée sur la table à côté de son livre et pointa le bout vers sa tête, touchant légèrement la couronne de fleur pour lancer le sort de préservation. « Voilà, elle sera toujours identique à ce qu’elle est aujourd’hui. » répondit Ariana avec un doux sourire. Alayna était adorable de craindre pour sa mère, que cette dernière soit moqué de par une couronne fanée.

Ariana écouta l’histoire que lui raconta Alayna, concernant son prétendu royaume qu’elle devait d’être possédé. Si la mère était déjà la reine de la maison apparemment elle se devait d’être une reine autre part. Mais pour Ariana c’était étrange de s’imaginer diriger quoique ce soit. Si les mangemorts n’étaient plus, la mère était toujours capable de meurtre, de torture et de tuerie. La savoir reine était assez étrange et le monde ne tournerait sans doute pas dans le bon sens si c’était le cas. Pourtant cette idée ne lui déplaisait pas du tout, bien au contraire, mais pour le moment elle se contenterait de sa propre maison. Elle affirma alors que la terre tournait en rond sur elle-même à sa fille, mais cette dernière trouva ça étrange. Les lois de la physique, c’était compliqué à comprendre et à cerner pour une petite fille de son âge, un jour elle aurait l’occasion de pouvoir tout lui expliquer. Mais aujourd’hui, elle expliqua simplement que la terre tournait. Apparemment cela semblait dur à imaginer pour Alayna qui s’imaginait sans doute que la terre tournait rapidement ce qui devait lui donner mal à la tête. Ariana eu un petit sourire. « Elle tourne pour qu’on puisse avoir la nuit et le jour. Mais elle ne tourna pas très vite, elle met 24 heures pour faire un cercle, ce qui est très long. Donc elle n’a pas trop mal à la tête, elle est surtout très patiente.  » Ariana n’était pas la mieux placer pour expliquer ça et elle allait devoir trouver un bon précepteur pour éduquer ses filles avant Poudlard. Elles devraient se montrer intelligente et si l’intelligence passait par les connaissances, elle passait aussi par la maitrise de ses capacités cérébrales. Mais Ariana et Malthael en avaient déjà parlé, tout comme eux, ils apprendraient leur fille à se défendre, à utiliser son cerveau pour s’en sortir. Le temps viendrait où elles devraient apprendre tout ça, mais pour le moment elles avaient encore le droit à leur innocence. Alors qu’Alayna continuait à expliquer l’histoire du royaume des Bulstrode, Ariana tiqua sur l’idée d’avoir de bons sujets. Pour elle, elle en avait déjà par la présence des elfes de maison, mais sa fille ne voyait pas les choses de la même manière qu’elle. Ce qu’elle lui répondit ne fit que surprendre encore plus sa mère. Les elfes étaient des amis ? Un peu perdue par cette affirmation et très surprise d’entendre ça, Ariana resta un moment, muette. « Les elfes sont tes amis ?  » demanda la mère restant assez surprise, laissant de côté l’idée de trouver des sujets humains à qui donner des ordres. Certes ça ne lui déplairait pas, mais elle ne savait pas comment elle pourrait en trouver. Comme autrefois sans doute, quand les mangemorts avaient une chance de diriger le monde sorcier. D’autant que les Bulstrode n’avaient jamais eu de soucis pour se débarrasser de ceux qui leur faisaient de l’ombre, ils y arrivaient parfaitement bien, mais Alayna devait garder l’illusion pour le moment que ce n’était pas le cas.

Ariana eu soudain une idée, amenant sa fille hors du petit Salon pour l’emmener vers les chambres. Elle ne comptait pas faire une nouvelle couronne dans le jardin, elle avait autre chose en tête qui elle espérait ravirait Alayna. Les filles n’avaient pas le droit de venir dans la chambre parentale, mais accompagnée, elles avaient bien le droit de le faire. La mère ouvrit sa penderie, cherchant dans ses placards l’endroit où elle l’avait caché avant de sortir l’écrin pour montrer le diadème à Alayna. Vu le regard émerveillé de sa fille cela semblait lui plaire. Ariana ne put que sourire. La mère fut ravie quand sa fille confirma adorer le diadème, ajoutant qu’elle voulait en prendre soin. Ariana avait hâte de pouvoir emmener Alayna dans de grandes cérémonies où elle pourrait porter des robes magnifiques et des diadèmes. Mais pour le moment la couronne semblait être bien trop grande pour la tête de sa fille, ce qui était un problème. Il faudrait attendre avant qu’Alay puisse la porter pour une grande occasion, d’ici là il fallait la protéger pour que personne ne la vole. Et si sa petite fille avait dans l’idée de l’enfermer dans une vitrine pour la montrer à tout le monde, Ariana ne voyait pas ça de cette manière pensant que si elle était visible, elle serait plus facile à voler. Et elle n’aurait sans doute pas tort, imaginant déjà devoir rechercher le voleur qui aurait fait du tort à sa petite fille adorée. Ariana eu soudain une idée. Elle prit le diadème de la tête de sa fille et le remit dans son écrin. « On le mettra dans le coffre de papa, ne t’en fais pas, là-bas il sera à l’abri. Et on va fermer l’écrin avec un sort et une clé. Toi seule pourra l’ouvrir quand le jour sera venu, ça te convient ? » Elle ressortit sa baguette et prononça une formule afin de sceller l’écrin. Un cadenas apparu avec une clé et ferma l’écrin. Ariana prit alors l’un de ses colliers pour récupérer la chaine et passa la clé à travers. « Tu conserveras bien la clé, d’accord ? Et on ira ensemble le mettre dans le coffre de Papa. » demanda-t-elle en tendant le pendentif et la clé à Alayna.