[Libre] Les sorciers aussi doivent s’entraîner

Il existait dans une maison dans la campagne anglaise un sous-sol immense habitant un centre de combat magique pour les sorciers qui voulaient s’entraîner aux duels ou parfaire leurs lancées de sort sur des mannequins. C’était un endroit relativement nouveau et la publicité se faisait de bouche à oreille. Un membre de l’ordre en avait parlé à George Weasley qui avait beaucoup de colère à dépenser et qui ressentait le besoin de s’entraîner pour protéger ses proches afin de s’assurer que de tels attaques sur sa famille soit terminées. Lorsqu’on étudiait à Poudlard, on avait accès au club de duel ou à la salle sur mesure afin de s’entraîner, mais en tant qu’adulte, trouver un endroit pour perfectionner ses sorts de combats et de protections n’était pas simples à trouver. Ainsi, curieux, le rouquin s’était rendu dans cet endroit éloigné et protégé magiquement pour éloigner les moldus des environs.

Les nerfs à vif, le rouquin ne laissait pas de régie au pauvre mannequin qu’il attaquait sans relâche avec plusieurs sorts différents. Les Mangemorts étaient des monstres et il fallait combattre le feu par le feu. Ils tuaient des innocents, alors il n’y avait aucune honte à tuer des assassins, non? De leur côté, ils n’avaient aucun complexe pour décimer l’Ordre et leurs proches tant et si longtemps cela leur permettrait d’avoir le dessus. Weasley était tellement concentré à en vouloir à l’homme qui avait fait du mal à sa petite sœur qu’il n’entendit pas qu’on s’approchait de lui. Il était, pour une fois, très concentré sur sa tâche et il n’avait aucunement envie de penser aux blagues qu’il faisait d’habitude. Peut-être une fois calmé il ferait un petit truc, mais pour le moment il bouillait de l’intérieur et il devait prendre le temps de dépenser cette hargne qui l’habitait et ce ne serait pas en restant chez lui, dans ses pensées, qu’il pourrait passer à autre chose.

Minerva racontait beaucoup de choses à Albus. Depuis cette fameuse soirée où il l’avait trouvée en pleurs dans sa salle de classe après qu’elle ait appris la nouvelle du mariage de son premier amour et premier fiancé, il était devenu son confident. Elle ne lui racontait évidemment pas tout mais il restait toutefois son plus grand et aussi son seul confident. Ainsi, c’est tout naturellement qu’elle lui avait exprimé l’envie de s’entraîner un peu plus, ne se sentant pas tout à fait prête au combat. Il l’avait rassuré sur ses compétences, mais elle n’avait pas lâché l’affaire, elle maintenait l’idée qu’un petit entraînement ne pourrait absolument pas faire de mal, elle n’avait pas eu vraiment l’occasion ni le temps de s’entraîner au duel récemment. Le directeur s’était tu et lui avait seulement tendu un papier avec une adresse écrite dessus sans rajouter une parole, faisant ainsi comprendre que leur entretien était terminé. Elle l’avait pris avant de quitter la pièce. La sévère et méfiante professeure de Métamorphose était habituée aux différentes lubies du directeur mais elle ne savait quand même pas à quoi s’attendre. Elle avait essayé à différentes reprises de le faire parler, mais sans succès, il faisait toujours en sorte d’inventer une excuse pour partir ou pour changer de sujet.

Finalement, au bout d’une semaine de ce petit manège, Minerva avait décidé de voir ce qui se trouvait à cette fameuse et énigmatique adresse. C’était au beau milieu de nulle part, dans la campagne anglaise. Elle y vit un bâtiment isolé du reste du monde et elle put ressentir la magie. Toujours méfiante et ne sachant toujours pas sur quoi elle allait tomber, elle sortit sa baguette, prête à se défendre au cas où. Elle descendit des escaliers et se trouva dans une salle qui ressemblait beaucoup à une salle d’entraînement, vide au premier abord, avant qu’elle ne remarque la présence de George Weasley, un de ses anciens élèves. Elle le vit s’acharner sur son mannequin. Elle s’approcha doucement de lui et lui donna un conseil sur sa posture qui était presque excellente si on oubliait ce petit détail qu’elle souhaitait rectifier :

« Monsieur Weasley, je serais vous, je tiendrais plus fermement ma baguette, pour éviter de la perdre. Sinon, votre posture est bien, ajouta Minerva, bien étant un grand compliment pour l’exigeante professeure de Métamorphose, qui ne s’épanchait pas en compliments. »

Minerva put se rendre compte que George ne s’attendait pas à de la visite, car elle le vit sursauter au son de sa voix.