Do not ask questions if you're not ready to hear the answers w/ libre

La porte s’ouvrit pendant que Kingsley parlait. Même si cette porte ne s’était pas ouverte en claquant, Minerva l’avait entendue, grâce à son ouïe de félin. Tout en continuant d’écouter le compte rendu des missions de l’Ordre du dernier mois, le résultat de filatures et de missions secrètes, le regard de la sorcière s’était tourné vers la porte et ouvrit légèrement la bouche quand elle découvrit l’identité de celui qui se trouvait dans l’encadrement de la porte. Tristan Allister. Elle ferma la bouche ne voulant pas laisser apparaître sa surprise et sourit légèrement au nouveau venu, peut-être une façon de montrer qu’elle applaudissait son courage de revenir, ici, au QG de l’Ordre du Phénix, malgré ce qu’il avait vécu, dans un passé pas si lointain que cela. Kingsley aussi s’arrêta de parler à l’arrivée du jeune homme. Ce dernier, d’un signe de la tête, fit comprendre à Kingsley qu’il pouvait continuer de parler, ce qu’il fit. Pendant ce temps, Tristan resta dans l’embrasure de la porte, ne voulant peut-être pas tout de suite se mélanger au reste de la société tout de suite, souhaitant peut-être son temps, Minerva n’en savait rien mais dans tous les cas, même si elle ne pouvait pas le comprendre, elle le respecterait. Le petit manège de regard entre Kingsley et la porte n’échappa pas aux autres membres de l’Ordre du Phénix qui jetèrent un œil dans ce coin de la salle pour essayer de comprendre ce qui avait pu susciter l’intérêt du sorcier. Ils furent surpris de voir Tristan, cela pouvait facilement se lire sur leur visage.

Finalement, les regards des membres se sont vites détournés de Tristan et se sont reconcentrés sur Kingsley et la réunion. Une heure plus tard, la réunion fut terminée et tout le monde était prié de se rendre dans le salon, tout le monde sauf Tristan. Pas besoin d’être devin pour deviner que le sorcier voulait parler avec le nouvel arrivant et qu’il voulait sûrement lui demander la raison de sa venue. Après Minerva n’était aucunement voyante et vu l’affection qu’elle portait à la divination, elle se sentirait insultait si on pouvait insinuer qu’elle avait des dons de voyance. En tout cas, cette conversation ne la concernait point et elle alla dans le salon comme on lui avait demandé, même si le mot ordonné serait plus à sa place dans ce contexte. La professeure de Métamorphose décida donc d’attendre que Kingsley en ait fini avec Tristan, elle souhaitait lui parler, rien de grave évidemment, juste prendre un peu de ses nouvelles et lui montrer son soutien.

Une demi-heure plus tard, ne les voyant toujours pas sortir, Minerva se dit qu’elle n’allait peut-être pas attendre éternellement, elle pourrait toujours parler à Tristan plus tard, ou même lui envoyer un hibou, au pire des cas, même si elle préférait pouvoir lui dire ce qu’elle avait à dire en face à face, de vive voix. Elle quitta donc le salon et les membres qui s’y trouvaient et alla dans le couloir afin de récupérer ses affaires et revenir à Poudlard. A ce moment-là, la porte de la cuisine s’ouvrit et Tristan en sortit. Il s’approcha d’elle, peut-être parce qu’elle était la seule personne dans le couloir à ce moment et lui dit de but en blanc qu’il avait une mission pour l’ordre et lui demanda si elle voulait l’accompagner. Sans dire un mot, elle acquiesça d’un signe affirmatif de la tête. Elle ne savait pas ce qu’il devait faire, elle ne savait pas où il devait aller, mais il y avait une chose qu’elle savait, s’il voulait faire cette mission ensemble, elle allait accepter sans hésiter et l’accompagner. Le professeur Dumbledore, en tant que fondateur de l’Ordre du Phénix comprendrait sans doute.

« Evidemment. Que devons-nous faire ? Où devons-nous aller ? demanda-t-elle. »

Les seules questions que Minerva lui poserait concerne la mission de l’Ordre. Elle ne lui posera aucune question personnelle, aucune question sur ce qui s’était passé quand il avait été emprisonné par cette Mangemorte. La professeure de Métamorphose se souvenait encore parfaitement de cette période. Un jour, il n’était pas allé faire son cours de Soins aux Créatures Magiques, lui qu’i d’habitude était plutôt ponctuel et aimait son travail. Cela avait mis la puce à l’oreille. Pendant plusieurs mois, elle ne savait pas exactement le nombre de jours, personne n’avait de nouvelle de lui, et un jour il avait ressurgi, venant de nulle part, mais traumatisé par ce qu’il avait vécu durant son emprisonnement, ce qui était malheureusement normal. Depuis, la sorcière ne l’avait plus jamais revu et se demandait ce qu’il devenait, s’il parvenait à tourner la page, et surtout s’il avait besoin d’aide, ce qu’elle pouvait lui offrir, s’il le voulait. Elle ne lui forcerait pas la main. Non. Ce n’était pas son genre. S’il avait besoin de temps, elle comprendrait. Elle lui ferait juste comprendre qu’elle était là, c’était à lui de savoir s‘il le voulait ou non. C’était donc pour cette raison qu’elle ne lui poserait aucune question. Elle les poserait s’il voulait qu’elle les pose.

tristan allister + minerva mcgonagall PRÉNOM NOM PERSO1 ⊹ PRÉNOM NOM PERSO2 Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder. Revenir au quartier général de l’ordre du phœnix était compliqué, surtout après autant de temps. Pour autant, la décision de Tristan était prise. Il ne pouvait plus laisser sa vie filer sans aucun sens. Il devait reprendre ses activités : son poste de professeur à l’école de poudlard et son activité pour l’organisation qui luttait contre ses bourreaux. Il était apparu, il était revenu comme le fils prodigue que l’on n’attendait plus. Sans un mot, il s’était prostré à l’entrée de la cuisine, où se trouvait une réunion avec certains des membres. Tristan ne voulait pas faire de vagues. Il savait que chacun était surpris de le voir ici. Tout le monde devait s’interroger sur ses pensées, peut-être même son état mental. Mais il voulait attendre la fin de cette réunion pour parler à Kingsley. C’était à lui qu’il voulait s’adresser, celui qui lui avait mené la vie dure depuis qu’il était entré dans l’ordre, celui qui ne lui avait jamais totalement fait confiance, celui qui le prenait pour quelqu’un de faible. Il lui avait peut-être donné raison en craquant et en confiant des informations précieuses aux ennemis. Mais il ne lui donnerait pas raison en abandonnant la cause. De nombreuses missions avaient été réalisées ces derniers mois, alors qu’il était au abonné absent. De nouvelles recrues étaient arrivées, des anciennes avaient péri. Mais tout le monde continuait de vouloir se battre pour le bien de tous. La réunion prit finalement fin. Et chacun sortit, se rendant surement dans le salon. Tristan n’avait pas bougé, car il savait que sa présence était requise. Kingsley n’allait pas le laisser partir sans poser la moindre question. Lorsque tout le monde fut partit il ferma la porte. La discussion fut courte. Tristan ne voulait qu’une chose : qu’on le mette sur une mission. Son retour était désormais officiel par ces simples mots. Il ne voulait pas de longs discours, il ne voulait pas à avoir à s’expliquer. Après tout ce qu’il avait fait pour le groupe, on ne pouvait pas lui fermer la porte au nez, pas ici, pas maintenant. Mais la discussion devait avoir lieu. Alors les deux hommes restèrent bien une demi heure dans cette pièce en tête à tête. Avant que finalement Tristan puisse enfin quitter la cuisine, le regard déterminé. Kingsley ne lui avait évidemment pas donné une mission périlleuse. Il aurait surement été inconscient de le faire. Pas alors qu’il pensait surement encore que Tristan était fragile, pas alors qu’il venait à peine de revenir après des mois d’absence. Dans le couloir, il tomba sur Minerva McGonagall, sa collègue à l’école. Du moins, quand il assurait les cours. Cela faisait maintenant quelques mois qu’il ne l’avait pas vu. Mais rien que de la croiser lui faisait du bien. C’était rassurant de la voir ici. Alors il lui demanda évidemment si elle voulait faire parti de la mission avec lui. Il avait besoin de quelqu’un avec qui il se sentait à l’aise, quelqu’un qui le connaissait. Elle l’avait eu comme élève à Poudlard, puis comme collègue, alors on pouvait dire qu’ils se connaissaient. La femme acquiesça presque immédiatement d’un signe de tête. Il lui sourit, réellement reconnaissant qu’elle veuille bien l’accompagner. Evidemment, elle lui posa quelques questions pour comprendre un peu plus en quoi s’agissait cette mission. Après tout, même si elle avait accepté directement, elle avait tout de même le droit de savoir dans quoi elle se jetait avant d’y aller. Logique. « Rien de très fou, seulement de la surveillance. Gale Davis. Il a récemment été embauché dans un restaurant de Londres, il est sur la liste rouge de l’ordre. L’idée est de le surveiller, et d’essayer de récolter des informations. » Répondit le jeune homme. Il sortit une carte de Londres pour lui montrer plus exactement où ce fameux restaurant se trouvait. Dans une petite rue calme dans le nord de la capitale. Selon les informations de Kingsley, l’homme devrait s’y trouver en ce moment-même. C’était donc le bon moment pour commencer cette mission, si Minerva était d’accord. « Un restaurant entre collègue, il y a pire comme mission n’est-ce pas ? » Dit-il en souriant, attendant évidemment d’avoir confirmation de la part de son ainée. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 000 WORDS.

L’Ordre du Phénix portait très bien son nom. Comme quoi, Albus avait souvent de très bonnes idées, pour ne pas changer de d’habitude. L’Ordre était une assemblée de sorciers et sorcières volontaires qui se battaient contre les forces du Mal, donc contre Voldemort et ses Mangemorts, afin d’assurer la victoire du bien et la paix dans le monde sorcier. Ces magiciens et magiciennes prenaient le symbole de l’espoir, même quand tout semblait désespoir, solitude et abandon autour d’eux. Comme l’animal que le directeur de Poudlard avait choisi comme symbole et comme nom, l’Ordre était le flambeau de l’espoir, un flambeau qui renaissait à chacune de ses morts. Ils sont la lueur de la bougie dans une pièce sombre, et comme un phénix, ils éclairent les ténèbres afin de les dissoudre grâce à leur éclat. Ils rallumaient la flamme de l’espoir dans le cœur des gens à chaque fois que celui-ci s’éteint, comme un phénix renait de ses cendres à chaque fois qu’il meurt. C’est un éternel recommencement, comme la vie du phénix qui ne cesse de se répéter. Après la mort, il n’y pas le néant, mais la renaissance, que cela soit pour le phénix ou pour l’espoir. Des membres mourraient lors de missions, remplacés par d’autres nouveaux membres, et ainsi de suite, l’histoire ne cessait, encore une fois de se répéter. Tristan, pour des raisons tout à fait compréhensibles, s’était absenté pendant plusieurs mois, et l’Ordre qu’il avait quitté n’était pas tout à fait l’Ordre qu’il venait de retrouver. Certains membres étaient morts, d’autres disparus, d’autres venaient d’arriver. Malgré ses pertes que les sorciers déploraient, l’Ordre continuait d’avancer et de recruter de plus en plus de membres. Minerva s’était plus facilement rendu compte des pertes et ajouts de l’Ordre que le jeune homme, ayant assisté à plus de réunions que Tristan ces derniers mois. Elle était même allée à l’enterrement des membres dont on avait retrouvé le cadavre. En revanche, elle ne retournait pas sur les tombes pour les fleurir, il fallait savoir avancer, ne pas oublier les morts mais ne pas non plus séjourner trop longtemps dans la nostalgie. La professeure de Métamorphose avait pu voir les changements dans l’Ordre, même si son emploi du temps ne lui permettait pas toujours de venir à toutes les réunions.

Ce soir-là, Minerva, après une journée chargée, avait réussi à assister à la réunion de l’Ordre. Elle s’attendait à recevoir une mission de surveillance à Poudlard, son métier de professeure facilitait ce genre de mission. Parfois Kingsley lui demandait de surveiller un élève dans l’école de magie et de sorcellerie, afin de deviner son camp, Mangemort, Ordre du Phénix ou neutre. Cependant, quand on lui demandait de surveiller un élève, c’était souvent pour s’assurer de son inclinaison du côté obscure, et souvent c’tait trop tard pour l’en détourner. Mais au moins, l’Ordre pouvait savoir s’il fallait se méfier de lui ou non. De temps en temps, on lui demandait de faire de l’infiltration quelque part au Royaume-Uni. Sa forme Animagus discrète lui permettait de se faire passer pour en chat de gouttière sans se faire repérer et réveiller le soupçon. Courir dans les rues, écouter des conversations qui ne lui sont pas destinées tout en faisant sa toilette, voici une mission type d’infiltration pour elle. Elle ne pouvait accepter d’autres types de missions à cause de son emploi du temps, il ne fallait pas que les élèves ou autres collègues commencent à se demander pourquoi leur stricte professeure de Métamorphose s’absentait souvent plusieurs jours ? Mais aujourd’hui, Kingsley ne lui donna aucune mission, peut-être n’avait-il aucune mission pour elle, ou peut-être souhaitai-il qu’elle se repose un peu ? Elle n’en savait rien. Elle n’allait pas non plus se douter que cela serait Tristan qui lui donnerait sa mission. Il s’était approché d’elle après son entretien avec Kingsley, et il lui avait demandé de le rejoindre pour une mission, demande qu’elle avait accepté d’un simple hochement de tête, qui fit naître un grand sourire sur les lèvres de son interlocuteur. Il lui expliqua qu’il fallait juste dîner dans un restaurant, dans lequel un potentiel Mangemort travaillerait. Il lui montra le lieu sur une carte de Londres et finit par dire qu’il y avait pire comme mission.

« Sur ce point, je ne peux que vous donner raison, sourit légèrement Minerva en retour. Un petit problème se pose cependant. »

Elle vit à ce regard interrogateur qu’il n’avait pas compris où elle voulait en venir. Minerva sortit sa baguette et d’un geste de la main, changea la tenue de Tristan dans une tenue un peu plus élégante, qui convenait à la sortie prévue. Elle répéta le geste et sa propre tenue changea aussitôt. Elle transforma aussi son chignon en une queue de cheval. Leurs tenues étaient certes plus élégantes, mais elles restaient pratiques, et ils pouvaient se défendre en cas de problème. Et il valait mieux ressembler à n’importe quel client du restaurant s’ils ne voulaient pas se faire repérer.

« Nous pouvons y aller maintenant. »