William ♣ When too many people close their eyes, then darkness engulfs light ...

Désormais le petit village aux abords de Poudlard, tant apprécié par les petits sorciers le samedi après-midi au cours de leurs sorties autorisées, n'avait plus la même allure. La bataille d'il y a quelques jours avait laissé des marques sur le villages et celles-ci étaient peut-être indélébiles. En apprenant que le village sorcier avait été ravagé, la jeune maman avait décidé de faire quelque chose. Laissant son enfant avec Damon, considérablement occupé pour l'université, désormais impactée, forcément, par la prise de pouvoir des mangemorts, elle avait décidé d'aller aider aux travaux pour remettre la ville sur pied. Mais en arrivant, elle avait rapidement déchanté et constaté que les choses étaient encore pire qu'elle ne les avait imaginés. Il ne restait presque plus rien de l'ancienne enseigne des Trois Balais, ravagée par les flammes. Par endroit, tout avait été carbonisé par les flammes et la sorcière comprit alors que les travaux de rénovations seraient longs et difficiles. Rejoignant le rassemblement, elle écouta attentivement les directives du maître d'oeuvre. Ils travailleraient donc sur tout les bâtiments en même temps, par petits groupes de deux.

Rapidement, on désigna un sorcier à la jeune femme, apparemment jeune, mais plus vieux qu'elle ne l'était elle-même et il lui semblait qu'elle connaissait ce visage, qu'elle l'avait aperçu à Sainte-Mangouste dans un couloir alors qu'elle arrivait pour l'accouchement. Mais ils n'avaient pas discutés à ce moment là et elle se trompait peut-être. Comme ils héritèrent de la restauration du magasin Honeydukes, elle approcha de l'endroit, attendant que le sorcier la rejoigne.

"- Vous savez par quoi commencer ? Peut-être enlever tout ce qui n'est plus utilisables, pour dégager l'ensemble... Qu'en pensez-vous ?" demande la jeune femme avant de se tourner vers lui. "Je suis Elisabeth Fawley, j'aurais dût commencer par cela." remarque-t-elle en s'excusant presque de n'y avoir pas pensé plus tôt.

La reconstruction du village sorcier, détruit par les sorts, par les flammes, par les mangemorts, ne serait sûrement pas évidente et ils y passeraient certainement du temps, Elisabeth en avait parfaitement conscience en voyant l’état dans lequel était les lieux. Réparer Honeydukes ne serait pas facile mais elle espérait qu’ils feraient au mieux, alors que le propriétaire des lieux ne pouvait ni les aider ni les conseiller, étant toujours alité à Sainte-Mangouste après plusieurs sorts reçut de la part des assaillants. Elle espérait que, quand le pauvre homme reviendrait, il serait heureux de retrouver son échoppe.

«- Oui, cela sera plus pratique si nous pouvons constater plus précisément et plus clairement de ce que nous avons à faire. Fort heureusement je suis déjà venue à Honeydukes comme cliente, il se trouve que j’ai donc encore quelques souvenirs de comment était l’endroit à l’origine, mais je ne suis pas certaine de pouvoir me souvenir de tout, aussi j’espère que le maître des lieux n’aura rien à redire sur notre travail.»

Prête à travailler, la jeune femme est rapidement arrêtée par son partenaire de mission comme ce dernier semble avoir peur qu’ils ne se blessent pendant leurs travaux, s’ils ne prennent pas quelques dispositions tout d’abord.

«- Je n’y voit pas d’inconvénient d’autant plus que se répartir le travail, avoir des endroits précis à traiter va nous permettre de ne pas nous éparpiller et, ainsi, nous pourrons probablement avancer plus vite, effectivement sans prendre de risques et sans nous gêner alors cela me semble être une bonne idée. Vous prenez la droite et je prend la gauche, peut-être ?» propose Elisabeth, visiblement pressée tout de même de commencer les travaux comme elle a conscience qu’ils en ont pour un moment et qu’elle voudrait faire des pauses pour aller voir sa fille, si petite encore et dépendante de sa mère, ne serait-ce que pour manger, comme elle n’a que quelques semaines.

Comme ils travaillent depuis un moment, la jeune femme commence à trouver le temps longs et s'agacer alors qu'elle souhaiterait pouvoir aller voir comment se porte sa fille et lui donner le sein comme l'enfant doit attendre après elle et n'a, pour se sustenter, que les biberons que son papa peut lui donner. Aussi ne fut-elle pas fâchée de voir son compagnon de travail avancer vers elle pour demander comment elle avançait et si elle souhaiter prendre maintenant une pause afin de se dégourdir les jambes, manger un morceau, boire, discuter ou aller voir les autres personnes travaillant à la restauration de la ville. Mais il proposait déjà le thé, des sandwichs et demandait si elle avait une famille, sans lui laisser de temps pour dire ce qu'elle souhaitait faire tout d'abord.

« - Non merci pour le thé ou les sandwichs, pas pour le moment. Dans un premier temps je vais rentrer voir mon enfant et comment le père s'en sort, puis je reviendrais. Je tâcherais de revenir vite, nous pourrons parler ensuite.»

Et la femme transplane, le laissant seul ici une vingtaine de minutes avant de revenir, rassurée et apaisée d'avoir vu sa petite fille. Rejoignant William elle toussote pour que ce dernier la remarque et elle réengage alors la conversation.

«- Maintenant je prendrais volontiers un thé si cela ne vous ennuie pas ! » répond la sorcière avec un léger sourire poli pour ce dernier, en songeant qu'ils ont bien encore cinq minutes devant eux avant de devoir se remettre au travail. «Vous ne m'avez pas dit si vous, vous aviez de la famille ? » demande la jeune femme pour faire la conversation, tandis qu'elle s'assoit sur une poutre à moitié calcinée qui, songe-t-elle, fera office de banc.

Revenant au village sorcier, Elisabeth Fawley ne tarde pas à retrouver son partenaire de mission, William Smith, et demande à ce dernier un peu du thé qu’il lui proposait un peu plus tôt. Comme il sort le nécessaire, la jeune femme s’installe et regarde le potionniste sortir un thermos, des tasses, pour remplir celles-ci d’un liquide chaud, légèrement ambré. Et elle regarde, curieuse, l’appareil qu’il a sorti et qui maintient le liquide au chaud. Une invention moldue, probablement, que la jeune femme ne connaît pas, étant une sang-pur et ayant peu de rapport avec le monde des non-magiques.

«- Je vois.» répond la jeune femme en hochant légèrement la tête alors que l’homme répond à la question qu’elle lui a posé.

Ainsi donc, le sorcier est natif des états-unis. Il est vrai que son accent étranger ne trompait personne et que l’on sentait qu’il n’était pas originaire de grande Bretagne. Pour autant, la brune n’avait pas deviné que c’était un Américain. Et dire qu’elle devait prétendre avoir disparu deux ans aux Amériques…

«- Pensez-vous avoir des enfants un jour ? » questionne la demoiselle, sur le ton de la conversation.

La sorcière porte la tasse à ses lèvres, pour absorber un peu du liquide, en appréciant la saveur de celui-ci. Nul besoin de sucre, la mixture est parfaite ainsi et la jeune femme s’en régale, avant de reporter son regard sur le sorcier qui lui fait face et qui la questionne de nouveau, pour s’assurer que tout va bien chez la sorcière.

«- Oui, sans cela je ne serai pas revenu aussi vite mais mon compagnon semble s’en sortir avec notre fille. Je devrais peut-être penser, parfois, à lui faire un peu plus confiance mais, que voulez-vous, je pense que nombreuse sont les mamans qui se font toujours beaucoup de soucis chaque fois qu’il est question de leur enfant !» lance la jeune femme.

Elisabeth hoche la tête, ignorant que cet homme est célibataire. Tout du moins l'ignorant jusqu'à ce qu'il le lui apprenne, à l'instant. Il faut dire que si autrefois elle avait put le connaître ou au moins savoir de nom de qui il s'agissait, aujourd'hui elle n'a plus tout ses souvenirs de sa vie d'avant, sa vie avant Calypso et Hadès Selwyn, à cause du sort qu'elle avait subit de la main de ce dernier, son prétendu mari. Elle lève un sourcil comme il dit ne pas parler à beaucoup de jeunes femmes, avant de préciser qu'elle est seulement la seconde. Bien. Mais elle n'est pas libre. Enfin, elle l'est. Après tout elle n'a pas encore redonné la moindre chance à Hadès et les vieux démons de ce dernier, ainsi que ce qu'il lui a fait, continu de la hanter. Mais elle est une mère de famille désormais et certainement pas une midinette en recherche d'un prince charmant et d'une belle histoire d'amour pour avoir beaucoup d'enfants. Tout cela n'est pas pour elle, ou plus. L'a-t-elle souhaité autrefois ? Elle n'est pas même capable de le dire, de parler de cela, comme elle ne se connaît pas, ne sait rien de sa vie, ou tout du moins pas grand-chose. La jeune femme lève un sourcil, se demandant ce qui cause une pareille solitude et songeant qu'il en souffre probablement, s'il lui en parle aussi ouvertement.

«- Je comprends... Comment se fait-il que vous rencontriez aussi peu de monde ? » demande la sorcière en l'observant, terminant le contenu de sa tasse.

Comme il propose de continuer le travail, alors qu'ils ont encore pas mal de boulot à faire, elle hoche la tête en prenant sa baguette et pose la tasse qu'elle vient de vider, pour retourner à son travail. Laissant William vaquer à ses occupations, la jeune femme entreprend de réparer un mur qui a brûlé, mais l'exercice est difficile.

«- Monsieur Smith ? Je pense que nous aurons besoin d'être deux, ici !? » appelle-t-elle alors à l'aide en espérant que le sorcier pourra rapidement la rejoindre et apporter son soutient dans cette entreprise.

Le travail de rénovation serait long et tout deux le savaient. Pourtant, ils prenaient le temps de se poser quelques minutes et de parler de leurs vies en prenant un peu de thé, parlant de leurs expériences, s’interrogeant l'un et l'autre sur leurs vies. Elisabeth s'étonne de voir un homme si jeune dire qu'il se sent déjà seul : c'est habituellement d'avantage le cas des mères au foyer ou des personnes âgées qui, ayant quitté la vie active, ne voient plus grand monde dans leurs vieux jours. Alors la demoiselle le questionne, cherche à en savoir plus, posant des questions sur les raisons de cette solitude, acquiesçant quand il répond, par un hochement de la tête.

«- Je vous souhaite dans ce cas de pouvoir faire de nouvelles rencontres et aller vers les autres, vous devez je suppose travailler beaucoup pour ne pas prendre le temps de sortir de cette situation ?» se renseigne la sorcière avant de glisser une main dans sa chevelure pour replacer une même derrière son oreille droite.

Le travail, encore, les rattrape et rapidement, le duo se remet aux rénovations du magasin de sucreries. Rapidement néanmoins, devant l'ampleur du travail, la demoiselle appelle en renfort son accolyte, qui ne semble pas savoir comment lui venir en aide.

«- Je pense que nous devrions lancer en même temps un Muros Reparo, pour réparer les murs avant de faire le toit, ma seule magie n'y parviendra pas, c'est un travail de trop grande ampleur. » répond simplement la brunette, baguette en main.

Et sans attendre de réponse de la part de William Smith, la demoiselle lance un sortilège en direction du mur qui commence, tout doucement, à se reconstruire. Mais c'est lent, c'est long et naturellement un deuxième sort rendrait le tout plus rapide et peut-être même bien plus efficace, aussi.

«- Je comprend oui en effet vous devez avoir un emploie du temps chargé. C'est tout à votre honneur mais il ne faut pas oublier de vivre. L'existence parfois ne tient qu'à un fil, qu'à... quelques souvenirs. Il est important de s'en fabriquer et de les conserver... On ignore combien ils sont précieux...»

Cela jusqu'à ce que par un hasard du destin, on les perde pour n'apprendre que quelques années après que l'on est devenu un légume de nos propres souvenirs et que les plus intimes ne nous reviendrons jamais. Pour qu'elle devienne Calypso Selwyn il avait fallut retirer de son esprit tout les souvenirs qui auraient put la rattacher à Elisabeth Fawley. Il avait fallut nettoyer ses souvenirs de fond en comble, faire un grand ménage, ne laisser finalement que les enseignements de Poudlard, les enseignements de sang-pur, en supprimant tout, ou presque, ce qui pouvait appartenir à l'affect.

«- Certes mais vous ne devez pas oublier qu'un jour vous serez... comment dire.. âgé, fatigué et que vous ne pourrez plus travailler... Je suppose que vous ne voulez pas être tout seul à ce moment là ? Il est donc important de vous épanouir en dehors de la sphère professionnelle, à mon avis. » répond la sorcière.

Comme ils repartent au travail la jeune femme, bientôt, appelle le sorcier à l'aide afin qu'ils unissent leur magie, leurs baguettes à l'unisson, sur une étape particulièrement délicate de la reconstruction du bâtiment. Après quoi la jeune femme écoute la proposition que lui fait le sorcier.

«- Pourquoi pas, si vous avez des personnes à qui vous pourriez vous adresser... »

Mais pour sa part elle était seule, malgré ses dires au sorcier. Elle avait perdu tout les amis qu'elle s'était fait à Poudlard. Puis elle avait perdu toutes les relations qu'elle s'était faîte en étant Calypso Selwyn et désormais, elle essayait déjà de se reconstruire. Mais ses amis avaient avancés sans elle pendant deux ans et se repointer dans leurs vies n'allait pas être une chose facile.

Les travaux de rénovations de Pré-au-Lard prendraient du temps et déjà pour leur part, Elisabeth et William ne pourraient certainement pas tout finir en une seule journée et cela même si tout deux faisaient appel à la magie pour les aider, rendre les choses plus faciles. Les deux jeunes gens puisaient dans leurs ressources, dans leur puissance magique et clairement, leurs efforts commençaient à les fatiguer l'un et l'autre et ce malgré la petite pause qu'ils avaient prit, un peu plus tôt. La sorcière ne tarde pas à avoir envie de s'arrêter une nouvelle fois alors qu'ils viennent tout juste de remonter un mur et c'est ce moment que l'homme choisit pour faire une proposition pour le moins intéressante, à ceci près que la jeune femme ne sait pas à qui elle pourrait demander de l'aide aussi elle espère que de son côté son interlocuteur a des idées et ne lance pas cette idée comme ça, dans le vent. Mais quand elle le questionne à ce sujet il rappelle qu'il a peu d'amie et que la personne à qui il pensait n'acceptera pas. Magnifique. Merveilleux.

«- Dans ce cas je pense que nous pouvons toujours nous adresser au chef des travaux mais je crois que si les gens étaient intéressés ils seraient déjà venus. Les élèves de dernière année à Poudlard ne peuvent pas aider, ils sont en quarantaine et pour tout les autres des annonces ont été diffusés pour demander de la main d'oeuvre afin d'aider à reconstruire ce village mais cela peut toujours être utile de refaire une demande ou une annonce. Disons que cela ne coûte rien d'essayer en tout cas." répond la demoiselle sans sembler parfaitement sûre cependant qu'ils trouveront rapidement suffisamment de bras pour aider et peut-être qu'au lieu de tergiverser il vallait mieux agir ? Elle ne savait pas trop.