Help me, I think I’m seriously sick ft. Charlotte

Alors que le jeune homme avait passé une journée plutôt tranquille, il était désormais de retour dans son appartement. C’était les vacances scolaires, donc forcément, il avait encore plus de temps pour glander bien tranquillement. Bon ce n’était pas pour la dose de travail qu’il avait foutu pendant cette année scolaire. Il n’était pas allé en cours la moitié du temps, ce qui lui redonnait le droit de refaire une première année. Tibus s’en foutait au fond. Il savait lui-même qu’il n’allait pas faire de grandes études. Il savait qu’il n’irait pas jusqu’au bout. Mais en attendant de savoir ce qu’il voulait réellement faire : la fac était sa planque. Tant qu’il était à l’école, sa mère ne le soulait pas, et il pouvait faire la fête en permanence sans que quelqu’un ne le restreigne. Le paradis entre autre. Et pourtant, cette après-midi là, alors qu’il était sous la douche, le jeune homme eut une révélation. Quelque chose ne tournait pas rond dans sa tête et dans sa vie. Lui qui avait l’impression d’aller très bien depuis quelque temps, en réalité il était malade. Ce n’était pas un petit problème, c’était un gros problème. Le genre de problème qui le fit clairement flipper sous la douche. Il essaya de se faire un petit plaisir personnel pour chasser cela de sa tête, mais même cela ne pouvait pas complètement l’aider. Quoi que, ça lui avait quand même fait du bien le temps que ça avait duré, il ne pouvait pas dire le contraire. Le jeune homme sortit donc et enfila une serviette. Il s’observa un long moment dans le miroir, se regardant droit dans les yeux pour essayer de comprendre ce qui ne tournait pas rond chez lui.

Il fut sorti de ses pensées par le bruit de la porte. C’était soit Caleb, mais peu probable, puisqu’il était parti en vadrouille, ou Charlotte. Oui la meilleure amie de Tibus avait les clés de son appartement. La base quoi. Tibus lui avait bien expliqué au début de l’année qu’elle était ici chez elle, et qu’elle pouvait débarquer quand elle le voulait, sans prévenir. Parce que c’était comme ça. Elle faisait parti de la famille, elle n’avait pas besoin d’une invitation pour venir le voir. Il lui avait même dit qu’elle pouvait venir la nuit si elle voulait. Qu’elle n’avait qu’à rentrer et filer dans la chambre de Tibus si elle avait besoin de parler. Bon par contre ça, elle ne l’avait pas encore fait. Tibus se demandait si c’était parce qu’elle avait peur qu’il dorme à poil. Bon en même temps, c’était le cas. Faudrait qu’il lui demande un jour d’ailleurs. Toujours avec sa serviette autour de la taille, le jeune homme débarqua dans le salon. En effet, c’était bien Cha qui venaient de rentrer tout sourire, comme d’habitude. Elle était une petite boule d’énergie et un rayon de soleil. Pour autant, Tibus n’était pas complètement dans son assiette. Comme à son habitude, il allait réagir à l’extrême. Parce qu’il était comme ça, et que c’était pas demain la veille qu’on allait le changer.

– CHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA. J’ai besoin de ton aide. Et te fous pas de moi, et essaie même pas de rigoler. Je suis malade, vraiment malade. Genre complètement détraqué.

Tibus ou l’art de tout dramatiser au centuple. Habitué à la folie de Tibus, Charlotte allait donc surement ne pas le prendre au sérieux, ou du moins chercher l’entourloupe quelque part. Le jeune homme continua dans le mélodramatique en prenant une grande inspiration. Maintenant il était l’heure de lui avouer sa « maladie ».

– J’ai secoué que deux nanas depuis que j’suis à l’univ’. Et la dernière remonte à six mois... Non ne dis rien, je sais que c’est catastrophique comme nouvelle. Un vrai CATACLYSME.

*Tu es un grand malade dans ta tête, et tu sais même pas ce que ca veut dire cataclysme.*

Et le pire dans tout cela, c’était que le jeune homme ne laissait même pas le temps à Charlotte d’en placer une. Dans sa tête, sa maladie était réelle, et il devait être pris en charge et très vite. Et pour ce faire, il avait besoin de sa meilleure amie, évidemment.

– Tu crois que faut que j’aille voir un docteur ? Vas-y je suis en mode panique, j’ai du mal à respirer.

*Toujours plus.*

La situation était plutôt comique vu de l’extérieur. Tibus se trouvait en plein milieu du salon avec comme seul vêtement une serviette autour de la taille, Charlotte venait d’entrer dans l’appartement, et n’avait même pas eu le temps de ranger ses clés. Le jeune homme était donc en train de paniquer sérieusement. Si pour le reste du monde, sa maladie était une boutade, dans sa tête elle semblait plus que réelle. En un an d’université, il s’était tapé deux meufs. Cela remontait bien loin la dernière fois qu’il avait fait un score aussi minable. Revenons un peu dans le passé. Il avait perdu sa virginité à quatorze, donc en quatrième année. Mais à partir de la cinquième, tout s’était accéléré, et il en avait eu au moins plusieurs fois par mois (a part les quelques mois où il avait été en couple avec Télia). Le coup suprême avait sans douté été pendant sa septième année. Quelle belle année. Il avait réussi à battre son record de baise en un an. C’était sans doute le frisson de passer sa dernière année à l’école de Poudlard. Les sixièmes années se rendaient compte que c’était peut-être leur dernière chance de passer dans le lit du plus grand dragueur de l’histoire de Poudlard. Bref, tout ça pour dire qu’il avait vraiment géré l’année dernière. Tous ces efforts réduits à néant par cette année catastrophique. Comment avait-il fait pour tomber si bas ? Comment avait-il fait pour ne réussir à mettre que deux nanas dans son lit ? Et surtout comment avait-il fait pour ne s’en rendre compte que maintenant ? Six mois après sa dernière meuf. Ca n’allait plus du tout pour ce pauvre Tibus et c’était pourquoi il avait besoin de se confier, et d’en parler à se meilleure amie. Après tout, c’était son boulot de l’aider quand il allait mal, non ?

Quand il commença à la prévenir qu’il était malade, la jeune femme l’interrogea du regard. Elle pénétra un peu plus dans l’appartement, et posa un pack de bière sur la table. Oh cool des bières, au moins ils allaient pouvoir boire à la détresse de l’ancien Poufsouffle. Finalement le jeune homme prit une grande inspiration, et trouva enfin le courage d’expliquer ce qui n’allait pas à sa meilleure amie. Parce que c’était terrible pour Tibus. Lui, le grand Tibus, c’était quand même étrange de voir qu’il ne s’était tapé que deux filles. Dans un sens, ça avait quelque chose d’inquiétant. Quelque chose ne tournait définitivement pas rond chez lui. Alors que Tib avait expressément demandé à Charlotte de ne pas se moquer de lui, mais celle-ci lui éclata quand même de rire à la gueule.

*Quelle connasse.*

Son problème était sérieux, il fallait qu’il soit pris au sérieux. Charlotte devait penser encore une fois qu’il était en train de faire le clown, et qu’il dramatisait tout pour rien. Mais non pour une fois ce n’était pas le cas. Il n’allait vraiment pas bien. Son comportement était inquiétant, et il n’y avait même pas de raison pour. D’ailleurs sa pote en carton (XD) lui annonça qu’il était UN malade et pas malade. Elle ne voyait visiblement pas où était le problème, parce que pour elle deux filles c’était pas mal surtout quand on savait qu’il avait passé six mois dans son appartement à cause de la domination mangemorte. Ah oui c’était vrai, la domination lui donnait une excuse. Mais bon, cela faisait quand même quelques mois qu’elle avait été levé. Donc en soit, dans le fond, ça ne constituait pas une excuse assez grande. Charlotte devait arrêter de se moquer de lui. Elle le connaissait bien quand même, elle savait à quel point le sexe était important dans sa vie. Surtout depuis qu’il l’avait découvert. Ils en avaient déjà assez parlé dans la salle commune tard le soir. Coucher avec tout le monde faisait parti de sa personnalité. Alors si il ne faisait même plus cela, qui était-il. /!\ Alerte, Attention, crise identitaire imminente. Alerte. /!\ Oui Tibus était réellement stressé à l’idée d’être malade, stressé à l’idée qu’il ne puisse pas réellement se soigner, et stressé à l’idée de ce que les gens allaient désormais penser de lui.

– Mais non. C’EST PAS BIEN. Cha, comment tu peux dire que c’est bien. Deux ! Ca se compte sur les doigts d’une main, preuve que c’est d’ja un problème en soit. J’devrais me taper tout ce qui bouge. Mais non, j’étais trop occupé à bouffer, ou à faire des blagues à Cab, où à discuter avec toi, où à me masturber. Mais non dans ma grosse tête vide, l’idée de me bouger le cul pour trouver une meuf a sauter m’a pas traversé l’esprit.

Petite pause dramatique avant de continuer.

– J’ai sauté la première après la première fête des Ruby, et la deuxième, dans un bar clandestin pendant la domination. Mais on s’en tape comment j’ai réussit à les sauter. J’ai réussi à les sauter parce que je suis un dieu. Le truc c’est que ça fait six moi. SIX MOIS. Dont deux ou trois mois que le monde est libre des mangemorts. Qu’est ce que j’ai foutu ?

Heureusement Charlotte commençait visiblement à comprendre que le monde de Tibus ne tournait plus rond, puisqu’elle l’aida à s’assoir sur une chaise. Oui il avait besoin de ça, au cas où que le manque de sexe lui fasse avoir une crise cardiaque et qu’il crève sur le champ. D’ailleurs dans sa petite tête, il était sûr que c’était dangereux de ne pas coucher pendant un trop long laps de temps. Avec des filles différentes, ça s’était juste sa version propre à lui. Charlotte lui conseilla donc de se calmer. Puisque ce n’était pas un DRAME.

*Dis tout de suite que j’en fais des tonnes.*

– Je m’en suis juste rendu compte sous ma douche. J’étais tranquille et pouf, ça m’a frappé, comme un boomerang qui t’arrive en pleine gueule. Pourquoi ça m’arrive à moi ?

Le drame de sa vie au petit.

Le jeune homme en faisait des tonnes et des tonnes. Mais Charlotte devait avoir l’habitude, puisque le garçon avait souvent une tendance à réagir dramatiquement aux petites choses de la vie. Pourtant, pour lui, ne pas coucher avec un tas de meufs, ce n’était pas qu’un détail. Et c’était surement pour cela qu’il était autant paniqué après cette révélation. Il était actuellement en train de tout remettre en question. Non ce n’était pas anodin. On pouvait qualifier cette situation de crise identitaire. Qui était-il s’il ne couchait plus avec toutes les meufs qu’il croisait. A peine un an auparavant, il n’aurait certainement pas eu ce genre de pensée. L’année dernière, il les accumulait comme des trophées. Chaque semaine était rempli. Et même certaines périodes, il ne restait même pas calme plus de deux jours. Pour autant depuis septembre, seul deux filles différentes avaient vu le zgueg de l’ancien Poufsouffle, sans compter Télia évidemment. La première, il l’avait chopé à la première fête des Ruby. Il s’en souvenait très bien, puisque cette soirée avait été mémorable. L’alcool avait coulé à flot. Puis il avait croisé le regard de cette deuxième année qui étudiait les métiers de la défense. Elle était chaude comme la brèze. Il l’avait ramené à la coloc. Caleb avait d’ailleurs gueulé le lendemain, parce que cette fameuse fille était du genre à crier assez fort. La deuxième, il l’avait trouvé dans un bar clandestin pendant la domination mangemort. Mais cette fameuse domination avait pris fin depuis quelques mois maintenant. Et pourtant rien. Tibus n’avait pas d’histoires sexuelles complètement délirantes à raconter, puisqu’il ne s’était rien passé. Et ça, ça faisait assez peur. C’était lui de s’amuser à balancer les détails de sa vie intime au détour d’une conversation. Mais comment pouvait-il faire si aucune demoiselle n’était passée dans son lit. Charlotte pouvait toujours se moquer de lui, mais pour Tibus, c’était quand même l’une des pires choses qui pouvait lui arriver. Il était cassé, complètement détraqué, et il allait devoir remédier à cela et vite.

Bon au moins, la demoiselle était d’accord sur le fait que c’était étrange qu’il n’ait sauté que deux filles en une année. Normal, deux, c’était le nombre qu’il se tapait en deux jours normalement. Parfois même en vingt-quatre heures (champion). Mais au lieu de le laisser se plaindre tranquillement et se morfondre sur son sort, la demoiselle essaya de comprendre ce qui lui arrivait. Bon en soit c’était bien. Mais pas sûr que ce soit réellement ce que voulait entendre Tibus au fond. Elle pensait qu’il n’avait peut-être pas eu la tête à sauter des filles en vue de l’année compliquée qu’ils avaient tous passé.

– Non mais sauter des meufs, c’est la base. Le mot sexe, des boobs, et mon engin. C’est les trois pensées principales de mon esprit. Compliqué ou pas, j’aurais du baiser un max cette année.

Mais la demoiselle ne lui avait pas laissé réellement le temps d’en placer une avant de complètement l’analyser. Elle lui expliqua ce qu’il avait foutu en grande ligne : aller baiser Télia une fois le huit-clos levé. Elle lui rappelait qu’il avait sans doute paniqué en la sachant enfermer, et que les autres filles ne lui arrivaient pas à la cheville. Tibus la regarda avec des grands yeux. Non clairement il se doutait bien sur quel chemin la jeune femme était en train de partir, et lui ne voulait pas arriver à la même conclusion. D’un côté, il pouvait voir pourquoi son amie ramenait cette conversation à Télia, pourquoi elle faisait le rapprochement. Mais d’un autre côté, Tibus ne voulait pas réellement que cela soit ramené à la demoiselle. Ca n’avait rien à voir (lol). Coucher avec Télouche ne l’avait jamais empêché de sauter d’autres nanas, donc il ne voyait pas pourquoi ça commencerait maintenant. De ce fait l’analysé de Charlotte ne tenait pas complètement la route. D’ailleurs le garçon en profita pour attraper une bière et l’entama bien correctement. Il sentait qu’il allait avoir besoin de plonger ses problèmes dans l’alcool ce soir. Et puis c’était toujours plus facile de parler quand on avait une boisson alcoolique entre les mains.

– Pourquoi tu parles de Tel, je vois pas le rapport.

*T’aimes bien jouer les idiots, hein ?*

– Coucher avec elle m’a jamais empêché de baiser toutes les autres. Clairement faut trouver le problème autre part. Ca se trouve, je suis cassé intérieurement.

Annonça le jeune homme tandis qu’il continuait à réfléchir. Oui il était toujours dans le déni. Il ne pouvait quand même pas avouer maintenant à voix haute que Télia avait quand même un petit quelque chose à voir avec tout ça. D’une parce que Charlotte allait lui dire qu’elle avait raison depuis le début, et son égo de mâle ne pouvait pas lui donner la victoire. Deux, parce qu’il n’était pas sûre de pouvoir assumer tout ce que ça engendrait. Et trois, parce qu’il était quand même un peu terrifié par cette situation, il fallait bien l’avouer. Tibus avait juste envie de savoir pourquoi c’était en train de lui arriver, pourquoi le monde s’acharnait contre lui en lui enlevant ce qu’il aimait le plus au monde, en lui enlevant sa propre personnalité. Pour Charlotte c’était simple, il était en train de mûrir. Mais lui, n’avait pas envie de mûrir. Il préférait rester un gamin et continuer à baiser son monde (dans tous les sens du terme). Foutu maturité. Lui devenir plus stricte avec les filles avec qui il couchait ? SACRILEGE. C’était son crédo : pas de discrimination, tant qu’il y a des seins. D’ailleurs la demoiselle semblait quand même certaine qu’il avait eu des occasions de coucher avec des filles, mais qu’il ne les avait pas saisis. Le pire dans tout ça, c’était qu’il n’avait pas fait gaffe.

– Je sais pas. OMG mais t’as raison. Putain, mais qu’est-ce que je suis con. C’est encore pire que ce que je croyais. J’ai pas arrêter de sortir, de me bourrer la gueule, de draguer, sans jamais conclure. Mais je suis vraiment craignos comme mec, WTF ?

Bim. Si Tib avait été un personnage de dessin animé, on aurait vu s’afficher une petite ampoule au dessus de sa tête. Oui il venait d’avoir eu une idée.

– Cha, j’ai besoin de ton aide. Faut que tu couches avec moi. Je sais ce que tu vas me dire ! Mais parfois, faut savoir se sacrifier pour l’équipe !

Lança le jeune homme, comme si c’était tout à fait normal de balancer ça à l’une de ses potes.

Dans sa tête, il y avait des boobs et du sexe. C’était ce qu’il pensait, ou du moins ce qu’il voulait penser. Il ne voulait pas croire en sa maturité récemment acquise, ou en une quelconque évolution. Car le temps où il ne pensait qu’à lui et à ses petites envies personnelles était tellement simple. Il était facile de coucher avec toutes les filles du monde sans se prendre la tête, sans y réfléchir à deux fois. Mais clairement, maintenant, quelque chose ne tournait pas rond dans la tête de Tibus, et il cherchait définitivement un moyen de remédier à tout cela. Pour lui, c’était presque une maladie, avec des symptômes très inquiétant. Désormais, il avait besoin de sa meilleure amie Charlotte pour trouver une solution. Bon, il n’appréciait pas forcément tout ce qu’elle lui disait. Parce qu’elle lui faisait part de choses dont il n’avait pas envie d’entendre. De choses qu’il n’avait pas envie d’avouer à voix haute, ou de s’avouer à lui-même. Charlotte le poussait. Elle le poussait dans une direction qui lui faisait peur, une direction dont il ne se sentait pas réellement prêt à mettre les pieds pour le moment. Il exagérait dans un sens, parce qu’il ne pensait pas qu’au sexe au permanence, même en temps normal. Il avait bien plus à penser, et à montrer à l’intérieur. Mais il était du genre à garder beaucoup de chose pour lui, il n’aimait pas se confier sur sa vie et sur ses sentiments. Et pour ne pas à avoir le faire, le sexe avait pris une grande partie dans sa vie, autant dans l’action que dans ses paroles. Cela avait été son moyen de défense, son moyen de se protéger contre le reste, son excuse pour ne pas à avoir à se dévoiler au reste du monde. Et si cette carapace était en train de s’éfriter, comment allait-il faire maintenant ? Qu’est-ce qui allait le protéger s’il n’était même plus capable d’utiliser son engin pour baiser tout ce qui bougeait. Charlotte ne le rassurait pas trop, au contraire, elle l’entrainait dans ses plus grandes peurs, et le garçon n’était réellement pas bien. C’était également pour cette raison qu’il faisait référence à son état d’esprit à une maladie. Encore une fois pour ne pas assumer ce qui se passait réellement à l’intérieur de lui. Tout était une histoire de contrôle. Et s’il avait toujours été bon à être maître de lui-même en passant par l’abus d’activité physique, tout ce qu’il avait construit était semble-t-il en train de s’effondrer. Le jeune homme se contenta de secouer la tête en réponse à la demoiselle. Non, il ne voulait pas, ne pouvait pas, assumer un changement psychologique.

Mais la jeune femme n’allait pas s’arrêtait là. Tibus connaissait Charlotte, trop bien même, et il savait clairement sur quel chemin ils étaient. Elle amena le sujet de Télia en douceur, comme il s’y attendait. Mais Tibus ne voulait pas mêler son ex à cette conversation. Ca le dérangeait, et il préférait jouer les idiots, en laissant entendre qu’il ne comprenait pas pourquoi elle parlait de la serdaigle maintenant, qu’elle n’avait rien à voir dans toute cette histoire. C’était surement faux dans un sens, et Tibus le savait bien lui aussi. Mais il ne pouvait pas réellement se l’admettre, alors il préférait nier tout en bloc. Peut-être pour se protéger, pour ne pas laisser entendre que la demoiselle était la cause de tout ce remue-ménage à l’intérieur de lui-même. Charlotte n’allait pas le laisser s’en sortir aussi facilement. Elle savait qu’il n’était pas bête, et qu’il savait clairement pourquoi elle l’avait emmené sur le tapis. Elle savait qu’il niait. Tibus ne pouvait pas réellement le lui cacher, après tout elle le connaissait que trop bien.

– J’étais en cinquième année la dernière fois que je me suis tenu et que j’ai pas sauté d’autres meufs à cause d’elle. Ca fait presque trois ans, il y a prescription maintenant. Chaaaa, s’teuplait, trouvons réellement la cause du problème.

Répondit le jeune homme, avec une petite moue boudeuse, ou comment faire comprendre subtilement (ou pas) à sa meilleure amie qu’il n’était pas réellement prêt à avouer toute implication de Télia dans son changement de comportement. Tibus savait que Charlotte comprenait qu’il continuerait de nier à propos de Télia. Mais elle pensait également à sa maturité. Chose dont Tibus doutait quand même un peu vu les activités de gamins qu’il continuait à faire tous les jours avec Cab, et en particulier pendant la domination mangemort, quand ils ne sortaient pas de l’appart. Tibou était toujours aussi bête dans certaines circonstances. Et il ne se sentait clairement pas adulte pour le coup. Tout d’un coup, le jeune homme eut une idée de génie, du moins dans sa tête. Il avait peut-être trouvé une solution à son problème. Alors il demanda à Charlotte de lui rendre un service : coucher avec lui. La demoiselle recracha la gorgée de bière qu’elle venait de prendre dans sa bouche. Bon visiblement, il aurait mieux fait d’attendre qu’elle ait fini d’avaler avant de balancer une grosse bombe comme celle-ci. La rousse était en train de le prendre pour un cinglé, il pouvait le voir rien qu’à sa tête. Elle cria son nom, avant de lui dire qu’il était réellement un grand malade. Non, elle ne voulait pas coucher avec lui pour lui rendre service apparemment. Ah bah sympa les potes. Visiblement elle était aussi en train de se demander comment il faisait pour trouver des idées pareilles. Elle ne comprenait sans doute pas l’importance du plan. Mais bon, il savait que c’était mission impossible de la convaincre.

– Je ne suis pas malade, tu te rends simplement pas compte du génie de ce plan, c’est tout. Il faut que je couche avec quelqu’un ! Pour voir si je suis réellement cassé, ou si c’est juste psychologique. Franchement, Cha, je sais pas quoi faire.

Répondit le jeune homme. Bah oui, il fallait bien traiter le mal par le mal. Et en tant que pote, ça aurait dû être le devoir de Charlotte de l’aider.

– Bon ok, tu veux pas, je comprends. En attendant, faut quand même trouver une solution à mon problème. Si je continue l’abstinence, mon zizi va finir par s’abimer, et là, ça serait le drame.

Répondit le jeune homme tandis qu’il finissait la fin de sa bière.

Comme il venait de le dire à Charlotte, cela faisait maintenant trois ans qu’il n’était plus avec Télia, et du coup qu’il ne s’était pas empêché de coucher avec quelqu’un d’autre pour elle. Le temps passait réellement vite maintenant qu’il y repensait. Parce que les deux ex étaient sortis ensemble pendant la cinquième année du garçon. Ils étaient restés ensemble quelques mois avant que la demoiselle ne le jette, trouvant qu’il regardait beaucoup trop les autres filles. Bien sûr, cela avait grandement touché le jeune homme à l’époque. Il avait eu beaucoup de mal à s’en remettre intérieurement même s’il avait tout fait pour le cacher au reste du monde. Charlotte était l’une des seules personnes qui avait pu avoir un petit aperçu de comment cette fin de relation l’avait atteint. Déjà parce qu’elle était sa meilleure amie et qu’elle le connaissait très bien. Et puis parce qu’elle n’était pas aveugle, elle avait vu les semaines qui suivaient, elle l’avait vu lui beaucoup moins enjoué, très renfermé, et trop calme pendant leurs moments dans la salle commune. Elle l’avait aidé en étant cette joyeuse personne. Mais elle ne lui avait pas posé de questions sur cette relation à l’époque, comprenant surement que Tibus ne pouvait pas en parler, qu’il avait besoin de se reconstruire intérieurement, et de récupérer cette carapace. Tibus était le genre de personne qui ne se confiait pas beaucoup, qui se dévoilait très peu. Charlotte était une des rares personnes qui pouvait lire en lui. Franchement Tib aurait été incapable d’expliquer comment elle avait fait. Mais subtilement, elle avait su intégré la vie du garçon. Aujourd’hui, elle le comprenait. Aujourd’hui, elle était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle était capable de voir et ressentir des choses que lui-même ne comprenait pas ou ne voulait pas s’avouer. Tibus avait de la chance d’avoir une personne comme elle dans sa vie. Elle était l’une des personnes sans laquelle il ne pouvait imaginer son monde. Elle était là naturellement. Et il avait réellement besoin d’elle pour tourner correctement. Parce qu’après tout, elle le remettait souvent sur les rails, quand il commençait à un peu trop divaguer. Aujourd’hui, il lui avait confié ses craintes et sa « maladie ». Evidemment, comme toujours, la demoiselle répondait présente pour appuyer son ami, le réconforter, et essayer une nouvelle fois de lui ouvrir les yeux. Même si ce n’était pas une mince chose à faire. Si elle continuait ses efforts, peut-être qu’un jour, cela allait payer, et qu’il allait enfin réaliser ce qu’il ressentait, et se l’avouer à lui-même, avant de l’avouer à la personne concerné.

– Ouais ça fait un bon moment. T’imagines même pas le nombre de meuf que j’ai eu l’occasion de sauter entre temps. Faudrait que j’retrouve mon carnet pour compter d’ailleurs. Hein ? Quoi ? Des raisons ?

*Ou comment jouer les idiots pour essayer d’éviter une conversation à laquelle on a pas envie d’être conforté.*

Non Tibus n’était pas prêt psychologiquement à intégrer son ex-petite-amie à cette conversation. Il avait besoin inconsciemment de la retirer de l’équation pour que sa thèse sur la maladie continue d’être valable. Il avait fait une drôle de tête, et il savait que Charlotte le comprenait. Parfois il fallait le pousser, et parfois il était préférable de laisser tomber, et de revenir sur le sujet plus tard. Tibus était un peu compliqué à comprendre, mais Charlotte le connaissait tellement bien qu’elle avait la plupart du temps les bonnes réactions pour l’apprivoiser. Le jeune homme avait donc mis un point d’honneur à ramener cette conversation sur son problème principale : sa possible maladie qui l’empêchait d’avoir des relations sexuelles. Il voulait tellement croire que c’était une maladie qu’il s’était probablement déjà convaincu lui-même intérieurement. Et comme toute maladie, il fallait trouver le traitement adéquat pour s’en débarrasser. Et finalement le jeune homme eut une idée de génie. Du moins c’était ce qu’il pensait. Il ne savait pas réellement d’où ça lui était venue, mais voilà que l’instant d’après, il était en train de proposer à sa meilleure amie de coucher avec lui. Pour lui rendre service, à ce qu’il disait. Oui parce qu’apparemment dans le monde de Tibus Tagel, il était normal de rendre service à ses amis de cette façon. Mais il avait surement été fou de croire l’espace d’une seconde que Charlotte puisse répondre positivement à cette requête. Evidemment elle le prit pour un fou tout droit sorti de la section psychiatrique de l’hôpital Sainte Mangouste. Visiblement elle n’avait pas saisi le génie de cette idée, mais soit. Elle le traita donc de malade, ce qu’il avait probablement bien mérité au fond. Elle lui annonça donc sans surprise qu’il était absolument hors de question qu’elle couche avec lui, même si elle devait coucher avec quelqu’un. Elle lui proposa quand même une idée de rechange. « Un lot de consolation » si l’on pouvait dire.

– Très bien, c’était juste une idée comme ça. Je te proposerais plus de coucher avec moi alors. Franchement tu passes à côté d’un truc tu sais.

Balança-t-il un sourire en coin, cette fois-ci simplement pour continuer de la taquiner un peu, rien de plus. Il avait abandonné l’idée, parce que contrairement aux autres filles, quand Charlotte lui disait non, il comprenait que c’était non.

– Mais te dévalorise pas Cha’, je connais pleins de mecs qui banderaient en te voyant.

Bah oui parce qu’il était un vrai pote au fond, et qu’il soutenait Charlotte envers et contre tout. Puis même si elle était son pote. Elle n’en restait pas moins une fille, et il voulait qu’elle trouve un mec cool un jour. Donc pas un mec comme lui, il y veillerait.

– Par contre, payer pour coucher, c’est craignos quand même. Si j’y arrive pas sans sortir mon porte-monnaie, c’est que j’ai vraiment un sérieux soucis.

Répondit-il. Non il ne pouvait pas payer une meuf pour la sauter quand même. Il ne pouvait pas être tombé aussi bas après avoir été le tombeur de ces dames à Poudlard pendant des années. Non il allait mettre cette solution de côté. Tibus devait sérieusement retourner dans le game. Surtout qu’il commençait à s’inquiéter que cette abstinence forcée n’ait des répercussions sur son physique, notamment son petit pote. Si ça se trouve, il allait finir par se nécroser s’il ne retrouvait pas très vite la douceur et la chaleur d’un vagin. Le garçon avait bien dans l’idée de remédier à cela le plus rapidement possible s’il le pouvait. Bon Charlotte semblait visiblement surprise qu’un engin puisse s’abimer s’il n’était pas utiliser, elle aurait pensé le contraire. Comme elle n’avait pas le même cerveau que Tib, ce n’était pas étonnant qu’elle ne comprenne pas son point.

– Pas s’abimer, mais genre nécrosé. Tu sais genre moisir ou j’sais pas moi, je suis pas medecin. Mais faut en prendre soin de ces bidules, il aime la chaleur d’un doux entrejambe.

Répondit le jeune homme. Mais maintenant, c’était au tour de Charlotte d’avoir une idée lumineuse lui arriver en tête. En effet la demoiselle avait apparemment eu une idée. Bon il espérait que ce soit meilleur que celle de coucher ensemble. Mais évidemment, le jeune homme se montra tout de suite intéressé, et posa sa bière sur la table basse pour bien se concentrer sur l’ancienne Poufsouffle. La demoiselle lui proposa de sortir. Jusque là Tibus était toujours partant. S’il y avait bien quelqu’un qui ne refusait d’aller en soirée pour boire et faire la fête c’était bien lui. Mais elle voulait accomplir deux missions. Il allait devoir l’aider à trouver un mec, et ensuite ils lui trouveraient une fille pour voir s’il était véritablement cassé ou non. PUTAIN. C’était l’idée du siècle.

– T’es un génie meuf, je te l’ai jamais dit ? Mais ça me tente trop, on fait gicler ta ceinture de chasteté, et je vais enfin pouvoir baiser, c’est le meilleur plan du monde.

Balança le jeune homme de sa classe légendaire. Il attrapa sa bière, la finit en un coup puis reposa ses yeux sur la rouquine.

– On y va maintenant ?

Tibus et Charlotte s’était retrouvé à l’appartement du garçon, comme ils le faisaient souvent depuis qu’ils avaient quitté Poudlard. Parce que même s’ils n’étaient plus à l’école de sorcellerie, et qu’ils ne partageaient plus un même dortoir, les deux amis étaient toujours restés proche. Et heureusement, car Tibus avait besoin de la rouquine dans sa vie. Le garçon avait partagé l’un de ses problèmes, et comme à son habitude il était très vite rentré dans l’exagération, parlant d’une maladie pour justifier un comportement suspect. Si Charlotte ne s’était pas moqué de ça, elle avait quand même voulu l’emmener dans une direction : impliquer Télia dans cette histoire. Malheureusement pour la jeune femme, son ami niait en bloc une quelconque implication et lui avait bien fait comprendre qu’il n’était pas réellement prêt à parler de tout cela. Visiblement le jeune homme était toujours dans un état d’esprit où il ne pouvait pas réellement assumer ce qu’il ressentait au fond. Mais il avait de la chance que Cha comprenne son malaise par rapport à cette situation et qu’elle n’aille pas chercher plus loin. Au lieu de cela, elle changea de sujet, et rebondit sur le fameux carnet de Tibus, qu’elle était curieuse de découvrir. Tibus eut un petit sourire, et acquiesça d’un signe de tête. S’il remettait la main sur ce fameux cahier, il lui montrerait. Dedans, il y avait tout un listing des filles que le garçon avait eu dans son lit avec des notes et des appréciations. Et le moins que l’on puisse dire, vu le tableau de chasse de l’ancien poufsouffle, c’était qu’il était bien rempli. Si Charlotte le lisait un jour, elle allait surement s’esclaffer. C’était aussi la seule fille qui pourrait le lire un jour parce que clairement ce n’était pas une chose qu’il allait montrer à tout le monde, vu les annotations à l’intérieur. Sinon il risquait de se faire tuer par chacune des filles qui avaient eu le malheur de passer dans son lit. Et puis il avait bien dans l’intention de continuer à coucher avec des filles, alors mieux valait que personne ne soit au courant de l’existence d’un tel document. Il faisait confiance à sa meilleure amie, et il savait qu’elle ne le montrerait à personne. Partant de là, il n’avait donc aucuns soucis à mettre ce cahier entre ses mains.

Finalement au cours de la conversation, Tibus avait eu une idée qu’il avait immédiatement exposée à la jeune femme. Pour pouvoir vérifier sa théorie sur sa maladie, il avait proposé à son amie de coucher avec lui. Bon d’accord, pour le coup, il devait reconnaître qu’il avait été très maladroit. Il ne savait pas réellement quelle mouche l’avait piqué pour qu’il pense l’espace d’une seconde recevoir une réponse positive à cette question. Charlotte n’accepterait jamais de coucher avec lui, parce que ce serait tellement bizarre. D’ailleurs cela faisait maintenant un bon bout de temps qu’ils se connaissaient. Ils partageaient une relation fraternel, rien de romantique, et sans ambigüité, donc coucher ensemble semblait fou. Le garçon comprit vite la stupidité de sa question. Même si dans sa tête, ça aurait été simplement un service qu’elle lui aurait rendu. Mais en réfléchissant plus longtemps, même si elle avait dit oui, il n’était pas sûr qu’il aurait pu aller jusqu’au bout avec elle. Après tout, il aurait surement rigolé rien qu’à l’idée de l’embrasser, car ce n’était tellement pas naturel entre eux. Le jeune homme finit donc par abandonner l’idée, ce qui soulagea surement grandement Charlotte. Mais comme Tibus était du genre taquin, il ne put quand même pas s’empêcher de l’embêter un peu avec le genre de phrase que lui seul avait le secret. La jeune femme lui répondit du tac au tac, toujours prête à le contredire.

– Tu ne sauras jamais pourquoi toutes les filles pensent que je suis un dieu au pieu, tant pis pour toi. Mais t’inquiète je comprends Cha’. Je crois que je pourrais pas te toucher non plus en vrai, ce serait limite de l’inceste. Oh god, j’ai plus d’une raison de pas vouloir coucher avec lui.

Répondit-il en rigolant. Parce que Charlotte était bien au courant de la dernière connerie en date du duo infernal. En effet, Tibus avait voulu faire une blague à son pote en lui faisant croire qu’il avait viré de bord. Mais le jeune homme était totalement rentré dans son jeu, menant à une situation hilarante vu de l’extérieur. Mais Tib avait craqué, commençant réellement à flipper que Cab soit capable de vraiment l’aider à faire quelque chose de pas catholique. Non, Tib ne pourrait jamais se taper Cab ou un mec. Il aimait bien trop les femmes pour ça. Et il y avait encore tellement de choix parmi la gente féminine, que ce n’est pas demain la veille qu’il tomberait à cours de brioche pour mettre sa saucisse. Donc pas de soucis à se faire de ce côté-là. Bon le bon côté de la chose, c’était que Tibus avait comprit qu’il ne pouvait pas demander à l’un de ses potes de coucher avec lui. Et il avait abandonné l’affaire avec la jeune femme. Charlotte ne se trouvait pas sexy. Elle ne pensait visiblement pas pouvoir plaire à un mec. Elle était folle, vraiment. Et Tibus lui avait donc dit qu’il connaissait plein de mecs qui bandaient sur elle. Il ne fallait pas qu’elle se dévalorise à cause d’un manque de confiance en soi. Mais cela surprit grandement la demoiselle qui rebondit rapidement sur ses paroles.

– C’était des mecs en chiens, j’allais pas te vendre comme un bout de viande quand même. Donc ouais je suis un ami parfait, rien que pour ça.

Répondit le garçon un sourire en coin. Il avait beau être un total goujat avec la plupart des filles qui passaient dans son lit, il ne tenait pas à ce que Charlotte ne tombe dans les filets d’un mec au même comportement. Et comme elle était très importante dans sa vie, il mettait un point d’honneur à la protéger. Il avait un cœur au fond, il ne fallait pas l’oublier.

Tibus s’inquiétait donc pour une partie sensible de son anatomie, craignant que s’il continuait sur cette lancée, son zizi finisse par s’abimer. Et c’était clairement quelque chose qu’il ne voulait pas. Il mit d’ailleurs une image bien dégueu dans l’esprit de la jeune femme, qui lui reprocha très rapidement. Cela le fit rire, tandis qu’il continuait de boire tranquillement sa bière. Mais Charlotte eut rapidement une idée qui l’arrangeait elle et lui en même temps. Et c’était absolument génial. Les deux devaient maintenant se bouger pour sortir et pour résoudre leurs problèmes. Charlotte lui demanda quand même s’il avait un vêtement féminin ici pour qu’elle puisse être présentable avant de lui faire remarquer qu’il ne portait qu’une serviette. Ah oui mince il avait oublié ça dis donc. Non il ne pouvait certainement pas sortir dans cet accoutrement, sinon il risquait de se faire jeter d’un bar ou d’un club. Il ne pouvait pas se mettre des bâtons dans les roues. Pas ce soir en tout cas. Le garçon se dirigea dans sa chambre pour fouiller un peu dans son armoire. Il trouva un pantalon noir pour lui, et une petite chemise bleue ciel qui allait mettre ses yeux bien en valeur. Il enfila tout ça, avant de chercher pour Charlotte. Il savait qu’il y avait des vêtements de filles ici. Il se souvenait qu’une meuf en avait oublié un jour. Cette fille était presque venue avec deux tenues différentes tenant dans son sac. S’il pensait que ça ne lui servirait jamais, il avait eu tort. Il trouva donc ce qu’il cherchait. Une petite robe blanche assez courte (en même temps les filles qu’il avait ramené était plutôt du genre facile donc avec des vêtements qui couvraient le minimum). Il retourna dans le salon, et balança la robe à Charlotte.

Robe de Cha:

– Tiens ! Si habillé comme ça, on chope pas, sérieux on a un grave problème.

Balança le jeune homme avec un sourire. Il laissa donc du temps à sa meilleure amie de se changer, et très vite, ils étaient déjà en chemin pour le centre ville de Londres, dans une partie où il y avait beaucoup d’activité nocturne. Les deux jeunes gens ne savaient pas encore où allaient les mener leurs pas, mais en tout cas, ils étaient bien décidés : ils avaient deux missions en tête, et Tibus était prêt à les réussir les deux. Franchement, ils n’avaient pas le droit d’échouer. C’était leur nuit, il en était sûr. Alors qu’ils se promenaient tranquillement, en continuant de discuter et de rigoler, Tibus montra un endroit à Charlotte. C’était un nouveau bar-club qui venait d’ouvrir et vu le monde qui était aux alentours, le garçon était sûr qu’il y avait bien moyen de s’amuser à cet endroit. Alors il entraina la rouquine avec lui, le sourire aux lèvres. Ils montrèrent leurs cartes d’identités à l’entrée, et ils étaient fin prêts à commencer leur nuit de folie. Il y avait pas mal de monde, et pour le coup beaucoup de choix. Tibus observa la grande pièce, comme un chasseur essayant de repérer sa proie. Et il vit un mec pas loin d’eux. Grand, les yeux clairs, petite chemise, l’air plutôt classe. Franchement pas trop mal pour le coup. Il se tourna vers son ami, lui montrant le fameux mec d’un signe de tête.

– T’en penses quoi de celui-ci ? Franchement baisable si tu veux mon avis, même si je suis un mec. Tu n’as qu’un mot à dire ma grande, et je t’arrange ça. Met bien tes eins en avant, joue la toi tactile, rit aux blagues, et j’suis sûr que tu peux l’avoir dans ta poche en cinq minutes.

Balança le jeune homme en souriant.

– Prête à voir le loup ? Quoi que t’en a déjà vu. Je reformule. Prête à recevoir le loup ?

Et puis il commença à rire de sa propre connerie. C’était Tibus, le niveau des blagues ne volait jamais bien haut.