Minerva ♣ No distraction...

Un petit cri échappe de la gorge de la sorcière alors que son sortilège se retourne contre elle. Dans la salle sur demande, la blonde essaie de créer quelque chose, sans grand succès. Un sort d’éloignement, qui pourrait empêcher Evan ou le père Rosier d’approcher de la jolie sorcière aux cheveux couleurs des blés, laquelle s’inquiète de plus en plus pour sa vie malgré ses dons qui lui permettent, en partie, de se cacher lorsqu’elle sort dans une rue un peu fréquentée, où on pourrait la repérer. Après les recherches, la sorcière attaque la partie pratique, assez peu concluante en ce jour. La jolie jeune femme, il faut bien l’avouer, rencontre quelques difficultés qu’elle n’avait pas souhaité et pas éludé avant, dans la phase de recherche. C’est le premier sort qu’elle tente de créer et elle se rend bien compte que ça n’a rien de facile.

Soignant sa main, Destiny se repositionne rapidement pour réessayer son sortilège un peu différemment, en changeant d’intonation. Mais c’est une nouvelle tentative ratée et un cri supplémentaire qui quitte sa gorge alors que le sortilège fait un peu plus de dégâts, des dégâts que Destiny ne parvient pas à soigner seule. Alors en rouspétant elle quitte la pièce, descend le château, traverse le parc, passe la porte qui mène à l’extérieur de l’enceinte du château et là, là enfin, elle peu transplaner pour Londres, rejoindre l’hôpital sainte-mangouste.

Soignée, après une prise en charge rapide, la directrice des bleus et bronze quitte le bureau du docteur et se perd alors dans un dédale de couloirs sans retrouver son chemin, notant une fois de plus que cet établissement est vraiment grand, le plus grand établissement médical de grande Bretagne, pour ne pas dire que c’est le seul du pays. Elle finit par accoster un passant pour l’interroger.

«- Pardon… excusez-moi… vous savez où est la sortie ? Je me suis encore perdue, je crois...»

Pour une fois, Minerva McGonagall n’était pas à Poudlard, en train de corriger des copies, d’assurer des cours, de patrouiller dans les couloirs ou de faire autres activités qui allaient avec ses fonctions de professeure de Métamorphose, de directrice des Gryffondors ou de directrice-adjointe. En ce moment-même, elle se trouvait à l’hôpital Sainte-Mangouste. Je vous rassure… Elle n’était aucunement blessée, et même si cela aurait été le cas, elle ne serait jamais allée se faire soigner à l’hôpital, elle était trop fière pour y aller. En cas de graves blessures, elle n’y serait allée qu’après y être envoyé par l’infirmière de l’école ou par le directeur lui-même. Elle était à l’hôpital car elle avait appris qu’un très bon ami à elle, peut-être même un peu plus, y avait été envoyé. Elphinstone Urquart y était allé dans un état plutôt grave suite à un mauvais sort qu’il s’était pris. Elle était restée à son chevet une heure, l’inquiétude se lisait très facilement sur son visage, les larmes aux yeux, mais qu’elle empêchait à tout prix de couler, et ses mains tenant les mains de l’homme alité. Les médicomages ne pouvaient, pour le moment, donner un diagnostic et elle avait peur de le perdre.

Finalement, ce fut les infirmières qui la renvoyèrent de la chambre, pour que les médecins puissent faire des tests. Elle sortit donc dans le couloir, avec les mains tremblantes, le visage encore pâle par l’inquiétude, et les larmes toujours aux yeux quand quelqu’un l’accosta. Elle reconnut une de ses collègues, le professeure de Sortilèges et Enchantements, Destiny Rosier, qui lui demanda par où était la sortie. Minerva reprit bonne mesure devant la jeune femme. Elle avait une réputation à tenir.

Professeur Rosier ?! Je ne m’attendais pas du tout à vous voir ici. Rien de grave j’espère ?

Minerva réfléchit quelques instants.

Nous sommes au quatrième étage. Il faut donc que vous descendiez quatre étages et vous trouverez facilement la sortie, je pense à l’accueil.

La jeune femme ne s'attendait pas à voir le professeur de métamorphose dans l'hôpital aujourd'hui. Et de toute évidence le professeur McGonagall ne s'attendait pas non plus à voir une autre des enseignantes dans l'établissement de santé. La demoiselle accorde un sourire au professeur qui lui fait face qui s'inquiète de savoir si ce n'est pas trop grave. Évidemment ça ne l'est pas. Heureusement pour la demoiselle. Parce que les sortilèges ratés peuvent parfois faire beaucoup de dégâts. La jeune femme a déjà entendu parler de sortilèges qui font de gros dégâts. Des rattages peuvent arriver et être très fâcheux. La blondinette s'empresse de dire que tout va bien.

"- N'ayez aucune inquiétude professeur McGonagall d'après mes soigneurs tout ça bien ce n'est pas bien grave. Comparable à une petite egratignure. Donc n'ayez pas peur pour moi." Répond la blonde.

En soit ce n'est pas bien grave. Et quand on y pense, la sorcière sait bien que si jamais son père et son frère lui tombent dessus, ça fera beaucoup plus mal. La jeune femme serait morte en somme. Donc finalement, ce petit quelque chose à la main n'est pas un drame.

"- Vous avez des ennuis de santé Minerva ?" demande la jeune femme comme elle s'inquiète à son tour de voir le professeur ici. Elle en oublie même le fait que la sorcière vient de lui indiquer la route pour quitter l'hôpital.

La sorcière devisage le professeur et reste avec elle en attendant que cette dernière lui réponde. La jeune femme espère pour le professeur de Métamorphose que ce ne soit rien de grave non plus. Elle scrute pour découvrir le moindre signe sur le visage ou dans le comportement de son ancien professeur et qui aujourd'hui est une de ses collègues de travail. "Tout va bien n'est-ce pas ?"

Minerva ne s’était pas du tout attendue à voir une de ses collègues à l’hôpital Sainte-Mangouste. Et sincèrement, elle aurait préféré ne pas en rencontrer du tout, même si elle appréciait quand même la professeure de Sortilèges et Enchantements, car, elle n’avait pas vraiment au top de sa forme. Pas qu’elle soit malade ou blessée, loin de là, mais elle avait quand même honte de s’avouer à elle-même, qu’elle avait été assez ébranlée psychologiquement par l’hospitalisation de son très bon ami, et même sa plausible mort. Elle ne voulait quand même pas que les autres professeurs s’imaginent qu’elle était faible ou autre.

Mais bon, le mal étant fait, la rencontre ayant eu lieu, elle ne pouvait donc rien y changer. Mais bon, elle s’inquiétait aussi beaucoup pour la jeune professeure, que si elle était ici, c’était sûrement qu’elle s’était blessée. Mais Destiny la rassura en lui disant que ce n’était rien de grave et que ce n’était donc pas une source d’inquiétude. Minerva fut rassurée pour son interlocutrice.

Je suis rassurée d’entendre que ce n’est rien de grave. C’est toujours embêtant d’être blessé ou malade. Mais si ce n’est pas grand-chose, alors c’est un problème de réglé.

Minerva essaya de sourire, mais ce ne fut pas vraiment une réussite, ses pensées étant concentrées sur quelque chose d’autre que le fait de sourire, mais vers quelqu’un qui portait le doux nom d’Elphinstone Urquart, et qui de plus en plus hantaient tous ses rêves.

Mais Destiny s’inquiéta aussi pour la santé et la venue de la stricte professeure de Métamorphose à l’hôpital.

Non, euh… rien de très grave, je vous rassure. Je rendais visite à un ami.

Minerva dut faire un effort surhumain pour montrer aucun signe de faiblesse. Elle cachait ses mains, afin de masquer le tremblement qui venaient tout juste de reprendre.

Nous ne sommes jamais à l'abris d'un accident, dans les recherches, ni à l'abris de déconvenues. C'est ce qui rend par ailleurs l'exercice si dangereux, certes, mais également si palpitant, si intéressant. La jeune femme regarde sa main, comme le professeur McGonagall s'inquiète de savoir si tout va bien. La peau a été brunit, rougit par le sortilège, brûlée. Mais ce n'est rien de très grave. Ce sont des choses qui arrivent, le principal évidemment, c'est que cela puisse être facilement soigné. Et dans le cas de la jolie blonde, il lui suffira de réappliquer un peu de l'essence de murlap qui lui a été donné, à raison de deux fois par jour pendant une semaine. Ce ne sera pas agréable, mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus terrible.

"- Un sortilège qui a mal tourné, rien de plus. Je dois mettre un peu d'essence de Murlap. Ce n'est pas très grave, la seule victime de ces soins sera mon nez." dit-elle en essayant de montrer un peu d'humour, à la trop stricte Minerva.

Trop stricte et qui semble avoir la tête un peu ailleurs tandis qu'elle discute avec la directrice des bleus et bronze. Celle-ci ne manque pas de le remarquer, n'étant pas idiote et elle interroge le professeur qui cache ses mains tremblantes.

"- Oh, j'espère pour votre ami que ce n'est rien de grave !" lance la sorcière, sans considérer une seconde que le professeur de métamorphose puisse être faible de s'inquiéter pour une personne qui lui est proche, une personne qu'elle apprécie. Non, évidemment, cela la rend simplement plus humaine et la sorcière n'oserait la juger pour cela. Si Tristan était hospitalisée, la jeune professeur de sortilèges et enchantements ne serait probablement pas aussi sereine. "Ne vous inquiétez par Minerva, tout ira bien. Les guérisseurs ici sont très compétents !" dit-elle en remarquant, quand-même, l'état de la sorcière et sa nervosité.

Minerva fut quand même rassurée d’entendre que ce n’était pas trop grave ce qui était arrivée à son interlocutrice, et qui l’avait envoyé à l’hôpital Sainte-Mangouste. La jeune professeure de Sortilège et Enchantements lui assura que c’était un sortilège qui avait mal tourné, rien de plus, et qu’elle devait tout simplement mettre de l’essence de Murlap. Elle essaya de faire un peu d’humour, en lui disant que la seule victime de ce problème de sortilège serait son nez. La professeure de Métamorphose essaya de faire un sourire à cet humour, afin d’éviter de trop inquiéter son interlocutrice, et qu’elle ne se rende compte de rien, mais ce sourire n’était pas vraiment le plus convaincant. C’est vrai que l’essence de Murlap n’était pas réputée pour sentir très bon, au contraire.

« En effet, je vous conseille parfumer votre chambre au moment où vous appliquerez l’essence de Murlap. Une odeur comme la lavande ou la vanille devrait effacer l’odeur pas très agréable du Murlap. »

Minerva essaya quand même, du mieux qu’elle put pour répondre à l’humour de Destiny.

Mais celle-ci sembla, au plus grand malheur de la directrice des rouges et or, avoir remarqué que la professeure de Métamorphose de Poudlard n’était pas dans son état normal, car elle la rassura du mieux qu’elle put au sujet des compétences des médicommages qui travaillaient à Sainte-Mangouste. La directrice adjointe lui fit un petit sourire, comme pour la remercier.

« Comme vous, il a reçu un mauvais sort, mais je crains que l’essence de Murlap ne suffise pas. Dommage, lui qui adore les parfums, il n’aura aucune raison de s’en appliquer. »

Minerva avait la fâcheuse tendance de s’enfermer dans un humour, un poil sarcastique, quand elle n’allait pas bien. C’était un moyen de se rassurer. Le rire est une bonne arme contre la tristesse.

Alors que le professeur de métamorphose propose à l'enseignante en enchantements et sortilèges de mettre un parfum dans la pièce où elle s'appliquera l'essence de Murlap. La sorcière ne pensait plus que cette essence avait uneodeur désagréable comme cela fait des années qu'elle n'a pas eu le besoin de s'en servir, l'essence de Murlap étant un ingrédient de potion ou utile en medicomagie. Deux disciplines qui ne concernent pas la jeune femme à proprement parler. De fait la blonde pose un regard très surpris sur son interlocutrice, avant de prendre la parole pour lui faire part de son etonnement.

"- Vous avez raison. Je ne me souvenais pas que l'essence de Murlap sentait aussi mauvais. Enfin je me souviens que ça ne sent pas très bon mais pas autant que vous le laissez présager."

Le sorcière s'inquiète bientôt d'avantage pour sa collègue et ancien professeur de métamorphose, ancien dans la mesure où elle n'est plus étudiante, comme elle l'a croise dans un hôpital. Mais elle apprend rapidement que le professeur n'est pas là pour elle-même. Comprenant que ça peu être grave, Destiny essaie de reconforter la sous-directrice de l'école Poudlard.

"- Un sortilège... si je peut me permettre... lequel professeur McGonagall ? Vous savez que je suis plutôt douée pour les sortilèges et enchangements. Je me ferai une meilleure idée." Répond la blondinette.

Elle se sent désireuse de venir un peu plus en aide au professeur McGonagall. Après tout l'ancienne étudiante doit bien ça au professeur McGonagall. Elle lui a apporté beaucoup du temps où la nouvelle directrice des aigles était encore une étudiante.

"- Ce n'est peut-être pas aussi grave que ce qu'on vous l'a dit vous savez. Parfois les medicomages sont pessimistes pour pas grand chose." Répond la sorcière en essayant encore de réconforter le professeur de métamorphose.

Minerva n’utilisait pas beaucoup l’essence de Murlap. Voire quasiment jamais. Mais ce n’était pas son nez qui allait s’en plaindre. Heureusement que dans la magnifique discipline de la Métamorphose, elle n’utilisait jamais cet ingrédient de potions médicinales ou autres… Mais elle sait que les seules fois où elle dut y avoir recours, elle s’était servie à côté d’essence de lavande, avec une odeur entêtante, qui lui rappelait à tout petit peu le jardin de sa maison d’enfance. La nostalgie, quand elle nous prend.

« Si vous en avez besoin, je peux vous donner un pot d’huile essentielle à la lavande. J’en ai une petite collection dans mon bureau. »

Un pot de moins ou un pot de plus, ce n’est pas comme si elle allait le remarquer. Elle en avait tellement, que cela ne changerait pas grand-chose.

Il semblerait que malgré tous les efforts que pouvait bien faire Minerva McGonagall pour cacher toute l’inquiétude qu’elle ressentait pour cet homme. La professeure de Sortilèges et Enchantements de Poudlard était bien trop perspicace au goût de la directrice adjointe de cette même école. Un peu trop, si vous vouliez son avis. La directrice des rouge et or n’aimait pas que quelqu’un puisse deviner les sentiments ou émotions qu’elle peut bien ressentir. Oui elle ressentait des choses, comme tout être humain, mais elle le cachait au regard des autres, tout simplement. Il ne faudrait quand même pas leur donner les armes pour l’attaquer.

« Appelez-moi Minerva… Nous sommes collègues désormais. Et je crains de ne pas pouvoir vous répondre. Les médicomages ne m’ont donné aucune information à ce sujet. »

Elle soupira un petit instant.

« Je l’espère. J’espère que ce que vous dîtes est vrai. »

Elle fit pendant un moment une pause, juste le temps de reprendre ses émotions, que sa voix retrouve sa sécheresse habituelle et que son visage se recompose dans un visage connu de tous, avant de reprendre la parole, toute trace de chagrin disparue.

« Je vous offre un thé, si vous le souhaitez et si aussi vous avez le temps. Cela vous convient ? »

C'est une gentille proposition de la part de Minerva McGonagall, que de proposer au professeur de sortilèges et enchantements de lui offrir un peu d'huile essentielle de lavande, pour chasser de sa peau l'odeur peu agréable de la dictame dont elle va avoir besoin pour se soigner dans les jours à venir, au détriment de son odorat, malheureusement. La blondinette a un sourire, alors, pour la femme qui fut un jour son professeur et se trouve être désormais une collègue de travail, ainsi que la sous-directrice de Poudlard, où Destiny n'est que directrice de la maison des bleu et bronze. Poste que Minerva occupe auprès des lions de la maison gryffondor. Destiny en éprouve un profond respect pour cette femme, au vu de tout les postes qu'elle occupe au sein de l'école, avec brio.

"- Oh, j'avoue ne pas avoir cela en stock. Je veux bien emprunter votre pot, je vous rendrai l'équivalence sitôt que j'irai dans le monde moldu." répond Destiny avec un sourire, d'autant plus qu'elle ignore que le professeur de métamorphose dispose d'une petite réserve, à faire pâlir un parfumeur.

Confiante, le professeur Rosier essaie de ragaillardir le professeur McGonagall, de la rassurer dans ce moment d'inquiétude où, bien sûr, elle s'en fait pour la vie d'un ami qui lui est proche, une situation que la blondinette imagine très peu facile, bien entendue. Elle se montre compatissante et compréhensive, à l'écoute, sans se douter que le professeur de métamorphose de Poudlard aurait préféré que personne ne remarque ses tracas.

"- Vous verrez ce que je vous dis, il ira probablement très vite beaucoup mieux ne vous inquiétez pas autant professeur McGonagall. Ce n'est pas bon de tant s'en faire, même si je comprend que ce n'est jamais plaisant de savoir qu'un ami est souffrant. Ce sera avec plaisir que je vous accompagnerait prendre un thé, si ma compagnie peu vous éviter de trop penser à ce tourment." répond la jeune femme avec gentillesse.

Minerva ignorait que Destiny éprouvait un profond respect, envers ce qu’on pourrait qualifier de supérieure, de par sa position de directrice adjointe dans l’école de sorcellerie. Mais la vieille dame n’était pas au courant de cela et heureusement car selon elle, elle ne méritait aucunement tout ce respect. Certes, elle était belle et bien professeure de Métamorphose, directrice des Gryffondors et directrice adjointe de Poudlard, c’était peut-être du travail, mais cela lui plaisait et ce n’était pas là l’essentiel ? Mais elle ne pensait pas mériter ce respect, car d’un, elle n’était pas la première à accumuler toutes ces charges, en effet, Albus Dumbledore l’avait fait juste avant elle et segundo, car il l’avait super bien fait avant elle, et elle n’était pas certaine de pouvoir, un jour, lui arriver à la cheville. Un problème que peu de personnes connaissaient de Minerva, son doute permanent chez elle.

Quand Destiny lui parla de lui rendre ce qu’elle lui donnait, Minerva fit un geste de la main, afin de montrer que cela ne servait aucunement à rien.

« Pas besoin, c’est purement inutile. Vous pourrez le garder et aucunement besoin de me rendre autre chose plus tard. Cela ne me manquerait pas. »

Minerva ne voulait pas parler plus longtemps de son ami. Juste penser à lui faisait perdre ses moyens, et s’inquiéter pour lui n’était pas une bonne chose au goût de la stricte femme. Elle reprit donc bien vite ses émotions de Minerva McGonagall que tout le monde lui connaissait, c’est-à-dire un visage neutre qui ne laisse afficher aucun sentiment sur sa tête.

Destiny a eu la gentillesse d’accepter le thé que la plus très jeune sorcière lui proposa, afin de lui changer les idées. Minerva serra intérieurement les dents. Heureusement cela ne se voyait pas de l’extérieur. Maîtresse de ses émotions, cela restait sa devise, à laquelle elle ne dérogeait que trop peu du point de vue de ses amis.

« Je vous en remercie. »

Minerva, sûrement suivie de Destiny, commença à se diriger en direction du salon de thé de l’hôpital Sainte-Mangouste.

La jeune femme adresse un sourire au professeur de métamorphose comme cette dernière refuse que l'enseignante en sortilège et enchantements lui rendent un peu plus tard la fiole d'huile essentielle de lavande que la directrice adjointe de l'école lui offre gentiment. La remerciant encore, la jolie blonde aux yeux bleu range le pot d'huile essentielle dans son sac pour se l'appliquer un peu plus tard. Destiny la trouve vraiment serviable. Gentille. Un substitue de maman pour tout les étudiants de la maison des rouges et or. La jeune femme n'a pas eut le plaisir de l'avoir comme directrice de maison mais elle s'en rend tout de même bien compte en cet instant même. Et l'ancien directeur des aiglons était vraiment bien lui aussi.

"- Comme vous voudrez. Merci professeur McConagall !" répond la ms Rosier avec un sourire reconnaissant.

Pour essayer de changer les idées a la directrice des rouges et or qui s'inquiète et ne semble pas aller bien à cause de l'hospitalisation de son ami, ce qui est tout à fait normal car on a toujours de l'inquiétude pour les gens que l'on aime, Destiny accepte d'aller boire une tasse de thé avec la directrice adjointe. Rapidement elles rejoignent donc le salon de thé proposé par l'hôpital pour ses visiteurs et pensionnaires. S'installant, on vient rapidement prendre leur commande et la blonde demande un Russian Earl Grey.

"- Alors professeur McGonagall... je réalise sue nous ne nous connaissons pas vraiment. Enfin j'étais votre étudiante je suppose que c'est normal. Mais on devrait peut-être... enfin nous sommes collègues aujourd'hui et toutes les deux directrices de maison. Nous avons forcément des choses à nous dire." fait remarquer Destiny. Après tout elles ont toutes les deux à coeur de subvenir au bien être de leurs élèves, n'est-ce pas ? Elles ont donc des intérêts communs.

Un rêve que Minerva n’avait pas encore pu exaucer, et pourtant elle le souhait très fort, c’est celui d’avoir la chance de devenir mère un jour. Elle aurait voulu sentir une vie naître dans son ventre, la sentir grandir chaque jour un peu plus, la mettre au monde, et serrer si fortement le fruit de ses entrailles dans ses bras, voir ce petit être, grandir au fil des années, faire ses premières bêtises, dire ses premiers mots, effectuer ses premiers, faire sa rentrée à Poudlard, peut-être l’accueillir au sein de sa propre maison, le voir se développer. Malheureusement, elle n’avait pas encore rencontré la bonne personne. Certains, en sachant le rêve de la plus très jeune femme, diraient qu’il n’était pas encore trop tard, mais la professeure de Métamorphose le sentait que l’heure de son rêve était déjà passé depuis belles lurettes. Ainsi, elle était peut-être une substitut de maman auprès de ses Gryffondors, mais eux servaient, en quelque sorte, de substituts d’enfants. Elle essayait de les protéger pendant sept années, en les préparant au monde adulte, et une fois ce laps de temps écoulé, elle les voyait s’envoler, avec plus ou moins de difficultés, or du nid scolaire.

Finalement, Minerva avait décidé de proposer un thé… Pour deux raisons qui vont être énoncées. La première était qu’elle voulait remercier la jeune Destiny pour sa compagnie, sa compassion et aussi le réconfort qu’elle lui avait apportée. Mais bien évidemment, elle ne lui dirait jamais. Elle détestait révéler ce qu’elle pouvait ressentir. La seconde était qu’elle savait, par expérience, qu’un thé parvenait à la détendre et en ce moment, ces nerfs étaient de plus en plus utilisés. Elle commanda un thé vert à la menthe avec deux morceaux de sucre. Elle avait besoin d’une boisson douce.

Autour d’une bonne tasse de thé, Destiny fit part de son envie de faire plus amplement connaissance avec celle qui fut sa professeure dans le passé.

Appelez-moi Minerva, vous n’êtes plus mon élève. Je ne vois pas quoi vous dire pour le moment, mais je pense que c’est une bonne idée. Aimez-vous votre travail à Poudlard ?

Parler avec le professeur de métamorphose fera probablement le plus grand bien à la sorcière alors que cette dernière pense ne pas la connaître suffisamment. De plus parler est un bon moyen de se changer les idées et Destiny pense ainsi que le professeur McGonagall pourra, par une discussion autour de ce thé, ne plus penser à son ami à l'hôpital, ne plus se faire de soucis à son sujet. La sorcière commence par porter sa tasse à ses lèvres comme son ancien professeur l'interroge, alors que la maîtresse des lieux vient de leur porter deux tasses fumantes. Le goût de celui de la sorcière professeur de sortilège et enchantement est délicieux, mais elle n'est jamais déçue en général lorsqu'il s'agit de thé. Elle connait les références à essayer et celles qu'il vaux mieux, au contraire, ne pas trop approcher si l'on ne veut pas tomber malade. Elle a déjà eut le problème d'un thé peu gouteux et ne souhaite recommencer sous autant prétexte, jamais.

La jeune femme sourit comme son professeur, ou plutôt son ancien professeur, cherche à savoir si la directrice des bleus et bronze se sent bien à Poudlard, si elle aime ce qu'elle y fait. Evidemment, qu'elle aime, même s'il est vrai qu'elle n'occupe ce poste que parce qu'elle se sent redevable et reconnaissante envers le professeur Dumbledore, de tout ce que ce dernier a fait pour elle et qui lui a permit de changer de vie, d'être protégée.

"- Oui je prend plaisir à enseigner, même si je pensais de prime abord me concentrer sur la recherche. Et vous professeur McGonagall, est-ce que vous avez toujours su que vous vouliez enseigner ou vous aviez prévu de faire autre chose de votre vie, au commencement ?" demande la sorcière en buvant quelques gorgées de nouveau.

Minerva, en attendant la réponse de la professeure, qui avait été son élève dans le passé, porta la tasse qu’une serveuse venait d’apporter sur la table, à sa bouche et en but une gorgée. Sentir le liquide chaud passer dans sa gorge lui fit un bien fou. La sorcière, qui à quarante-deux ans, n’était plus très jeune, était une très grande buveuse de thé, et pas que de thé, elle aimait aussi le whisky, en Ecossaise qui se respectait, même si elle en buvait et n’en abusait pas. Aimer l’alcool, cela passait, en abuser, il ne fallait pas exagérer. Ainsi, en buveuse de thé, elle savait apprécier une bonne tasse, et s’y connaissait pas mal aussi dans le domaine de ce breuvage. Elle savourait donc sa tasse de thé. Le thé vert à la menthe était de loin son préféré, c’était celui qui la détendait le mieux quand elle avait les nerfs en charpie. Mais après, elle aimait aussi le changement et ne buvait pas tout le temps le même thé.

Destiny finit par lui répondre que son travail lui plaisait, au plus grand soulagement de Minerva qui souhaitait plus que tout que les nouveaux enseignants aiment leur métier, sauf pour Hadès, dont elle ne souhaitait que le départ. Mais sa collègue lui avoua que l’enseignement n’avait pas été sa vocation première. La jeune femme demanda à son aînée si enseigner avait été le premier métier qu’elle pensait faire. Cependant, elle n’arrivait toujours pas à appeler son ancienne professeure par son prénom. La directrice adjointe le comprenait, elle aussi avait eu beaucoup de mal.

Professeur Rosier, je vous ai déjà dit de m’appeler par mon prénom, lui dit Minerva avec un très léger sourire sur les lèvres, pour montrer qu’elle n’était pas en train de la réprimander comme elle le ferait pour un élève. Cela vous étonnera peut-être, mais professeure de Métamorphose n’est pas mon premier métier. Avant d’enseigner, j’ai travaillé brièvement au Ministère de la Magie, c’est là bas que j’ai rencontré mon ami, avoua la professeure, en se réprimandant mentalement. Pourquoi parlait-elle encore de lui ? Mais trois ans après, j’ai demandé un poste à Poudlard et j’ai été embauchée. Lorsque j’ai commencé à enseigner, j’ai su que c’était ce qui me correspondait, et maintenant, je ne me vois pas faire autre chose.

Minerva ignorait, et s’en mordit les lèvres plus tard, pourquoi elle raconta autant son passé, qu’elle essayait plus que tout d’oublier et de cacher.

Alors qu'elles sont désormais collègues et que le professeur McGonagall lui a déjà demandé de l'appeler par son prénom, d'autant plus qu'elles sont toutes deux membres de l'ordre du phénix, la jolie blonde n'y arrive pas. Minerva, cela ne lui semble pas possible, elle est beaucoup trop habituée à dire professeur McGonagall pour changer d'appellation si vite. Et pourtant, elle 'nest pas la seule qui lui fasse ce genre de demandes puisque le directeur de l'établissement, le professeur Dumbledore lui demande exactement la même chose, l'appeler Albus. S'il est facile de dire le nom d'un ami, d'appeler Tristan par son prénom, ce n'est pas la même chose quand il s'agit de parler à quelqu'un qui nous a été supérieur, qui a un jour été notre professeur. Pour la jeune femme c'est presque mission impossible. Non, pas presque. C'est mission impossible tout court.

Elle est un peu gênée et rougit alors que le professeur de métamorphose lui fait de nouveau une remarque sur l'utilisation de son prénom. C'est plus fort que Destiny d'autant plus que Minerva elle-même vient de dire "Professeur Rosier" et non pas "Mademoiselle Rosier" comme elle le disait autrefois à son élève, et encore moins "Destiny" par ailleurs. Alors pourquoi lui demander de faire, elle, quelque chose que la directrice adjointe ne parvient pas à faire non plus ? Telle est la question.

"- C'est que c'est une habitude, professeur. Et vous-même venez de dire Professeur Rosier, vous ne m'avez pas appelé par mon prénom non plus..." fait remarquer la sorcière blonde non sans une certaine gène comme elle tente de se déculpabiliser.

Comme les deux femmes discutent de leurs expériences respectives, l'enseignante en sortilèges et enchantements est effectivement surprise, comme le devine le professeur McGonagall, du fait que celle-ci ai un jour travaillé au ministère. Elle s'était attendu à ce que le professeur de métamorphose ait toujours été professeur de métamorphose et ce à Poudlard, rien d'autre. Mais la vérité est loin de coller à ce que pensait Destiny de toute évidence et celle-ci s'en étonne, elle se demande, aussi, ce que pouvait faire son ancien professeur, avant d'enseigner.

"- Et quel poste du ministère occupiez-vous ? J'avoue être surprise, je pensais que vous aviez enseigné depuis toujours !"

Sujet: Re: Minerva ♣ No distraction...

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