[Hadysso] Préparer l'arriver de Bébé - Manoir Selwyn

Il fallait bien entendu que cela tombe sur elle aujourd’hui, pire encore ce soir, alors qu’elle a demandé à son mari d’être à la maison au lieu de courir les bars avec Darius. Elle va tuer le professeur McGonagall. La tuile, devoir surveiller deux élèves de cette dernières qu’elle a mis en retenue sans pouvoir toutefois assumer la chose. La sorcière rouspète incroyablement. Comment peut-on lui faire un coup aussi pendable que celui-là ? En plus ce ne sont pas les plus tendre des étudiants et avant de rentrer chez elle, il lui faut passer voir le directeur pour l’informer de sa grossesse, de la naissance à venir et donc de son congé maternité à venir comme, le dernier mois ou dès l’avant dernier mois, elle devra certainement restée couchée.

Enfin, elle peut rentrer chez elle et bien entendu son mari ne manque pas de l’épingler, de lui faire remarquer son retard et qu’il a été obligé d’attendre. La rousse soupire un coup, en se répétant qu’il doit se calmer, absolument. Ce n’est pas bon pour le bébé que la mère soit stressée mais avec un tel époux comment être détendu en vérité ?

«- Navrée, le professeur McGonagall a voulu que j’assure une retenue à sa place et je devais parler au professeur Dumbledore au sujet de l’enfant, comme il va devoir me remplacer pour deux mois. As-tu prévenu… le maître ?» demande la jeune femme.

Si Calypso dit cela, c’est pour lui rappeler que cette tâche lui incombe et que le maître risque de ne pas trop aimer de perdre une espion sur deux entre les murs du château. Mais elle est certaine que présentant le bébé comme un futur disciple du seigneur des ténèbres, son mari aura sût régler l’affaire. Cette idée, bien entendu, la dégoutte au plus haut point. Calypso ne sait pas, ne sait plus, ne comprend plus sa vie ni ce qui se passe. En cours elle voit des élèves brillants qui ne sont pourtant pas purs, elle ne comprend pas.

"- En effet nous devons parler du prénom, de l'agencement de la chambre, du mobilier dans lequel il va falloir investir, si nous souhaitons connaître le sexe, enfin qui seront les parrains-marraines. Je proposerait volontiers Narcissa à ce poste par ailleurs."

Impuissante, la sorcière regarde son mari malmener le pauvre elfe de maison qui vient de lui apporter sa boisson et si autrefois elle n'avait presque que faire de cette vision, aujourd'hui de la l'attriste. Cet homme assit là dans son fauteuil a-t-il seulement conscience que la jeune femme qu'il a choisit pour être sa femme, contre le gré de celle-ci, est en train de lui échapper petit-à-petit, à mesure que le temps passe, à mesure que les jours s'écoulent et qu'elle prend conscience de certaines réalités de ce monde, de certaines idioties dans ce qu'elle croit ? Se rend-t-il seulement compte qu'elle a changé, qu'elle n'est déjà plus tout à fait telle qu'elle l'était en se réveillant il y a des mois de cela ?

Elle grimace, en entendant que le seigneur des ténèbres est content de ce qui leur arrive. Elle est la seule, finalement, qui a envie de pleurer à cette nouvelle. De peur que son mari, après, ne lui mène la vie plus dure n'ayant plus besoin d'elle pour lui fournir un héritier, peur de la vie qu'elle va offrir à cet enfant, de ce que le seigneur des ténèbres et son prétendu mari en feront. Elle baisse la tête et observe le parquet verni.

«- C'est elle que je veux en effet et elle n'est pas dépendante de son époux, elle saura être une excellente marraine j'en suis certaine.» indique la sorcière en haussant les épaules. Ce n'est pas pour rien qu'elle a porté son choix sur celle-ci à vrai dire. «De toute façon j'aurai put proposer je ne sais pas, Minerva McGonagall ou Bellatrix à ce poste, que vous m'auriez contrainte à accepter… cet homme pour parrain de notre enfant.» dit la brune avec dégoût avant de poursuivre. «Je ne veux pas connaître le sexe, à moins que vous-même vouliez être sûr que ce sera un héritier ? Pour le prénom, je propose Angelina ou William. Je n'ai à vrai dire trouvé que cela. Pour le mobilier, je pense à une imitation bois, qui irait à une fille comme à un garçon.»

Elle acquiesce d'un signe de tête aux propos du sorcier quand ce dernier parle du sexe de l'enfant et du fait qu'il n'a pas tellement envie, ne tient pas, à connaître par avance le sexe de l'enfant comme ce détail lui importe visiblement peu. Si la sorcière est un peu surprise elle n'en montre rien et se contente de regarder par la fenêtre comme le sorcier parler, elle a l'esprit un peu ailleurs. Non la jeune femme n'est pas heureuse d'être enceinte. Loin de là. Pour elle cela veut simplement dire qu'un pauvre enfant, fille ou garçon, va se retrouver avec une éducation... laissant à désirer selon les goûts de la jeune femme. Ou un enfant qui va servir de marionnette à un lord aux idées complètements folles. La sorcière pousse un soupir. Elle ne sait pas, ne sait plus où elle en est.

"- Je le lui dirai." répond évasivement la brune en regardant toujours dehors la neige qui commence à tomber, le froid qui va glacer la ville.

La sorcière hausse les épaules sans rien dire de plus et se détourne de lui, ne voulant pas le regarder alors qu'il a tendu un livre sur l'éducation des petits de sang-pur. Elle est d'accord pour avoir un enfant bien élevé mais... pour les précepte des sang-purs, elle n'est pas certaine que tous soient bon à apprendre mais soit ce n'est pas comme si elle avait le choix.

"- Je ferai au mieux." répond la jeune femme comme le sorcier se décharge de la tâche de décorer la chambre de l'enfant. En même temps, elle ne s'attendait pas vraiment à ce que le sorcier l'aide et face le tour des petites boutiques mignonnes en sa compagnie pour trouver de quoi meubler la chambre du bébé. Elle soupire en avançant vers la porte pour sortir, ne voyant pas l'intérêt de rester.

La sorcière atteint la porte, quand son mari lui attrape doucement le poignet pour la retenir. Elle le regarde sans comprendre, peu habituée à tant de gentillesse de la part de ce dernier. Méfiante, elle l’observe sous toutes les coutures, comprenant plus ou moins qu’il cache quelque chose derrière ce sourire. Que ce revirement de situation n’est pas tout à fait anodin. Qu’il cherche à obtenir quelque chose, même si la sorcière ne sait pas encore quoi, dans l’immédiat. Elle le découvrira, ce n’est pas un problème. Si ce n’est pas maintenant, si ce n’est pas aujourd’hui, alors ce sera plus tard, tout simplement. Mais quoi qu’il advienne, elle finira pas comprendre ce que cache ce sourire. Après tout, la jeune femme se méfie déjà de lui, elle ne tombera pas dans le panneau, pas dans ses travers. Mais elle peut tout de même le lui faire croire.

«- J’accepte vos excuses Hadès, et espère qu’à l’avenir vous aurez plus de considération pour ma personne. De toute façon, je crois que vous voulez absolument un héritier. Un héritier qui, au moins le temps où il sera dans mon ventre, me protège de vos coups. Je ne dois pas être violentée ou stressée, si je ne m’abuse...»

Disant cela, la sorcière sourit à son mari et elle s’écarte de lui, pour le jauger de la tête aux pieds, acquiescer d’un mouvement de la tête comme il propose de se rendre demain acheter le nécessaire pour la chambre de l’enfant. Et elle compte bien, comme il le propose, offrir le meilleur à leur bébé. Quitte à ne pas pouvoir lui offrir un père aimant et décent, elle tentera de racheter cette faute par tout les moyens. Ce n’est pas pour rien qu’elle souhaite voir Narcissa en marraine de l’enfant, face à Darius, au cas où il lui arriverait quelque chose… En faisant mine de quitter la pièce, la sorcière ne se sent pas sereine, au contraire. Elle sent sa vie menacée. Après la naissance, probablement… Il n’a pas réussit à faire d’elle totalement ce qu’il voulait...

«- Demain, à 9 heures.» dit-elle avant de sortir.

Hadès É. Selwyn a écrit:

❝Préparer l'arriver de bébé ❞

Hadès & Calypso

La maternité est un fait alors que la paternité est une idée. Ce qui fait un homme [ Franco La Cecla ]

Les heures passent et Hadès finit par revenir de sa mission de mangemort couvert de sang comme à l'habitude. Il monte à l'étage, fait brûler ses vêtements poisseux dans une cheminée et va prendre une douche froide pour se changer les idées, calmer son coeur battant à tout rompre après avoir tué une sang-de-bourbe trop curieuse pour son bien. Mais quelque chose avait changé. C'était une étrange impression qu'il chassa aussitôt, mais il ne sentait plus l’excitation du début. Auparavant, voir du sang couler d'une coupure, entendre les hurlements de ses victimes et leur retirer leurs organes internes suffisait pour le faire jubiler. Maintenant... Il avait envie de vomir à chaque fois qu'il jetait un corps dans la tamise. Pour le faire, il avait dû boire une bouteille de Whisky pur feu. Peut-être que de passer autant de temps avec sa femme au lieu de son meilleur ami le changeait réellement?

Une fois prêt, il entoure une serviette autour de sa taille et il alla dans sa chambre. Dans le lit, Calypso dormait déjà à point fermé. Il s'approcha pour la regarder. Elle semblait si paisible... Il la borda, vola doucement ses lèvres avant d'aller mettre son pyjama et de se mettre au lit à son tour et de se presser contre elle sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait. Il était beaucoup trop saoule pour ça... Le lendemain, il appela l’elfe de maison pour lui demander d'apporter le petit déjeuner au lit. Voici la suite du plan, il allait doucement la reconquérir. Comme elle se réveillait doucement, il l'embrassa pendant que la porte s'ouvrait et apportait le plateau repas. Il prit le verre d'alcool et montre le déjeuner à son épouse.

- Servez-vous. J'ai supposé que vous auriez faim et j'ai demandé à Maxwell de nous servir le petit-déjeuné. Ce que vous préférée! De délicieuses pâtisserie...

©BESIDETHECROCODILE

Il y a quelque chose de louche dans cette démarche, dans cette proposition et Calypso est loin d’être idiote, elle se doute bien que son mari n’est pas très honnête dans sa proposition, dans ce petit déjeuner au lit qui l’accueille au réveil, ses yeux à peine ouverts. Mais elle ne comprend pas encore ce qu’il veut, ce que ce maudit sourire prépare. Elle sent bien qu’il se trame quelque chose, quelque chose contre elle assurément, mais elle n’est pas capable d’en dire plus. De fait, la mangemorte sourit à son époux comme si de rien n’était, en se promettant qu’elle va trouver, qu’elle va finir par comprendre ce que cache ce curieux comportement qu’il adopte avec elle, depuis la veille. La jeune femme va trouver.

Comme si de rien était et sans vouloir éveiller les soupçons de son mari au sujet des doutes qu’elle nourrit, la sorcière attrape la tasse de son petit déjeuner et en boit une ou deux gorgée avant de s’attaquer aux viennoiseries en écoutant son mari parler. Elle le remercie pour cela, mais se demande encore ce que tout ceci cache. Elle songe à le découvrir pendant la journée.

«- Irons nous acheter aujourd’hui ce qu’il nous faut pour l’enfant ? » demande la sorcière, désireuse de mettre à l’épreuve les soudaines bonnes résolutions que semble mettre en place son mari. Selon ses réactions, elle saura si tout cela est seulement naturel – ce dont elle doute fort – ou si c’est bien calculé, comme elle le pense de plus en plus à mesure qu’il est trop mielleux en sa présence. « Nous pourrions commencer les premiers achats, c’est important de préparer l’arrivée de bébé, pour être tout à fait au point lorsqu’il va pointer le bout de son nez... » explique al jeuen femme, quand elle veut juste tester sa résistance aux magasins et à la foule.

Un bébé, c'est un petit être le plus souvent merveilleux, qui change toute votre vie, qui vous fait murir, tout en vous rendant en même temps complètement gaga. Mais c'est surtout un petit être qu'il faut protéger et accueillir au sein de son foyer, pour veiller sur lui. Un bébé ça vous change la vie. Vous ne pensez plus pour vous même mais pour lui. parfois, vous parvenez même à oublier que vous êtes une femme, un homme... le mari de quelqu'un, l'épouse d'un monsieur... et vous ne vous qualifier plus que comme étant une maman ou un papa. C'est terrible, vous vous oubliez vous-même alors qu'il ne faudrait pas, qu'il faudrait vous occuper de votre partenaire aussi. Mais vous oubliez également l'autre, la personne avec qui vous avez fait votre enfant, qui est le seul à compter désormais.

La sorcière veut préparer l'arrivée de ce bébé, que tout soit parfait pour quand il viendra au monde. Elle veut que tout soit parfait, que l'enfant soit au chaud, ait des habits, du mobilier, qu'il ne puisse manquer de rien. Un bébé des fois, ça peut rapprocher ses parents, même s'il n'y parait pas de prime abords. Ce sont des cas particuliers. Des cas comme Calypso et Hadès. D'ordinaire, les parents sont proches pour faire des enfants. D'ordinaire. Mais pas là.

La brune propose d'aller faire des emplettes pour bébé là, maintenant, tout de suite. Elle le sous-entend largement en disant qu'elle veut s'y prendre à l'avance, préparer l'arrivée de son enfant. Fille, garçon, elle ne sait pas encore, mais ce petit amour elle l'aime déjà et tout doit être parfait, du prénom jusqu'aux parrains et marraines. A l'usure, elle espère évincer Darius complètement. Mais il ne faut pas trop rêver malheureusement, Hadès y tient. Elle soupire.

"- Oui nous pourrions y aller contre une nuit plus douce mais... ne suis-je pas gagnante deux fois dans ce cas ?" Souffle la femme à l'oreille de son mari. "Quoi qu'il en soit je préfère que nous y allions tout les deux que de laisser cette tâche à un elfe."