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 SEVERID - Ses yeux verts

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MEMBRE DE L'ORDRE
Lullaby S. Potter
Lullaby S. Potter
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


Ma carte de chocogrenouille
Epouvantard: Nagini
Patronus: Cygne
Capacité spéciale: Onirisme (Apprentissage futur)

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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 22:50
Chapitre seizième - Punition pour robe bleu


Vêtue d'une élégante robe bleu, Ingrid accorde un dernier regard à sa coiffure dans le miroir de la salle de bain qu'elle partage avec ses amies. Son maquillage est discret. Juste un peu de poudre et de mascara. Sa coiffure est un simple chignon négligé, qui donne l'impression d'une certaine élégance, sans trop d'effort. Ingrid est heureuse du résultat. Beaucoup moins de l'occasion pour laquelle elle prend tend de soin à se faire jolie. Mais soit. Avec un soupir, la jeune femme quitte la contemplation de son miroir - regrettant que ce dernier ne puisse pas l'attraper et l'emprisonner quelques heures dans son monde, assez pour qu'elle puisse éviter de se rendre à cette soirée - et gagne la chambre pour prendre son sac. Ses amies ne sont pas là, elles sont déjà parties à la grande salle. Elles sont en avance apparemment. Soit. Elle aurait bien aimé avoir leur avis sur sa tenue - encore une fois - qu'elle espère être bien, en accord avec l'occasion. Pourtant, elles lui ont déjà dit qu'elle est belle et tout en simplicité dans cette robe. Mais la sorcière ne s'en convainc pas. Elle a l'impression d'en avoir trop fait.

La demoiselle arrive bientôt devant les grands escaliers menant au hall d'entrée. De la grande salle s'échappe un brouhaha sonore. Poussant un soupir la rouquine entreprend la descente, à regret. Elle n'a pas le temps de faire trois pas que son regard croise celui du professeur Rogue qui sort de la grande salle. Tout deux restent figés, se regardant. Rogue déglutit devant le spectacle, plus ou moins discrètement mais par chance pour lui, Ingrid ne le remarque pas. Diable, qu'elle ressemble à Lily. Le soir du bal, en septième année, elle portait une robe bleu pour danser au bras de cet imbécile de Potter. Celle de sa fille est plus simple ce soir, mais le coup au cœur est le même pour le professeur, qui ne parvient pas à détacher le regard de cette apparition. Tout deux, ne bougent plus, ne pensent plus, ne respirent plus, se regardant simplement. On dirait que le temps a suspendu son vol. Les couloirs sont déserts en cet instant, ou ils ne font pas attention aux gens qui les entourent. Ingrid sent son cœur battre à vive allure et le rouge lui monter aux joues, sous l'effet de la gêne qu'elle ressent à se sentir ainsi fixée. Elle voudrait baisser le regard, mais cela lui est impossible. Elle se sent comme hypnotisée. Prisonnière du regard de... de Rogue ! Cette pensée provoque une vague de dégout chez elle - ou qu'elle interprète comme étant du dégout - mais cela ne la soustrait pas pour autant à l'emprise du regard du potionniste.

Quelques minutes se passent ainsi, chacun dévisageant l'autre, comme la veille. Et puis, la voix d'Hermione qui appelle Ingrid à quelques pas rompt le moment et les deux regards se séparent. Tournant la tête, Ingrid voit son amie à quelques pas derrière elle, qui la rejoint précipitamment. La serdaigle ne l'a pas attendu, à vrai dire, elle pensait que la Gryffondor était déjà à la soirée. Le professeur Rogue pour sa part en profite pour quitter prestement les lieux, bousculant au passage deux premières années qui se rendaient à la grande salle.

"- Hermione, tu es très élégante ce soir !" la complimente Ingrid en regardant la robe que porte son amie ce soir. Elle a fait un effort, elle a troqué la robe de l'école contre une tenue rose. Pas rose bonbon horrible mais rose pâle, quelque chose de délicat.
"- Toi aussi Ingrid "! Tu es merveilleuse ! Et aux couleurs de ta maison !" note la sorcière avec un rire.
"- Merci !" répond Ingrid.

Les deux femmes commencent à cheminer ensemble pour atteindre les appartements du professeur Slughorn où se déroulent la soirée. Rapidement, elles sont confrontés à une table ornée d'une nappe blanche et d'assiettes aux armoiries des maisons de l'école. Chacun la sienne apparemment. Ingrid trouve sa place, se trouvant heureusement entre Hermione et Ginny, tandis qu'Harry, qui a dût recevoir un mot de Dumbledore ce qui explique sa présence ici, prend place à la droite de la cadette Weasley.

Lorsque tout le monde est arrivé, le professeur Slughorn salut ses invités d'un air jovial et l'apéritif prend place dans les assiettes. La mise en bouche se compose de plusieurs verrines, aux couleurs chatoyantes. De la poudre aux yeux, pour Ingrid, qui ne trouve pas la chose particulièrement gourmande ou alléchante. Le plaisir des yeux, uniquement. Mais elle ne remet pas en doute les compétence des elfes de maison, aussi se risque-t-elle à goûter. Finalement, c'est aussi beau que bon, malgré les couleurs curieuses de ces préparations.

Le professeur fait le principal de la discussion, interrogeant tour à tour les étudiants autour de la table, afin que ceux-ci parlent de leur grand-oncle truc, éminent potionniste, de leur grand-mère machin, maître en DCFM à son époque... Une conversation sans intérêt pour Ingrid qui maudit dans son esprit le professeur Dumbledore, de leur demander un pareil sacrifice. Plusieurs fois, la jeune femme se surprend à lever les yeux aux ciels en entendant une phrase ou une autre. Heureusement, ses compagnons d'infortunes lui permettent, par moment, de rire un peu et de ne plus penser à l'endroit où elle se trouve, quelques secondes.

Enfin, la soirée touche à sa fin. La demoiselle sort précipitamment de la salle, alors qu'Harry et elle viennent de clore la discussion, le professeur Slughorn les ayant interrogés ensemble en dernier lieu. Epuisée, moralement plus que physiquement, la demoiselle n'a plus qu'une envie, rentrer à sa salle commune. Il est 22 heures. Assommée par la soirée, elle ne tardera pas à dormir, sitôt sa tête posée sur l'oreiller. Elle en rêve par avance.

Prenant congé d'Harry, Ginny et Hermione, l'étudiante emprunte un chemin plus rapide pour rentrer, plutôt que le chemin habituel qui lui parait plus long. Elle sera ainsi plus rapidement rendue à sa salle de classe. Ou pas. Une torche se dessine à l'horizon et le professeur Rogue surgit au bout du couloir. Le couvre-feu est tombé avant que les élèves du club de Slug ne sortent des appartements de ce dernier. Voilà donc la jeune femme en tord. Et elle ne compte guère sur l'homme qui vient pour être clément avec elle. Pourquoi lui bon sang ? La rouquine se maudit intérieurement.

"- Potter... Peut-on savoir ce que vous fichez dans les couloirs à une heure pareille ?" lance le professeur, un rictus se dessinant sur ses lèvres, faisant comprendre à Ingrid que quoi qu'elle dise, elle aura tord aux yeux du sorcier qui la dévisage.

"- Je rentre à mon dortoir. Comme vous le savez, j'étais aux cachots." répond l'étudiante d'un air las, sans chercher à lutter.

"- Est-ce là une raison pour outrepasser le règlement ?" demande celui qui cherche à la provoquer. Il se doute qu'avez son tempérament, elle devrait bientôt se dresser contre lui, comme cela s'est déjà produit par le passé.

"- Non monsieur." déclare l'étudiante sans même chercher à se rebiffer, n'entrant pas dans le jeu de son professeur.

"- Par conséquent Miss Potter ?" demande l'homme d'un ton doucereux.

"- Par conséquent, vous allez me donner une retenu, au cours de laquelle je vais devoir trier des verracrasse ou je ne sais quoi d'autre." répond posément l'étudiante. "Je ne compte pas protester professeur, si c'est ce à quoi vous vous attendez. La vérité c'est que je me trouve dans les couloirs après le couvre-feu, et je suis dans l'incapacité de vous confirmer, de vous montrer la preuve, du fait que je sorte tout juste des appartements du professeur Slughorn. Alors..."

Rogue la regarde d'un air surprit. Il ne s'attendait pas à ce ton là, à cette réaction de la part de la jeune fille. Elle sera puni c'est certain. Mais il n'y prend pas autant de plaisir que s'il avait pût l'entendre se révolter, se rebeller, aggravant ainsi sa sentence. Il enrage presque, à l'idée de ne pas pouvoir la punir plus sévèrement. Et il s'agace tout à fait en remarquant, une fois de plus, qu'elle est bien élégante dans cette fichue robe, qu'elle a enfilé pour un autre. Il ne sait pas pourquoi, cette pensée renforce la colère qu'il ressent à son égard en cet instant.

"- Vendredi soir. 18 heure. Dans mon bureau." déclare le professeur en toisant son élève, quelque peu agacé de voir ses espoirs envolés.

Puis il tourne les talons, laissant l'étudiante rentrer à son dortoir. Avant cela, elle le regarde s'éloigner. Et puis elle attend une minute, comme endormie sur place, avant de se bouger. Réveillant le sorcier gardant sa tour, la jeune femme s'attire les foudres de celui-ci, qui la gronde parce qu'elle n'est pas rentrée en même temps que les autres Serdaigle. Soupirant, la sorcière se glisse dans la chambre sans faire de bruit puis prend place dans la salle de bain pour se préparer en vue de la nuit. Démaquillant, douche, tenue pour dormir. Rapidement prête, Ingrid se glisse sous les draps mais le sommeil ne vient pas.

Les yeux rivés sur le baldaquin bleu au-dessus d'elle, la demoiselle laisse son esprit vagabonder. Elle qui pensait dormir sans mal ce soir, c'est plutôt loupé. Le professeur Rogue occupe ses pensées. Elle ne comprend pas son attitude. Elle ne comprend pas pourquoi par moment, elle reste bêtement à le regarder, le dévisager, tandis qu'il fait de même. Et elle ne comprend évidemment même pas pourquoi, au moment de dormir et de laisser ses tracas de côtés, elle pense encore à ce sinistre personnage.

De son côté, rentré dans ses appartements, le professeur Rogue avale un verre de Whisky pur malt en repensant à la soirée, au moment où il a découvert Ingrid dans cette robe, pour le souper de Slughorn. Ce moment où il l'avait surprise, un peu plus tard, comme elle retournait à son dortoir. Il l'avait puni. Mais pas pour les raisons qu'il avait dîtes. Il l'avait puni parce qu'il était... courroucé qu'elle soit avec Slughorn ce soir. Il l'avait puni, parce qu'il l'avait trouvé jolie. Aucune de ces deux raisons ne valait une punition. Pourtant dans l'esprit de l'enseignant, un peu plus tôt, cette sentence s'était imposée comme une évidence. Un deuxième verre de Whisky, le professeur installé dans son fauteuil fixe le mur d'un air pensif. Puis, d'un air las, l'homme se lève et se prépare pour la nuit.

Il ne comprend pas. Il ne comprend toujours pas. Allongé dans son lit, le regard rivé sur le baldaquin vert de son lit, l'homme cogite comme la nuit précédente, cherchant à comprendre le drôle de tournant que prend sa vie, cherchant à comprendre comment il a pût trouver cette fille jolie. C'est Potter, la fille de James. De songer qu'il l'a apprécié, ne serait-ce que quelques secondes, le professeur sent un haut le cœur.

L'aigle et le serpent, cogitant à l'unisson sans même le savoir, ne rejoignent les bras de Morphée que bien plus tard dans la nuit, quand leur esprit, fatigué d'avoir trop réfléchit, tombe de fatigue et les entraîne dans un sommeil sans rêve.
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C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 23:05
Chapitre dix-septième - Les âmes tourmentées


En ce Lundi Matin, les professeurs de Poudlard et le Directeur, ont décidés de réitérer leur initiative du mois de septembre : autoriser les maisons à se mélanger, pour le petit-déjeuner. Ainsi ce matin-là, Ingrid prend-elle place aux côtés de son frère alors que Ron est occupé à raconter comment, après un éclair, il était retombé sur son lit, Ingrid ne sait dire quand. Naturellement, la sorcière prenant la discussion en cours de route n'y comprend pas grand chose. Il était question de manuel, de Prince, d'incantation. Mais elle tique sur quelques mots.

"- Harry ! On ne fait JAMAIS confiance à un objet. Même s'il n'est pas ensorcelé. Ce qui a été écrit dedans peu être dangereux !" le sermonne Ingrid, peut ravie de découvrir ce secret de son frère.
"- On a bien rigolé !" proteste Ron. "Rigolé les filles, c'est tout !".
"- Je ne trouve pas ça drôle." lance Ingrid.
"- On ne suspend pas les gens par les chevilles pour rire. Qui ferait ça ?" interroge Hermione en arborant son air le plus sûr d'elle, persuadée qu'ils ne trouveront personne d'assez fou pour ça.
"- Fred et George... et aussi..." se défend Ron.
"- Notre père. Notre père utilisait ce sort." déclare Harry se tournant vers Ingrid.

La jeune fille s'étrangle avec un morceau de saucisse. Essayant de boire un peu de jus de citrouille pour aider à faire passer, son frère obligé de tapoter dans son dos pour l'aider, en vain. Hermione finit par prononcer une formule, baguette à la main, et l'étudiante se sent mieux. Remerciant son amie d'un murmure, elle prend un peu de boisson pour se remettre de ses émotions.

"- Papa quoi ?" demande-t-elle enfin à son frère.
"- Il jetait ce sort. C'est Lupin qui me l'a dit. Le livre est sûrement à lui Ingrid !"
"- Quel livre ?" interroge la jeune femme.
"- Mon livre de potion ! Comme je ne pensais pas poursuivre en potion avec mes BUSEs, je n'avais pas de livre. Le professeur Slughorn m'en a prêté un, annoté. L'élève a corrigé les potions et a mis quelques sorts dedans." s'exclame Harry surexcité.
"- Tu oubli une chose. Si l'un de nos parents devait corriger les recettes de potions, c'était maman." déclare Ingrid, plombant aussitôt l'état d'esprit de son frère. "Papa n'a eut qu'Effort Exceptionnel aux Aspics. Maman a eût Optimal, avec les félicitation du jury." fait remarquer l'étudiante en poursuivant son déjeuner.

Hermione renchérit, parlant d'un épisode qu'ils ont vécut par le passé. Des gens qui en suspendaient d'autres dans les airs, endormis. Harry et Ron semblent perturbés par ces propos mais le garçon à lunette assure avec vigueur que là, c'est très différent. Ingrid ne sait pas bien en quoi.

"- Promet juste que tu seras prudent..." déclare la demoiselle, son inquiétude se lisant clairement sur son visage. "Nous venons de nous retrouver, je ne tiens pas à te perdre !"
"- Mouai ! Sinon, on a duel aujourd'hui !!!" lance Harry pour changer de conversation, sans songer que son père ne peut être Prince de Sang-Mêlé, puisqu'il était un sang pur.

La journée s'écoule lentement. Trop lentement au goût d'Ingrid. Car ce soir a lieu le cours de Duel, dont la demoiselle a déjà hâte. Chaque lundi, elle a l'impression que la journée ne finira jamais. Et chaque lundi soir, avant de se rendre au club de duel, l'étudiante se sent incroyablement contente. Elle aime ce cours. IL est intéressant, il y a de la pratique et puis, inconsciemment, elle est heureuse d'y voir le professeur Rogue, qui l'impressionne toujours par sa prestance sur l'estrade, faisant paraître Slughorn ridiculement petit et insignifiant.

Ce soir, le plus d'élève possible vont passer sur l'estrade pour s'affronter. Ce sera un cour purement pratique. Ingrid en est ravie. Son adversaire a été désigné par Slughorn : ce sera Harry. La rouquine a hâte du moment où il faudra monter sur l'estrade pour se lancer dans cette gentille bataille. Il y a trop de duo. Quand l'heure sonne, Rogue et Slughorn décident de laisser partir ceux qui sont déjà passés, gardant les duos qui ne se sont pas encore affrontés. Bientôt, il ne reste plus qu'Harry et Ingrid.

"- Vous pouvez y aller Horace. Je reste pour les Potter."
"- Mais Severus !!! Je veux voir, moi aussi..."
"- J'ai dis, vous pouvez y aller, Horace !" lance un Rogue menaçant, d'une voix qui ne laisse place à aucune protestation.

Slughorn quitte les lieux en dodelinant de la tête d'un air courroucé, déçu de ne pouvoir voir les Potter s'affronter, maudissant Severus de conserver le spectacle pour lui tout seul. Et cela est vrai. Pour Rogue, l'occasion est trop belle de voir Ingrid et Harry, les deux enfants de son ennemi, se lancer dans une bataille. Même s'il est certain de voir la fille Potter l'emporter. Elle ressemble a Lily, il préférerait donc que ce soit elle qui gagne, naturellement. Non pas l'autre imbécile qui ressemble trop à son père pour être honnête.

"- Détendez-vous Miss Potter. Respirez bien." conseille Rogue sans s'occuper du frère. "Le duel va pouvoir commencer. Avancez. Saluez-vous. Tournez-vous. 1, 2, 3 !"

Le combat s'engage entre les deux jeunes gens. De justesse, Ingrid évite un stupéfix de son frère qui, lui même, évite un expelliarmus grâce à un protego. Regardant la scène, Rogue se délecte du spectacle, d'Ingrid qui lance ses sorts, l'encourageant secrètement, sans trop s'en rendre compte. Le bouclier qu'elle a lancé se brise comme elle lance un stupéfix sur son frère, après cinq minutes de combat. Et puis, une idée germe dans l'esprit d'Harry. Puisque le livre qu'il possède est celui de son père et qu'il n'était pas un mangemort, Harry décide d'utiliser un de ses sorts. Exécutant le geste shématisé dans le livre, Harry ne prononce la formule que dans son esprit, pour ne pas révéler son avantage à son aînée.

Un cri. Ingrid vascille hors de l'estrade. Au sol, son corps meurtrit convulse et du sang s'échappe de ses plaies. Rogue pousse un juron qu'Harry n'entend pas, trop occupé à accourir auprès de son ainé. Constatant les dégâts, le sorcier pleure, se jette à terre, demande pardon en secouant sa sœur. Une main l'attrape violemment par l'épaule et le repousse. Rogue. Se plaçant auprès de l'étudiante, le sorcier qui sent son cœur battre la chamade commence à soigner cette dernière, formulant une incantation sur chacune de ses plaies.

"- Potter. Allez demander de l'essence de Dictame au professeur Slughorn. Maintenant !"

Rogue rugit ces quelques mots, ce qui a pour effet de faire bouger Harry, jusque là resté cloué sur place la tête entre les mains en pleurant. Persuadé que ce livre était à son père, il réalise seulement en cet instant, comme il cours vers la grande salle, que son père est un sang-pur et non un sang-mêlé comme le prince. Il réalise que sa bêtise a mit sa sœur dans un sale état. Entrant en trombe dans la grande salle, il court sous le regard choqué de l'assistance vers le professeur Slughorn, à qui il chuchote quelques mots à l'oreille. Alors le professeur de potion, inquiet, lui emboite le pas.

"- Pro... Professeur... Rogue..." murmure Ingrid dans un état second, reconnaissant plus ou moins l'homme qui la soigne - ou appelant simplement l'homme qu'elle souhaite le plus voir en cet instant - avec délicatesse. Oui, délicatesse. Rogue la manipule doucement pour la soigner, sans lui faire plus de mal qu'elle ne doit déjà en ressentir. Une douceur qui n'est pas commune pour le professeur.

Le regard vert s'ouvre un peu, croisant le regard noir. Deux cœurs battent alors à l'unisson. Deux respirations se coupent. Chacun comprend en cet instant, ce qui la nuit dernière, semblait encore impossible à expliquer. Ingrid comprend qu'elle est tombée amoureuse de Rogue. Elle ne sait pas comment. Peut-être en passant tant de temps avec lui, en lisant le journal de sa mère, en écoutant Rogue parler d'elle. Rogue comprend qu'il est tombé amoureux. Il ne sait pas comment, lui non plus. Il sait juste qu'il doit faire taire ce bourdonnement inquiétant de son cœur. Parce qu'il n'a pas le droit. pas le droit d'aimer une élève. Pas le droit d'aimer la fille de Lily.

"- Chut Ingrid, chut... Tout va bien. Ne faites pas d'efforts, reposez-vous. Laissez-vous faire. Je... m'occupe de vous." murmure le professeur d'un ton doux, qui se veux rassurant alors que la jeune fille tente encore de parler. Il utilise le prénom de la sorcière sans même y prendre garde. Et ses propos font effet, ainsi la sorcière arrête de s'agiter. "Voilà, c'est mieux." murmure l'homme qui, ayant finit de soigner les plaies de la jeune femme, attend le retour du frère de celle-ci.

Le sorcier observe l'étudiante. Elle a l'air si fragile étendue là, sur ce sol, comme sa mère un soir maudit, il y a quinze ans de cela. Avec émotion, l'homme caresse le visage de l'étudiante, pour remettre une mèche de cheveux roux en place, derrière l'oreille de la jeune femme, pour dégager son fascié.

Des bruits de pas résonnent. Harry revient avec l'essence de Dictame et Rogue déshabille la jeune femme, laissant seulement sa pudeur caché, de sorte à appliqué l'onguent sur chacune des plaies de la demoiselle. Et puis il la rhabille, comme d'autres pas se font entendre. Dumbledore et plusieurs professeurs. Ingrid rapidement, est transportée à l'infirmerie. Rogue voudrait la mener lui-même, mais Dumbledore le retient, désireux d'entendre les explications de son professeur de DCFM. Explications que ce dernier lui donne plus ou moins, ne révélant pas qu'il a lui-même inventé le sortilège utilisé par Potter. Ne révélant pas non plus quel est le sort utilisé, prétendant simplement, sans savoir pourquoi, qu'un sort a été mal lancé et a mal tourné. Sectumsempra. Il a reconnu sur celle qu'il aime les effets du sort qu'il a inventé. En cet instant, il s'en veux plus que jamais d'avoir songé à créer quelque chose de si fou.

"- Severus... Vous avez fait ce qu'il fallait. Merci pour elle. Vous devriez vous reposer."

Derrière ses lunettes en demi-lune le directeur de Poudlard n'est pas dupe des sentiments qui animent son professeur. Pas dupe de ses émotions en cet instant où il ressent l'inquiétude, la peur qui a saisit l'homme. Il sait comme ce moment lui en rappelle un autre. Il ne dit rien pour autant. Pas maintenant. Ce n'est pas le moment de juger. Et puis il fait confiance à Severus, il sait qu'il ne s'est rien passé de déplacé. Alors il le quitte simplement, sans ajouter quoi que ce soit d'autres, posant sur lui un regard bienveillant. Il ne sait que trop bien ce que l'homme en noir doit endurer en cet instant et il sait aussi qu'il ne le mérite pas, qu'il ne mérite pas de telles souffrances et désillusions, qu'il ne mérite pas d'être ainsi confrontés aux problèmes sans arrêt, qu'il en a déjà trop vécût.

Le professeur Rogue ne dit rien, reste là quelques instants. Il regarde le directeur sortir. La salle est vide. Il a eût si peur. Il sent encore son cœur battre la chamade. Potter. Où est passé ce crétin !? Il aura un mois de retenu sitôt que le professeur lui aura mis la main dessus. L'homme porte une main à son cœur, réalisant ce qu'il s'est passé, n'osant croire qu'il est tombé amoureux de la fille de son ennemi. Le rire de Lily résonne, espiègle, dans son esprit. Ce n'est quand même pas ça... les apparitions de Lily n'avaient quand même pas pour but de lui faire comprendre... ça ? Interloqué, le professeur Rogue s'est figé au milieu de la salle vide. Il ne comprend pas, comment tout cela a pût arriver, comment c'est possible. Lui qui ne jurait que par Lily, est-il réellement tombé amoureux d'une autre ? Ou du souvenir de Lily à travers elle ? Oui, ce doit être ça. Le professeur se réconforte en essayant de se dire que non, il n'aime pas son élève mais le souvenir de la mère de celle-ci, souvenir qui se manifeste souvent quand il la regarde. Mais il n'arrive pas réellement à s'en convaincre.

Comme il sort, l'homme entend un plop, indiquant qu'un elfe de maison arrive pour nettoyer le sol, encore souillé par le sang de l'étudiante là où celle-ci est tombée. Retournant à ses appartements, le professeur essaie de se coucher pour dormir, en vain. Il passe une nuit blanche à se maudire, à penser, à se surprendre, à se souvenir. Il se déteste. Il se déteste encore plus d'être là, dans son lit, alors que Miss Potter est à l'infirmerie. Quittant ses appartements, le professeur rejoint donc l'infirmerie, pour voir si son étudiante se porte bien. Puis, constatant qu'elle dort, assommée par une potion de sommeil, l'homme quitte les lieux, se reprochant d'être venu, se maudissant de ce voyage qui n'a pas lieu d'être et pas le droit d'être surtout.

L'homme marche sans but dans les couloirs de l'école et finit par se poser à la tour d'astronomie, d'où il observe les étoiles d'un air pensif. Il s'est passé tellement de choses au cours de ces dernières semaines que l'enseignant a besoin de réfléchir. Mais ses réflexions n'amènent jamais que de nouvelles questions, pas de réponses ou trop peu. Poussant un soupir, l'homme analyse sa situation. Il va devoir faire attention il le sait. Il n'a pas le droit d'aimer la jeune femme. Il sait qu'il va devoir taire ses sentiments, encore une fois. Vivre avec, comme avec Lily. Ne rien dire, jamais, comme la première fois. Une larme de rage roule le long de sa joue. Ce n'est pas juste. En cet instant, le professeur haït le monde entier. Pourquoi faut-il que son destin soit continuellement lié à une femme interdite, inaccessible ? Une seconde larme roule sur sa joue. De tristesse cette fois. Le visage d'Ingrid s'impose alors à son esprit. L'homme tente de chasser cette apparition. Et son esprit la remplace par la vision du corps de l'étudiante étendue dans la salle du club de duel, ce soir, le corps criblé de cicatrices. Il va tuer Potter. Ni père, ni mère, ni fille. Mais le fils. Oui, il va le détruire, le... Il ne le fera pas, il a promis il y a longtemps de prendre soin de l'enfant, de le protéger. Il ne le fera pas mais y penser lui fait du bien en cet instant.

L'homme pense, laisse son esprit divaguer. Cette année est rude. Il pense encore à toutes les missions qui pèsent sur lui. Celle que Narcissa lui a donné, pour protéger Drago Malefoy. Celle de Dumbledore, qui a mit en place un plan devant conduire à la chute du lord noir et dont le sorcier se sait être une pièce maîtresse. Et enfin, celle qu'il se fixe maintenant, c'est à dire taire ses sentiments, faire comme s'ils n'existaient pas, haïr Ingrid ou en donner l'impression pour n'éveiller aucun soupçon. Il se sent épuisé de tout ce poids sur ses épaules. Pour un ancien mangemort, l'homme ne se sent pas très puissant. Depuis combien de temps n'a-t-il pas pût faire ce qu'il voulait ? Depuis combien de temps est-il soumis à la volonté d'un mage ou d'un autre ? Depuis combien de temps dirige-t-on sa vie pour lui ? L'homme se sent las. Las de vivre ainsi, enfermé par le devoir, jamais libre d'être, de vivre, d'exister. Même pas libre d'aimer. La rage le consume comme il rentre à ses appartements. Un long combat débute pour Severus Rogue, il le sait. Il doit lutter contre ce qu'il ressent. Et il n'est pas sûr, cette fois, de vaincre son adversaire, cette jolie rouquine aux yeux verts, si frêle, si fragile en apparence, pourtant si forte quand elle s'oppose à lui. Il n'est pas sûr d'avoir encore la force de mentir par omission, de se mentir à lui-même, se voiler la face, pas sûr de pouvoir supporter de vivre une fois encore ce qu'il a déjà vécut. Pas sûr de pouvoir, une fois de plus, rejeter le bonheur qu'il pense pouvoir mériter.
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C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 21:25
Chapitre dix-huitième - Désastreux hasard



Sa convalescence n'a pas été très longue, Ingrid n'a passé qu'une nuit à l'infirmerie avant de reprendre les cours, mais les jours qui suivirent son accident elle avait encore bien mal à plusieurs de ses cicatrices qu'il lui fallait continuer de traiter. Toutefois, elle se sent beaucoup mieux maintenant. Concernant l'accident, la jeune femme ne se rappelle pas grand-chose, si ce n'est le fait qu'elle ai appelé Rogue dans sa détresse et que ce dernier l'a alors appelé Ingrid. La sorcière s'est rappelé de cela trois jours plus tard. Depuis, il lui arrive d'entendre la voix de son enseignant dans la nuit, l'appeler comme ce jour-là, hantant ses songes. Quand elle y pense, l'étudiante rougit de honte. Elle n'a parlé de cela à personne, pas même à ses meilleures amies. Il faut dire qu'une drôle de révélation lui était apparu tandis que Rogue la soignait et elle ne tient pas à dévoiler cela à qui que ce soit. Elle en rougit suffisamment seule, se flagellant mentalement, sans avoir besoin de l'aide de ses amies pour en ajouter une couche aussi garde-t-elle son amour pour Rogue secret. Heureusement pour elle, ce dernier semble l'y aider car rien de ce qui est arrivé ce jour-là ne transparait pendant les cours : le professeur est resté égal à lui même c'est à dire désagréable et sarcastique, ne loupant pas une occasion de faire une réflexion bien tournée. Ingrid n'est pas vexé ou courroucé par le comportement de son enseignant, elle préfère cela à une situation plus gênante. Cela l'aide à prendre sur elle.

La fin Novembre approche. Les couloirs sont en effervescence alors que la rumeur d'un bal de Noël pour les cinquième, sixième et septième année s'est répandu comme une trainée de poudre. Ingrid en est excitée, comme ses amies. Justement, comme elle a quelques soucis, la jeune femme se dit qu'un bal est le meilleur moyen de lui remonter le moral, de lui permettre de s'amuser. Et de penser à quelqu'un d'autre que son professeur de défense contre les forces du mal. Qui occupe beaucoup trop ses pensées à son goût, ces derniers temps. Toutefois, pour l'heure, rien n'est confirmé, tout n'est que spéculation.

"- Ingrid !"

Comme la demoiselle marche en direction de la grande salle en ce milieu de journée, de sorte à prendre son déjeuner, la voix de son frère l'interpelle. Faisant volte-face, la sorcière pose sur lui son regard vert comme il la rejoint à grandes enjambées, Ron à ses côtés. Hermione est sûrement à la bibliothèque, un sourire se dessine alors sur les lèvres de la serdaigle.

"- Bonjour Harry ! Ron." les salut-elle. "Vous allez bien ?"

Aucune rancœur de la part de la sœur pour le frère. En revanche, Harry s'en veut toujours. Il sait bien que sa sœur est passée très près de la mort et que, sans l'intervention du professeur Rogue, elle ne serait peut-être plus là aujourd'hui. Les premiers jours, il ne voulait même pas la voir, tant il redoutait de ne pas tenir le coup devant son oeuvre, tant il redoutait qu'elle lui en tienne rigueur, ce qu'il aurait compris. Finalement, Ingrid était allée vers lui, pour lui dire que c'était un accident et qu'elle refusait qu'il se sente coupable. Après tout, comme il l'avait dit, il pensait que le livre était à son père. Désormais, l'ouvrage ayant été caché par Ginny, il ne devrait plus nuire. C'est Hermione qui l'avait dit à son amie.

"- Ouai. Dis, Lupin demande si ça te ferai plaisir de... Ben de fêter Noël au Square Grimaud cette année. C'est ton parrain, il aimerai te connaître !" demande Harry, tirant ainsi sa sœur de ses pensées.

"- Oh euh... C'est que... J'ai l'habitude de passer Noël avec mes parents, je m'en voudrai de les laisser seuls pour une fête comme Noël. Mais je peut vous faire un coucou pendant les vacances..." répond la demoiselle d'un air gêné.

Même si elle connait la véritable identité de ses parents, même si depuis toujours elle sait qu'elle vie avec des parents d'adoption, Ingrid se voit mal les planter pour la Noël. Elle n'a jamais eût à se plaindre d'eux. Ils l'ont aimés, choyé. La serdaigle se sent bien avec eux et entretient une correspondance par hibou. Ils sont sa famille, par le cœur. Pour elle, ils sont ses parents, au même titre que James et Lily. Elle avait entendu dire un jour qu'être un père était facile, que tout le monde pouvait l'être. Mais qu'il fallait travailler pour être un "papa" et c'est ce que l'auror Williamson était pour elle. Dans son enfance, il avait bercé la fillette, l'avait consolé de ses cauchemars, l'avait emmené au parc. Madame Williamson avait chantonné pour elle, fait la lecture et la cuisine pour elle, connaissant les goûts de la sorcière sur le bout des doigts. Si bien que celle-ci peut être certaine de trouver des Saint-Jacques au festin de noël. Les Williamson ont tout donné pour elle, entre eux il y a un lien, un lien fort, que la jeune femme ne veut pas voir se briser. Qu'elle ne brisera jamais, elle en est certaine.

"- Tes parents seront là-bas si tu veux y venir. Ils ne t'ont pas dit ? Ils sont dans l'ordre !" explique Ron, venant en aide à son meilleur ami.

"- Ah ? Non, ils ne me l'ont pas dit !" s'étonne la jeune femme. Ou elle ne le sait pas encore, elle n'a pas reçut de lettre depuis quelques jours. La prochaine contiendra probablement un mot là-dessus. La demoiselle imagine mal ses parents ne pas la tenir informer de quoi que ce soit les concernant. Ils ont prit l'habitude de tout se dire, absolument tout. Ce qui parfois donne des conversations gênantes qui, finalement et avec le recul, amusent plus qu'autre chose. "S'ils sont de l'ordre et qu'il est prévu qu'ils aillent au square alors... je serai ravie de passer Noël avec vous !" reprend finalement la demoiselle, brusquement coupée par un grognement de l'estomac de Ron.

Amusée, la jeune femme regarde le sorcier s'éloigner, Harry sur ses talons, tournant dans sa direction un sourire gêné comme pour excuser le comportement de Ron. Mais il n'y a pas de mal, après tout Ingrid commence à bien connaître le trio et les petites manies de chacun aussi ne s'offusque-t-elle pas du comportement de Ron. L'esprit perdu dans le vague, la serdaigle emboite finalement le pas aux garçons et rejoint sa table où ses amis jasent, discutant joyeusement du potentiel bal à venir.

***

Alors que toute l'école en parle depuis quelques jours, il faut attendre le mois de décembre pour qu'une annonce officielle soit faîte, un mercredi soir, au moment du dessert alors que presque tout les étudiants se trouvent dans la grande salle. Et pas des moindres. Alors que le professeur Dumbledore annonce la tenue d'un bal le vendredi précédent le retour des élèves dans leurs familles, quelques propos du vieillard aux lunettes en forme de demi-lune font s'élever de la salle quelques murmures. De son côté, Ingrid panique un peu.

"- Il est pas sérieux !?" demande Mandy en regardant ses amies, cherchant dans le regard de Luna un peu de soutient.

"- J'en ai peur." répond Ingrid, le teint livide.

"- Chut !" les sermonne Cho, le regard rivé sur le directeur de l'école. "Ecoutez plutôt ce qu'il a à dire."

Le professeur Dumbledore intime le silence en élevant la voix, par un sortilège de sonorus. La cacophonie provoquée par les murmures des élèves l'ayant contraint à s'arrêter de parler, l'homme reprend donc son explication non pas à son interruption mais depuis le début.

"- Comme je vous le disais donc, le professeur McGonagall et moi-même avons décidé de changer quelques règles. Comme vous le savez, autrefois, les professeurs ne dansaient qu'entre eux. Cette année, des élèves seront tirés au sort pour être leur cavalier ou cavalière. Nous tenons à ce que, malgré le rôle de surveillants que les enseignants auront à jouer ce soir-là, ils puissent tout comme vous profiter d'un peu d'amusement bien mérité." L'homme marque une pause avant de reprendre. "Sachez également que vous pourrez effectuer vos achats de Noël et de tenues samedi prochain, dans cette salle, les commerçant viendront jusqu'à vous, toute sortie à Pré-au-Lard étant annulé depuis l'accident de Miss Bell. "

L'homme avait dans le regard un éclat de malice malgré la gravité des derniers propos. Il se focalisait davantage sur son "oeuvre". A vrai dire, le professeur de métamorphose n'avait pas vraiment eût le choix d'accepter cette initiative du directeur, l'homme ayant fomenté seul ce complot. Il était apparu au sorcier que l'un de ses professeurs méritait amplement quelques heures de douceur, de bonheur, en vu des sombres heures qui s'annonçaient pour lui. Décidé à faire du bal de Noël une belle soirée pour Severus Rogue, Dumbledore a donc imaginé ce stratagème pour précipiter -chastement néanmoins- l'homme sombre dans les bras d'une flamboyante Serdaigle. Celle-ci, sans connaître les projets du directeur, a néanmoins comme un pressentiment. Celui que ressent une fille qui n'a pas de chance et qui s'imagine déjà coincé par sa poisse. Et, alors que l'étudiante détourne le regard pour ne pas risquer de croiser le regard d'un certain potionniste, ce dernier justement ne se sent pas plus rassuré que la jeune femme. Il sent vaciller au-dessus de sa tête une épée de Damoclès. Il a pour habitude de suivre les ordres du directeur et de lui faire confiance. Mais ce soir, il ne se sent vraiment pas rassuré.

"- Le tirage au sort sera réalisé par un juge impartial." assure Dumbledore. Juge qu'il compte toutefois manipuler à sa guise. Faisant un geste de sa baguette, l'homme aux lunettes en demi-lune ouvre une porte derrière la table des professeurs. Porte de laquelle sort Rusard avec une espèce de coupe diffusant une lumière rouge. Une coupe semblable à la coupe de sélection du tournoi des trois sorciers. Mais aux propriétés bien différentes. "Dans cette coupe ont étés glissés tout les noms des professeurs ainsi que ceux des élèves de sixième et de septième année." annonce le directeur. Et la sélection commence.

"- Mon dieu..." gémit Ingrid dont le regard vient de se poser sur le visage pâle du professeur de défense contre les forces du mal, qui semble livide lui aussi. Dire que la jeune femme tente de prendre sur elle pour taire ce qu'elle ressent à son égard, faire mourir dans l'œuf ces émotions qu'il lui déclenche...

"- Pas moi, pas moi, pas moi..." murmure Mandy les mains jointes. Il faut dire que la jeune femme a déjà plus ou moins un cavalier et ne souhaite pas le perdre.

"- Le professeur McGonagall sera accompagné par... Drago Malfoy !" annonce le directeur, déclenchant l'hilarité de la plupart des élèves ainsi qu'une grimace de la part du prince des Serpentards et de ses congénères. Ce qui ne perturbe pas le professeur, qui poursuit. "Le professeur Chourave ira avec... Neville Londubat !"

A la table des griffons, Neville affiche une mine effarée. Quoiqu'il apprécie la directrice de la maison Poufsouffle, partageant son amour de la botanique, il ne peut s'empêcher d'être déçu, comme il convoitait une toute autre cavalière. Qu'il n'aurait probablement pas eut le courage d'inviter, ceci dit. Hermione ne fut pas en reste, la coupe décidant qu'elle serait partenaire d'Hagrid. Alors qu'elle espérait se faire inviter par Ron. Qui de son côté projette d'inviter Lavande Brown, dont il commence à remarquer les avances.

"- Il reste encore Rogue..." murmure Luna le regard posé sur la table des professeurs, d'un air absent. Et Ingrid a l'impression de mourir, atomisée sur place. Tout mais pas ça songe-t-elle alors.

"- Je plains la pauvre fille qui va l'accompagner... Pourvu que ce ne soit pas moi... pas l'une de nous !" se rattrape Mandy.

Ingrid ne dit rien, livide. Cho n'en mène pas large non plus. Même si elle présume qu'Harry Potter ne l'invitera pas au bal, la demoiselle n'a pas pour autant l'envie d'y accompagner la chauve-souris des cachots. Potter pour sa part a fermé les yeux, comme une condamnée à mort avant son exécution, pour ne pas voir ce qui lui arrive. Mais rien, pour le moment. Sinon une étrange sensation de chatouillis, dans son esprit. La demoiselle comprend alors que quelqu'un cherche à s'y introduire. Aussitôt, elle le ferme en remerciant son père qui lui a apprit l'occlumencie, empêchant l'accès à l'intrus, qu'elle ne devine pas être Rogue, grand légilimens.

A la table des professeurs justement, Rogue fronce les sourcils alors que sa tentative de lire dans l'esprit de son élève vient d'échouer. Il ne l'a jamais fait avant ce soir. Mais, sous l'influence d'un pressentiment quand aux évènements à venir, il a finalement voulu essauer. Sans succès. Son regard posé sur la rouquine, le serpentard ne manque pas de se demander qui a bien pût apprendre l'occlumencie à la jeune femme, en même temps qu'il remarque qu'elle se débrouille mieux qu'Harry, pour cela aussi. Ses réflexions ne durent toutefois qu'un temps, le professeur Dumbledore les brisants.

"- Et pour finir, le professeur Rogue sera accompagné au bal par... Miss Potter !" annonce-t-il d'un air joyeux.

Severus s'y attendait. Curieusement, il se doute même que ce hasard n'est pas si hasardeux que cela. C'est toutefois une claque pour lui d'entendre qu'il va devoir, toute une soirée, supporter de voir son étudiante à son bras, quémander une danse ou une boisson, et surtout, qu'il va devoir supporter de la voir le soudoyer de son regard vert... En y songeant, l'homme ne peut que grommeler. Et son humeur ne s'améliore pas comme il se rend compte que l'étudiante affiche une mine dévastée. Lui qui n'aime ni festoyer, ni danser se sent prit au piège. Et avec la fille Potter c'est encore pire, désormais qu'il sait nourrir pour elle des sentiments que la morale lui interdit d'éprouver.

Cette dernière, au milieu de ses amis, fait face aux soutients de ceux-ci et de la plupart des étudiants de la salle à vrai dire. Chez les gryffondors, Harry bouillonne à la simple idée d'imaginer son aînée entre les pattes de ce type là toute une soirée. Les serpentards eux, grondent d'indignation de voir que ce n'est pas une Serpentard qui accompagnera leur directeur. Ingrid pour sa part se sent vide de tout sentiment, comme si une bourrasque avait tout emporté. Incapable de penser, elle ne sent que son esprit tambouriner. Un mal au cœur l'envahie, son cœur bat plus vite et elle se sent suffoquer. Fichue soirée.

"- Je suis tellement désolé Ingrid..." murmure Cho en lui tapotant doucement l'épaule pour apaiser son amie au bord des larmes.

Mandy et Luna ne savent que dire, Mathieu darde un regard noir sur le professeur Rogue et Adrien lui, se désole de voir son amie dans un tel état, d'autant plus qu'il avait le projet de l'inviter au bal. Il pensait le faire après le repas. Le sort en avait décidé autrement. Avec un soupir, le jeune homme la prend finalement dans ses bras, lui caressant doucement la tête du bout des doigts, affectueusement. Trop affectueusement peut-être pour un homme dans l'assistance. Personne ne le remarque mais jalousement, le professeur Rogue gratifie l'élève d'un regard meurtrier avant de se lever pour rejoindre ses appartements dans une grande envolée de cape. Sans le remarquer, Ingrid se serre un peu plus contre Adrien, ne remarquant pas non plus la gêne soudaine du jeune homme à la sentir à ce point contre lui, le visage niché contre son torse alors que quelques larmes la secouent. L'objectif que la demoiselle s'est fixé est bien mi à mal, pour son plus grand désespoir.

***

Dans ses appartements, le professeur Rogue enrage alors que devant ses yeux, une scène se rejoue en continu. Celle où il a remarqué un étudiant prendre entre ses bras SON Ingrid. Et, non content de s'infliger pareille torture, l'homme se flagelle encore pour oser songer une seconde qu'Ingrid est à lui alors qu'il sait très bien que ce n'est pas le cas. Et que par conséquent, il ne doit pas se sentir à ce point courroucé de la voir entre les bras d'un autre, entre les bras d'un jeune de son âge, soit-dit en passant.

Mais parfois, la raison n'est pas la plus forte et après toutes ces émotions, encore furieux, c'est dans un verre de whisky que l'homme décide de noyer ses sombres pensées, sans y parvenir toutefois, restant donc debout jusqu'à l'aube, en maudissant Albus et ses idées stupides, Minerva pour ne pas avoir poussé le vieillard à recouvrer la raison, Ingrid pour la tristesse évidente manifestée à l'entente de son prénom comme cavalière et bien entendu, cet abruti d'Adrien Willow, pour avoir osé tenir Ingrid si près de lui.

Et, dans une tour du château, Ingrid ne se sent pas en meilleure forme que son professeur alors qu'elle tourne et retourne dans sa tête les évènements de la soirée, l'annonce de Dumbledore résonnant encore dans son esprit. Dans la chambre, ses amies se sont endormies. La demoiselle reste seule éveillée. Enfilant une robe de chambre par dessus sa tenue de nuit, elle descend alors dans la salle commune s'installer devant le feu de cheminé. Adrien est assit là, elle s'en rend compte après quelques secondes.

Aucun des deux ne s'exprime, se contentant de regarder l'autre. Et puis l'homme ouvre ses bras, permettant à l'étudiante de venir y trouver refuge. Là, se sentant bien et soutenue, la sensation de solitude éprouvée plus tôt dans le dortoir disparait. Ils restent ainsi un long moment et, comme tout à l'heure, l'homme caresse la chevelure de la jeune femme. Leurs regards se croisent, le regard bleu dans le regard vert. Puis Ingrid se serre un peu plus contre la carrure sportive de son ami, gardien de but de l'équipe Serdaigle, le buste de ce dernier évoquant une certaine sécurité. Il est quatre heure lorsqu'enfin, l'homme évoque l'idée d'aller se reposer. Acceptant, Ingrid se redresse, quittant le canapé. Adrien fait de même mais, comme l'étudiante allait se diriger vers les escaliers menant aux dortoirs des filles, il attrape son poignet, la forçant à se retourner. Les lèvres de l'homme se posent alors sur celles de la jeune fille qui reste interdite, prise de court. Se laissant faire, la jeune femme constate bientôt la gêne de son ami comme il s'écarte d'elle. Et sans un mot, le rouge inondant ses joues, l'homme tourne les talons et laisse là son amie, surprise et désemparée, perdue, gênée. Sachant parfaitement qu'elle n'éprouve pas ce genre d'amour là envers son ami, Ingrid se sent toute honteuse de n'avoir rien fait pour empêcher cela, et mal à l'aise à l'idée de briser potentiellement le cœur de celui qui est clairement son meilleur ami.
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MEMBRE DE L'ORDRE
Lullaby S. Potter
Lullaby S. Potter
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


Ma carte de chocogrenouille
Epouvantard: Nagini
Patronus: Cygne
Capacité spéciale: Onirisme (Apprentissage futur)

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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 21:32
Chapitre dix-neuvième - Et tournoie



Comme prévu, le samedi suivant, la grande salle est devenue un grand marché de noël pour permettre aux étudiants d'acheter une tenue de soirée ainsi que les cadeaux de Noël qu'ils souhaitent offrir à leurs proches. Ingrid s'y rend avec les filles ainsi que Mathieu et Adrien. Depuis l'autre soir où le jeune homme l'a embrassé, aucun d'eux n'a abordé le sujet. Lui par peur d'essuyer un refus. Elle par crainte de briser le cœur de cet ami si cher à son cœur, si précieux à ses yeux. Depuis lors, ils font comme si rien ne s'était passé. En apparence du moins car en réalité, chacun ne fait en présence de l'autre, que songer à cela. Le visage trop proche du sien de l'homme envahi les nuits de la demoiselle qui en a perdu le sommeil. Mais ils continuent de passer du temps ensemble malgré tout. Et dans leur entourage, personne ne se doute de rien. Seule madame Williamson, dans une lettre, a apprit le désespoir de sa fille ne sachant que faire devant pareille situation. Toutefois pour la première fois depuis des années, depuis l'enfance, la jeune femme avait caché une chose à sa mère, l'identité de celui qui, dans la missive, est simplement qualifié de "l'autre homme". Une situation ne plaisant guère à l'étudiante mais avouer à sa mère qu'elle en pince apparemment pour un professeur ne lui semble pas être une bonne idée, bizarrement.

Les quatre filles se dirigent vers un stand de robes, sans laisser aux garçons le choix de les suivre ou non, d'aller voir un autre stand. Ils se retrouvent donc à regarder leurs amies sortir des cabines d'essayages, et à critiquer des tenues dont ils n'ont à vrai dire, pas grand chose à faire. C'est ainsi que Cho, Luna et Mandy choisissent leurs robes tandis qu'Ingrid se lamente de ne rien trouver. Il faut dire que toutes les filles de la cinquième à la septième année se sont donnés rendez-vous dans ce coin-là de la grande salle. Une chatte ne retrouverait pas ses chatons dans la pagaille qui envahie désormais les lieux. Mais finalement, la demoiselle porte son choix sur une robe bleu qu'elle s'empresse d'essayer. Comme au souper de Slughorn il y a peu. Pas très originale dans ce choix-là elle le sait. Mais cette couleur, complémentaire du orange et donc du roux qui colore ses cheveux, lui sied particulièrement bien.

Bientôt, l'étudiante ouvre le rideau de la cabine, pour que seuls ses amis puissent la voir. Et les commentaires valident ce choix de robe. Celle-ci se compose d'un bustier de dentelle, d'une jupe comme celle des robes de princesses, avec une traîne et d'une ceinture argentée qui se poursuit et vient mourir dans le dos de la jupe. Alors que les filles s'extasient, Mathieu n'ose plus rien dire, bouche-bée, tandis qu'Adrien, les yeux grands ouverts, admire son amie des pieds à la têtes, avant de se renfrogner. Penser que c'est Rogue qui va jouir d'une si charmante apparition le rend malade. Riant de leurs réactions à tous, la jeune femme referme le rideau, se change à nouveau, cache la robe dans un sac pour ne pas déclencher les jalousies de furies en quête de LA robe parfaite, puis elle se dirige vers la vendeuse pour payer son achat. Il manque les accessoires, que les filles projettent déjà d'aller acheter. Mais une voix fait sursauter le petit groupe.

"- Miss Potter. J'ai à vous parler. Seul à seul."

La brune tressaille en reconnaissant Rogue et lance un regard désespéré à ses amis, tout en sachant qu'ils ne peuvent rien pour elle. Assez rapidement donc, elle se retrouve seule en tête-à-tête avec son professeur de défense contre les forces du mal. Aussitôt, la gêne s'empare de la sorcière, comme à chaque fois qu'elle croise cet homme depuis son accident au club de duel, alors même que lui semble agir comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas murmuré son prénom ce soir là, comme s'il ne s'était pas montré tendre et inquiet, comme s'il n'avait pas montré une parcelle de son humanité.

"- J'ai... ceci pour vous. Pour le bal." explique le professeur, tendant une petite boîte à la demoiselle.

Un cadeau ? La jeune femme surprise tend la main en remerciant l'homme et s'empare du paquet qu'il vient tout juste d'acheter. S'apprêtant à l'ouvrir, Ingrid voit le sorcier qui le reprend finalement, sans laisser à son étudiante le temps de réaliser ce qu'il se passe. Prit d'une inspiration soudaine, Severus lui murmure de relever ses cheveux et de fermer les yeux. S'exécutant en frissonnant sous l'intonation de cette voix que l'homme a rendu plus suave et chaude qu'il ne l'aurait voulu, plus brûlante qu'une caresse indécente, la demoiselle sent bientôt un collier se nicher à son cou.

"- Vous pouvez regarder à présent." décrète-t-il enfin alors que l'étudiante est encore perturbée d'avoir senti les mains de cet homme frôler sa nuque lors de la mise en place du bijoux, la faisant frissonner au cours de cette entreprise. Une fois de plus, il n'a pas besoin de s'y reprendre à deux fois pour que l'étudiante l'écoute. Son regard croise alors le sien, dans le reflet d'un miroir que son professeur tient face à elle. Le collier est très beau, une goutte en cristal. Fin et délicat. La demoiselle le caresse du bout des doigts. "Merci... Comment saviez-vous pour la couleur ?" murmure la sorcière comme elle remarque les reflets bleutés du bijoux.
"- Je me suis simplement souvenu de votre toilette au souper du professeur Slughorn." répond l'homme en lui tendant la boite. "Il y a aussi les boucles d'oreille. Bonne journée, miss Potter." se contente-t-il de dire ensuite, un peu abruptement, avant de s'éclipser pour retourner à ses appartements, ses achats effectués. Retrouvant ses amies, la jeune femme répond évasivement à leurs questions, songeant au collier caché dans son sac et la journée se poursuit par l'achat des tenues pour les garçons. Enfin, tous se séparent afin de procéder tranquillement à leurs achats de Noël. La surprise doit rester intacte après tout, ils ne peuvent donc pas faire ces courses-là ensemble, même si Mathieu essaye à plusieurs reprise de fourrer son nez dans les paquets de ses amis quand il les croise.

***

Mardi soir. Cours particulier de potion. La jeune femme découpe soigneusement ses ingrédients avant de commencer sa potion, pour aller plus vite après. Une fois son plan de travail en place, la sorcière se lance dans la préparation. Doucement, le liquide commence à bouillir alors qu'elle a allumé le feu et jette les ingrédients dedans en suivant la recette de son livre. Le professeur Rogue à quelques pas d'elle se contente de lui jeter quelques coups d'œil par moment tout en corrigeant quelques mètres de parchemin. Jusqu'à ce qu'il se lève pour venir examiner le travail de l'étudiante. Comme d'habitude. Enfin presque. Si rien n'a changé après l'accident en cours de duel, qu'ils n'en ont pas reparlé, la donne à un peu changé. Le mercredi précédent ils ont apprit qu'ils allaient être ensemble au bal de Noël. Depuis, c'est la première fois qu'ils se retrouvent en tête à tête.

Ingrid sent ses poils se hérisser alors que l'homme se rapproche. Jetant deux crins de licorne dans sa préparation, la sorcière s'aperçoit que sa main tremble légèrement. Que doit-elle faire ensuite ? Elle vient de lire les indications et les a déjà oublié, troublée par la proximité de son professeur. Relisant donc les instructions, la jeune femme tourne sa cuillère en bois deux fois dans le sens des aiguilles d'une montre et deux fois en sens inverse.

"- Vous ne semblez pas très concentré, Miss Potter." fait remarquer le professeur de sa voix doucereuse.

L'étudiante se sent frémir alors que le souffle de l'homme caresse son cou. De fait, le sien s'accélère. Son cœur manque un battement et le corps de l'homme se presse contre celui, plus frêle, de la demoiselle. La rousse a le souffle court. Dire qu'elle n'aime pas cela serait un mensonge. Mais pour elle qui a choisit de faire une croix sur ses sentiments envers cet homme, ce moment est une torture. On ne peut pas dire qu'il lui facilite la tâche en agissant ainsi. Et ce qu'elle sent dans le bas de son dos... Ingrid est presque choquée, comme elle sent le corps du sorcier réagir à la proximité du sien. Elle ignore comme lui-même en est incommodé, lui qui sait si bien masquer ses émotions d'ordinaire, au point de tromper même Lord Voldemort. Elle ignore comme il se réprimande mentalement en cet instant, comme il s'agace de la situation. Qu'à cela ne tienne, le professeur Rogue prend les poignets de la jeune femme qui se sent défaillir et la dirige, lui faisant attraper les ingrédients sans prendre le temps de réfléchir. Comme un automate. Est-ce ainsi qu'il prépare ses potions ? Avec le temps il doit les connaître probablement par cœur. La réponse lui vient rapidement, de la part de l'homme derrière elle.

"- C'est ainsi que vous devez préparer vos potions Miss Potter. Un vrai potionniste n'a pas besoin de livre..." susurre le professeur à l'oreille de la jeune femme.

L'étudiante a chaud, trop chaud. La voix de son professeur la fait frissonner. Heureusement pour elle, il finit par s'écarter, la laissant à sa potion. Retourné à son bureau, l'homme se sent mieux. Bien qu'il parvienne à montrer un visage impassible, ces derniers instants l'ont troublés. Jamais il n'aurait songé possible, venant de lui, de faire ça avec une étudiante, de réagir ainsi. N'osant plus regarder Ingrid, il se remet donc à la correction de ses copies en évitant soigneusement de tourner la tête trop à droite.

La potion est presque terminée. Ingrid rajoute donc de la poudre de corne de licorne et surveille la teinte que prend la mixture. Il n'y a plus qu'à laisser bouillir cinq minutes, la jeune femme toutefois est sceptique. Cette potion, elle ne l'a pas préparée seule. Son enseignant en a fait un bout à sa place. La jeune femme est un peu déçue. Déçue de ne pas l'avoir faite seule. Mais ce serait mentir que de dire qu'elle regrette. Ce moment était des plus agréables et laisse à la jeune femme un souvenir qu'elle sait indélébile. Mais elle n'a pas le droit de ressentir cela. Troublée comme elle repense à ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, le rouge colore de nouveau ses joues. Enfin, la potion est finie et la jeune femme éteint le feu. Le besoin de quitter les lieux se fait alors pressant. Un mot, un seul mot de Rogue et elle courra dehors. Elle le sait.

"- Professeur ?" questionne-t-elle de sorte à ce que ce dernier réalise qu'elle a terminé.

S'approchant du chaudron, l'homme inspecte la préparation qu'il finit par ranger dans de petites fioles, signe qu'elle doit être réussit. La jeune femme n'en attend pas davantage et avant même que son professeur ait pût faire le moindre commentaire, elle a rangé ses affaires et prit la porte, courant presque pour fuir les lieux. Quand elle atteint son dortoir, les larmes coulent carrément sur ses joues. Être tombée amoureuse du professeur Rogue non mais, qu'elle idée ! Heureusement pour elle, ses amies sont dans la grande salle et ne peuvent ni la voir ni la questionner. Ingrid se glisse donc dans la salle de bain pour se laver rapidement, comme pour se débarrasser de la sensation de saleté qu'elle éprouve . Puis elle enfile une tenue de nuit, tire ses baldaquins et prend place sous ses couvertures. Elle ne pleure plus mais son moral est au plus bas, elle ne tient pas à croiser ses amies un peu plus tard et préfère donc que ces dernières la croient endormies. Elle ne pense pas si bien dire, puisque bientôt Morphée l'emmène avec lui.

***

Alors que tout les élèves n'attendaient plus que cela, le bal de Noël arrive enfin. Ingrid pour sa part, le redoute. Ce sera la première fois depuis des jours qu'elle sera "seule" face au professeur Rogue, comme elle a annulé le précédent cours particulier, encore troublé de ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'ils s'étaient trouvés seuls dans une pièce. En recevant la note de la jeune femme, quoique déçu, le sorcier s'était aussi sentit soulagé. Soulagé de ne pas devoir souffrir un tête-à-tête avec la jeune femme après son comportement inqualifiable du cours précédent. L'idée de danser ce soir avec l'homme, de presser son corps contre le sien, de se sentir réagir à lui et lui à elle la trouble encore davantage. Pourtant, elle se prépare soigneusement à cette soirée. Vêtue de sa robe bleue, la jeune femme coiffe ses cheveux après avoir finalisé son maquillage. Sa chevelure rousse prend forme en un chignon bas constitué de boucles, une petite tresse dessine comme une couronne sur le sommet de son crâne et une mèche de cheveux un peu courte fait office de frange glamour. Au cou de la jeune femme et à ses oreilles, la parure offerte par le professeur Rogue a prit place. Elle est radieuse. Quittant la salle de bain pour retrouver ses amies, qui attendent leur tour pour aller se maquiller et coiffer, la jeune femme déclenche la stupéfaction générale.

"- Ingrid mais tu es... Mince tu es magnifique !" s'exclame son amie Mandy.
"- Ce collier est trop beau ! Tu l'as eut où ?" demande Cho les yeux brillants de convoitise.
"- C'est un cadeau." murmure Ingrid, avec une pensée pour l'homme qui le lui a offert. Merlin qu'elle est stressée !

Luna ne dit rien, le regard perdu dans le vague comme si elle pensait à quelque chose de très intéressant puis, affichant un sourire énigmatique de grande sage aux multiples savoirs, elle entre dans la salle de bain, profitant du fait qu'Ingrid ai servi de diversion. Cette dernière aide alors ses amies à se faire aussi belles que possible pour rejoindre le bal. C'est bientôt l'heure et la jeune femme panique. Rejoignant la salle commune, elle tombe nez à nez avec Adrien qui la regarde bouche bée.

"- Par Merlin. Par Morgane... Ingrid tu es... Ouahou !" s'écrit-il d'une voix étranglée, admiratif devant cette apparition.

Affichant un sourire resplendissant, la demoiselle le remercie. Il n'y a plus grand monde dans la salle, la jeune femme n'est pas en retard mais beaucoup sont partis en avance. Certains se préparent depuis le repas de midi, désireux de faire sensation. Ingrid sent son cœur battre la chamade. Ce matin, le professeur Dumbledore a prévenu que les couples des professeurs ouvriraient le bal. La jeune femme panique encore plus depuis cette annonce aussi, quand ses amis descendent, elle attend encore un peu, repoussant au maximum l'heure où il lui faudra sortir. Mais, ne pouvant se permettre d'être en retard, la jeune femme se décide peu de temps après à leur emboiter le pas.

Les couloirs sont presque vides. Tout le monde doit trépigner d'impatience devant la grande salle. Ingrid se presse, l'estomac noué et arrive bientôt au premier étage. Enfin, les escaliers menant au grand hall se dessinent devant elle. C'est comme une princesse qu'elle les descend, le pas léger. De nombreuses paires d'yeux la regardent, des murmures s'échappent des bouches. Plusieurs filles sont envieuses. Et quelques garçons regrettent de savoir que cette fille, splendide dans sa robe bleu, est la cavalière de leur atroce chauve-souris des cachots.

"- Elle est magnifique !" s'exclame Hermione.
"- Oui je trouve aussi !" répond Harry, le regard jaloux rivé sur Ginny aux bras de Dean Thomas.
"- Pas Ginny enfin !" le réprimande Hermione. "Regarde Ingrid !"

Le jeune homme se tourne alors vers les escaliers pour apercevoir sa sœur qui affiche un sourire éblouissant. Au point que Malfoy lui-même lorgne outrageusement dans sa direction. Il faut dire que sa cavalière de ce soir étant le professeur de métamorphose, n'importe qu'elle fille peu lui paraître jolie ce soir. Plus que celle qui sera à son bras en tout cas. Harry, agacé, se tourne vers Hermione et Ron.

"- Quand je pense que... qu'elle fait tout ça pour Rogue !" s'exclame le jeune homme d'un air écœuré.
"- Ce n'est pas parce qu'elle est avec lui au bal qu'elle veux se faire jolie pour lui. Moi je pense... Je pense qu'Ingrid cherche à séduire Adrien Willow. Ils sont très proches depuis un long moment maintenant. Je trouve qu'ils seraient... mignons." déclare Hermione avant de se tourner vers Hagrid qui vient de faire son apparition. "Bon les garçons... Je vais rejoindre mon cavalier..." déclare-t-elle en se donnant un air joyeux comme les deux autres, accompagnés par Lavande Brown et Romilda Vane, s'amusent à la chambrer.

Merlin qu'elle est belle. Severus quitte ses cachots au moment où Ingrid descend les escaliers menant au hall. De là il observe sa démarche gracieuse, le mouvement de son corps princier. Si la jeune femme n'est pas réellement une Princesse elle a en tout cas tout pour l'être. Tout du moins aux yeux du Prince. Une Princesse pour un prince de sang-mêlé, ne serait-ce pas une belle histoire ? A cette seule pensée le professeur Rogue se ressaisit. Il délire complètement. Avançant donc vers l'ange qui vient de lui apparaître, il hésite un peu avant de s'approcher d'elle, lui proposant son bras. Il voudrait la complimenter mais, fidèle à lui-même, ne parvient pas à le faire. Pourtant, elle est magnifique. Désirable serait un mot plus juste. Et l'homme est ravi de voir qu'elle porte les bijoux qu'il a prit le soin de choisir pour elle et de lui offrir. Il voudrait la remercier mais n'y parvient pas non plus. C'est Ingrid qui, en fin de compte, parle la première.

"- Vous êtes... élégant, professeur." le complimente poliment l'étudiante.
"- Vous êtes... très belle, Miss Potter." déclare l'homme en réponse aux propos de la sorcière.

Mais cette déclaration elle le voit bien, est délicate pour l'homme, il se force à la faire, à dire chose pareille alors que c'est inhabituel pour lui. Et néanmoins, le cœur d'Ingrid fait un bon dans sa poitrine. Merlin est-ce possible ? Possible qu'il la trouve réellement très belle ? Ou ne cherche-t-il là qu'à lui rendre une stupide politesse ? Ce ne serait pas son genre. La rouquine espère qu'il n'en est rien, que l'homme la trouve vraiment jolie. Même si elle ne veut pas assumer ce qu'elle ressent, même si elle sait que c'est mal et qu'elle doit passer à autre chose, la sorcière a fait tout cela pour cet homme, uniquement pour être belle à son bras. Qu'il ai plaisir à être accompagné par elle ce soir. Elle a de la conversation et de la culture, s'il ne veut pas danser il pourra toujours discuter. Mais si en prime elle est belle à regarder, n'a-t-il pas tout gagné, lui qui a en horreur les "cornichons" qui lui servent d'élèves ?

La musique commence et les couples des professeurs prennent place, Malfoy et McGonagall en tête, suivis par Rogue et Ingrid tandis qu'Hagrid et Hermione ferment la marche. Une fois arrivés au milieu de la piste de danse, les couples s'enlacent et entament une valse. Ingrid se trouble du regard de son partenaire dans le sien, de sa main dans la sienne, de son autre main sur sa chute de rein, de la proximité de leurs deux corps, de son souffle sur sa bouche. Il est si près, là, elle pourrait bien l'embrasser. Il n'y aurait qu'à avancer la tête comme ça, par accident. Elle frissonne en l'imaginant. Elle voudrait détourner le regard et ne plus penser chose pareille mais la voilà prisonnière du regard de l'homme, le voilà prisonnier de ses yeux verts. Dansant, aucun d'eux ne se rend compte que la première danse laisse la place à une seconde. Hypnotisés, ils continuent de se mouvoir sur la piste, perdus dans un océan de couples qui se mêlent à eux, maintenant que l'ouverture est faîte. Ce n'est qu'à la fin de la seconde danse qu'ils s'arrêtent pour reprendre leurs souffles. Et un peu de leurs esprits par la même occasion.

Se dirigeant vers une table, le professeur présente la chaise à son élève, en parfait gentleman. Le remerciant Ingrid prend place, trouvant plaisant de le voir si prévenant. Et terriblement ennuyeux à la fois : elle qui doit renoncer à lui sent ses nerfs mis à rude épreuve. Comment peut-elle y parvenir s'il se montre si... gentil ? Elle sent que la partie n'est pas finie et que passer à autre chose ne sera pas facile, pas rapide. Le voilà qui revient vers elle, deux verres à la main. Merlin ! La jeune femme implore presque le grand sorcier pour qu'il la laisse en paix, pour ne pas être ainsi soumise à la tentation.

"- Merci."
"- De rien, Miss Potter." répond l'homme en prenant place à ses côtés.

Sirotant leurs verres les deux jeunes gens commencent à discuter. Curieusement le temps passe alors rapidement. Cette soirée est plus agréable qu'ils n'auraient puent le croire mais le professeur ne prend pas le risque d'inviter l'étudiante à danser encore. Fortement incommodé un peu plus tôt, il ne tient pas à ce qu'elle se rende compte de son amour et désir pour elle, qu'il n'arrive pas à refreiner. Aussi préfère-t-il discuter avec elle, se moquer des couples sur la piste de danse, principalement de Malfoy qui, en retrait, affiche un air maussade alors que le professeur McGonagall, privée de son cavalier, danse avec le directeur. De temps à autre, le sorcier se lève et revient avec des petits fours qu'il dépose à leur table. Ils sont ainsi tranquille pendant une première partie de la nuit. Puis Cho les rejoint, accompagnée par Adrien. Tout deux privés de la personne qu'ils auraient voulu inviter au bal ont finalement décidé d'y aller ensemble, en amis. Et même si l'optique de rester avec Rogue ne leur sied pas, ils sont désireux de passer un peu de temps avec Ingrid, qu'ils viennent donc troubler pendant sa conversation. Discutant quelques minutes avec eux, Ingrid se tourne finalement vers le professeur.

"- Professeur Rogue... m'accorderiez-vous cette danse ?" demande-t-elle en adressant à l'homme son plus charmant sourire.

L'homme acceptant, tout deux se retrouvent sur la piste de danse, laissant en plan les amis de la demoiselle. A vrai dire le professeur de défense contre les forces du mal ne comprend pas bien ce qui est passé par la tête de son étudiante, il sait que ces deux là sont ces amis, elle devrait être ravie qu'ils viennent avec elle, la sauver d'une mortellement ennuyeuse soirée en sa compagnie, non ? A moins qu'elle ne s'ennui pas comme il le pense ? Il n'ose pas imaginer la chose possible, qu'une fille comme elle, si joyeuse, si amusante, si jeune, prenne du plaisir à passer du temps avec un homme comme lui, qui est si vieux, si sinistre, qui ne rit jamais et qui n'aime même pas danser.

"- J'espère que cela ne vous dérange pas de danser ?" questionne la jeune femme. "Je n'avais... pas envie de m'éterniser en leur compagnie." s'excuse la demoiselle.

Le coeur du professeur fait un bond dans sa poitrine. Alors, comme il vient de le penser, l'étudiante a envie d'être avec lui ? De rester avec lui ? Ou s'agit-il simplement d'une dispute d'adolescent, qui fait qu'elle ne souhaite pas parler à ses amis ? Perdu l'homme n'en montre rien pour autant et répond calmement à la jeune femme qu'il est ravi de danser avec elle. Ce qui ne saute pas aux yeux quand on le regarde, mais soit. L'élève danse donc au bras de son professeur, son coeur battant la chamade comme à chaque fois qu'il est trop prêt d'elle. Quand elle sent son souffle dans sa nuque, la jeune femme s'électrise. Elle redoute ses songes à peu près autant qu'elle désire les voir se réaliser. Son corps est en feu. Sa bouche est sèche. Son regard lui, ne quitte de nouveau plus les deux onyx de son professeur. Comme c'est agréable ! La jeune femme ne l'aurait pas cru si elle ne l'avait pas vécut.

Après quelques danses, élève et professeur retournent s'asseoir, reprenant leur discussion là où elle avait été interrompue par les amis de la demoiselle. Recommençant à se moquer de certains couples, ils recommencent à parler de choses et d'autres, surtout de potions, en mangeant un peu. Jusqu'à ce que le professeur propose de sortir un peu dans le parc. Ce que la jeune femme accepte. Et regrette, sitôt dehors, comme elle sent le froid la saisir. Heureusement pour elle, en cavalier prévenant, le professeur Rogue couvre ses épaules de sa cape. La cape du professeur Rogue... L'odeur de l'homme envahit les narines de la demoiselle. C'est une odeur enivrante et masculine, qu'il a créé lui-même. A son image. Un parfum qui colle au personnage sans être désagréable. Discrètement, l'étudiante hume ce parfum.

"- C'est une très belle nuit." fait remarquer le professeur et son élève acquiesce.

Leurs pas les conduise près du lac noir. Là, plus aucun bruit de se fait entendre et ils s'installent dans l'herbe, discutant de choses et d'autres, un peu de Lily. A l'initiative du professeur pour une fois, à la grande surprise de l'étudiante. Ils ne rentrent que de longues minutes plus tard alors que la fête touche presque à sa fin. Il reste deux danses. Ingrid pose un regard sur le visage de son cavalier et ce dernier, comprenant ce qu'elle souhaite, l'invite finalement au nez et à la barbe d'Adrien qui vient de les rejoindre dans l'espoir d'une danse avec la jeune femme. Trop tard. Quand il atteint le couple formé par la coupe, celui-ci est déjà en train de danser au rythme de la musique. Le serdaigle tourne alors les talons, réalisant que pour une fois, son professeur affiche un visage détendu. Qui ne le serait pas, avec une cavalière comme Ingrid ? Ravalant sa déception, Adrien rejoint Cho et tout deux quittent la salle. Ingrid et Rogue dansent. Si l'homme est doué pour la valse, il l'est moins pour les danses plus moderne, mais il essai tout de même, pour le plus grand plaisir de l'étudiante. Et puis la dernière danse. Un slow. Cramoisie, la demoiselle n'ose pas regarder l'homme. Celui-ci n'insiste pas et lui présente son bras pour quitter la salle. Le cœur de la rouquine bat la chamade. Elle est rassurée, un peu. Danser la valse contre lui est déjà compliqué mais un slow, cela n'aurait pas été possible. Et cela aurait réduit à néant ses résolutions, elle en est certaine.

"- Merci pour cette soirée Miss Potter." déclare l'homme, devant l'entrée de la tour de Serdaigle.
"- M... merci à vous professeur. J'ai passé une très bonne soirée." déclare Ingrid, surprise par le remerciement du sorcier.
"- Moi de même Miss. Bonne nuit." décrète l'homme en commençant à s'éloigner.

Ingrid va pour entrer dans la salle commune lorsqu'une pensée lui vient. Faisant volte-face, prise d'une envie soudaine et grisée par la soirée qu'elle vient de passer, elle a l'impudence de vouloir arrêter son professeur dans son départ. Aussi se prend-t-elle à le héler pour lui faire stopper sa course. Le rejoignant alors, l'étudiante pose son regard dans celui de l'homme.

"- Viendrez-vous au Square Grimaud pour Noël ?" questionne la demoiselle de but en blanc.
"- Je ne pense pas Miss Potter." répond l'homme, sans l'envoyer bouler ce qui la surprend un peu.
"- Oh... C'est... dommage..." répond l'étudiante et dans le regard de cette dernière, l'homme remarque qu'elle est vraiment désolée d'apprendre cela.
"- Vous savez, je n'aime guère les fêtes..."
"- C'est encore plus dommage dans ce cas." répond l'étudiante avant de reprendre. "Vous allez... me manquer professeur." déclare-t-elle avec une sincérité touchante, qui fait mouche dans le cœur de l'enseignant. "Enfin... nos cours, je veux dire..." se rattrape-t-elle aussitôt.
"- Vraiment miss ?"
"- Vraiment monsieur !" assure la demoiselle d'un air sérieux.
"- Dans ce cas... si cela peu vous faire plaisir, Miss..."
"- Cela me ferait très plaisir oui !" le coupe la jeune femme espérant ainsi le décider tout à fait.
"- Alors nous nous verrons pendant les vacances." déclare l'homme d'un air sérieux.
"- Promettez-le !" demande l'étudiante, méfiante.
"- Me feriez-vous l'affront de douter de ma parole ?" questionne l'enseignant, sourcils froncés.
"- Non professeur, puisque vous ne me l'avez pas encore donnée, votre parole." répond Ingrid posément, prenant l'homme dans un piège.
"- Dans ce cas Miss Potter, je vous promet que nous nous verrons à Noël. Cela vous convient-il ainsi ?"
"- Oui c'est parfait professeur. A bientôt dans ce cas." répond l'étudiante.

Se séparant ainsi, les deux sorciers prennent chacun une direction opposée. Rapidement Ingrid qui ne réalise pas encore son audace parvient à son dortoir et se prépare pour la nuit, discutant joyeusement avec ses amies de cette excellente soirée qui vient de passer. Après une réflexion gênante de Luna sur le fait qu'Ingrid semblait incroyablement ravie dans les bras du professeur Rogue, la concernée décide de se coucher, essayant de se montrer le plus inexpressive possible de sorte que personne ne puisse lire aucune émotion sur son visage, ni aucune gêne qui pourrait pousser ses amies à croire n'importe quoi. Ou plutôt à découvrir la vérité. Se couchant donc, la rouquine tire ses rideaux et prend place sous ses couvertures. Aussitôt ses yeux fermés, l'aigle se remémore cette si belle soirée, l'excitation qu'elle a ressentie en dansant avec le professeur Rogue, le plaisir qu'elle a eût de parler avec lui, de l'avoir rien qu'à elle tout au long de cette soirée, en fin de compte. Et la sorcière ignore qu'en cet instant même quelque part dans les cachots un homme partage la même félicité qu'elle, couché entre ses draps vert un -incroyable- sourire aux lèvres en songeant à la bonne soirée qu'il vient de passer, à laquelle il ne s'attendait pas et qu'il n'aurait jamais présumé aussi agréable avant de la vivre. Lui qui, d'ordinaire, déteste la danse, la fête, la musique, tout ce qui est trop joyeux ou festif, doit bien admettre qu'une charmante tête rousse fou le bordel dans sa vie, sans même le savoir et remet en question pas mal de choses. Peut-être est-ce bien pour lui mais en fermant les yeux le sorcier se morigène encore, sachant très bien qu'il joue là avec le feu, qu'il s'adonne à un jeu dangereux mais oh combien tentant. Aucune de ces deux âmes en cet instant ne peut imaginer un seul instant que l'autre, justement, nourrit exactement les même pensées et les mêmes peurs.
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MEMBRE DE L'ORDRE
Lullaby S. Potter
Lullaby S. Potter
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


Ma carte de chocogrenouille
Epouvantard: Nagini
Patronus: Cygne
Capacité spéciale: Onirisme (Apprentissage futur)

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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 21:41
Chapitre vingtième - Un ange pour Noël



La nuit est tombée et le train entre en gare de King Cross. Ingrid accompagne Harry, Ron et Ginny tandis qu'Hermione passe les vacances chez ses parents. Contrairement à ce qui avait été initialement prévu, c'est au terrier que les trois jeunes gens vont passer ces dernières semaines de l'année. Ingrid sait qu'elle va rencontrer beaucoup de monde pendant cette pause scolaire. La fratrie Weasley est grande et il risque d'y avoir pas mal de monde supplémentaire, des membres de l'ordre. Et peut-être le professeur Rogue s'il tient sa promesse.

Lorsque le quatuor quitte la gare une silhouette les interpelle. Arthur Weasley est là, pour les emmener au Terrier. Avec un sourire, Ingrid se présente poliment à son hôte et emboite ensuite le pas à ce dernier, aussitôt suivie par les deux garçons et la cadette Weasley. Au cours du trajet, c'est une discussion agitée qui s'installe, dont s'exclue Ingrid, plongée dans ses pensées. Ce soir, elle va rencontrer Remus Lupin. Son parrain. Ils ne se sont jamais parlés, ces derniers temps il était occupé. La demoiselle se demande donc quel genre de personnage est cet homme, s'ils vont s'apprécier. Harry semble avoir de l'affection pour ce sorcier. Cela la rassure un peu, ce doit être un homme bon.

Arrivée au terrier, la jeune femme est accueillie par les jumeaux, qui lui foncent dessus d'un air malicieux, comme s'ils imaginaient déjà les farces à faire à cette tête nouvelle, encore innocente et naïve de leurs mauvais coups, malgré la prévenance d'Harry et son ardeur à la mettre en garde contre la facétie des jumeaux. Pour l'heure toutefois, ils ne semblent pas lui avoir fait quoi que ce soit d'étrange aussi les salut-elle poliment avant de s'adresser à leur mère qui arrive, couverte d'un tablier de cuisine.

"- Bonsoir, Madame Weasley. Ingrid Potter. Je suis enchantée de faire votre connaissance." lance la demoiselle à l'attention de la maîtresse de maison qui s'approche d'elle, amicale, pour la prendre dans ses bras, comme elle le fait d'ordinaire avec Harry.

"- Oh Ingrid, ne soit donc pas si formelle ! Harry tu avais raison, c'est vraiment une jeune fille très bien ! Il nous a tellement parlé de toi tu sais ! Mais vient, vient au salon, je vais te présenter les autres ! Tes parents n'arriveront que le 24, mais ils te l'ont dit je suppose !" lance joyeusement Madame Weasley.

Comme Molly déclare cela, elle attrape Ingrid par la main et l'emmène faire la connaissance du reste des Weasley présents, ainsi que de Fleur et de Maugrey Fol-Oeil. Pas de trace de Lupin. Ingrid est, un peu déçue : elle aurait aimé voir son parrain mais ce dernier ne sera pas là avant plusieurs jours apparemment.

***

Les jours passent tranquillement au terrier et Ingrid, entre jeux et études y mène une vie paisible, quoique les farces des jumeaux l'aient surprise quelques fois déjà. Mais comme ils doivent gérer leur boutique, finalement, ils n'embêtent pas l'étudiante tant qu'Harry le lui avait laissé pensé. C'est ainsi que, doucement, le réveillon de noël s'approche. Ingrid s'en trouve excitée, car elle a apprit que Remus Lupin se montrera au souper ce soir. Elle en meurt d'impatience et puis il lui tarde aussi de revoir ses parents, qui ne devraient maintenant plus tarder.

Alors que la jeune femme travaille à la cuisine pour aider Molly, sans utiliser la magie n'y étant pas encore autorisée, des exclamations dans la salle de séjour la font sursauter. La voix d'Harry se fait entendre, accueillant vraisemblablement un nouveau venu d'un air joyeux. Ingrid a l'impression d'entendre le nom de son parrain mais n'en est pas certaine. Aussi attend-t-elle que Mme Weasley quitte la cuisine, pour emboiter le pas à cette dernière et paraître au salon. C'est un dos couvert d'un manteau gris qui l'accueille, manteau dont Ron Weasley serre la main et à qui Harry sourit. Le coeur d'Ingrid tambourine dans sa poitrine.

"- Elle est là." dit alors Harry en l'apercevant et le manteau gris fait volte-face.

Ingrid se retrouve confronté au regard de son parrain et les deux êtres, faisant abstraction de ceux qui les entourent, s'observent un moment ainsi sans dire un mot, se contentant de se détailler des pieds à la tête. Si Remus est simplement ébahis de voir le portrait de Lily devant lui, la jeune fille pour sa part ne saurait pas expliquer pourquoi elle-même l'observe de cette façon là, comme les enfants moldus observent les bêtes dans les zoos. Autour d'eux, les gens s'éclipsent peu à peu, par ordre de Molly qui fait de grands moulinets avec ses bras pour s'exprimer. Bientôt, l'homme et sa filleule sont donc seuls dans le salon. Cela les libère un peu et leur permet de parler.

"- Ingrid." murmure Remus en l'observant toujours.

"- Parrain." souffle la jeune femme.

"- Tu ressemble tellement..." balbutie l'homme.

"- A ma mère, je sais oui." affirme la jeune femme comme pour soulager le loup de cette confession.

"- Je... Je suis désolé pour... ces années..." déclare Lupin et sa désolation est sincère, la demoiselle l'entend dans sa voix.

"- Ce n'est rien." affirme la jeune femme.

"- J'aurai voulu être là pour toi. Mais je ne savais pas..." se défend l'homme prit de remords.

"- Ce n'est rien parrain. Tu n'y es pour rien. Quand Dumbledore décide... on fait, non ?" annonce-t-elle avec un sourire qui se veut consolant.

Ils continuent de s'observer, sans oser bouger les premiers instants et puis Lupin fait un pas. Leurs regard continuent de se fixer l'un-l'autre. La tentions est palpable entre eux alors qu'aucun des deux n'ose approcher d'avantage. Quand finalement ils s'apprêtent à tomber dans les bras l'un de l'autre, un craquement sourd venu des escaliers les fait sursauter et ils surprennent Harry, Ron et les jumeaux en pleine session d'espionnage. S'élançant à leur poursuite en riant, parrain et filleule menacent alors les impudents. Un jeu qui fait un bien fou à Remus comme il rentre d'une délicate mission, en vu du réveillon. Ainsi passe le reste de l'après-midi. Quand enfin 19 heure sonnent à l'horloge, Ingrid retourne aider Madame Weasley en compagnie de la fille cadette de cette dernière.

***

Il hésite. Le professeur Rogue, assit dans son fauteuil, le regard posé sur le portrait de Lily, pèse le pour et le contre. Il y a quelques jours, il a promis à Ingrid Potter qu'ils se verraient à Noël. L'heure est venue de tenir sa promesse. Mais il hésite encore à s'y rendre et si oui, y va-t-il ce soir pour le réveillon ou est-il plus convenable de venir le lendemain ? Son arrivée là-bas risque de créer la surprise générale, on ne peut pas dire qu'il soit habituel de le voir sortir de sa tanière les soirs de fêtes. Ce sera alors trop évident que quelque chose ne tourne pas rond. Cette promesse pourrait-elle les précipiter dans quelques tourments ? L'homme y songe maintenant. Mais il a promis et au fond de lui, il sait qu'il n'a aucune envie de froisser ou décevoir son étudiante. Aussi quitte-t-il finalement son fauteuil pour se préparer. Alors qu'il s'apprête à jeter la poudre de cheminette dans l'âtre, il jette un œil à sa tenue. Non, il ne peu pas y aller comme ça. Rogue quitte donc sa cape et sa robe de sorcier pour prendre une douche et laver ses cheveux qu'il a tant de mal à discipliner, qui prennent toujours un malin plaisir à regraisser trop vite. Cela fait, il sort de la salle de bain, séché, et se rend à sa chambre pour enfiler un pantalon noir et une chemise blanche. Là, il a presque l'air d'un gentleman. C'est peut-être trop. Mais au vu de l'heure, il n'a pas le temps de se changer encore, il risquerai d'être en retard. Ce qu'il n'accepte pas chez les autres et donc, il ne se permet pas de le faire pour lui. Quittant le château, il rejoint les limites des protections pour y transplaner. Ce sera un moyen plus sûr pour ne pas se tâcher ou arriver couvert de suie.

***

Vingt heure. Tout est près. Ingrid vient d'aller se changer, comme la plupart des âmes présentes au terrier ce soir. Dans une demi-heure aura lieu le souper. La serdaigle tient à faire honneur à Noël, à la fête, à ses hôtes aussi apporte-t-elle beaucoup de soin à sa coiffure et sa tenue, tout en aidant Ginny à faire de même. Comme elle prépare ses bijoux, l'étudiante enfile le collier offert par le professeur de défense contre les forces du mal, le caressant du bout des doigts avec un soupir. S'il tient sa promesse, l'étudiante sait qu'elle le verra demain. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres, même si elle sait pertinemment que ce n'est pas une très bonne idée.

Le collier autour du coup, ses cheveux relevés en un délicat chignon simpliste à souhait mais qui fait son petit effet et vêtue d'une jolie robe verte - l'une des couleurs de noël - Ingrid se sent fin prête et suivant Ginny, elle s'apprête à descendre les escalier quand une exclamation surprise en bas la surprend, tout comme la cadette Weasley. Rejoignant cette dernière en deux pas, Ingrid l'interroge du regard.

"- Qu'est-ce qu'il se passe ?" questionne la rouquine.

"- Je ne sais pas. Nous devrions descendre." propose la serdaigle. Ce qu'elles font alors, pour découvrir une curieuse situation.

Le professeur Rogue, au milieu du salon, apprêté pour la circonstance n'a pas manqué de surprendre par son arrivé tout ceux qui ont croisés sa route. Quand elle l'aperçoit à vrai dire, le cœur de l'étudiante bat la chamade. Il est si beau. Plus séduisant que d'ordinaire, comme il a fait quelques efforts vestimentaires. Le trouble gagne la jeune femme qui rend ses joues rougir et elle prie pour que personne ne remarque rien. Pourtant, en cet instant, elle ne se trouve déjà plus dans la pièce, laissant son esprit divaguer au milieu de songes enivrants, auxquels elle ne devrait pas penser puisque Rogue y est mêlé. En cet instant, le coeur de la demoiselle bat la chamade, son souffle se coupe. Elle réalise la dangerosité de cette homme, l'effet qu'il a sur elle. Le désir qu'il provoque, par sa simple présence dans la même pièce. Et c'est insupportable.

"- Se... Severus." bégaye une énième fois une Molly plus que surprise.

"- Qu'elle surprise..." continu l'époux de cette dernière comme pour lui venir en aide.

"- Si je dérange..." répond le professeur Rogue d'une voix railleuse, tout en faisant mine de s'en aller.

"- Non !" affirme alors Ingrid du haut de son escalier, faisant se retourner vers elle tout les regards. "C'est... c'est noël." se justifie-t-elle. "Nous avons bien assez pour tout le monde et si... le professeur Rogue souhaite... s'amuser pour noël cette année, nous devrions plutôt être... heureux qu'il nous ait choisit, heureux de savoir que nous lui donnons envie de réveillonner, non ?" reprend la jeune femme d'un air qui se veux assuré alors que de prime abord, son exclamation négative était destiné à Severus pour l'empêcher de partir, non pas à l'ensemble des êtres présents sous ce toit. Êtres qui désormais les regardent tout deux à tour de rôle, comme pour découvrir ce qu'il se trame. Toutefois, par chance, personne ne songe un instant que l'étudiante puisse être à l'origine de la venue de son professeur ce soir.

Le professeur Rogue ne bouge plus, ne dit plus rien. Ingrid est resplendissante dans cette robe verte et c'est d'ailleurs la première fois qu'il la surprend à porter la couleur de sa maison. Quoi qu'elle ne l'ai pas fait pour lui, elle ne l'attendait que pour noël après tout, non pas pour le réveillon, l'homme se sent contenté, heureux de se détail. Et puis elle porte le collier qu'il lui a offert il y a peu. Rogue en est enchanté. Il doit lui plaire pour qu'elle le porte ainsi, d'autres colliers auraient sûrement été mieux mis en valeur compte tenu de la couleur de sa robe. Mais elle avait choisit celui-là. Celui que lui-même lui avait offert.

"- Ingrid a raison." tranche finalement Remus Lupin, sortant Severus Rogue de ses rêveries. Voilà une affaire rondement menée d'autant plus que du coup, personne n'a pût apprendre quoi que ce soit au sujet de la promesse que le professeur a faite à son élève. Une promesse qui n'est pas si anodine que cela et que certains pourraient mal interpréter, ou condamner.

Le repas achevé, Madame Weasley allume le poste de radio d'où s'échappe la voix d'une chanteuse que personne ici, hormis la maitresse des lieux qui se souvient avoir dansé dessus, ne semble apprécier. Une cacophonie insupportable pour le professeur Rogue qui décide de sortir. Ingrid, assise entre Lupin et Harry s'excuse finalement auprès d'eux, attrape sa veste et sort dehors. Elle ne tarde pas à retrouver le professeur Rogue, qu'elle rejoint en quelques pas.

"- Merci professeur. Pour avoir respecté votre promesse !" attaque la jeune femme avec un sourire exprimant son ravissement et sa joie.

"- De rien Miss Potter. Ce fut une soirée... charmante." lâcha-t-il, avec une telle assurance dans ses derniers mots que la jeune femme ne le crût pas une seconde. Quoi qu'il en soit, le principal était qu'il soit venu. Et qu'ils soient maintenant tout les deux, ce qui est plus agréable que d'entendre les vieilles chansons de Madame Weasley. La paix et la sérénité les enveloppent.

"- Je ne vous attendais pas avant demain. C'était une bonne surprise de vous voir si tôt..." affirme la demoiselle hésitant un instant avant de poursuivre. "Vous me manquiez... je veux dire... vos cours !" avoue la jeune femme avant de se ressaisir. Qu'elle idiote, elle doit vraiment faire plus attention, on ne plaisante pas avec ce genre de choses, il risque gros si on apprenait qu'une étudiante a jeté son dévolu sur lui, qu'il y a un risque. Hors, elle ne veux pas créer d'ennuis à Rogue.

"- Miss Potter... Nous reprendrons ces cours bien assez tôt." se contente de promettre le professeur, qui tente ainsi de masquer le trouble qui l'a envahie depuis les propos de l'étudiante, ainsi que le plaisir qui en a également découlé. Comment ne pas apprécier d'entendre de tels propos de la part de cette demoiselle ?

Le professeur et son élèves continuent de marcher quelques instants dans le "jardin" du terrier puis finissent par s'arrêter, le regard tourné vers un horizon perdu dans la pénombre. Curieusement, pour un 24 Décembre, il fait bon. Pas trop froid. Ils sont mieux là que dedans à écouter les chansons de Madame Weasley. Ingrid profite de ce calme. Elle se sent incroyablement bien et tente même d'adresser un petit sourire discret à son professeur. Ils restent là un moment sans bouger, sans même parler. Et puis, toujours sans un bruit, ils regagnent le terrier où les autres boivent un lait de poule. Ingrid accepte un thé. Peu après, le salon se vide et chacun monte se coucher, Molly ayant trouvé une solution pour ajouter le professeur Rogue à son plan de chambre.

***

Au milieu de la nuit, la jeune femme est réveillée en sursaut par une exclamation de Ginny. Cette dernière, redressée dans son lit, est toute excitée par la pile de cadeau qui vient de prendre place à ses pieds. La même exclamation retentit à l'étage du dessus, venant tout droit de la chambre que Ron, Harry et les jumeaux partagent. Ingrid pensait ouvrir ses paquets le lendemain matin mais elle allume la lumière, pour voir Ginny ouvrir ses paquets. Et puis, elle n'y tient plus et ouvre les siens. Dans le premier paquet, les Weasley lui offrent un pull, une institution à ce qu'il parait. Dans le second, la demoiselle trouve un grimoire de potion, cadeau d'Hermione. Harry a opté pour un livre sur la défense contre les forces du mal tandis que Lupin a choisi pour sa filleule un album photos de ses parents. De ses amies, la jeune femme reçoit quelques sucreries. Adrien pour sa part a envoyé un bouquet de fleurs roses ainsi qu'un rouge à lèvre sur lequel la demoiselle avait flashé des semaines plus tôt. Un geste qui la touche : il l'écoute donc vraiment quand elle parle.

"- Et ce paquet ?" demande Ginny alors qu'Ingrid pensait avoir fait le tour.

Là, sur sa table de chevet, un paquet a été déposé, à l'écart des autres. Comme si la personne qui l'offrait était venu le déposer elle-même. Intriguée, Ingrid prend le paquet et l'ouvre alors. Aucun mot. Rien. Le paquet n'est pas signé. Dedans, la jeune femme découvre un somptueux collier, ressemblant au diadème perdu de Rowena en miniature, tel qu'on le voit dans les illustrations. Un tel cadeau a sûrement été fait sur mesure. Mais par qui ? Ingrid ne comprend pas. Adrien peut-être ? Elle ne voit que lui à vrai dire. Mais la rose noire laissé sur le paquet en guide de signature lui fait penser qu'il ne s'agit pas de cela. La tête pleine de questions, l'étudiante ne parvient pas à se rendormir et c'est ainsi qu'elle accueille le petit matin lorsqu'il se lève. Cette nuit, elle a pensé que peut-être le cadeau venait de Rogue - elle même lui en ayant envoyé un - mais avait finalement repoussé cette idée qui lui était finalement apparue absurde.

***

Ce matin alors qu'il se réveille, Severus découvre deux paquets à ses pieds. Surpris, l'homme les inspecte. Il n'a pas l'habitude qu'une autre personne que Dumbledore lui envoie quoi que ce soit. Naturellement, il est donc méfiant vis-à-vis du second paquet, dont il ne connait pas l'envoyeur. Ouvrant le premier paquet cadeau, décoré de sorbets jaunes, l'homme découvre comme chaque année le livre annuel des potionnistes. A force, il en fait collection. Posant son regard sur le second paquet, le professeur l'ouvre précautionneusement, pour découvrir un livre de potion. Pas n'importe lequel mais une édition très rare, très ancienne, dont il reste actuellement entre un et deux exemplaires. Un cadeau inestimable que l'envoyeur n'a pas signé. Surpris, l'homme n'imagine pas un instant qu'un cadeau aussi fabuleux puisse venir d'une élève aussi c'est l'esprit perdu dans ses réflexions qu'il rejoint le salon pour prendre le petit-déjeuner. A peine arrivé, il remarque qu'Ingrid porte son collier, celui qu'il lui a offert pour Noël et voir cet aigle à son cou lui fait plaisir. Ainsi elle aime ce cadeau-là aussi, il en est heureux. A table d'ailleurs, beaucoup l'ont remarqués. Elle fait mine de ne pas savoir qui l'a expédié. Vraiment ? Le professeur se demande si cela est vrai ou si c'est une excuse qu'elle donne pour ne pas avoir à dire que le cadeau vient de lui. C'est sûrement cela à vrai dire, pour des raisons évidentes. Il essai de sonder son regard pour voir si elle n'a vraiment pas compris de qui cela vient et voir par la même occasion si, par hasard, son élève aurait quelque chose à voir dans l'affaire du manuel de potion. Mais rien ne transparait dans son regard, pour aucun des deux sujets. Ou il n'est pas doué pour lire dans un regard si vert. Alors l'homme se contente-t-il d'être heureux de voir ce collier à son cou.

La joyeuse petite tablée est soudainement dérangée, madame Weasley fixant un point au dehors. Ingrid entend parler d'un certain Percy, qui lui semble être un frère de la famille, si elle se souvient bien. Le ministre et se dernier ne tardent pas à entrer. S'il affirme que Percy voulait absolument voir tout le monde, la jeune femme ne s'en trouve pas convaincue. Encore moins lorsqu'il fait mine de ne pas reconnaître Harry, de le choisir au hasard, pour une promenade en extérieur. Méfiante, Ingrid adresse un regard à son frère, comme pour lui dire de faire attention. Mais la sienne est bientôt détourné par un mouvement de cape qu'elle remarque sur sa gauche. Le professeur Rogue vient de se lever et se dirige vers le salon. Certaine qu'il va partir, l'étudiante se lève à son tour et lui emboîte le pas. C'est au salon qu'elle le retrouve, près à jeter dans l'âtre un peu de la poudre de cheminette qu'il avait emporté avec lui la veille en prévision de son retour.

"- Vous nous quittez déjà professeur !?" questionne la demoiselle alors que son cœur bat la chamade. Il n'a rien dit pour le cadeau qu'elle lui a fait. Ne lui a-t-il pas plût ? Peut-être ne l'a-t-il pas vu ? La sorcière n'ose pas le demander, pour ne pas se dévoiler.

"- Miss Potter, j'ai respecté ma promesse." répond le professeur d'un ton tranchant, ne laissant place à aucune contestation.

"- C'est vrai mais... je pensais... que vous resteriez un peu plus." avoue-t-elle.

"- Miss Potter..." soupire l'homme avant de reprendre. Dieu qu'il est pourtant dur de résister à son regard vert, à son regard déçut. Rogue fait preuve d'une grande volonté pour passer outre. "Nous avons déjà bien profité de la soirée. Et j'ai des potions qui attendent au château. Les cours reprennent bientôt." déclare-t-il d'une voix dénuée de sarcasme, qu'il n'utilise plus guère pour s'adresser à elle.

"- Oh... Oui mais... Ne pouvez-vous pas... venir pour le réveillon de nouvel an ?" demande-t-elle subitement, avec une envie désespérée de le revoir plus vite qu'elle ne le devrait.

"- Non miss, je ne peut pas." répond-t-il d'un ton qui se veux autoritaire, avant de se tourner vers le feu. "Bureau du professeur Rogue" annonce-t-il après être entré dans les flammes vertes, coupant ainsi court à la conversation.

Ingrid reste là quelques instants, regardant le feu qui redevient peu à peu normal. Se laissant tomber dans un fauteuil, la jeune femme soupire. Il lui semble qu'elle respire mieux. Son estomac n'est plus aussi noué qu'il a pût l'être. Pourquoi diable, sachant ce qu'elle sait, ce qu'elle ressent pour son professeur, se sent-elle obligée de toujours se confronter à lui ? Alors même qu'elle ne peut pas l'avoir et ne doit pas l'avoir ? Laissant échapper un soupir furieux contre elle-même, l'étudiante se redresse finalement et emprunte les escaliers pour aller se terrer au calme dans la chambre de Ginny. La journée s'écoule alors lentement pour elle. Trop lentement. Le soir venu, elle n'est pas mécontente de prendre place sous ses draps pour s'enfoncer au pays des songes.

***

Seule dans la salle de potion, la jeune femme travaille à une mixture violette que le professeur Rogue lui a donné à étudier. A vrai dire, Ingrid ne sait pas où il est. Il n'est pourtant pas dans ses habitudes de la laisser seule. Il est toujours là pour la conseiller, ou veiller à ce qu'aucun accident ne se produise. La jeune femme sent l'adrénaline grimper. Comme si elle craignait de ne pas être à la hauteur de la confiance que Severus Rogue semble lui accorder. Son cœur bat la chamade. Mais enfin, un grincement de porte se fait entendre. Se retournant, la serdaigle est confrontée à son professeur. L'homme est bien là, mais changé. Quand elle est arrivé ce soir pour son cour, il était comme d'habitude. Maintenant, il a revêtu un pantalon noir et une chemise blanche, lui conférant une allure élégante et un certain charme. La brune déglutit. Il a soigné sa coiffure également.

Comme si de rien n'était, l'homme rejoint sa place à son bureau, sans accorder un mot à l'étudiante qui le regarde faire, sans plus s'occuper de sa potion. D'ailleurs, alors qu'elle n'a formulé aucun sortilège, on dirait que la mixture est passé en stase. Elle ne bouillonne plus. Aussitôt, Ingrid soupçonne le professeur d'être le responsable de cela. A-t-il sentit l'effet qu'il lui a fait ? Elle ose espérer que non et en rougit par avance. Mais autrement, comment expliquer qu'il se soucie à ce point de stopper l'évolution de la potion, évitant ainsi le risque d'une explosion ou mauvaise manipulation.

"- Miss Potter, seriez-vous à tout hasard ici pour gober les mouches ?" interroge soudainement le professeur et la demoiselle confuse baisse la tête.

L'homme se lève, la rejoint. L'observant il tourne autour d'elle comme un prédateur autour de sa proie. Moqueur, il fait remarquer à la demoiselle qu'elle n'est pas très concentrée, qu'elle semble avoir l'esprit ailleurs. Il n'a pas tord mais elle ne peut pas le dire. La sorcière se prend à imaginer que sa table de travail est vide. Aussitôt, la potion et les ingrédients disparaissent. Elle n'a pas le temps de réagir que la suite de ses espérances se produit. En un instant, son corps est contre celui de son professeur, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre seulement. Elle respire difficilement, plaquée contre sa table de travail. Leurs lèvres se lient tout à coup et Ingrid perd la notion de bien et de mal. Ses gestes se font imprécis et pressés. Son cœur bat furieusement dans sa poitrine. Elle va défaillir, elle va...

Se redressant dans son lit, Ingrid porte une main à son cœur qui s'est emballé. La lumière s'allume aussitôt, Ginny grogne alors qu'Hermione approche du lit de son amie. Toutes deux ont étés réveillés par l'agitation de la serdaigle. S'installant à ses côtés, la plus âgée des deux gryffondor essaie de la calmer, de la rassurer, imaginant que son amie a eût un cauchemar. En réalité, elle qualifierait ce qui vient de se passer de rêve. De rêve dangereux. Elle ne racontera rien à ses amies. Mais son songe avait l'air si réel... son corps est encore tout retourné de ce qu'il a imaginé. Devant le mutisme d'Ingrid finalement, les deux rouges et or retournent se coucher. De son côté la bleu et bronze ne trouve plus le sommeil, se perdant dans ses réflexions, se remémorant le songe qu'elle a eût, les sensations qu'elle a éprouvé. C'était dangereux. Follement dangereux. Et en même temps, tellement délicieux.

***

Après la Noël, le temps s'écoule plus rapidement encore au terrier, au fur et à mesure que le moment de rentrer à Poudlard approche. Ingrid découvre son parrain, avec plaisir, ses multiples facettes. Elle en profite avant de rentrer à Poudlard mais en se sent pas pleinement satisfaite, comme le professeur Rogue lui manque. Oui, il lui manque, aussi fou que cela puisse paraître à tout enfant normalement constitué. Et dire qu'elle ne le reverra pas avant la rentrée, la sorcière en est presque déprimée. C'est le cœur lourd et l'esprit perdu dans ses pensées qu'elle cuisine donc en vue du repas de réveillon du nouvel an, oubliant son propre anniversaire : elle a pourtant, aujourd'hui, dix-huit ans. Autour d'elle, on ne comprenait pas son comportement bizarre des derniers jours mais ce matin, à son arrivée, Hermione a plus ou moins éclaircis l'affaire : d'après elle, leur amie est simplement en manque d'Adrien. N'importe quoi. L'étudiante n'a même pas relevé cette affirmation. Dans le fond, ça l'arrange bien d'avoir une "couverture", un "prétexte". Elle ne peut pas avouer au célèbre trio, ni à qui que ce soit d'ailleurs, qu'elle en pince pour le professeur Rogue. Elle est seule dans cette affaire.

Vingt heure sonne. Madame Weasley, sa fille, Hermione et Ingrid achèvent de porter l'apéritif à table quand deux coups sont donnés à la porte. La rouquine, se proposant d'aller ouvrir, se dirige vers l'entrée de la maison, s'apprêtant à découvrir Tonks. Celle-ci ne doit pas venir mais un changement d'avis est si vite arrivé. Sauf que ce n'est pas une femme qui se tient devant elle. Ingrid écarquille les yeux de surprise et avance une main vers la cape noire, comme pour s'assurer qu'elle ne rêve pas. Lui est surprit aussi, elle porte le collier de noël. Celui qui représente une miniature du diadème de Serdaigle. Le cadeau qu'il lui a fait, qui semble lui plaire. A-t-elle comprit, depuis l'autre fois, qui lui a offert ce présent ? La rose noire en signature ne semblait pas l'avoir aidé, en est-il autrement aujourd'hui ?

"- Miss Potter, quel accueil..." se permet de murmurer le professeur Rogue avant de reprendre. "Comptez vous donc me transformer en glace Miss ?" lance-t-il moqueur.

"- Ce ne serait pas difficile, votre cœur est déjà gelé." le taquine alors aussitôt l'étudiante. Non mais ! "Je... Je ne m'attendais pas à vous voir ce soir..." confesse la demoiselle, fermant la porte derrière elle pour être ainsi seule dehors avec le professeur de défense contre les forces du mal.

"- Vous m'aviez pourtant demandé d'être présent, non ?" lui fait remarquer l'homme.

"- Oui. Mais je pensais que vous ne vouliez et ne pouviez pas venir..." explique la jeune femme. "Qu'est-ce qui vous a décidé alors ?" questionne-t-elle d'un air curieux.

"- Vous." se contente de répondre le professeur sans prendre de gants pour s'adresser à la jeune femme.

Après quelques minutes passées dehors à discuter, Ingrid ouvre finalement la porte et invite l'homme à entrer, avertissant par la même occasion le reste des convives, annonçant l'identité du visiteur et la nécessité de rajouter un couvert. Si bien que tout deux se retrouvent côte à côte à la table du repas. L'étudiante prend donc le partit de discuter avec son voisin de table. Loin des cours et de l'ambiance du château, il semble presque détendu. Pour autant, pas près à baisser ses barrières non plus. Ingrid a néanmoins le plaisir de sentir qu'au fond de lui, il est parfois amusé par ses propos même s'il ne le montre pas. Plus elle parle, plus Ingrid espère que l'homme va lui parler du livre de potion qu'elle lui a envoyé pour Noël. Mais rien. Au bout d'une heure, comme madame Weasley aidée de Ginny et Hermione dispose l'entrée sur la table, l'aînée Potter décide d'amorcer un sujet de potions, pour décider son enseignant.

"- Oh, professeur. J'ai récemment entendu parler d'une potion, assez difficile à préparer. Je crois qu'elle s'appelle... Attendez... Liresprit. Oui c'est ça. Une potion à boire en prononçant le nom de la personne dont on souhaite visiter les rêves, si j'ai bien compris. J'imagine que vous avez déjà entendu parler de cette potion ? Elle a l'air fascinante ! Vous sauriez m'en dire plus ?"

Lorsqu'il entend le nom de la potion, le professeur tressaille et s'étrangle presque avec son verre, en même temps qu'une drôle de sensation le parcourt. C'est elle. Le grimoire de potion. Ce vieux grimoire si rare qu'il a reçut pour Noël, de la part d'un expéditeur inconnu. Il avait soupçonné la demoiselle mais l'hypothèse à l'époque lui semblait folle. Aujourd'hui, par ce qu'elle dit, l'ancien mangemort sait que ce présent vient d'elle. Parce que la potion dont elle parle est suffisamment rare pour que peu d'ouvrages en parlent. Dont le manuel qu'il a reçut la semaine passé.

"- Oui. J'en ai entendu parler." annonce l'homme, se ressaisissant quelque peu. "C'est une potion bien particulière Miss Potter. Peut-on savoir pour quel usage elle vous intéresse ?" demande l'homme en essayant d'adopter son air doucereux habituel.

"- Oh je n'ai pas l'intention d'en préparer, je ne pense pas avoir un niveau suffisant pour m'y risquer et en outre, je ne veux espionner les rêves de personne. Cette potion m'a seulement intriguée." assure la jeune femme avec un sourire.

"- Si vous le permettez, nous en rediscuterons lors de votre prochaine leçon." propose le professeur ne souhaitant pas avoir une discussion trop personnelle face à tout le monde.

Après cela, Rogue ne décoche plus une parole pour Ingrid de toute la soirée et celle-ci se tourne vers Remus et Harry, cachant sa déception. Pourtant, elle sait que ne pas lui accorder d'importance est le meilleur moyen, compte tenu des récents évènements et des rêves qu'elle fait, pour essayer de se le sortir de la tête. Il va vraiment falloir qu'elle fasse preuve d'une meilleure volonté à l'avenir. Déjà, au cours du repas, elle se désintéresse de lui. Elle essaie de s'en persuader, alors même qu'elle l'ignore simplement parce que lui l'a ignoré le premier.

Enfin, le moment du dessert arrive. Ingrid n'a pas aidé à le préparer, toute la journée Mme Weasley l'a tenue à l'écart de la préparation du dessert. En apercevant dix-huit bougies dessus, l'étudiante comprend pourquoi. Ses amis, l'ordre, ses parents, tout le monde lui chante un joyeux anniversaire, lui offre des cadeaux. La demoiselle en a les larmes aux yeux. Dire qu'elle a oublié avoir dix-huit ans aujourd'hui ! Elle n'en revient pas. Remerciant tout le monde, la demoiselle coupe ensuite le gâteau et la distribution des parts commence, dans la joie et la bonne humeur. On trinque, on célèbre cet anniversaire. La demoiselle, avec une pensée pour son ancienne vie, songe tout à coup qu'à cet âge là, en France, on atteint sa majorité. Petite, elle se souvient en avoir longuement rêvée avec une voisine moldue.

Après le repas, tout le monde passe au salon. Ingrid prend place dans le canapé. Le professeur Rogue vient prendre place à côté d'elle, la surprenant un peu, se surprenant lui-même. Pendant les quelques secondes où ils se sont trouvés loin l'un de l'autre, l'homme a ressentit une curieuse impression de manque. Sa proximité lui avait manqué, son parfum aussi. De nouveau près d'elle, l'homme se sent mieux. Même s'il n'ose pas le reconnaître.

La discussion est animée. Plusieurs petits groupes se sont formés. Ingrid et Rogue n'osent rien dire. Lupin, assit de l'autre côté de la jeune sorcière est en grande conversation avec Arthur est Molly tandis qu'Hermione, installée de l'autre côté de Rogue parle avec Harry et Ginny. Elle semble être en froid avec Ron en ce moment, probablement à cause de Lavande Brown. Ingrid jette un coup d'œil à Rogue. Ce dernier lui adresse le même genre de regard. Un instant, la demoiselle s'interroge, pesant le pour et le contre dans l'idée de réengager une conversation avec le serpentard. Mais c'est lui qui fait finalement le premier pas.

"- Merci pour le livre Miss Potter." souffle-t-il.

Ingrid est surprise. Ainsi, il a enfin comprit que le cadeau venait d'elle ? Il s'emblerait. Il n'osait peut-être pas en parler avant simplement parce qu'ils n'étaient pas seuls. Maintenant, ils parlent bas et les autres sont trop occupés pour se soucier de la discussion entre l'aigle et le serpent. Ils peuvent donc s'exprimer plus librement.

"- De rien, professeur. Quand je l'ai vu dans la grande salle... j'ai pensé qu'il vous plairait. J'espérais que vous ne l'ayez pas déjà." explique la jeune femme. Elle sait qu'il est assez rare, mais ne sait pas à quel point.

"- Vous n'avez même pas idée de la valeur inestimable de ce cadeau ?" interroge Rogue surprit. "Quoi qu'il en soit, il n'est pas convenable pour une étudiante d'offrir un cadeau à un professeur. Bien que j'apprécie votre... charmante attention. Et puis il est trop précieux pour que vous l'offriez à qui que ce soit. Encore plus à un professeur."

La demoiselle ne répond rien et l'homme réalise qu'il parle d'inconvenance quand au cadeau de la sorcièree alors que lui-même a choisit de lui faire un cadeau, et non des moindres puisqu'orné d'un véritable saphir. Au fond, elle le mérite bien. Mais ce n'est pas convenable non plus. Il le sait. Il le sait pourtant il reproche la même chose à son étudiante. Question de point de vu. Et puis, si elle se préoccupe moins de lui, ce sera peut-être plus facile pour lui de ne plus penser à elle. Il sait que c'est dangereux. Mais au font, il n'a pas envie de cesser.

"-Joyeux anniversaire, Miss Potter." Dit-il finalement en lui tendant un paquet pour changer de sujet.

La demoiselle le regarde interloquée. Qu'il ai pensé à son anniversaire au point de lui prendre un cadeau... La sorcière n'en revient pas, à vrai dire, elle a du mal à y croire. Mais curieuse, elle ne se fait pas prier pour ouvrir le paquet, découvrant alors un bracelet finement taillé, orné d'une pierre verte en son centre. C'est discret et beau à la fois. Et très Serpentard en y pensant. La demoiselle sourit : c'est un peu comme s'il avait voulu qu'elle pense à lui. Quoiqu'il ne doit pas voir les choses à sa manière, elle délire complètement.

"-Merci professeur..."

Soudain, minuit. Une explosion de bonne année retentit. Ingrid amusée, rit, salut tout le monde, les embrasse, souhaitant de bonnes choses à tous. Rogue, pour sa part, a fuit ces effusions. Rapidement, peu avant minuit, il est sortit. Ingrid n'a pas eut le temps de le rejoindre. Le cherchant dans la salle, elle se demande où il peut bien être, alors qu'elle passe de joues en joues. Quand elle se décide à aller voir dehors, Lupin l'arrête pour la prendre affectueusement dans ses bras. En fin de compte, la jeune femme passe une bonne heure à s'amuser pour célébrer la nouvelle année. Quand les autres montent se coucher, elle se laisse tomber dans le canapé, persuadée que Rogue est déjà partit. Triste, la demoiselle pousse un soupir alors que la porte d'entrée grince. Le professeur choisit ce moment pour faire son entrée. Sortit prestement pour échapper à la joie dégoulinante de la fête, il revient pour elle. Pour la saluer, dire au revoir. Il est venu pour elle, pour personne d'autre.

Quand son regard se pose sur le visage de la demoiselle, il lit dans ses yeux la tristesse et la surprise. Dieu qu'elle est belle. Elle rappelle tant Lily et en même temps, plus ou moins sortit de son amour pour Madame Potter, Rogue remarque un tas de différences charmantes entre les deux femmes. A-t-il aimé avant Ingrid ? D'autres diraient que oui, il a aimé. Follement. Lui pourtant en cet instant n'en est pas certain et ce regard fait monter en lui un flot d'émotions inconfortable, couplé à une colère incompréhensible. Il s'en veux de renier Lily pour sa fille, il s'en veux d'aimer une élève. Il s'en veux d'aimer la fille de James. Aimer. Ce mot n'est même pas trop fort. Cette fille lui fait perdre la tête. Il a conscience maintenant du danger qu'elle incarne. Il a conscience qu'elle a changé sa vie, irrémédiablement, en une poignée de mois.

"- Je vous croyais... partit." avoue la demoiselle.

"- J'ai un minimum de savoir vivre Miss." réplique l'homme, agacé qu'elle puisse songer qu'il serait partit comme un voleur.

"- Je... Oui mais... vous n'aimez pas l'agitation alors... J'ai pensé..." s'explique la jeune femme en balbutiant.

"- Arrêtez de pensez, cela ne vous réussit pas." répond le sorcier, plus cassant qu'il n'aurait voulu l'être.

Vexée, piquée au vif, la jeune femme rougit soudainement et sent poindre en elle une vague de colère. Qu'il peut être agaçant par moment ! Comment peut-elle s'être sottement entiché de quelqu'un comme lui, de quelqu'un d'aussi imbuvable ? Quand elle parle, il finit toujours pas la couper sèchement. A chaque fois qu'ils ont parlés ensemble au cours de ces vacances, la demoiselle réalise qu'ils n'ont terminés aucune conversation. Parfois, il ne répond plus. D'autre fois, elle est mouchée et n'ose rien ajouter. Parfois, il s'en va sans se soucier outre-mesure de ce qu'elle pourra en penser. Après tout, il n'en a rien à faire d'elle. Cette pensée chagrine la jeune femme. Voilà, il la plante, parce qu'il ne veux pas l'entendre. Parce qu'il n'aime personne. Parce qu'il ne l'aime pas.

"- Vous êtes..." commence-t-elle.

"- Je sais." la coupe-t-il sèchement. "Ne croyez pas être la première à vouloir me dire cela." assure l'homme. Autrefois, il a eut des propos malheureux et a perdu une amie. Et si Ingrid ne voulait plus le voir ? Si elle le fuit comme Lily, pourrait-il seulement s'en remettre ? Son cœur tambourine dans sa poitrine à la pensée qu'il puisse la perdre, qu'il puisse tout briser, tout casser une fois de plus. Mais c'est plus fort que lui.

"- Pourquoi... Pourquoi êtes vous à ce point..." interroge la brune les yeux larmoyants.

"- A ce point QUOI, Miss Potter ?" questionne-t-il d'une voix doucereuse, le regard perçant.

Tout deux en cet instant s'aiment et se déchirent, leurs sentiments fous guident leur comportement, leurs propos. C'est la folie qui les agite et les fait parler, la folie qui les pousse à se faire du mal en cet instant. Ingrid est animée par la peine, par ses sentiments, par la déception sauvage d'être tombée amoureuse d'un professeur, d'un homme inaccessible et aussi sombre que celui-là, pour compliquer les choses. Rogue insonorise alors la pièce, craignant que leur dispute n'alerte tout le monde. Il va partir. Il le faut. Assez vite. Mais il a l'impression que l'étudiante ne va pas le laisser faire si facilement. Hors, il ne veut rien dire ou faire qu'il pourrait regretter plus tard. Il fait un pas vers la cheminé. Elle se déplace pour le bloquer.

"- Pourquoi !?" rugit la demoiselle.

Vrillé par cette voix l'homme se stoppe, regardant la jeune femme d'un air surprit. Elle n'a, en cet instant, rien à voir avec la sœur fragile de Potter, rien à voir avec la jeune fille que, d'ordinaire, on envisage de prendre dans ses bras afin de la protéger. Rogue se confronte à une jeune fille forte et déterminée, amoureuse, qui ne sait plus où elle en est, que son âge a perdu, que ses sentiments mettent à fleur de peau. Lui-même n'est pas sûr de tenir le coup.

"- Pourquoi ?" demande-t-elle encore, plus doucement, d'un air désespéré.

"- Cela ne vous regarde pas." répond le professeur maladroitement, essayant de se sortir ainsi de cette situation.

Elle a un pas vers lui, il recule alors. La main de l'homme se lève et il la passe sur son visage d'un air las. Cette conversation ne les mèneras nulle part mais il ne peut pas partir. Pas comme ça. Il a conscience que ce serait une grave erreur de la laisser là ce soir, de la planter après ça. Alors il continu de l'observer, impuissant. Que dire et que faire ? L'homme se sent faible tout à coup. Comme il l'était adolescent, faible au point de rejoindre quelque chose de grand dans l'espoir d'impressionner celle qu'il aimait alors. Il se sent faible ce soir, devant ce même regard vert, devant cet aigle qui le défit. Il se souvient maintenant, l'aigle est un prédateur pour le serpent. Cela ne peut être plus vrai qu'à présent.

"- Miss Potter cette conversation... n'est pas convenable. Vous êtes... une élève..." déclare l'homme espérant que sa condition la ramèneras à la raison. Au contraire.

Furieuse, la jeune femme avance. Se rapproche de lui. Son cœur tambourine dans sa poitrine, le sang afflue et ses oreilles bourdonnent. Elle s'agace de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Toutes ces émotions qu'il déclenche en elle... Ingrid est secouée. Pour autant elle n'abandonne pas. Son cœur prend le pas sur la raison.

"- Pourquoi... Pourquoi détestez-vous tout le monde ? Qu'est-ce qu'on vous a fait ?" demande-t-elle, surprenant l'homme par ses propos. "Qu'est-ce que JE vous ai fais !?" explose-t-elle de nouveau. "Pourquoi me détestez-vous à ce point ?"

Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Une seconde plus tard, son poignet droit enserré par la main de Rogue, son dos heurte le mur derrière elle. De son torse, Severus la coince. Leurs regards se croisent. Ils ne disent rien d'abord, s'observant. Ingrid a peur de ce qu'elle voit, découvre, dans le regard que pose le potionniste sur elle. Son cœur bat la chamade. Elle ne peut plus rien dire. Elle voit le mal que ses propos lui font, que ses affirmations déclenchent, elle comprend qu'elle s'est trompé. Elle comprend comme la situation est dure pour elle, mais comme elle l'est aussi pour lui. Le regard désespéré de l'homme, désespéré par la condition qui est la sienne et celle de la jeune femme, la trouble. Elle doit fuir. Il doit fuir. Tout deux doivent absolument partir. Maintenant. Mais aucun des deux n'y parvient. Tout deux restent coincés là à se regarder. Ce n'est qu'une question de temps avant que leurs cœurs ne les poussent à un geste inconsidéré, tous deux le ressentent. Rogue le ressent et relâche la pression sur le poignet de son étudiante, a un pas de recul. Le pas de trop. Aussitôt qu'il s'éloigne d'elle, l'homme se rapproche de nouveau, se pressant contre son corps frêle. Une main se glisse dans son dos, l'autre dans ses cheveux roux. Ingrid est tétanisée. Les lèvres de Rogue sont sur les siennes. Et ce n'est pas un rêve. Elle ne va pas se réveiller d'une minute à l'autre. Son cœur bat la chamade. De plaisir et de peur. Ils jouent avec le feu. Lui risque gros. Elle l'aime. Elle l'aime tellement, elle en prend conscience. Ingrid ne peut pas se permettre de lui attirer des ennuis. Non, elle ne tient pas à ce que cette folie l'envoie à Azkaban. Pour lui. Pour lui, elle doit refuser cela. Elle doit le repousser. Par amour pour lui, elle ne doit pas être égoïste. En pleurant, elle se sépare de lui et sans dire un mot, les larmes sur ses joues, elle s'enfuie en courant, disparaissant dans les escaliers, laissant au milieu du salon un homme perdu et désespéré qui ne comprend rien à la réaction de la demoiselle. Il aurait pourtant juré qu'elle n'attendait que ça. Il avait sentit, en l'embrassant, qu'elle l'avait voulu, qu'elle avait aimé. Et maintenant... Il n'a plus qu'à rentrer à ses appartements. Un verre de Whisky pur malt lui fera certainement du bien, après avoir fracassé ses poings contre les murs de son salon, de colère, de rage, d'incompréhension... de désespoir. Pleurer un coup, ce qui ne lui arrive jamais. Pleurer d'etre qui il est. Cruelle Ingrid. Cruelle et désespérée, au fond de son lit, l'aigle pleure lui aussi.
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MEMBRE DE L'ORDRE
Lullaby S. Potter
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Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 22:17
Chapitre vingt-et-unième - Clairvoyance



Elle a fuit. La dernière fois qu'ils se sont vus, ils se sont embrassés et la jeune femme a prit ses jambes à son cou en direction des chambres. Elle s'est caché, sans assumer ce qu'il venait de se passer. A la veille du jour où il va lui falloir retourner à Poudlard, Ingrid ne se sent pas très bien. Elle a planté Rogue au milieu du salon des Weasley. Et elle va le revoir. Bientôt. En cours. Il va pouvoir le lui faire bien payer. Mais pourquoi, pourquoi se sont-ils embrassés ? Une partie d'elle susurre qu'il l'aime probablement, elle a surtout envie d'y croire, tandis que l'autre partie d'elle-même lui souffle de prendre garde, de se méfier. Poussant un soupir, la jeune femme se retourne dans son lit. Hermione et Ginny dorment profondément et la demoiselle les envie. Si seulement elle pouvait faire de même, s'endormir et ne pas songer à tout cela, ne pas craindre son prochain cours de défense contre les forces du mal, dans deux jours, ne pas craindre de se retrouver seule avec lui pour son cours de potion. Il ne voudra peut-être même pas le lui donner, à dire vrai. Pas après qu'elle l'ai humilié de la sorte. Oui, il doit le ressentir comme une humiliation. Et pourtant, elle serait bien restée entre ses bras, elle aurait bien aimé répondre à son baiser, se presser contre lui, s'abandonner, s'oublier. Il embrasse bien, pour ne rien gâter.

C'est impossible. Elle ne peut pas vivre comme ça, avec le souvenir de ses lèvres sur les siennes, délicates et presque tendres, malgré le côté brusque et pressé de la situation. Leurs pulsions avaient parlés pour eux, sans douceur ils s'étaient retrouvés l'un contre l'autre. Pourtant, le baiser qui avait suivit était parfait. Ni trop violent, ni impératif. Doux, agréable. Le genre de baiser dont on veux encore, que l'on redemande. Merlin sait comme Ingrid aurait envie que son professeur soit-là, qu'il la prenne dans ses bras et l'embrasse encore en le pressant contre lui, une main dans son dos et une autre dans ses cheveux. Il faut qu'elle arrête de songer à cela. Déjà son cœur bat la chamade et tout son corps réagit à ces douces rêveries.

Le sommeil ne vient pas, ce n'est pas la peine de l'attendre. Ingrid sent bien qu'elle ne va pas y arriver. Pas tout de suite. Alors, vêtue de sa chemise de nuit, la sorcière quitte le lit, ouvre la porte de la chambre en douceur afin qu'elle ne grince pas, puis elle descend au salon. L'escalier finit par grincer sous son pas, à deux marches de son but. Se stoppant net, la jeune femme tend l'oreille avant de reprendre sa progression. Enfin, elle pose le pied au bas des marches et rejoint, sans bruit, le canapé. S'assaillant dessus, le sorcière se recroqueville sur elle-même ramenant ses genoux contre sa poitrine. ici ou dans son lit, en fin de compte, cela ne change pas grand chose, elle pense toujours autant. La demoiselle se maudit, de ne pas savoir comment chasser ces pensées. Une potion de sommeil sans rêve ? Elle n'en a pas à sa disposition. En outre, elle n'est pas endormie. La potion ne servirait à rien dans son cas. Se levant, désespérée, elle commence à faire les cents pas dans le salon, comme pour essayer de se fatiguer, de penser à autre chose, en vain.

Une lumière inonde la pièce tout à coup, faisant sursauter l'étudiante qui se tourne aussitôt en direction des escaliers, pour découvrir la silhouette de son parrain dans l'encadrement de la porte. Il affiche une mine fatiguée. Aussitôt, la demoiselle comprend qu'elle a dût le réveiller. Il convient qu'elle s'excuse. Il va aussi, probablement, lui demander ce qu'elle fait ici de ces heures, au lieu de dormir. Et qu'elle raison peut-elle bien lui donner ? La sorcière n'en a aucune idée. Ce n'est pas faute de chercher pourtant, malgré son intelligence de Serdaigle.

"- Je... je suis navrée de... de t'avoir réveillé." commence la demoiselle avec sincérité.

"- Je ne dormais pas." répond calmement le loup-garou, posant sur elle un regard bienveillant. "Ingrid... Assied-toi s'il te plaît. Il faut... Que nous parlions tout les deux." reprend-t-il rapidement.

La demoiselle s'exécute et son cœur bat à toute allure dans sa poitrine, comme s'il envisageait d'en sortir. Assise sur le canapé des Weasley, le regard posé sur la silhouette de son parrain qui l'observe lui aussi, Ingrid sent un peu de sueur perler à son front. Elle redoute ce que l'homme veut lui dire. A-t-elle été si peu discrète que cela ? Elle n'a pourtant pas eût cette impression. Certes Rogue lui parle un peu plus qu'à n'importe quel autre élève, les Serpentards mis à part évidemment. Mais cela ne signifie rien, si ? Ce n'est pas ça qui va l'avoir trahie ?

"- Je sais." dit simplement l'homme en prenant place aux côtés de sa filleule. "J'ai compris. Depuis Noël déjà."

La demoiselle tressaille. Il sait depuis tout ce temps ? A-t-il comprit que le professeur Rogue est venu assister à ces fêtes dans le seul but d'honorer une promesse faite à l'Aigle ? Cette dernière pose un regard étonné sur son parrain. Un regard désespéré. Il est son parrain, il ne ferait rien qui lui fasse du mal si ? Pourtant, l'image d'Azkaban se dessine à son esprit. Non. Ce n'est pas possible. Le professeur Rogue ne peut pas aller à la prison, pas à cause d'elle. La Serdaigle s'y refuse, pas par sa faute.

"- Depuis combien de temps ?" questionne l'homme à ses côtés.

"- Je... Je ne sais pas. C'est arrivé... c'est arrivé comme ça. Je m'en suis aperçu... le mois dernier, quand j'ai eût un accident au club de duel je... je me souviens que je l'ai appelé. Il m'a soigné je... Après je ne sais plus." dit-elle avec sincérité mais oubliant volontairement de dire que ce soir là, il s'est inquiété pour elle et l'a appelé par son prénom, de peur que Lupin s'imagine qu'elle éprouve de la reconnaissance pour son "sauveur" et non pas de l'amour.

"- Je vois..." déclare-t-il d'un air las et pourtant, qui ne semble pas si contrarié que cela. "L'aimes-tu vraiment ?"

Ingrid est décontenancée par cette question. Que dire. Peut-elle être sûre de ce qu'elle ressent pour son professeur ? Est-elle certaine qu'il s'agit bien d'amour ? La réponse s'impose d'elle-même à son esprit. Oui. Oui, elle est amoureuse du professeur Rogue. Ce n'est pas une passade, ce n'est pas quelque chose qu'elle a voulu. Mais c'est arrivé.

"- Oui... Je ne voulais pas. Mais c'est arrivé. C'est arrivé et je l'aime mais... Je ne veux pas..." sanglote la demoiselle.

"- Tu ne veux pas lui faire de tort." finit Lupin en la prenant dans ses bras, essayant de la consoler. "C'est cela qui démontre ton véritable attachement Ingrid, ta volonté de faire passer ce qui est bon pour lui avant ce que tu ressens. Cela t'honore. Je n'en attendais pas autant d'une jeune fille de dix-huit ans." la complimente l'ancien professeur non sans affection.

"- Co... comment as-tu su alors ?" questionne-t-elle en s'écartant un peu de lui pour lever en direction de son visage un regard plein de larmes.

"- Je l'ai sentit. Je suis un loup Ingrid. Mes sens sont plus... développés. Ensemble, vous développez des hormones particulières que je suis habilité à sentir. J'ai remarqué que ces hormones sont plus ou moins... fortes, selon que vous soyez proches ou plus éloignés l'un de l'autre. Et la nuit, où Severus a dormi chez les Weasley, tu étais trop loin de lui, j'ai senti ces hormones disparaitre peu à peu. Pour revenir au matin lorsque vous vous êtes revus. Et puis... Il n'est plus tout à fait le Severus que j'ai connu. Il te parle. Il ne te considère pas comme un cornichon sans cervelle, c'est déjà beaucoup. Et forcément, cela a confirmé mes doutes." explique l'homme et la demoiselle boit ses paroles, sidérée par ce qu'elle apprend alors que c'est parfaitement logique quand on y pense. C'est simplement désagréable d'imaginer qu'il émane de nous quelque chose qui nous trahit et que l'on ne peut pas contrôler, en prime.

Le silence se fait dans la salle, seulement entrecoupé par les sanglots raréfiés de la jeune femme. Un tas de questions se bousculent encore dans son esprit. Elle sait d'ores et déjà qu'elle ne pourra pas toutes les poser. Les larmes la reprennent et elle fait part de sa perdition à son parrain, se pressant un peu plus contre lui.

"- Je ne sais... pas quoi faire... Je ne veux pas... Azkaban pour lui..." murmure la demoiselle perdue en reniflant.

"- Dans l'immédiat, tu as besoin de repos. Demain est un autre jour Ingrid." décrète l'homme.

La jeune femme finit par se lever et se diriger vers les escaliers pour dormir un peu comme le lui suggère l'homme. Dormir devrait lui faire le plus grand bien c'est certain, si elle parvient à trouver le sommeil. Elle désespère un peu de ce côté là. Elle devrait essayer de vider son esprit avant, comme pour l'occlumencie. Peut-être que cela lui permettra de se protéger d'elle-même. En ce moment, elle est son plus redoutable adversaire, elle en prend conscience peu à peu, sans trouver de solution à ses problèmes.

"- Ingrid." la stoppe Lupin avant de reprendre. "Tu es jeune. Et majeure. Et tellement mature pour ton âge. Je sais que tu feras ce qui est bon pour toi, ce que tu considéreras juste et je sais que tu auras raison de le faire. Et je sais que tu l'aime. Sincèrement. Je l'ai bien compris. Et il n'est pas le genre d'homme dont on peut penser qu'il a fait usage d'un philtre quelconque." reconnait l'homme, habituellement si sage. "Dumbledore fait confiance à Severus et je fais confiance à Dumbledore alors... s'il y a la moindre chance que Severus te rende heureuse... Sois discrète et n'hésite pas." déclare l'homme en poussant un soupir, conscient que James, le premier à brûler les règles, lui en voudrait s'il le voyait pousser sa fille dans les bras de Rogue. Lui d'ordinaire si posé et respectueux du règlement fait une entorse à ses principes. Il faut dire qu'il ressent un pressentiment, une étrange sensation au fond de lui, de quelque chose qui se met en place et qu'il ne peut imaginer à l'heure actuelle.

Sur un sourire, Ingrid monte se coucher. Son lit l'accueille à nouveau et rapidement, elle finit par fermer ses paupières pour glisser dans les bras de Morphée dont elle ne sort que le lendemain matin, en meilleure condition psychologique que la veille bien que ses problèmes ne se soient pas tous envolés. Elle ne se sent pas prête à affronter le professeur Rogue mais sachant qu'elle n'a pas le choix, au moment de retourner à l'école elle prend sur elle. Devant la cheminée, la jeune femme ferme les yeux une seconde, se remémorant les propos de son parrain. Puis elle jette la poudre dans l'âtre où elle antre, prononçant alors le nom de sa destination. Pour éviter les voyages et attroupement de sorciers, le ministère a débloqué un trafic de cheminés pour Poudlard. Ingrid atterrit alors dans le bureau du professeur Flitwick. S'essuyant les pieds sur le tapis prévu à cet effet, la jeune femme se jette un sort de nettoyage avant de quitter les lieux pour monter ses affaires à sa salle commune.

***

Premier cours de défense contre les forces du mal depuis le jour de l'an. Mal à l'aise, Ingrid n'ose pas regarder l'enseignant alors que ce dernier darde sur sa personne un regard furieux et blessé. Lui a-t-il fait peur à ce point ce jour-là, pour qu'elle s'enfuit de la sorte ? Pour qu'elle se précipite terrifiée vers les chambres ? Et son cadeau alors ? Pour qu'elle raison lui en a-t-elle offert un alors qu'il est son professeur ? Un cadeau de cette valeur ? Que peut bien vouloir dire tout cela ? L'homme n'en a aucune idée. Tout au long du cours, il ne peut s'empêcher de la regarder. Et de retirer des points à Serdaigle plus que d'ordinaire, blessé dans son amour propre et désireux de la punir. S'il le pouvait, il s'arrangerait pour lui infliger des heures de retenu. Malheureusement, contrecarrant son envie qu'elle a déjà imaginé, la rousse se tient à carreau et il ne peut rien lui reprocher. Tout les prétextes qu'il imagine risqueraient de le griller. Alors il s'abstient.

Il avait eût peur qu'elle le quitte, comme sa mère avant elle et il l'avait vu quitter prestement la pièce après l'aveu de son amour. Perdu, l'homme ne sait que penser, que faire. Ses barrières s'érigent autour de lui et se brisent trop facilement en ce moment. Il n'aime pas cela. Il avait eut peur qu'elle ne veuille plus avoir de cours avec lui et pourtant, à aucun moment en ce lundi après-midi, elle n'évoqua leur heure du lendemain. Comme si elle avait l'intention de s'y rendre, ce qui surprend l'homme. Et le contente aussi, à vrai dire. Ainsi accepte-t-elle encore de le voir ? Il se plaît à y croire. Jusqu'à la fin de l'heure. Ses amies sont déjà parties. La porte se ferme. Le cœur de l'Aigle bat à tout rompre. Elle n'aime pas l'idée d'être seule avec lui, dans la même pièce. Cela lui fait bizarre, après ce qui est arrivé l'autre soir. Une tension s'est installée entre eux. Une tension contre laquelle il est difficile de lutter, une tension qui s'amuse à vouloir les rassembler. Une pulsion. Une porte qui s'ouvre, Ingrid a fuie, laissant le professeur au milieu de sa salle, incertain.

***

Un mois a passé et le mois de Février commence à Poudlard. Pour Ingrid et Severus, les dernières semaines ont été compliqués. La jeune femme ne va pas bien, alors qu'elle s'oblige toujours à rester loin du potionniste et à lutter perpétuellement contre ce qu'il provoque en elle. Quand à ce dernier, il est redevenu égal à lui-même. Partial, sûr de lui, froid et distant. Pourtant, ils continuent de se fréquenter pour des cours particuliers, des cours quelques peu tendus par moment et leurs pulsions ne font qu'envenimer les choses. Comme il est dur de lutter contre soi-même, chacun d'eux s'en rend bien compte de jours en jours.

C'est un mardi soir, le premier du mois de Février. Une fois de plus, Ingrid lutte contre elle-même alors qu'ils quittent le bureau du professeur à la fin d'une leçon particulière qui a durée plus longtemps que prévu. Suivant l'enseignant, Ingrid lui adresse un sourire de façade, pour donner le change et ne pas montrer comme elle est fragilisée par lui, fissurée, fracassée. Un sourie qui écorche le professeur, incapable de voir comme cette bouche lui ment atrocement en cet instant. Comme cette bouche essaie de détourner la conversation de sorte qu'il ne décèle pas son trouble.

"- Au fait professeur, avez-vous finalement lu le carnet de Lily Evans ?" demande la demoiselle en appelant sa propre mère par son nom. Comme souvent devant le professeur Rogue, en fait.

Un cliquetis se fait entendre, Ingrid se tourne vers le mur d'où provient le bruit et s'aperçoit qu'un tableau de serpent a laissé place au corridor menant aux appartements strictements privés du professeur Rogue. Etonnée, choquée, la demoiselle n'ose rien dire pendant quelques instants avant de finalement se tourner vers le professeur, dont elle scrute le visage tandis qu'elle cherche à comprendre, à relier ensemble les évènements et ce qu'elle sait. Et puis ses yeux deviennent humide.

"- Ma mère est votre mot de passe !?" demande-t-elle alors d'un ton où transperce une certaine crainte.

"- Cela ne vous regarde pas !" lance Rogue en entrant alors.

"- Oh je crois que si !" rugit l'étudiante en lui emboitant le pas, pénétrant dans les appartements du professeur. "Au cas où vous l'oublieriez, Lily est ma mère ! J'ai le droit de comprendre, le droit de savoir ! Le droit de savoir pourquoi le prénom de ma mère ouvre vos apparte... Vous étiez... Non..." se coupe-t-elle.

Ingrid le regarde les yeux écarquillés alors qu'une idée chemine dans son esprit. Une idée tellement évidente, qu'elle ne comprend pas comment elle a pût faire pour ne pas s'en rendre compte plus tôt. Une idée qui lui détruit le cœur, une idée qui le lui laboure. Non... Sa mère et Rogue n'étaient quand même pas... Ingrid redoute le pire. Et si sa mère avait été amoureuse de Rogue ? Si Rogue avait été amoureux d'elle Une vive tristesse se lit alors sur son visage, mêlée à l'incompréhension. Une expression qui ne laisse pas l'enseignant indifférent et un instant plus tard, il est face à son étudiante, son regard dans le sien.

"- Votre mère et moi étions amis." décrète-t-il d'un air des plus convainquant. "Rien de plus." affirme-t-il.

"- ..."

"- Je vous le répète, votre mère et moi étions amis." reprend le professeur devant le mutisme de la jeune femme.

"- Et pour ce simple fait, elle est votre mot de passe ?" interroge l'étudiante encore passablement troublée.

"- Miss Potter..." déclare-t-il avant de soupirer. La situation est vraiment très désagréable et en même temps, il se sent comme investit du devoir de calmer son étudiante et dissiper ses doutes. "J'ai eu trop peu d'amis pour utiliser un autre nom." avoue ainsi l'enseignant. Il ne l'avoue, à vrai dire, que parce que cette élève est Ingrid. D'autres auraient pût mourir de leurs larmes qu'il n'aurait jamais confessé cela. Mais avec elle... c'est différent, c'est toujours différent devant son regard vert. "Un mouchoir, Miss Potter ?"

La jeune femme accepte, encore chamboulée par ce qu'elle a pensée, par ce qu'elle pense encore. Malgré les dires de Rogue, une pensée s'est inscrite dans son esprit, marquée au fer. Une idée dont elle ne peut plus se départir. Mouchoir à la main, elle finit par quitter en courant les appartements du professeur Rogue. Quelques minutes plus tard, dans un lit de la salle sur demande, pour être sûre de ne croiser personne, l'étudiante pleure a chaude larmes. Rogue était amoureux de sa mère, elle en est certaine. Il l'est peut-être encore, si son nom est encore son mot de passe. Alors le baiser c'est pour ça ? Parce qu'elle lui rappelle Lily ? Il ne l'aime pas, ne l'aimera jamais. Il aime sa mère, cette idée lui laboure le cœur, le déchiquette. Même s'il venait à l'aimer, ce ne serait que pour le souvenir de Lily qu'elle ravive en lui. Pathétique.

Au même moment, dans les appartements du professeur Rogue, un portrait s'est animé, devenant le témoin auditif de la scène. Lily Potter, dans son cadre, ne sait que faire contre les larmes déchirantes de son enfant. Elle a vu l'évidence avant même que sa fille et son ancien ami ne se connaissent. Mais elle ne sait que faire maintenant pour arranger les choses, que sa seule existence, son seul souvenir a provoqué. Si seulement elle pouvait parler à sa fille. Le portrait se fige à nouveau, affichant un petit sourire. Oui. Lily sait ce qu'elle a à faire.


Dernière édition par Lullaby S. Potter le Ven 15 Avr - 22:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 22:29
Chapitre vingt-deuxième - Les larmes de l'aigle


Les jours passent, longs et tristes. En ce moment, Ingrid ne va pas bien. Ses amies ont du mal à la reconnaître, à comprendre ce qui lui arrive. Elle ne mange plus guère, se perds souvent dans ses pensées, ne parle que peu et seulement lorsque c'est nécessaire. Les futilités ne sortent plus de sa bouche et elle arbore le plus souvent un air grave. Ses yeux verts ont perdu de leur éclat et un air dramatique, fataliste les anime. La jeune femme a perdu l'appétit et du poids par la même occasion. Les temps sont durs pour elle. La sorcière sent son esprit fourmiller de questions, sur le lien unissant Rogue à sa mère, sur la possibilité qu'il la considère comme un substitut de Lily Potter. Au départ, elle pensait qu'il ne l'aimait pas et ne comprenait pas le baiser de nouvel an. Désormais, elle s'imagine que s'il l'aime, ou développe quelque chose pour elle, ce sera en réalité pour Lily. Cette pensée la perturbe à longueur de journée et de nuit, qu'elle passe dans la salle sur demande de sorte à pleurer tout son saoul et éviter ses amis. En cours, l'étudiante semble absente, ne répond plus, ou seulement quand on l'interroge. Fatiguée, irritable, la demoiselle affiche une petite mine. Les cours de défense contre les forces du mal sont, naturellement, les plus durs pour elle et depuis qu'elle a découvert, le premier mardi du mois, que le professeur Rogue utilise le nom de sa mère comme mot de passe, l'étudiante n'est pas retournée en cours particulier, prévenant son enseignant par hibou. Il lui avait renvoyé l'animal avec un mot furieux sur l'esprit Potter, son père et blablabla, mot qu'elle avait brûlé. C'était le Mardi 11 février.

Aujourd'hui, comme la jeune femme s'éveille, le soleil éclaire de ses rayons la matinée du Jeudi 13 Février et comme elle s'observe dans le miroir de la salle de bain imaginée en même temps que la salle à coucher, Ingrid songe avec amertume qu'aujourd'hui, elle va voir le professeur Rogue, comme il y a cours de défense contre les forces du mal. Elle aimerait bien, ne pas y assister. Se faire porter pâle. Mais il y a une chose que son état n'a pas ébranlé, c'est son besoin d'apprendre. Au contraire, la serdaigle se plonge à corps perdu dans ses leçons pour éviter, autant que possible, de songer au reste. Alors la bleu et bronze enfile sa robe de sorcière, noue la cravate aux couleurs de sa maison et, prenant son sac de cours, elle quitte les lieux qui disparaissent derrière elle. Directement, la jeune femme se dirige vers la première salle de cours de sa journée, snobant volontairement la grande salle et le petit déjeuner.

***

Le cours de défense contre les forces du mal se termine. Précipitamment, la jeune femme range ses affaires, la main tremblante. Elle veut s'enfuir, vite, mais se sent prise au piège. Rogue d'un côté, ses amis de l'autre. Mandy est à la porte qui l'attend et Ingrid ne veut parler ni à l'un ni aux autres. Le cœur battant, elle réfléchie au moyen de se sortir de ce mauvais pas. Elle a bien sentit au cours de cette journée que ses amis avaient des choses à lui dire et elle sait aussi qu'il va lui être difficile de les éviter. Hier, c'est à Harry et Hermione qu'il lui a fallu faire faux bond. Aujourd'hui, c'est Luna, Cho, Mathieu, Mandy et Adrien qui posent problème. Ne peuvent-ils pas, tout simplement, la laisser tranquille ? C'est fou comme l'on pense vite en une seconde, quand on cœur bat la chamade. Son sac est rangé, les autres viennent juste de sortir, la demoiselle n'a qu'à partir. Mais la voie du professeur Rogue lui parvient. Il veut qu'elle reste là. Il veut, il veut. Mais elle, elle ne veut pas. Le voir lui est devenu douloureux, alors qu'elle doit renoncer à lui. Le voir c'est comme une torture. Ingrid ne veut pas. Elle ne veux pas le voir et ne veux pas l'entendre. Alors elle choisit l'autre solution. Sac sur son épaule, la sorcière se dirige vers la porte et sort.

Mandy est là. Toute seule. C'est bizarre mais sans chercher à comprendre, Ingrid tourne à gauche pour l'éviter, pour partir. Mais son amie la rattrape et se calque sur son allure. Elle veut parler et Ingrid la voit même remuer les lèvres. Aucun son pourtant ne parvient à ses oreilles. La sorcière tourne à droite. Et merde. Il est là, le comité d'accueil. Harry, Ron, Hermione, Mathieu, Luna, Cho et même Neville. Autant de visages qui la dévisagent. Adrien est passé dans son dos, aux côtés de Mandy, pour l'empêcher de s'enfuir. C'est lui que la demoiselle essai d'amadouer d'un regard triste. Il est celui qui lui est le plus proche – et il est amoureux Ingrid l'a comprit – aussi la serdaigle espère se servir de cela. En vain. C'est d'ailleurs lui qui prend la parole de ce drôle de procès.

«- Ingrid écoute, il faut que tu nous dise...» commence le jeune homme, posant sur elle un regard inquiet.

«- Que tu nous dise ce qu'il se passe ! » le coupe Mandy. «Parce qu'en ce moment, depuis la rentrée de Janvier, on ne te reconnais plus !» affirme-t-elle alors que les autres acquiescent.

Bande de fourbes. Ingrid les dévisage tous en affichant un air furieux. Ce n'est pas le moment, en plus la jeune femme sait que Rogue va lui passer un savon d'ici peu, pour la fuite de tout à l'heure. Alors elle n'a pas envie de mener une première bataille avant d'en mener une seconde contre le potionniste. Essayant de se défaire de cette situation, elle leur répond sèchement.

«- Je ne vois pas en quoi cela vous regarde !» lance-t-elle l'air furibond, avant d'essayer de leur fausser compagnie.

Le torse d'Adrien se dessine devant ses yeux. La voyant prête à se dégager de ce traquenard, l'homme l'a attrapé contre lui et la tient fermement, sa main dans les cheveux de l'étudiante qu'il caresse. Soudain, elle a envie de pleurer. Ses prunelles sont humides. Ils ne peuvent pas simplement la laisser tranquille, elle et son fichu amour ? La demoiselle se déteste de leur parler si durement, d'être amoureuse de son professeur, de ce qui se passe dans sa vie depuis quelques semaines. Dire que Lupin lui a dit de foncer, elle ne comprend même pas comment un adulte a pût lui dire chose pareille. Ingrid n'a pas écouté. Elle s'est renfermé sur elle-même, pour se protéger et protéger Rogue. La sorcière lutte avec elle-même chaque jour que dieu fait depuis le soir où ce baiser s'est produit. Le professeur lui en veux d'avoir fuit, la jeune femme s'en veux de ne pas l'avoir fait avant, au moins autant qu'elle s'en veut de l'avoir fait. Que la vie de cette dernière est compliquée. Sentant autour d'elle la présence de ses amis inquiets, la musculature protectrice d'Adrien qui l'entoure, elle se met à pleurer. Mais comment leur parler de ce qu'il se passe ? Elle ne le peut tout simplement pas, ce serait condamner celui qu'elle aime. Alors pour le protéger, Ingrid doit mentir. Et affronter les événements toute seule, comme elle le fait depuis des semaines. Cela ne lui a guère réussit jusque là.

« - Chut Ingrid, chut. Ne pleure pas. Dis nous... dis nous comment t'aider... » murmure Adrien en la pressant davantage contre lui, sous le regard de tous.

L'amour de ce garçon pour l'étudiante est évident, à vrai dire, tous l'ont compris depuis un moment. Beaucoup pensaient d'ailleurs qu'ils étaient ensemble, mais Adrien avait démentit, ne comprenant pas davantage que les autres le brusque changement d'attitude de la demoiselle. Parfois on parle du lien unissant des jumeaux, mais Harry n'ont plus n'avait pas compris, ce fameux lien ne lui avait rien dit.

« - Nous sommes tes amis Ingrid, nous voudrions être là pour toi mais nous ne savons pas contre quoi tu te bas... » souffle Cho peinée. « On ne sait pas quoi faire, on ne te vois plus. Tu ne vois pas comme tu nous manque, comme on s'inquiète pour toi... » avance-t-elle encore. Et Luna incline la tête pour acquiescer les mots de l'autre Serdaigle.

« - Je... je... » balbutie l'étudiante qui se sent prise au piège et incapable d'inventer un mensonge. Que dire ? Ils lui reprocheront de n'avoir rien dit plus tôt, ou ils ne la croiront pas, selon ce qu'elle raconte. « C'est compliqué je... » et puis, une idée lui vient. «Je n'en peut plus, je ne dors plus, je me réveille chaque nuits. C'est pour ça que j'ai quitté le dortoir. Je me réveille, je cri, je me débat. C'est horrible chaque soirs. » indique l'étudiante.

Tous alors, pensent à des cauchemars : Harry en fait bien, lui. Même si Ingrid n'a pas de lien visible avec Voldemort, il se peu qu'elle subisse également les affres de ce terrible sorcier. Ingrid, contre Adrien, dessine sur ses lèvres un sourire qu'ils ne peuvent voir. Avant de déchanter comme elle entend Harry et Hermione affirmer qu'il est urgent de consulter Dumbledore. Et merde, elle n'avait pas prévu ça. Un peu perdue, l'étudiante réfléchit et ne trouve rien pour ce sortir de là, sinon protester.

« - Non non, ce n'est pas la peine vous savez. Ce sont des rêves... étranges, je suis toutes seule entre quatre murs blancs. C'est la solitude qui m'angoisse, mais ce n'est pas la peine de déranger Dumbledore pour cela... »

Elle ment comme une Serpentard en cet instant et ne se sent pas fière de le faire mais, c'est toujours mieux que de condamner Severus à la compagnie éternelle des détraqueurs aussi pour lui fait-elle cet effort. Pour lui, elle ose ternir tête à ses amis et leur mentir. Même s'ils se montrent sceptiques.

« - Ingrid, c'est peut-être Voldemort qui... » suppose Harry.

« - Il n'est pas là Harry ! Je ne suis pas comme toi, il ne vient pas dans mon esprit, je ne vois ni le maître ni le serpent, juste quatre murs blancs. Il ne peut pas créer de rêve et, si c'est possible, je ne comprend pas le sens de celui-là. Non vraiment, je n'ai pas besoin de voir le professeur Dumbledore. » assure l'étudiante avant de poursuivre. « Ce qu'il me faudrait vous savez, c'est une bonne nuit de sommeil... »

Quelques uns sont sceptiques, d'autres semblent prêt à croire la jeune femme et parmi eux, un se fait un sang d'encre pour elle. Comme il la tient toujours contre lui, Adrien porte sur elle un regard triste en caressant ses cheveux roux. Il voudrait tellement l'aider et ne sait comment faire. Il a ce pressentiment qu'il y a autre chose, que la demoiselle ne dit pas tout mais il ne peut le prouver. Alors il ne dit rien et ne remet pas en doute les propos de son amie. Il se contente de la garder contre lui, le temps qu'elle se calme, qu'elle soit parfaitement remise de ses émotions.

« - Ingrid s'il te plaît... promet nous... promet nous d'essayer de redevenir comme avant. » souffle Hermione en posant une main dans le dos de l'autre étudiante. "Essaie de prendre une potion de sommeil sans rêve non ?"

« - Je... » commence la jeune femme.

« - On veut seulement retrouver la Ingrid que l'on a connu et qui nous manque... On veut te voir rire, sourire, te voir heureuse. » renchérit Neville peu sûr de lui avant de reprendre. « On veut te voir te battre contre Hermione pour donner une réponse, te voir remettre Rogue à sa place, te voir... »

Elle n'entend pas la suite comme le nom du potionniste vrille ses oreille. Rogue. Dire qu'il est la cause et la raison de tout cela. La jeune femme a cessé de vivre pour lui, par peur de ce qu'elle ressent, du mal qu'elle pourrait lui causer en parlant plus que de raison. L'étudiante ne réalisait pas, au départ, comme il était nocif pour elle, comme le fréquenter était dangereux. Lorsqu'elle s'est réveillé il était trop tard. Il ne l'a pas plus voulu qu'Ingrid mais c'est arrivé. Elle est tombé amoureuse de lui. Et c'est cet amour qui la met dans un tel état, ou plutôt le fait de lutter contre lui. De lutter contre ses sentiments. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant, comme en Novembre par exemple. Elle donnerait cher pour effacer le baiser et reprendre les choses comme elles étaient alors. Désormais, elle se sent fragile et fatiguée, incapable de lutter. Il lui faut ses amis pour remonter la pente, c'est un besoin qui brûle en son sein. Alors même si son estomac ne se manifeste guère, ayant apprivoisé la sensation de faim à la longue, l'étudiante emboîte le pas à ses amis ce soir et rejoint la grande salle. Adrien remplit son assiette, la demoiselle la vide. Au plus grand soulagement de deux iris noirs qui regardent de temps à autres dans sa direction, heureux de la revoir enfin assister aux repas, comme leur propriétaire se désolait de voir peu à peu la rouquine perdre goût à la vie. Il s'en tenait pour responsable, imaginant que son baiser en était la cause. C'est de cela qu'il avait voulu causer ce soir. La voir ici ce soir lui fait donc du bien à lui aussi.

***

Le lendemain matin, la demoiselle descend prendre son petit déjeuner en compagnie de Mandy. Luna et Cho ne tardent pas à arriver. Rapidement, la grande salle se remplit. C'est Adrien qui, arrivant enfin, s'installe à droite d'Ingrid et, un sourire aux lèvres, lui offre une rose. Alors qu'à la table des professeurs deux iris noirs le fusillent, le regard vert de la Serdaigle se fait gêné. Et humide aussi. Elle ne sait que dire, devant cette preuve d'affection au matin de la fête des amoureux. Depuis longtemps Ingrid redoute ce moment où elle devra briser les espoirs du jeune homme. Elle ne sait comment s'y prendre. A la table des professeurs, s'en est trop pour Rogue qui quitte les lieux, en empruntant la petite porte située dans le dos des enseignants. Ingrid ne le voit pas, son regard fixé sur le jeune homme.

« - Adrien je... je ne sais quoi te... » commence-t-elle.

« - Je sais Ingrid. Tu ne ressens pas la même chose. Je l'ai compris tu sais. » la coupe-t-il en posant sur elle un regard triste et douloureux. « Mais ne m'empêche pas de te faire un cadeau quand même... » souffle-t-il.

« - C'est que... le jour est... »

« - Je sais quel jour on est. » renchérit-il « Ne m'empêche pas d'espérer s'il te plaît. »

Pourtant il le faut, pour qu'il commence à vivre, qu'il s'intéresse à une autre fille, qui méritera son amour, qui vaudra le coup. Elle-même n'est pas disponible. Peut-être qu'un jour, sortie de son amour pour le potionniste, elle tombera amoureuse de ce garçon. Mais il ne peut vivre ainsi enfermé dans l'espoir d'un amour qui ne viendra peut-être jamais. Les mots s'imposent d'eux-même à l'esprit de la jeune femme qui les prononce alors.

« - Adrien... De tout mes amis tu es celui qui m'est le plus proche. Pour un garçon je veux dire. » se rattrape-t-elle comme Mandy toussote dans son dos. «Il est probable que... j'aurai pût t'aimer Adrien mais... Il y a un homme, qui est arrivé avant. Un Français, depuis deux ans. » annonce-t-elle à la surprise générale. Jamais elle n'a parlé à qui que ce soit d'un éventuel petit copain aussi, Mandy est surprise plus que les autres. Dire qu'elle la pensait être son amie, sa meilleure amie. Ingrid lui expliquera plus tard. Peut-être. Elle trouvera bien un autre mensonge, elle n'est plus à un près, si ?

Adrien quitte les lieu accablés, sous le regard désolé de la jeune femme. S'il savait que l'homme en question n'est autre que leur professeur de défense contre les forces du mal... se mordant la lèvre, une larme roulant sur sa joue, l'étudiante se tourne vers ses amis de Serdaigle qui la dévisagent. Et elle se met à pleurer, comme elle se sent honteuse et désespérée d'avoir ainsi brisé les espoirs et fait du mal à un homme qu'elle estime tant. Mandy lui tapote l'épaule, pour l'aider à se calmer. Mais rien n'y fait et Ingrid quitte les lieux, prenant ses jambes à son cou. Mandy se lève aussi et lui court après.

« - Ingrid ! » l'interpelle son amie quand elles sont sorties.

« - J'ai menti, j'ai menti ! » bredouille la concernée en pleurant. « Je n'ai personne mais... je ne veux pas qu'il m'attende si... Adrien mérite de vivre sa vie, de rencontrer une chic fille, je n'ai pas le droit de le garder amoureux de moi tu comprends ? Si je ne l'aime jamais comme il le voudrait... Je ne veux pas ça... Je ne veux pas qu'il passe à côté de sa vie... »

« - Ingrid... » chuchote Mandy en la prenant dans ses bras. Et elle n'ajoute rien, berçant son amie. Celle-ci se laisse aller à ses larmes et ne voit pas Mathieu qui quitte la pièce dans leur dos, pour retrouver son ami qui a probablement besoin de soutient. L'étudiante a lâché une bombe. Une bombe monstrueuse qui a fait du mal à un ami. Mais n'aurait-il pas plus souffert à la longue si elle avait agit différemment ? Ingrid le croit et espère simplement que ses amis ne vont pas lui tourner le dos après ça.

« - Je... Il va me détester maintenant. Et les autres vont me détester de lui faire du tord, alors qu'il est... si gentil... » béguait l'étudiante.

« - Jamais tu m'entends !? Jamais aucun de nous ne t'en voudra d'avoir voulu épargner plus de douleur à Adrien. S'il attend pour rien, tu le prive de sa vie et ce ne serait pas bien. Tu as fais ce qu'il fallait Ingrid, ne remet pas en question tes actes. Il lui faut juste digérer la nouvelle tu comprends... »

Au bout de quelques minutes, Ingrid calmée, les deux amies se séparent et s'apprêtent à entrer dans la grande salle retrouver les autres quand la voie du professeur Rogue les saisit au vol. Mandy sent son amie se raidir comme elle entend prononcer son nom. Ingrid ferme les yeux, elle sait déjà ce qui l'attend, une retenue avec lui le soir même. Tiens, la demoiselle se découvre un talent pour la divination ? C'était facile.

« - Miss Potter, ce soir, 19 heures à mon bureau, je n'admettrai aucun retard ni aucune absence.»

Et il s'en va sur ces mots, laissant derrière lui une Mandy soulagée quoique contrariée pour son amie et une Ingrid au bord de l'évanouissement. Elle va être seule avec lui ce soir, seule comme la dernière fois, quand elle a apprit pour le mot de passe, seule comme ce soir où il l'a embrassé. Pâle, tremblante, la demoiselle essaie de se secouer pour chasser ces pensées. Et puis, l'appétit coupé par tout ces événements, elle s'excuse auprès de Mandy et préfère se rendre tout de suite à sa première salle de classe. Même si c'est justement, celle du professeur qui vient de la mettre en retenue. La journée s'écoule alors lentement et, quoiqu'elle participe davantage qu'au cours des semaines précédentes, la sorcière n'est tout de même pas au mieux de sa forme. 
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MEMBRE DE L'ORDRE
Lullaby S. Potter
Lullaby S. Potter
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


Ma carte de chocogrenouille
Epouvantard: Nagini
Patronus: Cygne
Capacité spéciale: Onirisme (Apprentissage futur)

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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyVen 15 Avr - 22:43
Chapitre vingt-troisième - Hurricane


Dix-huit heure. Il y a une heure qu'Ingrid a finit les cours, sur un enseignement en divination qui n'a pas arrangé son état, le professeur Trelawney lui ayant annoncé des soucis pour bientôt. Merlin que ce genre de nouvelle la rassure, juste avant une retenue en tête-à-tête avec le professeur qu'elle a le moins envie de fréquenter dans cette fichue école. Assise sur son lit en attendant l'heure fatidique, Ingrid tente de travailler un peu sans y arriver toutefois. Son esprit est ailleurs et il lui est impossible de se montrer concentrée. Si bien que finalement à dix-huit heure vingt, la jeune femme décide de ranger ses livres et sort alors de sa table de nuit un livre de photos qu'Harry lui a prêté et qui semble être un cadeau qu'Hagrid lui a fait en fin de première année. Avec un sourire, l'étudiante se perd dans la contemplation de ces visages heureux. Quand soudain, elle sursaute en entendant une voix. Regardant vers la porte, la jeune femme découvre avec angoisse que personne ne s'y trouve. Et la voix l'appelle encore. Posant les yeux sur son livre, Ingrid sursaute, le jetant un peu plus loin. La voix de sa mère continu alors de parler, un peu étouffée.


"- Ingrid ! Tu dois m'écouter..."


Avec prudence, la demoiselle attrape le livre et le retourne, le regardant avec méfiance. Les livres magiques n'ont pas bonne réputation dans son esprit. Harry a été manipulé par un d'eux en seconde année et au mois de novembre, suivant les directives d'un stupide manuel de potion, il a failli provoquer la mort de sa sœur. Cette dernière se montre donc prudente vis-à-vis de l'objet en question. Même si ce dernier appartient à Harry et se trouve être un cadeau fait par Hagrid, on ne sait jamais vraiment.


"- Ingrid je comprend tes inquiétudes mais..." recommence Lily.

"- Tu n'es pas réelle !"cri l'étudiante en sautant hors du lit. "Tu ne peut pas être là !" lance-t-elle angoissée, sur le qui-vive.

"- Pourtant, je suis là et je te parle..." poursuis Lily sans prendre ombrage de l'attitude de sa fille, qu'elle ne peut que comprendre. Elle lui ressemble bien en cela. Oui, Lily aurait probablement réagit de la même façon.

"- Mais... mais tu es morte ! Comment c'est possible !?" demande la demoiselle les larmes aux yeux.

"- Tu es dans un monde magique et tu es surprise de voir un portrait te parler, alors que les tableaux le font ?" argue Lily en levant un sourcil.

"- Les tableaux parlent depuis que je suis enfant mais toi... Pourquoi tu ne nous a jamais parlé ? Des photos de toi j'en avais, tu aurais pût..." lance la sorcière le cœur battant, en colère soudainement contre sa mère.

"- Ce n'est pas facile. Je n'ai jamais cherché à savoir avant comment parler en étant morte. Il m'a fallut un moment pour y arriver, c'est plus dur pour les clichés photographiés que pour les tableaux..." essaie de se justifier Lily.


Ingrid ne répond rien et se contente de regarder le portrait le visage baigné de larmes. C'est bien sa veine, elle a une heure difficile avec le professeur Rogue qui l'attend et sa mère défunte choisit précisément ce jour pour venir lui parler par photo. La Serdaigle est trop perturbée et chamboulée pour s'en réjouir et c'est les yeux écarquillés qu'elle regarde le bout de papier parlant. Sa mère voulait lui parler de quelque chose et la rouquine se demande bien de quoi, elle n'a pas beaucoup de temps devant elle en plus. Plus elle pense à cette heure de retenue et plus elle s'agace.


"- Je viens te parler de Severus." annonce Lily.

"- Ah non ! Hors de question !" rugit Ingrid. "Si c'est pour me parler de lui je ne veux même pas t'entendre !" lance la jeune femme en bouchant ses oreilles avec ses mains, fermant ses yeux aussi pour ne plus voir le papier parlant.

"- INGRID POTTER !" gronde Lily, sachant son temps compté. "Ecoute moi, MAINTENANT !"

"- Je ne veux pas." répond l'étudiante qui se bouche toujours les oreilles sans que cela ne marche vraiment. "Et ne parle pas si fort, tout le monde va t'entendre en bas !" proteste la demoiselle.

"- Ingrid ! Je vais te parler de lui que tu le veuilles ou non ! Tu dois savoir... J'ai tout vu. Je sais ce qu'il se passe, ce qui t'arrives, ce qui lui arrive, ce qui vous arrive, je sais tout Ingrid." annonce Lily.


Le regard de l'étudiante s'ouvre, surprit, sur le visage de sa mère. Comment peut-elle tout savoir ? La demoiselle regarde le portrait sans comprendre, attendant que l'explication vienne, ce qui ne tarde pas. Ainsi apprend-t-elle que sa mère l'a épié depuis les appartements du professeur Rogue le jour où l'étudiante a découvert le mot de passe de ce dernier. Ainsi apprend-t-elle que sa mère est au courant des sentiments que Rogue lui porte, depuis toujours.


"- Mais c'est fini aujourd'hui Ingrid, il ne m'aime plus. Quelqu'un est entré dans sa vie. Quelqu'un l'a torturé, a tout chamboulé, a tout changé et cela lui permet aujourd'hui d'avancer. Tu dois me croire. Je ne peut pas t'en dire d'avantage Ingrid. Tu dois juste savoir, que l'amour de Severus à mon égard est du passé, de l'histoire ancienne. Maintenant, tu dois y aller. Je te conseille de mettre ton joli collier, celui que tu as reçut à noël." explique Lily avant de se figer.

"- Comment tu sais que j'ai un coll..." la demoiselle se coupe soudainement, comme elle comprend enfin. "Ne me dis pas que c'est un cadeau du professeur Rogue..."


Mais déjà, le portrait de sa mère ne parle plus et l'étudiante se trouve seule dans la pièce. Elle ne comprend rien à tout cela et les mots de sa mère ne la rassurent pas forcément, pas plus qu'ils ne la renseignent sur l'identité du quelqu'un. A vrai dire, la demoiselle essaie de ne pas se dire que peut-être il s'agit d'elle. Cela réduirai ses efforts pour lutter contre son amour à néant. Il ne doit pas l'aimer, surtout pas, ou elle ne pourra plus lutter, elle n'aura pas la force nécessaire pour cela. Fermant les yeux en accrochant son collier, la jeune femme essaie de chasser ses pensées. Elle ne doit pas songer à cela, pas maintenant. Et même jamais.


La jeune femme arrive aux cachots, il ne lui reste que cinq minutes pour rejoindre le bureau du professeur Rogue. Elle se sait dans les temps. Mais avancer lui est difficile. Chaque pas qui l'approche du bureau du professeur lui lacère le cœur. La demoiselle sent son cœur bondir dans sa poitrine, son pouls s'accélère, sa respiration aussi. La situation devient inconfortable et elle ne sait comment sa calmer avant d'entrer dans la pièce. Prenant une grande inspiration, elle toque alors à la porte et entre, quand la voix de son professeur - qui a fait frissonner de la tête aux pieds - l'invite à le faire. Paraissant devant lui, l'étudiante ne se sent guère rassurée.


Invitant l'étudiante à prendre place non-loin de sa personne, le potionniste lui jette un regard, la détaillant des pieds à la tête comme elle avance le regard rivé au sol. Sa robe de sorcière, sa cravate bleu et bronze, son collier... L'homme tique à la vision de ce dernier. De ce présent, elle ne lui a jamais parlé. Le serpentard se doute, de fait, qu'elle ignore la provenance de ce cadeau. Sa rose noire n'était de toute évidence pas une signature suffisante malgré les capacités intellectuelles qu'il accorde à la fille Potter.


"- Ce soir, vous allez m'aider à corriger ces parchemins." annonce l'enseignant.


Il n'a rien trouvé d'autre. Si la demoiselle est ici, ce n'est pas pour une faute quelconque mais parce que son professeur a été courroucé de la voir ce matin recevoir un présent d'un ami à Serdaigle. En ce jour si spécial. Il se doutait bien qu'elle n'allait pas venir aujourd'hui lui faire une déclaration enflammée. Il se doutait même que peut-être, un amoureux lui ferait un cadeau. Mais le voir avait été insupportable. Aussi, en la croisant dans les couloirs, il n'avait pas pût résister à la punir pour le soir même, de sorte à ruiner tout projet romantique qu'elle aurait pour cette soirée spéciale avec son petit-ami, qu'il pense être Adrien Willow. Il avait pensé qu'elle protesterait, ce qui donnerait une bonne raison à cette retenue mais, contrairement à l'ordinaire, elle n'avait rien dit. Alors il n'a pas de veracrasse à trier, rien à nettoyer. Il n'a rien prévu. Si bien que la correction de copies lui semble être une bonne idée. Ou la moins ridicule qu'il ait en réserve, en fait.


S'attablant, la jeune femme prend une plume à son professeur, n'en ayant pas porté car ne s'attendant pas à devoir écrire. Il a d'ordinaire une préférence pour des punitions plus horribles, moins agréables, plus ragoutantes. Pour les trucs visqueux, gluants... crades. La demoiselle se plonge ensuite dans la correction des parchemins qu'il lui donne, des parchemins de première année qu'elle entreprend de corriger avec tout le sérieux et l'impartialité dont elle est capable, dans le silence troublant qui les enveloppe, seulement perturbé par le grattement des plumes sur le papier. Une heure passe ainsi. Et un plop sonore les tire de leurs corrections.


"- Le professeur Dumbledore m'envoie..." s'excuse Dobby.

"- Oui je sais, je ne suis pas au repas. Miss Potter n'a pas terminé sa retenue, nous viendrons plus tard." gronde le professeur, faisant se ratatiner l'elfe sur lui même.

"- Bien, maître Rogue.." s'incline l'elfe avant de disparaitre.


Il est donc déjà plus de vingt heure. Normalement, l'heure de retenue est terminée pourtant, la jeune femme continu de corriger les copies, comme elle n'obtient pas l'autorisation de s'en aller. De nouveau la pièce se plonge dans le silence, seulement troublé par la plume sur le parchemin. Ingrid ne comprend pas pourquoi il la retient, alors que son temps est écoulé. Mais elle ne dit rien, pour ne pas se confronter à lui. Et puis corriger les copies n'est pas désagréable, la jeune femme dirait même qu'elle aime bien ça. Comme si la vocation de professeur est une éventualité qu'elle peut envisager.


Le temps s'écoule encore, il est bien plus de huit heure maintenant. Ingrid ne saurait le dire avec exactitude mais il doit être presque vingt-et-une heure. Le professeur Rogue semble le remarquer aussi. D'un geste de baguette il semble demander quelque chose. Dobby apparait alors et le professeur Rogue formule une demande que l'étudiante n'écoute pas, concentrée sur la copie d'un cinquième année. Le professeur lui ayant donné le corrigé type, de sorte qu'elle puisse effectuer correctement la correction. Corrigé type qu'elle étudie en même temps, pour étoffer ses connaissances. Dobby reparait bientôt, les bras chargés d'un énorme plateau. Ingrid le regarde sans comprendre mais l'elfe a tôt fait de disparaitre, son chargement posé sur le bureau.


"- Vous devez avoir faim." fait remarquer le professeur vidant don bureau d'un coup de baguette. Deux assiettes ainsi que des verres et des couverts s'installent alors sur la table. Ingrid regarde la scène, ayant peur de comprendre. Même si ce n'est sûrement pas l'idée de son enseignant, un dîner en tête à tête le soir de la Saint-Valentin ne lui dit rien qui vaille. Sa plume levée, laissant tomber une goutte d'encre rouge sur le bureau qu'elle occupe.

"- Je... Je ne peut pas professeur." proteste l'étudiante.


L'homme la regarde et elle ne voit pas dans ses yeux l'éclat douloureux. Elle le repousse encore. Merlin que cette fille est donc cruelle. L'enseignant a beau savoir que ce n'est pas bien, que ce qu'il fait n'est pas autorisé, qu'il joue avec le feu, il aurait quand même bien aimé voir Ingrid céder à ce repas. Mais peut-être qu'au final, cela lui aurait fait encore d'avantage de mal. Il pense cela mais ne peut s'empêcher de reprocher ce refus à la jeune femme.


"- Je vois. Est-ce si... dur que cela ?" interroge-t-il et comme la demoiselle le regarde sans comprendre il précise. "De me côtoyer ?"

"- Ah euh... Non mais..." commence l'étudiante, sans vraiment savoir quoi dire.

"- Alors pourquoi refuser un dîner ?" questionne-t-il.

"- Parce que c'est inconvenant et que..." tente de s'expliquer la demoiselle.

"- Il n'y a rien d'inconvenant, à manger quand vient l'heure du repas." affirme l'homme.

"- Oui mais..." se défend Ingrid.

"- Prenez place ?" propose-t-il en s'installant lui-même.


Abdiquant, la jeune femme range ses copies et s'installe plus confortablement, aux côtés de son professeur qui garnit alors son assiette. Gênée, la demoiselle n'ose pas trop y toucher, elle a l'estomac noué par la bizarrerie de cette situation. L'homme le remarque et, alors qu'il allait porter une fourchetée à ses lèvres, il la repose et regarde l'étudiante sans dire un mot. Elle observe la table sans lever le regard vers lui. Il la contemple en silence, détaillant son expression. Et puis sa parole brise le silence de la pièce.


"- Est-ce que je vous dégoûte, miss Potter ?" questionne-t-il alors.

"- Je vous demande pardon ?" répond la serdaigle sursautant surprise, les yeux écarquillés, tournant son visage vers celui de l'homme.

"- Est-ce que je vous dégoute ?" répète-t-il alors.

"- Je... non.." répond la demoiselle sans comprendre où il veut en venir.

"- Vous ne semblez pas très convaincu..." argue-t-il douloureusement. "Je sais que ce que j'ai fais... est probablement impardonnable."


Des excuses de Rogue, ou quelque chose qui y ressemble ? La jeune femme l'observe surprise. Non, elle ne l'imaginait pas être le genre de personne capable de présenter des excuses, de reconnaître ses tords. En effet, il n'aurait pas dût l'embrasser. mais Merlin, ce qu'elle a pût aimer ça. En repensant à ces mains, ce corps contre le sien, cette fièvre qui s'était emparée d'elle alors... Les joues de la sorcière se colorent de rose.


"- C'est... plus compliqué." répond évasivement la demoiselle.


La rouquine tente d'être le plus sincère possible dans sa réponse mais cette dernière ne peut pas dire à cet homme qu'elle est amoureuse de lui. Ingrid tient depuis un moment, elle réfrène ses sentiments depuis trop de temps pour lâcher maintenant. Alors elle évite soigneusement le regard de son professeur. Ce qui ne convient pas à ce dernier.


"- Miss Potter, la moindre des choses est de regarder son interlocuteur." la sermonne-t-il.

"- Je ne souhaite pas discuter professeur." répond sèchement l'étudiante pour lutter contre le trouble qui l'envahie.

"- Potter ne vous avisez pas de me parler de cette façon !" s'insurge l'homme.

"- Quoi ? Elle est trop James Potter à votre goût, cette façon de parler ?" le défie l'étudiante.

"- Potter !" lance l'homme d'une voix tonitruante.


La table est bousculée, la salière se renverse. Campée sur ses jambes, l'étudiante alimente une certaine colère contre les propos de son enseignant, colère qui lui permet de se dresser face à lui, même si elle ne sait quoi dire en fin de compte. Un flot d'émotion l'assaille. Un flot d'émotion qu'elle ne parvient pas à dompter et reçoit donc en pleine face, de toute leurs puissance. Le regard onyx la clou sur place. la douleur qu'elle y perçoit, ainsi que la rage, y sont pour beaucoup. Il en profite.


"- Cessez donc cela. Je n'aurai pas dût vous embrasser mais..." commence le Serpentard.

"- Arrêtez..." murmure l'étudiante


Sa voix est tremblante alors que l'homme se lève et s'approche d'elle. Prenant ses jambes à son cou, Ingrid lance la main pour ouvrir la porte, que Rogue verrouille avant que sa main ne se saisisse de la poignée.


"- Potter cette discussion n'est pas terminé !" lance l'homme en approchant d'elle.

"- Arrêtez, arrêtez !" demande la demoiselle avec un pas de recul, rencontrant le mur froid dans son dos. "S'il vous plaît." Que veut-il dire de plus ? Qu'il est désolé ? La jeune femme doute que cela soit ça.

"- Pourquoi ?" lance l'homme qui, depuis quelques minutes déjà, s'étonne du comportement de la sorcière et la retient alors à ce sujet.

"- N... Non..." gémit celle-ci comme le professeur Rogue n'est plus qu'à quelques centimètres.


Tout le corps de la jeune femme réclame à se presser contre celui de l'homme. Ses lèvres appellent les siennes. Merlin, pourquoi est-il si prêt ? Elle se sent prête à perdre la tête. Et sa voix, sa voix qui la fait frissonner. Ingrid se sent perdu et ne sait comment lutter encore. La jeune femme frissonne de l'entendre lui parler. Déjà, elle se sent faible, trop faible pour lutter contre elle-même.


"- Potter je ne comprend rien à vos jérémiades." assène-t-il.

"- S'il vous plaît..." demande l'étudiante en faisant un pas sur la droite.

"- Je vous révulse à ce point ?" demande l'homme sonné par l'éloignement souhaité par la jeune femme.


Non, mais comment le lui dire ? L'étudiante sent son cœur défoncer sa cage thoracique. Cette fois c'est sûr, il va prendre ses jambes à son cou. Ingrid a peur. Peur de lui. Peur d'elle-même. Peur de la réponse, peur des pensées qui se bousculent dans son esprit. Elle ne réalise même pas que des larmes roulent sur sa joue, que ses émotions prennent le dessus, que la folie l'emporte sur la raison. Elle ne se rend même pas compte que son souffle est court. En cet instant, elle est son principal danger, elle le sent bien.


"- Miss Potter, je vous révulse à ce point ?" répète-t-il encore d'une voix qui semble troublé aux oreilles de la demoiselle.

"- Non." réussit-elle à prononcer.

"- Décidément je n'y comprend rien." lâche-t-il. "Je ne vous ai rien fait ce soir et vous vous comportez comme... un détraqueur devant un patronus !"

"- Je... ECARTEZ-VOUS !" cri-t-elle alors, le souffle coupé. Il est contre elle maintenant, ou presque.

"- Miss Potter sur un autre ton !" rugit le potionniste.

"- Je..."

"- Je ne comprend pas Miss... Que vous ais-je fais enfin ? Si j'ai troublé votre honneur..."

"- S'il vous plaît. Stop. N'en dîtes pas plus." demande l'étudiante en pleurant carrément.

"- Miss Potter..." souffle-t-il, sans faire un geste. Mais son coeur se brise de la voir dans cet état. "Que se passe-t-il ?"

"- Mais vous ne comprenez pas ? Je vous aime ! Et je n'en ai pas le droit. Vous... Azkaban ! Je..." avoue la demoiselle en larme, avant de s'arrêter.


Le temps s'arrête. Pour lui comme pour elle. Un coup au cœur. Réalisant les propos qu'elle vient de tenir, chacun observe l'autre. Ingrid pleure carrément, se maudissant, et cache bientôt son visage dans ses mains. Comment a-t-elle put dire une chose pareille à son professeur ? Comment peut-il le prendre, après tout ce qui est arrivé jusqu'à maintenant ? Se laissant tomber au sol, l'étudiante abandonne toute résistance, se contentant de pleurer.


L'homme la regarde, interdit et son cœur bat la chamade aussi. "Je vous aime !" résonne à ses oreilles. Le ton de la Serdaigle était désespéré en disant cela et ce visage baigné de larmes... Azkaban... L'homme fixe sur elle un regard à la fois surpris et douloureux puis, comme elle se laisse tomber par terre contre ce mur, l'homme la rejoint, la prenant dans ses bras, la pressant contre lui. Il comprend peu à peu. Plus ou moins. Certaines choses peuvent attendre pour être expliquées. Il n'en a pas besoin maintenant, le principal est qu'elle confesse l'aimer.


"- Ingrid..." souffle-t-il, caressant sa chevelure.

"- C'est pour ça... que j'ai fuis... au nouvel an... Parce que... j'ai peur. D'Azkaban et... et vous aimiez ma mère en plus..." gémit-elle. La peur qu'il ne l'aime que pour sa ressemblance avec Lily Potter ne pourrait être plus évidente qu'en cet instant.

"- Ingrid..." souffle-t-il encore, berçant la jeune femme contre lui, la pressant contre son corps où elle s'abandonne. Lâchant toute sa résistance, la rouquine passe aux aveux.

"- Je... Je ne sais pas... Comment. Novembre j'ai... compris..."


Il sait de quoi elle veut parler, la demoiselle en est certaine. Il ne peut pas avoir oublié que ce jour là, dans sa détresse, blessée, elle l'avait appelé. Révélant ainsi qu'à ce moment-là, où elle risquait la mort, il était celui qu'elle voulait voir. Il semblait avoir occulté ce détail, pour se montrer si surpris aujourd'hui des aveux de l'étudiante. Mais elle-même en a occulté quelques uns dans le sens inverse.


"- Mais vous aimez ma mère..." glapit-elle désespérément, se laissant aller à de nouvelles larmes.


Prenant le visage de l'étudiante entre ses mains, le professeur approche ses lèvres de celles de la jeune femme, pour rétablir une vérité qu'elle a besoin d'entendre, de comprendre, d'assimiler. Une vérité qu'elle n'a pas compris, ou pas voulu comprendre, face à sa mère quelques heures plus tôt. Une vérité qui lui éclate tout à coup en pleine figure.


"- C'est toi que j'aime Ingrid. C'est vous Miss Potter. Vous et votre insupportable caractère, vous et votre sale curiosité, vous et vos grands yeux verts... Ce n'est pas votre mère mais vous." murmure l'homme à son esprit. Et les pensées de la demoiselle assaillent alors l'esprit de l'homme. Ce n'est pas une très bonne occlumencienne ces derniers temps, comme elle est trop affaiblie, ce n'est donc pas difficile. "Et ce n'est pas votre mère que j'essaie d'aimer à travers vous... Je chéri davantage vos différences que les traits que vous partagez." confirme le sorcier dans un souffle.


Les lèvres de l'aigle rencontrent celles du serpent et le jeune corps d'adolescente se sent pressé contre le torse de l'homme. Ingrid se sent bien, incroyablement bien. Libérée après cette confession, même si quelques peurs persistent. Des peurs qu'elle ne veut pas évoquer maintenant pour ne pas troubler le bonheur qui illumine le visage et le regard de son professeur. Toutes les tensions accumulées au cours des dernières semaines viennent de se libérer. Peut-être n'est-ce pas plus mal. Enfin, il semble à Ingrid qu'elle y voit un peu plus clair, après avoir mis des mots sur ses pensées, même si elle n'a pas pût tout dire, tout exprimer. La prenant dans ses bras après quelques minutes, le professeur soulève l'étudiante, ouvre deux portes d'un sortilège informulé et l'installe finalement sur le canapé de ses appartements privés. Elle semble fatiguée. Il réalise comme elle parait bien plus chétive que quelques mois plus tôt. Et dans le regard de l'homme, Ingrid lit des interrogations. Ainsi avoue-t-elle avoir perdu l'appétit et le sommeil depuis le baiser qui lui a fait comprendre la dangerosité de ce qui se tramait. Elle avoue être partie à la dérive. Complètement. Assit à ses côtés, l'homme la presse contre lui, désireux d'effacer de ces souvenirs ces longues semaines qu'elle a passé à souffrir de son silence. Où il a souffert aussi, de sa fuite au soir de leur baiser. Severus presse sa belle contre lui, cajole ses cheveux, son visage, embrasse d'elle chaque centimètre carré qu'il peut atteindre de ses lèvres.


Est-il possible de ressentir sentiment pareil ? Pour la première fois depuis des années, peut-être même depuis toujours, l'homme se sent vraiment heureux comme il sait que la jeune femme entre ses bras l'aime. Il n'est pas sûr de le mériter, ou d'être à la hauteur d'une fille comme Ingrid, mais il se promet de la chérir et de faire ce qu'il faut pour transformer sa vie, pour un faire un long fleuve tranquille et heureux à compter de ce jour, elle qui a tant souffert dernièrement, par amour pour lui, pour le protéger de la prison. Ces pensées martèlent son esprit. Ingrid a souffert tout ce temps par amour pour lui. Que n'eût-il pas donné pour qu'elle se montre un peu plus égoïste ! La pressant un peu plus encore si cela est possible, l'homme réalise la chance qu'il a d'être aimé par une jeune fille si responsable alors même que lui n'a pas sût lutter et a laissé tomber les armes depuis un moment maintenant. Il sait qu'ils ne sont pas tirés d'affaire et que la discrétion s'impose, que tout est contre eux. Mais maintenant qu'il sait, que les choses sont dites, il est impossible pour lui qu'elles redeviennent "comme avant". Il n'en dit rien à Ingrid, la sentant épuisée par ses émotions. Mais il se promet de vivre, comme il l'a promis au portait de Lily quelques temps plus tôt. Quitte à flirter dangereusement avec le risque.
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Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyLun 30 Mai - 2:58
Chapitre vingt-quatrième - Hurricane

La jeune femme s'est endormie, sur le canapé des appartements du professeur et ce dernier l'observe dormir, détaille son air paisible. Assit à ses côtés dans le canapé, l'homme est encore tout chamboulé par les révélations de la soirée. La jeune femme étendue à ses côtés ayant confessé son amour pour lui, le sorcier a encore du mal à croire ce qui lui arrive. Il n'aurait, pour dire le vrai, jamais pensé cela possible, jamais pensé qu'Ingrid Potter, une fille aussi heureuse de vivre et souriante qu'elle, puisse tomber amoureuse du vieillard précoce, acariâtre, que sa vie l'avait poussée à devenir. Pourtant, les mots de la jeune femme vrillent encore ses tympans, s'y implantant. "Je vous aime !" a-t-elle dit avant de pleurer, inquiète de leur avenir car, même si elle est majeure au regard de la loi, l'homme reste un supérieur hiérarchique puisque son professeur. Et par conséquent, une histoire entre eux est interdite. Poussant un soupir, l'homme détourne le regard de ce visage angélique, réalisant comme la demoiselle a été plus prudente que lui, à vouloir le protéger en taisant ses sentiments, en luttant contre eux. Le sinistre professeur s'en sermonne, ne pensant pas mériter qu'une jeune femme comme Ingrid s'inquiète à ce point pour lui.

Que dira-t-elle à son réveil ? Voudra-t-elle tourner la page, faire comme si de rien n'était, en songeant à la dangerosité de cette histoire ? Cette pensée torture l'homme qui, dans un même temps, songe qu'il est déjà trop tard pour faire machine arrière. Ce qui est dit est dit. Et la demoiselle a dit être amoureuse de lui. Se levant du canapé, l'homme fait les cent pas dans son salon. Quoi qu'elle en dise, il ne va pas la laisser continuer à lutter, il s'en fait la promesse. Non, il ne va pas la laisser continuer à se faire du mal en voulant le protéger. Sa décision est prise. Il y a trop longtemps que la vie lui refuse le bonheur et comme dit l'adage, pour vivre heureux vivons cachés. L'homme sent son cœur battre la chamade à cette pensée. Bien sûr, il pense aux conséquences s'ils étaient découverts. Mais il a promit à Lily de vivre d'une part. Et d'une seconde, l'homme songe qu'avec un peu de discrétion, personne n'en saura jamais rien. Ce sera son argument principal au cas où la demoiselle viendrait à refuser leur histoire.

Prenant conscience qu'Ingrid, étendue sur le canapé, a peut-être froid comme les températures sont encore fraîches pour la saisons, l'homme allume un feu dans la cheminé d'un coup de baguette magique. L'humidité de son antre ne lui est pas désagréable mais le sorcier n'a aucunement l'envie de voir sa visiteuse malade aussi la couvre-t-il de l'une de ses capes, pour la mettre plus à l'abris du froid. Reprenant place auprès d'elle, le sorcier remarque que son étudiante dort toujours. Appelant un livre à lui, le professeur l'ouvre, cherche sa page et se lance finalement dans sa lecture. La salle aussitôt est plongée dans un silence perturbé seulement par le bruit de pages que l'on tourne et du bois crépitant dans la cheminés.

La nuit est bien avancée lorsqu'Ingrid s'éveille. Ouvrant les paupières, la demoiselle ne reconnait pas l'endroit où elle se trouve. En revanche, l'odeur qui titille son nez lui est familière. Et cette odeur provient de cette cape qui lui tient chaud. Dans l'âtre, un feu joyeux danse. Un bruit de page qui se tourne. Ayant peur de comprendre, la demoiselle se redresse pour voir le professeur de défense contre les forces du mal assit à ses pieds, le regard perdu sur un livre. Incroyablement, cette scène d'un calme effarant fait du bien à Ingrid et un sourire né sur son visage, l'espace d'un instant. Et puis elle réalise ce qui est arrivé ce soir, ce qu'elle a dit. N'osant pas y croire, elle détourne le regard de son professeur et aussitôt ses joues se parent d'un beau rouge. La situation lui a échappé, complètement. La demoiselle s'en veut un peu. Pourtant, elle se sent tellement mieux, libérée d'un poids...

"- Oh Ingrid, te voilà réveillé." lance une voix chaude qui fait frissonner la jeune femme.

Severus Rogue qui surveille son éveil depuis le début, intervient maintenant qu'il juge avoir laissé à la rouquine suffisamment de temps pour que son esprit replace les récents évènements. Que va-t-elle dire ou faire maintenant ? Le professeur referme son livre, songeant qu'il va avoir besoin de lutter et d'argumenter pour obtenir le droit de faire vibrer la jeune femme au grès de leur histoire d'amour. Un droit que la rouquine ne lui accordera peut-être pas facilement, elle qui a tant oeuvré ces derniers temps pour fuir ses sentiments.

"- Professeur je... je suis désolé pour... pour ce soir." annonce la demoiselle confuse. "Je n'aurais pas dût... dire cela."

La jeune femme se souvient de ce qu'elle a dit et, plus encore, de ce que l'homme a dit. Comme quoi il l'aime et chérit les différences qu'elle a avec sa mère. Elle se souvient de la chaleur qui l'a envahie comme l'homme tenait de tels propos. Elle se souvient d'avoir frissonné de plaisir, puis de peur à l'idée de ce que pourrait dire ou faire le ministère s'il venait à apprendre une affaire pareille, ou à la suspecter. Elle se souvient que ce n'est pas prudent.

"- Severus. Appelle-moi Severus. Et ne soit pas désolé. Au contraire..." répond l'homme sans aller plus loin dans son propos.

"- Ce ne serait pas convenable Monsieur, vous êtes mon professeur. Une élève se doit de traiter respectueusement un enseignant, c'est pourquoi l'utilisation de leur prénom n'est pas autorisé." reprend la demoiselle d'un air qui se veut décidé, pour ne pas céder à la tentation.

"- Ingrid je t'en prie, ne nous inflige pas cette peine..." souffle l'homme en s'approchant, avant de couper toute tentative de protestations. "Ce qui a été dit a été dit, nous ne pouvons pas revenir en arrière et je ne le veux pas. Tu ne comprend pas. Je n'ai jamais été si... heureux. Ta sincérité tout a l'heure... Tu ne comprends pas, tu ne peut pas savoir par quoi je suis passé et..." la voix de l'homme d'ordinaire si dur et fier se brise comme il parle du bonheur qu'il connait enfin, qu'il n'a pas connu ou si peu avant cela. Son regard parle pour lui comme il ne sait plus mettre sa pensée en mot.

"- Severus je... je ne voulais pas vous... te blesser." murmure la demoiselle soudainement perdue, le cœur égratigné par l'air grave et triste de l'homme qu'elle aime. "Je suis désolé. Mais... j'ai tellement peur de..."

"- Rien, pour moi, ne serait pire que de taire ce que je ressens. Je n'ai jamais connu ça Ingrid et... et je ne le mérite probablement pas... Je me fiche bien des risques, je les côtoie depuis si longtemps, on peut dire qu'ils emplissent ma vie mais aujourd'hui... Aujourd'hui j'ai envie de prendre des risques pour quelque chose qui en vaille vraiment la peine pour moi, assez égoïstement..." répond l'homme, coupant ainsi la jeune femme dans ses propos.

Rendue muette par les mots de l'homme qui atteignent sa sensibilité de par leur douceur et leur sincérité, qu'elle ne comprend pas forcément tous puisque ne sachant rien des dessins de l'homme et de Dumbledore, la demoiselle - les larmes au yeux - ne quitte plus le regard de l'homme. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine et elle a tellement envie de se glisser insouciamment dans la félicité de l'amour, sans y parvenir. Mais la sorcière comprend ce que veux dire son professeur et elle comprend, plus encore, ce qu'il veut. Plus ou moins en tout cas. Touchée par lui en tout cas, la jeune femme laisse son regard se noyer dans celui de son interlocuteur. Elle n'ose plus rien dire en cet instant. Et puis, au bout de quelques minutes, la sorcière glisse sa main dans celle de son interlocuteur, posant alors la tête sur l'épaule de ce dernier qui reste interdit. Un frissonnement parcourt l'échine de l'homme. Son coeur manque un battement. Comme il se sent bien alors, la demoiselle ainsi proche de lui. Cette proximité qu'elle décide est, pour Severus Rogue, comme un consentement. Le consentement de son envie de vivre avec lui ce que tout deux désirent. Tout à coup, ce consentement l'effraie. Dans quoi tout deux s'embarquent-ils ? Evidemment, il ne le dit pas à son interlocutrice, mais il a peur aussi. Peur d'embrigader la jeune femme dans les mois sombres qui l'attendent. Egoïstement, le sorcier pourtant chasse ces idées, désireux de garder auprès de lui la source de lumière qui éclaire sa vie depuis quelque mois, la femme qui l'a rendu meilleur, plus agréable à supporter.

Les regards se croisent, aucun d'eux ne dit mot, détaillant seulement l'autre. La jeune femme sent son souffle court à mesure que celui de Severus Rogue caresse sa peau. Lui, hypnotisé par les yeux verts, n'ose plus faire machine arrière et avance lentement la tête en direction de celle d'Ingrid. Ils sont peu à peu si proches, la jeune femme s'en sent réellement intimidée. Son cœur tambourine dans sa poitrine, tambourine d'appréhension autant que d'excitation. Enfin leurs lèvres se rencontrent et tout deux frissonnent à l'unisson à ce contact, si longuement désiré, depuis des semaines, ce désir si ardemment réfréné. Assit dans le canapés, devant un feu de cheminé crépitant joyeusement et donnant une ambiance tamisée au salon des appartements du Serpentard, l'aigle et le serpent s'aiment en secret, s'enlacent, s'embrassent. Ni l'un ni l'autre n'ose lâcher l'autre alors que les mains du professeur se sont logées dans le dos de l'étudiante et celles de cette dernière, dans la chevelure noir corbeau, plus douce que n'importe quel étudiant ne pourrait le croire eux qui jugent si mal le maître des cachots. Tout deux ne se lâchent, finalement, que pour reprendre leur souffle. Après de longues minutes, l'homme redescend toutefois sur terre après cette euphorie.

"- Bon sang Ingrid il est si tard..." fait-il remarquer soudainement, ce qui a pour effet de faire sursauter la demoiselle, qui ne s'attendait pas à ça.

"- Et bien, on peut dire que quand le grand Severus Rogue reprend la maîtrise de lui-même, ce n'est pas à moitié !" plaisante la demoiselle. "Permettez-moi de vous faire remarquer, professeur, que l'heure légale du couvre-feu a été outrepassé au cours de la retenue en elle-même." reprend-t-elle avec sérieux, rappelant à l'homme qu'il est responsable de l'absence de la demoiselle dans son dortoir, ce qui ne la dérange pas à vrai dire.

"- Severus." la corrige-t-elle. "Et c'est exact." répond-t-il simplement avant de retrouver le silence, se plongeant dans ses réflexions. "Je peut te raccompagner à ton dortoir mais, vu l'heure qu'il est, si nous croisons Rusard il croiras que je t'ai attrapé en pleine fraude nocturne, je ne pourrai pas vraiment prétendre qu'une retenue s'est éternisée jusqu'à... une heure du matin." lance-t-il d'un air songeur avant de poser son regard sur la sorcière. "Ou tu peut dormir ici et regagner ton dortoir demain matin. En tout bien tout honneur évidemment !" s'empresse-t-il de dire comme il sent la jeune femme tout à coup intimidée par ses propos. "Je peut dormir sur ce canapé et te laisser la chambre sinon." propose-t-il encore.

"- Euh... Oui je... je suppose que dormir chez vous est... la meilleure solution."

"- Chez toi." corrige le sorcier de nouveau. "Ingrid... Garde le vouvoiement pour le public, non ?"

"- J'ai peur que... de me mélanger les pinceaux... devant les gens..." fait remarquer la demoiselle en rougissant, ne souhaitant pas que le sorcier la pense distante simplement parce qu'elle n'est pas prête à passer si facilement du vous au tu.

L'homme ne répond rien, acquiesçant d'un signe de tête avant de se lever, indiquant à l'étudiante de le suivre. Ils prennent donc la direction de la chambre où l'homme invite la rouquine à entrer. Naturellement, elle y découvre une décoration dans les tons de vert et d'argent, digne d'un directeur de la maison Serpentard.

"- Cela vous... te ressembles bien..." murmure la demoiselle un peu gênée par l'emploi du tutoiement, mais désireuse de briser l'air glacial qui semble s'être infiltré entre eux après son précédent refus.

"- Tu peut t'installer pour la nuit." répond-t-il d'un air pragmatique et détaché. "Bonne nuit Ingrid." lance-t-il avant de tourner les talons pour aller passer sa nuit sur le canapé.

Il n'a pas fait trois pas que déjà, Ingrid le suit en l'appelant et, quand il se tourne vers elle, les joues rosies, la demoiselle demande s'il ne voudrait pas plutôt profiter du confort de son lit. Si bien que quelques minutes plus tard, tout deux prennent place, chacun d'un côté du lit. Ingrid, tout comme Severus sent son cœur battre la chamade. Juste avant qu'il n'entre sous les draps, la rouquine a aperçut le torse nu du sorcier et cela la met quelque peu mal à l'aise. De son côté du lit, la demoiselle imagine la peau de l'homme contre la sienne et se sent rosir à cette seule pensée. Déglutissant, fixant le plafond, la jeune femme n'ose rien dire. Jamais elle n'a partagé le lit d'un homme et, sachant avec qui elle le partage en prime, la demoiselle ne peu se sentir tranquille. Stressée, Ingrid ne parvient pas à trouver le sommeil.

"- Je ne compte pas te dévorer Ingrid. Ni te brusquer non plus." lance l'homme à l'attention de la demoiselle, faisant tressaillir celle-ci. Pour autant, il n'y a dans sa voix qu'une pointe d'amusement, qui incite finalement Ingrid à le rejoindre, ou tout du moins à s'approcher.

"- Je n'ai pas l'habitude." s'excuse la demoiselle.

L'homme se tournant vers elle passe finalement un bras autour de la taille de la demoiselle. Lui non plus n'a pas l'habitude et ne sait pas forcément comment faire ou comment il doit se comporter. Alors il y va à l'instinct, même si ça ne lui a pas toujours servit, en témoigne son clash avec Lily Potter, des années plus tôt.

"- Moi non plus." finit-il pas avouer.

"- Apprenons ensemble alors..." propose nerveusement la demoiselle.

Après l'acceptation de Severus, le silence s'installe et tout deux se rapprochent l'un de l'autre, essayant d'oublier leur nervosité pour passer une bonne nuit. Enfin, après de longues minutes, Morphée les entraine à sa suite et fait naître deux sourires sur leurs visages. Demain est un jour nouveau, un jour qu'ils veulent et vont vivre à deux, désormais.
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C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyLun 30 Mai - 3:00
Chapitre vingt-cinquième - Rusés serpents

Alors qu'ils se sont couchés à une certaine distance l'un de l'autre au cours de la nuit, avant de finalement se rapprocher timidement, c'est ensemble que les deux amoureux s'éveillent, enlacés, le bras de Rogue dans le dos de la demoiselle, l'autre sur sa hanche, tandis qu'Ingrid elle-même a posé une main sur le torse de l'homme et niché sa tête dans le creux du cou de son partenaire. D'abord surprise, la demoiselle adresse finalement un sourire à l'homme qui le lui rend, encore incrédule à l'idée des derniers évènements qui se sont produits dans leur vie. Et puis, après quelques secondes d'hésitation à la suite de ce sourire, l'homme se décide à embrasser la demoiselle, avant de la saluer.

"- Bonjour, Ingrid. Bien dormi ?"
"- Euh... Oui merci... Et toi Severus ?" questionne-t-elle en retour, appelant naturellement l'homme par son prénom comme il l'a demandé, comme si la nuit avait réussit à formater son cerveau pour qu'elle en oubli ses préceptes nocturnes.
"- Très bien. Grâce à toi, Ingrid." murmure l'homme à l'oreille de sa belle, faisant ainsi frissonner cette dernière. "A qu'elle heure as-tu cours ? Il est déjà tard !" interroge-t-il tout à coup.
"- Mon premier cours est à neuf heure mais je crois que mon professeur me pardonnera un éventuel retard..." répond la jeune femme un sourire aux lèvres en faisant glisser un doigt le long de la gorge du maître des Potions. "Puisque mon premier professeur ce matin... c'est toi..." lance-t-elle avec un sourire. "Toutefois je vais devoir y aller. Je ne crains pas d'arriver en retard mais je redoute les questions que l'on pourrait me poser... Ils vont se rendre compte que j'ai découché et vont croire que j'ai recommencé à ne plus dormir, plus manger alors... je vais aller faire un tour à la grande salle je crois..." explique la demoiselle d'un air désolé, comme elle aurait préféré rester encore un peu avec son enseignant.

Sans donner à ce dernier le temps de rien répondre, Ingrid après avoir vérifié son uniforme quitte la pièce, se dirigeant rapidement vers la grande salle, espérant ne pas être vu aux cachots de ces heures là, cela paraitrait bien trop suspect. Finalement, c'est sans encombres qu'elle retrouve sa bande d'amis attablés, alors que justement ces derniers se demandaient où elle était. Seul manque à l'appel Adrien, qui est apparemment déjà parti. Poussant un soupir, la sorcière commence son petit déjeuner.

"- Tiens, je croyais le professeur Rogue plus matinal, je n'ai pas l'habitude de le voir si tardif au déjeuner... Il reste quoi ? Vingt minutes avant le prochain cours ?" s'interroge Cho alors qu'Ingrid essaie de ne rien montrer à ses amis qui puissent leur mettre une idée en tête à son sujet ou celui de leur professeur. Finalement, elle quitte rapidement les lieux, non sans adresser un coup d'œil à son professeur attablé, qui semble se délecter d'un café... à moins qu'il ne soit simplement venu pour pouvoir la voir.

Quelques minutes plus tard, à la bibliothèque, Ingrid prend place et rapidement, aperçoit deux silhouettes bien connue la rejoindre. Noeme, de la maison poufsouffle et qu'elle a rencontré trois semaines plus tôt lui adresse un grand sourire tandis que Koguni, rencontrée par le biais de Noeme et qui appartient à la maison Serpentard se contente d'un signe de la main. Toute deux prennent finalement place à sa table pour travailler avec la Serdaigle. Aussitôt, toutes trois se lancent alors dans un devoir de divination, à rendre le soir même et que l'une comme les autre ont prit le soin de repousser au lendemain, depuis le cours précédent.

"- Tu va bien Ingrid ? Tu as l'air... je ne sais pas... Un peu plus... Un peu moins... Un peu plus comme au début de l'année quoi..." lance Noeme qui, même si elles n'étaient pas intimes à l'époque, se rappelle très bien de la sœur Potter comme d'une fille enjouée et heureuse de vivre, en total contraste avec la fille qu'elle fréquente depuis fin janvier.
"- Oui je dors mieux ces derniers temps, j'avais des ennuis de cauchemars." ment la serdaigle avant de se replonger dans son parchemin, pour décourager son amie de lui poser trop de question sur sa situation. Ce qui en fin de compte se révèle inefficace.
"- Ah... Non parce que tu semble être heureuse, comme sur un nuage tu vois..." titille Koguni, non sans une pointe de curiosité.
"- Oui oui, je suis moins contrariée du coup. Le repos c'est la santé !" enfonce Ingrid en gratifiant son interlocutrice d'un sourire qui se veux franc et qui, quoi qu'il en soit, fait baisser les armes à la demoiselle.
"- Si tu le dis.." répond, d'un air sceptique, la Poufsouffle.

***

Après une heure de travail à la bibliothèque, Ingrid prend place dans la salle du cours de défense contre les forces du mal, évitant soigneusement d'accorder un regard au professeur, pour ne pas les trahir, sachant toute la discrétion dont ils vont avoir besoin dans les temps à venir. Lui, en tout cas, donne bien le change, ne se privant pas pour faire une réflexion à la demoiselle, histoire de maintenant les apparences en place.

"- Miss Potter votre récent régime ne vous permet pas encore de devenir invisible. Merci de venir aux côtés de vos camarades, vous en tirerez un meilleur enseignement... si tant est bien sûr que vous sachiez tirer quoi que ce soit de mes cours." lance-t-il sans choquer le moins du monde sa compagne qui, comprenant l'astuce, lui fait comprendre d'un regard qu'elle a comprit et se sent prête à jouer le jeu devant les autres, le jeu de l'élève et du professeur. De l'élève qui se battait souvent avec son professeur.

"- Monsieur, je ne saurai que trop vous conseiller de vous occuper de laver vos cheveux, ils ont de quoi faire frire un œuf, après vous pourrez venir me donner des conseils beauté." cingle la demoiselle avec une verve de façade, que son professeur comprend bien. Ingrid distingue même un rictus se dessiner sur les lèvres de l'homme quand celui-ci fait entendre sa sentence.

"- Je vois que, comme les Potter en général, la notion du respect vous échappe. Je vous verrai en retenu ce soir, Miss Potter !" lance le sorcier avec un regard assassin et une voix sur laquelle il force pour la faire passer pour colérique.

Ingrid laisse échapper un juron de façade du genre "mais pour qui il se prend ?!" pour faire bonne mesure puis, le cours commençant, elle commence à prendre des notes théoriques, avant de passer à la pratique. Baguette en main, la jeune femme travaille le sortilège du jour pendant un long moment, affrontant Hermione pour l'entrainement, adversaire qui naturellement lui donne du fil à retordre.

***

Dix-neuf heure. Ingrid, devant la porte du professeur Rogue s'apprête à entrer. Même si sa retenue n'était qu'un jeu pour que les autres ne se doutent de rien, la demoiselle décide de s'y rendre, de jouer jusqu'au bout. En la voyant entrer, Rogue est un peu surpris, il s'attendait à la voir mais pas pile à l'heure des retenues. Toutefois, un sourire - qui ressemble davantage à un rictus, par manque de pratique - se dessine bientôt sur les lèvres du potionniste, heureux de voir la jeune femme. Celle-ci, rapidement, atterrit entre les bras de son enseignant, qu'elle dévisage d'un air heureux.

"- Je t'attendais plus tôt." confesse l'homme à son oreille.
"- Oh mais j'avais beaucoup de travail... quarante centimètres de théorie sur un sortilège de défense ça ne vous rappelle rien professeur ? Et puis... il se trouve que les retenues sont habituellement données à dix-neuf heures, non ?" interroge la demoiselle d'un air mutin, désireuse de taquiner un tantinet l'homme. "Vous étiez donc à ce point pressé de me punir ?" demande-t-elle encore avant de rire d'un rire cristallin.
"- C'est à dire qu'il y a beaucoup de chaudron à récurer, je crains que tu n'y passe plus d'une heure..." la taquine à son tour l'homme.

Finalement, le couple passe une petite heure à parler, avant que la rouquine ne s'éclipse pour rejoindre ses amis au dîner, comme après une véritable retenue. Rogue n'arrive qu'une dizaine de minutes plus tard, pour ne pas éveiller de soupçons et, de tout le repas, évite soigneusement de la regarder, plongeant dans une conversation avec Dumbledore, lequel se montre heureux du désir de Rogue de parler, ce qui est plutôt rare.

Après le repas, Ingrid fausse compagnie à ses amis et prenant la direction des cachots en se faisant discrète, elle ne tarde pas à se pointer devant les appartements du professeur de défense. Prononçant le mot de passe, la sorcière se hâte d'entrer, pour ne pas prendre le risque d'être vu. Immédiatement, elle reconnait ces lieux, qu'elle a déjà entraperçu entre ses larmes, le jour où elle a découvert que son professeur utilisait le nom de sa mère pour mot de passe. S'installant dans le canapé, un livre emprunté à l'impressionnante bibliothèque de Rogue à la main, la jeune femme se met à lire sans crainte d'être surprise, Rogue ayant expliqué la veille, dans le lit, comme Ingrid se montrait inquiète d'être découverte, que personne, pas même Dumbledore ne connaissait son mot de passe et que pas conséquent, personne ne venait jamais à l'improviste dans ses appartements.

Enfin, après de longues minutes d'attente, une ouverture se dessine dans le mur comme l'entrée des appartements du professeur est activée. Un sourire aux lèvres, Ingrid pose son livre, se redresse et attend que la porte soit fermée, que l'homme l'ait vu, pour le saluer d'un joyeux "Bonsoir, Severus !". Rapidement, la demoiselle prend place entre les bras de son compagnon et tout deux passent la soirée ensemble, dans le même lit, l'un contre l'autre, en tout bien tout honneur comme la dernière fois.
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Lullaby S. Potter
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Bonjour ! J'appartiens à la maison : Diamond, Serdaigle autrefois J'ai posté : 4520 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : Trio d'or . Je suis un aventurier : On peut légèrement me blesser A savoir sur toi :
C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyLun 30 Mai - 3:03
Chapitre vingt-sixième - Danger d'amour

Le regard songeur perdu dans la braise, Ingrid n'a aucune conscience du rythme de l'écoulement du temps en cette nuit du 1er Mars. La salle commue, déserte, lui offre une certaine solitude jugée bénéfique par la sorcière. La jeune femme aurait dût être couchée depuis un moment mais le début récent de son histoire avec Rogue ne cesse de la travailler si bien que, même si ses amies ont essayés de la pousser à monter à l'étage, elle n'a pût leur emboiter le pas. Prise dans ses songes, épuisée, la serdaigle s'endort finalement devant le feu, dans une position totalement inconfortable. Demain serait un samedi et cette semaine de cours avait mis les nerfs de la demoiselle à rude épreuve. Rogue en avait d'ailleurs fait les frais un soir, comme il voulait la voir tandis qu'il avait donné un important devoir pour le cours suivant, sur lequel elle devait donc travailler. Ce jour-là, par hibou en réponse à sa requête, il avait entendu parler du pays, du travail des étudiants surmenés, des professeurs qui ne pensent qu'à leur matière, sans se mettre à la place de leurs élèves et tout un tas d'autres reproches qu'il n'était pas seul à mériter mais pour lesquels sa position toute récente le plaçait en première ligne.

S'éveillant tôt ce matin là, Ingrid réalise qu'elle a froid comme le feu est totalement éteint dans l'âtre. Esquissant un bâillement, la demoiselle se lève après quelques minutes d'hésitation, un massage à son cou douloureux ainsi qu'un frottement des yeux en bonne et dû forme, pour prendre la direction du dortoir des filles et plus particulièrement de la salle de bain. Entrant dans une cabine, la sorcière fait couler un bain chaud dans lequel elle se plonge, cherchant dans les senteurs florales une invitation au délassement, qui ne manquera pas de lui être utile, la serdaigle en a conscience. Ce n'est, du coup, qu'une bonne heure plus tard qu'elle se décide à quitter l'eau maintenue à température jusque là par sorcellerie, pour rejoindre la grande salle, afin d'y prendre son petit déjeuner, après quoi la sorcière songe à son plonger dans son travail, pour s'en débarrasser le plus rapidement possible. Et pourquoi pas, pouvoir passer un peu de temps avec son cher professeur. A défaut de sortir à Pré-au-Lard, la sortie initialement prévue ayant été annulée, à l'image de celle de décembre.

Arrivée avant tout le monde, la jeune femme déjeune seule, en compagnie de quelques lève-tôt mais, dans sa bulle, elle n'entend rien des rumeurs qui parcourent la salle de bouches à oreilles. Après quelques minutes, elle se lève, un air insouciant incrusté sur son visage et quitte la table, pour gagner la bibliothèque. Y dénichant une table libre dans un coin tranquille, ce qui est assez normal comme il est à peine plus de sept heure quarante-cinq. La rouquine se plonge alors dans ses devoirs et pour elle, plus rien n'existe alors, entre devoirs de potions, de métamorphose, de défense... Son amoureux, d'ailleurs, ne les a pas épargné cette fois-ci non plus, probablement agacé qu'Hermione Granger ai répondu à une de ses questions à la place d'Ingrid qui n'avait tout bêtement pas la bonne réponse.

Quand sonne onze heures, la demoiselle quitte enfin les lieux, comprenant qu'elle a besoin d'une pause. Son sac par dessus son épaule, Ingrid se dirige d'abord vers la tour des Serdaigle pour y poser ses affaires, pensant d'abord écrire du courrier à ses parents. Mais à peine arrivée à la salle commune, la demoiselle fait demi-tour, prenant instinctivement la direction des cachots, en espérant que le professeur Rogue y sera. Arrivée là, discrètement, elle tourne à l'angle du couloir privé, essayant d'agir rapidement pour ne pas être vue à fouiner près de la salle commune des serpentard, ce qui pourrait pousser à quelques interrogations. Mais, une fois devant l'entrée des appartements de l'homme, elle hésite un peu. Et s'il n'était pas là ? Et si quelqu'un était avec lui ? Personne ne comprendrait comment une étudiante peu avoir l'audace de venir aux appartements privés d'un enseignant... ou justement si, n'importe qui comprendrait trop bien.

"- Vous pouvez y aller, il ne va pas vous manger." s'amuse un portrait, faisant sursauter la demoiselle, qui porte une main à son coeur avant de se reprendre.

"- Pardon. C'est à dire que... il est bien là ?"

"- Oui Mamzelle. Depuis dix minutes à peu près."

"- Il est seul ?"

"- A ma connaissance oui. Personne ne vient jamais ici. Sauf vous, Mamzelle." répond le tableau avant de disparaitre de son cadre pour rejoindre des amis, dans l'aile est.

Rassurée, Ingrid prononce le mot de passe et s'engouffre dans les appartements de l'homme, qu'elle ne trouve pas dans le salon. N'osant s'aventurer plus loin dans l'antre privée de son amoureux, la jeune femme reste debout, attendant qu'il revienne dans le salon. Mais, s'il est dans son laboratoire, que la sorcière devine derrière l'une des portes se dessinant devant elle, il se peu qu'il en ai pour des heures. Aussi décide-t-elle de l'appeler. L'homme ne tarde pas, alors à ouvrir l'une des portes qui font face à Ingrid.

"- Bonjour Ingrid." sourit l'homme, la rejoignant et la prenant dans ses bras, l'attirant à lui.

"- Bonjour Severus..." chuchote la demoiselle en retour, la tête enfouie dans le creux du cou du professeur, dont elle hume le parfum qu'elle sait créé par l'enseignant lui-même, à l'image de ce dernier.

"- Tu va bien ?"

"- J'ai mal dormi."

"- Pourquoi ?" questionne le professeur Rogue, d'un air surpris et disons-le, quelque peu anxieux.

"- Je me suis endormie dans un fauteuil de la salle commune, très peu confortable et j'ai passé ma matinée penchée sur des parchemins, dont un sur les créatures maléfiques de l'Europe de l'est que je devais noircir, et pour lequel j'ai faillit maudire mon professeur, tu as eût beaucoup de chance, j'ai finalement crains que cette malédiction ne se retourne contre moi..." le taquine la jeune femme avant d'offrir ses lèvres à celles de l'homme.

"- Et pourquoi t'es-tu endormie dans ce fauteuil ?" interroge l'homme lorsqu'ils se séparent.

"- Je réfléchissais."

"- Ah ! Vous savez faire ça les Potter ?"

"- Severus !" le gronde-t-elle gentiment. "Je pensais à nous je... j'étais un peu perdu hier soir. La peur tu vois... Dumbledore est intelligent et... Je suis effrayée à l'idée qu'il puisse découvrir quelque chose à notre sujet. Effrayée à l'idée qu'il puisse faire quelque chose contre toi, qui nous séparerait..." avoue la demoiselle le regard légèrement humide.

"- Ingrid. Je t'ai déjà dit de ne pas y penser." soupire le sorcier en faisant asseoir sa douce dans le canapé, sachant néanmoins que ce comportement est plus fort que la jeune femme, de toute évidence.

"- Oui mais..."

"- Chut." la coupe-t-elle alors, avant de l'embrasser de nouveau.

Caressant les cheveux roux de sa compagne, l'homme la presse un peu plus contre lui à l'aide de son autre bras, de sorte à profiter simplement du bonheur de la sentir là tout près, proche de lui. Ils restent ainsi un bon moment, l'un contre l'autre dans le canapé, sans rien dire et sans bouger, à contempler le feu qui brûle dans l'âtre. Chacun sent en ces instants son cœur battre la chamade, une sensation qu'ils trouvent l'un comme l'autre délicieuse. Rogue, surtout, apprécie la présence de l'étudiante à ses côtés. Lui qui n'a jamais mené qu'une vie désordonnée, sombre et dangereuse, ne peu qu'apprécier le bonheur pur qui l'inonde à sentir la douceur des cheveux de la demoiselle sous ses doigts, l'odeur sucrée de sa peau. Des souvenirs qu'il cherche à imprégner dans ses souvenirs, pour l'accompagner dans les moments les plus sombres de son existence. Des moments qu'il lui cache, dont la jeune femme entre ses bras n'a tout bonnement aucune idée, un secret pour lequel l'homme s'en veux mais il sait qu'il ne peut pas faire autrement. C'est mieux pour elle. Mieux qu'elle ignore tout de l'avenir qui se dessine à l'horizon. Severus est décidé à la tenir à l'écart de tout cela autant qu'il le pourra, désireux de la protéger, quand bien même il ressent parfois le besoin de se délester de son fardeau, le besoin d'être franc avec l'être qu'il aime davantage que lui-même.

***

Dans l'infirmerie de Poudlard, Ingrid qui a quitté Rogue une heure plus tôt, après avoir réalisé une potion en sa compagnie dans l'après-midi, observe Ronald, endormi. Il y a dix minutes, elle a entendu parler de l'empoisonnement de Ron au détour d'un couloir. Aussitôt, elle a accouru pour constater cela d'elle-même et soutenir son frère ainsi que ses amis. C'est ainsi que la voilà auprès du lit du patient, à discuter avec Harry, Hermionne et quelques Weasley, de ce qui a bien pût se produire. Discuter ou produire des hypothèses rocambolesques. Ingrid ne peut s'empêcher de songer que les jumeaux font fausse route en pensant que Slughorn a pût vouloir empoissonner Ron ou Harry. L'idée de Ginny lui parait plus probable, l'idée que quelqu'un veuille empoisonner le professeur de potions semblant plus probable.

Comme ils sortent avec Hagrid à l'arrivée des parents Weasley, pour retourner à leurs dortoirs, la demoiselle est encore moins ravie d'entendre que Dumbledore est en colère contre "Ro" qu'Harry assimile immédiatement, bien entendu, au professeur Rogue. Tendant l'oreille davantage à la conversation du semi-géant et de son petit frère, la demoiselle découvre ainsi qu'une discutions très animée a eut lieu entre le directeur et son professeur Rogue. Mais n'entendant pas tout les détails de l'affaire, la jeune femme s'imagine, paniquée, que Dumbledore se doute de quelques chose - sans toutefois voir en cela un rapport avec les attaques récemment survenues - ce qui serait dramatique pour Severus.

Tombant sur Rusard, qui commence à se disputer avec Hagrid, Ingrid, Hermione et Harry se séparent, pour retrouver leur salle commune respectives. Courant à perdre haleine, Ingrid se presse et atteint bientôt la salle commune des Serdaigle dans laquelle elle se réfugie, à l'abri de toute punition pour brûlure de couvre-feu. Elle n'avait pas vu que le temps avait passé si vite, a vrai dire. Montant se coucher, la jeune femme s'endort rapidement avec, pour seul regret, de ne pas sentir autour de sa taille les bras de l'homme à l'élégant virevoltement de cape.
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C'est la soeur d'Harry Potter * Elle a grandit dans le sud de la France, sous le nom de Lullaby Williamson et a étudié à Beaubâton * On la croyait morte jusqu'à la rentrée en sixième année * Elle est la filleule de Lupin * Elle est secrètement amoureuse du professeur Rogue. * Pendant la bataille finale, elle a vu Lupin mourir et a essayé de tuer Dolohov, l'assassin de ce dernier. * En difficulté, elle doit son salut au professeur Rogue * Quand ils sont transportés en 1977, la jeune femme ignore que Rogue est mort * Souhaite travailler en potions * Veut être apprentie de William Smith * En couple avec Severus 14.02.78


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MessageSujet: Re: SEVERID - Ses yeux verts  SEVERID - Ses yeux verts - Page 2 EmptyLun 30 Mai - 3:04
Chapitre vingt-septième - Cogitations nocturnes


Il devait se rendre à l'évidence, la correction de ses copies se révélait absolument inefficace. Voilà bien vingt minutes qu'il se prenait la tête sur le même devoir sans avancer d'un pouce dans la notation. Installé à sa table de travail, le regard vide, Severus Rogue pousse un soupir en repoussant d'un geste de baguette la montagne de devoirs qui l'attendent. Londubat peut bien attendre son T quelques jours de plus, après tout, ça ne presse pas. Voilà pourtant un comportement qui ne correspond guère au maître des potions, habituellement prompt à corriger ses copies et fournir une correction rapide aux étudiants. Sa vie a changé, depuis le 14 février dernier et on peut dire que sa relation exerce sur lui une certaine influence. Pas foncièrement néfaste, il ne peut nier que sa compagne le rend heureux sitôt qu'il peut la prendre dans ses bras. Mais qui soulève tout de même quelques interrogations.

Ingrid est partie depuis une petite heure seulement et déjà, elle manque cruellement au professeur. L'homme pousse un soupir, agacé d'être si dépendant au parfum, à la douceur de la peau de la jeune sorcière. Jamais il ne s'est senti aussi niais. Cette idée l'agace prodigieusement. Il se dit, à chaque fois, qu'il va remédier à cela et se montrer plus indépendant mais il n'y parvient pas. Un soupir lui échappe encore. Décidément non, sa vie n'est plus du tout la même.

Quittant la table de travail, l'homme approche de la fausse fenêtre qui, sur le même principe que le plafond magique de la grande salle, lui envoie un reflet de l'extérieur et du coucher de soleil sur le lac de Poudlard, qui surplombe la salle commune de sa maison. Si ce spectacle a toujours provoqué en lui un sentiment de plénitude, les choses sont différentes aujourd'hui. Même si un peu plus tôt, le sorcier a dit à sa belle de ne pas s'inquiéter au sujet des risques de sa relation, contempler seul ce coucher de soleil lui rappelle qu'il ne peut en voir avec Ingrid pour de vrai. En réalité, il y a beaucoup de chose que, pour son bien comme pour celui de la serdaigle, il ne peut s'autoriser. Malgré ce qu'il a dit, malgré l'insouciance qu'il réclame à la demoiselle, l'homme est loin d'adopter cet état d'esprit, se contentant simplement de ne point trop le montrer à Ingrid, pour la laisser jouir, elle, de l'insouciance. Bien que ses efforts soient vains pour la détourner de ses inquiétudes.

Quelques coups sont donnés à la porte de l'homme. Rogue fronce alors les sourcils, ouvre la porte et Dumbledore entre. Visiblement, le vieil homme a l'air soucieux. Le professeur Rogue peut le voir aisément au front plissé, signe d'une grande réflexion, de la part de l'homme. Et pour qu'un sorcier comme le directeur de Poudlard soit contrarié, c'est que quelque chose d'assez grave a dû se produire. Quelque chose que le mangemort ignore, de toute évidence.

"- Ronald Weasley a été empoisonné."

Le professeur Rogue sur cette annonce ne comprend guère où veut en venir son directeur qui manque cruellement de précisions, si bien que le professeur de défense contre les forces du mal est contraint de les demander lui-même.

"- C'est à dire ? Précisez-donc votre pensée." lance-t-il, le regard perdu vers la fenêtre de nouveau.
"- Il a mangé des chocolats plein de philtre d'amour. Harry Potter l'a mené chez Horace qui l'a soigné. Ils ont ensuite souhaité célébrer l'anniversaire de Ronald mais l'hydromel offert par le professeur Slughorn était empoisonné." explique donc le vieil homme.
"- Monsieur Weasley a-t-il survécu ?" s'enquit le maître des potions, comme Dumbledore ne précise rien à ce sujet.
"- Oui, oui bien sûr. Grâce à Harry qui a trouvé un bézoar. Mais je suis inquiet Severus. Les choses auraient pû mal tourner deux fois déjà. J'imagine que ces deux tentatives de meurtres m'étaient destinés. Le jeune Monsieur Malefoy a commencé le travail confié par Voldemort. Il est encore trop tôt Severus... Il va falloir être plus vigilant, avant que Monsieur Malefoy n'assassine véritablement l'un de ses camarades..." annonce l'homme aux lunettes en demi-lune.
"- Certes. Je vais tâcher de redoubler d'attention pour lui. Mais il est... sous pression et je ne peux prendre le risque de le dissuader sans brûler ma couverture. Je vais néanmoins essayer de le faire changer de tactique, au moins pour gagner du temps..." assure le maître des potions.

Dumbledore incline la tête en signe de satisfaction, perdant son regard un instant sur la fenêtre magique, murmurant quelques propos que Rogue parvient difficilement à entendre et qui donnent quelque chose comme "j'ai peur pour l'école, Severus. Et pour Harry". Soudain, Dumbledore fixe son regard sur le professeur.

"- Severus... Notre accord tiens toujours n'est-ce pas ? Le moment venu il faudra que ce soit toi…” questionne l'homme, affichant son éternel sourire énigmatique qui, pour le coup, paralyse le professeur. Parler ainsi d'un sujet si sérieux et délicat n'est pas du goût de ce dernier.
"- Bien sûr. Mais si nous pouvions éviter d'évoquer le sujet..." grince le professeur entre ses dents, soudainement raidi par la tournure que prend cette conversation.
"- Oh vous savez Severus... La mort est comme une vieille amie et puis..." il désigne sa main noire. "Ce sera une véritable délivrance, le moment venu. J'ai déjà bien vécut. N'ai pas de regrets pour les morts Severus. C'est des vivants qu'il faut avoir pitié." murmure le vieux professeur avant de poser son regard destabilisant sur son enseignant. "Avant qu'il ne soit trop tard Severus... j'espère que tu trouveras le bonheur..." lance Dumbledore et, sans un regard pour son professeur, il sort rapidement, laissant Rogue là.

Furieusement, le maître des potions prend la direction de son laboratoire où il tente de se calmer avec la préparation de quelques antidotes. Préparer une potion a toujours su le détendre, il espère que cela sera le cas aujourd'hui aussi. Mais si cette occupation lui apporte en partie l'effet désiré, l'homme ne peut pas nier que cela ne le détend finalement pas autant qu'il aurait pu le souhaiter. D'un geste rageur, il envoie la préparation dans des flacons avant de quitter les lieux, sur un sort de nettoyage. Gagnant son salon, l'homme prend place près du feu, son esprit se perdant dans les flammes qui lèchent le bois. Rapidement, un verre de whisky pur malt se loge dans sa main. L'alcool ne soulage peut-être pas tout les maux mais le professeur sent qu'il en a besoin alors que sa vie, ces derniers temps, devient de plus en plus compliquée, au rythme des missions qu'il doit remplir pour les uns et les autres. Tout le monde se soucie de tout le monde. Et lui ? Qui se préoccupe de lui et des dangers auxquels il s'expose chaque jour, pour le bien du monde magique ? Pour mettre à mal le règne du grand mage noir ? Personne ne s'inquiète de sa vie qu'il met en péril. Peut-être qu'Ingrid, si elle en savait davantage, s'inquiéterait pour lui mais la sorcière est à des lieues d'imaginer ce que vie son compagnon, comme ce dernier n'est pas du genre à se confier.

Quelques heures plus tard, dans son lit, éméché sans être ivre, Rogue dévisage son plafond, les mains derrière la tête et le sommeil ne vient pas. L'inquiétude de nouveau a refait surface. Pas pour lui, pas uniquement. Mais pour Ingrid. Aux risques qu'il prend, qu'il lui fait courir. Si l'on découvre son histoire avec le professeur, l'homme sait que ses camarades ne la laisseront pas tranquille et si le seigneur des ténèbres venait à l'apprendre, le serpentard redoute que la Serdaigle ne serve d'arme contre lui, si sa trahison venait aussi à être découverte. Et puis, si dans l'une de ses missions, il perdait la vie, qu'adviendrait-il de la jeune femme ? L'homme s'imagine Ingrid avoir du chagrin, au début. Puis refaire sa vie. Finir ses études, le pleurer encore un peu, rencontrer un charmant jeune homme, se marier et finalement, avoir des enfants. Cette idée lui est insupportable. Se levant prestement, l'homme quitte sa chambre pour retourner à son laboratoire, l'esprit embrumé de ses pensées. Pour finalement tourner en rond dans son salon, tournant et retournant ses problèmes dans sa tête, songeant que la sorcière risque fort de le haïr s'il doit accomplir la mission que le professeur Dumbledore lui a confié. Et supportera-t-il de la perdre pour avoir accompli son devoir ? Certainement pas. L'homme cogite, pense, imagine, émet des hypothèses, s'interroge. Doit-il lui en parler ? Partager avec elle son fardeau ? Simplement l'informer, la prévenir, pour qu'elle ne soit pas surprise ? Ou doit-il simplement se taire et prendre le risque de la voir, un jour, le repousser ?
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