Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit ♡ Sevebee

Bee est surprise. L'étudiante est presque sûre d'avoir entendu son mentor dire que la baie de guie avaitété la dernière chose qu'il avait trouvé pour améliorer la potion. Peut-être que la sorcière a oublié une étape. Elle regardera dansson cahier de recettes pour être sûre. Ou alors il est de mauvaise foie, ne supportant pas l'idée qu'elle ait trouvé avant lui. La rouquine commence à bien comprendre son fonctionnement maintenant .

"- Oh je vois. Après je ne sais pas ce que tu as déjà tenté alors je ne saurai pas t'aider. Quand à savoir si je te suis je t'ai déjà dit que mon professeur était meilleur que le tient il me semble..." annonce la demoiselle avec un sourire. Le meilleur à vrai dire, au moins pour elle.

Comme il garde jalousement l'ouvrage la jeune femme l'observe, le détaille du regard. Elle frissonne un peu en regardant ses lèvres, chassant quelques envies qui se dessinent alors dans son esprit. Une véritable obsession que la jeune femme doit se sortir de la tête. Mais depuis le soir de l'Amortentia c'est un peu compliqué pour cela.

"- Je... je peut feuilleter ?" interrogé la sorcière pour masquer son trouble.

Comme il le lui tend enfin la demoiselle prend le livre et commence à lire la page concernant la potion qu'ils ont décidés de traiter aujourd'hui. Loin de se douter de l'effet qu'elle a sur lui et des envies tentatrices que sa bouche fait naitre dans l'esprit du jeune homme, la rousse en pleine réflexion et toute innocence se mordille la lèvre comme souvent quand elle se concentre, alors qu'elle cherche à déchiffrer un extrait de document en langue ancienne.

Son passage traduit, la jeune femme prend sa plume et son cahier pour notifier ce qu'elle a compris. Puis d'un air songeur, sans trop se préoccuper du sorcier installé non-loin d'elle, la bleu et bronze porte sa plume à ses lèvres, les caressant sans trop y prendre garde comme elle réfléchit.

Se penchant de nouveau sur son cahier, la rousse reprend le cours de son écriture et d'un mouvement léger de la tête, qu'elle penche ensuite de côté, Lullaby repousse quelques cheveux qui la genent. Se faisant la serdaigle dégage son cou, et de nouveaux mordille doucement sa lèvre chaque fois qu'elle bute sur un mot et le vérifie dans le livre.

"- Mhhh je me demande s'il ne vaudrait pas mieux mettre trois yeux et pas deux. Tu en penses quoi ?... Severus ? Tu m'écoutes ?" demande-t-elle comme il ne semble pas répondre.

La jeune femme pose son regard sur l'homme à ses côtés un peu surprise par la réponse qu'il donne. Alors que la rousse parle d'augmenter la dose lui veux la diviser par deux. Hors cela semble absurde à la Serdaigle qui loin de lui faire remarquer notifie tout de même cette réflexion dans son cahier avant de détailler le vert et argent qui semble curieusement tendu sans que la bleu et bronze n'en comprenne la raison ni ne s'imagine en être responsable.

"- Ça va ? Tu as l'air bizarre..." fait finalement remarquer Lullaby, ne comprenant pas l'attitude soudaine et très inhabituelle de la part du serpentard.

Ayant soif, la sorcière attrape sa bouteille de jus de citrouille qu'elle ouvre pour en boire un peu. Désaltérée la rousse referme la bouteille et la repose un peu plus loin tandis qu'innocement, trop sensuellement, elle passe sa langue sur ses lèvres pour y récupérer une perle sucrée.

La rousse ne remarque pas le regard de Rogue sur ses lèvres. Et même si elle le voyait, Lullaby est à ce point persuadée qu'il la déteste que jamais elle ne comprendrait quoi que ce soit des pensées qui traversent l'esprit du vert et argent à ses côtés. Elle croirait à une hallucination de sa part probablement. Ou n'importe quoi d'autres qui lui permettrait de ne pas voir la réalité en face. La rousse a si peu confiance en elle, comment croire qu'elle pourrait intéresser un garçon comme celui-là ?

Il ne dit plus rien et la jeune femme sent une ambiance étrange entre eux. Que que chose de tendue mais différemment des tensions habituelles. Tournant la tête vers lui pour voir de quoi il retourne la demoiselle bloque son regard sur les lèvres du jeune homme. Comment peut-elle en être si près ? Elle n'avait pas remarqué s'être autant rapproché. Sans soupçonner l'homme à ses côtés, Bee rougit légèrement. Elle ne devrait pas. Mais l'odeur de menthe l'enivre déjà, lui faisant perdre la raison et toute notion de bien ou de mal. Approchant la tête de celle du jeune homme la demoiselle sent son coeur battre la chamade. Il ne fait rien. Probablement trop surpris, c'est come cela que la jeune femme s'explique ce manque de réaction. Heureusement pour elle car désormais la bleu et bronze a l'impression de ne plus pouvoir reculer alors que sur ses lèvres semble se faire sentir le souffle du serpentard.

Hypnotisée par leur proximité, par les lèvres de l'homme si proches des siennes, la bleu et bronze ne réfléchit plus, ne se sent plus capable de penser à quoi que ce soit. Son cerveau se déconnecte et la laisse faire cette connerie monumentale. La jeune femme sait que ça en est une. Mais... ses lèvres rencontrent celles du serpentard.

Ce n'est pas un baiser doux, loin de là. C'est un baiser fougueux, passionné, avec cette douleur commune au mal, au sentiment de faire une chose que l'on va regretter. C'est un baiser furieux, pressé, de deux âmes qui perdent le contrôle, qui s'abandonnent l'une à l'autre sans possibilité de retour en arrière. C'est un baiser douloureux, comme le sont les baisers qui n'ont que peu de temps devant eux. Mais pour Lullaby c'est le premier qui lui est donné et elle ne le rêve pas. Il est absolument parfait. Il la fait frissonner d'ailleurs, contre les lèvres du vert et argent. Malgré tout ils prennent le temps de goûter à cette folie.

La main de la rousse glisse dans les cheveux noirs, désireuse de le garder encore un peu auprès d'elle. Folie elle doit se reprendre et réparer son erreur. Mais elle ne parvient pas à s'arracher aux lèvres de Rogue. Le baiser de Severus et Lullaby, c'est le baiser de deux âmes tourmentées qui se cherchent sans se comprendre.

Elle était complètement folle de l'embrasser comme ça, de se laisser embrasser de la sorte, au beau milieu de la bibliothèque, même si le coin semblait désert. Elle n'était à vrai dire même plus capable de penser correctement, se perdant dans les méandres de ses sensations. Il aurait pu devenir plus fougueux, plus empressé, plus... La rousse n'était pas sûre de pouvoir s'arrêter, même si tout ça lui semble particulièrement fou, même si elle ne comprend pas tout ce qu'il se passe. La sorcière remarque que son partenaire répond à ses baisers, qu'il est au moins aussi peu désireux que la bleu et bronze de continuer cette folie. Ce n'est pas Lullaby qui va l'en empêcher, alors qu'elle n'a plus aucune espèce de résistance, s'abandonnant totalement à lui. Comprend-t-il ce que la jeune femme ressent ou pense-t-il, comme elle, que sa partenaire n'a aucune espèce de conscience de qui il est, de qui l'embrasse ? S'imagine-t-il lui aussi maintes bêtises pour se voiler la face ? Pour ne pas assumer la vérité, qu'aucun d'eux n'est en mesure d'affirmer pour le moment ?

La même idée, au même moment, mais la rousse est moins rapide que lui. Elle n'a que le temps d'attraper sa baguette, quand leurs lèvres se séparent. Pas le temps de la pointer en direction de l'étudiant que celle de sorcier la vise déjà. La rouquine déglutit, il n'a pas dut apprécier qu'elle l'embrasse, qu'elle lui impose ça. Lullaby se doit de lui jeter le sortilège maintenant, il ne faut pas hésiter. La serdaigle a peur, peur qu'il l'attaque, peur qu'il jette un sort. Il ne ferait quand même pas ça, si ? Son cœur bat la chamade, elle va pour lever sa baguette et puis...

"- Ah... Ah oui.. Si tu le dis Rogue."

La jeune femme cligne des yeux, sortant de ce qui pour elle ressemble à une absence. Que s'est-il passé au cours des derniers instants ? Elle l'ignore, pour elle tout n'a duré qu'une seconde, son cerveau lui donne juste l'impression de s'être déconnecté un peu. Se mordant la lèvre elle corrige ses notes, comme le lui indique Rogue, qui propose son aide. c'est gentil, elle ne s'attendait pas à ça.

"- D'accord je... je ferai ça à l'occasion..."