Libre * Jeux d'enfants et douceur de printemps

Les beaux jours commençaient à revenir et les week-end à la plage commençaient à attirer de plus en plus les anglais. Pour sa part Aurora avait décidé de profiter de sa fille, bientôt âgée de deux ans et qui gambadait joyeusement un peu partout ces derniers temps, curieuse de tout, curieuse de découvrir le monde et sa mère en était ravie. Elle supposait que sa fille serait, comme elle, une serdaigle, la meilleure des maison certainement, qui soit possible de rejoindre à Poudlard. La curiosité, l'intelligence, l'ouverture d'esprit, l'imagination, l'altruisme étaient des qualités chères à son cœur et à sa maison, elle ne doutait pas que sa fille ferait un jour une merveilleuse petite aiglonne.

Sur cette plage, l'enfant gambadait joyeusement, ses pieds nus dans les grains de sables chauds, alors qu'elle venait de retirer les chaussures que sa mère lui avait fait enfiler, en plastique, d'une non-élégance rare, de peur que l'enfant ne se blesse en entrant dans l'eau par quelques pièges qu'elle n'aurait put voir. Aurora sourit, cependant, en voyant sa fille et elle la rejoint, pour aller tremper leurs pieds dans l'eau, une eau un peu fraîche encore au vu de la saison et dans laquelle la blonde ne se baignerait certainement pas prochainement, il fallait attendre encore un peu.

L'enfant rit dans les vagues, joues avec l'eau, donnant des coups de pieds sans sembler se soucier du froid et sa mère rit avec elle. Jusqu'à ce que la petite fille plonge les deux mains dans la mer pour asperger tout le monde autour d'elle, à commencer par Aurora évidemment, mais également quelques autres vacanciers autour d'elle, dont une personne à quelques centimètres seulement.

«- Erica, Erica ! On dit pardon au monsieur, on fait attention on n'éclabousse pas tout le monde !» rit la maman. Mais l'enfant l'écoute à peine, jouant encore avec l'inconnu.

mathéo collins + aurora beckett

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Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.

2 JUN. Cette dernière année avait été plutôt folle pour Mathéo. Alors que la plupart des élèves dans le cursus quidditch à l’école de sport ne se voyaient offrir des contrats qu’à la fin de leur deuxième année, lui avait eu la chance d’être repéré par un club anglais dès le début de sa deuxième année. Evidemment, tout cela avait été réellement précipité mais le garçon ne pouvait clairement pas passer à côté d’une occasion aussi belle. Ainsi, avec le soutien et les conseils de son coach à l’école, il avait accepté ce contrat. Les mois qui avaient suivis avaient donc été assez mouvementés entre les entrainements, les déplacements, les coachings, le sport à outrance. Mais peu importe les difficultés et la montagne de travail personnel, tout cela valait le coup pour réaliser son rêve. La saison venait de se terminer il y a peu, et le jeune homme était donc de retour à Londres. Il avait décidé ce jour-ci d’aller se balader sur la plage histoire de profiter du beau temps. Il avait désormais deux mois et demi devant lui pour se reposer, reprendre des forces et surtout profiter des petits plaisirs de la vie avant de retourner dans la difficulté des entrainements pour le prochain championnat. Il n’y avait pas encore trop de monde sur la plage à cette heure-ci, ce qui était plutôt agréable. Des couples se promenaient au bord de l’eau, des familles jouaient avec leurs enfants, c’était réellement sympathique. Et le garçon ne pouvait s’empêcher de sourire en voyant la joie sur les visages des personnes autour de lui.

D’ailleurs le garçon reçut un peu d’eau sur lui. Résultat d’une petite face d’une enfant qui ne devait pas avoir plus de deux ou trois ans. Le garçon sourit à nouveau. Qu’elle était mignonne cette petite. Mathéo commença à jouer avec l’enfant et rigoler avec elle. Entendre un enfant rigoler, il n’y avait rien de mieux, n’est-ce pas ? Un jour, il en voudrait surement un ou deux. Mais le garçon savait que ce n’était pas près d’arriver. Ce n’était absolument pas dans ses projets immédiats de fonder une famille. Et pour cause. Déjà, il commençait à peine sa carrière de joueur de quidditch professionnel et avec le temps que ça lui prenait, il ne pouvait décemment pas avoir un enfant. Car ce ne serait pas juste pour Ayla, et surtout que le jour où il se déciderait à en avoir, il voulait être présent. Et puis, ils étaient encore jeunes tous les deux, ils avaient bien le temps d’y penser plus tard. Mathéo releva la tête lorsqu’il entendit une jeune femme appeler. Visiblement Erica était le prénom de cette petite fille qui s’amusait à jouer avec lui. « Ne vous inquiétez pas, elle ne m’ennuie pas, j’aime beaucoup les enfants. » Dit-il en rigolant, alors qu’il poursuit la petite fille qui visiblement apprécie le jeu puisqu’elle rit aux éclats.

Mathéo ne se souvient pas réellement d’avoir déjà vu cette jeune femme. Elle semble plus âgé que lui, mais surement pas de beaucoup. La petite fille lui ressemblait beaucoup d’ailleurs, le même sourire, la même lueur d’esprit dans le regard. L’eau de la mer était tellement bonne, et puis se faire éclabousser quand on est déjà dans l’eau ce n’était pas bien grave. « Elle est magnifique cette petite. Quel âge a-t-elle ? » Demanda le garçon avec un sourire.

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La jeune mère veille au grain, elle ne peut pas laisser sa fille importuner tout le monde sur la plage, en voulant jouer avec eux. Et elle surveille d'autant plus qu'un accident est si vite arrivé. Mais il semblerait qu'elle se trompe, dans l'immédiat, en appelant sa fille pour la faire cesser de tremper un jeune homme, car ce dernier semble s'amuser lui aussi avec l'enfant et Erica ne cesse de rire, alors. Fort bien, car la jolie blonde ne tient pas à ce qu'elles embêtent qui que ce soit. Mais empêcher un enfant de s'amuser n'est pas toujours chose facile. Et puis, Aurora ne peut dire non à tout, elle met des limites, mais sa princesse a besoin de s'ouvrir au monde, de s'éveiller, de découvrir les choses, les gens. A trop mettre de limites, la jeune mère pourrait rendre son enfant inquiète de tout, l'empêcher d'oser. Ce n'est pas ce qu'elle veut, clairement, elle n'entend pas emprisonner sa princesse, à l'avoir bien trop couvé au temps de son enfance, ce ne serait pas juste pour Erica.

Aurora ne répond pas, hochant seulement la tête en regardant l'homme courser sa fille et éclabousser cette dernière. L'eau n'est encore pas très chaude au goût de la jeune mère qui, si elle a été éclaboussée elle aussi, et a mis un pied dans les flots, ne se verrait pas s'y baigner. Pourtant ça ne semble pas déranger son petit trésor qui, à mesure qu'elle joue, est de plus en plus trempée. Mais elle rit, elle rit de tout son cœur Erica et sa mère laisse faire, alors. Tant que l'enfant ne semble pas avoir froid, pourquoi l'empêcherait-elle de jouer ?

«- Bientôt deux ans.» répond-elle alors que l'homme l'interroge sur l'âge que va avoir sa fille.

Déjà deux ans et pourtant il lui semble que c'est hier encore qu'elle n'était qu'un bébé. Pour la jeune mère, ce n'est pas facile et le temps passe bien trop vite. Un voile passe dans son regard, mais elle se ressaisit. Les enfants ne peuvent le rester éternellement, évidemment. Et elle ne doit pas être triste que la vie suive son cours. Mais tout de même.

«- Elle recevra sa lettre pour le collège avant que je n'ai eut le temps de dire ouf, il faut croire !» remarque-t-elle.

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2 JUN. Les enfants ce n’était pas encore pour lui, Mathéo en avait pleinement conscience. Pour plusieurs raisons. Déjà la première, il avait à peine vingt-et-un ans et ne se sentait absolument pas prêt à être responsable d’une autre vie que la sienne. Bien sûr, il avait grandit depuis Poudlard, il avait évolué aussi. Mais il restait encore un gamin avec tellement de problèmes à résoudre. Il n’avait pas le temps non plus. En effet, le jeune homme avait intégré une équipe professionnelle de Quidditch, et alors que son rêve était en train de se réaliser, il partait très souvent en déplacement, et n’était déjà pas assez à l’appartement pour voir Ayla. Ajouté à toutes ces raisons techniques, il y en avait aussi des plus personnelles qui l’empêchait pour le moment de concevoir avoir des enfants. Comment pouvait-il concevoir une famille alors que la sienne était totalement détruite ? Il avait beaucoup de problèmes à régler de ce côté-là. S’il savait désormais qui était son père, ou du moins les activités peu reluisantes qu’il faisait dans le monde des sorciers, il ne l’avait encore jamais rencontré. Et pour ce qui était de sa mère … Cela faisait des mois et des mois qu’il ne lui avait parlé. Et il ne l’avait pas vu depuis qu’il avait quitté Poudlard. Autrement dit, c’était le bordel. Mathéo repoussait sans cesse ce genre de problème en espérant ne pas avoir les affronter. Comme si tout s’arrangerait par magie. Enfin, dans tous les cas, ce jour là il se trouvait à la plage quand une petite fille vint près de lui et commença à jouer avec lui. Elle était mignonne, et avait un visage à croquer. Ce qui redonna le sourire au sportif immédiatement.

Mathéo commença donc à jouer avec cette dernière qui riait aux éclats. Tandis que les deux commençaient à être bien mouillés pour le coup. Oh ce n’était pas bien grave, après tout il ne faisait pas froid aujourd’hui. Mathéo fit des compliments sur la petite à sa maman, et lui demanda ensuite quel âge elle avait. Deux ans. Il était vraiment nul pour deviner un âge. Cette petite chose semblait si jeune … Quoi que deux ans c’était encore un bébé finalement en y réfléchissant. Elle avait d’ailleurs beaucoup d’énergie pour une si petite chose. D’ailleurs sa maman semblait penser que le temps passait bien trop vite à entendre ses paroles. « Encore quelques années devant vous avant de laisser votre petite découvrir les joies de Poudlard. » Dit-il en souriant.

La bonne humeur de Mathéo ne semblait pas le quitter, surtout avec une enfant aussi joviale. Il faudrait être un monstre pour tirer la tronche devant tant de sourire, non ? « Vous étiez à Poudlard, il y a quelques années, n’est-ce pas ? Je crois qu’on a dû s’y croiser ? » Son visage lui était vaguement familier mais jamais il n’aurait pu remettre de nom pour le coup.

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Quelques années devant elles avant la séparation, avant Poudlard. En voilà un jeune homme bien renseigné et la jeune femme suppose donc que c'est un sorcier lui aussi. Il en connaît en tout cas, pour connaître Poudlard mais il est bien trop jeune encore pour être le parent moldu d'un enfant sorcier. Elle hoche la tête pour acquiescer à son propos. Oui cela est vrai. Elles ont encore un peu de temps avant que la fillette ne puisse aller à Poudlard et pourtant la maman a l'impression que cela arrivera plus vite qu'elle ne le pense. Que le moment venu, elle ne sera pas prête pour laisser partir son enfant. Peut-être que dans le fond aucun parent ne l'est jamais vraiment. C'est même fort probable. Quand cela arrivera, ce sera trop tôt au goût de la jolie blonde. Beaucoup trop tôt. Mais elle n'aura pas le choix, elle le sait, il lui faudra faire avec. Même si son monde sera en train de s'écrouler, parce qu'elle n'aura plus sa fille auprès d'elle, sa fille à cajoler. Elles seront fusionnelles, assurément. Parce qu'elles le sont déjà. Et ce sera dur, de voir son bébé voler de ses propres ailes.

«- Oui encore un peu de temps c'est vrai mais vous savez quand il est question des enfants, le temps passe toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup trop vite ! Je n'aurai pas le temps de dire ouf, que je devrai lui acheter son premier chaudron, ses premiers manuels et sa première baguette !» assure la blonde.

Voir grandir son enfant c'est toujours difficile pour les parents. Mais elle ne peut pas appuyer sur un éventuel bouton pause, les enfants sont destinés à grandir, à évoluer. On ne les fait pas pour les garder à soit, il faut laisser les oisillons quitter le nid et voler de leurs propres ailes. Même si ce n'est pas évident, c'est la chose à faire, la blonde est résignée. Elle n'a pas le choix, de toute façon.

L'homme détourne son attention de ses pensées en demandant si elle était à Poudlard comme il lui semble l'avoir croisé dans les couloirs de l'école il y a de cela quelques années. Oui, elle y était. Une fière serdaigle. Un peu surprise qu'il l'ait remarqué. Parce qu'elle avait toujours été assez discrète Valentina. Plongée dans ses bouquins, dans ses études. Elle esquisse un sourire léger.

«- Oui j'y étais, j'étais de la maison Serdaigle, mais c'était il y a quelques années déjà. Habitué de la bibliothèque ?» questionne la demoiselle, songeant que c'est là que l'homme aura put la croiser.

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2 JUN. Le temps passait incroyablement vite, la jeune maman n’avait pas totalement tord sur la question. Mathéo avait la sensation que c’était encore hier qu’il se rendait pour la première fois à l’école Poudlard. Il se souvenait de cette terrible excitation qu’il avait ressentit à l’idée de quitter sa maison et sa mère pour un endroit qu’il espérait plus accueillant avec lui. Il se souvenait de cette petite fille qu’il avait croisée dans le train. Cette fille qui allait devenir sa famille pour les années suivantes à l’école, qui l’aiderait à tout traverser, et qui serait là pour le soutenir. Oui car c’était dés ses premières heures dans le monde magique qu’il avait rencontré Rebecca. Et même si les choses n’avaient pas toujours été faciles entre eux, le garçon la considérait comme sa sœur. Cette famille qu’il n’avait jamais vraiment eue auparavant. Elle avait réussi à l’apprivoiser. Elle avait réussi à lui faire donner sa confiance à quelqu’un, et surtout à lui faire ressentir cette impression d’appartenance à quelque chose. Et les années avaient passés. Sa première fois sur un balai, sa première retenue, ses premières bêtises. Cela était étrange de se dire que cela faisait maintenant deux ans qu’il avait quitté l’école. Cet endroit qui avait été une véritable maison pour lui, le premier endroit où il s’était senti chez lui. Alors oui, cette jeune femme avait sans doute raison d’être un peu stressé à l’idée que son bébé ne grandisse trop vite. Ca allait surement être le cas. On ne pouvait malheureusement pas arrêter le temps. Mais chaque étape de la vie renferme une nouvelle aventure, de nouvelles expériences qui valent la peine d’être vécu, c’était une certitude.

Mathéo essaya tout de même de la rassurer sur le fait qu’elle avait encore quelques années. Après tout, sa petite n’avait surement pas plus de deux ou trois ans. Mais comme elle lui fit remarquer, quand il s’agissait des enfants, le temps défilait à une vitesse incroyable. Tandis que les deux adultes discutaient, la petite était toujours en train de courir partout, à s’amuser innocemment. Et Mathéo ne pouvait s’empêcher de sourire. « Vous avez raison, le temps défile très vite pour les enfants. J’ai l’impression que mes années à Poudlard sont passés à la vitesse de la lumière maintenant que j’y pense. » Pour autant, Mathéo n’avait pas l’impression que ses années avant Poudlard aient été si rapides. Surement parce que ce moment dans sa vie avait été compliqué pour lui. Il s’était senti rejeté, pas à sa place, et avait eu l’impression qu’il ne s’en sortirait jamais.

Finalement Mathéo demanda à la jeune femme si elle avait bien fait ses études à Poudlard car il avait l’étrange impression que son visage pouvait lui être familier. Il n’était pas réellement sûr de quand elle y avait été mais peut-être que les deux s’y étaient croisés. Elle lui répondit donc par l’affirmative avant de lui donner son ancienne maison : Serdaigle. Intéressant. Cela ne lui rappelait pas beaucoup de souvenirs. « Non pas vraiment, ou du moins seulement quand j’y étais obligé. Mathéo Collins, je faisais parti de l’équipe de quidditch de Serpentard. » Annonça-t-il en se présentant avec un sourire.

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Le temps passe beaucoup trop rapidement quand on a des enfants c'est ce que disent tout les parents. Parce que le bébé grandit en continu, évolue de jours en jours. Qu'il y a ce lien entre un parent et un enfant, qui rendent les évolutions, les séparations, difficiles et délicates. Un bébé occupe le quotidien de ses géniteurs et imaginer qu'un jour le bébé volera de ses propres ailes, c'est quelque chose que les adultes ont du mal à accepter alors qu'ils voudraient toujours pouvoir tout faire pour leurs enfants, leur donner le meilleur, leur être utile au quotidien. Alors que les enfants de leur côté grandissent, deviennent de futur adultes, gagnent en indépendance. Peu à peu ils s'opposent à leurs parents, dans l'âge ingrat de l'adolescence.

Elle voudrait qu'il en soit autrement, mais elle sait que ce n'est pas possible. Sa fille prend de l'âge de jours en jours, Aurora doit l'accepter, accepter de vivre avec cela, c'est dans l'ordre naturel des choses. On voudrait qu'ils restent tout petit, tout mignon. Mais aucun sortilège, aucune magie, n'est en mesure de faire cela. Peut-être que l'homme est destiné à toujours courir après le temps, toujours occupé à courir pour profiter, pour en faire un maximum. Mais le temps file, il file malgré tout. Il emporte la jouvence et les gens que l'on aime avec lui.

Les années à Poudlard, qui passent en un claquement d e doigt, elle connaît bien ça Aurora, elle a eut la même impression de ne pas avoir eut assez de temps entre les murs de l'école, quand elle y a passé ses derniers jours en tant qu'étudiante. Elle n'y remettra jamais les pieds. Comme beaucoup d'autres, le jour des vacances, elle a pleuré. Pleuré de quitter ce qui avait été une deuxième maison. Pleurer de quitter certains camarades qu'elle n'aurait probablement plus la chance de voir. Parce que l'université était l'éclatement, pour eux. Tous n'y allaient pas.

«- Tout passe trop vite j'ai l'impression. Tout se transforme, change, évolue.... bien trop rapidement.» confirme la jeune femme. «Nous avons tous eut, je crois, ce sentiment étrange en quittant Poudlard. Et je crois que le temps semble filer encore plus vite quand on est parents, que l'on a pas assez d'heures dans notre journée pour faire tout ce que tout le monde attend de nous...»

Parce qu'elle est sur tout les fronts, la demoiselle. Obligée de s'occuper de sa fille, d'aller en cours, d'aller en stage, de travailler. Elle veut réussir et dans un même temps elle veut aussi donner le meilleur à sa princesse, alors elle n'a pas le choix. Et sa vie semble n'être plus qu'une gigantesque course entre toutes ses obligations.

«- Oh je vois... ça me parle vaguement. Vous avez quitté Poudlard depuis longtemps ?» questionne-t-elle.

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2 JUN. Sur cette plage, Mathéo avait eu la chance de tomber sur une adorable petite fille qui voulait jouer avec lui. Cette petite avait une envie de vivre et une joie incroyable. Tellement innocente, tellement mignonne. Un enfant avec le sourire vous donnez toujours le sourire. Mathéo n’était pas réellement comme cela quand il avait le même âge. Non il était un petit garçon solitaire. Déjà parce que sa famille habitait dans un petit village perdu au milieu de nulle part. Il était fils unique, et n’avait pas réellement d’amis à l’école. Les autres enfants le trouvaient tout simplement bizarre. Il avait donc longtemps été solitaire, seul … tout ça jusqu’à qu’il rentre enfin à Poudlard et qu’il se redécouvre lui-même en même temps qu’il découvre ce que c’était de se sentir chez soi quelque part. Poudlard avait été sa réelle maison pendant sept ans, un endroit où il s’était senti chez lui, accepté, non pas rejeté. Il y avait trouvé une famille, des gens qui en avaient quelque chose à faire de lui, il y avait trouvé des limites (avec lesquels il aimait jouer parfois). Le temps passait réellement très vite, car le petit Mathéo avait bien grandi maintenant, et il en avait fait du chemin depuis son enfance. Les enfants ne restaient pas longtemps enfant. C’était le jeu de la vie après tout. Et cette jeune maman semblait en avoir peur : peur que sa fille grandisse trop vite, et que bientôt elle ait 11 ans et doive la quitter pour Poudlard.

Mais qu’elle ne s’inquiète pas tant que ça. Poudlard sera surement l’une des meilleures expériences de l’enfant, comme cela l’a était avant pour les autres, pour lui, peut-être pour cette jeune femme aussi. Ils ont tous eu cette impression que Poudlard soit passé en un claquement de doigt. Mathéo veut bien la croire quand elle lui explique que le temps défile encore plus vite maintenant qu’elle était maman. « J’imagine que vos journées doivent être bien remplis avec une petite fille aussi active. Vous travaillez aussi ? » Demanda-t-il peut-être avec un peu d’indiscrétion. Ce n’était pas méchant bien au contraire. Et puis que savait-il après tout ? Peut-être que cette jeune maman avait la chance d’avoir un mari qui l’aidait beaucoup, ou peut-être que celui-ci travaillait pour qu’elle puisse s’occuper de l’enfant à temps plein. Finalement, il n’y avait que de rares moments de répits une fois que l’on avait quitté Poudlard. Mathéo s’en rendait bien compte aujourd’hui. Cela faisait des semaines qu’il n’était pas rentré à Londres. Cette année avait été tellement folle, à courir aux quatre coins du pays. Pour autant, il n’avait jamais été aussi heureux. Et puis maintenant que la saison était terminée, il allait avoir quelques semaines pour se poser et souffler un petit peu.

Mathéo avait l’impression de l’avoir déjà vu à Poudlard. Ils avaient surement partagé quelques années ensembles. Alors il se présenta à son tour et lui expliqua qu’il faisait parti de l’équipe de quidditch des serpentards. Apparemment ce nom lui parlait vaguement. Elle lui demanda ensuite quand il avait quitté Poudlard. « Presque deux ans maintenant. Et vous ? »

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Sujet: Re: Libre * Jeux d'enfants et douceur de printemps

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