Charlotte/ it's time to wean

Elle était perdue, amis elle coulait tout faire pour que les choses se passent au mieux. Charlotte l’aimait, elle voulait être là pour lui dans les moments de bonheurs comme dans les moments les plus douloureux de son existence. Et à cet instant Tylio souffrait, elle pouvait le voir sur son visage, dans tout son corps meurtrit, dans l’état du salon, dans ce regard totalement perdu qu’il avait et elle voyait au fond de lui que si elle n’avait pas été là, il aurait sans doute craqué. Quand elle le regardait, Charlotte voyait qu’il avait envie de lutter, qu’il voulait réussir à survivre à tout ça, mais que d’un autre côté il se voyait faible dans cette posture, faible également d’avoir céder un jour et elle ressentait également la peur qu’il pouvait avoir dans ses magnifiques yeux. La peur qu’elle l’abandonne, parte en prenant ses affaires pour ne plus jamais revenir, peur également de ne pas réussir à tenir bon, à sombrer. Il ne se voyait pas à cet instant comme la rousse pouvait le voir, si c’était une douloureuse épreuve à vivre c’était également une force de pouvoir être capable de surmonter tout ça. Charlotte voyait tout ça dans le regard de son petit-ami, et elle se voyait totalement désemparer d’être incapable de l’aider. Elle n’avait jamais été confronter à ce genre de chose, elle ne savait pas ce qu’elle devait dire ou faire pour l’aider, mais elle se sentait surtout nulle comme petite-amie ayant envie de se mettre dans un petit trou en totale incapable. Amis elle ne pouvait pas vraiment se permettre d’être ainsi, il avait besoin d’elle, alors elle serait là, Charlotte le prendrait dans ses bras si elle pouvait, elle lui montrerait tout son amour pour lui, peu importe les épreuves. Mais dans ses mots qui se voulaient rassurant, la rousse se rendait compte que ses phrases n’aidaient pas. Il ne se sentait pas mieux, comme si tout ce qu’elle pouvait dire ne retentissait pas dans l’esprit du jeune homme. Il se perdait lentement. La rousse ne savait plus quoi faire, alors qu’il lui expliqua ne pas savoir si cela allait aller. Et avant qu’elle ait put répondre à nouveau à cette phrase qui la toucha en plein cœur, il lui répéta ce qu’elle venait de dire à la négative. Ça n’allait pas aller ? Elle s’avança vers lui, lentement. « Si ça va aller ! Parce que c’est ce que tu veux au fond de toi, pas pour moi, mais pour toi, alors peu importe ce que te dit ton corps maintenant, peu importe ce que tu penses, ce que tu crois de toi, tu vas aller mieux, ça va passer et même si c’est clairement un truc qu’on dit pour réconforter des gens, je sais que tu en es capable, je sais que tu vas t’en sortir. C’est une épreuve à traverser, chiante et douloureuse, mais ça va le faire. Tu vas y arriver, on va y arriver ensemble. » Elle avait haussé légèrement le ton en parlant au début, mais son corps se mouvait en direction de son petit ami, quand une voix bien plus glaciale sortit de la bouche de Tylio.

Elle n’avait jamais entendu cette voix, et se stoppa net en l’écoutant. Ce n’était pas ce qu’elle avait l’habitude d’entendre, mais pourtant elle comprit rapidement ce que cela voulait dire. La partie la plus sombre de Tylio lui parlait, celle qu’elle n’avait jamais rencontré mais dont elle avait déjà entendu parler. Un instant elle prit complètement peur, se figeant en l’entendant parler, balbutiant des phrases pour tenter de convaincre cette personne qui ne voulait pas l’être. Mais au fur et à mesure que ce froid envahissait la jeune femme, tout ce qu’il lui disait ne lui plaisait pas. Il dénigrait l’homme qu’elle aimait, l’homme qu’elle connaissait et même si elle savait pour ses parties les plus sombres, il n’y avait pas uniquement que des ténèbres en Tylio, il y avait plus que ça. Il était bon, il était attentionné, il était fort et avait la volonté de continuer de faire ce qu’il fallait. Elle se sentait protéger avec lui, elle se sentait bien et pour une fois totalement heureuse, aimer. Charlotte se rendait compte à quel point elle l’aimait et alors que BadTylio continuait à lui parler, elle se confronta à nouveau à lui : « C’est toi qui te trompe. Tu ne me connais pas et si tu penses le connaitre c’est simplement parce que tu as vu ce que tu voulais voir. La souffrance, l’envie de se laisser aller dans la drogue, oui c’est une part de lui. Mais tu ne vois pas ce que moi je vois à travers lui. De la force, de la volonté, de la bonté et de l’attention envers les autres. Il n’est pas uniquement ce que tu veux voir, il est bien plus que ça. Et je vais l’aider à tenir, je vais être là, parce que je tiens à lui plus que tout dans ce monde. Et si tu ne m’penses pas capable de tenir, alors tu te trompes bien plus que je ne le pensais. » Charlotte savait très bien qu’elle l’empêchait d’aller acheter ce qui le ferait sombrer à nouveau, mais elle savait aussi que s’il faisait tout ça pour elle, il était capable de le faire pour lui également. BadTylio était en lui, il faisait partis de l’homme qu’elle aimait, si tout ceci ne fonctionnait pas, Charlotte vivrait avec, ce n’était pas un souci, mais Tylio pouvait y arriver et il le ferait car elle ne comptait pas l’abandonner pour rien au monde. La voix glaciale reprit pour lui affirmer que Tylio était faible, le sachant pertinemment pour être une part de lui. Oui la rousse le savait, elle le savait que trop bien, mais cette personnalité qui s’était créer par la drogue n’avait plus lui d’être. « Et maintenant il n’a plus besoin de toi. » Tylio était plus fort qu’il le pensait, et s’il ne le voyait pas Charlotte ferait tout pour lui donner cette force.

La rousse le suivit quand il partit en direction des toilettes et alors qu’il vomissait elle s’assit à côté de lui, s’occupant de Tylio comme elle le pouvait, tenter de le réconforter sur tout ce qu’il se passait. Charlotte se sentait un peu coupable de savoir qu’il avait mis en place le processus de détox à cause d’elle. Mais il remettait la faute sur lui plutôt car il avait commencé tout ça. Elle tenta de lui faire comprendre que sans ça ils ne se seraient peut-être pas rencontrés, mais Tylio ne pensait pas que les circonstances auraient été autres, car il aurait pu avoir d’autres raisons d’aller dans l’allée des embrumes tout les deux. Il avait sans doute raison, mais commença à se demander pourquoi il avait sombré, comment avait-il pu faire pour se laisser tenter en sachant que ça ne serait pas bon pour lui. Charlotte avait une explication, mais il ne semblait pas voir le point de vue de la jeune femme. Evidemment on ne pouvait pas savoir toute la souffrance que cela amenait d’arrêter aussi abruptement, mais il fallait le faire, ensemble ils y arriveraient. Elle plongea son regard dans le sien. « Tout le monde le sait, oui, mais cette merde est pourtant produite, elle est pourtant bien réelle et peut apparaitre parfois comme un plaisir pour plus d’une personne. L’être humain est complexe et n’est bien souvent que destruction. Notre cerveau a parfois des réactions étranges. Je ne sais pas quand la douleur partira, mais elle partira un jour, on fera tout pour.  » Charlotte ferait tout pour ça et elle pouvait comprendre à quel point le processus pouvait prendre du temps, à quel point il était plus facile de sombrer, mais il était hors de questions qu’elle reste ainsi sans rien faire. Pour lui, la rousse irait jusqu’aux étoiles, et ferait sans doute d’autres trucs aussi fous si elle devait le faire. Tylio exprima le fait qu’il ne voulait pas lui imposer tout ça, pas quand la plupart des jeunes couples passaient leur temps à roucouler d’amour et que les problèmes venaient après. Mais pour avoir vu pleins de couples, Charlotte savait que tout n’était pas prédit, que chaque relation était différente et que lorsque tout ceci serait terminé, ils auraient bien le temps de roucouler pour l’éternité s’ils le voulaient. Elle eue un petit sourire en entendant sa réponse avant de répondre : « Je ne manquerais pas de te le rappeler également. »

La rousse l’aida à se relever pour l’emmener dans la chambre qui avait subi un grand désordre. Si ça ne ressemblait pas à Tylio qui aimait que tout soit bien ranger, cela ne dérangeait pas Charlotte qui savait très bien que tout serait parfaitement ranger quand le temps serait venu et que surtout ce n’était pas tous les jours qu’on arrêtait la drogue. Elle comprenait, même si Tylio avait tendance à croire qu’il ne devrait pas la laisser rentrer alors que c’était le bordel. L’ancienne poufsouffle parla plutôt du fait d’aller chercher une bassine pour lui éviter de faire des allers-retours entre les toilettes et la chambre. Apparemment il en avait une, mais ne savait pas trop où, imaginant qu’elle devait être dans la salle de bain. « Je ferais des avis de recherches pour la retrouver et j’en posterais dans tout l’immeuble. Mais je vais aller voir si elle est dans la salle de bain. » Mais alors qu’elle s’apprêtait à se lever pour y aller, elle l’entendit pester sur le fait qu’aucun sort n’existait contre l’addiction ou du moins pour la soigner. Il était vrai que ce serait vraiment très pratique pour les sorciers qui ne se mêlait pas au monde moldu. Mais il avait raison cela prendrait du temps, et aucun d’entre eux n’était assez doué pour ce genre de choses sans avoir dix ans. Les gens devraient sans doute s’y pencher, mais qui pourrait seulement y penser. « Alors il faudra trouver une autre solution. Si l’être humain est comme ça, disons-nous également qu’il est aussi amour, espoir et bienveillance. La vie, les choses qui nous arrivent rendent toutes ses belles choses plus compliquées à réaliser.  » Heureusement cependant qu’il y avait des moments de bontés dans le monde, pas seulement de la destruction et des incapables, il fallait simplement réussir à le voir. Charlotte sortit sa baguette magique, l’agita et alors que les objets se remettaient tranquillement à leur place, que la poussière se faisait toute seule elle vit le léger sourire que Tylio eu en la voyant faire. Elle eu un petit sourire gêné, ne sachant pas si elle faisait les choses bien. Mais quand elle l’entendit prononcer un ‘merci’ qui voulait tout dire, Charlotte fut contente. « Ne me remercie pas, repose toi tu en as besoin, et je resterais à côté jusqu’à ce que ça aille mieux. Peu importe le temps que ça prendra. » Elle se leva à nouveau, se dirigeant vers la salle de bain. Elle fouilla pendant un moment, cherchant activement la bassine pour finalement la trouver. La rousse retourna alors rapidement dans la chambre de Tylio, posa la bassine près du lit et s’assit au bord pour remettre le linge qu’elle avait emmener auparavant. Charlotte allait prendre de soin, aussi longtemps qu’elle le pourrait et pas uniquement pendant la désintoxe. Elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne.

Affronter la douleur, le mal d’un être cher, de quelqu’un qu’on aime, Charlotte ne l’avait sans doute jamais vécu aussi intensément qu’aujourd’hui. Elle ne s’attendait pas à ça en venant ici ce soir, mais elle devait affronter ce que Tylio avait commencé pour elle. La rousse ne lui avait pas demandé de le faire et son petit-ami ne lui avait pas dit non plus qu’il essayerait, elle avait seulement supposé que sa simple présence dans sa vie était la raison de tout ça. Ou peut-être se trompait-elle complètement. Elle ne savait pas vraiment et la jeune femme était perdue dans ce qu’il fallait faire ou dire. LE rassurer, lui dire que tout allait bien, l’engueuler pour que tout rentre bien dans son cerveau ? Elle le faisait déjà, mais est-ce que cela aidait vraiment le jeune homme à se sentir mieux ? Pas vraiment à en croire ses paroles. Il souffrait, il avait envie de fuir et de retrouver ce moment d’extase que lui procurait la drogue. Mais elle savait aussi que parce qu’elle était là, il ne comptait pas le faire. Tylio luttait avec lui-même et ce combat qu’il menait, elle ne pouvait pas y entrer. Charlotte ne pouvait être que spectatrice espérant que sa voix lui amènerait un soupçon d’espoir dans ce combat qu’il menait afin de le remporter. Elle se rendait compte que ce n’était pas si simple, qu’un duel contre soi-même était aussi douloureux que lorsqu’on se faisait torturer par une autre personne. La douleur, la peur de l’échec, la peur de chuter, de tomber dans des enfers si profonds dont on n’est pas certain de pouvoir sortir. La rousse devait être une lumière, elle devait éclairer l’homme qu’elle aimait, mais ne savait pas si elle y arrivait, n’ayant l’impression pour le moment que d’envenimer les choses. Allait-elle affronter quelque chose de bien plus terrible si elle n’arrivait pas à le calmer ? D’un autre côté la jeune femme savait qu’il pourrait obtenir une plus grande aide dans un centre médical à Londres, mais le monde sorcier ne l’autoriserait pas. Et puis elle ne pourrait pas être avec lui quand les crises arriveraient, le laissant seul face à tout ça. Après lui avoir affirmer qu’il allait réussir, elle tenta de le rassurer, mais le jeune homme semblait faire la sourde oreille, n’écoutant pas, n’y croyant pas un seul instant. Elle se rapprocha de lui, parlant d’une voix douce et posée : « Je sais que les phrases rassurantes, ne sont pas rassurantes, mais elles sont là pour apaiser, ou du moins tenter. Ne t’en fais pas sur le fait d’échouer, mais je sais que tu ne vas pas échouer. Je suis là et je serais là. Si ça peut t’aider …  » Elle avait presque murmurer cette dernière phrase, ignorant si sa simple présence pouvait apaiser le jeune homme. D’un autre côté Charlotte avait l’impression de ne pas trouver les bons mots pour ça, elle avait l’impression d’être une pure idiote. Elle n’aurait sans doute dû rien dire, ne pas parler, le prendre dans ses bras pour tenter de le réconforter d’un simple contact. Mais est-ce que cela aurait suffi ?

Alors que cette pensée lui traversait l’esprit, quelque chose l’empêcha complètement d’effectuer son geste. Elle se trouvait face à un homme qu’elle ne connaissait pas ou très peu, seulement par des on-dit. L’alter-égo maléfique de Tylio se montrait à elle pour la première fois. Si dans un premier temps, la peur lui serra le cœur, elle commença à s’énerver intérieurement en entendant BadTylio parler. Il insultait l’homme qu’elle aimait, il parlait de choses qu’il pensait connaitre. Et Charlotte se voilait totalement la face en lui répondant. Elle lui assurait qu’il ne connaissait pas Tylio, qu’il ne la connaissait pas. Mais d’un autre côté, BadTylio ayant vécu avec son petit-ami, elle ne pouvait pas nier le fait qu’il le connaissait mieux qu’elle. LA rousse le savait bien évidemment, c’était normal, mais elle avait envie de l’affronter, de lui demander de partir, ignorant si ses paroles seraient bien perçues, bien entendu. Et l’espoir prenait possession d’elle, toujours dans ses paroles, montrant sa détermination et sa confiance envers Tylio. Malgré tout cela ne semblait pas avoir d’effet, l’autre continuait toujours de parler. Il fallait user d’un autre stratagème. Charlotte fronça les sourcils en continuant de l’écouter parler. Elle aurait peut-être dû le frapper, pour lui remettre les idées en place, mais elle n’était pas certaine que ce soit la solution. Elle ferma les yeux quelques secondes en écoutant ses paroles, avant de tenter quelque chose de tout à fait nouveau avec BadTylio. « Addict peut-être, mais tu es bien ignorant de tout si tu penses qu’il le sera toujours. Tu le penses faible et je le crois fort, je sais que l’un de nous à raison et l’autre non. Tu peux t’imaginer ce que tu veux, penser le connaitre, comme tu aimerais le voir, mais tu ne perçois que ce que tu veux voir. D’autant que si tu le considère comme faible, dans ce cas tu l’es également étant incapable de l’abandonner, de le laisser dans son existence si misérable selon tes dires. N’est-ce pas une faiblesse d’être rattaché ainsi a quelqu’un qui semble être un poids pour toi ?  » BadTylio était sans nul doute méprisant envers la jeune femme, pensant qu’elle ne valait rien, il se trompait lourdement. Charlotte espérait pouvoir apporter quelque chose à son petit-ami, elle l’espérait et ferait tout pour que ce soit le cas. Un vent de fraicheur et de renouveau. Elle savait qu’il n’avait plus besoin de son alter-égo, mais celui-ci semblait penser le contraire. La jeune femme plongea les yeux dans ceux de l’homme qu’elle aimait, son cœur battant la chamade contre sa poitrine et lui répondit d’un ton de défi : « Il a eu besoin de toi, ce n’est plus le cas. Les choses changent il faut être capable de l’accepter. » La jeune femme avait l’impression de devoir chasser un démon et c’était peut-être le cas après tout : un démon ancré si profond qu’il serait dur à déloger.

Le Tylio qu’elle connaissait, s’en alla vomir dans les toilettes, mettant un stop à cette conversation. Elle ignorait si c’était un mécanisme de son corps ou une volonté de Tylio de ne pas laisser sa petite-amie affronter son double maléfique, mais elle ne chercha pas longtemps à comprendre, pour le suivre dans les toilettes. Elle comptait l’aider et rester jusqu’à ce qu’il aille mieux. La jeune femme s’assit à côté de lui, tentant de l’aider, mais l’entendit pester contre la drogue, une véritable malédiction pour ceux qui tombaient dedans. Charlotte était d’accord, mais le propre de l’être humain n’était que destruction, elle le savait et si cette chose circulait c’était qu’il y avait des personnes qui en demandait. Ce n’était pas courant dans le monde sorcier, les gens évitaient d’en parler, mais dans le monde moldu ce n’était pas mieux. Tout se faisait sous cape, comme une envie de renier ses drogués de la société, les laisser mourir dans leur coin alors qu’ils n’avaient besoin que d’un peu d’aide. Elle ne comprenait pas comment on pouvait produire ce genre de chose. Tylio savait que l’homme était un destructeur, mais l’espoir sans faille de Charlotte reprit le dessus quand elle l’entendit parler. Bien évidemment pour le contredire. « Je ne sais pas non plus pourquoi on importe tout ça, mais je sais que c’est plus contrôler dans le monde moldu que dans le monde sorcier. Enfin sans doute pas assez. Mais heureusement que l’homme sait également se reconstruire et apprendre. Il faut bien des cendres pour qu’un phœnix renaisse. Et ne t’en fais pas, cette douleur va disparaitre. » Tout avait une fin, même les douleurs, ce n’était qu’une question de temps. Combien de jours ou de mois pour s’en sortir ? Elle ne le savait pas, mais un jour la douleur s’en irait. Peut-être même ce soir lorsqu’il s’endormirait. Tylio semblait autant préoccupé par la douleur que par la vision qu’il donnait de lui-même à ce moment-là à sa petit-amie. La jeune femme ne s’inquiétait guère de ça, elle s’en fichait complètement rigolant même sur le fait qu’ils auraient tout le temps pour passer du temps ensemble. Et Charlotte se mit à sourire lorsqu’elle entendit la réponse de Tylio. « C’est chouette alors ! » Elle l’emmena jusqu’à son lit, pour qu’il se repose, se demandant s’il allait encore vomir, si BadTylio allait ressurgir et ce qu’elle pouvait faire pour l’aider. La jeune femme s’enquerra de savoir s’il avait une bassine. Il lui répondit que oui, mais ne savait pas où elle se trouvait. Charlotte s’amusa alors à imaginer un vol de bassine, postant des avis de recherche pour le retrouver et blaguer à ce sujet ne pouvait faire que du bien. Tylio plaisanta à son tour, en qualifiant sa bassine d’œuvre d’art et la jeune femme ne put que sourire. « Mince ! il faudra que je vérifie dans mon coffre si j’ai assez d’argent. Mais si c’est un œuvre d’art, elle est peut-être exposée dans un musée maintenant. » plaisanta-t-elle sur la même intonation. Il fallait continuer à lui changer les idées, à penser à autre chose, c’était peut-être ça la solution.

Assise au bord de son lit, tout deux s’engagèrent à penser à l’être humain, sa destruction et sa capacité à réaliser de belles choses sans se détruire. Trouver de l’amour dans ce monde n’était pas simple, on disait que seul les simples d’esprits étaient heureux, mais Charlotte pensait qu’il fallait simplement voire au-delà de ce qu’on nous montrait. L’être humain était complexe dans sa manière d’être, ne voulant pas trop montrer son attachement, mais cherchant par-dessus tout à avoir ce qu’il souhaitait. C’était donc ainsi que la vie avançait, avoir quelque chose, atteindre un but. « Pour trouver l’amour, il suffit de bien regarder, d’être attentif, mais la bonté et l’amour existe bel et bien partout, simplement dissimuler par quelques artifices. Et peu importe les obstacles, à l’arrivée c’est ce qu’on trouve qui est le plus beau.  » répondit-elle d’un ton mélancolique, mélangeant espoir et joie. Après tout sans observer certaines choses ne se seraient jamais produite. En observant la chambre d’ailleurs, la jeune femme prit la décision de faire un peu de ménage. Elle fit un geste avec sa baguette et attendit que les choses se rangent d’elle-même, ignorant complètement si c’était déplacé ou non. Mais en entendant les remerciements de Tylio, la jeune femme comprit que ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Pourtant elle affirma ne pas vouloir de merci, elle voulait simplement être présente pour lui. En échange le jeune homme lui demanda alors s’il pouvait avoir un câlin si elle refusait ses remerciements. Charlotte eu un sourire et s’allongea à côté de lui. « Evidemment que tu peux.  » Elle était là pour lui.