Leroy * Maybe it's the worst in me that's bringing out the worst in you

Elle était dans son bureau, droite, observant par la fenêtre, la mine défaite. L'incident survenu plus tôt avait laissé des traces sur les joues de la sorcières, sur celles des élèves également. A l'infirmerie, certains blessés se remettaient doucement et un psychomage avait été dépêché sur place par sainte mangouste pour aider les élèves à parler, à se remettre. Cela devenait tristement habituel, alors que l'hôpital en avait déjà envoyé un suite à l'attaque de Poudlard et la prise de pouvoir des mangemorts. Les temps étaient si sombres. Elle pensait avec amertume à ces jeunes gens qui avaient déjà connus, pour leur jeune âge, bien trop d'événements traumatiques. Et elle soupire. Parce qu'elle sait bien au fond d'elle que cela n'est pas terminé, que si les mangemorts sont relativement calme pour le moment, c'est pour mieux revenir par la suite.

Se détournant elle soupire pour retourner à sa table de travail alors qu'elle attend la visite de Leroy Odgen, un ancien élève à qui elle a envoyé une lettre plus tôt dans la journée pour lui demander un rendez-vous d'urgence, à Poudlard, dans son bureau. Cet étudiant universitaire, maintenant, à qui elle doit annoncer la mort d'une amie. Une amie qui dans ses derniers instants a appelé après lui, sans que Destiny ne puisse répondre à sa demande, parce qu'elle était trop occupée à courir vers l'infirmerie en espérant sauver cette jeune fille. En vain. La soirée s'annonçait longue pour la jeune femme car elle imaginait bien que si ce décès l'avait perturbé, alors qu'elle revoyait continuellement l'éclat de cette vie s'éteindre dans le regard de l'étudiante, il perturberait plus encore l'homme qu'elle allait bientôt recevoir et elle ne savait pas comment lui annoncer la nouvelle.

Elle avait refusé d'envoyer une lettre, de laisser ce jeune homme apprendre la mort de cette demoiselle tout seul, dans un coin, avec des mots peut-être mal choisit, qui pourraient semble froids sur le papier. Elle avait voulu être là pour lui, pour qu'il n'apprenne pas cela tout seul, parce qu'elle avait imaginé une seconde qu'on lui apprenne le décès de Tristan par une lettre. Ce n'était pas possible, ce n'était pas pensable, on ne pouvait pas annoncer des choses si graves comme cela. Et alors que deux coups sont données à sa porte, elle se lève, invitant l'homme à entrer, sans encore savoir comment elle va pouvoir annoncer ça.

«- Bonsoir Monsieur Odgen...» commence-t-elle en lui montrant un siège, l'invitant à s'asseoir.

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

Une lettre. Leroy avait reçu une lettre. De manière générale il n’en recevait pas ou du moins ceux qui lui écrivait pouvait se compter sur les doigts d’une main. Kayla bien évidemment, même si cela faisait un moment qu’il n’avait pas reçu de nouvelle ; Melody également, mais de même cela faisait un bon bout de temps qu’elle ne lui avait pas écrit et parfois d’autres de ses connaissances. Mais depuis qu’il avait quitter Poudlard, Leroy ne recevait plus beaucoup de lettre. Il avait eu des nouvelles de Kayla au début de l’année, elle qui était resté à Poudlard semblait bien se porter dans ce qu’elle écrivait, mais la lettre qu’il avait reçu ce jour-là n’était pas écrite de la main de sa meilleure amie. Elle venait de la directrice des serdaigle, Destiny Rosier son ancienne professeure de sortilèges à Poudlard. D’après ce qu’elle disait, elle voulait le voir et Leroy ne comprenait pas vraiment quelle était la nature de cette demande. Il n’avait pas vraiment de lien avec son ancienne professeure. Et puis revenir à l’école alors qu’il l’avait quitté plusieurs mois auparavant, Leroy trouvait ça vraiment étrange. Il avait hésité avant d’y aller, déjà parce qu’il ne pouvait pas vraiment choisir ses horaires et avait dû batailler avec son patron pour avoir un peu de temps de libre, mais qu’en plus à part aider les élèves de Poudlard il ignorait pourquoi Destiny Rosier lui avait fait une telle demande. Oui Leroy avait énormément cherché dans son esprit des solutions, des raisons qui feraient qu’elle lui avait écrite cette lettre, sans réellement trouver d’excuses valables. Il avait quand même réussi à faire bouger ses horaires pour pouvoir se libérer et aller à l’école de magie, se disant que ce serait peut-être une occasion de revoir Kayla une fois ce rendez-vous terminé. Leroy était quelqu’un de très ponctuel de manière générale et n’avait aucunement envie d’arriver en retard à Poudlard. Alors trente minutes avant le rendez-vous il avait transplaner jusqu’à pré-au-lard le seul endroit proche de l’établissement où on pouvait transplaner sans soucis. Et c’était étrange de se balader dans ses ruelles qu’il avait longtemps parcouru dans ses années d’études. Il se souvenait des Trois Balais où il avait goutté sa première bierreaubeurre, de Honeyduke où il avait acheté de nombreux bonbons et de Zonko où on l’avait traîner parce que vous voyez ‘c’était amusant’. Dans l’automne qui arrivait, il marcha jusqu’au portail de Poudlard, rencontrant des mines enjouées ou sombre d’élèves encore présent à Poudlard et s’il avait l’espoir de voir celui de sa meilleure amie, il savait aussi qu’elle ne serait probablement pas dehors à cette heure. D’ailleurs il se demanda si le code d’entrée de la salle commune des serpentard avaient changé ou non, car il serait bien aller faire une surprise à ses anciens camarades. Il monta les escaliers, se faisant par la même occasion emmener autre part qu’à l’endroit où il voulait aller, avant finalement d’arriver au troisième étage. Les escaliers qui n’en faisaient qu’à leur tête cela ne lui avait pas manqué le moins du monde. Devant la porte du bureau de la directrice des serdaigle, il eu un moment d’attente avant de supposer que c’était bien l’heure à laquelle elle lui avait demandé de venir et il frappa deux coups à la porte. Destiny Rosier arriva, lui ouvrant la porte et l’invitant à rentrer. Elle allait sans doute lui dire rapidement la raison de sa visite, mais il rentra, avant de s’asseoir sur la chaise en face du bureau, tandis qu’elle le saluait dans une sorte de convention qui continuerait toujours à déranger Leroy. Impassible, il y répondit toutefois : « Bonjour professeur. Que me vaut l’honneur de cette convocation quand je ne suis même plus sous votre responsabilité ? » On sentait une touche d’irrespect, mais aussi une sorte d’agacement dans sa voix, montrant qu’il ne semblait pas comprendre les raisons de sa venue. Il n’avait jamais été quelqu’un de très à cheval sur les conventions et même dans la politesse, il arrivait quand même à montrer cette différence par rapport à d’autres étudiants.

electric bird.

Elle ne savait pas comment elle allait bien pouvoir faire une telle annonce sans que le jeune homme ne parte en vrille. Elle avait beau connaître tout ses élèves, elle ne les connaissait pas non plus dans les moindres détails de leur existence, si bien que l'enseignante en sortilège ignorait totalement le lien qui pouvait unir les deux vert et argent. Était-elle sa petite amie ? Si c'était le cas, elle ne doutait pas que la réaction du jeune homme serait terrible et la métamorphomage avait, d'avance, mal pour lui. Elle se sentait d'autant plus mal qu'elle se jugeait partiellement responsable du décès de Kayla, comme la jeune fille s'était éteinte entre ses bras et qu'elle n'avait rien put faire pour la sauver, mais également parce que l'accident, pour ne pas dire l'attentat, du matin, aurait peut-être put éviter. Et elle n'osait pas penser à ce qui se serait produit, si Léopold avait eut l'occasion de disséminer ses explosions un peu partout dans la grande salle. Chassant ces idées, elle pose son regard sur son ancien élève qui vient d'entrer et de prendre place, demandant naturellement le sujet de cette visite, dont l'essence doit encore, pour l'heure, lui échapper, tandis que Destiny cherche toujours ce qu'elle peut répondre à l'interrogation qui lui est faite.

«- Je vous ai fais venir au sujet d'un... événements, survenu au cours du déjeuner.» répond la demoiselle et son regard est légèrement fuyant.

Trouver les mots adéquats n'a rien d'un exercice facile dans ce genre de situation et ce même si l'on est une serdaigle, même si l'on est sage et que l'on a beaucoup de réflexion. La jeune femme se mord la lèvre inférieure, consciente qu'elle aura bien du mal à faire cet aveux, tout en sachant fort bien qu'elle ne peut pas faire autrement et qu'il doit savoir, qu'il doit l'apprendre. Et pas par lettre. De toute façon l'homme est devant elle si bien que la sorcière ne peut plus faire machine arrière.

«- Et de mademoiselle Kaysser.»

Maintenant qu'elle a dit que cela concernait Kayla, la directrice des bleu et bronze sait que l'homme est pendu à ses lèvres et qu'elle doit se décider à lui faire son annonce rapidement, mais elle ne sait toujours pas comment formuler ses mots, comment lui dire cela le plus délicatement possible. Parce que jamais elle n'avait eut à annoncer le moindre décès à qui que ce soit, encore moins celui d'une gamine et elle n'enviait pas la place de Dumbledore qui de son côté devait recevoir la famille.

«- L'un de vos anciens camarades, Leopold Zygler, est entré... dans la grande salle... avec l'intention de...» elle se coupe, en cherchant ses mots, encore. «Disons se venger de quelques... comportements à son égard. Apparemment. Après avoir accusé l'ensemble des étudiants d'être tous responsable il est tombé avec ses potions et...» elle se racle la gorge, dans laquelle les mots se coincent. «J'ai fais ce que j'ai put, rejoignant Mademoiselle Kaysser immédiatement pour l'emmener à l'infirmerie mais elle n'a... pas survécut.» annonce finalement Destiny sans oser le regarder. «Je suis désolé.»

Et elle sait bien qu'il se fiche pas mal de savoir qu'elle est désolé, que cela ne peux atténuer sa peine. Mais elle le dit quand-même. Parce que c'est la politesse, parce qu'elle l'est vraiment. Parce que ce décès l'attriste et que le souvenir de Kayla fermant les yeux pour la dernière fois la hante depuis le déjeuner.

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

Leroy ne savait pas. Pas pour l’instant. Il ignorait la nouvelle qui lui tomberait dessus lorsqu’il serait dans le bureau du professeur Rosier. Cette nouvelle qui allait complètement bouleverser sa vie déjà bien bouleverser de par son passé. Elle n’avait jamais été rose sa vie, il avait prit sur lui, il avait décidé d’arrêter de se lier aux autres de peur de perdre, mais parfois on ne pouvait pas aller contre ce qu’on ressentait. On ne pouvait pas ne pas se lier à une personne quand on avait envie de passer du temps avec, quand on sentait que les discussions avec nous manquerez lorsque la personne ne serait plus là. Non Leroy avait beau tout fait pour s’éloigner des autres, certains avaient très bien réussit à s’immiscer dans sa vie. S’il ne regrettait pas les rencontres et les liens qu’il avait créé aujourd’hui tout cela allait changé. Mais Leroy ne le savait pas encore. Il était innocent, inconscient de ce qu’il s’était passé à Poudlard quelques heures plus tôt, n’ayant reçu qu’une lettre qui l’avait intrigué et l’avait poussé à se rendre à son ancienne école pour écouter ce que son ancien professeur de sortilège avait à lui dire. Leroy ne savait pas et il ne se doutait de rien. Il se souvenait en arpentant les couloirs de l’établissement, des lieux où il s’était longtemps réfugié pour être seul avec lui-même ; il se souvenait du chemin pour aller jusqu’à la salle commune et parmi les regards qu’il voyait, Leroy ne se rendait pas compte de la tragédie qui avait eu lieu. Arrivé devant la porte du bureau, il frappa comme les convenances voulaient qu’il fasse et attendit qu’on lui ouvre pour s’inviter à rentrer. S’inviter c’était vite dit car le professeur l’invita plutôt à rentrer, l’invitant aussi à s’installer sur la chaise face au bureau ce que Leroy fit toujours soucieux de savoir pourquoi on l’avait fait venir. Il ne savait toujours pas et ne tarda pas une seconde avant de demander ce qu’on lui voulait. Il resta impassible face à la jeune femme qui lui faisait face, écoutant les nouvelles des derniers évènements ne comprenant toujours pas pourquoi il était lié à des évènements survenus à Poudlard. Pour une fois qu’il était loin de tout soucis, on ne pouvait l’accuser de quelque chose. Destiny ne le regardait pas, mais Leroy ne pouvait s’empêcher de l’observer, comprenant presque dans les gestes de son ancien professeur que quelque chose de grave était survenu. Il écouta attentivement lorsqu’elle prononça le nom de famille de Kayla. Le regarde Leroy devint complètement différent, plus attentif que jamais, il sentait au fond de lui quelque chose de néfaste venir sur lui et le professeur savait de quoi il s’agissait. Serrant le point contre son genou, il attendit sans prononcer un seul mot. Elle parla de Leopold, un élève que Leroy connaissait plutôt bien, étrange. D’après ce qu’il comprenait ce dernier avait eu l’intention de se venger de choses totalement futiles, même si Leroy ne comprenait pas ses intentions pour le moment, il savait depuis un moment que Leopold pouvait se montrer totalement instable. Mais alors que les mots continuaient à défiler dans la bouche du professeur, Leroy comprit. Kayla n’était plus là, elle ne lui sourirait plus, elle ne lui parlerait plus et tout ça à cause d’un élève. « Leopold Zygler … pas survécu … désolée …. Leopold. » répéta-t-il. Le regarde Leroy fixait le vide, emmagasinant les informations qu’on venait de lui donner, comprenant toute l’étendue de la chose. La faute de Leopold ? Non il ne pouvait le croire. Non ce n’était pas de sa faute, tout le monde savait que le serpentard défunt n’était pas bien dans sa tête. Tout le monde … sauf ceux qui était censé protéger les élèves à Poudlard. Leroy sentit la colère venir en lui et ses yeux en étaient remplis quand il reporta son attention sur son ancien professeur, serrant encore plus son poing jusqu’à ce que ses ongles rentrent dans sa chair. « Professeur … et je ne sais même pas si je peux vous appeler encore ainsi. Vous connaissiez Leopold n’est-ce pas ? Vous l’aviez en cours, vous avez vu son comportement … comment ? A quel moment ne vous ais pas venu à l’idée qu’il serait capable d’une telle chose ? Tout ceux qui connaissais Leopold savait qu’il avait un grain, tous sans exception … et pourtant cette école n’a jamais rien fait contre lui. » Leroy n’arrivait plus à organiser ses pensées, tout se mélangeant dans son esprit et il n’avait qu’une envie c’était de fuir à la tour d’astronomie. Pour s’y jeter peut-être. Mais avant qu’il ne pense à une chose pareille, il avait tant d’autres choses qui devaient sortir. « Et maintenant Kayla est … morte. » Le dernier mot s’étouffa dans sa gorge. Non il ne voulait pas y croire. Tout ça était de leur faute, la faute des professeurs, de Leopold et sa faute. Il s’était lié à quelqu’un, à nouveau et il avait perdu encore… encore une nouvelle fois Leroy comprenait à quel point s’attacher aux autres pouvaient faire mal.

electric bird.

La demoiselle observe son élève et elle ne sait pas quoi faire, elle ne sait pas quoi dire, alors que ce dernier répète quelques mots, quelques brides, de ce qu'elle vient de lui dire. La demoiselle est désolée, elle ne sait pas quoi dire de plus, elle ne sait pas comment apaiser la peine de son ancien étudiant en vert et argent. Elle a bien sûr les denriers mots de Kayla à lui transmettre mais la blondinette lui laisse déjà, pour commencer, le temps de digérer la nouvelle, parce qu'elle a conscience que ce n'est pas facile et qu'il a besoin de temps non pas pour comprendre ses mots mais pour réaliser que c'est vraiment vrai, que c'est réellement arrivé, que Kayla n'est plus. C'est toujours assez difficile de réaliser ce genre de choses. Douloureux. La demoiselle en a conscience et elle ne peut rien faire. Elle ne peut pas vraiment l'aider, il va devoir faire son deuil et... elle ne sait pas comment il va pouvoir se remettre de tout ça, comment il va pouvoir accepter la mort de son amie. Elle-même ne l'accepterait pas s'il était question de Tristan, elle le savait parfaitement, ce serait trop difficile, trop... ce serait parfaitement horrible.

Elle continu de l'observer alors qu'il apprend cette nouvelle et acquiesce quand ce dernier interrompt le silence pour parler, en disant qu'il ne sait plus s'il peut l'appeler professeur, avant de porter quelques accusations contre elle, contre l'établissement, des accusations que la demoiselle s'est elle-même adressée un peu plus tôt et qui sont toujours de circonstances dans son esprit. La jeune femme accuse le coup tant bien que mal mais elle sait que le jeune homme a raison. Qu'ils auraient dût surveiller Léopold mieux que ça. Elle le sait parfaitement, elle ignore cependant que Kayla avait aidé ce dernier à finir ses potions, se rendant elle aussi responsable de la catastrophe survenue ce jour.

«- Nous savions qu'il était particulier, de là à prévoir qu'il voudrait attenter à la vie des élèves de l'école... Mais effectivement il aurait fallut être plus vigilent à son encontre.»

La sorcière ne peut qu'admettre que l'homme a raison et qu'elle même, tout comme les autres professeurs, ont manqués à leurs devoirs. Ils avaient tous énormément de choses à faire, surtout ceux qui étaient de l'ordre mais cela ne justifiait pas qu'ils ne se soient pas davantage méfié de ce dernier. Qu'ils n'aient pas prit quelques précautions à son encontre. Ils avaient fautés oui. Ils avaient même complètement merdés.

«- Elle a dit... Elle voulait que je te transmette ses derniers mots. Elle voulais que tu sache qu'elle t'aime et que tu ne dois pas être triste, que tu dois penser à sa bague.» répond la blonde en reprenant. «Je sais que c'est.. difficile. Si tu veux la voir tu en a parfaitement le droit, elle est à l'infirmerie je... me suis assurée de la rendre présentable. Si cela t'inquiète.»

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

Il n’arrivait pas à y croire, il ne voulait pas croire que Kayla, sa meilleure amie ne soit plus là. Il ne voulait pas penser que c’était possible, ayant l’impression qu’après la discussion qu’il avait avec son ancien professeur, il pourrait aller la voir et qu’elle lui sourirait. Non Leroy n’imaginait pas une seconde qu’elle ne pouvait plus être dans ce monde. Et pourtant c’était bel et bien le cas. Il aurait dû prévoir, il aurait dû envisager cette possibilité avant de s’attacher ainsi à elle, mais il n’avait jamais pensé un seul moment qu’elle puisse partir loin de lui. Après tout elle connaissait son histoire et il avait sut bien avant qu’elle ne le lui dise qu’elle serait toujours là pour lui jusqu’à la fin. Mais la fin de Kayla était arrivée bien plus vite qu’il ne l’aurait pensé, laissant un vide dans le cœur de Leroy, un vide qu’il ne pensait pas pouvoir combler un jour. C’était ça de s’attacher ainsi, il le savait pourtant depuis si longtemps et malgré toutes ses mises en gardes il avait fallu que son cœur en décide autrement. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas laisser la peine l’emporter, pas maintenant en tout cas, pas devant son professeur, ni devant personne pour dire vrai et s’il savait très bien que la tristesse prendrait possession de lui à un moment, c’était la colère qui était présente en ce moment. Il était en colère qu’une école n’ait rien pu faire contre Leopold alors que celui-ci avait tout d’un psychopathe, d’un futur mangemort même et que malgré toutes ses étrangetés, il était très doué pour la magie. Les potions, les expériences, le défunt serpentard en avait fait de nombreuses, ayant même proposé à Leroy d’y participer chose qu’il avait de nombreuses fois refuser. Kayla connaissait Leopold également, mais elle n’avait sans doute pas pu prévoir tout ce qui arriverait et puis elle n’avait pas pu envisager qu’il chercher un moyen de se venger des autres. Et puis pourquoi ? Leopold avait de la colère en lui, mais mettre fin à sa vie en mode kamikaze n’était clairement pas la solution. Les pensées de Leroy s’embrumaient dans son cerveau créant une mélasse inidentifiable. Il fixait attentivement Destiny Rosier, l’accusant presque de tout ce qui venait de se passer, énervé que rien n’ait pu être fait pour sauver la vie de Kayla. Elle lui répondit qu’elle savait et qu’ils auraient dû être plus vigilant. Leroy sentit la rage monter encore en lui, une rage totalement illogique mais poussé par la peur et un sentiment de culpabilité certain, il se leva avant de recommencer à agresser verbalement son ancien professeur. « Vigilance ? Des gens ont été blessés, d’autres sont morts et vous parlez d’être plus vigilent ? Nous vivons une guerre dehors, une guerre qui touche tout le monde même ceux qui ne veulent pas y prendre part et vous vous croyez sans doute à l’abri derrière vos beaux murs de pierres. Et vous parlez d’être plus vigilent ? Votre vigilance devrait être au plus haut au contraire, encore plus au sein d’une école où les esprits sont si facilement manipulables. » Leroy savait à quel point c’était simple de manipuler des jeunes, surtout avec des tendances comme Leopold. Il était énervé, même si tout ceci paraissait illogique d’un point de vue extérieur, son professeur devant avoir d’autres préoccupations que de s’occuper d’un serpentard suicidaire. Mais la tristesse parlait pour l’ancien vert et argent, cherchant un coupable qu’il ne pouvait pas trouver. Ho bien sûr si Leopold avait survécu et Kayla non, son ancien camarade aurait passé un sale quart d’heure mais malheureusement pour le professeur Rosier, Leroy ne pouvait passe défouler contre le suicidaire. Il n’avait que la blonde devant lui, son ancienne enseignante. Alors qu’il tentait de se calmer, soufflant un peu, il entendit les mots prononcés par Destiny Rosier. Oui il savait que Kayla l’aimait et maintenant, Leroy se rendait compte qu’il l’aimait plus qu’il ne l’avait imaginé. Mais ce qui marqua le jeune homme ce fut quand la blonde parla de la bague de Kayla. Un coup de poignard traversa le cœur de l’ancien serpentard. Il se rappela ce fameux jour où ils s’étaient promis de se marier. « Sa bague … » Oui il se souvenait parfaitement de ce jour-là, il ne pourrait plus la lui donner maintenant ou s’il le faisait, elle ne brillerait pas autant qu’elle aurait dû. Et pourtant il le ferait, il y comptait bien, même si ce n’était pas officielle, il devait bien ça à Kayla. Entendant les paroles que prononcèrent le professeur par la suite, il redressa la tête pour la fixer attentivement. « Difficile ? Avez-vous déjà perdu un être cher professeur ? Avez-vous déjà ressenti cette tristesse qui vous prend quand tout ceux que vous aimez finissent par vous abandonner ? Quand vous ressentez ça, une seule question ne vous quitte plus jamais : à quoi bon s’attacher ? » Il ignorait si elle connaissait son histoire, mais si c’était le cas elle pourrait peut-être comprendre. Sinon elle n’aurait probablement pas de réponse à lui donner ou peut-être que si, mais avec tout ça, Leroy n’était pas prêt à permettre à son cœur d’aimer à nouveau quelqu’un. Il fixa l’extérieur à travers la fenêtre du bureau, avant de reprendre : « Je veux la voir. Et je ne suis pas inquiet sur le fait qu’elle soit présentable, elle a toujours tenue à l’être. » Il n’y croyait toujours pas, parlant de Kayla comme si elle était toujours vivante, mais il savait surtout que peut importe comment elle serait habillée, coiffé ou maquillée, elle serait toujours aussi magnifique.

electric bird.

Le professeur peut comprendre que l'homme aille mal, qu'il rage, qu'il leur en veuille, qu'il en veuille à la terre entière. Elle peut comprendre que ce n'est pas facile pour lui s'il était très proche de Kayla, bien qu'elle ne sache pas de qu'elle manière les deux jeunes l'étaient. Elle sait que les professeurs de Poudlard ont faillit à leur tâche sur quelques points, qu'ils auraient dût prévoir les choses, se montrer tout du moins plus vigilant. Et comme elle admet leurs tords l'homme père comme un câble en semblant juger que ce n'est pas assez, parlant de la guère qui touche tout le monde, même ceux qui ne prennent pas parti. Oui, elle le sait, elle le sait parfaitement et sait comme ce n'est pas juste, comme c'est horrible, mais c'est comme ça.

«- On ne se croit pas à l'abri monsieur Odgen. L'école est bardée de protections car, vous l'avez dit, la menace est extérieure. Les professeurs font des rondes toutes les nuits pour s'assurer qu'il n'y ait rien d'anormal. Mais le rôle des professeurs, de prime abord, est d'enseigner. Enseigner c'est à dire faire cours aux étudiants et corriger leurs copies. Notre rôle n'est normalement pas d'être agents de sécurité. Il y a des gardiens, depuis 1978 et l'attaque de pré-au-lard. Qui patrouillent la nuit dans les jardins, qui surveillent les allées et venues. L'école fait ce qu'elle peut. Mais nous ne pouvons pas prévoir qu'un étudiant va subitement se retourner contre ses camarades. La menace que nous surveillons n'a aucun rapport avec ce qui est arrivé. Notre faisons ce que nous pouvons, mais nous restons humain monsieur Odgen. La plupart de vos professeurs passent leur temps libre dans cette école pour en assurer la sécurité. Ou à lutter d'une manière ou d'une autre pour... le bien de tous.»

Destiny ne parle pas de l'ordre, elle ne peut pas évidemment, mais c'est à cela qu'elle pense comme beaucoup des professeurs en sont membres, si bien qu'ils passent le plus clair de leur temps en cours ou à lutter contre la menace dont il parle justement. Cela fait des mois que Destiny et Tristan ne sont pas sorti prendre un verre, parce qu'ils n'en ont pas le temps, parce qu'en tant qu'adultes ils veillent sur les élèves. Parce qu'en tant que membres de l'ordre, ils ont toujours une mission ou une autre à remplir.

«- Nous sommes loin de passer notre temps à bronzer au soleil, monsieur Odgen.» fait-elle observer.

Alors qu'elle lui transmet les derniers mots de Kayla, avant de se dire désolée, l'homme la reprend non sans un certain agacement et il semble croire qu'il est le seul à souffrir, de la manière qu'il le fit. Pense-t-il donc qu'elle n'a jamais perdu personne ? Que les adultes sont forcément différents de lui et insensibles à ce genre de pertes ? Croit-il donc que ce ne sont pas des sorciers comme les autres ?

«- J'ai perdu mes parents, parce qu'ils n'en ont jamais été. Ce n'est pas vraiment un secret à la table des Serpentards si je ne m'abuse et je suis même surpris que certains ne m'aient pas attaqué pour leurs parents. Au cas où vous ne le sauriez pas, mon propre père a mis ma tête à prix parmi ses amis mangemorts. Une belle récompense pour lui ramener l'imbécile de fille qui a osé lui tourner le dos et croire que la pureté du sang n'est pas si importante que cela. Je l'ai perdu ensuite parce qu'il est mort mais je mentirais si je disais que j'en ai eu de la douleur. J'ai perdu mon frère, parce qu'il n'en a jamais été un, parce qu'il me traque pour mon père et qu'il est parfaitement décidé à me tuer. Alors je pense que je sais ce que c'est, la tristesse d'être abandonné monsieur Odgen. D'être seule.» Elle se coupe en le dévisageant. «Je le comprend d'autant plu que, pendant six mois, j'ai perdu votre professeur de SACM, Tristan Allister, enlevé par les mangemorts. Six mois monsieur Odgen, à me demander s'il vivait encore, à le chercher sans relâche pour enfin le trouver traumatisé et diminué. Six mois à croire que je ne le reverrai jamais, à être la seule toutefois à continuer à croire qu'il avait encore une chance d'être en vie. Six mois néanmoins à avoir des faiblesses et penser que j'étais folle de m'entêter, qu'il n'était plus... Alors je crois que je sais parfaitement ce que ça fait de perdre quelqu'un Monsieur Odgen. Vous n'avez pas le monopole de la douleur.»

Et sur ces mots, comme il accepte d'aller voir Kayla, le professeur quitte son bureau en lui demandant de la suivre pour le conduire à l'infirmerie où la jeune femme repose toujours.

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

Leroy réagissait de manière presque totalement illogique, enfin pour la plupart des personnes. Mais c’était sa manière à lui de faire face à tout ça. Certains s’effondraient tout simplement, d’autres n’arrivaient pas à y croire passant par le déni. Lui tout ce qu’il voulait c’était trouvé un coupable qu’il ne pouvait pas trouver. Il en avait un mais il ne pouvait pas lui faire payer ce qu’il avait fait. Leroy ne pouvait pas retrouver Leopold pour le tuer de ses mains, pour avoir oser s’en prendre à Kayla bien que cela ne fut pas volontaire. Et encore dire que l’ancien serpentard ne voulait pas faire de mal était stupide, on ne devenait pas kamikaze pour rien, Leopold ayant bien envie au final de détruire des vies, de tuer avec lui ceux qui seraient proches et de blesser tout ça pour une raison inutile, stupide qui échappait complètement à Leroy. Il voulait un coupable il voulait s’en prendre à Leopold, son ancien camarade, il aurait aimé lui faire payer mais la seule personne qui se trouvait en face de lui à ce moment-là était son ancien professeur de sortilège. Et à défaut d’avoir un vrai coupable, Leroy s’en prenait à tout le corps professoral. De n’avoir rien fait alors qu’ils savaient que Leopold était instable psychologiquement, mais Destiny Rosier ne semblait pas de l’avis du jeune homme, lui expliquant que ce n’était pas le rôle des professeurs, qu’ils avaient autre chose à penser et que malgré ce que disait Leroy, l’école était bien protégée. De l’extérieur sans aucun doute, il ne pouvait le nier, mais parfois ce n’était pas de ceux auquel on pensait d’où venait le danger. Malheureusement pour le professeur, la haine que ressentait le jeune homme était bien plus grande que les mots qu’elle pouvait prononcée. Il sentait la rage bouillonnait en lui et s’il n’avait pas eu un contrôle certains sur lui-même, Leroy sentait qu’il aurait pu devenir violent. Perdre pouvait transformer un homme. « Le rôle d’un professeur comme vous le dites si bien est d’enseigner, mais il n’est pas question que d’enseigner une matière, mais bien de préparer les élèves à ce qui leur attends dans leur vie quotidienne. Vous avez été à leur place autrefois, vous savez ce que cela fait d’avoir dix-sept ans, de ne pas comprendre totalement le monde qui nous entoure, de ne pas se sentir à sa place, rejeter pour ce que nous sommes. Nous passons tous par-là et des personnes qui ont déjà vécu ça devrait être capable de percevoir les signes, d’aider leurs élèves dans leur moment les plus vulnérables. Je sais que vous allez me rétorquer que certains n’ont pas envie de bavarder de la sorte, mais si on ne leur en donne pas l’opportunité ce n’est pas étonnant. Mais soit je comprends qu’il y ait d’autres choses à penser. » répondit-il d’un ton lasse, cachant sa rage au fond de sa gorge, mais sans doute que Madame Rosier l’avait perçu. Leroy l’écouta expliquer que les professeurs ne se dorait pas la pilule. Ho il le savait et ne l’avait pas sous-entendu, mais il avait simplement laissé supposer que les professeurs ne faisaient pas assez pour les élèves. Il ne répondit rien à son ancien professeur trouvant ça plus qu’inutile. Mais lorsqu’il entendit les derniers mots que Kayla avait confier au professeur, le cœur du jeune homme fit un bond. Si la rage avait prit place dans son esprit, la tristesse commençait à s’emparer de lui. Il se souvenait des nombreuses discussions avec sa meilleure amie, de cette folie de se marier l’un à l’autre, chose qui ne pourrait sans doute jamais avoir lieu. A nouveau sous le coup de l’émotions il agressa verbalement le professeur, cherchant une réponse à sa dernière question. La seule question dans sa vie à laquelle il n’avait jamais trouvé de véritable réponse d’ailleurs. Et alors pour lui répondre qu’il n’était pas le seul à avoir perdu des gens dans sa vie, elle lui raconta son histoire, elle lui parla de son père, de son frère et du professeur Allister qui donc avait été emprisonné par les mangemorts durant des mois. Leroy l’écouta avant de comprendre que oui elle pouvait comprendre. Il l’observa un instant, sans dire un mot avant de reprendre : « Alors à quoi bon créer des liens si ce n’est pour que tout s’efface en un rien de temps ? A quoi bon s’efforcer de tenter d’aimer les autres quand leur disparition nous laissera un grand vide derrière ? A quoi bon s’inquiéter pour eux quand cela nous fait souffrir ? Je sais que je n’ai pas le monopole de la douleur et je vous remercie de m’avoir confier ainsi votre vie, mais avez-vous la réponse à ma question : à quoi ça sert de s’attacher aux autres ? » Est-ce qu’elle pourrait lui dire à quoi bon s’attacher ? Est-ce qu’elle avait la réponse qu’il n’avait pas ? Leroy voulait savoir, mais il voulait aussi voir Kayla, la voir aussi magnifique qu’avant peu importe la blancheur de sa peau. Alors Leroy suivit le professeur jusqu’à l’infirmerie, ne prononçant pas un mot.

electric bird.

Etait-ce de sa faute ? peut-être, mais pas intégralement non plus. Destiny ne pouvait pas être tenue pour seule responsable de ce que Leopold avait fait. Elle n'avait pas vu venir le coup, mais le reste du personnel ne l'avait pas vu venir non plus. Ils étaient des professeurs, sensé former les jeunes pour leur avenir, pour leurs examens. Ce n'était ni des psychomages ni des éducateurs. Ils faisaient régner la discipline mais ne pouvaient pas être partout à la fois, non plus. S'ils aidaient les enfants en souffrance quand ils le pouvaient, quand ils en avaient les moyens, ils ne le pouvaient pas forcément toujours non plus. Et l'homme s'en prend à elle, encore, en disant qu'elle avait été à leur place, c'est vrai. Qu'elle savait ce que cela faisait d'avoir 17 ans. C'est vrai. Qu'elle savait ce que cela faisait d'être rejeté par les autres, pour ce que nous sommes. C'est vrai, encore. Avait-elle comprit le monde qui l'entourait, à cette époque ? Non plus. Elle voyait la haine des sang-purs sans se l'expliquer, à l'égard des nés moldus. Oui, elle ne s'était pas non plus sentie à sa place, quand elle était chez les Rosier, alors que ses idées allaient nettement à l'encontre de celles des membres de sa famille. Cependant, elle différait de Leopold en bien des points. Et elle différait certainement de Leroy, aussi. Alors que l'homme l'accuse, parce qu'ayant connu cette situation, elle devrait être capable de voir les signes, d'aider les élèves dans leur vulnérabilité, Destiny voit rouge, légèrement. Elle plaque ses deux mains sur son bureau, dans un geste vif.

"- Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Oui, j'ai été à votre place, oui nous vous apprenons à devenir de futur citoyens, mais faire de vous des adultes c'est une tache qui revient à vos parents. Je sais ce que cela fait d'avoir dix-sept ans, de ne pas comprendre la folie du monde qui nous entoure, de ne pas se sentir à sa place, parce que je ne l'étais pas dans ma famille. Et ils m'ont rejeté, pour cela. Alors oui je sais ce que c'est, d'avoir des problèmes à dix-sept ans. Pour autant pouvais-je deviner que Monsieur Zigler agirait ainsi ? J'ai connu les situations que vous dîtes. J'ai laissé mon père me torturer. J'ai été contrainte à des rapports physiques avec des amis à lui... mangemorts, si vous vous posez la question. Et pourtant, à aucun moment, je n'ai eut l'idée de faire sauter une potion dans le réfectoire de l'école. A aucun moment je ne me suis dis que ma famille avait peut-être raison et que le mieux à faire était de m'en prendre aux nés-moldus. Je suis partie de chez moi. Et j'ai rejoins des personnes partageant mes idéaux. La question de faire sauter les élèves... les personnes, à cause de qui j'étais dans cette situation, ne m'a jamais effleuré l'esprit. Tout les adolescents en souffrance ne vont pas, subitement, devenir une menace pour tout leurs camarades, monsieur Odgen. Alors même si on a eut dix-sept ans, on ne sait pas forcément de quoi un adolescent est capable."

Elle disait cela avec plus ou moins de calme, tâchant de lui faire comprendre qu'un même schéma type ne mène pas aux mêmes actes, que tout dépend des gens. Alors qu'ils pensent qu'ils auraient dût comprendre et voir les signes, elle veut juste lui démontrer que l'on ne peut pas toujours prévoir, que l'on ne peut pas deviner d'avance, que l'on ne peut pas forcément prévenir la folie. Et qu'avoir été dans la même position qu'un élève ne veut pas dire que l'on a eut les mêmes idées, les même pensées, pour les imaginer maintenant.

"- Les gens que l'on côtois nous rendent plus fort, monsieur Odgen. Ils ont tous quelque chose à nous apporter et nous avons tous quelque chose à nous donner. Si... si la vie voulait que je perde le professeur Allister prochainement... j'aurais jusqu'à la fin de mes jours le souvenir de notre scolarité, de nos rires, de nos conversations. Mais au-delà de ça... Il m'a apporté beaucoup d'estime de moi-même. Beaucoup de force. Du courage. Quand j'en manque dans une situation, je pense à lui. Je pense à ces mois passés auprès des mangemorts et au courage qu'il aura fallut, à la force nécessaire, pour s'empêcher de se laisser mourir. L'attachement est humain. Les personnes que l'on croise nous rendent meilleurs. Parfois. Si je n'avais pas connu Tristan, si j'avais eut d'autres fréquentations... peut-être que je serais devenue une mangemorte aujourd'hui. Comme mon frère. Comme mon père. Comme tout les Rosier avant moi. Vous allez trouver ces mots étranges, certainement... Mais souffrir fait parti de la vie. Si l'on ne souffre pas, si l'on ne s'attache pas... pourra-t-on dire que l'on a vécut ? Le souvenir de Kayla vous accompagnera pour toujours, elle a marqué votre vie, elle guidera certaines de vos décisions... On s'attache parce que c'est normal, parce que l'on est humain. Imaginez un instant votre vie, sans aucune attache. Auriez-vous l'impression de vivre ? Imaginez un instant, dans votre existence, que les moments avec Miss Kaysser n'aient pas eut lieu... voudriez-vous de cette vie ? Vous souffrez aujourd'hui. Demain, vous penserez à elle avec émotion. Dans quelques années vous sourirez de souvenirs qui vous raccrochent à elle... Surtout, n'oubliez jamais... ce qu'elle souhaitait de bon, pour vous." répond le professeur.

Ce n'est pas forcément la réponse qu'il attendait, mais elle n'a pas mieux. Et comme il accepte de voir Kayla, elle le conduit à l'infirmerie, approchant du lit où elle a laissé la jeune femme. Elle lui laisse quelques instants, s'assure qu'il soit prêt avant d'ouvrir finalement le rideau, pour le laisser voir sa meilleure amie, finalement.

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

Leroy l’écoutait. Oui il écoutait attentivement son ancien professeur qui lui donnait plus l’impression de se chercher des excuses au lieu d’affronter la triste vérité. Dans le cœur assombri par la perte de sa meilleure amie, le jeune homme ne cherchait plus à connaitre la continuité des évènements, s’en fichant presque de savoir comment Leopold avait réussit à produire ses potions, s’en fichant de savoir ce que Destiny avait fait pour tenter de sauver Kayla. Non son cœur noir était assombri par cette haine, cette tristesse, cette rage au fond de lui qui bouillonnait. Il ne pouvait pas l’éteindre, il ne pouvait pas se contrôler, il avait besoin de son coupable et étrangement malgré tout ce qu’elle avait vécu Destiny Rosier semblait une bonne cible. Mais dans ses propos il ne laissait pas uniquement penser qu’il s’agissait que du professeur qui lui faisait face, mais bien de tout l’ensemble de cette école. Au fond de lui s’il avait réfléchi convenablement, s’il avait réussi à remettre ses idées en place, Leroy aurait sans doute pu se sentir coupable. Simplement en apprenant ce que Leopold préparait. Il n’avait pas pu prévoir tout ça et s’il reprochait à son professeur de ne pas connaitre la vie de ses élèves, il ne connaissait pas non plus celles des autres, n’étant pas le garçon le plus sociable au monde, trouvant en ceux qu’il côtoyait quelque chose d’attrayant pour lui. A nouveau comme s’il souhaitait que son ancien professeur le déteste encore plus il lui fit comprendre qu’elle aurait dû percevoir les signes, comprendre ce qu’il se passait chez ses élèves, mais aveugle elle avait été et lorsqu’il entendit le bruit sourd des deux mains claquées contre la table, Leroy ne put s’empêcher de sourire. Un sourire mesquin, presque satisfait de ce qu’il venait de produire comme sentiment chez la jeune femme. Et à nouveau il l’écoute ne pouvant défaire ce sourire extrêmement flippant qui est afficher sur son visage, encore plus lorsqu’il entend parler des parents qui apprennent aux jeunes à devenir adultes, encore plus quand elle parle de son passé qui il en convient n’est pas beau à entendre. Leroy rirait presque, mais il se contint. Il a la sensation folle que ses émotions ne sont plus logique, amusé par la situation, amusé de la voir s’énerver, il prend une profonde respiration et a peine eue-t-elle finit qu’il reprit à la suite : « Alors vous comprenez. Vous êtes plutôt bien placé d’ailleurs pour comprendre d’après ce que vous me racontez. Mais je comprends aussi que vous ne connaissez rien de vos élèves. Vous me dites que ceux sont aux parents de nous instruire à devenir un adulte, mais quand on manque de cette présence vers qui se tourner ? Vous avez eu la chance d’avoir des amis, vous avez eu la chance d’avoir un soutien là où d’autre en manque, là où certains se sentent beaucoup trop rejeter pour se lier aux autres. Et je peux vous concéder le fait que vous êtes forte. Leopold n’aurait jamais dû faire ça, vous ne connaissiez pas sa vie et vous ne comprenez donc pas ce qui a pu le pousser à faire un tel acte, mais nous ne sommes malheureusement pas aussi chanceux que vous aviez pu l’être dans les moments les plus douloureux de votre vie. D’autres élèves sont sans doute dans le même cas que Leopold, mais si je vous dis que vous semblez vous en ficher vous allez me dire que vous n’avez pas que ça à faire, et que ce n’est pas votre rôle. Soit. Continuer donc à croire que vous n’êtes pas responsable. En ce qui me concerne vous l’êtes autant que Leopold dans la mort de Kayla. » Et sur ce point, il était peu probable que Destiny le fasse changer d’avis. Son sourire avait quitté son visage à mesure qu’il parlait et il fixait presque avec mépris son ancien professeur, l’accusant de choses qu’elle n’avait pas pu contrôler, mais qui pourtant pour lui était de sa faute. Il se rendait aussi compte dans cette discussion qu’il avait fauté dans sa promesse à Kayla, de se marier avec elle, mais surtout qu’il était coupable d’avoir enfreint la règle de ne jamais s’attacher. Il avait tenté de ne pas le faire, mais avec la blonde ça avait été bien compliquer. Regrettait-il aujourd’hui ? Dans un sens oui, dans un autre non, il ne savait même plus, mais en écoutant Madame Rosier parler il avait l’impression d’entendre un discours digne d’une élection ministérielle. La force par la communauté, les gens nous rendaient plus fort, nous permettait d’avancer et de nous soutenir dans les moments compliqués. Mais elle oubliait un détail. Un détail que Leroy dans son cœur percevait encore plus aujourd’hui qu’à ses onze ans. « Mais les gens auxquels on tiens nous rendent plus faible. Monsieur Allister en est sans doute une pour vous et bien qu’il pourrait rester dans vos souvenirs des bons moments, il serait aisé pour votre frère de l’utiliser contre vous ce qui est assez étonnant que ce ne fut pas le cas quand on sait qu’il a longtemps été captif. Vivre sans attache est possible, professeur, je le fais depuis tellement longtemps que ça en devient une banalité, car aimer fait souffrir et peu importe la force que cela nous donne, il n’en restera pas moins que le souvenir de cette personne nous laissera une profonde tristesse. Kayla le savait. Elle l’avait toujours su, elle savait beaucoup de choses … » Il ne parlait même plus de la question qu’il venait de poser à son ancien professeur. Non sa meilleure amie savait surtout comment fonctionnait Leroy, elle le savait très bien et avait toujours tout fait pour lui faire comprendre qu’elle ne le lâcherait pas … et pourtant. Il demanda à voir Kayla et elle l’invita à le suivre jusqu’à l’infirmerie. Sur le chemin, Leroy pensa que son ancien professeur avait raison. Oui s’attacher pouvait avoir du bon et il savait très bien que dans son futur il se demanderait plusieurs fois ce que Kayla aurait dit ou fait. Il savait aussi qu’elle resterait à jamais graver dans sa mémoire et qu’il ne pourrait jamais l’oublier. Elle avait été là, elle le serait toujours. Madame Rosier poussa la porte et attendit un moment avant d’ouvrir le rideau où se trouvait sa meilleure amie. Elle était aussi belle que la dernière fois qu’il l’avait vu, vêtue d’une magnifique robe blanche, ses cheveux parfaitement peignés. Et maintenant qu’il la voit ainsi endormis, Leroy ne peut que y croire. Elle n’est plus. Elle ne sera plus jamais là. Le jeune homme sentit la tristesse l’emporté, serrant son corps à mesure qu’il observe Kayla ayant l’impression qu’elle est endormie. Il a envie de pleurer mais la présence d’autres personnes dans cette pièce lui créer un blocage, alors qu’il tente de ne pas suffoquer tant sa respiration se fait irrégulière. Finalement il saisit la main si froide de sa meilleure amie, avant de choper une capsule dans sa poche. Prononçant une formule à voix basse, une bague apparut à la place et il la passa au doigt de sa meilleure amie. « Samedi, hein ?! »C'était peu, et il se fit la remarque d'acheter une vraie. Son geste devait paraître étrange, mais il n’en avait rien faire. Il aurait tellement aimer fuir d’ici, partir et se laisser aller. Car au fond de lui Leroy était à deux doigts de craquer, entre rage et tristesse, il ne savait pas combien de temps il tiendrait le coup.

electric bird.

La jeune femme essaie de faire comprendre à son ancien étudiant que tout le monde, parce qu'il vit des épreuves difficiles, ne devient pas un fou furieux dangereux en puissance. Leopold avait eut des idées qui n'avaient jamais ne serait-ce que frôlés l'esprit de la blonde. Alors comment aurait-elle put imaginer, focalisée sur la menace extérieure en prime, qu'un étudiant pouvait un jour penser à l'idée de faire exploser l'école, ou une partie de celle-ci largement fréquentée, en profitant de l'heure de pointe ? Cette idée naturellement n'avait pas frappé la demoiselle. Alors que Leroy pensait qu'elle pouvait comprendre, parce qu'elle avait été jeune, parce qu'elle avait eut des problèmes à une époque, il ne pouvait pas d'avantage se fourvoyer. Les expériences de tout le monde sont très différentes et le professeur Tristan Allister, qui avait également subit des événements traumatiques, qui avait souffert de son homosexualité et du caractère de son père, n'avait pas plus que la jeune femme, eut ce genre d'idées. Leopold généralisait tout, pensait qu'une expérience en valait une autre.

«- Ce sont aux éducateurs de le faire, dans ce cas. Des personnes formées pour éduquer, non pour enseigner.» répond posément la blonde en observant son étudiant. «Ce sont deux métiers très différents. Et non, je ne comprend pas. Mon expérience n'est pas celle de Leopold. J'ai eut dix-sept ans comme vous l'avez dit. J'ai aussi eut du mal à trouver ma place et je me suis sentie rejetée mais, contrairement à lui, je n'ai jamais eut ce genre d'idées. Le professeur Allister n'a jamais eut ce genre d'idées, lui non plus. Nous sommes tous différents, une expérience n'est pas comparable à une autre. Puis-je savoir que c'est difficile d'avoir dix-sept ans ? Oui, certainement. Puis-je pour autant supposer qu'un enfant de 17 ans mal dans sa peau peut devenir un meurtrier ? Vous dîtes que j'aurais pu voir des signes avant-coureur. Mais quels signes voulez-vous distinguer, quand vous ne savez pas exactement ce que traverse l'étudiant, parce que personne ne traverse les événements de manière identique ?»

Et quand l'homme l'accuse, comme il accuse tout les autres professeurs, d'être autant responsable que Leopold de la mort de Kayla, Destiny s'assoit à son bureau et l'observe, dans le plus grand des calmes, de haut en bas. Avant de reprendre la parole.

«- Dans ce cas, tout les élèves le sont également, toi y compris. Vous vivez ensemble. Vous avez bien vu que ce jeune avait des soucis, ou des ennuis pour s'intégrer... Tu es allé vers lui pour savoir si tu pouvais l'aider ? Vous vivez dans la même maison, vous partagez la même salle commune, il me semble... Vous étiez donc aux première loges pour voir Leopold, pour considérer son mal et pour, peut-être, y faire quelque chose, car un adolescent se confie d'avantage à un autre adolescent qu'aux adultes. Si nous sommes responsables, tout le monde l'est. Qui a fait un pas vers Leopold ? Qui a cherché à lui tendre la main ? C'est étrange, aucun élève n'est venu nous prévenir que Leopold menait des actions dangereuse dans notre dos...»

Est-elle vache à lui envoyer les tords de toute l'école à la face ainsi ? Peut-être. Mais il l'avait probablement cherché. Si les professeurs ne s'étaient pas méfiés de Léopold, les autres étudiants, eux pour leur part, l'avaient mit de côté. Et Leroy l'avait tout autant mit de côté que les autres. Leopold ne l'avait-il pas dit, dans la grande salle ? Vous êtes tous responsables. C'était les derniers mots qu'il avait eut, avant de s'éteindre à tout jamais.

«- Je ne parle pas de vivre dans ce sens-là, en soit. As-tu l'impression que ta vie est complète ? Qu'il ne manque rien ? La vie me semblerait, je crois, une succession de jours tous plus vides, plus inutiles, les uns que les autres. Sans but, sans rire. Rien qu'un avenir vide... Certes les gens que l'on aime nous font souffrir. Mais c'est eux qui nous font nous sentir vivants, aussi.»

Et puis le professeur l'emmène voir Kayla, le laissant approcher du lit. Elle se détourne, afin de le laisser être en paix avec son amie et ferme finalement les rideaux derrière lui, pour lui laisser une certaine intimité, pour qu'il puisse être coupé du monde, avec Kayla. Pour qu'il puisse lui parler, s'il en avait besoin. Il en avait sûrement besoin, en fait. Il était libre, ainsi, de faire ses adieux comme il l'entendait à sa meilleure amie. Le laissant seul, la blonde approche de la fenêtre et son regard glisse à travers celle-ci, observant le parc en contrebat. Et dans le silence de l'infirmerie, elle se permet à nouveau de laisser une larme se frayer un chemin sur sa joue. La journée avait été rude et la culpabilité était grande, depuis que Kayla avait fermé les yeux.

Les erreurs des autres
Leroy Odgen & Destiny Rosier

En colère, Leroy l’était complètement, mais il ne voulait rien échappait de tout ça. Il ne savait même plus pourquoi il s’occupait ainsi de ce que le professeur pouvait bien penser. Il ne savait pas pourquoi il l’accusait ainsi alors qu’il aurait très bien pu se taire, acquiescer et aller voir Kayla. Oui il aurait dû faire ça, cela lui ressemblait plus, mais il voulait qu’elle sache, il voulait extérioriser sa peine comme il le pouvait. Léopold n’était plus là pour recevoir les foudres de l’ancien serpentard et seule en face de lui Destiny Rosier lui était un coupable idéal. Il ne comprenait pas pourquoi elle se déchargeait presque de toute la responsabilité qui pouvait l’accabler en tant que professeur. Il ne comprenait pas pourquoi elle se défendait de cette manière alors que pour lui il était indéniable qu’elle était aussi coupable que le pauvre Popold. Mais il ne comprenait surtout pas pourquoi elle bataillait avec lui. Non pas que cela soit gênant, mais en l’accusant autant, il savait qu’il allait la pousser à bout. Etait-ce ça qu’il voulait ? Est-ce qu’il voulait la voir s’énerver contre lui, le gifler peut-être pour lui remettre les idées en place, pour qu’il comprenne mieux tout ce qu’il se passait ? Peut-être, mais en tant qu’enseignante elle ne pouvait pas le faire. Leroy ne savait pas si elle comprenait son point de vue, il ignorait aussi si elle se sentait coupable malgré tout ce qu’elle lui disait et lorsqu’elle frappa ses mains sur la table, le jeune homme eu un mini-sourire. Evidemment que Leroy sait que tout le monde n’est pas comme Leopold, mais le défunt serpentard était un cas à part, c’était pourtant clair, quelqu’un à surveiller. Il aurait pu devenir un brillant mangemort, ça Leroy en était certains, le seigneur des ténèbres lui aurait donner l’occasion de se venger, mais il avait préféré tout abandonner maintenant. Le serpentard trouvait ça ahurissant en entendant parler Destiny, qu'elle puisse penser que parce que son histoire personnelle n’était pas ainsi, qu’elle n’avait jamais eu ce genre d’idée, elle donnait l’impression que personne ne pouvait penser à ça. Tous différents oui, mais cela n’empêchait pas que le rejet pût pousser à cet extrême. Elle devait ignorer pour Eren aussi tant qu’à faire. Comment savoir ? En s’inquiétant pour eux peut-être ? Pas uniquement pour leur devoir. Mais à quoi bon tenter d’expliquer ? Leroy ne savait pas comment lui faire comprendre sa responsabilité là-dedans, la voyant renier tout ça, comme si ce n’était pas votre rôle. « Vous avez raison ce n’est pas votre rôle. Vous êtes professeurs, mais j’imagine que vous ne l’êtes pas devenu pour rien. Vous devez bien vous inquiétez un minimum pour vos étudiants non ? Et pas uniquement de manière scolaire. Leopold a été votre élève, j’ai été le vôtre et vous avez certainement dû voir sa personnalité en plein jour à plusieurs reprises non ? Il n’était pas comme les autres, c’était clair. Et à moins d’être complètement stupide, je ne peux pas croire qu’une personne mal dans sa peau ne pense pas à en finir. Les gens sont différents certes, mais même une fraction de seconde à y penser suffit parfois à vous instaurer cette idée en tête. » Certains avaient plus de capacité à y résister que d’autres, plus de force, plus de raison de rester. Mais d’autres n’en avaient pas. Mais après tout que pouvait-il dire à Destiny pour qu’elle comprenne ? Pour qu’elle tente de faire attention à ce que le cas de Kayla ne se reproduise pas.

Il eue un petit rire en l’entendant l’accuser également. Oui Leroy savait pourquoi elle disait ça. Leopold avait été trop longtemps seul, mais qu’avait-il pu faire lui ? Il avait essayé comparé à bien d’autres, mais jamais le défunt serpentard n’avait vraiment voulut parler. Non pendant une période Leroy avait pensé pouvoir créer un certain lien avec Leopold, et regrettait un peu de ne pas avoir chercher plus loin, Kayla aurait pu être toujours en vie. Mais la vie était faite de choix, qui avait irrémédiablement des conséquences sur la suite. « Je suis coupable aussi, oui mais pas de la manière dont vous le pensez. Et oui j’ai été voir Leopold, j’ai été lui parlé et la seule chose que ce dégénéré m’avait demandé c’était d’être son cobaye ce que j’ai refusé. Et Kayla aussi lui parlait. En soit j’ai toujours cherché à le comprendre, mais sans grand succès. Mais bon j’imagine que vous ne vous remettrez pas en question sur le fait que personne n’ait eu l’envie de venir vous voir pour en parler. » Non les professeurs ici ne semblaient pas vraiment ouvert à la discussion sur les possibles questions des élèves. Peut-être voulaient-ils le faire et n’osait pas, et Leroy se demandait combien de conversations honnêtes le professeur avait-il pu avoir avec ses élèves. Il trouvait ça stupide, parce que bien qu’il l’accusât, elle tenait des propos cohérents pour réconforter. Elle semblait vouloir l’aider à comprendre pourquoi il fallait s’attacher aux autres, mais Leroy savait que dans son cas ce n’était plus la peine. Il espérait simplement que d’autres élèves pourraient recevoir les mêmes conseils et qu’il ne serait pas trop tard. Sa vie était-elle complète ? L’ancien serpentard fixa son ancienne enseignante. Il sentit son cœur se serrer contre sa poitrine et la laissa finir, comprenant très bien ce qu’elle voulait dire. « Elle l’a été, elle ne l’ait plus. Aujourd’hui, il me manque Kayla dans ma vie. » répondit-il d’un ton qui laissait trahir la peine qu’il ressentait à l’instant présent. Il tourna les talons et suivit le professeur jusqu’à l’infirmerie, là il pourrait revoir sa meilleure amie une dernière fois. Quand il la vit une grande tristesse l’envahit autant que la rage et la colère. A cet instant précis, il sentit toute son âme se déchirer en deux tirailler de balancer des objets à travers la pièce et de pleurer comme une madeleine. Assit sur le bord du lit, il regarda la belle blonde qui semblait endormis et finalement ce furent les larmes qui gagnèrent face à la colère. « Est-ce qu’il y a une raison à tout ça ? Est-ce qu’il y a un coupable ? … pourquoi ? … pourquoi toi ? J’avais tant de choses à te dire encore, tant de bêtises à faire avec toi … » murmura-t-il. Il sentait les larmes perler sur ses joues et avait envie de les contenir pour ne pas paraitre. D’un revers de main il les essuya, bien que cela fut inutile tandis que d’autres coulaient à nouveau.

electric bird.

Si elle se préoccupe des soucis de ses élèves ? Oui, énormément, en réalité. Et même si elle avait été moins présente pendant des mois parce qu'elle était à la recherche de son meilleur ami qui avait disparu, il n'en restait pas moins que le reste du temps, les aiglons savaient qu'ils pourraient trouver de bons conseils et une oreille attentive auprès de leur directrice de maison. De fait ces derniers n'hésitaient généralement pas à venir la voir, lui parler, la solliciter, quand ils avaient des problèmes de famille, des problèmes d'ordre personnel... des problèmes de cœur, aussi, parfois. Cela avait put lui arriver. Des décès, aussi. Mais naturellement elle ne pouvait pas non plus être là pour tout les élèves, ne pouvait pas allonger ses journées ou réduire drastiquement ses heures de sommeil. Évidement elle ne pouvait pas se dédoubler et mener à bien des cours, des missions d’espionnage pour le compte de l'ordre, des corrections de copies et dans un même temps faire le travail d'un psychologue pour de centaines d'élèves réunis dans ce château.

«- Je m'en inquiète, je fais ce que je peux... et je dois être complètement stupide dans ce cas Monsieur Odgen car ne vous en déplaise, je n'ai jamais pensé à en finir et ce même si je me sentais mal. Vous faîte des généralités, vous pensez que deux individus distincts réagissent pourtant de la même manière face à une situation mais ce n'est pas le cas, je ne peux pas vous dire mieux. Je n'ai jamais personnellement pensé à en finir. Pas plus que Monsieur Zygler. Il ne voulait pas mourir lui-même mais s'en prendre aux autres étudiants, en les accusant d'être tous responsables, de même que l'équipe enseignante.»

Le professeur soupire, mais de toute évidence ils resteraient tout deux campées sur leurs positions, lui à croire que l'équipe était seule responsable et qu'ils auraient dût prévoir la réaction du serpentard, et elle à penser qu'effectivement ils avaient manqués de vigilance et étaient donc en partie responsables effectivement, mais ils ne pouvaient dans un même temps pas être au four et au moulin, à corriger des copies, surveiller des retenus, faire des cours, défendre l'école... Et finalement elle tente de lui faire comprendre que c'est de leur faute à tous. Et puis elle se tait à ce sujet et tache de répondre à la question que son ancien étudiant lui pose.

«- Et si elle n'y avait jamais été ? Aurais-tu eut l'impression que ta vie était pleine, entière, qu'il ne manquait rien ? On ne peut pas vivre en solitaire. L'humain ne vit peut-être pas en troupeau mais il a besoin de ses congénères. Tout simplement.»

Et sur ces mots elle le conduit en direction de l'infirmerie, où elle lui donne finalement accès au lit de Kayla. L'homme parle à cette dernière et Destiny ferme les rideaux derrière eux, regarde dehors. Finalement, elle considère qu'elle n'a plus grand chose à faire ici et elle sort pour regagner son bureau en songeant que l'infirmière veille et que Leroy, s'il en a besoin, saura où la retrouver.

» Maybe i'ts the worst in me that's bringing out the worst in you * Libre
» Daddy, I need to tell you ... my love for your worst enemy. And the bonus that goes with...
» Leroy Odgen, c'est moi !
» I just want to feel something, anything. w/Leroy
» I'll try to survive my walk of shame w/ Leroy