I'll try to survive my walk of shame w/ Leroy

Elle allait finir par le rendre fou. Leroy se sentait incapable de faire quoique ce soit à part de la suivre dans ses idées, tantôt sur les jeux qu’elle lui lançait, tantôt sur ce qu’elle lui demandait de faire. Il venait tout simplement de se rendre compte qu’il était pris au piège par l’ancienne serdaigle. Leroy avait pourtant accepté de prendre tous les risques ce soir, mais dans son fort intérieur, il avait quand même espéré pouvoir continuer à mener la danse pendant un moment encore, à pouvoir avoir le choix et ne pas faire ce qu’il en voulait pas. Mais elle le menait par le bout du nez depuis le début, ce qui le rendait faible d’un certain côté et lui donnait une sensation totalement étrange. Car après tout, il venait de s’en rendre compte et pourtant ne faisait rien contre ça. Il aurait pu très bien s’enfuir, retourner derrière la sécurité du comptoir, fermer le bar plus tôt et ne plus penser à cette manière qu’elle avait de jouer avec lui. Mais non cet idiot continuait inlassablement dans le jeu d’Allison, qui ne devait même pas se rendre compte de l’emprise qu’elle avait sur lui. L’aurait-elle utilisé différemment si elle le savait ? Ce serait-elle jouée de lui en le menant là où il ne voulait pas aller, dans une zone d’insécurité et d’inconfort ? Si Leroy espérait que non, il était quand même un peu curieux de voir ce qu’elle ferait de lui si elle avait la possibilité de comprendre à quel point elle menait la danse. Allison n’était pas une fille stupide, mais Leroy était suffisamment doué pour cacher ses sentiments, pour qu’elle ne s’en rende pas compte et il aurait dû apprendre à fermer sa bouche parfois au lieu de lui poser tout un tas de questions plus gênante les unes que les autres. Et pourtant il adorait ça, il adorait la voir perdre tout ses moyens en sa présence, non pas pour la mettre dans l’embarras, mais cela montrait qu’il pouvait lui faire de l’effet. Mais qu’est-ce qu’il racontait ? Il changeait donc à ce point en sa présence, oubliant le Leroy arrogant et égocentrique qu’elle avait connu à Poudlard ? Clairement Allison et lui avaient dépassé ce stade depuis bien longtemps, ils avaient joué ensemble, sur l’honnête, sur les secrets et les révélations, aujourd’hui il ne pouvait plus garder son masque entier. Ce qu’il donnait à voir commençait petit à petit à disparaitre en présence d’Allison, et il se sentait de plus en plus démunis face à elle. L’avoir embrassé ne l’aidait en rien, car il se rendait bien compte que cet échange avait brisé les barrières qu’il s’était si souvent mise. Leroy allait perdre la guerre, il le sentait, elle jouait si bien et lui continuait inlassablement à sombrer.

Il devait se reprendre rapidement, récupérer la balle pour la mettre mal à l’aise, la perturbé et la déstabilisé comme lui l’était. Peut-être qu’elle l’était déjà, mais cachait aussi bien son jeu que lui ? Car après tout elle avait affiché un nouveau visage, ne donnant aucune explication cohérente sur leur baisé au jeune homme, simplement oubliant et décidant de passer à autre chose. Cela faisait mal car il avait l’impression d’avoir foirer. Elle devait regretter de l’avoir embrassé avant sinon elle aurait peut-être tenté de mieux comprendre ce qui se passait pour eux. Elle devait se dire que tout ceci n’était qu’une erreur et pourtant elle allait continuer cette soirée avec lui, comme si de rien n’était, comme si tout ceci ne faisait que partis du jeu. Leroy en pouvait pas imaginer qu’un jour ou l’autre il ne reparle pas de cet échange, quand les règles ne seraient plus en vigueur. ET elle allait surement le dire à sa meilleure amie comme toutes les filles le faisaient. Leroy n’avait aucune idée de comment la soirée allait se finir, il ne savait pas si un jour il reverrait Allison après ça, mais il espérait au fond de lui qu’elle reviendrait. Le jeune homme allait tout faire pour en tout cas, en évitant de l’embrasser à nouveau au risque que ça ne la fasse déguerpir à jamais. Bon après si c’était elle qui l’embrassait, pourquoi pas … mouais, il devait simplement arrêter de penser à ça comme elle venait de le faire, boire son verre, fumer sa clope et arrêter de réfléchir. Mais c’était tellement dur pour lui, surtout qu’elle venait de rajouter une nouvelle règle sur le fait qu’il n’avait plus le droit de poser de questions. Bon déjà, depuis quand on rajoutait des règles, hein et ensuite, elle se rendait sans doute compte que cela allait être compliqué pour l’ancien serpentard. Ho oui elle devait le savoir et si elle ne le savait pas, Leroy ne manqua pas de lui faire part de la difficulté à respecter cette règle. Sans savoir pourquoi il ne jouait pas avec le fait qu’il n’y ait aucune règle ce soir comme elle le lui avait dit, le blond allait simplement accepter. C’était un véritable défi pour lui, mais enlever les questions qui lui servaient de mécanisme de défense allait finir par achever les barrières qui s’amenuisait au fur et à mesure qu’il passait du temps avec Allison. Leroy fumait, beaucoup, déjà à sa deuxième clope. Mais il était tellement en stress, nerveux et perdu que c’était le seul moyen qu’il avait pour se détendre. Avec tout ça il avait même avoué que la jeune femme le perturbait dans le sens où elle mettait du temps à répondre à ses questions. Et elle souriait d’apprendre ça. S’il avait réfléchi, jamais il n’aurait avoué ce genre de chose. Allison lui fit part du fait qu’elle comptait bien continuer sur cette lancée en espérant que la perturbation dans l’esprit de Leroy soit positive. Sincèrement ? Il ne savait même plus, il savait uniquement qu’il perdait la tête avec elle et se laissait trop facilement avoir. Il eut un petit sourire. « Je n’ai plus le droit de poser de questions, je ne vois pas comment tu pourrais mettre du temps à y répondre. A moins que tu trouves un autre moyen de continuer à semer le doute. » Hum … quel autre moyen ? Il y en avait tellement et elle avait le choix pour continuer à le déstabiliser. Il devait reprendre la main, il devait redresser les barrières.

Mais en ne pouvant plus poser de questions, reprendre l’ascendant sur elle semblait difficile. Elle semblait quand même se rendre compte de la difficulté, car elle accepta de lui laisser deux jokers, deux possibilités de poser des questions. Et c’était clairement très précieux pour Leroy qui allait devoir y faire bien attention, prendre le temps avant de savoir s’il ne pouvait pas demander quelque chose d’une autre manière et garder les questions pour une occasion bien spéciale. Tout allait s’avérer compliqué et il rouspéta contre le fait d’en avoir que deux. Elle aurait pu lui donner cinq ou dix, vu le nombre de questions qu’il posait, Allison aurait pu se montrer plus gentille, clairement. Il devrait s’en contenter car elle trouvait ça déjà bien et lui rappela alors qu’il avait l’habitude de prendre la main dans la conversation grâce à toutes ses interrogations. Il n’allait plus rien contrôler maintenant, déjà qu’il s’était rendu compte qu’il ne comprenait plus grand-chose, il était clairement mal. « A ton tour alors de te montrer machiavélique envers moi. » Elle l’était clairement bien plus que lui en tout cas. Leroy venait à se demander si elle ne jubilait pas intérieurement de le mettre autant dans l’embarra, se demandant comment elle avait pris tant de confiance en elle alors qu’il avait si bien réussi à la mettre mal à l’aise autrefois. L’alcool ! C’était ça ! Elle continuait à boire à la bouteille comme si de rien n’était et c’était bien connu que l’alcool donnait un reguain de confiance en soi. Tout semblait s’expliquer avec cette justification sortit de nulle part. Leroy n’avait jamais été bourré de sa vie, il ne buvait pas beaucoup aux soirée, restant éloigné de la foule en observateur, alors quand elle lui parla d’aller danser, il sentit en lui son cœur battre de peur. Merde ! Il ne pouvait même pas refuser alors qu’il était un piètre danseur pour le peu de fois qu’il avait mit les pieds sur une piste de danse. Bon d’accord il faisait danser les gamines sur ses pieds à l’orphelinat, mais c’était très différents, les petites filles n’allaient pas le juger. Il reprit un peu la situation en main, en tendant cette dernière vers Allison, l’invitant à se joindre à lui pour danser. « Tu danses sans doute mieux que moi, alors tu n’as sans doute rien à craindre. » Elle avait vraiment penser qu’il irait danser seul ? C’était mal le connaitre, déjà parce qu’il aurait préféré aller se terrer dans un trou au lieu de le faire et que bon danser avec une fille était sans doute plus facile que de danser tout seul. Allison lui prit la main, Leroy écrasa sa clope dans le cendrier et l’emmena vers l’intérieur du bar. L’ancienne préfète monta en première et commença à se déhancher sur le bar, d’une très belle manière. Oui elle savait danser, elle au moins. Leroy l’observait, sans faire le moindre geste, se disant qu’elle l’oublierait peut-être si elle était concentrée sur la musique. Mais cela aurait été trop beau si elle fonctionnait comme ça et lui l’invita alors à le rejoindre. Et merde ! Il allait vraiment danser ? Leroy resta un instant sans rien faire, avant de soupirer et de grimper à son tour sur le comptoir. Bon et maintenant ? Il devait bouger les bras, les jambes et danser ? Mon dieu il allait se rendre ridicule. Vous savez ce n’était pas pour rien qu’il était barman, pour éviter ce genre de situation et regarder les autres faire. Mais ça ne devait pas être aussi compliqué que de tenir sur une planche à roulette. Leroy commença à bouger les bras légèrement les pieds. Sa danse était clairement pitoyable face à Allison et il se sentait tellement gêné, clairement mal à l’aise, se demandant combien de temps le supplice allait durer. Le jeune homme en venait même à fermer les yeux pour oublier que les gens pouvaient le regarder tenter des mouvements de danses. Il ne se sentait clairement pas bien, pour le coup, elle avait bien réussi à le faire sortir de sa zone de confort. Il ouvrit les yeux d’un coup en entendant, la jeune femme lui faire comprendre que c’était à son tour de trouver quelque chose et alors qu’elle souriait, il se mit à sourire lui aussi. « Prépare-toi à chanter devant tout le monde ici présent. » Toute cette histoire allait aller loin, il le sentait. Leroy sortit sa baguette magique, le dirigea vers la machine à musique, changeant clairement de chanson, plus simple au niveau des paroles. Une chanson de prince qui pouvait correspondre au timbre de voix d’Allison et au cas où qu’elle ne connaisse pas les paroles, Leroy agita sa baguette pour les faire apparaitre.

La petite chanson : https://www.youtube.com/watch?v=Rp8WL621uGM

Un baisé échangé, une discussion qui n’avait pas eu lieu et voilà que leur relation se transformait. Tout avait énormément changer entre eux depuis le début. Le temps où elle ne pouvait pas le voir en peinture semblait être révolu et même si elle avait fuit pendant des semaines aujourd’hui les choses prenaient une tournure différente. Un tournant que Leroy n’avait nullement prévu, simplement supposer et imaginer, mais se disant sans cesse que ce n'était pas la peine. Il avait pensé à l’embrasser parfois, la prendre au dépourvu et être le premier à le faire, mais d’un autre côté il ne l’avait jamais fait alors que ce soir ils étaient enfin passé à l’acte. Alors que cela aurait pu se finir d’une bonne manière, le baisé n’avait fait que soulever plus de questions dans la tête du jeune homme, des questions, des interrogations, un besoin urgent d’en discuter … et peut-être de recommencer ? Est-ce qu’il pouvait ? Est-ce qu’il voulait alors qu’il semblait qu’il embrassait mal et qu’Allison avait regretter tout ça ? Est-ce que maintenant dans l’arrière cours à boire et à fumer, ils laissaient tout ça de côté comme si rien ne s’était passé. Si Leroy avait compris ça dans la gestuel d’Allison, il ne pouvait pas oublier d’y penser. Cela le hantait, car elle gardait une telle emprise sur lui, par le jeu, par le fait d’être là après de nombreuses semaines sans avoir prononcer un mot, donner un signe. Et pourtant pendant tout le temps où elle l’avait fui, le jeune homme n’avait pas forcément penser à l’idée qu’elle puisse lui manquer, ce n’était qu’aujourd’hui en la voyant qu’il s’en était rendus compte. La soirée s’annonçait comme celle de toutes les possibles, d’accomplissements de tout les rêves et de tous les désirs à condition qu’ils prennent le risque. Leroy avait accepté de jouer, il avait pris le contrôler pendant une bonne partie de la soirée avant de se rendre compte qu’elle avait elle aussi un pouvoir sur lui qu’il n’avait jamais imaginé. Leur relation était irrationnelle, manquant clairement de logique. Comment d’une haine pas possible on pouvait en arriver à là ? Comment avait-elle changé à ce point d’avis sur lui ? De son côté il avait toujours eu un petit espoir sans doute d’en arriver à là, puisqu’il la taquiner depuis le début par rapport à une quelconque attirance de la jeune femme envers lui. Mais si une partie de son cerveau considérait ça comme un divertissement, une autre continuait de se poser des questions sur ce lui voulait, ressentait au fond de lui. Le pire était qu’il n’était pas certain d’avoir envie d’entendre les réponses, un blocage se créant alors qu’il comprenait qu’elle le menait dans son univers sans qu’il ait pu opposer une quelconque résistance.

Allison voulait briser les barrières, les faux-semblants et finalement leur zone de confort. Lui, l’avait fait avec elle et ses règles, maintenant c’était le tour de la jeune femme de se montrer machiavélique en enlevant les questions de leur jeu. Chose très complexe pour lui, alors qu’il mourrait d’envie de mettre les pieds dans le plat pour mieux comprendre tout ce qui se passait entre eux. Mais il ne le ferait pas, il attendrait, car la soirée n’était pas finie et le jeune homme ne savait pas comment elle allait se terminer. Ni l’un ni l’autre ne semblait le savoir. Sensation d’insécurité, de perturbation au fond de lui de ne pas réussir à contrôler. Leroy devait apprendre à lâcher prise tout simplement, arrêter de poser des questions et trouver d’une autre manière les réponses. Il ne put s’empêcher de la taquiner sur le fait que plus de questions voulaient bien dire plus de réponses compliquées à avoir. Il la défiait presque de trouver une autre manière de le faire languir. Et elle ne manqua pas de lui répondre par l’affirmatif. « J’attends de voir, j’attends patiemment. » Elle lui avait fait de nombreuses promesses ce soir. Prendre des risques, le déstabiliser et jusqu’à maintenant elle y était parvenue. Bon elle n’avait peut-être pas capté qu’elle l’avait déstabilisé avec tout ce qui s’était passé dans les toilettes, mais Allison savait déjà qu’elle le perturbait. Leroy accusait l’alcool de le faire trop parler, se disant qu’il ne devrait pas boire trop ce soir sous peine de comprendre ce qu’être bourré voulait dire. Le pauvre ne l’avait jamais été de sa vie, préférant rester en retrait dans les soirées et il avait vu passer des gens saouls plus d’une fois dans sa vie. Ici au bar encore plus qu’à Poudlard. Leroy connaissait presque tous les états qu’on pouvait avoir avec l’alcool, mais clairement lui ça ne le tentait pas. Alors il fumait. Trop, mais non seulement c’était un moyen de ne pas boire mais en plus de faire sombrer toutes les questions qui lui taraudait l’esprit.

Allison avait bien l’intention de continuer à pousser Leroy dans ses retranchements en l’invitant à danser sur le bar. Non pas dans la foule, hein, mais sur le comptoir devant tout le monde. C’est à ce moment-là qu’il se maudissait d’avoir accepter de prendre des risques conscients qu’il allait vraiment avoir honte, se ridiculiser bêtement parce qu’il ne savait pas danser. Toutefois sans doute pour éviter le carnage ou que les gens ne posent trop le regard sur lui, il invita Allison à danser avec lui. C’était une fille, elle savait forcément danser et aimer ça. Elle ne refusa pas la main tendue de Leroy, elle l’accepta même et se dirigea vers leur futur piste de danse avant lui. Le jeune homme mit du temps avant de la rejoindre, souhaitant se faire tout petit, se faire clairement oublier, mais elle ne semblait pas vouloir le laisser en paix. Allison voulait véritablement le voir danser. A contre cœur et parce qu’il savait ce que ça donnait, il grimpa sur le comptoir quand même et commença à bouger ses membres. Pitoyable petite danse, il devait ressembler à un dinosaure avec des rollers qui essayait de suivre un rythme. Il n’en revenait pas de faire ça, devant les clients, devant Capucine et surtout devant Allison. Leroy détestait danser, il espérait sincèrement que tout ça s’arrête, fermant les yeux s’imaginant que ce n’était qu’un rêve. Mais il fut coupé dans ses réflexions par le rire d’Allison qu’il entendit parmi les notes de musiques. Elle avait dit qu’elle ne le ferait pas. Leroy était terriblement gênée priant pour que cela s’arrête. Peut-être le rire ou quelque chose d’autre, mais il eu un déclic. Il la défia de chanter une chanson devant toute l’assemblée présente dans le bar. Lorsqu’elle hurla un bruyant ‘non’, l’ancien serpentard se mit à sourire, mais il avait déjà tout mit en place, descendant enfin du comptoir – son calvaire enfin terminé – prêt à voir Allison chanter. Elle rigolait quand même donc ça ne devait pas être aussi terrible. Il la vit s’installer et finalement commencer à chanter. Un carnage ! Vraiment sur une chanson aussi belle c’était cruel. Mais Leroy était clairement amusé. Car outre le fait qu’elle chantait comme un cochon qu’on égorge, il la voyait s’amuser, danser sur le comptoir et rire avec sa meilleure amie. Cette vision semblait le ravir, le rendre … heureux. Oui c’était le mot. Ce n’était même plus de l’amusement moqueur envers autrui. C’était un amusement global de la soirée.

Leroy croisa le regard d’Allison, lui ayant un sourire au coin, alors qu’elle continuait sa chanson, bouffant de rire avant même la fin de la chanson. Et lorsque finalement tout fut fini, deux personnes applaudir dans le public : Capucine et Leroy. Allison soulagé, mais heureuse s’asseyant en tailleur sur le bar face à Leroy, avant de lui demander qui serait la future star de la chanson avec un clin d’œil très bizarre du point de vue du jeune homme. Ça c’était l’alcool ! « Certainement pas toi ! Comme je ne serais jamais un dieu de la danse, tu ne seras jamais une grande chanteuse, désolé de te l’apprendre. » répondit-il avec un petit sourire. Clairement tous ceux qui l’avaient entendu ici était témoins de ce carnage musical d’une chanson d’un brillant artiste. Leroy savait que ce n’était pas fini, que la soirée allait continuer et dans la logique des choses c’était à elle de lui donner un nouveau défi. Allison lui ordonna de fermer le bar et de la suivre à la soirée. Quoi ? Leroy dans un soirée ? Euh … comment dire que cela faisait deux normalement ? Et puis il se voyait mal agir comme d’habitude surtout avec Allison dans les parages, mais il ne semblait pas avoir le choix. D’un autre côté si la règle n’avait pas été en vigueur, le jeune homme aurait sans doute hésité, mais aurait fini par accepter. Il l’écouta lui expliquer que la soirée n’était pas très loin, qu’il y avait un beer-pong pour finir par lui accorder n’importe quoi en cas de victoire. Leroy plongea son regard dans celui d’Allison, visiblement très intéressé. Toujours en la fixant, il se mit à gueuler : « ALLER TOUT LE MONDE DEGAGE, on ferme ! ». Il prenait un très grand risque ce soir clairement, il allait montrer à Allison ce que donnait un Leroy en soirée. Pas grand-chose et quelque chose de pitoyable. Un brouhaha de chaise se fit entendre, tandis que les clients quittaient les lieux. Leroy s’occupa un instant de la caisse, rangea vite fait la bouteille et chopa sa veste. Il prit quand même les clés du bar, changea le panneau ‘OUVERT’ en ‘FERME’ et ferma tout à clé. Alors qu’ils commençaient à marcher, le jeune homme se ralluma une clope, signe qu’il semblait stresser à l’idée d’aller à une soirée, avant finalement d’avouer à Allison : « Pour te dire la vérité, je déteste les soirées. Je ne bois pas, je ne danse pas et personne ne me voit. Mais je te suis, parce crois-le ou non je vais gagner ce beer-pong et te faire faire absolument ce que je veux. »Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette.

Ils ne marchèrent pas très longtemps comme elle le lui avait dit, et arrivèrent très rapidement à cette fameuse soirée. Il y avait du monde que Leroy ne connaissait absolument pas et il ne lâchait pas Allison qui continuait à l’emmener vers ce qui semblait être leur nouveau jeu. Le beer-pong. Leroy connaissait, n’y avait jamais joué, mais il avait suffisamment vu de parties pour connaître les règles du jeu. Tout était installé, mais personne ne jouait sans doute parce qu’ils attendaient des joueurs. Il jeta un coup d’œil à Allison avant de se mettre face à elle prête à jouer. Le but normalement était soit de boire ce qu’il y avait dans les verres soit de boire dans son verre à chaque fois que la balle tombait juste. Un cône de gobelet en face de chaque joueur remplis d’un liquide inconnu, le but étant simplement de marqué. Leroy chopa une des balles de ping-pong. Il prit son temps avant de la lancer en direction d’Allison. Et elle rentra dans l’un des verres avec grand succès. Le jeune homme afficha un sourire. « Je t’ai dis que je comptais gagner. » La chance du débutant ? Pas vraiment, quand on s’ennuyait on pouvait trouver tout type d’occupation et envoyer des boulettes de papier dans une corbeille en faisait partis. Leroy en savait pas où il allait avec Allison, mais il savait une chose : il s’amusait.

Leroy avait toujours aimé les choses bien ordonné. Il aimait quand tout marchait comme lui le souhaitait, quand il était maitre du jeu, que les choses étaient en ordre et dans ses relations il avait toujours mis un point d’honneur à situer les liens avec les autres. Il ne mentait pas, préférant dire la vérité quitte à blesser aux autres et puis le peu de fois où ils s’attachaient, les gens savaient à quoi s’attendre, il se montrait clair dans ce qu’il voulait. Mais ce soir avec Allison, il perdait totalement se contrôler et cette notion d’ordre, se laissant complètement porter par la jeune femme, Leroy se sentait incapable de clarifier leur relation. De la haine, ils en étaient venus à s’embrassé et maintenant ils étaient passé à un karaoké où elle détruisait de sa voix l’une des chansons les plus belles de l’année. Comment en étaient-ils arrivé à ça ? Ils semblaient avoir oublié la panique, la colère et le baisé qu’il y avait eu entre eux, comme si tout n’avait été qu’un rêve balayer d’un simple clignotement de l’œil. Si Leroy savait que c’était bien réel tout ce qui se passait, lui restait plutôt soulager de voir Allison faire son show, plutôt que lui de danser. Il avait détesté se bouger sur de la musique, conscient de la vision comique qu’il donnait à voir, ayant réagi très vie pour ne pas se ridiculiser plus longtemps. Leroy n’avait pas arrêté de chercher à savoir, à comprendre où il en était avec Allison et toutes les questions restaient dans son esprit, commençant lentement à être embrumer par l’alcool qu’il avait vu. Le jeune homme ne voulait pas être saoul, il devait s’arrêter avant que les choses ne tournent mal. N’ayant jamais été alcoolisé plus que de raison, il ne voulait pas qu’Allison le voit dans cet état surtout que lui-même ignorait comment il pourrait réagir. Est-ce qu’il serait un grand fêtard ? Est-ce qu’il serait totalement silencieux, triste, agaçant ou autre chose ? Leroy n’en avait aucune idée et ça l’inquiétait car il était conscient que ce soir, la jeune femme était capable de le faire boire jusqu’à ce qu’il perde la tête. Il ne pouvait rien refuser, il devait simplement subir et si elle se mettait cette idée en tête, il était clairement mal. Est-ce que malgré le fait qu’il n’avait le droit de ne rien refuser, il pouvait dire non à l’idée d’être saoul ? Pour sa survie et peut-être celle d’Allison ? Leroy n’était pas stupide, il avait déjà la réponse. Tant pis, il allait devoir se contenir jusqu’à ce qu’elle décide qu’il n’avait plus le choix.

Après avoir massacrer la chanson de Prince, elle lui demanda si elle serait bientôt la prochaine super star de la musique. Non, c’était la réponse de Leroy et vu le clin d’œil qu’Allison lui avait fait elle devait être conscience de son non-talent pour le chant. L’ancien serpentard la taquina, disant les choses clairement de manière presque blessante pour quelqu’un qui n’était pas habitué à ses moqueries. Mais il en profita pour rappeler que lui-même ne savait pas danser. Remarque il ne savait pas chanter non plus. Ouais pour le moment elle n’avait pas encore eu l’idée de lui demander d’user de sa voix, parce qu’elle allait clairement partir en courant si elle l’entendait. Faussement atteinte par les propos de Leroy, elle expliqua qu’il venait de briser le rêve d’une fille et qu’il regretterait le jour où elle deviendrait célèbre. Le jeune homme afficha un sourire. « Ho briser des rêves c’est mon domaine, par contre je ne pense pas que tu puisse être célèbre grâce à la chanson. Peut-être parce que tu auras découvert un truc, ç je veux bien, par contre chanter tu oublies tout de suite pour le bien de l’humanité. » Ses premières paroles n’avaient pas beaucoup de sens, si on ne le connaissait pas, mais pour lui semblait être la chose correcte à répondre. Plus il parlait d’ailleurs, plus il se rendait compte que les questions étaient de moins en moins compliqué à ne pas poser. En fait depuis qu’il avait vu chanter Allison, Leroy ressentait une sorte de joie au fond de lui, de l’excitation à l’idée de savoir où la soirée allait les mener et de l’amusement, sans doute monté par l’alcool. Il s’amusait clairement, attendant le prochain défi qu’elle comptait lui lancer, se rendant toutefois compte qu’elle était capable de lui faire faire beaucoup de chose. Mais au lieu de lui demander quelqu’un chose de complexe, Allison lui ordonna simplement de fermer le bar et de la suivre à la soirée. Elle l’avait invité quelques heures plus tôt à cette fameuse fête et il avait refuser à cause du temps. Mais là dans les circonstances du jeu, il ne pouvait tout simplement pas refuser Leroy le savait. Il aurait dû, il aurait voulu parce que lui et les soirées cela faisait clairement deux, mais elle semblait vraiment vouloir qu’elle l’accompagne dans ce genre d’endroit. Que lui dire ? non alors qu’il n’avait pas le droit ? Oui parce qu’il voulait savoir où cette soirée allait les mener ? D’accord pour fermer le bar, ce serait bientôt l’heure alors le faire un petit peu avant ce n’était pas gênant vu les trois péquenauds qui y restaient. La curiosité avait emporté Leroy, fixant attentivement Allison, il gueula à tout le monde de dégager du bar puisqu’il comptait bien fermer l’établissement.  Le problème c’était que Leroy devait normalement ranger tout le bar avant de partir, il devait récupérer les verres sur les tables, nettoyer, faire les comptes … et s’il accompagnait Allison il n’aurait pas le temps de faire ça. Bon. Il essaya quand même de ranger un peu, histoire de ne pas trop avoir à faire en rentrant. Une personne raisonnable ne serait sans doute pas aller en soirée, déjà parce que cela allait sans doute finir tard, mais qu’en plus il allait rentrer, ranger et dormir peu. Ce soir cependant la raison semblait avoir quitter l’esprit de Leroy.

Le jeune homme mit un peu de temps avant de rejoindre Allison dehors. Il devait quand même donner l’illusion de rangement et lorsque finalement il ferma l’établissement, Leroy avoua à Allison qu’il n’était pas très soirée. Elle devait sans doute le savoir ou peut-être pas. L’ancien serpentard avait été de nombreuses fois pour voir ce que cela pouvait donner et avait simplement observer, mais il n’aimait pas boire, encore moins danser et pour lui, une bonne soirée consistait à rester dans un coin. De son observatoire, alors il voyait les gens saouls, il voyait l’alcool monté petit à petit et comprenait énormément de choses sur les autres. Elle n’avait jamais dû le remarquer pendant toutes ses années, mais lui l’avait déjà vu. A l’époque aucun des deux ne se parlaient, car c’était bien cette année qu’Allison semblait avoir appris l’existence de Leroy, décidant d’abord de le détester avant de se lancer aujourd’hui dans un jeu totalement fou. Allison lui promit que cette soirée serait différentes et qu’il ne regretterait pas. Sincèrement il ne pouvait pas douter de ses paroles, se rendant compte que depuis le début avec leur relation qui prenait des virages dans tous les sens, il ignorait où irait leur jeu.   « S’il y a bien une chose dont je suis certain c’est que cette soirée est imprévisible. Mais si tu es sûre de toi, que le meilleur gagne. » Elle semblait si sûre d’elle alors que Leroy lui n’avait aucunement l’intention de la laisser gagner. Le prix était beaucoup trop beau pour le laisser passer et même si la curiosité était bien présente de savoir ce qu’elle lui ferait faire, il n’avait pas l’intention de la laisser gagner. La soirée était vraiment à côté du Chaudron Baveur, ce qui rassura le jeune homme. Au moins il n’aurait pas beaucoup de route à faire pour rentrer dans son lit. La fête battait son pleins, musique et alcool, l’ambiance semblait plutôt bonne. D’un côté Leroy ne se sentait clairement pas à sa place et il remerciait le ciel qu’Allison soit présente pour pouvoir au moins le guider parmi la foule. Sans elle il ne serait jamais venu ici, jamais dans ce genre d’endroit et si on observait bien son visage, cela se voyait bien qu’il n’était pas à l’aise. Au moins au niveau de leur prochain jeu, il n’y avait pas grand monde et ils pourraient uniquement se concentrer sur le fait de faire rentrer la balle dans le verre. Allison et Leroy se positionnèrent face à face et le jeune homme, pas galant pour un sou, lança en premier. Et il marqua. Leroy afficha un sourire satisfait, heureux de prendre un peu la main sur ce genre de jeu et Allison en bonne perdante bu le contenu du verre avant de lui balancer qu’il ferait bien de ne pas être trop sûr de lui. Il eu un petit sourire, haussant légèrement les épaules. Leroy avait dit qu’il allait gagner, il comptait bien tenir sa promesse. Mais il avait en face de lui une adversaire redoutable, qui à son tour réussit à placer la balle à l’intérieur du verre. A contre-cœur, parce qu’il ne voulait pas du tout boire, il finit l’alcool contenu dans le récipient et enchaîna. Au fur et à mesure que la partie continuait, il sentait ses capacités légèrement diminuer, mais il avait encore une chance de gagner et d’arrêter de boire. Il ne restait qu’un gobelet du côté d’Allison, deux du côté de Leroy. S’il marquait il gagnait, si elle marquait elle avait peut-être une chance. Le jeune homme regarda attentivement la jeune femme attendant qu’elle joue, mais finalement la balle rebondit sur le rebord du verre et l’ancien serpentard rattrapa la balle rapidement avant de la lancer en direction du dernier, côté Allison. Quand il comprit qu’il avait gagner sa réaction fu étrange, enfin étrange pour quelqu’un comme lui, montrant de son bras sa joie d’avoir gagné (ça donne a peu près ça : http://urlz.fr/6WZJ ). L’alcool commençait à parler !

Leroy allait pouvoir donner un défi à la jeune femme, lui demander tout ce qu’il voulait et ça c’était une bonne récompense. Alors que lui tout était heureux de sa victoire, elle semblait beaucoup moins l’être, lui demandant même s’il ne lui avait pas mentit sur le fait d’être un fêtard. Non clairement non, c’était simplement un bon entrainement via l’ennui. « Un expert du beer-pong, non quand même pas. Disons que lancé une balle dans un récipient est quelque chose de plutôt facile. » Il la taquinait vu qu’elle avait perdu, il avait bien le droit de se moquer. Leroy aurait pu utiliser sa récompense pour beaucoup de chose, changer les règles et reprendre les questions là où il l’avait laissé, mais en regardant des yeux la pièce, il eu une idée. Etrange idée, qui devait les emmener dehors. Il chopa la main d’Allison et l’emmena à l’extérieur, dans le jardin. Par contre, la suite était sans doute un peu plus folle que le défi en lui-même. Il l’emmena jusqu’à la limite du jardin et escalada la façade, avant de tendre sa main à Allison pour l’aider à monter. Elle semblait plutôt réticente, ce qui était normal, mais elle n’avait pas le droit de refuser et finalement elle se retrouva rapidement sur le mur avec lui. Dans le jardin voisin, il y avait une piscine. « Un bain de minuit, voilà ce que tu vas faire. » expliqua Leroy avec un petit sourire. De deux choses ce défi était fou, déjà parce que même s’il faisait chaud, il n’était pas certain que l’eau soit chaude et de deux, parce que clairement ils n’avaient pas le droit d’être dans ce jardin. D’après Leroy personne ne vivaient actuellement dans la maison, il espérait que les propriétaires soient partis en vacances et ne reviennent pas rapidement.

Elle s’était donnée en spectacle parce que Leroy lui avait lancer ce défi. Il ignorait jusqu’où ils pourraient aller à se lancer des défis de la sorte, mais il trouvait ça non seulement intéressant mais très amusant. Oui Leroy s’amusait. Et c’était un amusement totalement différent que lorsqu’il s’amusait à mettre les autres, mal à l’aise, là c’était un tout, il se sentait clairement bien. Sans soucis, oubliant presque les questions qui n’avaient toujours pas de réponses, reprenant goût à la mettre dans des situations gênantes. Mais ce n’était pas méchant et avec l’alcool dans leur sang, tout les deux pouvaient aller très loin. Jusqu’où ? Jusqu’à quand et puis surtout il était question de savoir comment tout ça allait finir. Lui n’aurait jamais chanté à sa place, il se serait défilé, aurait trouver un moyen de refuser, déjà que danser pour lui était une tâche difficile, user de sa voix pour pousser la chansonnette était une chose qu’il se refusait de faire. Il avait sans doute moins bu qu’elle et c’était pour ça qu’il était encore réticent à cette idée, mais il arrivait à se détendre et à trouver un amusement là-dedans. Cette fille avait un tel pouvoir sur lui que c’était réellement effrayant. Elle avait beau avoir des doutes sur qui elle était et ce qu’elle renvoyait au monde, quand il la voyait avec tant d’assurance, il en comprenait pas comment elle pouvait encore douter. Elle avait cette capacité à faire des choses parce qu’elle le voulait, cette capacité aussi à le faire sortir de sa zone de confort bien construite autour de lui. Elle arrivait à l’amuser autrement qu’en usant de questions gênantes. Oui elle avait clairement un pouvoir sur lui et il s’en rendait compte. Si aujourd’hui, il savait que l’alcool qu’elle avait dans le sang aidait à ce qu’elle retrouver confiance en elle, Leroy espérait qu’Allison garde cette manière d’être par la suite. Parce qu’il aimait ça. Etrangement d’ailleurs, ne se rendant même pas compte de cette sensation qu’il avait en la voyant faire son petit spectacle. Lorsqu’elle eu finit, elle revint vers lui tout sourire, heureuse et sans doute un peu alcoolisé en lui demandant si elle arriverait à être une grande chanteuse un jour. Si tout ça, était dit sur le ton de la plaisanterie, Leroy ne se gêna pas pour la descendre gentiment. On ne pouvait pas le changer aussi rapidement. Et il continua à nouveau, enfonçant plus profondément le clou. Mais elle ne semblait pas le prendre mal, rigolant avec lui et sortant une phrase qu’il avait déjà entendu auparavant, mais jamais dans la bouche d’une fille. Il se mit à sourire en y repensant, avant de réponse. « Il va falloir que tu le solidifie un peu si je te le brise pour si peu. Je peux faire bien pire. » C’était peut-être un défi qu’il lui lançait, mais cela sonnait plutôt comme un défi pour lui-même. Ils jouaient, ils se cherchaient, l’un comme l’autre. Elle voulait le déstabilisé, elle y arrivait, est-ce que lui voulait lui briser le cœur ? S’il y avait un bon moyen pour le faire, après tout pourquoi pas.

Allison n’avait apparemment pas l’intention de le laisser dans la sécurité du bar. Pourtant Leroy se trouvait très bien ici, derrière son comptoir à pouvoir continuer à discuter avec elle et arrêter de poser des questions. Il se rendait d’ailleurs compte que s’il n’utilisait plus les interrogations, comme moyen de défense, les sous-entendus restait bien prévois dans sa bouche. Allison lui ordonna, enfin ordonner dans le sens où il ne pouvait pas refuser, de fermer le bar et de partir avec elle à la soirée. La jeune femme l’avait déjà invité quelques heures plus tôt dans la soirée et il avait dit non parce qu’il devait finir tard. C’était un véritable retournement de situation, déjà il ne pouvait pas refuser, mais il se rappelait non seulement la déception sur le visage sur le visage d’Allison quand il avait dit non pour la première fois, tout en ayant cette impression qu’elle voulait vraiment qu’il vienne. Ainsi elle arrivait à l’embarquer une nouvelle fois dans des situations inconfortables. Il aurait peut-être dû se défiler, mais au lieu de ça, il gueula simplement aux derniers clients de sortir du bar. Elle sortit du bar elle aussi, peut-être pour l’attendre et le laisser gérer la fermeture. Ou bien peut-être partirait-elle seule, comme pour lui donner un faux espoir. Il s’affaira vite pour que tout soit prêt pour partir, prenant sa veste au passage. Leroy savait qu’il lui restait des choses à faire, mais il pensait avoir le temps de le faire avant de rentrer, quitte à ne pas dormir de la nuit pour que tout soit près le lendemain matin à onze heure. Il sortit et comme prévu elle l’attendait, le guidant vers la soirée où il était question de jouer au beer-pong. Leroy connaissait le jeu, mais ce qui l’intéressait le plus était la récompense. Lui faire faire tout ce qu’il voulait, c’était une chose qu’on ne pouvait pas refuser. Et elle devait quand même espérer gagner également. S’il était curieux, le jeune homme avait bien l’intention de voir Allison perdante. Comme l’adage le disait : ‘que le meilleur gagne’. Ils marchèrent peu en direction de la soirée et a peine arriver, pleins d’entrain à l’idée de gagner, les deux jeunes commencèrent leur jeu. Leroy était très confiant sur la question, ayant moins bu qu’Allison il était plus avantagé pour visé droit, mais d’un autre côté vu qu’elle ne jouait pas si mal que ça, le jeune homme commençait à sentir l’alcool légèrement monté. Ce n’était pas bon, clairement pas et c’était déstabilisant. Les verres continuaient à se vider et il devait les vider assez rapidement pour ne pas en avoir trop à boire d’un coup à force d’en enlever. Les balles passèrent de verre en verre, jusqu’à ce qu’il arrive à marquer le dernier but. Leroy effectua une micro-danse de la joie, montrant sa satisfaction d’avoir gagner et il vit Allison rire. L’alcool c’était le mal ! Il était clairement en train de devenir pompette. Leroy ne voulait pas, parce qu’il ne savait pas ce que cela allait donner, comme ce genre de geste stupide qu’en tant normal il aurait trouvé complètement stupide. Allison tenta de se justifier, mais clairement ce n’était pas la peine. Il avait gagné, point ! « Tu bois plus souvent que moi, c’est moi qui devrait avoir un problème de vision. Et sache, ma belle que je me moque si je veux ! » Ses paroles n’avaient clairement plus de sens, une partie de lui était en train de lui crier qu’il partait en vrille, qu’il devait arrêter, mais son cerveau ne semblait pas trop coopératif.

Maintenant qu’il avait gagné, le jeune homme avait bien l’intention de récupérer son prix. S’il n’avait pas d’idée au début, cela venait de changer et il chopa la main d’Allison pour l’entraîner à l’extérieur. Elle avait l’air complètement perdue, lui demandant où il comptait l’emmener. « Tu verras ça bien assez tôt. » donna-t-il comme simple réponse. Il avait une idée, même si pour cela ils allaient devoir clairement enfreindre la loi. Arriver au niveau de la façade, Leroy grimpa sans trop de problème, trop habitué à ce genre de situation. Il avait l’habitude de grimper aux murs et aux fenêtres, rentrer par effraction également, mais ça c’était une autre période de sa vie qu’il n’allait pas partager avec Allison. Tout ce qu’elle avait besoin de savoir c’est qu’il serait là au besoin, et qu’elle n’avait pas le droit de refuser.  Le jeune homme lui tendit la main, une fois monté, attendant qu’elle la prenne pour l’aider. Une fois fait, ils passèrent dans le jardin du voisin. Clairement Allison ne devait pas s’attendre à ça. Il avait une idée bien en tête et maintenant qu’il voyait son idée se concrétiser, il était hors de question de la lâcher. Leroy pensait que les voisins étaient en vacances, ou tout du moins endormis, priant pour que personne ne soit là et ne vienne les déranger. Bon cela dit les voisins s’ils étaient partis auraient sans doute une surprise en revenant. Après quelques instants à observer la piscine, l’ancien serpentard lui expliqua ce qu’il avait prévu. Un bain nocturne. Perdue et dans l’incompréhension totale, Allison lui demanda s’il était dérangé, s’il se rendait compte qu’ils pouvaient se faire choper. Leroy le savait et c’était ça qui rendait le défi encore plus excitant. Balayant d’un revers de main les inquiétude de la jeune femme, il lui dit : « Miss je n’enfreins pas les règles, je reste un expert dans la matière, crois-moi que si les flics arrivent, on ne se fera pas prendre. » Jusqu’à preuve du contraire elle savait courir. Et puis si vraiment ils n’en étaient pas capables, il la ferait transplaner avant de se faire choper. C’était aussi simple que ça et clairement pratique d’être un sorcier. Leroy attendit. Il attendit qu’elle saute, qu’elle se déshabille en fait, pensant qu’elle n’allait quand même pas rentrer habillée, non ? Bon bah apparemment si puisqu’elle sauta dans la piscine avec tout ses vêtements. Pour le coup il était surpris et elle semblait avoir lu dans ses pensées lorsqu’elle lui demanda s’il avait l’intention de lui faire quitter ses vêtements de cette manière. Dommage ! Leroy s’accroupit au niveau du bord de la piscine pour lui répondre : « Je suis déçu, j’avais un peu d’espoir de te voir en sous-vêtement par cette tactique. J’en trouverais bien une autre. » Allison n’en avait pas fini avec lui, car s’il n’était question que ce soit elle qui plonge et non pas les deux en même temps, elle le défia d’enlever son haut avant de plonger. Pardon ? Leroy n’était pas athlétique et comme tout être humain constitué, son corps avait ses défauts. Il soupira, se releva et enleva sa veste, puis son t-shirt qu’il posa sur le rebord de la piscine avant de plonger à son tour. Il remonta à la surface quelques instant après : « Je pensais qu’elle serait plus chaude. » Elle n’était pas froide non plus, mais il aurait pensé que les voisins l’aient fait chauffé ou du moins le soleil de la journée. L’eau faisait un bien fou. Leroy observa Allison quelques instant, un sourire aux lèvres, avant de lui balancer de l’eau à la figure. Etrangement il avait l’impression de retomber en enfance ne se souciant plus de rien, juste de passer du bon temps avec elle.

Leroy se laissait aller. Et il trouvait ça aussi flippant qu’excitant. Jamais il n’aurait pensé en arriver à là, jamais il n’aurait pensé que toutes les barrières qu’il s’était forgé tomberait aussi facilement. Elle avait sans doute un don, mais elle l’avait très bien percé. Allison avait vite compris qu’il pouvait refuser beaucoup de chose parce que sa raison le lui interdisait, et elle avait pris les devants en choisissant de titiller sa curiosité. Elle avait enlevé les refus de leur conversation de sorte que ni l’un ni l’autre ne pouvait dire non à ce qu’ils se proposaient mutuellement. C’était fou, c’était amusant et tout nouveau de lâcher prise simplement. Si l’alcool pouvait faire effet sur lui et le transformer, cela n’empêchait pas Leroy de continuer à se demander si c’était une bonne idée de continuer de jouer ainsi, s’il allait aller loin dans ses retranchements en agissant comme il n’aurait jamais pensé le faire. C’était tout nouveau pour lui de se laisser aller. Déjà il ne buvait pas ou peu, parce qu’il considérait que tous les idiots saouls étaient tout simplement des idiots. Il avait vu les effets de l’alcool à plusieurs reprises sur les gens et cela ne l’avait pas plus tenté que ça. Mais aujourd’hui en présence d’Allison, étrangement il avait confiance, peut-être parce qu’elle était sans doute plus atteinte par l’alcool que lui. D’ailleurs il venait à se demander comment elle faisait pour tenir aussi bien alors qu’elle avait bu plus que lui. Allison était sans doute plus habituée que lui à faire la fête, donc l’alcool devait moins la toucher c’était ce que Leroy pensait. Lui était le genre de gars qu’on considéré coincé parce qu’il en buvait pas plus de raisons, préférant observer et s’occuper de ceux qui avaient trop bu habituellement, mais il allait vite comprendre que lorsqu’on jouait à un jeu où il n’y avait pas de refus possible, nos convictions tombaient à l’eau. Il jouait, il prenait des risques, n’ayant jamais été pompette ou bourré avant, Leroy avait peur de ce que ça allait donner, surtout en présence d’Allison, surtout après tout ce qui s’était passé. S’il avait imaginé pouvoir oublier le baiser dans les toilettes, cela revenait dans son esprit. Comme un bon moment et il ne savait pas si saoul, il en recommencerait pas. Flippant, car il ne voulait pas à nouveau créer cette panique chez elle. Il voulait simplement profiter. Il devait se reprendre, avoir le contrôler de lui-même et surtout se laisser porter par la soirée. Cela semblait être une bonne idée, mais comment savoir de quoi il serait capable. Leroy avait pourtant montré un côté très sûr de lui quand il s’agissait de jeu puisqu’il était certain de pouvoir gagner le beer-pong. Et lorsque la victoire fut à lui, le jeune homme fit un truc qu’il se pensait incapable de faire. Un geste de victoire, totalement stupide. Il commençait à perdre la tête à cause de l’alcool et dans sa tête il sentait deux petites voix se battre. Ente l’une qui lui disait d’arrêter ses bêtises et de rester stoïque et l’autre de se lâcher complètement, il ne savait même plus laquelle écouter. Mais il trouverait la réponse plus tard, se concentrant sur Allison qui semblait se chercher des excuses sur sa défaite avec amusement. Elle en venait même à le traiter de menteur, comme s’il était réellement un grand fêtard et qu’il avait l’habitude de jouer. Non ce n’était pas dans ses habitudes et ils en vinrent à parler de leur consommation d’alcool respective.

Allison qui avait l’habitude aurait dû mieux réussir que lui, mais au lieu de ça, elle avait lamentable perdu. Elle lui fit la remarque que travaillant dans un bar, il devait forcément avoir l’habitude de boire. Sympa le cliché ! C’était le contraire, les barmans ne buvaient pas en service ou une bière à la limite. Il se mit à rire en l’entendant se considérer comme sage, en rajoutant qu’il recommençait avec les surnoms. Déjà elle était sans doute moins sage que lui en fonction de quoi on parlait, allant plus en soirée que lui et la voyant aujourd’hui, il doutait de la véracité de ses propos. Et ensuite, les surnoms n’étaient pas méchants, même très flatteur pour la jeune femme. Tout le monde n’avait pas le droit à des surnom de sa part, il les gardait pour certaine personne et si pendant un temps cela avait agacée l’ancienne préfète qui le détestait, aujourd’hui cela ne semblait plus être le cas. Tant de choses avaient changés entre eux. « On ne boit pas en service. Et tu ne vas pas m’enlever ça aussi, j’ai déjà plus le droit de poser de questions et tu remarqueras que je m’y tiens bien à cette règle. » Il eu un petit sourire, lui rappelant que sans la règle il aurait pu se montrer beaucoup plus malaisant et insupportable. « D’autant que je suis sûre que tu adore les surnoms que je te donne. » reprit-il avec un petit sourire. Elle ne pouvait pas mentir, même si aucune règle ne leur imposait ça depuis le début de la soirée, tous les deux étaient honnête l’un envers l’autre, depuis que l’alcool était monté dans leur sang encore plus. Sans les questions, Leroy arrivait très bien à se débrouiller au final, lui qui avait peur, avait parfaitement réussit sa mission pour le moment gardant précieusement ses deux jokers pour le bon moment. Il arrivait cependant à tourner ses phrases de sorte à laisser sous-entendre des questions dissimuler. De cette manière il obtenait des informations. Profitant de sa petite victoire, il emmena Allison dans le jardin pour son prochain défi. S’il n’avait aucune certitude de ce qu’il recherchait, il monta quand même sur la façade du jardin, invitant Allison à en faire de même. Leroy n’était pas un voleur, il ne rentrait pas régulièrement chez les gens comme il l’avait laissé entendre, en fait il faisait énormément d’explorations dans les endroits interdit. Des bâtiments désaffectés, des endroits dangereux, trouvant dans ces ruines un côté très reposant. Et puis il avait une fâcheuse tendance également à se retrouver dans les endroits où il ne fallait pas être. Mauvais timing. Les flics ? Il en avait déjà croisé, mais arrivait à s’en sortir sans devoir accomplir des travaux d’intérêts généraux ou que cela soit marqué dans son casier, en même temps être un sorcier aidait bien et puis son tuteur ne voulait pas de problème. D’autant que rentrer dans des bâtiments où personne n’allait, n’était pas un crime en soit.

Il aida Allison à grimper et tout deux se retrouvèrent dans le jardin. Elle qui adorait les règles et la loi était en train de rentrer sur une propriété privée sans aucune autorisation. La jeune femme avait clairement peur, blaguant sur le fait qu’elle ne payerait pas la caution du jeune homme, il tenta de la rassurer sur le fait qu’il était un expert. Un expert pour aller dans les endroits où il ne devait pas aller. Cela l’amusait de la voir paniquer. Allison semblait s’imaginer des trucs, mais elle voulait surtout comprendre ce qu’il racontait. Il sourit aux deux questions qu’elle venait de poser. Alors on ne respectait pas les règles et comme pour la punir de lui avoir dit ça, il répondit d’un ton très calme :   « On va dire ça. » Ce n’était pas une réponse ou peut-être si mais sans doute pas celle à laquelle elle devait s’attendre. Alors qu’elle devait psychoter sur sa réponse, Leroy ne perdit pas une minute de plus pour lui expliquer le prochain défi qu’elle allait devoir faire. Plonger dans la piscine. Un bon bain pour se remettre de ses émotions. Leroy s’attendait à ce qu’elle s’offusque, accepte parce qu’elle n’avait pas le choix et souhaite garder quelque chose de sec en se retrouvant en sous-vêtement, mais Allison était clairement surprenante. Elle sauta toute habillée dans la piscine. Leroy ne s’attendait pas à ça et semblait quelque peu déçu affichant une petite moue. Oui il avait espéré qu’elle ne garde pas ses fringues. Mais ce n’était pas stipuler dans le défi, il aurait dû. Il fit part de sa déception à l’ancienne préfète, avant de reprendre la main et de lui dire qu’il allait y arriver d’une quelconque manière. Leroy afficha un sourire ravi, surtout lorsqu’il la vit écarquiller les yeux. Et elle fit languir en lui faisant comprendre qu’il en pouvait pas l’avoir aussi facilement. Etait-ce un nouveau défi ? « Je crois en mes capacités, j’ai bien réussit à t’avoir au beer-pong, pourquoi je n’arriverais pas un nouvelle fois à obtenir ce que je veux. » Il ne fallait jamais douté de lui, même si pour le moment c’était elle qui avait ce qu’elle voulait en lui demandant d’enlever le t-shirt. Encore un souci pour le jeune Leroy, vu qu’il n’aimait pas son corps, c’était compliqué. Mais avec l’alcool dans son sang, il enleva le tout et plongea dans l’eau à son tour. L’eau était fraîche, pas assez chaude à son goût. Relevant la tête, il fit son petit commentaire avant finalement de balancer de l’eau à la jeune femme. Apparemment elle ne semblait pas appréciée. Regretter ? Est-ce qu’il allait vraiment regretter ? Elle plongea sous l’eau passa derrière lui et il s’attendait à nouvelle attaque, ne s’attendant pas à ce que ça arrive d’en dessous. Avant qu’il n’ait pu reprendre sa respiration, Leroy se retrouva sous l’eau. Quelques secondes tout au plus, mais en ressortant de sous l’eau, il toussa, ne s’attendant pas à ça il avait bu la tasse. Lui était en train de crevé et elle riait. Bien. La vengeance allait être terrible. Surtout que c’était à lui de lancer un nouveau défi. « Nouvelle mission, nouvelle mission … hum. » Leroy sentait son cerveau embrumer, cherchant un instant avant finalement d’avoir une idée lumineuse : « Bon écoute moi bien attentivement. Tu vas sortir de la piscine, moi j’y reste parce que je suis bien. Et tu vas me montrer à quel point tu aimes ton corps. Et je te laisse le choix de la manière. » Il se mit à sourire, bougeant ses bras. Leroy savait qu’Allison n’aimait pas son corps, mais il était curieux, il pouvait aussi se montrer gênant et lui qui avait repousser ses limites avait bien l’intention à ce qu’Allison fasse de même.

Le jeune homme n’aurait sans doute jamais savourer sa victoire, s’il n’avait pas autant bu. Déjà il n’aurait pas accepté de jouer s’il avait été sobre, car il ne se sentait pas l’âme d’un aventurier de la boisson. Mais il n’avait pas eu le choix et maintenant que sa récompense était à porté de mains, il n’allait pas passer cette chance d’être un peu fier d’avoir réussi à gagner contre elle. Pour lui Allison, malgré son petit gabarit tenait sans doute mieux l’alcool que lui, donc elle aurait eu toutes les chances de gagner. Une question de maladresse peut-être, le jeune homme ne savait pas combien de temps leur partis avait duré, sachant simplement qu’il avait bien vu huit verres sur dix et qu’il commençait à ressentir les effets de l’alcool. C’était nouveau, comme la sensation qu’il avait en ce moment en présence d’Allison. Mais elle était beaucoup plus alcooliser que lui, cela ne se voyait pas encore mais vu tout les verres qu’elle avait déjà bu au bar, la boisson commençait à lui taper sur le système. Pour ce qui était de Leroy les huit verres c’était déjà assez pour lui et il n’était pas certain de continuer à boire après ça. En fait il préférerait éviter, se sentant déjà êméché, il avait clairement peur de ses capacité en cas d’alcoolémie élevé. Et puis si elle continuait à boire ou si elle en redescendant pas dans l’alcool, il devrait sans doute la ramener, alors il valait mieux arrêter. Ce que Leroy ignorait pour le moment, mais qu’il comprendrait bien assez vite au vu de ses réactions c’était qu’il était déjà bien pompette. L’alcool avait commencé à prendre possession de lui, même si une partie de sa raison subsistait encore. Comment ne pas se rendre compte qu’on était saoul ? Quand c’était notre première cuite peut-être ? Il n’aurait même pas capté s’il avait dépassé les limites du raisonnable. Bon au moins pour le moment il pouvait toujours parler, se concentrer sur le fait de ne poser aucune question, tout en continuant à en laisser en sous-entendant. C’était d’ailleurs assez étrange pour quelqu’un de pas habitué de ne pas le voir sans cesse poser des interrogations, le voir tenter de les faire sous cape en dissimulant ce qu’il voulait savoir dans la manière de dire sa phrase. Elle ne respectait pas les règles, mais il n’en tenait pas rigueur, sans doute trop alcoolisé pour lui faire une réflexion et puis au final cela ne pouvait que s’appliquer à lui qui avait tendance à poser trop de questions. Des questions gênantes la plupart du temps censé déstabiliser la personne. Dans sa satisfaction de la victoire, il avait recommencé avec les surnoms, chose qu’elle détestait et le fit clairement savoir. Elle devait le trouver agaçant, mais on ne pouvait pas le changer complètement du jour au lendemain. Et puis l’alcool faisait clairement ressortir vos défauts d’après ce qu’on disait. Il eu un petit rire en l’entendant le féliciter du fait qu’il avait une facilité à ne pas poser de questions. Evidemment qu’il y arrivait, il avait simplement trouvé un autre moyen pour le faire. Mais en ce qui concernait les surnoms et la question sous-entendant qu’elle pourrait aimer ça, elle lui répondit de la même manière dont elle avait répondu quand elle lui avait dit ne pas être contre le fait qu’il vienne à la soirée. Devait-il comprendre donc que ne pas être contre signifié être pour ? Bonne question. « Je n’en abuse jamais, ils sortent quand je considère que c’est nécessaire. Les surnoms est une marque d’affection. Et d’ailleurs ne plus te poser de questions, me force à trouver des moyens détournés d’en poser quand même, je suis en train de perfectionner mon talent.  » Ho oui le petit Leroy Odgen en était fier, passant la main dans ses cheveux par la même occasion. Chevelure de rêve, trop imposante, bouclant pas endroit, il pouvait aller poser pour l’Oréal c’était bon.

Il saisit la main d’Allison, dans l’optique de lui faire faire ce qu’il voulait et ayant une idée en tête bien précise, il n’allait pas en rassurer la demoiselle. Lorsqu’il escalada la façade, la fit passer de l’autre côté, bien qu’il vît qu’elle était très réticente, Leroy lui fit comprendre qu’elle n’avait rien à craindre si les flics débarquaient. Ils pouvaient toujours transplaner, mais il avait balancer sans se rendre compte qu’il était un expert dans la matière. Enfreindre la loi, le règlement, ah ça clairement, mais il avait déjà été dans des lieux abandonnés censé appartenir à la commune. Et donc il n’aurait jamais dû être là. Mais son affirmation avait soulevé pleins de questions chez Allison, qui ne manqua pas de lui en poser alors qu’elle s’inquiétait clairement qu’il ait l’habitude de rentrer par effraction chez les gens. Pour qui le prenait-elle ? Il était peut-être fou, mais quand même pas à ce point. Et puis il savait respecter l’intimité des autres … oui enfin quand ça concernait les maisons, hein, remettons les choses au clair. Leroy comme Allison savait très bien que niveau intimité d’autrui, Leroy pouvait tendance à y rentrer sans crier garde. Il aimait bien semer le doute et avait simplement rebondit aux premières questions par un phrase bateau qui n’expliquait absolument rien. Allait-elle rester sur cette phrase ? Non elle revint à la charge, demandant si elle n’était pas en train de se balader avec un jeune délinquant. Il se mit à sourire. Ça faisait toujours plaisir d’entendre ça. Parce qu’elle pensait vraiment qu’il était ce genre de garçon ? D’accord il avait eu des problèmes avec la justice plus d’une fois, mais ça n’était pas vraiment dans ses habitudes. « Peut-être, peut-être pas. » répondit-il dans un premier temps toujours pour continuer sur son côté énigmatique. Finalement il eu un petit rire, conscient que ça n’allait pas rassurer Allison ce genre de réponse. « Je ne suis pas un délinquant. Quand je dis que j’ai l’habitude de rentrer sur des terrains qui ne m’appartient plus je pensais plus à des endroits abandonnés. Rassure-toi je ne rentre pas chez les gens par effraction. » Pour faire quoi ? Parce que là à partir réaliser son défi, il ne serait jamais venu ici. Et puis bon un bain de minuit ça ne se refuse pas non ?

Dans tous les cas elle n’avait pas le choix, Allison devait y aller, ce qu’elle fit, ne prenant pas le temps de se déshabiller. Sans savoir pourquoi il se sentait légèrement déçu de ne pas la voir en sous-vêtement et elle semblait l’avoir perçu, le taquinant sur cette envie dont il n’avait pas pour le moment parler. Leroy tenta de se garder le contrôler sur la situation, en jouant à l’arrogant de service, comme s’il avait le pouvoir de la voir en sous-vêtements quand il voulait. Déjà il lui fallait l’autorisation d’Allison, mais en plus, bon, voilà quoi. Pas de deuxièmement. Allison semblait désespérée que l’arrogant Leroy soit de retour, mais encore une fois c’était l’un de ses défauts, on ne pouvait pas le changer. Elle semblait croire que le pouvoir était entre ses mains et qu’elle contrôlait tout. Un petit rictus s’afficha sur son visage. « C’est étrange j’avais plutôt l’impression qu’il était dans mes mains depuis tout à l’heure. » La vérité était qu’ils se le passaient. A chaque nouvelle réplique l’un ou l’autre récupérer le pouvoir et un certain contrôler sur l’autre. « Mais tu ne devrais pas douter de moi. » Et comme elle le lui avait demandé, il enleva son t-shirt se retrouvant torse nu pour la rejoindre dans la piscine. Un assassinat loupé plus tard, Leroy reprenant son souffle après avoir bu la tasse, comprit que c’était à son tour de lancer un défi. Il adorait ce jeu, même si parfois il avait des difficultés à trouver les défis adéquat, l’histoire des sous-vêtements lui avait donné une idée. Sans doute plus alcoolisé cela serait partit en vrille, mais il lui demanda seulement de sortir de la piscine et de lui montrer qu’elle pouvait aimer son corps. Leroy connaissait ce problème d’acceptation de soi, surtout chez Allison. Il n’était pas question de sous-vêtement, elle aurait très bien pu danser, courir partout cela aurait été comptabiliser. Mais au lieu de ça, la jeune femme lui balança qu’il était un malade et désirait vraiment la voir dénudé. Son cerveau ne fit qu’un tour. Quoi ? Dénudé ? Attends ça voulait dire nue ça non ? Il n’avait pas parlé de ça. « Oui je suis certainement un grand malade. Et je n’ai jamais dit qu’il était question que tu sois nue …  » Sa voix s’étouffa dans sa gorge tandis qu’il la voyait sortir, se demandant sincèrement si dénuder voulait dire nue. Elle commença à enlever son haut puis finalement son bas et se retourna vers lui en criant un TADAM tonitruant. Toujours en barbotant dans la piscine, Leroy avait un grand sourire afficher sur le visage. « Très satisfait ! » Et finalement elle vint le rejoindre dans la piscine, ne laissant que sa tête dépassé de l’eau. Elle était mal à l’aise à ce point ? Il soupira, mais était conscient que ce n’était pas simple. Bon c’était déjà une grande étape.

Leroy se redressa et chopa sa veste au bord de la piscine, pour prendre son paquet de cigarette, faisant attention à ce que le reste ne tombe pas dans l’eau. Tout en allumant sa clope il écouta Allison lui dire qu’elle avait honte. « Je ne vois pas pourquoi tu devrais avoir honte. » lui balança-t-il en tirant un taffe sur sa clope. Etrangement il préférait ça à l’alcool. Tout les deux savaient que c’était à Allison de jouer, à elle de poser le prochain défi. Elle ne se fit pas attendre. Dire quelque chose sur elle qu’il n’avait jamais dit, ni bourré ni à cause du jeu. Trop de choses venaient dans son esprit d’un coup. Tant des choses sur son physique, que sur sa personnalité ou ce qu’elle faisait. En fait il aurait pu dire beaucoup de chose, parce qu’il y avait énormément de chose qu’il n’avait pas dit et qu’il gardait pour lui, notamment le fait d’avoir eu envie de l’embrassé plusieurs fois, chose avoué ce soir. Il réfléchit quelques instants, continuant à tiré sur sa clope, jetant les cendres sur la pelouse à côté. « Quelque chose que je ne t’aurais jamais dit … je suis heureux que tu ais commencé à me gueuler dessus. Parce que sans ça on n’en serait pas là. Donc c’est la chose que je ne t’aurais pas dit sobre, je suis heureux que tu te sois acharné sur moi sans raison valable pour qu’on arrive dans cette piscine. » Si elle avait prit la décision de l’ignorer, de passer à côté de lui et de ne pas s’énerver, Leroy savait qu’il serait passer à côté de quelque chose. Alors pour cela il voulait la remercier, même si leur relation était totalement inexplicable. « Ton tour. En soit, je suis curieux de savoir ce que tu dirais si je te retournais la question, mais comme je suis un gentil garçon à toi de voir si tu veux y répondre. En attendant voici ma demande :  dis-moi quelque chose que tu n’as jamais avoué à personne. » Leroy était curieux, déjà dit et redis, s’il n’aimait pas parler de lui, il voulait apprendre à mieux connaitre Allison.

Comment ne pas avoir envie de savourer cette petite victoire ? Leroy s'était rendu compte qu'elle menait la danse depuis le début de leur jeu, qu'elle lui faisait faire ce qu'elle voulait alors forcément une victoire où c'était lui le maître en pouvait que lui faire plaisir. Il en était très fier, sans réellement savoir si c'était le fait d'avoir réussit à battre Allison au beer-pong, ou si c'était le fait d'avoir gagné un jeu d'alcool, chose qui n'était pas son jeu de prédilection. Il y avait sans doute un peu des deux et c'était pour cette raison qu'il jubilait intérieurement de bonheur devant sa petite victoire. Après, il sentait qu'il n'aurait pas dû crier victoire aussi rapidement, qu'il n'aurait pas dû se montrer arrogant et sûr de lui sur la question, mais l'alcool semblait parler pour lui dans ce cas-là. La boisson faisait qu'il était en train de s'amuser, d'arrêter de penser aux conséquences, de ne plus penser aux questions qu'il ne devait pas poser et puis malgré tout ça, il continuait à être très arrogant avec la jeune fille. Décidément on ne le changera jamais, mais si c'était une partie de lui, ce défaut semblait également apparaitre comme une sorte de protection. Même bourré, c'était pour dire et malgré le fait que Leroy ait clairement envie d'oublier qu'il pouvait totalement se lâcher, ce défaut continuait à être là comme un dernier rempart. Avait-il peur ? Peur de laisser tomber les barrières ? Peur de se montrer comme il était devant Allison ? Car il savait très bien où ça pouvait le mener. Bourré et dans une situation de lâcher prise, Leroy pouvait devenir incontrôlable. Déjà il était capable de faire des choses qu'il avait toujours eues envie de faire, sans avoir le pouvoir de réfléchir. Et ensuite, si toutes les barrières tombaient, Leroy ne pourrait pas s'empêcher si elle posait la question, de parler de ce qui le touchait au plus profondément : ses origines. Le jeune homme n'aimait pas parler de lui, il n'aimait pas avoir l'impression de se justifier d'haïr ses parents, il n'aimait pas non plus parler de ses années à l'orphelinat. Leroy ne voulait tout simplement pas parler de lui. Alors, il gardait ce dernier rempart, tel une volonté d'empêcher Allison de chercher plus loin. Heureusement qu'elle avait suffisamment bu pour ne pas se rendre compte de tout ça, même si en tant qu'érudite, elle serait sans doute capable de comprendre.

Leroy avait pris la décision de reprendre un peu le contrôle de la situation, de les éloigner de l’alcool pour le moment pour faire quelque chose qu’Allison ne ferait jamais. Il savait qu’elle n’avait pas le droit de refuser de franchir cette façade pour rentrer illégalement dans le jardin des voisins. Il savait aussi qu’elle aimait beaucoup trop le règlement et comme elle essayait de le faire, Leroy avait bien l’intention de la faire sortir de sa zone de confort. Des choses avaient été dites sur les activités nocturnes du jeune homme, laissant sous-entendre qu’il avait l’habitude de venir par effraction dans les jardins des gens, Leroy avait rapidement comprit l’inquiétude que pouvait avoir Allison. Est-ce que son compagnon de la nuit était un délinquant ? Un jeune qui transgressait les lois pour son pur plaisir ? D’un côté, Leroy était légèrement un délinquant, dans le sens où il était capable de commettre un délit aux yeux de la loi. Il l’avait déjà fait, mais cela ne faisait pas de lui quelqu’un de mauvais. Et puis si lui était un délinquant, ce soir en le suivant Allison en devenait une en rentrant pas effraction sur une propriété privée. Leroy avait commencé à jouer la carte de l’hésitation pour semer le doute dans l’esprit de la jeune femme et ainsi faire en sorte qu’elle continue à se poser des questions. Clairement, il trouvait ça amusant, surtout lorsqu’elle ouvrit de grands yeux à sa dernière réponse énigmatique. Bon apparemment ça lui tenait à cœur de savoir si Leroy était un délinquant et le jeune homme la rassura sur la question, parlant plus de bâtiments abandonnés que de bâtiments privés. Il avait ainsi retourné la question de la jeune femme et elle lui fit remarquer que cela pouvait être dangereux de s’aventurer dans ce genre d’endroit. Leroy le savait, il était tombé sur toute sorte de choses pendant ses explorations, mais le point positif quand on était un sorcier c'était que les fantômes, on les voyait. Il se souvenait d'ailleurs d'une fois où il avait rencontré une dame morte il y a des années qui hantait les lieux, croyant à un moldu elle avait essayé de lui faire peur. Leroy avait bien rit et continuer à parler avec elle pendant l'exploration puisque vu qu'elle en souhaitait pas qu'il voit tout le bâtiment, elle l'avait suivi pour l'en dissuader. « Je sais, que c'est risqué, mais c'est ça qui rend l'exploration encore plus palpitante. » Emmener Allison dans ce genre d'endroit ? Pourquoi pas, mais il n'était pas certain que cela lui plaise.

Continuant sur les interdits impossibles à refuser, il demanda à la jeune fille de sauter dans la piscine ce qu'elle fit, mais toute habillée. Leroy qui espérait quand même qu'elle enlève tout avant de le faire, venait de se faire la remarque que sortir de la piscine, trempé n'était clairement pas le mieux. Heureusement qu'ils pourraient se sécher via leur baguette magique. Il fit part de sa déception, mais de là commença un enchaînement de répliquer pour savoir si oui ou non Leroy était capable de mettre Allison en sous-vêtement. Arrogant, le jeune homme était certain de pouvoir le faire. Comment ? Il n'en avait pas la moindre idée tant de possibilité il y avait. Certes il savait avoir besoin de l'autorisation d'Allison, mais ce soir où tous les risques étaient permis, toutes les interdictions refusées, Leroy se sentait capable. Il ne savait même pas vraiment pourquoi il voulait voir Allison en sous-vêtement. Peut-être pour la mettre sur un pied d'égalité avec lui qui était torse nu, ou peut-être pour une envie bien plus profonde qu'il ne s'avouait pas. Leroy n'avait pour le moment aucun pouvoir, mais il se sentait capable de le reprendre à tout moment, informant alors Allison de cette nouveauté. Bon apparemment il en cessait de la contredire et ça devait clairement agacer l'ancienne préfète. Sans trop savoir pourquoi, il s'en voulait un peu. D'être arrogant puissance mille et de toujours chercher à contredire l'autre pour avoir raison. Allison ne devait pas aimer avoir tort et peut-être que l'alcool parlait aussi quand elle lui en fit part. « Non ça ne me fatigue pas. Mais c'est vrai que je pourrais t'accorder quelques petites victoires parfois. » Il eu un petit sourire en la regardant. Non sur la question du pouvoir il ne comptait pas la laisser gagner, parce qu'il savait pouvoir récupérer la main. D'ailleurs il le fit très bien lorsqu'il parla de son défi suivant. Quelque chose de simple qui pouvait s'exprimer de manière totalement différente. Il avait laissé le choix à Allison pour lui montrer comment elle comptait lui montrer qu'elle pouvait aimer son corps. Et elle avait parlé de l'envie du garçon de la voir nue. Pardon ? Quoi ? Il ne s'agissait pas de ça, il n'était pas question de la voir dénuder de tout vêtement. Et est-ce que ça le gênerait ? D'un coup alors que son cerveau continuait à bouillonner, Leroy se rendit compte qu'il en voulait pas avoir la réponse à cette question. Il la connaissait déjà. Surtout que bon, hein elle n'avait pas l'intention de se défiler. Leroy ne savait pas à quoi s'attendre, paniquant presque dans sa tête tant ses hormones à cette idée s'était éveillé. Il fallait qu'il se calme, qu'il arrête d'y penser. Il se concentra sur la jeune fille qui sortait de la piscine et commençait à se déshabiller. Calme-toi ! Heureusement pour Leroy elle en se mit que, en sous-vêtement. Et tout en l'observant, il eu un petit sourire sur ses lèvres. Alors, il avait bien réussi non ? Le jeune homme était fier et satisfait de la vision qui s'offrait à lui. Belle vision, selon lui alors qu'elle semblait avoir honte. Il comprenait les soucis qu'on pouvait avoir avec l'acceptation de son corps, lui-même n'étant pas forcément à l'aise avec le sien. Mais c'était une fille, c'était différent et Leroy trouvait ça dommage qu'elle ait honte, alors qu'il n'était clairement pas moche, son corps.

Après cette démonstration, Allison ne manqua pas de poser à nouveau son défi. Bon il n'allait pas devoir bouger et heureusement pour lui vu qu'il venait de s'allumer une clope. La jeune femme lui demanda d'avouer un truc sur elle qu'il ne lui aurait jamais dit. Clairement Leroy avait beaucoup trop de réponses dans sa tête pour en choisir qu'une, ignorant laquelle serait la plus intéressante, la moins gênante et qu'il pourrait lui donner. Il réfléchit un instant avant de lui parler de leur rencontre, du fait qu'elle avait pris le parti de lui gueuler dessus créant un lien. Elle n'avait pas lâché prise et sans ses crises de colère, Leroy savait qu'ils ne se seraient jamais retrouvés ici. Alors, il ne voulait pas dire merci non plus, il lui avoua simplement qu'il était heureux de tout ça. Le jeune homme eu un petit sourire en l'entendant dire qu'elle mourrait d'envie de l'étrangler à l'époque. « Je sais. Et ça m'amusait de te voir comme ça. » S'il devait continuer à l'insupporter parfois, aujourd'hui elle ne semblait plus avoir envie de le tuer. Alors, il avait réussit à la faire changer d'avis sur lui ? Ils avaient créé une relation sans nom, sans logique et qui allait mener ils ne savaient où. Et tout ça, avait commencer par des hurlements. Leroy lui expliqua sa curiosité à connaitre la réponse d'Allison à la même question, mais le concernant. Il expliqua toutefois qu'elle n'était pas obligée de répondre, que ce n'était pas là le défi qu'il lui lançait. Mais elle répondit. Allison lui balança qu'elle aimait quand il passait sa main dans ses cheveux - se moquant un peu au passage de ses cheveux - mais ce que le jeune homme retint surtout que ça lui donnait un air 'sexy'. « Sexy ? » répéta-t-il, ne captant même pas que c'était là une question qu'il venait de poser. Leroy ne se considérait pas comme tel et c'était très étrange de l'entendre dire. C'était aussi très flatteur pour lui, un petit compliment qu'elle lui faisait, mais il en était réellement surpris, passant presque machinalement sa main dans ses cheveux. En avoir parler, lui avait fait faire ce geste inconsciemment. « Je crois que c'est le premier compliment physique que tu me fais ... » Flatté, gêné, Leroy ne savait plus vraiment où se mettre, mais heureusement pour lui, elle allait prendre le temps de répondre à la véritable demande du jeune homme. Il aurait le temps de se remettre de ses émotions.

Elle lui raconta son histoire, une très belle, mais angoissante anecdote où elle avait failli mourir. A l'âge de sept ans, noyé par l'inattention de ses parents. Leroy l'écouta expliquer tout ce qui s'était passé, cette sensation de calme quand elle avait compris qu'elle allait peut-être mourir, cette combativité qui était ressortie d'elle pour chercher un moyen de revenir à la surface et surtout le fait qu'elle n'en ait jamais parlé à personne. Ses parents n'avaient même pas cillé, allongé sur leur transat et la jeune femme avait tout simplement gardé ça pour elle. C'était il y a dix ans maintenant, mais le souvenir devait rester ancré dans sa mémoire. Le jeune homme ne prononça pas un mot pendant toute l'histoire, écoutant attentivement le moindre détail qu'elle pouvait lui donner. Allison ne semblait pas vouloir être plainte et si Leroy connaissait l'irresponsabilité de ses parents, ça ne l'empêchait pas de penser qu'ils auraient dû faire plus attention. Il laissa le silence s'échapper un peu, seul le bruit du vent sur l'eau, de la fête en fond était perceptible. Et finalement il reprit la parole. « Je ne m'attendais pas à ça, c'est touchant et pas vraiment rassurant, mais c'est une belle histoire de combativité pour sa vie. La sensation de se noyer ne doit pas être la plus agréable .... C'est une belle histoire, merci de me l'avoir fait partager. » Oui il était heureux de l'apprendre, mais en même temps dans son coeur il se passait quelque chose de bizarre. D'un côté il était attristé de savoir qu'elle avait faillit mourir et qu'il aurait pu ne jamais la connaitre et de l'autre il sentait qu'elle n'avait pas envie qu'on s'apitoie sur une histoire vieille de dix ans. Entre deux chaises, pour la première fois sans doute Leroy ne savait pas ce qu'il pouvait répondre à tout ça. Alors, il ne rajouta rien et attendit simplement qu'elle lui donne un autre défi, fumant sa clope toujours allumée.