Sexitude par les sous-vêtements || ft Télia

Cette année avait été spéciale, mais si Charlotte avait passé beaucoup de temps a pratiquer sa passion, elle avait souvent oublié de voir ses amis. Elle en avait peu, en fait, elle avait Tibus, qu’elle voyait quand même régulièrement quand elle squattait son appartement, mais beaucoup d’autres avait disparu de ses horizons. Et à l’école de musique c’était assez spécial car on savait que c’était un milieu très compétitif, qu’il fallait être le meilleur et même si elle parlait avec certaines personnes aucune n’avait réussit à se placer en tête de sa liste d’amis. Charlotte jouait avec elle, elle chantait avec eux et faisait parfois la fête avec eux, mais c’était différent que lorsqu’elle était à Poudlard. Une première année loin de l’école de magie et elle avait en quelque sorte un coup de nostalgie. Elle n’allait pas mentir, les discussions dans la salle commune, les histoires de cœurs des autres, les bêtises avec Mathéo et les heures de retenues, tout ça lui manquait. Charlotte avait simplement dû grandir cette année, essayer de retrouver sa sœur qui ne donnait pas de signe de vie, et qui avait totalement sombrer dans les ténèbres. La rousse avait enfin pu faire tout ce qu’elle voulait arrêter d’aller à des cours qui ne l’intéressait pas et elle travaillait parfois dans le magasin de ses parents pour les aider. Au final, même si elle regrettait Poudlard, Charlotte avait bien évolué, elle avait appris à comprendre et appréhender une vie dans laquelle elle rentrait tout juste. Une vie d’adulte, alors qu’elle n’avait que dix-huit ans. Et elle était toujours vierge, célibataire et continuait sans cesse à se poser des questions sur sa sexualité. Ce n’était pas faute d’avoir quand même fait beaucoup de soirée cette année, mais aucun garçon ou aucune fille ne l’avait aidé à y voir plus clair. L’amour régissait le monde, elle voyait sans cesse des couples s’aimer et elle se demandait si un jour elle serait capable de ressentir ce genre de sentiment. Pouvait-elle ? Car après tout toutes ses chansons parlaient d’amour, mais pas de la sienne. Ses chansons parlaient de celle de son meilleur ami avec Télia, une histoire folle et compliqué, mais ses paroles décrivaient bien leur situation. Lorsqu’elle écrivait elle pensait à ses couples qu’elle enviait sans se dire que peut-être ce serait mieux d’avoir sa propre histoire. En pensant à Télia, Charlotte avait eu l’envie de la revoir. Après tout le huis clos était levé et si la brune avait encore son année scolaire à finir, rien ne pouvait empêcher les deux jeunes femmes de se voir. La rousse adorait la serdaigle, parce qu’outre le fait qu’elle était sans doute toujours amoureuse de Tibus, Télia était une fille géniale, torturée par un amour qu’elle pensait à sens unique, mais d’un autre côté elle était si forte de vivre ce genre de chose. Alors forcément, Charlotte l’admirait plus que tout autre personne, comme un modèle plus jeune, une femme qui savait ce qu’elle voulait et même si ce n’était pas simple, l’ancienne poufsouffle sentait que Télia arriverait à obtenir tout ce qu’elle voudrait.

Charlotte avait envoyé un hibou à son amie, puisqu’elle la considérait comme tel afin de savoir si elle voudrait aller faire un peu de shoping avec elle. La rousse avait un style bien particulier et achetait principalement ses fringues dans des friperies, mais elle n’avait surtout jamais eu l’occasion de faire les magasins avec quelqu’un. Même pas avec sa sœur, étant beaucoup trop jeune à l’époque et sa mère avait tenter de nombreuses fois de créer un bon lien mère-fille avec Charlotte de ce côté-là, mais ça n’avait pas donné grand-chose à part se retrouver dans un magasin de vinyle moldu à danser sur des vieilles musiques. Cha se souvenait très bien de ce jour-là, c’était un peu après que Lucy soit partie et alors que les Deauclaire souffrait de cette disparition, ce moment de pur bonheur avait fait énormément de bien à la famille. La musique était leur passion, c’était ce qui avait réunis on père et sa mère au-delà du simple fait qu’elle soit une sorcière et lui non. Et avec une grande joie, Télia avait accepté de rejoindre Charlotte. Les deux jeunes femmes s’étaient donné rendez-vous dans une rue de Londres, côté moldu car même si elles possédaient des pouvoir magique, la mode de la capitale Anglaise était connue dans le monde entier. Elle aurait bien été à Candem city, mais elles allaient sans doute aller voir les grands magasins. Charlotte attendit patiemment que Télia arrive, assise sur un banc, écoutant sa musique grâce à un vieux lecteur cassette de sa mère. Perdue dans son monde, Charlotte ne se rendit pas compte tout de suite que la serdaigle l’avait rejoint. « Télia ! ça fait longtemps que l’on ne s’est pas vu. Tu vas bien ? » demanda-t-elle en faisant la bise à la brune. Beaucoup trop longtemps. Charlotte et Télia commencèrent à marcher, sans savoir vraiment où leur pas aller les mener, quand soudain elles passèrent devant une boutique de lingerie, Maï-o très populaire mais actuellement assez vide. Télia s’arrêta au niveau de la porte et alors que Charlotte avait continué sa course, elle s’arrêta à son tour, se retourna pour finalement revenir au côté de son amie. Avec un petit sourire elle lui demanda : « Une boutique de lingerie ? Tu veux faire plaisir à Tib ? » Elle la taquinait, mais Charlotte se rendait aussi compte qu’elle n’était jamais allée dans ce genre de boutique, ses sous-vêtements étant très peu féminin et sexy et cela lui convenait très bien.

Charlotte avait un peu oublié ses amis durant toutes l’année qui venait de se passer, continuant à voir Tibus bien évidemment, squattant son canapé dès qu’elle sortait et qu’elle buvait trop, ou simplement pour aller le voir. Mais pour ses autres amis, Charlotte ne les avait pas revus depuis trop longtemps et elle devait y remédier. On disait que la véritable amitié ne se mesurait pas au temps passé ensemble, mais principalement à l'intensité des moments partagés. Alors peut-être que oui elle allait pouvoir revoir ses amis sans que ceux-ci ne leur en veuillent d’avoir fait la morte pendant toutes une année absorbée par ses propres problèmes qui ne concernait qu’elle. Ecrire ses musiques, retrouver sa sœur, chose qu’elle tentait de faire en vain, mais également profiter de sa vie, sans doute pour oublier ce qui lui traversait l’esprit, c’était un peu pour ça qu’elle avait sans doute bu plus que de raisons à de nombreuses soirées sans jamais dépassés les limites. Et heureusement que les garçons l’accueillaient chez elle dans ce genre de moment, sa mère n’aurait pas toléré son comportement. Ou peut-être si, comprenant que sa fille avait un problème, Charlotte aurait dû avoir une grande discussion avec Madame Deauclaire, discussion que la jeune femme ne voulait pas avoir. Elle continuait à oublier et le mieux qu’elle puisse faire pour se changer les idées était de voir les personnes qui comptait dans sa vie, comme Télia Dubois, ex-petit-ami de son meilleur ami, mais avec qui Charlotte adorait discuter. Si Tib et la serdaigle ne sortaient plus officiellement ensemble, la rousse tentait de faire son nécessaire pour les aider à voir que vivre l’un sans l’autre leur était totalement impossible. Il ne restait plus qu’à taper un bon coup sur la tête de se cher Tibus et le tour serait joué. Cela allait leur faire du bien d’aller acheter des vêtements, ce serait d’ailleurs assez drôle d’imaginer Télia avec un style vestimentaire identique à celui de Charlotte et inversement. Se transformer mutuellement en l’autre. Cette pensée fit sourire la rousse sur le chemin pour rejoindre son amie. Elle était complètement absorbée par sa musique, regardant les passants et attendant que Tel arrive, mais cette dernière ne tarda pas à venir la voir, la surprenant dans ses pensées. Charlotte sursauta en la voyant arriver devant elle, mais reprit rapidement le contrôle de son esprit pour saluer la serdaigle. Cela faisait vraiment longtemps qu’elles ne s’étaient pas vues. Un an oui, Charlotte ne s’était même pas rendu compte que le temps était passé si vite. Et Télia avait vraiment dû vivre un enfer pendant si mois. Au moins elle avait revu Tibus, ce dernier ayant été inquiet pour sa chère et tendre pendant toute la durée du huis clos. Il ne l’avouerait pas, mais Charlotte le savait très bien en son fort intérieur. « J’aurais dû t’écrire, malgré le fait que je ne sois plus à Poudlard. En plus avec le huis clos ça n’a pas dû être facile. Désolée, je me rends compte que niveau amitié j’ai pas vraiment assuré cette année, trop de chose à penser et à faire, mais sinon ça va bien. Je fais enfin ce que j’aime et ce pour quoi je suis faite. » Ecrire aurait vraiment été une bonne solution, mais heureusement pour Cha qu’elle avait des nouvelles via les lettres que Tibus envoyait à Télia et inversement. Si la rousse avait vu son meilleur ami inquiet, cette dernière n’allait pas nié qu’avec tout ce qui s’était passé, elle aussi s’était demandé comment se sentait la serdaigle. Et pourtant Charlotte avait agit de manière égoïste en ne pensant qu’à ses propres problèmes au lieu de ceux des autres. Même si s’occuper des histoires qui ne la concernait pas lui permettait justement d’oublier ce qui la tracassait.

Les deux jeunes filles entamèrent leur journée shoping et Charlotte ne savait pas du tout par où elles allaient commencer. Elle n’avait rien de spécial à acheter, elle voulait simplement essayer des choses, s’amuser et parler de tout ce qui s’était passé en une année. Il y avait sans doute beaucoup de chose à se dire, savoir comment Télia voyait les examens qui approchaient à grand pas, qu’est-ce qu’elle ferait l’année prochaine et pour le moment Charlotte n’avait encore rien dit là-dessus, que son amie s’arrêta devant un magasin de lingerie féminine. Le genre d’endroit que la rousse ne fréquentait pas du tout. Elle avait des problèmes avec son corps, depuis toujours et n’avait jamais réussit à passer outre. Alors quand elle achetait des sous-vêtements on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était sexy dedans ou même qu’elle se considérait comme belle, mais Télia était une fille magnifique ce genre de vêtements lui irait sans doute bien. Charlotte fit une petite plaisanterie en demandant si le choix de cette boutique était fait pour faire plaisir à Tib. La serdaigle confirma ses propos mais plus dans l’optique de fêter son diplôme à la fin de l’année. A sa place la rousse aurait sans doute préféré s’acheter un vinyle d’un de ses groupes préférés ou mieux aller à leur concert, mais chacun ses choix. « Fêter un diplôme en portant des sous-vêtements c’est une manière de faire. Mais je t’arrête toute de suite, on ne trouvera rien pour moi ici, je vais simplement t’accompagner et tenter de t’aider du mieux que je peux à choisir. » répondit-elle. Elle n’essayerait pas, elle n’en avait pas vraiment envie, se sentant mal d’exposer son corps devant quelqu’un d’autre qu’elle-même. Charlotte ouvrit la porte de la boutique, laissant Télia entrer avant elle. Si la rousse n’avait pas l’intention d’essayer, cela prouvait qu’elle avait beaucoup de chemin à faire question sensualité et encore plus pour perdre sa virginité.

Etre en dehors de Poudlard depuis presque un an déjà faisait que Charlotte avait un peu perdu le contact avec ceux qu’elle avait connu là-bas. Et puis il y avait eu le huis clos qui n’avait pas vraiment aidé. Elle savait que tous les courriers qui y arrivait été totalement filtré et que même s’il s’agissait de simples lettres pour demander des nouvelles, elle n’était pas certaine qu’il arrive à leur destinataire. La domination mangemorte avait été un vrai fiasco et pendant très longtemps Charlotte avait eu du mal à s’en remettre. Si d’un côté cela voulait dire que Lucy pouvait se montrer au grand jour, c’était aussi un problème car sa sœur pourrait alors ouvertement faire du mal aux gens, elle comprit. Charlotte avait dû passer outre pour continuer à vivre malgré tout à poursuivre ses études et elle savait que si Tibus n’avait pas été là ainsi que la musique cela aurait été compliqué. Elle avait vu ses parents sur leurs gardes pendant toute la domination et d’un côté cette angoisse, cette peur aurait pu la toucher si elle n’avait pas pensé également à continuer sa vie à côté. Heureusement tout ça été fini, enfin pour le moment, car même lorsque Télia lui disait que chacun avait eu leur problème pendant la domination mangemorte, Charlotte avait le sien depuis plusieurs années déjà. La période n’avait fait que remettre au grand jour des choses que l’ancienne poufsouffle voulait oublier. Elle pourtant toujours si joyeuse avait afficher parfois des mines sombres en y pensant. Lucy était toujours vivante, tapis dans l’ombre tout comme le seigneur des ténèbres et si Charlotte devait arrêter d’y penser, elle savait qu’un jour elle la retrouverait. Mais aujourd’hui ce n’était pas le jour d’afficher un air triste, elle avait bien l’intention d’oublier tout ça en faisant les magasins avec Télia. C’était le genre de personne qui serait sans doute toujours dans sa vie, Charlotte l’espérait, mais sentait au fond d’elle que malgré les histoires avec Tibus, la serdaigle serait là. En soit c’était assez étrange, car en tant que meilleure amie de l’ancien poufsouffle on ne restait pas ami avec les ‘ex’ de l’autre, mais quand elle avait appris à connaitre Télia et bien que dans l’espoir qu’un jour Tib se rende compte de ce qu’il avait sous les yeux, Charlotte avait choisit de se lier d’amitié avec la brune. Qui pouvait savoir si c’était vraiment le cas dans le sens inverse, mais elle espérait. En tout cas elle était souriante de la voir ici, de sans doute pouvoir quitter le magnifique château pour se rendre à Londres côté moldu. Oui ça leur ferait du bien. Charlotte s’excusa de ne pas avoir prit des nouvelles de la brune, mais cette dernière avoua qu’elle non plus n’en avait pas donné. Il est vrai que pour le coup chacun avait eu leur soucis et Tibus qui régulièrement donnait les informations. « J’ai eu des problèmes, mais il faut que j’arrive à passer outre comme toujours, même si je sais que j’arriverais à faire face quand ils ressurgiront. Après tout, les problèmes reviennent toujours au moment où on les attend le moins. » Charlotte fit une courte pause, préférant ne pas continuer sur sa lancée au risque de paraître complètement déprimante, avant de reprendre avec un grand sourire : « Tibus me donnait de tes nouvelles aussi, si tu l’avais vu pendant cette période. Heureusement que tout ça, est derrière nous, pensons plutôt à l’avenir qui nous attends. » L’avenir, fait d’incertain qui s’ouvrait à elles comme une belle porte pour le paradis.

Rapidement Charlotte avait quitté son banc pour se diriger avec Télia vers les magasins. Elle avait eu une idée en chemin, mais perdu dans ses pensées à l’idée, elle avait dû s’arrêter plus loin avant de se rendre compte que la serdaigle voulait aller dans une boutique de lingerie féminine. Le genre d’endroit gênant pour la rousse, qui n’y allait jamais et qui, bien qu’acceptant d’accompagner la brune, ne souhaitait pas pour autant devoir faire un défilé de mode pour elle. Elle pouvait comprendre que les femmes comme Télia porte ce genre de sous-vêtement, mais ce n’était pas vraiment le genre de Charlotte, qui portait ce qu’on pouvait appeler plus communément des culottes de grands-mères. Simples mais confortable. Elle blagua sur le fait que l’achat serait pour Tibus, mais il était vrai que ce serait sans doute une bonne idée pour fêter la fin des examens. Enfin d’après Télia ils seraient rapidement enlevés de son corps. Quelque chose de totalement étranger pour la rousse qui jusqu’alors, bien qu’ayant tenté, n’avait jamais passé le pas. Réfléchissant sur la question elle répondit : « S’envoyer en l’air que c’est une bonne idée ! Mais je pense que s’il y a bien une personne dans ce monde qui pourra réussir à me faire essayer ce genre de chose c’est bien toi, mais je te souhaite quand même bon courage, je ne suis pas très facile à convaincre quand il s’agit de ça. » Clairement non, déjà il fallait que ça lui plaise et puis elle n’était même pas sûr de pouvoir sortir de la cabine après avoir enfiler ce genre de sous-vêtements. La rousse avait bien une idée de comment faire en sorte de ne rien essayer et quand elles furent rentrées dans la boutique, elle écuma les rayons tandis que Télia faisait de même. Elle observa tout et bien que certains articles étaient vraiment magnifiques et beaux, elle n’arrêtait pas de se dire que ça ne lui irait pas. Alors elle regarda, sans rien prendre. Lorsque Télia revint avec semblait-il quelques trucs à essayer, Charlotte qui n’avait alors rien dans les mains, sembla se trouver une excuse : « J’ai regardé, mais rien ne me plait. Tu vas essayer ce que tu as trouvé ? » Elle afficha un sourire, contente de son excuse pour ne rien essayer.

Etre une bonne amie, ça normalement savait le faire, mais elle n’avait clairement pas assurer pendant la période de domination mangemorte. Elle avait passé du temps à chercher Lucy se disant qu’avec un peu de chance cette dernière montrerait le bout de son nez, mais rien, le néant total. Et lorsqu’elle ne faisait pas ça, elle passait sons temps à écrire des chansons qui parlaient d’un sentiment qu’elle ne connaissait pas encore : l’amour. Elle s’imaginait ce que les gens pouvaient ressentir, ce qu’il se passait et avec un point de vue extérieur elle en parlait. Mais ce n’était pas très fameux, elle avait même écrit une chanson sur l’amitié qu’elle avait avec Tib, même si cette chanson était très inhabituelle. Alors oui Charlotte avait passé beaucoup de temps sans donner de nouvelles à Télia et elle se sentait mal de ne pas l’avoir fait. Bon elle avait eu des nouvelles avec Tibus et savoir que la serdaigle avait l’intention de sauter de la tour d’astronomie, n’avait pas aider son pote à arrêter de penser à sa dulciné. Oui elle disait dulciné, parce que même si cet abruti restait fixe sur ses positions concernant Télia, il l’aimait quand même ce grand nigaud. Oui elle l’insultait, mais c’était son meilleur ami donc elle avait le droit. Meilleur ami qui n’était pas au courant de ses nombreuses déambulation dans l’allée des embrumes, qui ignorait qu’elle cherchait sa sœur pour la faire revenir du bon côté et bien qu’il soit au courant pour Lucy vu depuis le temps qu’ils se connaissaient, Charlotte n’en avait parler à personne. Personne à part Télia. Au moins elle pouvait continuer à se lui en parler, elle savait que son amie serait attentive et comprendrait. Heureuse qu’elle était là. Clairement non les problèmes ne disparaissaient pas, ils restaient tout simplement, mais la brune avait l’air de dire que le mieux pour les faire s’enlever de notre tête était de les affronter. C’était ce que Charlotte essayait de faire depuis quatre ans, sans grand succès. Heureusement que Télia connaissait toutes l’histoire. « Si seulement je pouvais les affronter, je n’ai pas peur de le faire, mais cela ne dépend pas que de moi malheureusement. » La brune comprendrait et si Charlotte ne se doutait pas que d’autres problèmes pouvaient arriver dans sa vie, aujourd’hui elle n’en avait que un et un gros. Est-ce qu’elle devait s’arrêter de vivre pour autant ? Certainement pas. Au moins la domination mangemorte était passé et les deux jeunes filles allaient pouvoir profiter pleinement surtout que pour Télia le huis clos n’avait pas été simple. Charlotte comprenait, Tib, Caleb et elle avaient fait le choix de faire profil bas, mais ils avaient été relativement libre de leur mouvement, malgré le fait que les deux garçons étaient restés dans leur appartement pendant une bonne partie du temps. Mais elle pouvait comprendre pourquoi Télia s’était sentit mal, espérant que cela ne se reproduirait plus car elle ne supporterait plus ça. Etre enfermer, ne pas pouvoir partir, tel un animal en cage, si Charlotte avait su elle se serait peut-être bouger les fesses avant pour sortir son amie de là. Elle se mit à sourire soudainement. « Ne t’en fais pas, si jamais ils reviennent au pouvoir, on te libère de Poudlard et on t’enferme avec nous le temps que tout passe. » Charlotte, Télia, Tibus et Caleb enfermé dans une pièce, la rousse ignorait ce que ça allait donner, mais ce serait amusant à voir. Si elle savait que quelques mois plus tard la situation ne serait pas amusante, elle se serait tue. Mais pour sauver Télia, Charlotte était bien capable de tout.

Sur cette note positive de la délivrance de Télia, elles avaient commencé à marcher, sans trop savoir où Charlotte pourrait aller. Pas vraiment son style de vêtement tout ça, elle aurait préféré aller du coin de Candem pour pouvoir acheter d’autres fringue, mais ce n’était pas vraiment le goût de Télia qui était beaucoup plus belle et distinguée que ne l’était la rousse. D’ailleurs elle ne manqua pas de l’embarquer dans une boutique de lingerie féminine. La gêne ultime, Charlotte ne savait plus du tout où se mettre. D’habitude elle ne rentrait pas dans ce genre de boutique se sentait suffisamment mal dans son corps pour refuser de se mettre en sous-vêtements devant quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Non de non, elle ne voulait pas, tentant de le faire comprendre à Télia. Cette dernière d’ailleurs avait l’intention d’acheter plus pour se les faire enlever que de les porter. Ha c’était un concept que Charlotte ne connaissait pas encore. D’après son amie par contre s’envoyer en l’air était quelque chose de fantastique, qu’il fallait absolument tester et auquel on devenait accro. Ha ! Peut-être qu’elle avait raison, mais la rousse n’était pas forte dans la matière. La jeune fille soupira lorsque Télia lui fit comprendre qu’elle n’aurait pas le choix et que la rousse ne sortirait pas de la boutique tant que son amie n’aurait pas trouver quelque chose qui fasse baver tout le monde. « Trouver un mec sexy et ouvert … tu crois que ça va de pair ? Non parce que sexy je veux bien, mais bon ouvert au point qu’il veuille bien de moi c’est différent. Si je comprends bien tu ne lâcheras pas l’affaire avant que tu m’ais fait essayer un truc ? » Charlotte ne semblait pas avoir le choix. Elle parcourra les rayons, mais rouge gêne elle ne trouvait rien. Enfin elle ne cherchait pas vraiment et tenta de feinter devant Télia en lui disant qu’elle n’avait rien trouver. Apparemment son amie avait non seulement des choses à essayer, mais elle avait trouvé un ensemble pour Charlotte. Et merde ! La rousse pris les sous-vêtements, d’une couleur beige, simples mais très joli. Oui c’était mignon et sexy, d’accord. Elle releva la tête entendant ce que lui disait Télia. « Euh oui … bon d’accord. » Charlotte fila dans la cabine alors que son amie s’installait dans l’autre. Déjà elle eu du mal à se déshabiller et à se regarder dans le miroir avant de réussir à enfiler les sous-vêtements. Ne regardant pas le miroir, elle enfila le tout. Et puis finalement elle ferma les yeux, se tourna vers le miroir et compta jusqu’à dix avant d’ouvrir les yeux. Et là elle poussa un cri. Très fort. « TELIA !! » Elle attendit que Télia réponde, montre sa petite tête à travers la cabine. Complètement gênée, Charlotte ouvrit le rideau pour montrer les dessous à son amie. « Mon dieu je suis horrible, regardes-moi un peu … » Charlotte se sentait clairement mal et heureusement il n’y avait pas grand monde dans la boutique.

Parler de Lucy n’avait jamais été simple pour Charlotte, encore moins en parler à ceux qui lui étaient proches. Si elle aurait sans doute dû en parler à Tibus, à ses parents et même à d’autres qu’elle connaissait, c’était la peur qui avait saisit la jeune femme et l’avait empêcher d’en parler à ceux qu’elle tenait. Elle voulait les protéger et stupidement sans doute elle préférait être seule à affronter sa sœur. Car si elle acceptait de prendre le risque de souffrir de la main de Lucy, Charlotte ne supporterait pas que ses amis soient des victimes d’un affrontement qui ne les concernaient pas. Mais c’était sans nul doute la première erreur de la jeune femme. Elle ne pouvait pas affronter ça, elle avait besoin d’un soutien, mais tout l’empêchait de mêler ses amis à tout ça. Est-ce qu’ils seraient capable de la soutenir en sachant ce qu’ils pouvaient risquer ? Télia connaissait l’histoire, mais Charlotte aurait peut-être mieux dû se taire et ne rien dire. Pourtant l’ancienne serdaigle ignorait les déambulations que faisait la rousse dans l’allée des embrumes certaines fois. Si ses amis savaient ça ils l’en empêcheraient et personne ne pouvait le faire, personne n’avait le droit de lui reprocher quelqu’un qu’elle avait tant chéri par le passé. Tout le monde aurait fait comme elle, Charlotte le savait, mais elle connaissait le danger. Ce que la rousse ignorait pour le moment c’était où chercher, alors elle ne faisait pas grand-chose, elle essayait simplement d’établir un contact avec la blonde. Voir une jeune femme rousse dans l’allée des embrumes arriveraient sans doute aux oreilles de Lucy, après tout personne n’avait la chevelure aussi orange que celle de Charlotte. Bon elle aurait sans doute dû faire plus attention lors de ses déambulations et utiliser son don, mais cela restait très compliqué à maintenir très longtemps. Et pourtant elle avait fait d’énorme progrès à ce niveau-là depuis ses années à Poudlard. Ses émotions continuaient à contrôler ses métamorphoses, mais elle avait réussi à les calmer plus rapidement qu’avant. Télia tentait d’expliquer à Charlotte la dangerosité de sa quête, mais en même temps par une simple question, elle chercha à en savoir plus. La rousse eu un petit sourire. C’était pour ça qu’elle adorait la brune, parce qu’elle écoutait et qu’elle était attentive à tout. « Je sais … c’est dangereux mais je ne peux pas m’empêcher. Elle ne se laisse pas trouver malheureusement, je sais que si je la revoyais malgré tout ce qui s’est passé elle m’accorderait au moins une dernière discussion. » Une dernière conversation, un dernier espoir de lui faire entendre raison. Même les mangemorts ne pouvaient pas balancer aux oubliettes les liens du sang et malgré les changements qui avaient dû être opérer dans le comportement de Lucy, Charlotte avait confiance qu’elle aurait suffisamment de sentiment envers sa sœur pour la laisser discuter. Et puis les mangemorts n’étaient pas tous sans cœur, ils devaient simplement donner l’illusion. Charlotte pensait de cette manière en réelle optimiste mais avec les évènements de cette année qui pourrait dire si elle ne se trompait pas. Après tout le seigneur des ténèbres avait montré sa capacité à prendre le pouvoir, enfermant les plus jeunes pour les protégeant et bousculant les habitudes des autres. Tib et Cab s’étaient eux aussi enfermés afin d’éviter les problèmes et Charlotte les avait vu toucher autant l’un que l’autre. Mais elle n’avait pas pu voir Télia s’inquiéter pour les autres alors qu’elle ne pouvait même pas sortir de Poudlard, que les nouvelles arrivaient bien trop tardivement ou trop peu. Alors si jamais cela devait se reproduire, la rousse mettrait en place une opération pour libérer Télia et l’enfermer avec eux. Elle eue un petit rire en entendant la brune lui dire qu’elle finirait quand même barge, mais que ce serait toujours mieux que Poudlard. « Ho oui tu seras barge enfermé avec nous, ça c’est certains, mais au moins on sera ensemble. On est tous été touché différemment par cette guerre, mais même ceux qui disent le contraire le sont. » Certains le cachaient mieux que d’autres tout simplement, ou préférait faire passer leur malheur après ceux des autres. Comme Charlotte l’avait fait.

Mais pour se changer les idées, rien de mieux que de faire du shoping et de profiter de ne pas être encore mort. Télia avait entraîner Charlotte dans une boutique où la rousse n’allait jamais. Et la brune avait semble-t-il une idée bien en tête puisqu’il ne s’agissait pas uniquement de s’acheter des sous-vêtements pour elle, mais également pour l’ancienne poufsouffle qui ne portait rien ni de sexy ni de mignons sous ses habits. Pourquoi faire ? Après tout il faudrait déjà qu’un garçon s’intéresse à elle, ou qui que ce soit en soit. Mais bon pour faire plaisir à Télia elle pouvait toujours essayer de chercher. Le problème pour Charlotte n’était pas tant de ne pas vouloir plaire, c’était qu’elle avait énormément de complexes, qu’elle tentait de camoufler comme elle pouvait, pour éviter d’y penser mais aussi pour que les autres n’y fasse pas attention. Pourtant son amie avait trouvé quelque chose pour elle, quelque chose que Charlotte avait manqué de voir apparemment. Elle n’avait pas le choix, elle se voyait mal refuser d’essayer les dessous, parce qu’elle savait que Télia ne la laisserait pas se défiler aussi facilement. Parlant des sous-vêtements amenait forcément la question de qui allait les voir, un garçon sexy et ouvert comme disait la brune, bien que Charlotte ne trouvait pas vraiment que les deux soient compatibles, ce qui soulevait la question de savoir si un garçon pourrait s’intéressé à elle. Télia avait cependant raison, il fallait que la rousse apprenne à découvrir son sex-appeal, caché bien au fond d’elle. Une opération bien compliquée et puis il n’y avait pas uniquement les complexes qui jouaient, c’était qu’elle perdait ses moyens devant un garçon qui pouvait l’intéressé, devant les autres elle parlait presque comme eux et devenait facilement la bonne copine. Compliqué donc de faire comprendre à la jeune femme qu’elle devait se montrer féminine. « Parfait pour le bonheur des yeux, là je suis totalement d’accord. S’accepter comme on est, est toujours une expérience très complexe. Et puis je ne sais pas comment faire avec les garçons, en général je perds tous mes moyens quand quelqu’un m’intéresse. Je n’ai pas autant de confiance que toi. » Et elle allait finir par perdre ses moyens à l’idée d’en parler. Pauvre petit Charlotte ! Apprendre à s’aimer et être femme, il fallait en passer par là. Bon elle accepta quand même d’essayer l’ensemble, cela ne pouvait rien lui couter à part si elle se décidait à l’acheter. Mais à peine avait-elle enfiler le tout, qu’elle cria à Télia de venir. Oui Charlotte avait non seulement du mal à se voir comme ça, tel un voile sur ses yeux, mais elle avait tellement peu l’habitude de porter ce genre de chose que d’un coup ça lui faisait un choc. Se qualifiant d’horrible, elle fut tout de suite contredite par son amie qui la qualifia d’un terme que jamais la rousse n’aurait prononcé sur sa propre personne. « Canon ? » répéta-t-elle comme si elle avait du mal à comprendre. Oui pour le coup elle avait du mal à saisir l’idée. Mais Télia reprit rapidement et la poussa dans la cabine en expliquant que ce n’était nullement un problème d’ensemble mais de la vision que Charlotte avait d’elle-même. La rousse eu un petit sourire gêné toujours en sous-vêtements, observant le corps parfait de son amie. Toutes les deux devant le miroir, la rousse ne pouvait s’empêcher de fixer Télia. Qui tentait sans doute de lui montrer qu’elle devrait arrêter de se dévaloriser. Charlotte se regarda dans le miroir, attentivement, comme si c’était son pire ennemi, ce sentait très mal de se voir ainsi dénudé. Ce n’était pas l’ensemble le problème, enfin si peut-être un peu par manque d’habitude, mais bien elle. La rousse avait toujours trouvé qu’elle n’était pas attirante physiquement : petits seins, petites fesses et un corps plat comme une planche à pain, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était le genre de fantasme que pourrait avoir les gars. Les complexes étaient tellement bien présents dans l’esprit de Charlotte que la tâche que Télia voulait accomplir ne serait pas simple. La rousse bougea un peu son corps, bougeant sur plusieurs angles pour se regarder, mais plus elle le faisait, plus elle se sentait mal. « L’ensemble est joli. » avoua-t-elle au bout d’un moment et ça c’était déjà un grand pas.  « Et … je suis bien proportionné. » Au moins ça elle ne pouvait pas le nier. Elle était petite et avait tout de petit chez elle. Par contre elle remarqua comme si elle ne l’avait jamais vu que ses cuisses étaient quand même bien. On progressait c’était déjà un bon début.

En parler faisait du bien à Charlotte. Parler de sa sœur était relativement rare, mais avec Télia elle pouvait le faire ouvertement, même si elle savait que son amie trouvait tout cela dangereux. En même temps se frotter aux mangemorts n’avaient rien d’une balade de santé et toutes deux avaient vu ce qu’il pouvait arriver quand le seigneur des ténèbres prenaient le pouvoir. Cela avait été difficile pour Télia, autant que pour Charlotte, mais à la différence de la brune, la rousse avait pu tranquillement continuer sa vie. Elle ne pouvait imaginer ce qu’avait vécu son amie, sans doute que le temps avait dû s’arrêter à Poudlard laissant place à une sorte de voile de silence, de volonté d’oublier ce qu’il se passait à l’extérieur, mais Charlotte était certaine que personne ne l’avait fait complètement. Elle tout ce qu’elle avait fait c’était de profiter que les mangemorts se montrent au grand jour pour tenter de retrouver sa sœur. Mais cela avait été complètement vain, ne trouvant aucune piste à exploité, aucun endroit où chercher, ayant l’impression de chercher un fantôme. Peut-être d’ailleurs que Lucy n’était plus en Angleterre ou plus vivante du tout. La rousse ne pouvait pas le savoir, mais elle pensait qu’une nouvelle du genre se serait su, au moins par l’ordre du phoenix. C’était le néant pour le moment. La jeune femme écouta les conseils de son amie, d’être prudente car elle avait bien compris que malgré l’entreprise dangereuse dans laquelle se lançait Charlotte, cette dernière ne reculerait pas. Elle écouta lui expliquer que la famille restait toujours en nous et que peut-être Lucy s’était éloignée pour les protéger justement. Mais la rousse se savait capable de se défendre, alors ce n’était peut-être plus la peine de se cacher. Elle ne savait pas, elle ne comprenait pas et n’avait qu’une chose à faire : chercher sans relâche. Affichant un sourire sur son visage, elle tourna ce dernier vers la serdaigle. « Je ferais attention ne t’en fais pas. Merci Télia de me comprendre et de me soutenir. C’est un peu compliqué d’en parler à d’autres personnes. Mes parents font les sourds quand j’essaye d’aborder le sujet et je vois mal en parler avec Tibus ou même Caleb. » Ouais non elle ne savait pas comment en parler à son meilleur ami, et si elle aurait pu parler à l’ancien serpentard, elle ne savait pas non plus comment aborder le sujet. Quant à ses parents cela faisait des années que Charlotte avait abandonné l’idée de parler de sa sœur. C’était comme si ses parents refusaient de penser à elle ou tout simplement de voir leur deuxième fille entreprendre une mission qu’elle n’était pas certaine d’accomplir. Et pourtant quand Charlotte croisait le regard de sa mère parfois, elle avait l’impression que cette dernière comprenait ce que la rousse avait en tête. Et elle ne disait rien. Elle se contentait de sourire, continuellement comme elle avait l’habitude de le faire depuis si longtemps, comme si rien n’était survenue dans sa vie. Mais même ceux qu’on pense le plus forts peuvent parfois avoir peur, être triste et sombrer. Ceux qui ne laissent rien parraitre sont parfois les plus atteints, refusant de croire à une faiblesse qui leur semblent stupides. Comme Télia qui lui expliqua qu’elle avait penser à se jeter de la tour d’astronomie. Sous le choc, Charlotte s’arrêta un instant. Elle savait que ce n’était pas rose pour son amie, mais elle ne pensait pas que s’en était venue à cette pensée. Et bien sûr Tibus n’avait rien dit. Mais cela expliquait pourquoi il était si inquiet, pourquoi il avait peur pour la jeune femme enfermée à Poudlard. Oui la prochaine fois, ils prendraient un passage secret et sortiraient Télia de là. Quitte à la rendre folle. Même si pour le moment, Charlotte espérait quand même vivre des moments paisibles. Recommençant à marcher, elle reprit : « Non, il ne me l’a pas dit mais ça explique beaucoup de choses. Tu n’aurais pas dû à avoir à te sentir misérable, tout ça n’avait rien de drôle. Tous des idiots ceux qui osent en rire. Je sais que l’on a déjà dû te le dire plus d’une fois, mais au moins vous étiez en sécurité. Ils n’auraient simplement pas dû vous couper du monde de la sorte. » Un peu énervée quand même la petite rousse de savoir qu’elle aurait pu perdre son amie, parce que son meilleur ami avait omis ce détails. Dire que Télia allait mal c’était une chose, dire qu’elle pensait à se jeter d’une tour c’était une autre.

Et les voilà entraînés dans les ruelles pour faire les boutiques. Bien que Charlotte ne sache pas vraiment ce qu’elle pourrait bien acheter, Télia avait une idée en tête et s’arrêta devant une vitrine où était posé des mannequins sur lesquels on pouvait voir des sous-vêtements. La rousse ignorait si ce genre de choix était intentionnel, mais elle ne voulait pas essayer quelque chose là-dedans, laissant le soin à son amie de faire ses emplettes et de la conseiller si besoin. Dans la boutique, Charlotte observa les cintres, mais fit en sorte de ne rien trouver qui puisse lui convenir par peur de devoir essayer tout ça. Malheureusement Télia en avait décidé autrement, ayant sans doute anticiper la réaction de son amie, elle avait pris quelque chose que la rousse se devait d’aller enfiler dans la cabine d’essayage. Pas sa tasse de thé du tout, mal à l’aise, elle reconnu quand même que l’ensemble était joli, mais sans doute trop pour elle. Alors qu’elle reconnait les sous-vêtements que lui avait donner Télia, cette dernière ne manqua pas de piquer la curiosité de la rousse en parlant du fait que les charmants jeunes hommes aimaient ce genre de lingerie et ne manquerait pas d’avoir envie de voir Charlotte là-dedans. Elle n’était pas certaine que cela arrive un jour, son manque de confiance étant beaucoup trop présent en elle pour que ça arrive. Et puis même si un garçon lui plaisait, elle allait encore perdre tout ses moyens et n’arriverait à rien. Donc c’était inutile de tester tout ça, non ? Bon d’accord, elle essaya de faire comprendre cela à Télia, mais cette dernière lui avoua que elle aussi avait ses complexes, et qu’à part Tibus sa vie amoureuse était assez plate. Mais la brune était belle, très belle même et avait un beau corps. Et puis elle arrivait très bien à cacher ses peurs, contrairement à Charlotte. Cette dernière releva la tête de l’ensemble qu’elle fixait depuis tout à l’heure, un peu gênée. « Je veux bien que tu m’apprennes, au moins éviter que mon manque de confiance en moi ne se voit trop. Je ne pense pas que ce soit très glamour une fille qui voudrait cacher son corps devant un garçon qui lui plait. » Clairement ça ne manquerait pas d’arriver, elle se voyait mal en sous-vêtement ou même pire, complètement nue devant un garçon. Enfin un garçon qui lui plairait surtout. Ce serait une douloureuse épreuve à faire, même s’il faudrait bien en passer par là un jour, non ? Filant dans la cabine presque sous les ordres de Télia, Charlotte enfila l’ensemble, avant de relever la tête et de se voir dans le miroir. Et là elle cria tout simplement, parce que d’abord elle ne s’était jamais vu ainsi et parce que bien que l’ensemble soit joli cela faisait extrêmement bizarre de se voir là-dedans. La brune accourut au son de la rousse, comprenant vite ce qu’il se passait. Télia la trouvait canon là-dedans, Charlotte ne se voyait pas du tout ainsi, répétant le mot comme si c’était une aberration de la qualifier ainsi. Quant Télia lui dit que si elle avait été attirée par les filles, elle lui aurait sauter dessus, par un reflexe stupide, Charlotte plaça ses bras pour protéger sa poitrine. « Euh … pas à ce point quand même, n’exagères pas. » Non pas qu’elle se protégeait de Télia qu’elle savait de l’autre bord, mais parce que dans la boutique il pouvait y avoir des filles intéressé et Charlotte n’avait clairement pas envie qu’on lui saute dessus maintenant. Son amie la plaça dans le miroir et la rousse soupira à la demande de ce qu’elle n’aimait pas chez elle et pourquoi. « J’ai droit à un joker et répondre tout ? Non, bon d’accord. Je n’aime pas ma poitrine, je la trouve beaucoup trop petite. Je trouve que je suis plate comme un garçon. Et on va dire que les atouts féminins qui pourraient être mit en avant, son pour le moins inexistant. Je suis trop petite à mon goût, mais je déteste porter des talons. En fait la seule chose que je pourrais potentiellement ne pas changer ce serait mes jambes et mon visage. Même si du coup grâce à mon don je pourrais me transformer physiquement, je n’ai pas assez de contrôle dessus pour le faire et je trouve ça complètement stupide. » répondit-elle en fixant le miroir, montrant point par point ce qui n’allait pas. Autrement dit tout selon elle. Plus d’une fois Charlotte avait usé de son don de métamorphomagie pour changer certaine partie de son corps, mais cela faisait encore plus bizarre quand on n’était pas habituée que ce soit à une poitrine volumineuse ou un fessier rebondit. Elle arrêta de fixer son reflet dans le miroir, assez mal à l’aise entendant Télia parler de passer de longues heures à regarder ce qui n’allait pas chez elle. « Les seules fois où je me regarde dans le miroir c’est pour voir si mes vêtements vont bien ensemble. Je passe rarement du temps à m’observer complètement. » Charlotte n’aimait pas ça, elle voyait trop souvent le négatif quand elle se fixait attentivement dans le miroir, alors à quoi bon.

Les derniers mois avaient été propices au désespoir, à la peur et à l’angoisse que les gens ne soient les prochains à souffrir. Charlotte était heureuse qu’il ne soit rien arrivé ni à Tibus ni à Caleb qui avaient fait profil bas, ce dernier par ailleurs ayant été assez touché par tout ça, même si elle ne lui en avait pas parlé personnellement. Charlotte avait bien vu comment réagissait les deux garçons, elle avait compris ce qu’ils pouvaient craindre pour leur vie, pour leur avenir et en tant que sang-pur, Caleb aurait sans doute pu être forcé à être marqué. Elle était heureuse qu’ils aient fait le choix de se cacher dans leur appartement même si on aurait dit des lions en cage tout les deux, au moins ils étaient ensemble. Quant à elle, Charlotte avait été un peu moins réfléchis sur la sureté, elle avait continué à aller à l’école et elle avait continuer ses recherches concernant sa sœur. La jeune femme s’était dit qu’avec les tensions qui régnaient dans le monde magique, Lucy pourrait sans doute se montrer plus facilement et donc qu’elle aurait plus de chance de la croiser. Mais rien ne s’était passé comme elle l’avait espéré pour le coup. Elle n’avait eu aucune nouvelle si ce n’était par les journaux. Et elle ne pouvait pas mentir à Télia qui la connaissait bien et qui était au courant de son histoire, sur le fait qu’elle ait chercher sa sœur. C’était dangereux, totalement car il aurait pu lui arriver n’importe quoi et la brune demanda alors à la rousse de faire attention. Charlotte savait très bien ce qu’elle risquait, mais c’était important pour elle. Télia écoutait, elle ne jugeait pas et pour ça la rousse lui en étant reconnaissant expliquant que ses parents ne voulaient rien entendre et qu’elle ne se voyait pas en parler à Tib ou à Cab. Elle le connaissait très bien et Télia également car elle ne manqua pas de lui faire comprendre que les deux garçons deviendraient hyper protecteurs envers elle s’ils savaient. « Mon dieu si c’est pour avoir Tib et Cab sur le dos honnêtement je préfère ne pas leur en parler. Je pense être capable de me protéger toute seule. » Oui la rousse pensait en être capable, elle savait se défendre, mais elle savait que Tib et Cab ne voudraient rien entendre là-dessus. Ils ne pourraient peut-être pas comprendre ou s’ils comprenaient elle ne voulait pas les avoir en tant que garde du corps tout le temps alors que seul elle pouvait attirer moins l’intention. Ses virées dans l’allée des embrumes restaient secrètes pour eux. Ce qu’ignorait Charlotte c’était qu’elle devrait en parler à un moment, après tout si elle retrouvait sa sœur en fonction de la discussion elle devrait bien en faire part à ses amis. C’était important pour elle, ils étaient en droit de savoir. Mais la vérité était que si Tib savait elle ignorait s’il s’offusquerait simplement et tenterait de la protéger ou lui en voudrait clairement d’avoir ainsi mit sa vie en danger. Si la situation que vivait la rousse était loin d’être bonne, celle qu’avait vécu Télia ne l’était pas non plus. Enfermé, sans nouvelle, sans savoir si ceux qu’elle aimait allait bien, elle avait pensé plus d’une fois à la mort. Charlotte parut surprise, attristé par cette nouvelle surtout quand elle comprit que Tibus était au courant mais ne le lui avait rien dit. Elle aurait peut-être dû s’en douter en voyant son comportement, mais pour le coup elle lui en voulant, comprenant également les raisons qui auraient poussé la brune dans un tel choix. Blasé par son meilleur ami, Charlotte répondit : « Je te jure des fois, je me demande comment il réfléchit. Oui c’est le mot vous étiez comme des bêtes … je n’imagine même pas ce que ça a pu être. Mais l’essentiel c’est que tu ailles bien et que tu te sentes mieux surtout. » Et si jamais cela devait se reproduire, Charlotte ferait tout pour que Télia n’ait plus jamais ce genre de pensée. Elle allait la sauver des prisons qui l’enfermerait et l’aiderait à aller mieux. Mais la rousse espérait quand même que jamais ils ne devraient revivre une telle situation.

Retrouver Télia en vie faisait énormément de bien et toutes deux avaient été d’accord pour se changer les idées en faisant du shooping. Malheureusement pour Charlotte, son amie avait prévu d’aller dans une boutique de sous-vêtement, rendant la rousse incroyablement mal à l’aise. Elle ne voulait pas se déshabiller, elle ne voulait rien essayé mais Télia en avait décidé autrement et poussa Charlotte dans une cabine pour essayer ce qu’elle lui avait trouver. A contre cœur et peu à l’aise, la rousse essaya le tout avant de hurler le prénom de son amie pour qu’elle vienne la voir. La jeune femme ignorait si c’était la vue de son reflet dans le miroir qui l’avait gêné ou simplement le fait d’avoir l’impression que cela lui allait qui l’avait fait crier. Mais Télia ne tarda pas à sortir et rejoindre la cabine. Charlotte se trouvait totalement affreuse, moche c’était le moins que l’on puisse dire, mais son amie n’était pas d’accord avec elle pour le coup. D’après elle les garçons aimaient bien ça et les filles aussi, mais Charlotte répondit qu’elle ne pensait pas que quelqu’un ait envie d’elle avec sa gêne, son incapacité à bien parler avec les garçons qui lui plaisait. Télia la rassura sur le fait que tout le monde avait ses complexes, mais en l’observant Charlotte ne trouvait aucun défaut au corps de Télia. Cependant elle accepta que la brune lui montre comment accepter son corps, s’imaginant que personne ne voudrait d’elle si elle se montrait aussi peu en confiance avec elle-même. D’autant qu’elle ne se retrouvait pas dans ce genre de tenue devant tout le monde. Et d’une parole Télia lui expliqua que si jamais cela lui arrivait, il fallait le dire au garçon. Charlotte ouvrit de grands yeux ronds. « C’est gênant non de dire ça comme ça au gars ? Ils préfèrent les filles avec de l’assurance, de la confiance en elles, pas celles qui se sentent mal à l’aise dans leur corps. Enfin j’imagine que ça n’a rien d’attirant ou de sexy. » Clairement elle s’imaginait qu’une fille mal à l’aise dans sa peau, pas bien du tout et même gênée à l’idée de se mettre en sous-vêtement n’avait rien de beau ou de sexy. Charlotte ne savait pas comment elle s’en sortirait face à un garçon si cela devait lui arriver. Télia tenta à nouveau de la rassurer mais ça n’aida clairement pas la rousse qui comme un mécanisme de défense passa ses bras autour de sa poitrine pour se dévoiler le moins possible. Cela ne sembla pas plaire à son amie qui lui demanda expressément d’arrêter de cacher sa poitrine. « Mais … bon d’accord. » répondit-elle en descendant les bras le long de son corps, commençant machinalement à jouer avec ses doigts. Télia la plaça face à son reflet, qu’elle commençait sincèrement à détester et lui demanda de lui faire la liste de ce qu’elle pensait n’allait pas chez elle. Charlotte se voyait mal faire ce genre d’exercice clairement, demandant si elle pouvait passer cette étape mais en voyant le regard de son amie, elle comprit qu’elle n’en avait pas le droit. Elle prit une grande inspiration et lista tous les éléments de son corps qui la rendait mal à l’aise. Fesses, poitrines, taille, finesse, tout sembla y passer à part son visage et ses jambes. Elle allait finir par complètement désespérer Télia.

Mais au lieu de rouspéter de tenter de lui expliquer qu’elle n’avait aucune raison d’être complexé par ça ou par si, Télia entreprit de lui donner des conseils sur ce qui pourrait éviter de penser à ses membres de manière négative. Charlotte écouta, mais elle ne savait pas si c’était la bonne solution, surtout pas la chirurgie esthétique et encore moins utiliser son don constamment. C’était de la triche. « Je suis pas à l’aise sur des talons, c’est un peu le soucis, je n’arrive pas du tout à bien marcher avec. Et oui la chirurgie esthétique c’est un peu trop pour moi je pense, je préfère limite qu’aucun garçon ne me touche jamais plutôt que de laisser des chirurgiens toucher à mon corps. » répondit Charlotte en détournant les yeux de son reflet qu’elle avait selon elle regarder bien trop longtemps. Elle avait envie de se rhabiller en se retournant vers Télia et son amie pouvait sans nul doute voir son mal à l’aise. Et le pire c’était que Charlotte détestait avoir autant de complexe, mais elle ne savait pas comment lutter, tentant d’écouter attentivement les conseils de la brune et se demandant si c’était la bonne solution. Après tout, la rousse avait toujours été plus masculine que féminine, elle ne connaissait pas toutes les astuces dont lui parlait Télia. « Mais du coup on triche ou on triche pas vraiment avec tes astuces ? Après je pense que niveau vêtements ça va être compliqué d’accorder ce que j’aime avec ce qui devrait aller. » Et comme pouvait le constater la brune, Charlotte n’aimait pas se regarder dans le miroir. Oui c’était son corps elle le savait très bien. Le miroir était son pire ennemi quand elle était en sous-vêtement, habillée il y avait largement moins de problème, mais pour la brune, la rousse devait sans doute se faire violence et essayé d’apprécier. Mais quand Télia lui parla de yeux qui pouvaient se balader sur le corps de la rousse, cette dernière se mit à rougir et lentement ses cheveux commencèrent à changer de couleur. « Mais même quand tu t’acceptes ça doit être dérangeant non de voir les yeux de quelqu’un se balader sur ton corps ? Enfin c’est gênant quoi, parce que déjà tu dois avoir l’impression d’être un morceau de viande et en plus cela suppose qu’il est intéressé. C’est là que ça cafouille, je ne suis pas à l’aise avec cette idée. » A l’aise avec l’idée qu’un garçon puisse s’intéressé à elle ? Vu le complexe que la rousse avait, si cela arrivait, elle allait se poser mille et une question de savoir pourquoi elle en particulier.

Avouer à Tibus ou même à Caleb qu’elle s’aventurait seule dans l’allée des embrumes n’était clairement pas une chose que Charlotte avait prévu de faire. Parce qu’elle savait comment ils allaient réagir, ils allaient lui dire qu’elle était folle de le faire, qu’elle mettait sa vie en danger et que bien sûr si elle voulait vraiment retrouver sa sœur, ils pourraient l’aider. Mais Charlotte ne voulait pas qu’ils s’en mêlent justement pour les protéger. Mêler des personnes qu’elle aimait à ce genre de mission, elle ne pouvait pas se le permettre, n’imaginant pas une seconde ce qu’il pourrait se passer si jamais on venait à s’en prendre à eux à cause d’elle. Cela pourrait être le cas et Charlotte dans un sentiment bien égoïste savait que ça l’anéantirait. Charlotte connaissait très bien Lucy, elle connaissait son talent pour manipuler son monde et face à elle, la rousse était certaine qu’elle pourrait facilement sombrer si elle n’avait pas d’aide. Mais Télia, Tibus et Caleb, mêlés à tout ça pourraient en pâtir, pourraient être utiliser pour accomplir le dessein sombre que Lucy aurait envers sa petite sœur. Charlotte ne savait pas vraiment ce que la mangemorte avait prévu, elle ignorait tout ce qu’était devenue sa sœur au côté du seigneur des ténèbres. Un être sans nul doute sans cœur, mais la rousse avait toujours un espoir au fond de retrouver de la lumière dans cet être devenu sombre. S’il y avait bien une personne capable de ce genre de chose c’était sans nul doute Charlotte, sans aide, sans mettre les autres en danger. Uniquement sa propre personne. Et pourtant elle entendait parfaitement ce que lui disait Télia, ces mensonges ou ses cachotteries qu’elle faisait à son meilleur ami, mais pouvait-elle faire autrement. Télia comprenait l’utilité de Charlotte à chercher sa sœur, mais elle pensait que c’était important que Tibus et Caleb soient au courant peu importe leur réaction. Et Charlotte avait beau entendre les propos de Télia, elle ne semblait pas en tenir compte, comme si c’était le rôle d’une autre personne de lui faire comprendre des choses que la rousse savait au fond d’elle. « Je sais que je devrais leur dire, mais j’ai peur aussi de leur réaction … ils vont m’en vouloir. Et je ne suis pas certaine que même en leur criant dessus ils acceptent de me laisser continuer à le faire. » Charlotte avait répondu ça de manière assez gênée, comme si elle avouait elle-même qu’elle ne le ferait pas. Télia pourrait trouver les mots sans doute, mais au fond d’elle Charlotte ignorait si en parler était la meilleure solution. Pour elle et pour eux. Elle voulait simplement les protéger, et moins ils en sauraient, mieux ils se porteraient. C’était du moins ce qu’elle pensait.

Au moins Télia comprenait l’envie de Charlotte de faire ce qu’elle faisait, l’envie de dire aux autres qu’elle avait sa propre liberté et que malgré tout ce qu’elle pouvait risquer, sa décision n’appartenait qu’à elle. Malheureusement pour la belle brune, elle n’avait pas eu l’occasion d’être libre, enfermé à Poudlard contre son grès, n’ayant que très peu d’information du monde extérieur ce huit clos avait failli pousser la brune à une action irréversible. Bien évidemment elle en avait parlé à Tibus, mais jamais ce dernier n’en avait parlé à sa meilleure amie qui s’inquiétait pour Télia également. Et ça l’agaçait car la brune aurait pu le faire, elle aurait pu passer à l’acte et Charlotte n’aurait rien pu y faire. Alors forcément elle en voulait à Tibus de ne lui avoir rien dit, parlant de lui comme n’ayant pas de cerveau et essayant de remonter le moral à Télia en lui disant qu’elle n’aurait plus à vivre ce genre de situation. Enfin c’était ce qu’elle espérait et elle comprenait que la brune n’ait plus envie de mettre les pieds dans l’école de magie. « Parfois il arrive à réfléchir, il faut simplement qu’il se rende compte que son cerveau fonctionne. Tu verras l’université est plus calme de manière générale que Poudlard. Et puis tu auras plus de liberté. » C’était assez étrange de parler de Tibus dans ces termes, mais Charlotte le connaissait plutôt bien. Il savait réfléchir, il savait s’inquiéter et malgré tout ce qu’il laissait paraitre, les mots l’atteignaient. Tout ce qu’il faisait c’était de créer un mur pour ne pas les entendre, pour continuer sa vie sans s’occuper du reste, mais en grattant bien les gens pouvaient être capable de voir qui il était vraiment. Charlotte l’avait vu et Télia l’avait également vu. Il fallait simplement être patient pour le voir utiliser son cerveau autrement que pour avoir des idées dans le style de cacher sa meilleure amie dans une armoire pendant qu’il faisait l’amour à une fille. Drôle d’idée qu’elle avait rejetée directement dès qu’il lui avait proposé.

Les deux jeunes filles étaient rentrées dans une boutique de sous-vêtements. Enfin non, Télia avait plutôt traîner Charlotte à y aller, puisque la rousse loin d’être à l’aise avec son corps, n’osait pas vraiment aller dans ce genre d’endroit. Lingerie sexy, se mettre en sous-vêtements, ce n’était pas vraiment ce que la rousse aimait le plus au monde. Elle détestait ce qu’elle renvoyait au monde dans son miroir, ne s’observant que très peu, peu à l’aise avec son image, ses formes inexistantes. Mais Télia l’avait pourtant convaincu, ce qui n’était pas très difficile puisque Charlotte avait accepté pour lui faire plaisir. Mais a peine avait enfiler le tout, avait regardé dans le miroir de la cabine qu’elle avait poussé un cri comme si elle découvrait son reflet pour la première fois. Il était vrai qu’elle ne se regardait pas beaucoup et bien sûr en appelant Télia, cette dernière était venue. Charlotte avait du mal avec son corps, tentant de le cacher de ses mains et son amie s’en rendit compte très rapidement, tentant de lui faire comprendre que ce n’était pas comme ça qu’elle prendrait confiance en elle. Alors la rousse essayait de lui expliquer, elle essayait aussi de réussir à aimer des choses chez elle, refusant directement de ne pas user de la chirurgie esthétique pour changer ce qui n’allait pas chez elle, mais elle ne savait pas comment trouver confiance en elle et ainsi plaire à un garçon. Après tout n’aimaient-ils pas les filles qui avaient confiance en elles ? Celle qui dégageait quelque chose de spéciale, qui s’assumaient ? Tout le contraire de ce qu’était Charlotte actuellement. Et elle craignait encore plus que le dire ne gâche tout. Mais d’après ce que lui disait Télia cela pouvait être tout le contraire. Elle ne put s’empêcher d’ouvrir des grands yeux ronds en regardant son amie. « Attiré des hommes de ne pas être rassuré ?! J’ai dû mal à me l’imaginer. Je te crois, mais j’ai tellement une vision étrangère à tout ça que c’est compliqué. Et puis je n’ai pas d’expérience non plus, avec quoique ce soit qui se rapport de près ou de loin avec l’acte. Avec les hommes non plus d’ailleurs … enfin à part pour devenir leur amie. » finit-elle en commençant à réfléchir. Après tout elle devenait rapidement la bonne copine lorsqu’elle se rapprochait des garçons et il n’y avait qu’à voir ses amis, la plupart était du sexe masculin. Elle avait peu d’amie fille et clairement c’était la première fois qu’on lui donnait de vrais conseils concernant les hommes. Heureusement d’ailleurs qu’elle ne suivait pas tout ce que Tibus lui disait à ce propos-là.

Charlotte observa Télia lui donner des conseils pours se mettre en valeurs, des conseils que la rousse écoutait, mais ne parvenait pas forcément à saisir. Elle savait que les talons ce n’était pas pour elle, n’ayant aucune élégance à marcher avec, mais d’après ce que lui disait la brune ce n’était pas grave si elle n’y arrivait pas. Certaines filles n’y arrivaient tout simplement pas, mais ce que lui disait Télia réchauffait le cœur de Charlotte qui se disait que peut-être elle pourrait en être capable. Peut-être pourrait-elle y arriver avec un peu d’efforts. Tout ce qu’elle espérait c’était que personne ne voit ce que cela pouvait donner, marcher avec des talons seraient une épreuve et marcher comme un crabe avec n’aurait rien de sexy ou de beau. « On pourrait essayer oui, mais faut pas que ce soit trop haut et il vaut mieux le faire sans que personne ne voit la catastrophe que je suis à ce niveau-là. » Charlotte trouvait quand même que cela ressemblait à de la triche que de mettre en valeur son corps, mais d’un autre côté il y avait une mince frontière entre tricher et se mettre en valeur. Après rembourrer son soutien-gorge c’était de la triche, selon Charlotte, mais mettre des vêtements qui permettaient de montrer sa petite poitrine pouvait être une idée. La rousse regarda son reflet. Oui les dessous n’étaient pas moches et plus elle voyait et plus elle se disait qu’elle allait finir par les acheter, mais tout ce qu’elle souhaitait pour le moment c’était de se rhabiller. Télia l’autoriserait-elle à faire alors que la leçon n’était pas terminée ? Charlotte reporta son regard vers son amie pour éviter de se voir avant d’afficher un sourire gêné. « Tu sais que tu es une vraie amie pour le coup. J’ai jamais vraiment fait les boutiques avant, enfin à part avec ma mère qui est comment dire … un peu comme moi. Et je n’aurais jamais amener Tib pour m’y aider. » Jamais, jamais ! C’était l’une des règles parce que à part pour rire des tenues possibles à acheter, elle se voyait mal demander des conseils à son meilleur ami. Parce qu’elle savait ce qu’il lui dirait, même si d’un autre côté elle se doutait qu’il pourrait être dans ses bons jours de bons conseils. Elle était heureuse que Télia soit là dans tous les cas. Tout ce que Charlotte craignait c’était aussi les regards des autres, le fait que les garçons la regardent comme un morceau de viande. A nouveau son amie la contredit. Il y en avait des hommes comme ça, mais l’homme qui aimerait vraiment Charlotte ne la regarderait pas de cette manière. Il la regarderait différemment. Encore fallait-il trouver cette personne et comprendre dans ce regard ce que cela signifiait. Mais une nouvelle fois Charlotte ne comprenait sans nul doute pas ce que lui disait Télia, comme buté dans ce qu’elle pensait. « Mais il faut d’abord créer une relation pour éventuellement qu’il ne te regarde pas comme un bout de viande, non ? » Elle s’observa à nouveau dans le miroir, se disant que personne ne la regarderait de cette manière avant de pousser un petit soupir. « Est-ce que je peux me rhabiller ? » demanda-t-elle peu certaine de la réponse qu’allait lui donner Télia. Il y avait encore du boulot pour la rousse, mais la brune l’avait quand même beaucoup aider.