[Calypso - Février à Juin] Un jour à la fois

"- Et les relations les plus folles que j'ai put voir de ma vie, même si j'ai peu de souvenirs. Mais même Monsieur Malefoy ne parle pas à ce point de débauche et de mort. Pardonnez moi de ne pas sentir vos bons sentiments à l'égard de ces... personnes. Si tant est évidemment que l'on puisse les qualifier ainsi ce dont je doute, assurément. Je ne les aime pas, pas plus qu'ils ne m'aiment, c'est ainsi depuis dix-huit mois il me semble, vous devriez en avoir l'habitude !" répond la jeune femme en prenant son verre de jus de raisin, n'ayant pas put demander d'alcool.

Calypso regarde les gens autour d'eux à son tour. Les familles avec leurs enfants qui rient, qui s'amusent, profitent d'un samedi soir en famille. La sorcière a un léger sourire et reporte son attention sur son mari pour continuer la conversation.

"- Je ne sais pas. Parfois je me dis que je sais trop peu de choses. Il me manque... énormément... de choses..." répond la jeune femme en regardant son burger. "Mais je vois des gens innocents, qui ne savent même pas que nous existons. Quel mal pourraient-ils nous faire ? Alors que nous... Et quand j'en entend certains qui parlent, avec fierté, de leurs massacres, de leurs viols... Pourquoi leurs faisons nous ce qu'ils ne nous font pas ?"

Elle semble songeuse.

"- Je ne sais pas du tout, il faut dire que le fait de ne pas savoir quel sera le sexe nous oblige à choisir une couleur disons neutre." répond la professeur.

"- Nous pourrions déménager dans le Kent, je pense !" lance la jeune femme en portant son regard sur son hamburger.

Elle prend le sandwich chaud entre ses doigts et le porte rapidement à ses lèvres pour croquer dedans. Elle semble songeuse et ne dit rien pendant quelques minutes, hochant seulement la tête alors qu'elle pense à la future chambre du bébé. Elle ne sait pas vraiment ce qu'ils vont pouvoir faire.

"- Sinon on peut toujours ne pas décorer la chambre, ne pas investir, acheter seulement le strict nécessaire pour s'occuper du bébé dans les premiers temps, avant que nous ne prenions la fuite. Mais dans ce cas pourquoi ne pas la prendre tout de suite ? Il nous faudrait... je pense, organiser tout cela cependant, avant de faire quoi que ce soit mais... Je ne comprend pas... Je ne comprend pas ce qui vous prend ces derniers temps... Vous sembliez si sûr de vous et de... tout ça, quand je me suis réveillé."

"- Sinon le yorkshire." propose la sorcière. "Il parait que c'est très beau." lance la jeune femme en continuant de mordre dans son sandwich et regardant le sorcier.

Autour d'eux, le monde continu d'affluer, de se rassembler pour profiter de la soirée et elle  observe son mari, surprise, posant quelques questions avant de hocher la tête. Bien, s'il le dit... La sorcière ne le contredit pas et se contente de hocher la tête encore une fois. Bientôt ils terminent le repas et elle rentre chez eux en transplanant à son bras.

AVRIL

Quelques jours plus tard, dans la chambre de l'enfant qu'elle a vidé pour travailler, Calypso porte une salopette alors que son mari est sorti. Elle a décidé de peindre à la manière moldu un seul mur de la chambre en laissant le reste blanc pour que le tout soit plus lumineux. Du coup, elle doit faire trois murs à la peinture blanche et un avec une peinture bleu canard. Elle ignore qu'Hadès est rentré et a un peu de bleu sur la figure et sa salopette, heureusement achetée juste pour la peinture.

La jeune femme sursaute en entendant la voix de son mari, en sentant la présence de ce dernier dans son dos, et elle manque de s'excuser mais il lui retire la peinture sans vraiment sembler contrarié par la méthode employée par sa femme pour accomplir ce travail. Pourtant elle éprouve le besoin de se justifier.

"- C'est que je voulais peindre la chambre moi-même pour mon enfant, même s'il ne l'occupera pas longtemps mais... et puis au moins cela m'occupe." répond la sorcière comme en ce moment, elle n'a pas vraiment de mission en dehors de surveiller Poudlard.

La sorcière ouvre le paquet et remercie son mari pour le présent qu'il lui fait. Il faut dire que la jeune femme n'a plus grand chose à sa taille et malheureusement cela risque de lui arriver encore quelques fois au cours de sa grossesse? Elle reprend son travail de peinture d'assez bonne humeur, en s'occupant du mur bleu. Elle s'étonne de voir son mari mettre la main à la pate.

"- Comment !? Vous allez faire cela sans magie vous aussi !?"

"- Non, un peu d'aide ne sera pas de refus." répond la sorcière en reprenant son travail, sur un sourire adressé à son mari.

La jeune femme commence soigneusement sa peinture mais il est vrai que le travail est assez long et qu'elle a du mal à avancer. Pourtant elle se force en faisant parfois de petites pauses et elle surveille qu'Hadès ne se tâche pas comme il n'a pas prit le soin de changer ses affaires afin d'enfiler un vêtement qui ne craindrait rien. Cela dit le sorcier n'a pas ce genre de choses dans ses affaires. Pas à la connaissance de son épouse en tout cas, loin de se douter des secrets que l'homme lui cache.

"- Prenez garde à ne pas vous tâcher. Vous auriez dût demander une blouse à l'elfe pour ne pas risquer de mettre du blanc sur le noir de votre chemise !" fait remarquer sa dame.

MAI

L'année est presque terminée et Calypso termine de former ses élèves en vue des examens du mois prochain. A la table des professeurs ce jour-là, elle arbore une mine fatiguée et songeuse, alors qu'elle préférerait largement se reposer. Arrivée au cinquième mois de grossesse cependant, elle ne sera pas tranquille avant la fin Juin. Elle tient à ne pas faillir à sa tâche, consciente de la charge qui pèse sur ses épaules : car la réussite de ces enfants passe pas l'enseignement qu'elle doit achever de leur donner et qu'il serait regrettable de les priver d'un professeur de défense contre les forces du mal, à un mois maintenant des épreuves. La brune réfléchit et se tourne vers son mari.

"- J'ai deux étudiants en retenue mais je ne pense pas pouvoir l'assumer moi-même, je m'en tiens à donner mes cours et me reposer le reste du temps, Miss Pomfresh tient à ce que je dorme et me repose suffisamment. Pourriez-vous éventuellement assurer la retenue pour moi, Monsieur ?"

Calypso sent bien pendant une seconde que sa demande embête son mari. Mais elle ne le demanderai pas si elle se sentait en mesure d'assurer cette retenue et il ne doit pas oublier que si la sorcière est plus vite fatiguée, plus facilement malade, c'est en partie de sa faute puisque c'est la grossesse qui provoque cet effet. Alors il a plutôt intérêt à accepter de donner un coup de main à son épouse sans quoi cette dernière risque de lui montrer un certain répondant.

“- Ce soir dans ma classe, à dix-huit heure. Cela vous laisse une petite heure après les cours pour... venir me voir ?” propose la sorcière alors qu'il vient rarement la voir entre deux obligations, se contentant toujours de montrer dans tout ses gestes et son attitude qu'il n'y a entre eux qu'un mariage de raison. “Si vous assurer de ma santé et de celle de l’enfant a pour vous un quelconque intérêt bien entendu, Hades.”