[Calypso - Février à Juin] Un jour à la fois

Dans les allées du marché en ce lendemain de Saint-Valentin, Calypso Selwyn soupire. Si elle a passé une bonne soirée en dansant au bras de son époux, la sorcière sent aussi que quelque chose cloche. L'homme a changé si brutalement que sa femme ne peut pas imaginer un seul instant qu'il ne soit pas intéressé. Elle doit simplement découvrir ce qui le motive à se comporter de la sorte. Pour se protéger et protéger son enfant il est vrai que la brunette tente la même technique que son mari. Alors elle espère être plus discrète que ce dernier.

En rentrant chez elle, le fumet qui l'accueille ne manque pas de la surprendre et la sorcière appelle à son mari curieuse que ce dernier lui explique ce qu'il se passe. Au salon elle le trouve à fumer alors que la table est mise. Elle observe la présentation avant de se tourner vers le canapé où il a prit place.

“- De grâce pour l'enfant nous avons dis pas dans la maison très cher. Et… qu'est-ce que ceci ?” demande la brune en désignant la table, curieuse de le voir s'expliquer à ce sujet.

Calypso Selwyn n'était pas sotte, elle avait tout de même, un jour, fait ses études dans la maison des aigles de Poudlard. Elle avait en effet été étudiante dans la maison de ceux que l'on considère comme étant les intelligents et les érudits de l'école. Naturellement, elle avait compris que son mari désirait un diner aux chandelles et c'est cela, qui l'étonnait. Pas le repas en lui-même. "Qu'est-ce que ceci" ne concernait pas le dîner mais l'intention du sorcier derrière ce dîner. Parce que la jeune femme ne parvient pas à croire qu'il puisse faire cela naturellement. Non, à ses yeux son mari cache forcément quelque chose. Peut-être quelque chose de terrible. Elle ne sait pas ce qu'il cherche, mais elle sent bien que ceci n'est pas naturel. Alors elle le regarde d'un air soupçonneux, comme si elle cherchait à lire en lui. Parce que son mari l'intrigue au plus haut point, vraiment.

"- Cela, je l'ai compris très cher. Mais je suis surprise de vous voir proposer un tel dîner... Il aura fallut que je tombe enceinte pour que vous vous rendiez compte que je suis une dame ? L'ancien Hadès se formalisait moins de mes... ressenti." répond la sorcière en se souvenant de la violence qu'il avait eut envers elle, chaque fois qu'ils avaient couchés ensemble à une époque. Jusqu'à ce mois de Décembre où il avait décidé d'être doux, parce qu'elle l'avait défié de le faire.

Comme il l'installe en précisant que son verre contient du jus de raisin, elle le fixe un instant, avant de répondre à ses mots.

"- J'ai toutes les raisons du monde d'être surprise et méfiante. Vous avez changé trop rapidement..."

Elle le toise sans dire un mot. Oui, ça, elle avait bien remarqué que l'homme voulait la briser. Mais donc, il ne le fait plus seulement parce qu'elle attend un enfant ? Qu'est-ce qui adviendra d'elle après la naissance de l'enfant ? C'est une question que la jeune femme peut légitimement se poser : il n'aura plus besoin d'elle, une fois qu'elle lui aura donné un héritier ou une héritière. Elle a plutôt intérêt à rester méfiante, sur ses gardes. A ne pas accorder trop vite sa confiance à son mari.

"- Vous vous imaginiez sérieusement qu'en étant violent, vous vous attireriez mes grâces et ma satisfaction ? Vous êtes donc fou ?" demande la sorcière en buvant un peu de son jus de raisin en le dévisageant.

Elle le fixe comme il déclare qu'elle a de l'importance, plus qu'elle ne le pense, et elle lève un sourcil. Et pourquoi dire cela d'un coup ? Elle ne comprend pas. Mais ne peut pas s'empêcher de faire une remarque un peu cinglante, c'est vrai.

"- Vous avez de drôles de manières de le prouver !"

Oui parce que hormis une danse et un dîner, il n'a jamais fait preuve de beaucoup d'amour à son égard. Et même cet "amour" n'est que façade et intérêt.

Alors que l'homme débarrasse la table d'un coup de baguette avant même qu'elle n'ai finit de manger, elle est un peu surprise. Surprise de le voir perdre son sang froid si vite alors qu'il lui semble avoir, d'ordinaire, plus de maitrise que cela. La jeune femme cependant se tait et se contente de la dévisage quelques instants, le fusillant du regard pour manifester son désaccord. Mais elle ne dit rien de plus et le regarde partir en analysant ses mots. Être une bonne petite femme ? Mais elle ne rêve que d'une chose : partir. Partir loin de lui, avec l'enfant. Si Elle reste ce n'est pas pour les beaux yeux de son mari mais parce que ce dernier est le seul à pouvoir l'aider, selon elle, à retrouver sa mémoire. Ni plus ni moins. Elle est certaine que, quand elle pourra partir, elle le fera. Rien ne la retiendra plus alors à un homme aussi froid et désagréable.

Quand elle monte se coucher, si elle lui jette un regard, elle se raidit rapidement en remarquant la photo qu'il tient entre ses mains. Une photo qui lui ressemble, sans que ça ne soit elle. Et bien entendu, la jeune femme voit rouge, immédiatement. Parce qu'elle a toujours imaginé que leur mariage était un mariage de raison. Et maintenant ? Qu'est-ce que cela veut dire ?

"- Je peux savoir... a quel genre de jeu vous jouez !? Qui est cette femme !? Qu'est-ce que vous me cachez !?" demande abruptement la sorcière, en commençant à vraiment douter de lui, de sa sincérité. Les mots de Malefoy lui reviennent en mémoire.

La jeune femme observe la photo qui lui es donné et écoute les explications de son mari, un peu perplexe. Ce que ce dernier dit est un peu inquiétant tout de même. Mais suffisamment bien expliqué toutefois pour que la sorcière ne doute pas une seconde de son enlèvement. Après tout il était possible qu'il dise la vérité. Et même en prenant son mari pour un fou elle n'aurait jamais imaginé qu'il soit capable de faire quelque chose de semblable. Ce qui n'est pas logique puisque d'un autre côté elle le sait tout à fait capable de tuer pour le seigneur des ténèbres et les idéaux de ce dernier.

“- Non en effet… je ne suis pas elle. Et toutes vos tentatives pour me briser et me faire lui ressembler… ne changeront jamais rien au fait que je ne suis pas elle.” explique la jeune femme en lui rendant la photo. “Que lui est-il donc arrivé ?” demande la jeune femme en venant s'allonger dans le lit aux côtés de son mari. Et elle se sentait, c'est vrai, un peu jalouse de cette femme sans parvenir à s'en expliquer la raison peut-être parce qu'elles se ressemblaient et qu'il instaurait alors entre elles comme une compétition

MARS

Mars. Ce matin, Calypso se sent un rien stressée alors qu'elle a rendez-vous à sainte-mangouste pour un premier rendez-vous de suivi de grossesse. Elle pourrait demander le sexe de l'enfant maintenant mais elle n'est pas sûre de vouloir le savoir. Peut-être que garder la surprise serait mieux. La jeune femme s'habille d'une élégante robe rouge, loin de l’austère noir que son mari essayait de lui faire porter, peut-être par peur que la sorcière ne plaise à ces messieurs et lui échappe.

Prenant un bon manteau pour lutter contre les températures assez fraîches de la saison, la jeune femme attrape son sac à main pour partir. Elle s'arrête en remarquant son époux dans une veste et elle se demande où il souhaite aller, n’imaginant pas un instant que le sorcier puisse vouloir l'accompagner pour son rendez-vous alors qu'il ne l'aide en rien pour ce qui est de préparer l'arrivée de cet enfant.

“- Vous sortez Hades ?”

La plaisanterie que fait son mari ne convient pas vraiment à son épouse mais cette dernière préfère ne pas faire de commentaire à ce sujet, se contentant d'offrir à Monsieur Selwyn un simple regard noir qui en dit long sur ses pensées du moment. La demoiselle ne s'était pas vraiment attendu à ce que son époux veuille lui tenir compagnie pour cet "évènement". Elle avait pensé qu'il resterait chez eux à attendre qu'elle revienne, comme il ne s'intéresse pas vraiment à ce qui concerne l'enfant, comme il laisse son épouse gérer seule la chambre, les vêtements...

Pendant qu'on l'examine, la brune observe son mari en levant un sourcil et seul le gynécomage parle, brisant ainsi le silence de la pièce. Calypso analyse le visage de son mari sans rien dire, et laisse le praticien faire son oeuvre, sans savoir si elle a envie ou non de connaître le sexe de l'enfant, alors que l'homme le propose, regardant tour à tour les deux époux. Elle jette un regard à son mari pour se décider.

"- Qu'en dites-vous Hadès ?"