Kayla - On dit que les bouffons n’ont pas le droit d’approcher les princesses

Les cours continuaient, enfilant les heures dans une monotonie sans fin. On pouvait dire tout ce qu’on voulait, on pouvait écouter, apprendre, mais les jours défilaient à une vitesse incroyable. Leroy ne savait pas où tout ça le guiderait. Il ignorait s’il continuerait ses études après Poudlard, bien content déjà d’y être sans avoir trop d’argent. Mais il avait un défi à réaliser, une promesse à accomplir. Leroy devait continuer à avoir de bonnes notes, il ne pouvait se permettre de redoubler, l’établissement pourrait très bien le mettre à la porte. La plupart de ses camarades savaient ce qu’ils allaient faire plus tard ou avait un soupçon d’idée, mais Leroy n’avait jamais vraiment pu passer du temps à penser à ça. Il n’avait pas le temps. Il ne l’avait jamais eu le temps d’ailleurs, devoir grandir trop vite, aucun enfant ne devrait subir ça et pourtant le serpentard avait dû vivre tout ça. Allait-il continuer à se plaindre ainsi sur son sort ? Non pas vraiment, mais il lui faudrait une porte de sortie après Poudlard dans tous les cas. Il allait bien finir par trouver, à un moment où un autre, et puis au pire continuer à bosser comme serveur ou vendeur lui convenait peut-être bien. Ouvrir un bar serait amusant, mais il fallait de l’argent, une licence et surtout un endroit pour mettre en place tout ça. Ouvrir un bar à Londres signifierait que les moldu allaient pouvoir y rentrer et le chemin de traverse avait déjà pas mal de bar. Mais peut-être ailleurs cela pourrait être une bonne idée. Leroy en regardant pas la fenêtre n’écoutant pas une seconde ce que leur professeur d’histoire de la magie leur raconta, se dit alors que c’était la bonne planque, la décision parfaite. Il pouvait absolument ne rien faire, gérer les comptes, servir dans le bar, parler avec des personnes divers, intéressante, et surtout boire comme il le voulait, cela semblait être la solution parfaite pour lui. Bon il fallait qu’il trouve encore l’argent pour ça et ce ne serait pas une mince affaire. Certaines femmes pour obtenir l’argent épousaient des hommes riches. Du point de vue de Leroy, épouser quelqu’un pour son argent c’était stupide, enfin remarque aimer quelqu’un était inutile aussi. Mais ça Leroy avait encore du mal avec le concept d’amour. Apprécier il pouvait faire, mais aimer c’était difficile. Peut-être que pour réaliser ses rêves, ses parents biologiques pourraient l’aider, lui donner un peu d’argent pour l’avoir abandonné, mais pour se faire il faudrait qu’il les retrouve. Que de préoccupation pour un jeune homme de dix-sept ans.

Le professeur frappa de sa règle contre la table de Leroy le faisant redescendre sur terre et quitter ses rêveries. Elle lui lança un regard noir avant de continuer son cours. Au moins elle ne l’avait pas humilié devant tout le monde en lui posant une question à laquelle il ne pourrait pas répondre. Leroy l’observa bouger de manière très étrange dans la pièce, une démarche nonchalante, mais avec une certaine force dans les pieds tandis qu’elle expliquait la différence entre les cultures magiques dans les divers pays. Intéressant comme sujet, mais lire le bon libre permettrait d’en savoir tout autant.La fin du cours arriva plus vite que prévu, Leroy n’avait même pas vu l’heure passée, mais c’était enfin le temps pour lui de se rendre dans la salle commune pour souffler et respirer un peu. Respirer et surtout ne rien faire. Les élèves se précipitèrent dans les couloirs, et chacun rejoignit sa salle commune ou la bibliothèque. Leroy sortit en dernier, se prenant une remarque de leur professeur sur le fait d’écouter en classe. Il s’inclina respectueusement avant de sortir. D’un coup les couloirs devant la salle de classe s’était vidé et il se retrouva donc tranquille pour rejoindre la salle commune des serpentard. Le printemps arrivait, il n’y aurait peut-être pas grand monde à l’intérieur. Leroy allait s’installer tranquillement et lire un bon livre, livre qu’il tenait dans sa main.  La porte s’ouvrit et quelle ne fut pas sa surprise de l’apercevoir à l’intérieur. Fini les plans pour Leroy, il avait une occupation autre maintenant que son bouquin. Il s’affala sur le canapé à côté de Kayla Kaysser, une fille qu’il adorait, qui l’amusait et qui pour une fois était bien seule. « Alors jolie princesse, la solitude te guète. Que fais une si charmante jeune fille comme toi sans personne autour pour te tenir compagnie ?  »  lui balança-t-il avec un sourire. On disait que les serpentard se ressemblaient tous, hautain, méchant ou autre, mais ce n’était pas vrai. Ils pouvaient se montrer très différent, mais au final il semblait qu’une chose ressurgissait clairement : ils avaient tous un passé qu’ils voulaient cachés, mais que chacun pouvait comprendre.

Se faire de amis tout le monde pensait que c’était une chose simple à faire. N’importe quel crétin d’ailleurs vous direz qu’il suffisait de parler avec la personne pour se créer un lien d’amitié. C’était des naïfs qui pensaient comme ça, ceux qui souriaient toujours, qui étaient joyeux la plupart du temps et surtout qui aimait les gens. Leroy détestait ce genre de comportement. Il n’aimait pas les gens qui te sautaient dessus avec affection sans qu’on leur ait donné l’autorisation. Il lui fallait du temps, mais surtout il fallait que lui trouve quelque chose d’intéressant chez la personne pour lui accorder de l’attention. Ceux des autres maisons étaient tous pareils, ils traînaient ensemble, ils gloussaient, et aurait tout donner pour sauver la personne avec qui ils s’étaient lié d’amitié. Perte de temps selon Leroy et pourtant il n’allait pas nier qu’il avait ce qu’on pouvait appeler ami. Pas uniquement des connaissances, mais des personnes avec qui il aimait trainer, rire et se moquer. En rentrant dans la salle commune des serpentard après une journée monotone en cours, il n’avait donc pas hésité à s’affaler sur le canapé au côté de Kayla. Elle était l’une des filles qu’il appréciait le plus. Elle adorait avoir une petite cour autour d’elle, généralement des sang-pur sans doute pour se créer une place au sein de la hiérarchie, mais Leroy qui était lui né-moldu et qui n’avait absolument rien à donner en échange d’un peu d’attention avait réussit à se glisser parmi les personnes à qui la petite princesse Kaysser parlait. Et c’était une petite victoire. Bien évidemment que si elle n’avait pas apprécié au début qu’il la taquine sur la cours qu’elle aimait avoir, jamais il ne serait installé là aujourd’hui. Sans doute d’ailleurs qu’elle lui en aurait voulu de la taquiner, aurait été méchante envers lui, même si ce que disait Leroy n’avait pas pour but d’être blessant ou désagréable. Au contraire elle avait vite compris, intelligente comme elle était, que c’était purement amical de la part du serpentard et elle avait choisit de lui rendre l’appareil en le taquinant à son tour. Une étrange relation, très amical et Leroy qui n’aimait pourtant pas mettre d’étiquette sur ses relations, pouvait sans nul doute la considérer comme sa meilleure amie.

Avec un petit sourire, il la complimenta, enfin à sa manière avant de lui demander ce qu’elle faisait seul dans la salle commune sans avoir personne autour d’elle. Kayla était une jeune fille magnifique, seul un idiot pourrait dire le contraire. Elle plaisait aux hommes, elle était intelligente, maline et bien que parfois méchante, voire désagréable, la serpentarde arrivait à avoir de bonnes relations avec les autres. Elle lui tira la langue, répondant qu’elle n’attendait que sa merveilleuse présence pour briser sa solitude, puis posa sa tête sur les genoux du jeune homme. Un contact qu’on ne faisait pas avec n’importe qui. Il observa le visage de Kayla, ses cheveux blonds et ses yeux verts, avant de lui répondre. « Je suis flatté d’une une telle qualification. J’aurais dû venir plus tôt, je t’aurais moins fait attendre. » Leroy comme Kayla aimait s’envoyer des fleurs mutuellement. Si le serpentard lui faisait des compliments, elle lui en faisait également, mais ce qu’ils préféraient le plus c’était sans doute de complimenter leur propre personne. Ainsi elle lui demanda si sa présence et ses beaux yeux lui avait manquer aujourd’hui en cours. Elle n’était pas venue, surement parce qu’elle n’en avait pas envie et Leroy ne pouvait nier que l’absence de Kayla avait rendu la journée beaucoup plus ennuyante que d’habitude. Il n’avait pas pu rire, ni la taquiner, il avait dû suivre les cours ennuyant en pensant à autre chose. « La journée aurait été plus merveilleuse si tu avais été là et moins ennuyante. Mais tes jolis yeux égaillent ma fin de journée, une petite récompense pour avoir survécu sans toi.  » répondit-il en observant les fameux yeux de la jeune fille. N’ayant pas été en cours, Kayla semblait toutefois curieuse de savoir ce qu’i lavait bien pu se passer en son absence. Evidemment une personne comme elle devait forcément tout savoir sur tout le monde, c’était important, très important pour manipuler les autres et connaitre toutes les histoires des autres. Leroy n’était pas le mieux placé pour lui raconter tout ça. Sa philosophie de vie était de ne pas se mêler des affaires des autres. Nonchalamment il plaça son bras sur la taille de Kayla avant de lui donner ce qu’elle voulait comme informations. « A part que j’ai failli me prendre la règle de la prof d’histoire de la magie sur la tête, non pas grand-chose. Enfin les choses habituelles tu sais, des gens qui flirtent, des gens qui rompent, d’autres qui s’embrassent. On se croirait parfois dans une série télé moldu. Le genre dont les jeunes filles sont complètement gaga. » Leroy se rendit alors compte que Kayla ne pouvait peut-être pas connaitre tout ça. « Tu connais ça ou je te parle chinois ? »  rajout a-t-il pour être sûr qu’elle sache de quoi il parlait. Si lui n’avait jamais regarder ce genre de chose, il avait l’ouïe assez fine pour se souvenir de certaines conversation d’enfants moldu avec lui à l’école qui en parlait, rêvant que ce genre d’histoire à la con lui arrive.

Assit dans la salle commune aux côté de Kayla, Leroy se rendait bien compte que la situation aurait été bien différente avec une autre personne. Les serpentard étaient tous une éducation très spéciale, un peu stricte, mais au final en entrant à Poudlard, chacun développait une personnalité différente. On leur permettait d’être loin de leur parents, loin de leur éducation et comme les écoles devaient le faire habituellement elles permettaient de se libérer un peu l’esprit. Enfin c’était le but de l’école en principe. Leroy se demandait si cette mission qu’on pouvait leur donner était réalisable ou si au final en sortant de Poudlard peu importait ce qu’ils avaient pu apprendre de personnel était utile à leur vie. Sans doute, après tout être un sorcier pour lui avait changer beaucoup de chose. Il avait perdu ses parents adoptifs, il avait découvert la magie et s’était créer des liens essentiels à son existence. Leroy ne pouvait pas nier, même s’il considérait qu’avoir des relations avec les autres étaient dangereux, que c’était agréable de rentrer dans la salle commune et de discuter avec une personne comme Kayla, sans prise de tête sans problème et sans jouer un rôle qui ne lui conviendrait pas. On voyait les serpentard de cette manière, toujours sur la défensive, toujours avec un air hautain voir méchant, sans forcément chercher à en découvrir plus derrière le masque que tout le monde portait. Si Kayla portait ce genre de costume en présence de ce qu’il appelait sa petite cours, Leroy avait cherché plus loin, chercher à le faire tomber pour mieux voir qui elle était vraiment et n’avait pas été déçu. Bien sûr il s’était attiré la foudre des autres, qui voyait la relation amicale entre une personne telle que Kayla, sang-mêlé, belle et intelligente, avec un jeune garçon sensé être né moldu, comme étant quelque chose d’anormal. Ho oui Leroy était doué pour se mettre les gens à dos et pourtant il ne faisait rien pour. Absolument rien, les gens le haïssaient sans aucune raison. Ce n’était pas de sa faute, il n’allait pas cesser d’être ce qu’il était pour les autres. Et puis c’était à ses amis de savoir s’il voulait ou non le fréquenter, c’était Kayla qui avait choisit de jouer, de le taquiner en retour quand lui l’avait fait par amusement. Pas de jugement, juste une petite remarque et surtout beaucoup d’auto-dérision ou d’autocongratulation. C’était le plus amusant, se lancer des fleurs mutuellement, et ils ne pourraient jamais cessés de le faire, même si on disait que leur relation était bizarre sur ce point. Ainsi lorsqu’elle lui parla de ne pas prendre la grosse tête, Leroy eu un petit sourire. « Ma tête ne sera jamais trop grosse, j’ai de la marge, mais si tu continues à me dire de si jolies choses, elle finira bientôt en montgolfière. Si l’ennuie ta guetté aujourd’hui, il ne suffisait que de me trouver, ça t’aurait fait une bonne balade de me chercher. »  Bien évidemment qu’elle connaissait son emploi du temps, mais Leroy eu la vision d’une Kayla perdu dans le château en train de crier son nom pour le trouver. Image qui ne pourrait jamais se produire, restant à jamais qu’un songe dans l’esprit du serpentard. Les compliment tout le monde n’en faisait. Surtout en fonction de la personne qu’on avait en face. L’un comme l’autre pensait que ça ne pouvait pas faire de mal, de temps en temps et puis si c’était aussi pour parler de comment l’un avait besoin de l’autre, autant continuer. Car Leroy comme Kayla avait besoin de cette relation. La serpentarde pour lâcher prise, et le jeune homme pour pouvoir avoir une relation qui ne lui causerait sans doute jamais de tort. Enfin il espérait au fond de lui que son amie ne le lâcherait pas comme tout les autres le faisaient, ce qui le conforterait dans son idée que tout le monde partait un jour ou l’autre. « Je ne te contredirais pas, ta magnifique présence me manque dès que tu n’es pas là. Peut-être que oui tu as quelque chose de divin en toi. Serais-tu la réincarnation d’une déesse pour qu’on se sente si bien en ta présence ?  En tout cas j’ai le droit à une très belle récompense, je trouve, peut-être est-ce pour ça que je vais en cours. » Leroy ne pouvait nier qu’il était bien là, juste là, même sans forcément discuter avec Kayla, loin des autres et des problèmes. Un petit moment de paix où les toutous de la serpentarde ne viendraient pas les embêter. Leroy ne remercierait jamais assez son amie de ne pas le forcer à suivre le mouvement, il ne voulait pas porter un masque et se mêler à un groupe où la plupart des personnes ne l’aimaient pas ce n’était pas pour lui. « Je ne fais pas partis de ta cours c’est vrai, je n’y ait pas ma place, mais ça n’empêcher que je te place à une position très haute dans mes relations et dans ma vie. »  répondit-il sans souhaité être trop mielleux dans ses mots. Elle le savait déjà tout ce qu’il lui disait, ce n’était pas nouveau.

Si Kayla n’était pas allé en cours, cela ne l’empêchait pas de chercher à savoir ce qui avait pu se passer en son absence. Leroy était certains qu’elle avait des espions partout qui lui racontaient tout sur ce qui se passait dans le château. Après tout Kayla savait beaucoup de choses sur les autres, et elle s’en servait judicieusement, en général pour son propre bien. Alors Leroy essaya de lui expliquer ce qui s’était passé dans sa journée, ce qu’il avait pu voir, même si la première chose qu’il raconta le concernait lui. Mais le reste n’était pas très passionnant, ni pour lui, ni pour elle. Des ragots de couloirs et des idiots qui se croyaient dans les séries télé adolescents ou tout finissait bien. Certains couples faisaient ça, rompaient avant de se retrouver à nouveau, de rompre encore et ainsi de suite. Et ils pensaient que c’était la vraie vie. Leroy soupira à cette pensée, mais au moins Kayla approuver ses pensées sans les entendre. La jeune fille parla alors de son fameux copain qui n’aimait pas Leroy. La relation était bien compliquée entre Hélios et lui, mais si le sentiment de haine n’était pas forcément réciproque, Leroy ne savait pas ce qu’il pouvait bien faire pour retrouver un semblant d’appréciation de la part du petit-ami de Kayla. « Je lui ai montré le respect que je suis sensé lui devoir, mais elle n’a pas touché à mon beau visage toujours intact. Et à quoi veux-tu qu’ils utilisent leur cerveau et leur langue ? On ne peut pas vraiment dire que ceux sont des lumières ce genre de personnes. Et je remercie le ciel que tu ne sois pas gaga de ton copain, je crois que je disparaitrais de la surface de la terre si c’était le cas.  »  Et c’était vrai. Imaginer Kayla et Hélios coller à chaque instant de la journée, dégoûterait profondément Leroy. Trop d’amour ce n’était pas pour lui. Heureusement Kayla ne l’était pas et elle contrairement à d’autres sang-pur avait quand même entendu parler des séries télévision. Elle raconta avoir zapper, sans forcément regarder et une idée surgit dans la tête de Leroy lorsque Kayla évoqua la vie monotone que les sang-pur devaient vivre. « J’aimerais bien montrer ce genre de séries au sang-pur ça pourrait être amusant. » Il s’imaginait mettre les deux frères Nott, ou d’autres sang-purs devant une télé, mettre la série télé la plus mielleuse au monde avant de partir en les enfermant à clé. On pouvait penser que ce serait une torture, mais c’était pour leur bien.

Une protection, c’était une protection de ne pas s’attacher. On risquait forcément de perdre, tout le monde savait ça. Tout le monde avait peur de l’abandon et c’était compréhensible. Leroy l’avait vécu, mais il avait su se relever, faisant de lui quelqu’un qui ne désespérait pas s’il n’avait pas d’amis. A quoi bon ? Pleurer sur son sort que personne ne l’aime, ça servait à quoi ? On n’avançait pas lorsqu’on pensait de cette manière, quand on pensait que tout le monde nous abandonnait, ce qui serait sans doute le cas pour tout le monde un jour où l’autre, ce que Leroy pensait. Mais si on ne se permettait pas de vivre dans la société on en devenait exclu, on devenait un paria, une personne que ne l’on ne souhaitait pas approcher de peur de devenir nous aussi en dehors de la société. Et pourtant d’après Leroy on était tous des pourris là-dedans, on faisait juste comme on pouvait pour s’en sortir. Le serpentard se souvenait de l’orphelinat, des pleurs des plus jeunes qui espéraient se faire adopter rapidement pour ne pas rester dans cet endroit miteux. Il ne les comprenait pas, ou plus du moins depuis qu’il avait vu l’horreur que c’était de se voir vraiment abandonner après avoir été adopter. Il les haïssait ses moldus pleurnichard, qui faisaient les beaux devant les potentiels parents, mais faisaient des crasses au premier venue pour avoir plus de chance. Que c’était stupide. Leroy vivait là-bas depuis longtemps, dès qu’il ne pouvait pas rester à Poudlard et les dames de l’orphelinant n’était pas tendre avec lui, trouvant que ce gamin n’avait strictement rien n’a faire là. C’était pour cette raison qu’il avait commencé à travailler très jeune et qu’il payait presque un loyer pour rester dans l’orphelinat. L’année prochaine il devrait partir. Il allait partir, se casser de là et trouver un endroit plus agréable. Où tel était la question, on ne pouvait pas encore prévoir tout ça, mais il ne resterait pas. Si Kayla connaissait son passé, elle avait aussi d’autres choses à penser que l’avenir de son pote. Chose compréhensible et lorsqu’il rentra dans la salle commune, s’installant à ses côtés, ce fut des paroles légères que les deux serpentard se balancèrent. Compliment sur compliment, flatteries l’un envers l’autre, comme disait Kayla il ne fallait toutefois pas que la tête de Leroy devienne trop grosse à cause de tout ça. Il plaisanta en disant qu’il avait de la marge, mais l’image de la montgolfière traversa l’esprit de la serpentarde qui s’imagina déjà avec un homme ballon comme ami. « Me promener dans le parc ? Tu n’essaieras même pas de faire en sorte que ma tête reprenne une forme normale ? Je vois, je donnerais un très beau spectacle à tout le monde et les gens pourrons encore plus admirer ma magnifique tête. Je me disais aussi que tu n’aurais pas été me chercher, les gens viennent à toi et non le contraire.  » répondit Leroy sur le ton de l’humour. Quitte à avoir une tête plus grosse autant avoir l’occasion de la montrer. Et parcourir les couloirs à la recherche de Leroy n’était sans doute pas digne de Kayla. Soudain sans que le serpentard se soit attendu à une telle proposition son amie lui parla de mariage. Il haussa un sourcil, devant une telle demande. La situation s’y prêtait bien, ils étaient suffisamment proche pour parler de tout ça. Mais si Leroy épousait Kayla, il en connaissait plus d’un qui en voudrait à sa vie. Si la princesse avait trouvé un prince, d’autres bouffons comme le serpentard avaient sans doute toujours un espoir de conquérir la belle blonde. « C’est une proposition bien alléchante que tu me propose là. Certaines personnes font ce genre de pacte pour éviter de finir seul, mais nous savons tous les deux que nous finirons par trouver quelqu’un pour nous. Après tout ce n’est pas comme si on était pas beau tous les deux. Tu as un bon pouvoir d’attraction, je ne pourrais pas le nier, très chère. Je suis certains que même sans les études je serais intelligent quand même et peut-être que mon intelligence me permettra de choisir parmi tous ceux qui me courent après. » Si d’après Kayla, Leroy était un beau jeune homme, qui avait déjà eu une relation sérieuse, le serpentard avait déjà vu des filles le regarder d’une manière très louche et bizarre. Il n’aimait pas ça, il n’aimait pas qu’on le regarde de trop, enfin pas avec ces yeux-là de biches attendries. Beurk.

Leroy n’attendait pas qu’on le regarde pour l’avoir, il voulait des gestes, des preuves et après il se décidait. Enfin il décidait d’abord et avisait après. Un peu compliquer sa manière de fonctionner, mais quand on connaissait Leroy on savait que tout ce qui touchait à l’amour, il l’évitait le plus possible. Et il évitait aussi de rentrer dans la cours de Kayla, des personnes qui n’appréciaient pas Leroy qui n’avait pas fait grand-chose pour mériter l’amitié de la princesse et qui pourtant était important dans sa vie, comme elle le disait. Elle l’était aussi et son monde en serait transformer si elle n’était plus là. Un jour peut-être qu’elle partirait, comme d’autres avant elle, mais Leroy ne pourrait jamais l’oublier, il espérait que c’était le cas pour elle. « Tellement au-dessus d’eux, que c’est flatteur. Et oui je m’ennuierais sans doute à leur compagnie, sauf si je me moque d’eux. Quitte à ce qu’ils ne m’aiment pas autant que ça soit justifier. De toute façon, la vie serait moins passionnante sans moi à tes côtés. Tu t’imagines devoir écouter leurs conneries sans t’accorder une pause de tendresse ? » répondit-il avec un petite sourire. Il était flatté par les qualificatifs qu’utilisaient Kayla pour le définir. Etre au-dessus d’une petite clique de sangs-purs quand tout le monde vous prend pour un né-moldu c’était une grande victoire.

Et la demoiselle qui avait sécher les cours toute la journée cherchait à tout savoir sur tout le monde. Leroy n’allait pas lui cachait des informations après tout si cela pouvait aider Kayla dans son projet de vie pourquoi pas. Rien de bien intéressant c’était passé aujourd’hui, mais peut-être que demander au serpentard n’était pas conseiller non plus. Lui qui n’en avait pas grand-chose à faire des autres, ne s’occupait pas de savoir ce qu’ils pouvaient faire de leur temps libre. C’était des crétins pour la plupart, qui ne méritait aucune attention de sa part et sur le coup il rejoignait l’avis de Popold, quand ce dernier parlait des autres. Son camarade de dortoir n’était pas friand des ragots ou de la bêtises humains, mais si Leroy lui vivait sa vie sans se préoccuper d’eux, Léopold était un peu plus bizarre dans sa manière d’être. Intriguée toutefois par ce que Leroy avait faillit supporter en cours d’histoire de la magie, Kayla semblait penser que son ami était trop gentil. Sans doute aurait-il dû être plus méchant et agressif après avoir failli se prendre un coup de règle. « Tu sais au final le respect n’est qu’une question de point de vue. Je peux me montrer parfois respectueux envers une personne qui pensera le contraire. Te voir prendre ma défense ? Je suis curieux de voir ce que tu lui aurais fait. Se créer un bel avenir ? Je ne sais pas s’ils y pensent, la plupart n’ont que le moment présent à l’esprit et je dois avouer que pour le moment, mon avenir reste brouillé également. Si je te dis que ton copain est parfois un peu taré, tu me tues ou tu me laisse vivre ? Je pense honnêtement qu’il serait ravi de ne plus me voir et surtout de savoir que tu passes moins de temps avec moi. » Hélios aurait sans doute bien aimé que Leroy ne soit plus dans le paysage. Déjà parce qu’il était sorti avec son frère, Alioth, lui petit impur qu’il était, mais en plus de ça il avait une relation bien particulière avec sa petite copine. Et bien qu’on aurait pu penser que cette situation soit pesant pour Leroy, ça l’amusait plus qu’autre chose. Si on le considérait comme impur d’être présent dans cette maison et qu’on le haïssait c’était une certaine manière une façon de lui donner de l’importance. Si on avait vraiment voulu le haïr et lui rendre la vie insupportable il n’aurait suffi que l’ignorer. Leroy s’en serait encore mieux porté, mais au lieu de ça, on était simplement désagréable en sa présence. D’autant que cette notion de pur et d’impur était totalement fortuite, puisque Kayla étant de sang-mêlé avait très bien réussit à trouver sa place. Elle connaissait au moins les choses moldu comme les séries télé dont venait de lui parler Leroy. Il éclata de rire lorsque Kay lui demanda si elle voulait le suicide de tous les sang-purs en les mettant devant ce genre d’émission. Et encore Leroy pensait que ce n’était pas la pire chose qu’il pourrait faire. « Plus de petits sang-purs, que ce serait triste. Mais je pense que ce serait une expérience concluante. » dit-il en calmant son éclat de rire. Il haussa un sourcil car si l’expérience serait intéressante, l’idée de Kayla les condamnerait à mort connaissant le tempérament des sang-purs. « Là j’en viens à me demander si ce n’est pas toi qui est suicidaire parfois. » S’ils faisaient ça, ils pouvaient se dire adieu tout de suite. A moins que ce ne soit pour punir quelqu’un qui aurait porter préjudice à Kayla, dans ce cas il voulait bien être de la partie.

Si Leroy comme Kayla aimait se complimenter mutuellement, ce n'était pas forcément le cas pour tout le monde. Certains aimaient bien simplement recevoir des compliments, mais n’en donnait jamais. Les serpentard en étaient un bon exemple, car ils avaient toujours la volonté de montrer que par leur éducation, ils étaient indispensables au monde. Si on les disait rusé, chose que Leroy ne pourrait pas remettre en question, la maison des vertes et argents étaient remplis de personnes qui aimaient les flatteries. Souvent c’était très ironique on leur donnait des compliments pour obtenir quelque chose d’eux sans forcément penser que ce qu’on l’on disait été vrai. C’était une forme de ruse de manipulation, mais l’honnêté en fonction des personnes étaient quand même présente. Un serpentard ne se gênerait pas pour dire des méchancetés à autrui si la personne qui leur faisait face n’était rien dans leur monde. Leroy voyait ça, il analysait les comportements, non pas pour rentrer dans le moule mais tout simplement parce que c’était amusant de les voir agir différemment en fonction de leur vis-à-vis. S’il voyait tout ça chez les autres, chez Kayla c’était bien différent, car la jeune fille donnait également des compliments en attendant d’en recevoir d’autres. Leroy savait que ce genre de comportement qu’adoptait la jeune fille ne lui était destiné uniquement à lui parce qu’ils en jouaient depuis un bon moment déjà, et si les gens pensaient que ce n’était que flatterie pour rester dans leur amitié, tout ce que disait Leroy à son amie était sincère. Il n’aimait pas mentir, il ne disait pas ce que l’autre voulait entendre, il disait ce que lui pensait. Peut-être était-ce un problème dans cette société d’image où tout n’était que paraitre et mensonges, mais remettre quelqu’un à sa place de temps en temps comment ne pas apprécier. Ainsi les deux serpentard assis sur l’un des canapés de la salle commune s’amusaient à jouer sur les compliments, chacun ayant une très bonne répartie pour s’auto-flatter. Leroy pensait que sa tête ne grossirait pas, mais que si Kayla en était la cause, son autocongratulation le transformerait en montgolfière. Et la réponse de la serpentarde ne se fit pas attendre. Non elle n’essayerait pas de lui redonner une tête normale elle avait simplement l’intention de le promener dans le parc tel un ballon. Leroy se mit à rire en l’entendant avant de répondre : « A t’entendre on pourrait croire que je suis un trophée. Mais je suis certain que même multiplier par quinze, ma tête restera magnifique. Moi pleurer ? Quel drôle d’idée te viens à l’esprit d’un coup. Je ne pleure pas, encore moins dans un endroit où tout le monde pourrait me voir. » Leroy ne pleurait pas. Une perte de temps, il pensait que s’en était une. Mais il ne pouvait pas nier que ça le touchait un peu de savoir que Kayla viendrait le chercher s’il se mettait à pleurer dans un coin du château. Même si elle aurait sans doute beaucoup de mal à le trouver, encore plus si elle ignorait qu’il était triste. Mais pour quelle raison il pourrait être triste ? Leroy n’en voyait aucune. On pouvait l’insulter, le blesser, être méchant, ça ne l’attristerait pas. Etre en couple pouvait rendre triste, mais vu que Leroy avait été la personne qui avait rompu dans sa seule relation sérieuse, ce n’était pas une occasion pour pleurer. Non vraiment, le serpentard ne savait pas pourquoi il devrait pleurer.

Perdu dans ses pensées à chercher une raison qui pourrait le pousser à avoir des larmes sur ses joues, il fut surpris d’entendre Kayla de se marier avec elle. Non pas que la proposition n’était pas alléchante, loin de là, mais Leroy ne se voyait pas avec une bague au doigt. D’autant qu’il savait aussi que son amie avait un copain et même si elle divorçait, se marier par la suite avec elle signerait sans doute son arrêt de mort. Etonnant non de voir que vos relations pouvaient décider de votre vie. Alors Leroy parla de ceux qui faisaient se genre de pacte pour éviter de vivre seul le reste de leur vie. Mais il ne donna pas de réponse précise à la demoiselle qui sembla le prendre mal. L’observant un instant, le serpentard l’écouta donc expliquer qu’il serait la cause de son divorce puisqu’il avait refuser de l’épouser. Si la discussion était amusante, Leroy leva quand même un sourcil devant ce chantage déguisé. Puis finalement il afficha un petit sourire. « Eviter d’être faible ? Il va falloir que tu m’expliques pour le coup. Mais ne pense pas que je refuserais de t’épouser, on fait ça samedi prochain ? En petit comité avant d’annoncer à tout le monde notre union ? D’autant que je n’ai pas envie que tu me tiennes responsable d’avoir divorcer, parce que si tu divorce à cause de moi c’est que je te ferais de l’effet, ma chère. Comment ça ton pouvoir ne fonctionne pas sur tout le monde ? Je ne connais pas une personne qui arrive à te résister. En tout cas ne t’en fais pas pour moi ma cervelle est très bien utilisée par moi-même et le sera uniquement pas moi jusqu’à ce que je meure. » Comment expliquer clairement que les relations amoureuses ne l’intéressaient pas du tout pour le moment. Et puis être attaché à un autre être était un risque grand de se faire abandonner à nouveau. Il n’avait pas envie pour le moment de tomber amoureux comme on disait. Peu lui importait les regards sur sa personne, s’il avait eu des sentiments pour Alioth a une époque en voyant comment son ex se comportant, Leroy se rendait bien compte qu’être en couple n’attirait que des problèmes. Fréquenter de loin une bande de soumis à Kayla pouvait être aussi très dangereux. Le seul moyen pour le serpentard d’y entrer, même s’il n’en avait pas envie, c’était d’avoir l’autorisation de se moquer de leur comportement. Forcément du point de vue de son amie si jamais on vexait sa cour, ils ne répondraient plus présent pour accomplir les missions qu’elle leur donnerait. « Toi tu n’as pas le droit de te moquer d’eux, mais qu’est-ce qui m’empêche de le faire ? Indispensable à leur survie, étrange, mais ça doit être plaisant j’imagine. Tu as plutôt bien réussi ton pari de t’incruster parmi eux, dis-moi. Si tu n’avais pas ton petit câlin, tu ne serais pas exécrable, tu deviendrais méchante, ils auraient peur de toi et se soumettraient pas angoisse et non par amour. »Après de là à savoir si sa cours était présente par amour, Leroy ignorait si c’était le cas, mais au moins ils étaient là par admiration pour la jolie princesse.

Se demander d’ailleurs pourquoi elle n’était pas venue en cours aujourd’hui, était totalement futile. Leroy le savait très bien, mais cela ne l’empêchait pas de souhaités savoir tout ce qui se passait dans la vie du château. Certains qu’elle devait avoir les souris de son côté, Kayla connaissait beaucoup de choses sur les autres. De ce fait, elle pouvait utiliser ses informations à bon escient, même si Leroy ne lui donna pas vraiment satisfaction à ce niveau-là. Et elle le savait très bien. Si Kayla intriguait par la question de respect envers leur professeur d’histoire de la magie, Leroy lui s’en fichait comme de sa première tétine. Même s’il aurait pu être infecte avec le professeur, il avait simplement fait un geste qu’elle pourrait interpréter comme elle le voulait. Kayla se proposait toutefois de prendre sa défense si on touchait au beau visage du serpentard. Avoir quelqu’un comme la jolie princesse qui pouvait être là en cas de problème c’était non seulement flatteur, mais cela montrait bien à Leroy qu’il n’était pas comme les autres. Et cela concernait également son petit ami qui depuis que le serpentard était sortit avec Alioth, ne supportait plus sa présence dans son groupe d’amis. « Le respect se mérite, je suis d’accord, mais on peut le montrer de différentes façon. Un petit démon qui prend ma défense, j’aime bien l’idée. Je ferais appel à tes services si on m’ennuie de trop. Que veux-tu, ils sont stupides, ils le resteront, inutiles de se préoccuper d’eux. Je ne sais pas du tout ce que je vais faire plus tard. J’ai eu la vague idée d’ouvrir un bar quelque part, mais pour cela il faudrait de l’argent. Prions que mes parents biologiques soit riches. Pour le coup je ne comprendrais jamais votre relation avec Hélios, mais si ça te convient qui suis-je pour juger ? Dans tous les cas il devra me supporter dans son entourage je n’ai pas l’intention de partir de ton paysage. » C’était bien trop amusant et il était attaché à Kayla, d’une manière qu’il n’avait sans doute pas souhaité en premier lieu et qui pourtant aujourd’hui était essentiel pour lui. Même si honnêtement sous la torture il ne l’avouerait pas, mais la serpentarde le savait, c’était suffisant. Helios lui importait peu, vraiment très peu, la haine qu’il avait, Leroy faisait avec, ne trouvant pas ça logique de rejeter ainsi les né-moldu alors que sa copine bien que magnifique et intelligente n'était pas du même milieu que lui à la base. Et pour se débarrasser des sang-pur, Leroy avait un plan presque parfait qui fit rire les deux amis : les mettre devant une télé moldu pour leur faire regarder une série télé à l’eau de rose. « Pour moi c’est un très bon plan, mais chut c’est un secret pour le moment. » répondit-il avant de rire à nouveau, alors que Kayla rajoutait de les filmer pour afficher la vidéo sur le chemin de traverse. Suicidaire, elle semblait l’être et utilisa une métaphore que Leroy trouva très juste. « Les petits poissons tranquilles, ce n’est franchement pas ma tasse de thé, mais il y a une différence entre nager avec les requins et en être un. Il faut simplement avoir un bon camouflage. » Ou alors on pouvait être un poulpe et taper sur les requins. Ils vivaient tous dans un océan au final c’était vrai, mais il y avait une vérité infini de vies dans cet océan.

Leroy avait toujours eu un bon sens de l’auto-dérision, à condition qu’il en soit à l’origine. Il n’aimait pas qu’on se moque de lui gratuitement et c’était sans doute ce qui l’agaçait le plus. Le serpentard avait toujours été d’un tempérament calme, ne cherchant pas les histoires, restant en dehors de ceux qui amenaient les problèmes, mais s’énerver ou pleurer ce n’était pas vraiment pour lui. On pouvait parfois l’agacer, ce qui était très différent de quand il était en colère, où comme beaucoup de monde on n’arrivait plus à le contrôler. Depuis quelques années déjà, les sentiments négatifs de la tristesse ou de la colère ne faisait plus parti de son quotidien, il n’y faisait plus attention, ne s’attachait plus aux gens ce qui rendait une personne triste. Depuis son abandon par ses parents adoptifs en fait il n’avait pas pleuré. Leroy ne pouvait pas nier que cela l’avait attristé de ce savoir abandonner, mais pendant un moment il avait vécu entre colère et tristesse, avant de se rendre compte qu’ils n’en valaient pas la peine, que quoiqu’il fasse tout le monde pouvait partir à un moment, le laisser seul. Kayla, même si elle disait le contraire, pouvait très bien le faire aussi. On ne pouvait savoir ce que l’avenir nous réservait. Simplement qu’il fallait se préserver autant que notre cœur nous permettait pour ne pas pleurer, ne pas se mettre en colère et surtout ne pas s’attacher aux autres. Et pourtant Leroy était bien là avec Kayla à parler de choses et d’autres, à s’imaginer avec une tête quinze fois plus grosse, à parler montgolfière et endroit pour pleurer. La serpentarde s’imaginait même faire un sondage pour être certain que si Leroy pensait toujours garder un soupçon de beauté, elle ne pourrait dire si cela serait vrai. A qui pourrait-elle demandé ce genre de chose si sa tête gonflait ? Sûr de lui, Leroy répondit :   « Mais je suis toujours parfait, tu ne ferais que m’embellir. Un sondage ? Cela va dépendre à qui tu demandes, j’en connais plus d’un qui approuverait mes propos. Je n’ai peut-être pas un cœur de pierre, mais je n’ai pas pleuré depuis un bon moment déjà et j’ignore si j’y arriverais à nouveau. J’imagine que tu connais toutes mes cachettes quand j’essaye de me retrouver seul, je ne doute pas que tu arriverais à me retrouver. » Le château était grand, on pouvait facilement trouver un endroit tranquille pour se poser, surtout pour un garçon solitaire comme Leroy. Il aimait sa tranquillité et les endroits qu’il gardait secret, était suffisamment inconnu des autres pour qu’il puisse, si un jour ça lui arrivait, pleurer sans que personne ne le sache. Même devant Kayla il se voyait mal pleurer, malgré le fait que ça le touchait un peu de savoir qu’elle viendrait le chercher.

Parler mariage signifiait également de parler d’amour. Leroy détestait ce sujet, mais cela semblait être un sujet incontournable surtout si c’était pour dire ce qu’on en pensait. Le serpentard n’avait jamais été amoureux, pas comme il avait vu dans les films. Même avec Alioth cela n’avait été que pure affection sans qu’il puisse dire que c’était de l’amour. Il leva les yeux vers le plafond un instant, écoutant ce que Kayla lui disait concernant le mariage, l’amour et les personnes qui pouvaient l’aimer ou la haïr. Leroy avait dit non en premier lieu pour épouser la belle serpentarde, tout simplement parce qu’il savait comment pourrait se comporter les autres en apprenant une telle chose, mais elle qui n’avait pas l’habitude de recevoir des non – qui n’avait pas été dit officiellement – n’avait pas apprécier. Alors Leroy s’était repris en lui proposant la date la plus proche qui était samedi prochain. Fallait trouver un témoin, chose à laquelle le serpentard n’avait pas pensé une seconde en approuvant la proposition. Allons bon qui prendre ? Il fixait toujours le plafond et se mit à sourire en s’imaginant demander à son ex. « On peut s’en doute s’empêcher d’aimer, pour éviter d’être faible ou alors ne pas montrer qu’on s’attache, blesser l’autre personne qui nous aime, tout en continuant à vivre sa vie. J’ignore si par amour on fait des choses qu’on ne ferait pas habituellement, mais je vais te croire sur parole, tu t’y connais plus que moi. Trouver un témoin ? Tous ceux que je connais, n’approuverait pas son mariage ou ne sont plus à l’école, ça promet d’être compliqué. Qui tu vas prendre toi ? Je suis certaine que si tu épouse quelqu’un il continuera à t’aimer toujours et puis il te supportera. Enfin j’imagine que si on se marie comme prévu, on restera ensemble jusqu’à ce que la mort nous sépare. Les professeurs doivent se montrer impartial, ne pas montrer un quelconque attachement à leurs élèves. Quant à Zygler, c’est un spécimen qui s’intéresse peu au sexe opposé de ce que j’en sais.  » Leroy n’avait jamais vu Leopold en présence de quelqu’un, enfin une fille qui pourrait être une petite amie. Mais dans son esprit, le serpentard pensait que la future madame Zygler devrait sans doute être aussi bizarre et folle que lui. On finirait bien par trouver quelqu’un adéquat.

L’amour encore une fois prenait toute la place dans cette société où le seul but semblait être de trouver quelqu’un avec qui faire sa vie pour ne pas être seul. Leroy se voyait mal faire ce genre de chose, il s’imaginait mal père lui qui n’en avait pas vraiment. Son moldu de père n’était pas un modèle et son père biologique lui restait inconnu, n’ayant jamais été présent pour le serpentard. Ce genre de situation aurait sans doute pu attrister n’importe qui, c’était pour cette raison qu’il n’en parlait pas, ne souhaitant pas voir de la pitié dans les yeux des autres. Heureusement pour lui Kay connaissait son histoire et elle n’en avait pas. C’était pour ça qu’il l’appréciait autant. Elle était simplement elle, amusante, intelligente et belle. Et elle lui autorisait de se moquer des autres sans se mettre en travers de son chemin. Même lorsqu’il s’agissait de la cour de la princesse, Leroy avait le droit de s’amuser avec eux. « Intervenir pour éviter qu’ils me tuent ? Disons que je ne servirais pas tes intérêts si je me moquais d’eux devant toi. Devant eux après c’est une autre histoire, j’aime les voir s’énerver contre moi et savoir que je suis intouchable. Tu n’es pas totalement nulle, Kay, après tout même si tu réussis tout ce que tu entreprends, tu es d’abord toi avant d’être tes actes. Et non tu n’es pas méchante, de mon point de vue. Ils t’admirent et pensent qu’en ta présence ils peuvent également monter les échelons.  » C’est ainsi que la société fonctionnait non ? On fréquentait des personnes qui pouvait nous aider à avoir une meilleure qualité de vie, des riches, des personnes intéressantes, un peu de tout qui pouvait nous apporter du soutien, de la joie, mais qui pourrait aussi nous apporter tristesse et colère.

Si Kayla comme une bonne petite princesse avait décidé de ne pas aller en cours ce jour-là, Leroy avait quand même fait acte de présence, s’imaginant plus un avenir où il se sentirait bien que plutôt d’écouter les cours barbants qu’on lui donnait. Leroy aimait bien la magie, il avait réussi ses examens, mais cela ne l’empêchait pas de doutait de ce qu’il allait faire plus tard. Oui il avait bien l’intention de se mettre dans un coin posé en Angleterre et de rencontrer toute sorte de personnes. Alors pourquoi chercher à donner du respect à des professeurs qui ne le méritait pas ? Pourquoi essayer de comprendre ses idiots d’adolescents qui ne pensaient qu’à leur histoire sentimentale ? Si Leroy n’en avait pas grand-chose à faire c’était aussi parce qu’il savait que Kayla comme elle venait de le dire, serait là pour prendre sa défense si on touchait à une seule mèche de ses cheveux blonds. « Pourtant même si ceux sont des abrutis finis, ils nous donnent quand même des cours, c’est qu’ils doivent avoir un soupçon d’intelligence caché quelque part. Mais concernant les adolescents que nous fréquentons, je ne pourrais pas dire la même chose. Et reste loin d’eux, un visage aussi beau que le tien couvert de boutons ce serait bien triste. Tu comptes arnaquer ton futur mari pour me donner de l’argent pour ouvrir un bar ? Pas certain qu’il approuve. Dans tous les cas sache que si j’arrive avec ce projet, tu seras toujours la bienvenue pour te saouler. Consommations gratuites bien évidemment. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Tombons-nous amoureux par choix ou par hasard, telle est la question. » Le poète en lui ressurgissait régulièrement, mais Leroy était intrigué par le sentiment d’amour même s’il ne souhaitait pas le ressentir. C’était la seule chose qu’il ne comprenait pas dans le monde, sans doute parce qu’il avait l’impression de ne pas le mériter ou simplement que de savoir que ses parents l’avaient abandonné, reniant toute forme d’amour qu’il aurait dû recevoir en étant petit. Et la relation entre Helios et Kayla ne l’aidait pas à mieux comprendre ce qu’était l’amour.

Helios, Alioth, Julius, les sang-pur qu’il connaissait était nombreux et bien que Leroy n’ait aucune haine envers l’un ou l’autre, son plan pour éradiquer les purs comme il disait, était de les mettre dans une pièce close à regarder une série télé moldu. Un plan qui lui semblait parfait et lorsque Kayla se prit au jeu, le serpentard ne put s’empêcher de rire. Elle le comprenait, devant s’imaginer la scène que cela pourrait produire. Cela restait encore un secret, mais le plan serait un jour mis à exécution. « Retournement de situation pour eux, nous serons les maîtres. » Il flattait l’égo de ceux qu’on appelait « impurs » que les sangs-purs haïssaient ou presque. Kayla était aussi folle de Leroy pour le coup, n’approuvant pas l’éducation, ce système hiérarchique dans lequel ils se trouvaient tout les deux. Un océan rempli de requin où la meilleure des solutions était de se camouflés parmi eux. La métaphore était très bien trouvée, même si Leroy avait dû mal à imaginer une sirène avec une queue de requin. « Un orque me conviendrait bien, ça ne touche à personne tant qu’on ne l’embête pas. Et puis ça protège en cas de besoin. » C’était tout Leroy ça, pas un beluga avec une grosse tête ou une otarie qui fait le cirque.

Ni Leroy ni Kayla se considéraient comme supérieur aux autres. Même si on disait que tout les serpentard étaient identiques, ce n’était pas pareil pour eux. Ils faisaient partie des membres de leur maison qui étaient différents. Né moldu, sang-mêlé, leur sang avait beau ne pas être pur, cela ne leur empêchait pas de se mêler parfaitement aux autres petits serpentard à la bonne éducation. C’était peut-être cette ressemblance qui avait rapproché Leroy ou Kayla, outre le fait bien sûr que chacun aimait se moquer de l’autre ou d’eux-mêmes. Le jeune homme n’aimait pas qu’on s’amuse de lui, qu’on l’insulte ouvertement même sous le couvert d’une blague, mais Kayla pouvait tout lui dire, Leroy ne se mettrait jamais en colère contre elle. Elle était la seule en qui il avait entièrement confiance. Il savait qu’elle ne le laisserait pas tomber et que même si elle se mariait avec un homme qui détestait son meilleur ami, cela ne l’empêcherait pas de continuer à fréquenter Leroy. Les relations étaient toujours compliquées, on en créait avec d’autres, mais une amitié forte ne se faisait que sur le long terme. Leroy plaisanta sur son apparence, sa magnifique tête qui ne serait que plus splendide. Clairement le jeune homme le pensait, mais Kayla n’en avait pas forcément l’air convaincu. Le pire dans tout ça c’est qu’il continuait là-dessus, alors elle proposa qu’une fois que la tête du blond deviendrait énorme, ils feraient un sondage pour savoir s’il était toujours aussi beau. Leroy se mit à sourire devant une telle proposition. Si on se résumait au serpentards, très peu serait ceux qui diraient oui, si on demandait à des femmes, la moitié serait sans doute respecter. Et si on demandait aux deux, advienne que pourra. Leroy s’imaginait déjà en ballon tenue par Kayla se baladant dans le château pour savoir s’il était beau. Mais cela lui donna une idée. « On changera les portes alors pour que je passe. A t’écouter on pourrait croire que tu cherches à me caser avec quelqu’un. Mais si je suis là pendant que tu fais le sondage, et je serais surement là, si le but est bien de me trouver un petit copain ou une petite copine, sache que je ferais la tronche. Comme ça les gens sauront à quoi s’attendre avec moi. Cependant et si on n’attendait pas que ma tête gonfle, ainsi que mes chevilles, pour aller demander directement ? On va dans les couloirs et on demande à qui vient si je suis beau. On pleure tous oui, mais certains ont plus de facilité que d’autres. J’imagine que tu dois toutes les faire quand tu me cherches. C’est vrai qu’avec toi on se sent largement moins seul, ma chère. » Non avec Kayla on n’était pas seul, mais c’était tellement plaisant pour lui d’être en sa compagnie, pas de jugement, pas de problème, simplement être avec elle que Leroy ne pourrait pas accepter de ne plus la voir.

Alors quitte à vouloir la voir tous les jours, pourquoi ne pas souhaiter l’épouser. Elle lui avait proposé un mariage avec elle et Leroy bien que n’ayant donné qu’une réponse très vague au début, avait rapidement pensé que ce serait sans doute la meilleure idée du siècle. Mais Kayla ne s’arrêta pas là. S’ils se mariaient samedi prochain comme prévu, ils auraient besoin de témoins, et Leroy qui avait peu d’amis proche ne savait pas à qui demander alors il posa la question en retour à son amie. Qui lui proposa de prendre les deux frères Nott, Alioth, ex-petit-ami de Leroy et Hélios, petit-copain actuel de Kayla. Le serpentard se mit à rire devant une telle proposition, imaginant la tête des deux frères à cette demande. Les mettre devant le fait accomplis serait beaucoup plus drôle encore que de leur demander avant de le faire. Mais oui Leroy et Kayla seraient sans doute mort avant d’avoir dit non. « Si j’en crois ce que tu dis, tu préfères blesser quelqu’un plutôt que de souffrir par toi-même ? C’est une idée, je crois que je l’ai déjà fait inconsciemment. L’amour n’est pas forcé, il vient quand il vient. C’est dur de se détacher de ça, mais tu peux toujours faire en sorte que les gens ne t’aiment pas. Comme ça tu n’as pas a aimer les autres et si le stratagème ne fonctionne pas, au moins tu sais que la personne que tu as souhaité détester, t’aime vraiment pour ce que tu es avec tes défauts. Tu veux vraiment inviter les frères Nott à notre mariage, comme témoins ? Ils ne nous laisserons même pas dire oui. Mais peut-être qu’on peut déjà les forcer à venir en leur demandant quelque chose de totalement différent, c’est machiavélique et suicidaire. Mais que serait la vie sans un peu de risque. Comme se marier avec quelqu’un qui te promet de t’aimer pour toujours. Certes je serais sans doute le meilleur époux du monde, je ne le nie pas. Oui les professeurs sont coincés, mais Zygler lui c’est vraiment un cas à part, je suis sûr qu’on peut essayer de le comprendre, comme un défi tu vois.» Comprendre Léopold était un vrai défi et même si Leroy pensait que son camarade de chambre allait finir mal, tenter de lui trouver un intérêt pour l’être humain autre que le fait de l’utiliser en tant que cobaye, ne pourrait être qu’amusant. Kayla ne serait peut-être pas d’accord sur la question, mais Leroy voulait bien se lancer dans ce genre de défi impossible.

Heureux de pouvoir se moquer des autres, Leroy aborda un sujet qui était pour lui très intéressant. La cours de Kayla était totalement stupide selon le jeune homme, il s’amusait à les voir suivre la magnifique princesse dans le but de pouvoir la côtoyer et surement bénéficier de sa popularité. Mais il aimait se moquer d’eux. Bien évidement il n’allait pas le faire devant Kayla, sachant que ce serait un problème puisque la belle blonde ne pourrait pas le défendre clairement. Intouchable, petit Leroy, il fallait simplement savoir quand utiliser ses pouvoirs. Elle expliqua que les membres de sa cour était choisi par des test que si l’un d’eux venait à s’en aller, elle devrait en refaire passer d’autre. Le serpentard haussa un sourcil. Il ne se souvenait pas d’avoir entendu parler de ça. « Tu fais passer des test à ta cours ? Et tu les notes aussi ? Ils doivent beaucoup réviser s’ils veulent avoir la chance de te côtoyer. Maso, non pas vraiment, j’aime pousser les gens à bout c’est tout, voir comment ils réagissent et le mieux c’est de savoir que je peux m’en débarrasser très facilement. J’ignore ce qui est le pire entre ne pas avoir de parent et une mère qui ne s’intéresse qu’à ce que tu fais. Tu peux être hautaine, tu es la meilleure femme au monde, ce n’est même pas être hautain au final, tu ne fais qu’exposer la vérité aux autres. J’aimerais te voir casser quelqu’un qui monte plus haut que sa position initiale, ça doit être magique. » La voir remettre quelqu’un a sa place, de manière élégante avec classe et beauté, cela devait être non seulement amusant de voir la pauvre personne qui s’en prenait plein la tronche, mais en plus de voir Kayla dans toute sa splendeur. Mais elle avait besoin de sa cour, elle en avait besoin pour briller, même si selon Leroy ce n’était pas forcément nécessaire. C’était cependant le droit de Kayla d’aimer être admirer.

Leroy expliqua sa journée monotone à son amie. Il n’y avait pas grand-chose à dire sur ce qui s’était passé. Même si le jeune homme adorait la magie et l’utiliser, apprendre des choses d’une manière monotone ne lui plaisait pas. Surtout qu’il avait prévu d’ouvrir un bar, ce qui en soit ne nécessité pas de grande compétence en magie. Pas besoin d’aller à l’université l’année prochaine, il devait juste trouver de l’argent pour son projet. Pas de parents, pas d’argent, il allait de voir se débrouiller seul, lorsque Kayla lui parla de l’aider à bâtir son bar. Leroy n’était pas contre, mais n’avait pas envie que l’argent vienne d’Hélios. Déjà parce que celui-ci était méchant avec le serpentard, ne l’aimant pas trop, mais qu’en plus cela signifierait qu’il lui serait redevable d’une certaine manière. « Peut-être que du coup on leur doit notre réussite, à moins que ce ne soit que notre cerveau qui réussisse à gérer les choses. Ils ne veulent pas d’effort, il faut leur laisser dans leur merde et quand ils seront malheureux dans leur vie minable, ils nous envieront. Tu n’as donc jamais eu d’acné, ou de boutons de toute ta vie ? Ton visage est parfait tout le temps ? Donne-moi ton secret. Si tu me donnes ton argent et non celui d’Hélios alors oui tu peux me donner tout ce que tu veux, tu boiras gratuitement chez moi. Lui non, toi oui.  Et j’imagine que vivre avec lui marié, ne sera pas une partie de plaisir, mais ce n’est que du bénéfice pour moi, car même si tu ne payeras pas les consommations, j’aurais le plaisir de te voir tous les jours. Donc si un jour je tombe amoureux je ne pourrais rien y faire selon toi ? » L’amour nous guettait, il était toujours là dans l’ombre et on avait beau essayer de l’éviter un jour ou l’autre il allait nous toucher. Leroy ne voulait pas, mais d’après ce que lui disait Kayla qui elle ressentait ce sentiment, ce n’était pas un choix qu’on faisait. Il nous tombait dessus. Comment faire en sorte de l’éviter alors ?

En parlant amour, il voyait une série moldu à l’eau de rose, il s’imagina alors avec Kayla montrer tout ça aux sang-pur qui ne connaissaient pas ça. Les deux assisteraient alors à un suicide collectif et Leroy pensait que ce serait une bonne chose pour montrer à ceux qui se sentait supérieur que cela pouvait ne pas être le cas. Le but n’était pas de les tuer bien sûr, mais de redonner une domination sur eux à Kayla et Leroy. Ainsi tout les deux seraient maitres des serpentard, on les adulerait et on les aimerait pour ce qu’ils étaient. Beaux, magnifiques, intelligents, que demander de plus ? Mais bon Leroy aurait aimé ne pas arriver à ce genre d’extrême. Après si c’était la seule solution, pourquoi pas. « Si seulement c’était possible qu’ils s’en rendent compte sans la manière forte. Heureusement que certains n’agissent pas tout le temps comme ça. » Cela dépendait de la manière dont on s’y prenait avec eux. Leroy réussissait bien en général à calmer ceux qui étaient enclin à être un peu perturbé dans leurs habitudes. Mais la plupart du temps leur monde était un océan rempli de requin, où la sirène requin qu’était Kayla et l’orque Leroy se baladaient tranquillement l’un à côté de l’autre. « Quelle idée brillante cette métaphore quand même, tu l’a bien trouvé. » Leroy avait beau se penser intelligent, pour le coup il n’aurais jamais trouver ce genre d’idée tout seul.

La salle commune des serpentard était vide de monde en cette heure de fin d’après-midi. Pourtant les cours étaient finis, mais peut-être que les élèves avaient décidés d’aller étudier ou tout simplement s’occuper des vies des autres. Leroy n’aimait pas les rumeurs, il n’aimait pas qu’on se mêle de ce qui ne le regardais pas et à part ses amis proches comme Kayla, personne n’avait le droit de juger sa manière d’être. C’était d’ailleurs étrange pour le jeune homme d’avoir une personne comme elle dans sa vie, une femme dont l’opinion comptait énormément, mais surtout qui avait une certaine influence sur lui. Même s’il ne s’occupait pas de ça habituellement, il savait par exemple que lorsqu’elle lui offrait un cadeau à Noël ou son anniversaire, il ne devait pas trop rouspéter parce que même s’il le faisait, il n’avait pas d’autre choix que d’accepter. Leroy savait aussi que même si elle ne le jugeait pas, elle avait le droit de lui dire quand son comportement la dérangeait, notamment lorsqu’il se moquait de la cour de la demoiselle. Kayla était son amie, sa seule et unique véritable amie. Elle pourrait sans doute partir un jour, mais comme elle le lui disait, elle avait l’intention de rester dans sa vie aussi longtemps que cela serait possible. Après s’il voulait partir s’isoler loin des gens il pourrait fuir dans une grotte, mais même là elle serait capable de le retrouver. Kayla le connaissait bien, sans être pareil, au moins ils se comprenaient et s’amusaient bien ensemble. Surtout pour se moquer des autres serpentards à l’éducations parfaites et affronter ceux qui les trouvaient, du moins dans le cas de Leroy, comme inférieur. De manière général, même s’ils aimaient passer du temps ensemble, lorsque Kayla était avec sa cours, il préférait s’éclipser de peur d’être désagréable avec les sous-fifres de la princesse. Cette dernière comprenait très bien, mais c’était dans des moments comme celui-ci qu’on voyait leur véritable amitié, à rire de tout et de rien, s’imaginer gonfler par l’égo, à faire des sondages sur la beauté de Leroy. Kayla était prête à changer toutes les portes pour que Leroy puisse passer son énorme tête dans l’encadrement, ce qui fit sourire le jeune homme. Il espérait simplement que le sondage ne soit pas une excuse pour lui trouver une petite copine. « Si ça se trouve la femme qui m’aimera aura un caractère aussi merdique et du coup on fera la tête toute la journée ensemble. Il n’y a pas tant que ça de prétendantes, et je préfèrerais que tu cherches dans les femmes si jamais tu le fais. Moins drôle mais tout aussi intéressant je pense. » Il fit une pause avant de reprendre. « Je ne vois pas en quoi pleurer fait du bien, c’est comme pour l’alcool que les gens utilisent pour se lâcher, ce n’est qu’une excuse aux problèmes. C’est pareil pour la solitude, au final même si on est avec quelqu’un, nous sommes seuls dans notre tête.» Heureusement que personne n’allait dans le cerveau des autres, Leroy détesterait avoir quelqu’un qui puisse lire ses pensées. Ce serait horrible surtout quand on pouvait avoir des pensées dérangeantes, ou celles qui seraient mal interprété par les autres. Si on ne connaissait pas bien une personne on pouvait très bien avoir des soucis à comprendre le ressentis et la manière de penser de l’autre, par conséquente Leroy préférait être seul dans sa tête, même en présence de quelqu’un d’autre.

Comme Kayla aurait toujours été là pour lui, cela semblait logique pour eux de se marier. En même temps vu leur proximité, la proposition était intéressante. Qui refuserait d’épouser une aussi jolie et intéressante femme ? Personne à moins que ce soit un imbécile, on ne pouvait refuser. Pour Kayla c’était sans doute une question de facilité d’épouser son meilleur ami, éviter un divorce car même s’ils ne connaissaient pas l’avenir, tout les deux resteraient proches, c’était une certitude. Il n’y avait clairement pas d’amour entre eux, simplement une profonde amitié, donc même s’ils se mariaient ce n’était pas certains que leur union produise une progéniture. Mais là n’était pas vraiment la question. Le mariage ayant lieu le samedi, il fallait quand même qu’ils trouvent des témoins et comme pour rajouter un peu de piment à leur union, elle avait proposé les frères Nott. Machiavélique et bien pensée, Leroy ne put s’empêcher de rire en s’imaginant les têtes d’Alioth et Hélios. Ils seraient sans doute morts avant d’avoir pu dire oui, mais Leroy approuvait l’idée, cherchant des solutions. « Si on le fait sans s’en rendre compte comment pouvons-nous le savoir ? Certaines personnes sont douées pour cacher les émotions. Tu sais si on ne force pas l’amour, justement tu n’es pas obligé d’aimer quelqu’un en retour parce que l’autre t’aime. Regardes, moi et Alioth, l’idée est là. Enfin ce n’est pas un bon exemple, parce que c’est plus compliqué. Mais je t’accorde qu’ils seraient parfaits dans le rôle de témoins, ce serait tout simplement magnifiques à voir.  Par contre je préfère ne pas utiliser l’imperium sur eux, nous avons un certain contrat avec Alioth et si j’utilise un sortilège impardonnable sur lui, rien ne l’empêchera de le faire. D’un autre côté je me dis que si le faux prétexte ne fonctionne pas tellement, ils seront sans doute émerveillés par ta beauté, envouté même et donc forcément ne feront rien avant que les choses soient conclus. »  Affichant un petit sourire, il rajouta : «  Si je ne suis pas le meilleure époux au monde, est-ce que tu penses que je serais celui qui te convient ou bien dois-je me trouver une autre femme ? » Car après tout si chaque bocal avait son couvercle, peut-être que Leroy n’était pas celui de Kayla, par conséquent leur union finirait sans doute mal. Alors que le serpentard venait tout juste de prononcer ses quelques mots, quelques choses dans ce que lui avait dit son amie le fit tiquer. «  Zygler a fait des expériences sur toi ? Enfin il a réussi ?  » Léopold Zylger, serpentard était un être étrange, mais Leroy ne l’avais jamais vu de manière négative. Par contre s’il s’en prenait à sa princesse, là c’était une autre histoire.

Le serpentard ne fréquentait pas la petite cour de Kayla, mais il en connaissait certains et ne se gênais pas pour les embêter lorsqu’il en avait l’occasion. Bien évidemment pas devant la jeune fille sinon ça la mettrait dans une mauvaise position, mais quand la petite cour était toute seule, c’était vraiment amusant. Parce qu’ils savaient très bien la relation qu’entrenait les deux serpents, forcément ça ne les enchantait pas de se faire rabaisser et moquer par le meilleur ami de leur princesse. Qui lui n’avait jamais passer leur test, mais envers qui Kayla avait entièrement confiance. Leroy le savait très bien et en profitait clairement. Ils ne pouvaient même pas aller se plaindre à la jeune femme, sans doute leur répondrait-elle qu’ils ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes et qu’elle n’était en rien responsable des actes de Leroy. Curieux le jeune homme, lui sourit, observant son beau visage en dessous de lui sur ses genoux, et lui demanda si elle leur donnait des notes également. C’était dommage, mais ce n’était pas le cas. « Je serais curieux de voir quel genre de test tu leur fait passer. Tu m’inviteras aux prochaines évaluations ? Eh oui j’adore faire chier les gens oui, tu ne le sais que trop bien et sans t’avoir embêté nous ne serions pas là. Alors j’ai peut-être un problème dans le cerveau à ce niveau-là mais ça me convient parfaitement. En tout cas tu fais preuve d’une grande sagesse en n’en voulant pas à ta mère. » Lui en voulait toujours à ses parents adoptifs, et en ce qui concernait ses parents biologiques, il pouvait leur en vouloir de l’avoir abandonné. Mais ne sachant pas les véritables raisons, Leroy n’arrivait pas vraiment à les haïr pour le moment. On pouvait dire beaucoup de choses sur Kayla, mais en étant elle-même c’était ce qui la rendait vraiment spéciale. Supérieure ou hautaine, peu importait pour Leroy. « Si les autres personnes pensent que tu te considères comme supérieure c’est que tu l’es, en tout point. Et puis l’important c’est que tu restes toi-même. D’autant que tu es très douée pour remettre les gens à leur place. » Très douée, ça on ne pouvait pas le nier, Kayla avait cette manière de dire les choses avec une telle classe. Le serpentard adorait ça, voir quelqu’un se faire rembarrer d’une bonne manière, c’était toujours agréable. Méchant aussi, mais quand même jouissif.

Ayant raconté sa journée, Leroy avait parlé des idiots et des crétins qu’ils fréquentaient en classe, des gens sans intérêt. Il écoutait parfois leur conversation, mais ce n’était pas très folichon. Sa petite vie était sans doute plus intéressante pour lui comme pour Kayla, mais il état vrai que ce n’était pas facile de voir des gens aussi lamentables tous les jours sans pouvoir faire quelque chose. Du point de vue de Leroy, il pensait que c’était inutile de s’en occuper, mais pour Kayla il faudrait leur montrer l’exemple et leur dire les choses clairement. « Malheureusement si on devait montrer à tout le monde ce que cela donnerait avec des personnes moins feignantes on ne serait pas sortir de l’auberge. Tu crois qu’en tant qu’homme je peux mettre des produits pour avoir une peau aussi magnifique que la tienne. Non pas que je ne te crois pas sur la question, mais ce genre de produits coûtent cher non ?  » Il n’allait pas se casser la tête de son côté préférant parler avenir, puisqu’il avait trouvé la planque parfaite pour lui. Et pour Kayla. Cette dernière voulait l’aider à ouvrir son bar, où elle pourrait forcément venir avec consommations gratuite, dès qu’elle en aurait envie. Si Leroy avait dit non de peur de devoir dire merci à Hélios, copain de son amie, lorsqu’elle lui avait dit ne devoir son argent qu’à elle-même, le serpentard avait alors accepté la proposition. Kayla n’était ni folle ni stupide et savait bien que la relation entre son meilleur ami et son copain n’était pas au beau fixe, mais ce n’était pas la faute de Leroy. A la base lui il était simple ami avec la jolie princesse, Hélios c’était rajouté comme un malpropre, avait par la suite accepté sa présence avant de le haïr parce que le blond était sorti avec son frère. Leroy n’était en rien fautif. Soupirant devant cette histoire parce qu’il voulait quand même garder Kayla dans son entourage, il répondit : « C’est lui qui m’aime pas, moi j’ai rien contre lui. Je m’amuse simplement à l’embêter parce que je sais qu’il n’aime pas ça. Mais pour toi, je peux faire des efforts, s’il en fait aussi. Je serais ravi en tout cas de t’écouter après vos disputes, je sens d’ailleurs que si j’ouvre un bar ce sera le rendez-vous des cœurs en vrac. Je pense que ça pourrait être intéressant. Selon toi si je tombe amoureux, je ne pourrais rien faire contre ? C’est nul l’amour dans ce cas. » Le serpentard ne voulait pas tomber amoureux, jamais. Enchaîner des filles, il ne dirait pas non, mais pour le coup ressentir un sentiment aussi fort, il n’en avait pas envie. Mais d’après Kayla, il n’aurait pas le choix si cela lui tombait dessus. Leroy voulait simplement vivre sa vie en continue, sans s’attacher à quelqu’un, sans faire d’enfant, vu qu’il serait un mauvais père et simplement rencontrer des gens intéressants.

D’autant que si les histoires d’amours devaient ressembler aux séries télé moldu, Leroy ne préférait pas être touché par ce genre de chose. Mais montrer ce genre de chose aux sangs-purs à la bonne éducation avait germer comme une fleur dans l’esprit du serpentard qui avait partagé cette lumière avec son amie. Kayla avait approuvé l’idée, s’imaginant les enfermer dans une pièce avec une télé, ou encore les filmer et mettre la vidéo sur le chemin de traverse. Même si cette dernière idée était très poussée au goût de Leroy, ce serait quand même un bon moyen de montrer la suprématie des deux amis. Ils seraient mis sur un pied d’estale et ce serait parfait pour la princesse et le bouffon. « C’est la manière douce dans ce cas ? Tu crois qu’ils nous auraient tués s’ils étaient tous pareils ? » Si cela avait été le cas même en orque et en sirène-requin, Kayla et Leroy n’auraient sans doute pas survécu parmi les serpentard au sang-purs. Félicitant la métaphore de son amie, cette dernière s’auto-flatta sur ses merveilleuses idées ce qui fit sourire à nouveau le serpentard. « Continue en avoir de brillantes comme ça, c’est tout simplement génial. » Que ceux soit des idées stupides à faire ou des métaphores du genre, Leroy était preneur et il accepterait tout et n’importe quoi si c’était avec elle.