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 Tell the truth to people you love is always harder than we think.

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MEMBRE DE L'ORDRE
Tristan A. Allister
Tristan A. Allister
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Professeur de Soins aux Créatures Magiques. J'ai posté : 288 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 0 pour une aventure ! Je suis de la génération : 1977 . Je suis un aventurier : Oui.

Ma carte de chocogrenouille
Epouvantard: Sa famille qui le renie.
Patronus: Porc-épic
Capacité spéciale:

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MessageSujet: Tell the truth to people you love is always harder than we think.  Tell the truth to people you love is always harder than we think. EmptyJeu 22 Déc - 18:55


“Tell the truth to people you love is always harder than we think.”



Tristan face à la vérité.




C’était le jour J. Le moment qu’il avait choisi pour enfin s’affirmer, pour montrer qui il était vraiment. Il ne voulait plus reculer maintenant, car il savait que cette dose de courage qui était présente en son être actuellement pouvait très vite disparaître s’il faisait un pas en arrière. Tristan y avait beaucoup réfléchi. Cette question hantait son esprit depuis des années et des années maintenant. Depuis le début en réalité. Ce fameux jour où il avait compris qui était le vrai Tristan Allister. Rien n’avait jamais été très clair pour le jeune garçon qu’il était. Cette journée qui avait tout changé s’était déroulé alors qu’il était en voyage en Grèce. Il avait seulement quinze ans. Et il se promenait dans les ruelles peu fréquentées d’Athènes. Il avait croisé ce groupe de jeunes adolescents. Il y avait ce garçon avec eux ; aussi brun que ses yeux étaient bleus. Il étincelait et faisait oublier le reste du groupe par sa beauté. Tristan avait été immédiatement attiré par lui. Une attirance qui aurait pu lui faire peur. Mais ça n’avait pas été le cas. Il avait compris à ce moment-là qu’il n’était pas différent des autres garçons de son âge. Il connaissait le désir lui aussi, simplement pour un autre garçon. Quelques jours plus tard, il avait à nouveau croisé ce garçon. Ils s’étaient parlés. Et Tristan les avait rejointes, lui et ses amis, le soir-même. Une soirée tranquille, de l’alcool et des jeux, et finalement un baiser sensuel de la part de ce jeune homme : Azarias. Le garçon Allister avait ressenti un bon nombre de sensations pendant ce baiser. Un flot d’émotions qui était venu lui confirmer ce dont il se doutait déjà. Cette histoire remontait maintenant à des années, et pourtant Tristan s’en souvenait comme si c’était hier. Ce bonheur, cette envie, ce désir mais également la déception de son père lorsqu’il avait eu vent de rumeurs dans la capitale. Cette déception dont Tristan ne voulait pas être la raison. Il avait vu dans les yeux de son père à ce moment précis la honte, le dégoût, et jamais plus il n’avait eu envie de revoir une telle chose. Gamin de quinze ans à l’époque, il savait déjà qu’il devrait vivre une vie cachée, et qu’il ne pourrait jamais être totalement lui-même.

Et pour faire plaisir à son père, il en avait fait des choses. Pleins. Trop. Le jeune homme avait épousé une femme. L’une des plus merveilleuses et plus gentilles personnes qu’il n’avait jamais rencontrées auparavant. Cette Poufsouffle était la fille parfaite, aussi jolie qu’intelligente, aussi drôle que réconfortante. Ce qui manquait cruellement à leur relation était l’amour véritable. Elle l’aimait plus que tout, et aurait sans doute fait n’importe quoi pour lui. Tristan l’aimait beaucoup mais pas de cet amour dont une femme est censée recevoir de son mari, mais il aurait été capable de n’importe quoi pour elle aussi. Un mariage qui avait été poussé par un père voulant la normalité pour son fils. Mais son père n’était sans doute pas le seul à blâmer. Tristan n’avait jamais voulu se rebeller contre l’homme qui l’avait élevé. Il avait toujours voulu aller dans son sens pour ne pas le froisser, pour ne pas le décevoir. Là, avait sans doute été son erreur. En voulant faire plaisir à ceux qui l’aimait, il s’était oublié lui-même. Et un beau jour, sa femme, sa couverture, avait eu un accident de voiture qui l’avait emporté dans un autre monde. Tristan avait également sa responsabilité dans sa mort. Elle ne serait jamais partie en voiture si les deux époux ne s’étaient pas disputés. Elle était enceinte. Et Tristan n’était pas prêt. Il ne pouvait pas assumer un enfant, en continuant cette comédie avec une femme qui ne le méritait pas. Parce qu’elle méritait le meilleur, et visiblement Tristan n’était pas cette personne. Elle avait claqué la porte, et le jeune homme n’avait jamais pu lui dire d’autres mots. Elle était morte en colère, sans comprendre. Et Tristan allait sans doute s’en vouloir tous les jours de sa vie à cause de ce tragique accident.

Aujourd’hui, Tristan avait grandi et muri. Il ne savait pas pourquoi il s’était levé aussi déterminé ce matin. Le courage était venu à lui. Cette vie de mensonge ne lui plaisait plus. Il en avait assez de cette double-vie qu’il menait en permanence. Toujours obligé de devoir se cacher, de peur du regard et du jugement des gens. Il en avait marre de ne jamais pouvoir se confier ouvertement à sa propre famille. Il se sentait obligé de vivre une vie qui n’était pas la sienne. Une vie de mensonge et de malheur, une vie à demi-teinte. Tristan avait vingt-trois ans, et pourtant il ne semblait pas avoir vécu. Un mariage presque forcé dont il était sorti malheureux et soulagé, des aventures d’un soir pour ne pas se retrouver seul. La seule chose positive qui lui était arrivé était ce travail à l’école de sorcellerie Poudlard, en tant que professeur de Soins aux créatures Magiques. Il était fier de son parcours universitaire et professionnel. C’était la seule chose dont il était fier à vrai dire. Le reste n’était pas réellement glorieux. Pendant trop d’années, le jeune homme avait été terrassé par la peur d’affronter les siens. Autour de lui, cependant, il avait eu un tout autre exemple. A commencer par sa meilleure amie. Destiny ne lui ressemblait en rien pour cela. Son amie avait eu le courage de se retourner contre sa propre famille pour soutenir ses idées, ce qu’elle voulait. Elle en avait payé le prix à l’époque et continuait à le payer tous les jours, ayant peur pour sa vie à chaque fois qu’elle mettait un pied en dehors de Poudlard. Elle connaissait les conséquences et pourtant elle s’était battu. Tristan avait longtemps admiré le courage indéfectible dont elle faisait preuve, sans toutefois n’être jamais capable de l’imiter.

Mais peut-être qu’aujourd’hui, le moment était arrivé. Assez de non-dits, de mensonges et de gamineries. Tristan se trouvait devant la porte de la maison familial en ce samedi matin. Il n’avait pas prévu de revenir ce week-end. Mais en se levant, le matin-même il en avait ressenti le besoin. Il avait pris quelques affaires et avait fait le voyage. Maintenant qu’il se trouvait ici, il ne pouvait plus faire marche arrière. S’il reculait, son courage allait surement disparaître en une fraction de seconde. Il ne pouvait pas abandonner et agir lâchement une nouvelle fois. Il ne pouvait plus continuer à vivre de cette façon. Le garçon était tout de même terrifié. Le courage n’empêchait visiblement la peur, Tristan en était la preuve aujourd’hui. Mais c’était sans doute cette peur positive qui allait l’aider à continuer, et à assumer. La sonnerie retenta, il était maintenant bien trop tard pour s’enfuir en courant. Sa mère ouvra la porte. Un instant de surprise présent dans ses yeux, qui finalement se transformèrent vite en joie. Elle était contente de voir son fils, sa chaire, son enfant, qu’elle ne voyait que trop peu maintenant qu’il était adulte et qu’il avait un métier qui prenait beaucoup de son temps. Elle l’invita très vite à entrer, après l’avoir pris dans ses bras, et embrassé un bon nombre de fois. Elle n’était pas suspicieuse, pas le moins du monde, trop heureuse pour se poser la moindre question. Elle lui offrit un café et ils commencèrent à discuter tranquillement. Cette discussion était loin d’être sérieuse, mais elle permettait à Tristan de se détendre, et d’oublier l’espace d’un instant l’importance de ce qu’il avait à confier à ses parents. Son père arriva quelques temps après. Il avait eu quelques affaires à régler de bon matin, visiblement. Il était tout autant surpris que sa femme de voir son fils dans le salon de la demeure familiale. Il restait sur la réserve comme toujours. Difficile de dire à quoi il pensait en ce moment-même. Il s’assit en compagnie de sa famille. Tristan l’observait attentivement, il semblait suspicieux. Il savait que son fils n’était pas venu pour rien. Il n’était pas du genre à venir sans prévenir. Il n’était pas du genre à rentrer à la maison sans une bonne raison. Il parlait peu, mais Tristan en avait l’habitude. Son paternel ne parlait que très peu, sauf s’il avait réellement quelque chose à dire. Il se doutait. Il attendant que Tristan en vienne au sujet.

Il était grand temps. Tristan le sentait. C’était tellement plus dur d’ouvrir la bouche pour tout avouer que de seulement y penser. Le jeune homme était beaucoup plus tendu maintenant que son père les avait rejoints. Mais il ne pouvait pas laisser son courage s’envoler. Pas maintenant qu’il était si près du but. Le garçon prit une grande inspiration. Il avait l’impression d’être dans le bureau du directeur, prêt à se faire juger et punir. Pourquoi toute cette culpabilité ? Pourquoi ces impressions ? S’il se sentait aujourd’hui prêt à cracher le morceau, il ne se sentait pas pour autant moins coupable de ce qu’il ressentait. Il ne pouvait pas contrôler ce qu’il ressentait. Ce n’était pas une maladie, et pourtant s’il avait pu naître différent, il aurait préféré. Sa vie aurait été surement beaucoup plus simple s’il était exclusivement attiré par les charmantes demoiselles. Il n’avait pas choisi. Il n’avait pas décidé de rendre sa vie plus compliquée, en choisissant un mode de vie et une sexualité très mal vu dans la société actuelle.

– Je dois vous parler de quelque chose d’important.

Même s’il disait ça à ses parents, ce message était pour son père. Il y avait toujours une distance entre les deux hommes. Ce respect envers son paternel tellement important pour le jeune homme. Une valeur qu’il lui avait inculquée. Le vouvoiement et aucune familiarité, c’était comme ça qu’on lui avait appris à parler à son père depuis sa plus tendre enfance. Le garçon n’avait pas oublié son éducation, même s’il était désormais un homme. Tristan prit une grande inspiration. C’était le moment. Il allait tout avouer, tout lâcher désormais. Il n’y avait pas de retour en arrière possible.

– Il y a quelques années, je me suis marié avec une charmante jeune femme. Je voulais à tout prix que vous soyez fier de moi, père. Mais il était lâche, et indigne de ma part de me laisser prendre à un tel jeu … Je ne suis pas cette personne. Les femmes sont des êtres incroyables et magnifiques mais …
– Assez.


Sa voix était forte et dur, ne laissant presque pas le choix à son fils de continuer à parler. Il savait. Il savait où cette conversation allait mener, et visiblement n’était pas du tout réceptif. Tristan s’en doutait. Il n’avait jamais eu la naïveté de penser que son aveu allait être bien accueilli par son père. Et ce simple mot le confortait dans son idée de départ. Mais il ne pouvait pas s’arrêter maintenant. Il ne voulait pas laisser des non-dits, il ne voulait pas laisser l’occasion à son père de renier et d’oublier totalement cette discussion. Tristan devait aller au bout et il en avait parfaitement conscience. Ce n’était pas possible d’arrêter maintenant.

– Sors d’ici.

Si son père le regardait dans les yeux quand il prononça ces quelques mots, Tristan savait pertinemment que ce n’était pas à lui qu’il s’adressait. Sa mère l’avait compris également puisqu’elle sortit de la pièce sans un mot. Evidemment, comme toujours, il la laissait en dehors de toute conversation importante. Ce n’était pas pour la protéger, mais surement pour éviter qu’elle ne l’encombre en prenant la peine de défendre son fils chéri. Non il voulait affronter son enfant seul, et ne pas être dérangé quand il le ferait. Tristan aurait préféré qu’elle reste, car il aurait senti un soutien en elle. Mais personne n’osait jamais défier les décisions prises par le chef de famille, ni la femme, ni l’enfant. Il devait donc finir sans. Il n’avait plus le choix maintenant de toute manière. Tristan avait toujours le regard plongé dans les yeux de son père, ne voulant absolument pas perdre ce contact visuel. Il ne voulait pas paraître faible, ou faire penser à son père qu’il aurait l’ascendant sur lui pendant cette conversation.

Son père, non plus, ne baissait pas les yeux. Il ne le ferait pas. Il n’avait pas ouvert non plus la bouche depuis que la porte s’était refermé derrière sa femme. Il se contentait de regarder son fils. C’était à lui de parler.

– Je ne veux pas de femmes, je ne veux pas me remarier. Je veux que vous compreniez que mon désir et mon amour ne sont pas des sentiments que je peux contrôler.
– Viens en au fait Tristan.
– J’aime les hommes.


Un silence de mort pour une situation et une ambiance plus tendue que jamais. Les mots étaient sortis de sa bouche plus facilement qu’il ne le pensait. Et pourtant le regard de son père était la chose la plus difficile qu’il n’avait eu à supporter. Il avait le visage tellement fermé. Comme s’il essayait de retenir toute sa colère, toute sa déception contre lui. Tristan ne parlait plus non plus, mais le regardait toujours dans les yeux. Maintenant qu’il avait avoué, ce n’était plus le moment de reculer, ou de montrer quelconque faiblesse. C’était la meilleure chose à faire pour lui maintenant. Mais plus son père restait silencieux, plus il se demandait ce qui allait se passer. Cette absence de réaction ne le rassurait pas le moins du monde. Tristan aurait surement préféré des cris, des hurlements, plutôt qu’un silence de mort comme celui-ci.

– Ce n’est pas quelque chose que j’ai choisi. J’aurais préféré être un homme normal et aimer seulement les femmes. Mais ce n’est pas un choix que l’on fait, père.
– C’est un choix. Et tu te rendras très vite compte des conséquences. Maintenant rentre chez toi Tristan.


Répondit-il simplement. Sa voix était froide et dure, totalement impassible comme à son habitude. La discussion était terminée. Tristan le savait. On ne discutait pas avec Tristan Allister, quand celui-ci terminait une conversation. Le jeune homme était énervé, et déçu mais il ne voulait pas montrer ses sentiments maintenant, il ne voulait pas faire ce plaisir à son père qui n’attendait surement que ça. Il fit un signe de tête et partit dans un silence de mort. Si la conversation était finie, son père n’allait pas en rester là, Tristan le savait. Le jeune homme prit la porte, sans prendre le temps d’adresser un mot à sa mère, qui était surement dans la cuisine. Il sortit de cette maison, le cœur divisé, tout comme son esprit. Etait-ce vraiment une bonne idée d’assumer enfin qui il était ? Peut-être pas. Mais maintenant, c’était fait.



par humdrum sur ninetofive
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