Ethan ♠ I am the captain of my soul.

Inspire, expire, inspire, expire… Lullaby se relaxe, allongée dans un lit de la salle sur demande, les yeux clos. Autour d’elle, ses cheveux lui font comme une auréole rousse alors qu’elle se plonge dans son songe en essayant de se décontracter au maximum. La jeune femme soupire, alors qu’elle cherche à s’endormir, sans potion de sommeil comme elle n’a pas eut le temps de s’en préparer une fiole. Alors elle se calme, fait le vide dans son esprit, souffle pour se détendre et trouver plus vite, plus facilement, les bras de Morphée. La jeune femme projette de s’entraîner, évidemment, à manipuler les rêves sans savoir qui sera sa prochaine victime, après sa rencontre loufoque de la dernière fois avec sa mère, laquelle a vraiment de très drôles de rêves après leurs cours d’histoire de la magie. Mais penser à cela n’aide pas vraiment la jeune femme à se détendre et, de fait, le sommeil ne vient pas. Alors elle rouspète contre elle-même, d’être incapable de s’endormir comme une personne normale.

La jeune femme soupire alors qu’un tas de pensées envahissent son esprit, le lui pourrissant. Malgré son désir, son cerveau ne semble pas l’entendre de cette oreille et la jolie sorcière en bleu et bronze trépigne d’impatience dans son lit et, plus elle s’agace, moins son essai est efficace. Pourtant, elle essai d’y mettre de la bonne volonté, mais rien n’y fait. Inspire, expire, inspire, expire… La sorcière cherche désespérément le sommeil sans y parvenir, jusqu’à ce, qu’enfin, elle tombe dans les limbes.

Autour d’elle, la salle de potion. De dos, le professeur Rogue qui inspecte un chaudron sur sa droite en réservant à l’élève incriminé un commentaire de son crû. Lullaby se mord la lèvre, en comprenant qu’elle ne peut être que dans son propre esprit. Évidemment, qui d'autre pourrait rêver du professeur Rogue hormis la serdaigle ? Cette dernière pousse un léger soupir. Pfff à force de chercher à dormir, elle n’a pas réussi à créer une connexion en captant le songe de quelqu’un d’autre, évidemment. Alors la jeune femme se force à reprendre la totale conscience de son être, de son pouvoir. Elle dort, mais elle peu tout de même agir. Ou essayer, en tout cas, d'inverser le cours des choses, pour se retrouver... Ailleurs.

Mhhh la voix de son professeur, mûrit de quelques années par rapport à celle qu'elle entend tout les jours, en ce moment, dans les couloirs de l'académie de magie. La rousse frissonne. Comment vouloir s'arracher à ses rêves lorsqu'ils sont autant agréable ? La jeune femme n'en a aucune idée. Est-elle donc obligée, d'ailleurs, de se soustraire à ce songe ? La bleu et bronze, au fond de son lit, a un air trop heureux sur le visage pour vouloir, vraiment, s'arracher à ses souvenirs. Elle a l'impression de sentir la chaleur de la classe de potions, l'odeur des émanations de préparations, de ressentir la trouille de ses camarades à l’idée de se faire disputer par le professeur, ce qui pour sa part ne lui arrive plus depuis un moment. Elle sourit, avec douceur, en pensant à cela, au lien qui les avait uni.

Enfin, le décor change et la classe de potion laisse la place à une grande pièce noire. Probablement un cauchemars, elle ne sait pas trop. Elle doit être dans le rêve de quelqu'un qui craint la solitude, l'enfermement, l'oublie.... Ou le noir, peut-être. Bee ne sait pas mais observe les alentours. C'est curieux, il n'y a personne pour lui dire quel esprit elle a rejoint, avec qui elle a eut une connexion. Est-ce une fille, un garçon ? Un enfant ou un adulte ? Bee ne le sait pas. Et Bee s'en fiche un peu à vrai dire. La sorcière songe qu'après tout son but à elle est simplement de prendre le pas sur le rêve qu'elle visite et de le transformer, malgré l'influence de l'autre personne.

Le sol autrefois charbonneux se transforme en une prairie verdoyante mais, au-dessus de la tête de la rousse, le plafond bien que coloré de bleu, reste désespérément cloisonné. La rousse soupire et retente le coup. Ce n'est pas encore tout à fait ça. Elle soupire, réessaie. Les murs disparaissent, le plafond également pour laisser place au ciel. Et maintenant ? Une petite brise s'élève, faisant virevolter les cheveux de Lullaby qui rit, jusqu'à ce que le craquement d'une branche la fasse stopper. Ah enfin, découvrira-t-elle son dormeur ?

La jeune femme regarde le paysage sans comprendre où elle est, sans comprendre à qui pouvait être cette cage sombre et noire, qui peut rêver de cela. Lullaby ne connaît peut-être pas le rêveur, de toute façon et comme il ne se montre pas à elle, la jolie maîtresse des rêves ne peut pas savoir si son client est un homme ou une femme, un vieillard ou un enfant. Elle ne peut pas le savoir et encore moins à ce décor, qui ne lui dit pas grand-chose. La peur du noir ou de la solitude est bien commune et touche toutes les générations. Alors Bee se contente de tourner sur elle-même, de regarder tout autour, alors que de sa volonté elle chasse le cauchemar pour le remplacer peu à peu.

Une branche craque et la jolie rousse tourne la tête en direction du bruit, elle regarde l’homme qui vient vers elle et lui fait un sourire. Parce que finalement si, la demoiselle connaît ce garçon. C’est un élève de Poudlard, un de la génération de ses parents. Il lui semble qu’il est de la maison des vert et argent, donc avec Severus. Mais elle ne le connaît pas plus que ça non plus. C’est un garçon de septième année qu’elle croise donc pendant les cours, mais seulement quelques uns en réalité, pas tous. Elle lui accorde, en tout cas, un grand sourire.

«- Bonjour. Drôle de rêve que voilà.» fait remarquer la sorcière. «Il me semble qu’il est mieux ainsi..» dit-elle alors que le bruit d’un cours d’eau leur parvient.

La rousse joue avec le rêve du sorcier, l’aide à ne plus tomber dans son cauchemars. Elle le regarde sans parler pendant quelques instants, le laissant assimiler ce qu’il se passe puis elle lui fait un sourire, encore une fois. Bee a toujours eu le sourire facile, une bonne humeur qui se transmet aux autres. On la trouve touchante, ce n’est pas pour rien. Elle est avenante, c’est vrai. Elle aime les gens, tout simplement. Alors si ce don lui permet de soigner les cauchemars, de les chasser, d’offrir de beaux rêves alors tant mieux, même si ce n’est pas le but principal non plus.

«- Oui nous sommes dans ta tête. Oh je sais ce que tu te demande, tu dois te demander ce que je fais ici… Mais je ne sais pas. C’est toi qui rêve et je ne peut t’apporter que les réponses que tu connais déjà, au fond de toi. Pourquoi moi et non une autre ? Je ne sais pas. C'est toi qui a la réponse.» dit-elle en jouant la conscience.

Parce que le don de rêveur est assez rare et méconnu, parce qu’elle préfère garder son entraînement pour elle, qu’elle ne veut pas expliquer pendant des heures en quoi cela consiste, la jeune femme se protège et se fait passer pour une chimère, naît de l’esprit du sorcier, de ses rêves. Ressemblant simplement à une fille de l’école.

«- On peut parler aussi, si tu veux t’expliquer. Je ne dirai rien ne t’en fais pas. Tes secrets restent entre toi et moi. Mais si tu préfère… continuer de rêver alors… je crois que tu as tout un monde à créer. Tu as le pouvoir de sortir de tes cauchemars. Il faut seulement que ton esprit prenne le pas sur le reste. Tu vois ce décor ? Essai de le changer. Emmène moi où tu veux…. »

	I am the captain of my soul
	Ft. Lullaby S. Potter
Ethan observa les doux traits du visage de la jeune femme se trouvait dans son rêve. Il l'avait déjà, il en était sûr. Il lui fallut quelques secondes pour la reconnaître. Une jolie rouquine assise devant lui dans la salle d’études des Runes. Il l'avait aussi durant un cours de métamorphose, de potions, cours dans lequel elle avait l'air d’exceller. Les cours de premiers soins et de sortilèges faisaient aussi partit des cours auxquelles il l'avait vu. En même temps Ethan s'était rajouté beaucoup de cours en options. C'était son envie de savoir et de pouvoir tout faire s'il arrivait à quitter le destin que son père lui avait tracé. Ethan se souvenait bien du blason dessiné sur sa poitrine. Il représentait un magnifique aigle sur fond bleu, c'était une serdaigle. Les bleus et bronzes étaient sûrement après les serpentards les élèves qu'Ethan détestait le moins. Après tout ils n'étaient pas forcément fiers et la plupart n'essayait pas de se venger des coups que d'autres serpentards auraient put leur faire. Avant qu'il ne puisse se rappeler d'autre chose, il entendit la voix douce de la rouquine. «Bonjour. Drôle de rêve que voilà. Il me semble qu’il est mieux ainsi..». Ethan regarda la jeune femme sans comprendre. Comment pouvait-elle savoir qu'elle se trouvait dans un rêve, lui même s'était qu'à demi-conscient qu'il se trouvait dans sa tête bien que tout semblait si réel. La rouquine se mit à sourire une nouvelle fois et Ethan se stoppa sur ce beau sourire. Et sans qu'il ne le remarque ou même qu'il ne le veuille, ses lèvres s'étirèrent en un sourire. La seule personne ayant réussit à le faire sourire ainsi était Aliénor alors la jolie serdaigle devait avoir un sacré pouvoir. Le brun allait ouvrir la bouche pour lui demander comment elle pouvait être ici alors qu'il la connaissait à peine mais elle le devança : «Oui nous sommes dans ta tête. Oh je sais ce que tu te demande, tu dois te demander ce que je fais ici… Mais je ne sais pas. C’est toi qui rêve et je ne peut t’apporter que les réponses que tu connais déjà, au fond de toi. Pourquoi moi et non une autre ? Je ne sais pas. C'est toi qui a la réponse.». Et hop un nouveau sourire de la part du jeune Rosier. Elle savait répondre aux gens. Peut-être que sans vraiment s'en rendre compte il avait trouvé la rousse attirante et s'était mit à rêver d'elle sans le vouloir. Chose qu'il trouvait tout de même bizarre puisqu'il avait remarqué que son cœur battait légèrement plus vite depuis quelques temps lorsqu'il était avec Aliénor, et qu'en ce moment même hors du rêve c'est cette même demoiselle qui se tenait à ses côtés. Mais bon forcément Ethan ne pouvait pas qu'aimer toutes les facettes de la jeune femme de son songe. Il fallait avouer qu'elle était très pipelette, il n'avait pas encore parler et elle en rajoutait une couche «On peut parler aussi, si tu veux t’expliquer. Je ne dirai rien ne t’en fais pas. Tes secrets restent entre toi et moi. Mais si tu préfère… continuer de rêver alors… je crois que tu as tout un monde à créer. Tu as le pouvoir de sortir de tes cauchemars. Il faut seulement que ton esprit prenne le pas sur le reste. Tu vois ce décor ? Essai de le changer. Emmène moi où tu veux….». La demande de la bleu et bronze étonna légèrement Ethan, comment pouvait-il réussir à changer le décor de son rêve, ce n'était pas lui qui choisissait. Enfin si techniquement c'était son subconscient donc lui mais il n'avait jamais pu faire ça même pendant les plus horribles cauchemars qu'il aurait voulu passer. Ethan plongea son regard dans celui de la rouquine avant de parler «Il me suffit de vouloir aller autre part ?». Il vit la tête de la rousse hocher pour acquiescer. Ethan se permit d'attraper doucement la main de la jeune femme. Il allait fermer les yeux et voulait être sûr qu'elle sera toujours là lorsqu'il les rouvrira. Ethan ferma ses paupières et pensa alors fortement à un lieu qu'il rêvait de voir depuis qu'il était petit, c'était sa mère qui lui avait donné envie lorsqu'elle avait commencé à lui donner des cours. Il ouvrit alors les yeux pour voir le paysage. Tout n'avait pas changé, le sol était toujours constitué d'herbe mais il y avait les immeubles et surtout la Tour Eiffel qui s'élevait devant les deux sorciers.

Code by Joy

Spoiler:

"- C'est ton rêve. Mais c'est un drôle de rêve en effet." répond la jeune femme en haussant les épaules dans un mouvement détaché.

Elle continu de jouer le jeu de celle qui n'a rien à voir dans cette histoire, de celle qui ne sait pas ce qu'elle fou là. Comme si elle était un simple produit de l'imagination du sorcier qui lui fait face. Comme si elle était un produit du rêve du sorcier. En même temps, si elle explique ce qu'elle est, si elle dit qu'elle s'essaye à la pratique de l'onirisme, il y a de fortes chances pour que premièrement le sorcier prenne assez mal le fait d'avoir comme un parasite dans son esprit, dans son rêve. Et secondement il risque de vouloir lui poser des questions, de chercher à comprendre pourquoi elle fait cela. Hors elle n'a pas envie de trop tergiverser, elle veut seulement s'exercer un peu, ni plus ni moins.

Elle devance la question qu'il va lui poser, la devinant. En réalité si elle fait cela c'est parce que c'est exactement le genre de questions que la sorcière poserait elle-même si elle était à la place du vert et argent. Probablement à cause de son esprit de Serdaigle qui veut absolument tout comprendre, tout expliquer, avoir la connaissance de ce qui se passe, l'envie de tout découvrir, de ne rien laisser au hasard, de ne rien ignorer. Elle lui adresse un doux sourire comme pour achever de le convaincre que tout ce qu'elle raconte est vrai. Comme pour qu'il ne découvre pas que cette jeune femme dans son esprit est en réalité bien là, bien réelle, bien présente. Là par le simple souhait de sa pensée, même si elle ne sait pas encore parfaitement choisir avec qui elle établit ses connexions. Sinon, elle essaierait probablement d'apparaître dans les songes d'un tout autre serpent.

"- Il te suffit de le vouloir vraiment en effet, oui;" répond la jeune femme.

L'homme prend la main de la sorcière, et la voilà bientôt en plein cœur de Paris avec une vue sur la tour Eiffel. Pas mal pour quelqu'un qui avait l'air un brin sceptique au départ. Lullaby lui offre un large sourire, de ceux qui veulent vous dire : tu vois que tu peut le faire, tu y es arrivé. Tu peut être fier de toi ! Ce genre de sourire qui provoque le votre, vous rend satisfait de vous-même. Ce genre de sourire vraiment gentils, qu'on les personnes empathiques.

"- C'est quand-même plus sympa comme ça. Bon, tu as envie de voir quelque chose de spécial dans Paris ou tu veut juste te promener ?" demande la sorcière, de son accent français. Pour une fois, elle ne détone pas dans le paysage.

La France elle la connait bien, pour y avoir vécut quinze ans. Elle en a prit l'accent avec les année, évidemment. Un accent qui charme ses camarades  anglais, même si parfois ils ne comprennent pas ce que la jolie rousse veut dire. Et Paris... Paris, la sorcière y est venu plusieurs fois avec ses parents. Après tout c'est un endroit à voir. Surtout le Paris sorcier, que les moldus ne soupçonnent pas, dans une artère de leurs fameux Champs-Elysées.

"- J'ai grandi dans ce pays... Tu as déjà visité Paris toi ?"

(Pas grave ^^)