Godric Sirius Black ¤ Mon père n'est pas un tueur!

→ Parle moi de ta vie jusqu'ici...
« Au nom du père, mon glaive se lève. »

Godric n'a pas commencé sa vie sous les meilleurs hospices. Bien entendu, la guerre venait de se terminer mais... comment dire... sa mère avait passé les quelques jours avant sa naissance à se rendre au Ministère en clamant que son père, Sirius Black, ne pouvait pas être coupable des meurtres de James et Lily Potter. Personne ne voulu la croire et résultat, lui, petit garçon qui n'avait rien demandé, se retrouvait à naître avec trois mois d'avances. Inutile de dire que du coup, même le début de la maternité fût difficile pour sa mère qui le nommait Godric Sirius Black. Oui, Black. Elle aurait pût lui faire porter son nom à elle, mais c'était un autre moyen de montrer que pour elle, Sirius n'était pas coupable et que son fils ne devait pas avoir honte de ses origines. Bien entendu, plus tard, les gens allaient sans doute porter quelques jugements sur ce garçon, raconter à qui voulait l'entendre qu'il était le fils d'un assassin, mais ce n'était pas la version que cet enfant allait connaître en grandissant dans un univers qui mêlait la magie et le monde moldu. Sa mère, en effet, voulait qu'il connaisse les deux cultures dont il venait. Par exemple, elle envoyait Godric dans une école moldue pour les premières années de sa vie, ainsi, il ne serait pas amené à se penser supérieur à eux, même si l'enfant possédait un caractère qui le poussait parfois à envoyer son poing dans le nez des gamins qu'il rencontrait en classe, quand ils avaient le malheur de lui dire que son père était partit parce qu'il ne l'aimait pas. À chaque fois, la même discussion venait alors :

« Godric... qu'est-ce que je t'ai dis sur le fait de frapper les autres ? »
« Que c'est pas très gentil d'être vilain ? Mais... ils sont vilains eux aussi... ils disent que papa m'aime pas. Il m'aime papa hein ? Il va revenir ? »
« Bien sûr qu'il va revenir... et il va t'envoyer un beau cadeau pour ton anniversaire, comme toujours. »

C'était une autre habitude de sa mère, quand il était petit, elle racontait simplement que Sirius était partit pour une mission très importante, car il était un Auror brave et courageux, mais qui pensait tout de même à lui envoyer des présents pour ses anniversaires et Noëls. Même absent, son père était en fait très présent et ainsi, l'enfant supportait mieux de ne l'avoir jamais vu qu'en photo, même s'il apprenait vite à ne plus poser des questions, quand à l'âge de dix ans, il vit que la lueur dans les yeux de sa mère était de la tristesse à la simple demande habituelle, pour savoir si on père allait venir pour le voir cette année. L'été avant son entrée à Poudlard, Godric recevait sa lettre pour l'école de sorcellerie et sachant qu'il risquait de se faire chahuter à cause de son nom, Godric apprenait la vérité sur l'absence de son père. Le fait qu'il ait été accusé du meurtre de la famille Potter, qu'il n'ait pas eu de procès réellement équitable, que la justice n'était donc pas parfaite et que qu'importe ce qu'il allait entendre, il ne fallait pas qu'il se laisse gagner par les propos des autres, de ceux qui sauraient peut-être pour cette histoire et l'accuserait d'être le fils d'un assassin.

« Mais... papa sait que j'existe hein... ? » avait-il demandé, sous le choc de cette nouvelle.
« Je t'expliquerais plus tard mon chéri... mais ton père serait très fier de toi... sauf si tu vas à Serpentard. » l'avait taquiné sa mère, avant de rire à la réaction scandalisé de son fils.
« Jamais ! En plus, le vert c'est moche ! »

Et plus tard, il avait appris que sa mère avait réussi à cacher sa grossesse car elle n'avait pas énormément grossis au cours des six mois où elle l'avait attendu. Même en ayant toute confiance aux sentiments de Sirius, elle avait craint que ce dernier ne se sente pas prêt à être père et puis... il avait fort à penser avec cette guerre, elle ne voulait pas lui mettre sur les épaules la même angoisse que James et Lily devaient avoir éprouvé en donnant naissance à un enfant durant la guerre. Bref... Godric était entré à Poudlard, répartit à Gryffondor comme son père avant lui, et il restait stupéfait de voir que la vie n'était clairement pas paisible ici. Pas une année ne passa dans sa scolarité sans qu'il ne se passe quelque chose... à croire qu'une malédiction frappait l'école. En deuxième année, il voyait dans le journal que son père s'était échappé d'Azkaban et avait naïvement pensé que ce dernier allait enfin venir le rencontrer, mais rien... aucune signe à son encontre et même si les Potter – en faisant le rapprochement entre lui et l'adulte – lui proposèrent de venir le rencontrer, Godric n'osa pas au départ, et finalement, Sirius mourrait avant qu'il ne trouve finalement ce courage. En vérité, le seul moment où Godric s'avérait très heureux à l'école s'avérait être le jour où, après les départs de Fred et George Weasley, il prenait l'une des place de batteur dans l'équipe de Quidditch.

Enfin, dans sa sixième année, toute cette guerre éclatait. L'école, aux mains des mangemorts, n'était plus que l'ombre de ce qu'elle était. Tout le monde devait normalement apprendre à jeter des sortilèges de magie noire et beaucoup pensèrent que, en tant que fils de Sirius Black, il allait être le premier à faire preuve de potentiel. Grosse erreur, il s'y refusait, au risque d'être souvent punis avant de trouver refuge – comme beaucoup – dans la Salle sur Demande. Sa mère s'était réfugiée à l'étranger, l'Angleterre étant devenue trop dangereuse pour elle, et son fils refusait de bafouer son éducation ou les valeurs de son père. Par contre, la grande bataille le figeait un instant de terreur... il n'avait pas imaginé que la guerre puisse être réellement si terrible... il n'avait pas la même facilité pour se battre que les septièmes années, ne connaissait pas les mêmes sorts... puis il y avait eut cet incident qui les projetaient dans le temps, ceux qui vivaient encore... dans une année où beaucoup vivaient encore, dont ce père que Godric n'avait jamais vu. Inutile de dire qu'il craignait ce temps passé ici, car il ne fallait pas s'attacher aux gens même s'il en mourrait d'envie.

 

→ Maintenant, l'écrivain...
« Kalaan, 24 ans  - Both »

  

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