Narcissa ♠ Seule une femme peut comprendre...

Calypso tourne la lettre qu'elle vient de recevoir, admirant la peau de veau mort-né, le vélin, faisant office de parchemin, envoyé par Narcissa Malefoy, en réponse au message précédemment envoyé par la Selwyn. Appréciatrice, la sorcière regarde la qualité de ce qu'elle tient entre ses doigts, signe d'une grande richesse. Elle-même et sont mari utilisent ce support pour écrire les lettres à leurs destinataires de marque, réservant la peau de mouton à de plus basses gens, lesquels ne feraient pas grand cas de cette marque d'honneur. Relisant ces lignes donc, la sorcière range soigneusement la missive pour aller se préparer, se félicitant de ne pas avoir de cours à donner cette après-midi. Elle se dirige alors vers sa chambre afin de se préparer, passant une main douce sur son ventre, lequel ne montre pas encore les signes de sa grossesse, mais qui ne laissera, d'ici quelques semaines, plus aucun doute sur ce qui se prépare au foyer des Selwyn. Et c'est à ce sujet, par ailleurs, que la sorcière doit absolument voir dans les plus brefs délais, la future madame Malefoy.

La brune dans sa chambre jette un regard à son reflet dans le miroir et comme sa tenue lui semble être de circonstances, pour aller boire un thé entre amies, tout du moins entre épouses d'hommes de haut rang, Calypso quitte sa demeure en transplanant, pour gagner la demeure Malefoy avec un bouquet de fleurs pour remercier son hôte, en espérant que la maîtresse de maison accèdera à sa requête. Car bien sûr la Selwyn ne vient pas en ce jour pour une simple visite de courtoisie mais par nécessité comme elle a besoin de l'aide précieuse de Mademoiselle Black pour veiller sur son enfant, s'il lui arrivait malheur un jour. D'autant qu'elle a de mauvais pressentiments et imagine bien son époux demander à Darius d'être le parrain… Calypso veut absolument compenser cela.

Un elfe la fait entrer et la conduit au salon. Elle le suit donc.

Alors que la future Madame Malefoy l'accueille chez elle, dans son salon, en manifestant toutes les bonnes grâce et la bonne tenue qui sied aux femmes de son rang, Calypso la salut en retour et lui adresse un de ses rares sourire en inclinant légèrement la tête pour la saluer, profitant de l'instant pour donner à son hôtesse le petit présent, des chocolats, qu'elle a apporté pour elle, afin de ne pas arriver les mains vides.

"- Merci à vous de m'accueillir dans votre demeure, Mademoiselle Black. Les préparatifs de mariage avancent-ils ainsi que vous le voulez ? Comme vous avez de la chance, on dit que c'est le plus beau jour dans la vie d'une femme !" entame Calypso bien que le mariage de Lucius et Narcissa ne soit guère le sujet qui a motivé cette visite de la brune à la blonde.

La sorcière s'installe, comme Narcissa l'invite à le faire et n'importe qui arrivant à cet instant dans la pièce remarquerait que ces deux femmes, au sang-pur toutes deux, ont la même classe et ont reçut la même éducation afin d'être de parfaite maîtresses de maison et hôtesses, qu'elles réceptionnent ou qu'elles visites. Calypso, gracieuse dans la tenue qu'elle a revêtu pour l'occasion, remercie encore une fois Mademoiselle Black et cherche un moyen d'entamer la conversation, avant de finalement décider de ne pas y aller par quatre chemins.

"- Si je voulais tant vous parler Mademoiselle Black, c'est que j'attends, pour le mois de Septembre prochain, un heureux évènement. Mon mari souhaite prendre... Darius comme parrain et vous n'êtes pas sans savoir que cet homme est particulièrement... fou. Il m'incombe de choisir la marraine mais mon époux veut absolument que ce soit une femme... de nos rangs et de nos convictions hors, comme vous le savez il y en a assez peu." établit la sorcière. "C'est ce qui m'a amené à penser à vous bien que nous nous connaissions somme toute si peu. Je vous crois suffisamment maternelle pour guider mon enfant... s'il venait à m'arriver quelque chose. Et j'ai davantage confiance en votre mari qu'en Darius..." confesse la sorcière. "Ferrez-vous donc cela pour moi Mademoiselle Black ?" demande la jeune femme en plantant son regard noisette dans les océans bleus de Narcissa.

La jeune femme adresse un sourire à son interlocutrice comme cette dernière lui indique que les préparatifs du mariages se passent bien et que tout va bon train. Elle ne peut pas s’empêcher d’envier cette jolie fille aux boucles blondes. Certes, elle épouse un mangemort. Mais à choisir entre Lucius et Hadès, la brune se demande si le blond n’est pas, certes plus arrogant, mais aussi bien plus facile à vivre que son fou furieux de mari. Et elle envie cette femme, aussi, parce que cette dernière peu préparer son mariage quand la jeune Calypso n’en a pas le pouvoir. Et qu’elle ne se souvient pas du sien. Elle a un petit soupir, discret. De toute façon son mariage n’avait rien d’amoureux alors… C’était juste une stupide union arrangée comme le lui a dit son mari, il n’y a pas de quoi fouetter un chat et surtout, pas de quoi vouloir s’en souvenir. Peut-être est-ce pour le meilleur, finalement.

Du haut de ses vingt ans, la sorcière regarde son aînée avant de formuler la demande qu’elle a à lui faire et qui risque de surprendre, c’est le cas de le dire, son interlocutrice. D’ailleurs, malgré toute l’éducation et la retenue de la future Narcissa Malefoy, dont les manières n’en sont pas moins excellentes, la jeune femme voit bien qu’elle vient de provoquer sa surprise par cette simple demande. Qui pourrait paraître anodine, mais qui devient surprenante comme elles ne se connaissent que très peu. Seulement la brune n’a guère de choix pour trouver une marraine à son enfant et Miss Malefoy sera certainement la meilleure candidate à ce titre parmi les gens qu’elle connaît.

Quand Narcissa rappelle que les relations sont tendus entre Lucius et Hadès, la sorcière craint qu’elle ne refuse, par égard pour son époux. Mais elle n’en fait rien et accepte finalement la demande de Calypso en se disant touchée par la demande de la professeur de Défense contre les forces du mal qui ne parvient pas à cacher le sourire reconnaissant qu’elle affiche alors sur son visage. Si Narcissa ne portait pas dans ses mains une tasse, la brune la prendrait entre les siennes en la remerciant.

«- Milles merci Mademoiselle Black. J’espérais que vous ne me laisseriez pas dans l’embarras. Je vous suit naturellement redevable, je n’oublierai pas la dette que j’ai envers vous. » affirme la brune en lui offrant son plus charmant sourire, prenant elle-même sa tasse de thé pour la porter à ses lèvres comme elle se sent soulagée d’un sacré poids, poids qui pèse sur ses épaules depuis des jours, depuis qu’elle est au courant de cette naissance à venir. «Appelez-moi donc Calypso dans ce cas, Narcissa.»