Aie aie aie, ça fait mal {Amethyste}

Une bonne nouvelle ? Vraiment ?

« Docteur Abbot, j’ai un service à vous demander. Mme Pomfresh a du s’absenter pour la journée, pourriez-vous faire quelques heures à l’infirmerie ou au moins vérifier que personne n’a besoin de vous ? »
« Bien sûr Professeur Dumbledore, ne vous en faites pas. »

Je n’avais que trois heures de cours aujourd’hui, et cela m’occuperait de devoir tenir l’infirmerie durant mon temps libre. J’en profitais habituellement pour discuter avec certains professeurs, ou pour passer un peu de temps à la bibliothèque ou même parfois pour conseiller des élèves souhaitant s’orienter dans le domaine de la médicomagie. Cela me permettait de leur transmettre les bonnes informations, de les conseiller sur les matières à privilégier après leurs BUSE et aussi sur les différentes spécialités dans la branche.

Ce fut donc après mon troisième cours, un cours sur l’essence de dictame, que je me rendis à l’infirmerie. Me posant tranquillement au bureau de l’infirmière, je me permis de parcourir les quelques dossiers qui trainaient là. Les fiches étaient bien plus simplistes qu’à Sainte-Mangouste, et il y en avait quand même moins. Mme Pomfresh semblait être une personne très organisée. Tous les dossiers étaient rangés par ordre alphabétique, par maison et par année. C’était impressionnant.

Alors que je cherchais le dossier de ma fille, j’entendis une petite voix féminine qui appelait quelqu’un. Je me levais alors et j’avançais près de l’entrée où une jeune rouquine m’attendait.

« Bonjour Miss, je suis le docteur Abbot. Mme Pomfresh est absente pour la journée. Vous avez un problème ? Dites-moi tout ! »

Sa robe me semblait un peu sale et je pensais immédiatement à une chute. Mais la jeune femme ne semblait pas non plus souffrir le martyr. C’était donc rassurant puisque la rouquine pouvait s’exprimer, ne pleurait pas et n’avait pas de sang sur elle.

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Une bonne nouvelle ? Vraiment ?

J’aimais mon métier. En presque vingt ans d’ancienneté dans le métier, on peut dire que j’avais presque fait le tour de la bobologie, des différentes maladies et des symptômes. Mais ce dont on ne pouvait pas faire le tour, c’était des patients. Leurs problèmes, leurs caractères, aucun être humain ne se ressemblait, et c’était sans aucun doute cette proximité avec le patient qui rendait mon travail intéressant et non routinier. En plus, avec la promotion que j’avais obtenue il y a peu, je découvrais encore une autre facette. L’aspect administratif y était certes plus important, mais c’était surtout un poste à responsabilité, et cela me permettait d’évoluer.

Et maintenant, Poudlard. L’enseignement me permettait d’exploiter une autre branche de ma discipline, et je ne pouvais nier que cela me plaisait. Transmettre mon savoir à de jeunes adultes était quelque chose qui m’avait toujours tentée. Jusque là, je n’avais pu le faire qu’au travers de jeunes étudiants choisissant la médicomagie mais la proposition de Dumbledore m’avait de suite séduite. Et le fait qu’il me demande de gérer l’infirmerie en l’absence de Mme Pomfresh me montrait qu’il avait toute confiance en moi. Je ne pouvais que m’en sentir honorée, et déjà, ma première patiente arrivait.

Elle m’annonça alors qu’elle était tombée de son balai. Fichu balai ! Je n’avais jamais su voler correctement sur ces engins et je m’en méfiais toujours ! Cela n’apportait que des blessures, et j’avais beaucoup de mal à comprendre qu’on puisse avoir du bonheur à voler. Cependant, je ne reniais pas la beauté du quidditch et j’appréciais parfois un beau match.

« Installez-vous là, Miss ? »

Oui, je devais faire attention de bien noter ce que je faisais au cas où il y aurait des complications par la suite. Prenant le bras de la jolie rousse, je fis quelques palpations, examinant son visage :

« Hum … Je pencherai pour un os de cassé. Vous ne sentez la douleur que peu à cause de l’adrénaline. Je vais vous demander de rester un moment-ici, et je vais vous donner une potion qui répare les os. Alors dites-moi, Miss, vous êtes dans l’équipe de quidditch de …. Gryffondor ?»

Bien évidemment, c’étaient les habits de la jeune femme qui m’avait permis de découvrir dans quel maison elle était.

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