Daphné ▬ Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Mathéo venait juste de finir l’entrainement de Quidditch. Il avait été long. Trop long même. Le prochain match était certes proche, et le jeune homme comprenait qu’il fallait travailler dur pour, mais là c’était presque de l’esclavage. Le capitaine les avait sans doute moins bien traiter que des elfes de maison pendant cette session. Une des filles avait même failli fondre en larme, ce qui n’était pas le genre de la maison du tout. Tout le monde était à cran, et cela se ressentait dans la manière de voler. Même s’il aurait pu faire bien mieux, Mathéo n’était pas non plus mécontent de sa propre performance pendant l’entrainement. Ce prochain était surement dans la poche, il n’avait pas de soucis à se faire là-dessus. Mathéo n’aurait jamais apprécié être capitaine, toute cette pression qu’on a sur les épaules, et devoir commander tout un groupe. Non merci, il laissait la responsabilité aux autres. Ce n’est pas qu’il n’avait pas assez de personnalité pour être un leader, c’est surtout qu’il n’aimait pas donner des ordres aux autres. Normal venant de quelqu’un qui ne les respecte pas vraiment.

Le jeune homme venait tout juste de finir de se changer, il abandonna ses affaires dans son casier, et remonta vers l’école avec ses coéquipiers. L’heure du diner était passé, heureusement que le jeune homme avait encore quelques provisions cachées dans sa chambre dans la salle commune. Il voulait d’ailleurs rentrer directement dans la salle commune quand une Pouffy de cinquième année l’arrêta. Cette gamine ne lui disait rien mais elle semblait l’attendre depuis un moment dans le hall.

– Rebecca a dit que si tu ne venais pas récupérer ton devoir à la bibliothèque, elle le jetterait au feu, et tu n’auras qu’à te débrouiller toi-même pour en refaire un d’ici demain.

*Oh la garce !*

Le jeune homme partit en trombe en direction de la bibliothèque. Il avait totalement oublié qu’il avait demandé à Rebecca, une Serdaigle de septième année, de lui faire son devoir d’Histoire de la Magie. Et bien qu’elle soit son ami, il savait pertinemment que cette garce était tout à fait capable de balancer son précieux devoir au feu. Cette fille était une peste née, mais elle était quand même cool de temps en temps, surtout quand elle lui faisait ses devoirs. Bien évidemment, Mathéo savait que ce n’était jamais gratuit. L’argent n’intéressait pas la jeune femme, elle préférait que Mathéo la rembourse en service. Et ça, c’était à ses risques et périls. Le jeune homme arriva tout de même à temps, et récupéra ses feuilles. Rebecca commença à l’enguirlander sur le fait qu’elle n’avait pas que ça à faire d’attendre après lui et nanani nanana. De toute façon, Mathéo ne l’écoutait déjà plus, son regard était bloqué sur une magnifique jeune fille assise à quelques tables de lui.

*Attention, tu as de la bave qui coule de ta bouche, bébé.*

Puis Rebecca appela cette fille, et Mathéo se barra en courant. Il connaissait Becca, et elle était capable de lui griller le coup d’un claquement de doigt. La fuite était la meilleure des solutions pour le moment. Une idée brillante apparut dans son mini-cerveau et il sut exactement ce qu’il devait faire maintenant. Il courut et descendit les escaliers pour arriver dans la salle commune. Il chercha des yeux et vit la jeune femme, assise sur l’un des filles. Il finit sa course devant elle. Il était assez essoufflé et il lui fallut quelques secondes pour refaire surface.

– Daisy, j’ai besoin de toi.

Bon, pour être tout à fait honnête, cette fille il ne la connaissait pas vraiment, voire pas du tout. La preuve, il ne savait même pas quel était son vrai prénom. Cette fille, faisait partie du groupe d’élève arrivé en cours, car leur école avait brulé, enfin un truc dans le genre. Mathéo ne lui avait pas vraiment adressé la parole jusqu’à maintenant, mais ils étaient tous les deux en Septième année, et se connaissait au minimum de vue. Bref, peu importe, il avait besoin d’elle en tout cas.

– T’es une fille, hein ?

*Seins = fille, quel perspicacité Mathéo.*

Oui, c’était surement une très mauvaise entrée en matière, et cela prouvait encore une fois le manque total de tact de notre cher ami. Elle allait surement mal prendre le fait que quelqu’un doute de sa sexualité. Du moins peut être, ça n’avait pas vraiment effleurer l’esprit du jeune homme, qui en général n’en manquait pas une pour faire une gaffe.

– Ce que je veux dire, c’est que tu es une fille et moi un garçon, alors tu pourrais peut-être me donner des cours ?

*Si elle n'a que serait-ce qu’un petit peu les idées mal placé, elle va croire que tu veux coucher avec elle. Il faut que tu apprennes à être clair avec les gens petit bébé, ils n’ont pas tous le même cerveau détraqué que toi.*

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Un vrai tyran que ce capitaine d'équipe. Daphné n'en peut plus, littéralement, après l’entraînement de quidditch. Qui en peut encore ? Pas grand monde. Daphné observe les filles de l'équipe dans leur vestiaires, toutes ont l'air pas mal fatigués. Il faut dire qu'aujourd'hui la séance a été particulièrement violente et intensive, la jolie poursuiveuse ne sent plus ses bras à force de les lancer dans tout les sens pour attraper ce maudit souaffle. Mais dans l'ensemble la demoiselle est heureuse de sa séance, qui a porté ses fruits. Elle se sent calme maintenant, bien, défoulée. Même si en rentrant dans la salle commune elle n'aura pas la force de travailler. Tant pis, la sorcière le fera demain, en général ses devoirs sont toujours à jour, rater un soir de boulot n'est pas dramatique en soit. Et puis c'est plus facile quand on connaît déjà le programme, puisqu'on avait presque finit une première fois sa septième année.

Rentrant à la salle commune, comme présagé, la brune préfère prendre place dans un fauteuil face à la cheminée, à côté de son fiancé. S'ils souhaitent tout deux se débarrasser de cette promesse, si aucun ne souhaite épouser l'autre, il faut admettre qu'ils ont plutôt eu de la chance : au moins le choix de leurs parents respectifs s'est porté sur une personne qu'ils apprécient. Daphné ne se plaint pas que ce soit Drago, elle l'apprécie. C'est l'idée en elle-même qui la dérange mais si leurs efforts sont vains, s'ils sont contraints de se marier comme prévu, au moins la brune se console en songeant que ce n'est pas avec un connard finit. Et c'est déjà pas mal, parce que dans les familles de sang-pur ce n'est pas gagné, de trouver quelqu'un de supportable comme Drago.

Après de longues minutes, le jeune homme se retire, laissant Daphné en compagnie de quelques filles de sa maison qui la rejoignent. C'est ce moment que choisit Mathéo, également poursuiveur de l'équipe des verts et argents, pour lui adresser la parole. Enfin, la brune comprend qu'il lui parle parce que c'est elle qu'il regarde, mais il se trompe de prénom et l'appelle Daisy. Sérieusement ? Heureusement pour elle, la sang-pur ne connaît pas les aventures de Donald le canard. Et là… la question qu'il pose laisse la jeune femme perplexe. Elle est une fille à ce qu'il paraît, oui oui. Qu'elle question…

«- A ce que l'on raconte oui, oui je suis apparemment une femme même.» répond la vert et argent un peu surprise par cette entrée en matière.

Chez les sorciers, à dix-sept ans il se trouve que l'on est majeur. Donc techniquement l'étudiante est adulte. Une femme. Lui donner des cours ? Il s'enfonce un peu dans l'idée vaseuse là, non ? Elle a peur de ne pas très bien comprendre où il veut en venir, avec des propos pareils. Elle ne sait pas de quels cours le jeune homme parle mais ce qui est certain à ses yeux c'est qu'il a clairement besoin de cours de communications, pour s'exprimer convenablement et suffisamment clairement pour que les gens puissent le comprendre.

«- Mathéo Collins, nous jouons dans la même équipe de quidditch depuis les sélections de fin septembre il y a donc deux mois. Tu ne m'as jamais adressé la parole et la première fois que tu te décide à le faire tu n'es pas très clair...» fait remarquer la jeune femme à son interlocuteur. «En quoi puis-je te venir en aide ?»

Déjà dans son esprit la sang-pur établit des probabilités, des suppositions. Il peut lui vouloir quoi ? Une aide pour les cours ? Non, il n'aurait pas expressément besoin d'une fille pour cela. Mais une fois cette hypothèse repoussée la jeune femme n'en a pas beaucoup d'autre. Se levant, la jeune femme quitte ses amies pour se rapprocher de l'étudiant, l’entraîner à l'écart pour être plus à l'aise afin de converser. Et puis selon ce qu'il demande, si la jolie brune doit l'envoyer bouler avec pertes et fracas, elle aime autant ne pas le faire devant tout une bande de témoins. Trouvant donc un coin à l'écart, la brune songe qu'ils pourront y discuter, en prenant garde à ne pas se faire surprendre.

« - Allez vas-y raconte moi tout Collins. » finit par dire la jeune femme pour inviter ce dernier à formuler sa demande.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Très bien, le jeune homme avait enfin réussi à mettre la main sur cette fameuse Daisy. Bon, vu sa tête quand il commença à lui parler, il se doutait bien qu’il avait dû faire une erreur. Dommage, généralement Mathéo avait quand même assez de mal à se souvenir des prénoms. Surtout aux personnes à qui il n’avait jamais parlé auparavant. Daphné, de son vrai nom, faisait partie de cette catégorie d’élève qui était arrivé en cours de scolarité. Bon nombre d’élève était arrivés comme elle. Mathéo n’avait pas vraiment été à l’écoute quand on leur avait expliqué la raison. Il se souvenait simplement que leur château avait brulé ou un truc dans le genre. Pas de bol pour eux, mais voilà qu’ils avaient tous rappliqués. Cela devait faire bizarre d’arriver dans une toute nouvelle école que l’on ne connait pas, dont on doit apprendre les codes et les règles. En tout cas Mathéo n’aurait pas aimé être à leur place, il aimait beaucoup trop Poudlard pour s’imaginer un jour devoir aller dans un autre endroit pour étudier.

D’un tact sans nul égal, Mathéo commença la discussion en lui demandant de confirmer si elle était bien une fille. Bon, on est tous d’accord qu’il avait été très maladroit pour le coup, mais en fait ce n’était pas vraiment ça qu’il voulait dire, évidemment qu’il savait qu’elle était une fille, une très belle fille même. Mais là, n’était pas la question. Elle surenchérit en annonça qu’elle était une femme apparemment. Oui certes, si on regarde la loi des sorciers, c’était plus une femme qu’une fille. Mais bon, partant de ce fait, Mathéo est plus un homme qu’un garçon aussi.

*HAHAHAHAHAHAHA, toi un homme, laisse moi rire.*

Peu importe. Mathéo était très clairement en train de s’embrouiller les pinceaux et n’arrivait pas à faire une phrase quelque peu correcte pour se faire comprendre de cette jeune femme. Elle l’appela par son nom, peut-être pour souligner le fait qu’elle contrairement à lui connaissait son prénom et même son nom de famille, et lui rappela qu’ils faisaient partis de la même équipe de Quidditch depuis septembre, et qu’il ne lui avait jamais adressé la parole depuis. Certes, Mathéo n’était pas un grand bavard sur le terrain de Quidditch. Maintenant qu’elle en faisait allusion, en effet, elle était à l’entrainement elle aussi. Elle lui demanda donc en quoi elle pouvait lui venir en aide. La jeune femme l’emmena dans un coin à l’écart, surement pour qu’il se sente plus à l’aise et se laisse aller aux confidences.

*Allez prends ton courage à deux mains, et raconte lui ta nouvelle lubie.*

La jeune femme, reprit la parole pour lui indiquer qu’il pouvait tout lui raconter. Allez, c’était donc le moment de tout balancer et de lui dire la véritable raison qui l’avait amené jusqu’à elle. Maintenant il fallait également essayer d’organiser ses pensées pour au moins faire une phrase avec un sujet, un verbe. Mathéo avait quand même la petite appréhension que la jeune femme lui rit au nez quand il lui aurait tout raconté. D’un côté il comprendrait, l’histoire était quand même assez comique. Mais le petit Mathéo n’avait pas besoin qu’on se fiche de lui.

Au tout début, il avait bien pensé demander à Rebecca. Mais cette garce se serait surement étouffer de rire en l’entendant parler. Elle était son amie, mais elle n’en était pas moins casse-pieds et insupportable. Mathéo ne pouvait pas vraiment dire si Daphné valait mieux que la Serdaigle, mais en tout cas il avait un infime espoir qu’elle soit un peu moins brut.

– J’ai besoin de cours particulier.

Admit-il en premier. Ce n’était pas aussi facile qu’il l’avait pensé d’avouer son réel motif. Mais il était obligé d’en passer par là, de toute façon. Daphné n’allait surement pas comprendre à quoi il faisait référence s’il s’arrêtait là. Il prit donc une bonne inspiration avant de continuer et d’approfondir son désir de cours particulier.

– Des cours sur les filles.

Annonça-t-il à voix basse pour être sûr que personne ne l’entende. La dernière de ses envies était que son envie de cours particulier sur les filles soit révélée et répété à tous les élèves de Poudlard. Le jeune homme regardait ses pieds, comme s’il était anxieux d’affronter le regard de la jeune femme, après sa « honteuse » révélation. Elle s’attendait peut-être simplement à devoir l’aider en potion ou dans n’importe quel cours dit traditionnel.

– Te fous pas de moi, ok ?

Lança-t-il, relevant la tête, avec un petit sourire en coin.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Des cours particuliers, voilà ce qu'il demande, comme la demoiselle l'avait supposé précédemment. Mais elle avait finalement envoyé bouler cette hypothèse en se disant que cela ne nécessitait pas forcément l'aide d'une fille, alors la sorcière est un peu surprise de découvrir tout à coup qu'elle ne s'est pas trompée et que le jeune homme souhaite réellement des cours particuliers. Même si c'est bizarre de le formuler comme il le fait depuis tout à l'heure, si bien que la brune le regarde un peu surprise, les yeux un peu écarquillée, sans trop comprendre ce qui lui prend, d'où lui viennent ces problèmes d'expression, de communication. Quoi qu'il en soit la jeune femme, serviable, veut bien lui venir en aide mais pour cela, elle a besoin d'en apprendre un peu plus au sujet de ces fameux cours dont il a besoin. Et le moins que l'on puisse dire c'est que la réponse du jeune homme surprend quelque peu son interlocutrice.

Des cours particuliers sur les filles ? C'est à dire ? La brune ne s'attendait pas à ça et elle se demande bien pourquoi c'est à elle qu'il vient demander cela alors qu'ils ne se connaissent pas. Et puis, la lumière se fait dans l'esprit de la jeune femme. C'est justement parce qu'ils se connaissent assez peu que le jeune homme demande l'aide de la sorcière, probablement, parce qu'elle a plus de recul et qu'elle le jugera peut-être moins que quelqu'un qui le connait. C'est ce qu'elle pense en tout cas en entendant la requête suivante, de ne pas se moquer. La verte et argent ne risque pas, elle est gentille. Et puis elle a de la tenue et de la retenue, on lui a apprit à être maîtresse de ses émotions en toute circonstance, comme doit l'être une grande dame, une femme au sang-pur, une femme du monde. Oui, on lui a apprit à être la parfaite épouse Malefoy, la parfaite mère de l'héritier blond, aux yeux bleu et au nom astrologique.

"- Je ne m'attendais pas à une demande pareille, je dois bien te l'avouer Mathéo. Mais je veux bien te donner des cours. Enfin peut-être pas ici ? Les murs ont des oreilles, surtout chez Serpentard à ce que je vois." confie la demoiselle avec un sourire, avant de reprendre. "Déjà pour commencer, évite de leur demander si elles sont bien des filles. En général, oui, elles sont des filles et elles apprécient moyen qu'on le leur demande. Ensuite, évite de te tromper de prénoms, elles vont penser que tu cours d'autres lièvres. Enfin, d'autres filles quoi. Par exemple moi tu vois ce n'est pas Daisy mais Daphné."

La jeune femme se lance déjà dans son rôle de professeur en matière d'éducation aux relations avec des filles. Quelle curieuse matière, au gout de la demoiselle mais s'il galère pourquoi pas. Daphné reconnait que les filles ne sont pas toujours faciles à suivre, les garçons peuvent bien être perdus. Daphné songe qu'au moins avec elle Drago n'a pas trop de soucis à se faire, elle est plutôt simple à suivre. Enfin, il lui semble mais elle se trompe peut-être, qui sait. Après tout, elle se réfléchit avec son cerveau de fille, c'est peut-être pour cela qu'elle se donne l'impression d'être simple.

"- Bon alors, que veux-tu savoir sur les filles ?" demande-t-elle, quand même légèrement amusée par la situation, elle n'aurait jamais pensé faire quelque chose comme ça, donner ce genre de renseignements, de cours. Mais bon, tout le monde a le droit de se faire aider à ce que l'on dit, pourquoi ne pas essayer d'aider ce garçon alors ?

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Son entrée en matière n’avait pas été des plus réussi. Non seulement, il n’avait pas été capable de prononcer correctement le prénom de la jeune femme, mais en plus il avait du mal à rassembler ses idées pour pouvoir faire une phrase compréhensible. Mathéo était assez stressé à l’idée de demander des cours à cette jeune femme. Mais sincèrement, il ne voyait pas à qui il aurait pu demander à part elle. Ce qui était facile avec Daphné, c’est qu’elle était nouvelle, fraichement débarqué dans la merveilleuse école des sorciers Poudlard. Elle ne le connaissait pas, il ne la connaissait pas. Certes elle pouvait le juger vu sa demande toute particulière, mais il avait plus de chance de se sentir à l’aise avec quelqu’un qui n’avait pas la moindre idée de qui il était. Il y avait bien évidemment le risque que la jeune femme se moque de lui. Mais il espérait sincèrement que ce ne soit pas le cas. Mathéo n’était pas un petit être tout fragile craquant à la moindre moquerie, mais il allait en quelque sorte se mettre à nu devant elle, et préférait qu’elle ne soit pas morte de rire à cette idée.

Mathéo lui avoua donc la raison de sa venue : des cours sur les filles. Certes, cette révélation restait encore un peu incompréhensible pour quelqu’un qui n’avait pas accès libre au cerveau compliqué du jeune homme. Comme prévu, la jeune femme lui annonça qu’elle ne s’attendait pas à une requête comme celle-ci. Evidemment comment aurait-elle pu bien deviner une chose aussi étrange. Mais heureusement pour le Serpentard, Daphné accepta quasiment instantanément de lui venir en aide. Voilà que Mathéo était soulagé. C’était un poids de moins à porter, de plus, elle ne s’était pas encore moquer de lui. Visiblement il avait quand même choisi la bonne personne.

Elle souleva l’idée de ne pas donner des cours ici, dans la salle commune des Serpentard, se méfiant des oreilles qui trainaient. Pour le coup, elle n’avait pas totalement tort. Ici à Poudlard, il n’y avait que très peu d’intimité, sans dire pas du tout. En effet, tout se savait très vite, malheureusement. Et ici, chez les Verts et Argents, cela semblait encore pire que tout. Impossible de bouger un orteil sans qu’un camarade de maison ne le sache. C’était sans aucun doute une bonne idée de trouver par la suite un autre endroit pour ses cours particuliers si originaux.

*Quoi ? Tu n’as pas envie que tout le château sache que tu es complètement inculte niveau fille ?*

La jeune femme lui fit un sourire, avant de lui donner son premier conseil. Visiblement il était plutôt mal vu de demander à une fille si elle en était bien une. Les filles n’appréciaient guère cette remise en question de leur genre sexuel. Très bien, c’était noté. C’est vrai que demander à Daphné si elle était une fille, avait été une entrée très maladroite en matière, qu’il valait mieux ne pas réitérer avec la prochaine. Second conseil, ne pas se tromper de prénom. Bien qu’il fût un peu confus à l’entente de ce conseil, il comprit aussitôt quand elle lui annonça que son vrai prénom n’était non pas Daisy mais Daphné. Ok, bon il avait les deux premières lettres de correct. Ce qui était assez marrant et rassurant, c’est que la jolie Daphné semblait déjà avoir pris le rôle de professeur.

*La pauvre, si elle avait la moindre idée de tes connaissances envers la gente féminine, et du travail qu’elle aurait à accomplir, elle n’aurait sans doute jamais accepté.*

En même temps, c’était de notoriété publique que les filles étaient très compliquées. Avec elle un non, pouvait parfois dire non et parfois dire oui. Juste avec ça, comment pouvait-on aller loin ? Mathéo avait du mal à comprendre tout ça, mais bon c’est pour cela que Daphné était là, de tout façon pour lui donner des conseils, et des astuces. La jeune femme rentra donc dans le vif du sujet en lui demandant ce qu’il voulait savoir. Sincèrement, il y avait tellement de choses que s’il devait faire une liste elle ferait au minimum dix pages, même plus. Mais bon, il fallait essayer d’organiser ses pensées et faire comprendre très clairement à la jeune femme ce qu’il voulait.

– Tout. Enfin pas tout. Si tout. En fait, je voudrais que tu me donnes des astuces et des explications sur comment vous fonctionnez. Et puis comment vous séduire, et comprendre vos sous-entendu-totalement-et-irrémédiablement-incompréhensible, et comment deviner si oui veut dire oui ou si oui veut dire non.

*Respire garçon, elle va pas s’enfuir.*

Bon, si la jeune femme arrivait à faire le tri dans les paroles de Mathéo, c’est qu’elle était assez douée. Déjà que lui n’arrivait même à faire un tri dans son propre cerveau pour parler clairement et calmement. Comment expliquer ce qu’il voulait savoir ? Il y avait tellement de choses. Tout d’abord les comprendre, connaître les codes de leur langage de sous-entendu et de subtilité. Mais également, ce qu’elles aiment chez les hommes, de ce qu’il avait compris, pas trop d’honnêteté. Connaître les signes qu’elle s’intéresse à lui, savoir à quel moment faire quelque chose, savoir ce qu’elles attendent des garçons. Et puis surtout comment s’en sortir avec une fille quand on est aussi maladroit que Mathéo.

– Non mais en fait j’en connais un peu, tu n’auras pas tout à m’apprendre non plus. Je sais que vous aimez pas trop l’honnêteté, même si vous prétendez le contraire.

Oui la gifle qu’il s’était prise par Rebecca en cinquième année lui avait quand même appris que quand une fille vous demande si elle n’a pas grossi, il ne faut jamais lui répondre positivement. Même si c’est la vérité, on s’en fiche, il faut toujours répondre non à cette fameuse question. Mais ça, Mathéo ne le savait pas à l’époque. Alors quand Rebecca lui avait demandé, il s’était juste montré honnête avec elle, en lui disant qu’après les fêtes de Noël, et vu comment elle s’était empiffrer, ce n’était pas étonnant qu’elle ait du mal à rentrer dans ses robes après. La gifle magistrale au milieu de la grande salle, et de ce fait devant beaucoup trop de témoin, lui avait servi de leçon pour le coup.

*Je m’en souviens comme si c’était hier, qu’est-ce que c’était drôle.*

– Ah oui on m’a dit aussi que les filles avaient besoin de jouer au Quidditch avant de savoir si elles pouvaient vraiment se poser avec un garçon, c’est vrai ?

*Je pense qu’il va falloir que tu traduises ton langage, bébé, tout le monde ne te comprends pas du premier coup.*

Pour Mathéo, le sexe était surnommé « une partie de Quidditch ». En fait, c’est comme ça que Rebecca avait surnommé la chose quand ils ont été amenés à en parler, tellement elle était désespéré de son absence de connaissance en la matière. Depuis ce moment-là, le jeune homme avait continué à l’appeler comme ça, se sentent gêné à l’idée de prononcer le vrai mot pour prononcer la chose, comme il dirait.

*J’espère qu’elle ait patiente la fille, avec toi elle en aura besoin.*

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

On peut dire pour commencer, que la jolie Daphné n'est pas au bout de ses peines et qu'il va lui falloir beaucoup de patience pour pouvoir se montrer efficace dans l'aide à apporter à ce jeune garçon. La sorcière de sang-pur se doute qu'il a effectivement besoin d'aide, comme elle remarque qu'il est capable d'aborder une fille sans l'appeler par son prénom, ce qui est probablement le tue-tes-chances numéro un en matière de relation. Se tromper de prénom laisse penser qu'il y a d'autres gens, d'autres personnes qui intéressent le maladroit. Et autant un garçon peu ne pas y faire vraiment attention, autant une fille ne passera jamais, ou très rarement, à côté d'un détail de cette importance. Parce que la plupart des femmes sont jalouses, possessives. Daphné, même si elle accepte que Drago couche de gauche et de droite par exemple, n'est pourtant pas la dernière à exiger de lui qu'il la respecte, ne la mette pas dans l'embarras, à cause de leurs pseudos fiançailles.

Autre maladresse, accoster une fille et demander si elle en est une... Généralement, c'est assez visible. Une personne arborant une poitrine dépassant le bonnet 0 appartient généralement au genre féminin, à quelques exceptions près. Qui sont tout de même en général relativement rare, la sang-pur en vert et argent ne se souvient pas avoir déjà croisé des gens à forte poitrine qui ne soient pas des filles, à vrai dire. Des hommes avec un bonnet D bien rond, bien ferme, ce serait, en même temps un peu perturbant, vu que ça ne court pas les rues.

Tout ? Genre, vraiment tout ? Non, oui ? il faudrait savoir, parce que ce flou n'aide pas vraiment Daphnée. Pour pouvoir l'aider, la demoiselle a besoin de savoir précisément à quel niveau il a besoin de son aide car le sujet des filles et de leur fonctionnement, de leur psychologie. Elles ont un dictionnaire bien à elle, une façon de parler ou de s'exprimer qui est difficile à comprendre pour les garçons, évidemment, ces derniers ne naissant pas avec un décodeur spécialisé. Il en faudrait un. Dommage pour eux ça n'existe pas et parfois, les filles entre elles ne se comprennent pas vraiment non plus. Alors un homme peut-il comprendre des créatures qui ne parviennent pas toujours à comprendre ce qu'elles sont, qui elles sont, elles-mêmes ? Probablement pas. Et pourtant c'est le parfait que la verte et argent se voit lancé aujourd'hui.

"- Oula tu m'en demande beaucoup et ça dépend des filles aussi tu sais. Tu as les filles bien et les filles moins biens. Regarde par exemple Hermione, dans notre maison. Bon, et bien elle il faut être plutôt normal, naturel je dirai. Alors qu'Irelia, tu as besoin de moins de gentillesse tu vois. Et tu as les filles plus... compliquées. par exemple... Oh oui, Lullaby Williamson, à Serdaigle tu vois ? Bon et bien elle n'a jamais eut personne, jamais. Et j'ai des choses à lui reprocher mais c'est une fille spéciale un peu, très douce et gentille, très... Elle, c'est le genre de fille qui attend son prince charmant, son coup de foudre. Tu ne peut rien y faire, tu ne peut pas la séduire je penses. Quand elle verra un homme dont elle sera amoureuses, il n'y en aura pas trente-six derrière. Et j'pense que c'est le genre de fille à fréquenter un garçon spécial. Voire un garçon qui a besoin d'aide. Inconsciemment tu sais. Et je trouve que c'est beau. Je ne l'apprécie pas plus que ça, je n'ai pas d'affinités particulière avec elle mais... sur ce point, je trouve vraiment que c'est une belle personne*." explique la brune. "Mais je ferai ce que je pourrai pour t'aider."

Elles n'aiment pas trop l'honnêteté ? Faux, c'est le mensonge qui déplait aux filles en général. Mais rapidement Daphné comprend ce qu'il veut dire. Et la voilà partir à expliquer, le sourire aux lèvres, que tout est relatif à la situation. Elle explique comment, parfois, l'honnêteté peu être du mal aux gens et donc les pousser à fuir, s'écarter, prendre du recul. Que par exemple il vaux mieux éviter de dire "non pas cette robe elle est trop serrée non ?" ou pire "elle te boudine". Mais qu'en revanche quand les filles leurs demandent où ils passent la nuit, mieux vaux le dire... En général les filles ont la réponse de toute façon mais qu'elles vérifient juste que les garçons aient l'honnêteté de l'avouer avant que les demoiselles ne montrent les preuves. Et la demoiselle se met à rire de son explication.

"- Quidditch ? Une partie de quidditch pour savoir si on est amoureuse ? Tu veut parler des rapports sexuels ? Alors ça tu sais, ça dépend vraiment des filles. Comme je te le disais tout à l'heure en fait tu vois ?" explique la jeune étudiante amusée par l'utilisation de ce genre de termes pour qualifier un bête rapport sexuel. Elle ne pensait pas que des garçons pouvaient se montrer à ce point gêné par cela.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

La patience est le maître mot quand on a l’idée étrange de vouloir côtoyer Mathéo. Il n’était ni méchant, ni spécialement idiot, mais il était spécial. Oui spécial était le mot approprié. Une patience à toute épreuve était la clé pour pouvoir le supporter. Et Daphné allait en avoir besoin, car il avait fait appel à ses services pour un sujet qu’il ne maitrisait absolument pas. Et le pire c’est qu’il exagérait à peine quand il disait qu’il avait besoin de tout apprendre sur la gente féminine. Il était incapable de comprendre la moindre allusion sexuelle que Lia lui avait envoyé depuis leur cinquième année, il ne savait pas pourquoi Rebecca réagissait aussi mal quand il commençait à répondre honnêtement à ses questions. Bref, le néant. Voilà l’étendue de ses connaissances sur les filles. Daphné lui avait néanmoins dit qu’elle allait l’aider. En espérant qu’elle ne jette pas l’éponge dans quelques jours, après avoir compris qu’elle allait devoir reprendre les bases.

Mathéo lui avait donc dit qu’il avait besoin de tout apprendre. Ayant très vite compris, que c’était très vague et que ça n’aiderait surement pas la Serpentard. Mais où commencer ? Il y avait tellement de sujet à aborder sur les filles que ça pourrait à peine tenir dans une encyclopédie en trente-sept volumes. Le jeune homme avait fait de son mieux pour rassembler ses pensées, et essayer de donner une liste plus ou moins bien à la jeune femme. Mais ses pensées étaient loin d’être clair. Si l’on pouvait faire une représentation du cerveau de Mathéo, ce serait surement un grand bordel avec pleins de trucs partout, des objets dans tous les coins.

*Tu me fatigues tellement, bébé, tu le sais ça ?*

Et puis le fait est, il fallait quand même l’avouer que les filles et les garçons étaient quand même très différent. Mathéo avait vraiment l’impression de ne pas appartenir à la même espèce qu’elles, tellement elles avaient des pensées très éloignés des siennes. Comment deux êtres aussi différents pouvaient réussir à s’entendre au final. Ca paraissait quand même assez fou. Mais la race des humains ne s’était pas éteinte donc bon, il devait bien y avoir une explication à cela.

Et là, Daphné commença à parler. Et la première chose qu’elle lui dit, c’est que ça dépendait des filles. Sérieusement ? Alors déjà que les filles sont compliquées, elles ne sont pas toutes les mêmes ? Oh mais mon Dieu, comment Mathéo allait-bien pouvoir réussir à s’en sortir avec ça. Pour illustrer son propos, elle lui fit la comparaison d’Hermione, Irélia, Lullaby. Oh mon dieu, seulement trois filles, mais trois comportements tout à fait différents. Il y a le genre de filles qui attendent le prince charmant, d’autres qui s’en foutent royalement. Cela ne venait que de commencer, et Mathéo avait la sale impression qu’il commençait à perdre pieds. Daphné se rendait-elle compte à quel point ce qu’elle était en train de dire était perturbant.

Elle le rassura, en lui disant qu’elle ferait quand même tout pour l’aider. Mais cela n’allait surement pas être facile, surtout si les filles s’amusaient à ne pas avoir les mêmes réactions à des situations similaires. Tout cela était tellement confus dans sa tête que Mathéo posa une question, en demandant si les filles avaient besoin d’une partie de Quidditch pour tomber amoureuse. Daphné sembla visiblement amusé par le drôle de manière qu’avait le jeune homme de parler du sexe. Alors encore une fois, ça depend des filles.

– Non mais c’est une blague, si tout dépend de la fille, comment on va faire ?

Bon c’était sorti tout seul, sans que le jeune homme n’y ait vraiment réfléchi. Mais au fond, ce n’était pas faux. Comment allait-il pu prendre des cours, et apprendre des techniques et des astuces de manière efficaces s’il y avait un million de réactions/actions possible à chaque problématique. Ca risquait d’être vraiment très compliqués.

– Ok, on va faire plus simple, si je te donne le nom d’une fille, on pourra essayer de caler tous les conseils et astuces en fonction d’elle ?

Demanda le jeune homme d’une voix désespéré. Oui parce que quand il était venu voir Daphné, il s’attendait simplement à des conseils simples mais tout semblait tellement compliqué avec les filles, un truc de fou.

– Mais si tu lui répètes, je fais de ta vie un enfer Daphné.

Lança t’il avec un sourire malicieux, en accentuant bien sur le dernier mot pour lui montrer qu’il avait bien retenu son prénom.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

De la patience, Daphné se doute qu'elle va en avoir besoin d'autant plus que les filles ne fonctionnent pas toutes de la même façon. Tout le monde a son caractère et c'est aussi vrai pour les garçons. Chacun a un comportement différent face à une situation. Daphné classerait les gens par type de comportement plutôt que par sexe. Ce qu'elle dit pour Lullaby par exemple semble aussi vrai pour Mathéo ou l'est en partie. Il serait idiot de songer que l'on réagit aux événements en fonction de notre sexe de naissance. La brune rit à cette idée mais plus encore face à la réflexion que son interlocuteur profère quand il entend la demoiselle parler.

"- Les garçons vous êtes pareils que les filles tu sais. Vous êtes tous très différents les uns des autres. Tu ne cherches pas la même chose que Drago Malefoy par exemple ou que Severus Rogue. Tu n'as pas besoin de la même fille ou garçon qu'eux. Par exemple toi il y faut une fille patiente et gentille, douce, qui ne te jugera pas et pourra te mettre en confiance. Alors que Drago a besoin de quelqu'un qui puisse voir au travers de l'image qu'il renvoie, besoin de quelqu'un qui lui apprenne à aimer et à accepter qu'il l'aime. Quelqu'un de caractère et qui ne peut pas toujours s'écraser sous ses volontés. Si une fille vient vous voir et vous proposer du quidditch tu risque fort de rougir non ? Drago lui l'entraînera vers la chambre sans rougir, sûr de lui. Tu vois ce que je veux dire ? Quand à Rogue, il a besoin d'une fille douce je pense mais qui l'aime assez pour accepter son caractère, prendre sur ses épaules un peu de la charge qu'il porte, une fille forte tout de même qui puisse avoir le courage de s'imposer à lui quand il dira qu'il ne veut pas d'elle quand elle est celle qu'il attend. Il a besoin d'une fille qui malgré son côté solitaire reste auprès de lui, une fille intelligente et avec qui il pourrait parler de potion, partager cette passion. Il aurait besoin d'une fille qui puisse lui montrer le bon chemin. Il aurait besoin d'une Lullaby !" explique Daphné en riant sur la dernière phrase sans se douter qu'elle vient de poser le doigt sur une réalité, sur une véritable histoire d'amour qui n'ait de nouveau sous le toit de ce château.

Lui donner le nom de la fille concernée pour que ce soit plus simple semble être une bonne idée. La brune songe que probablement elle pourra analyser cette personne et sa façon d'être pour parvenir à donner les indications les plus exactes à son interocteur, la meilleure technique d'approche. Oui l'idée n'est peut-être pas mauvaise mais elle n'a pas le temps de le dire que la menace du jeune homme la fait rire.

"- Tu me tuerai... carrément ! Bon allez... dis moi de qui il s'agit car je pense en effet que ce sera plus facile pour toi et pour moi si l'on procède de cette manière." indique la brune.

Daphné adresse un sourire à son interlocuteur et il faut admettre que la sorcière se sent un peu excitée comm elle est un peu curieuse aussi de decouvrir l'identité de la demoiselle qui peut le mettre dans un tel état. La verte et argent au sang-pur ne dira rien à personne au sujet de cette affection et se montrera discrète quand à son évaluation de la fille en question.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Tout le monde était tellement différent. Et même si c’est ça qui faisait chaque personne quelqu’un d’unique, Mathéo ne pouvait s’empêcher de penser que si toutes les filles se ressemblaient un peu plus, la vie serait moins dur pour lui. De son point de vue, il avait l’impression que les garçons n’étaient pas si compliqués que ça. Après tout, il était assez facile de deviner ce qu’ils voulaient étant donné qu’ils ne prenaient pas la peine de parler en sous-entendu ou très subtilement. Un garçon était facilement décodable et se trahissait souvent par ses gestes ou les mots qu’il utilisait. Les filles avaient donc moins de travail à faire pour comprendre la gente masculine. Malheureusement pour Mathéo, lui était bien un garçon et devait donc faire des efforts pour comprendre ne serait-ce qu’un petit peu les filles, et ça c’était loin d’être facile, d’où la présence de Daphné pour lui donner des conseils et astuces en tout genre.

Bref, dans la tête de Mathéo les filles étaient vraiment des extra-terrestres, c’est comme si elles n’avaient pas été conçu de la même manière que les garçons. Mathéo ignorait qui avait inventé les humains, mais il fallait avoir un cerveau totalement détraqué pour concevoir des êtres aussi différents et les obliger à vivre en communauté. Elles étaient trop différentes des autres Vraiment trop. Il faudrait surement une encyclopédie en dix-huit volumes attachés à chaque fille pour les comprendre et ça malheureusement, ça n’existait pas encore. Mais visiblement Daphné semblait penser que les garçons étaient eux aussi tellement différents les uns des autres. Elle utilisa quelques exemples pour illustrer son propos. Selon le point de vue de la jeune femme, Mathéo avait besoin d’une fille gentille et douce qui ne le jugerait pas et qui le mettrait en confiance. C’était vrai que le Serpentard aurait sans doute besoin d’une jeune femme très patiente. Oui avec lui, il en fallait de la patience et ça à tous les niveaux. Existait-il sur terre une fille avec un tel degré de patience ? Elle utilisa Drago histoire de comparer les deux garçons. C’est vrai que Mathéo n’avait absolument rien à voir avec l’autre Serpentard. Il avait d’ailleurs pu le constater par lui-même dans la salle commune un soir avec Irélia. Le jeune homme se secoua la tête, il ne voulait pas se remémorer se souvenir absolument dégoutant. Et puis son troisième exemple était Rogue. Severus était un garçon que Mathéo connaissait peu mais ils partageaient la même maison et de ce fait il le croisait assez souvent. Et vu la description que Daphné en faisait, elle semblait avoir bien cerné les besoins du jeune homme en matière de fille.

Après ce moment où Daphné avait parlé essentiellement seule pour essayer d’expliquer à Mathéo les différences entre les garçons, Mathéo avait vraiment l’impression qu’elle était capable d’un bon discernement en ce qui concerne les gens qui l’entourent. Le Serpentard était quand même assez impressionné. Même si il ne pouvait pas vérifier si tout cela était vrai, il se doutait quand même que c’était un grand travail d’observation. Bon peut-être moins pour Drago, puisqu’il était censé être son futur mari.

– Et tu crois que tu es la fille dont Drago a besoin ?

C’était sorti vraiment tout seul, sans que Mathéo n’ait eu le temps de réagir et d’empêcher ces paroles de sortir. Il ne savait pas si c’était le genre de chose qui se demandé ou non. Mais en tout cas, il était juste curieux. Après tout, d’après les rumeurs, la jeune femme était promise au Serpentard depuis leurs naissances. Ils n’avaient au final pas le choix, alors pensait-elle qu’elle était la personne qui fallait à son fiancé ou non.

Vu que toutes les filles avaient l’air tellement compliqués, Mathéo demanda à Daphné si donner le nom de la jeune fille ne serait pas plus simple. Comme ça, la Serpentard pourrait adapter ses conseils à cette fameuse fille, et peut-être qu’ils gagneraient un peu de temps. Bon ça, c’est ce que Mathéo espérait mais il se doutait bien que ça ne marcherait certainement pas comme ça. Il avait l’impression que cette jeune fille qu’il avait choisie, sur laquelle il avait craqué était assez compliqué à comprendre et à analyser. Daphné était même d’accord avec lui. Connaître le nom de la jeune femme serait surement plus simple selon elle.

– C’est Ayla.

Mathéo ne sentit pas le besoin d’en dévoiler plus. Après tout, il n’y avait pas cinquante filles qui portait ce prénom à Poudlard, et Daphné verrait sans doute très vite de qui il voulait parler. Il espérait très sincèrement qu’il pourrait faire confiance à la Serpentard et qu’elle ne répèterait pas ce qu’il lui confie à qui que ce soit. Il n’avait pas envie que tout le monde soit au courant de ses moindres petits secrets. Le jeune homme prit une inspiration. Il avait enfin révélé le nom de la jeune demoiselle pour qui il voulait essayer de faire des efforts et comprendre les filles.

Mathéo se sentait un peu plus vulnérable maintenant qu’il avait révélé son « secret ». Mais bon, il ne pouvait plus revenir en arrière désormais.

– Tu crois que tu vas pouvoir m’aider ou c’est une mission carrément impossible pour toi ?

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Daphné & Mathéo

Dans quoi s'est elle encore fourrée ? Dans quel merdier ? Devenir un coach en séduction ? Elle ? La brune veut bien mais elle n'a jamais vraiment eut besoin de conseil. Comme elle est une fille ce sont souvent les garçons qui la draguent, non l'inverse. Et la jeune femme n'a guère à faire pour attirer leur attention, ses grâces naturelles se chargeant de cela. Alors donner des conseils pour séduire... Il est vrai qu'étant bisexuelle, il lui arrive d'approcher les jeunes femmes aussi. De là à donner des cours. Daphné veut bien l'aider mais elle sent qu'elle va en baver, que beaucoup de patience lui sera nécessaire, parce qu'il a l'air d'en tenir une couche le petit vert et argent.

Et les voilà partis à discuter des garçons, des différences qu'il y a entre eux. Du fait qu'ils ne se ressemblent pas, n'ont donc pas les même attentes. La jeune femme cherche à démontrer à son interlocuteur que si les filles sont des énigmes pour les garçons, ces derniers n'en sont pas moins pour les filles. Tout le monde est différent et attend quelque chose de spécial de la vie. Tous ont une vision particulière de la personne qu'ils attendent, de la personne capable de les guider sur la route du bonheur. Alors la question de Mathéo ne manque pas de la surprendre.

Est-elle la fille dont Drago a besoin ? Si son analyse est bonne, la sorcière peu en avoir une petite idée. Voir au-delà de l'image qu'il renvoie c'est le cas, après tout la sorcière le connait depuis l'enfance, elle l'a connu bébé, l'a vu grandir, l'a vu évolué au fil de l'instruction de son père... Elle a grandit pour l'accepter, on l'a façonnée de telle sorte qu'elle soit sur-mesure pour lui. La brune le voit au travers de l'image qu'il renvoie parce qu'elle l'a vu se forger. Quand il était au plus bas, Daphné a été poussée vers lui. Poussée pour supporter, soutenir, le relever, ne rien montrer. C'est un entrainement de tout les jours, de tout les instants, de devenir une Madame Malefoy. La sorcière en sait quelque chose. Et pourtant malgré cela la brune a du caractère et ne s'écrase pas sous les volontés du blond, ils fonctionnent ainsi et ça semble marcher.

"- Je suis née pour être la fille dont Dray a besoin. On m'a élevé, forgé, façonnée pour cela. Je ne sais pas si je suis ce dont il a besoin car c'est ma nature ou seulement parce que j'ai été élevée pour le devenir, que l'on m'a mit dans un moule. Je sais que je correspond en parti à la description que je te fais de la personne idéale pour Drago. Mais je ne suis pas certaine de pouvoir lui apprendre à aimer ou à accepter qu'il aime."

Qui est donc la fille qui fait palpiter le coeur du jeune homme ? Qui est-elle, celle qui a volé le coeur de Mathéo, celle qu'il vaut impressionner ? La sorcière est curieuse de le découvrir, curieuse de comprendre ce qu'il se passe et qui motive une telle demande de sa part. Daphné lui accorde un sourire comme pour l'encourager à se dévoiler. Et quand elle apprend qui est la serdaigle en question un sourire se dessine sur ses lèvres. Ayla ? C'est drôle, parce que cette fille, Daphné l'a déjà regardée. Elle l'a déjà regardé avec insistance à vrai dire. Elles n'ont pas franchit le pas mais.. Il est clair qu'elles en ont envie l'une et l'autre. L'occasion ne s'est simplement jamais présentée.

"- Très bon choix, Ayla est une fille gentille et puis... Bon clairement, elle est plutôt jolie il faut bien le dire." annonce Daphné avec un sourire. "Oui je pense que c'est faisable et puis je la connais un peu, je veux dire que je lui ai déjà parlé en personne en fait." répond la sorcière en accordant un sourire à son interlocuteur.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Mathéo était confus. Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire dans quel état se trouvait son cerveau actuellement. Il se demandait vraiment si Daphné allait pouvoir l’aider au final. Car tout semblait tellement complexe. Aucune fille ne réagissait de la même façon, les filles n’avaient pas besoin des mêmes choses. Avec autant de difficultés à comprendre les autres, pouvions-nous vraiment trouver une personne qui nous corresponde réellement. Mathéo voulait apprendre, il voulait comprendre. Mais déjà que son petit cerveau était compliqué et qu’il avait parfois du mal à se comprendre lui-même, comment pouvait-il réussir à comprendre la gente féminine qui paraissait encore plus compliqué que lui.

Daphné faisait de son mieux pour lui expliquer les différences entre les filles et les garçons. Il y avait autant de personnalités différentes qu’il y avait de personne sur terre. Personne n’avait les mêmes besoins ou attentes. C’était ça qui rendait les choses beaucoup plus difficiles. Mais finalement cela faisait de chacun de nous quelqu’un d’unique, et c’était peut-être finalement le mieux. Mathéo était quelqu’un d’unique, il n’y avait sans doute pas deux personnes comme lui sur terre, et c’était bien mieux comme ça. Le monde ne survivrait pas avec deux énergumènes comme lui. Et puis Daphné se suiciderait sans doute maintenant si elle apprenait qu’il y en avait deux comme lui. A mon avis elle aurait déjà bien assez de travail avec un seul Mathéo la pauvre. La patience était le maître mot. Elle devait en posséder beaucoup pour faire comprendre les filles à Mathéo.

*Surtout que toi tu n’y comprends absolument rien.*

Mathéo lui avait demandé si elle pensait qu’elle était la fille qu’il fallait à Drago Malefoy. Oui après tout, c’était quelque chose de bon à savoir, sachant qu’elle devait l’épouser. Mathéo n’était pas à fond sur les commérages donc ne connaissait pas vraiment tout de leur relation, il savait simplement que c’était un mariage arrangé. Mathéo s’était toujours demandé si les mariages programmés dès la naissance comme celui-ci était bon ou mauvais. N’avoir pas le droit de choisir avec qui on est censé passer le reste de sa vie, cela semble horrible. Et injuste surtout. Et si cette personne qu’on nous destine n’était pas celle qu’il nous fallait au final. Il se demandait vraiment ce que pouvait ressentir Daphné par rapport à tout ça. La jeune femme lui expliqua calmement qu’elle était née pour être la fille dont le blond avait besoin, elle avait été élevé et façonné pour ça. Elle continua en avouant qu’elle ne savait pas si elle était ce qu’il avait besoin selon sa nature ou dû au fait qu’elle avait été élevée pour le devenir. Elle savait qu’elle correspondait en parti à la description qu’elle avait fait de la personne idéale pour Drago Malefoy. Mais elle n’était pas sûr de pouvoir lui apprendre à aimer ou à accepter qu’il m’aime. Pour être totalement sincère Mathéo n’avait pas vraiment compris le sens de la dernière phrase. Mais il ne pouvait s’empêchait de trouver l’explication de la jeune femme un peu triste. Il avait l’impression qu’elle se décrivait comme une poterie, qu’on avait sculpté, et travaillé pour la donner ensuite à son propriétaire.

– Je trouve ça triste.

Lança le jeune homme. Il le pensait sincèrement et n’avait pas réussi à se retenir de le dire. Les paroles lui avaient échappés. Mathéo se demandait comment elle aurait été sans toute cette pression autour d’elle pour devenir la femme parfaite pour un homme choisi pour elle. Aurait-elle été une personne totalement différente ? Peut-être, peut-être pas. De toute façon personne ne le saurait jamais. Le Serpentard espérait néanmoins qu’elle ne prenne pas mal les paroles du jeune homme, qui pouvait être considéré comme un jugement sur son éducation et sur elle-même au final. Dans la bouche de Mathéo, ça n’avait pas pour ambition d’être méchant bien au contraire.

*Si toi on t’avais un peu façonné, tu serais peut-être un peu moins timbré toi Mathéo.*

Vu la complexité de la chose, Mathéo avait vite compris qu’il n’aurait pas d’autre choix que de lui donner le prénom de la fille qui lui plaisait s’ils voulaient avancer et réussir ensuite pour lui à appliquer les différents conseils qu’allait lui donner la jeune femme. Alors il lui avoua que c’était une Serdaigle de sixième année qui s’appelait Ayla Abbot. Il espérait qu’elle ne se moquerait pas de lui et qu’elle n’aille pas le raconter sur tous les toits. Mais d’un côté, il avait envie de croire que Daphné était une personne et gentille. Il voulait lui faire confiance.

Quand il eut prononcé le nom de la jeune fille, Mathéo resta silencieux, attendant une réaction de Daphné. Il était asse stressé de savoir ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Elle lui annonça d’abord que c’était un très bon choix, que la Serdaigle était très gentille et puis aussi très jolie, on ne pouvait pas se le cacher. Et puis Daphné lui confia qu’elle l’a connaissait un peu, et qu’elle avait déjà parlé avec elle. Pour elle, c’était faisable.

*C’est une bonne nouvelle, non ?*

Oui c’était plutôt une bonne nouvelle, surtout si Daphné pensait que Mathéo avait ses chances avec elle. Mais il avait pleins de questions dans sa tête et ne savait pas vraiment par où commencer ducoup.

– Tu crois que je suis le genre de garçon dont elle aurait besoin ?

Demanda le jeune homme. C’était la première question qui lui venait à l’esprit. Est-ce qu’il pouvait être la personne dont Ayla avait besoin, et par conséquent est-ce que la Serdaigle pouvait être la fille faite par Mathéo ? C’était quand même une grande question. Bien sûr, le Serpentard se doutait bien que Daphné n’était pas non plus dans l’esprit d’Ayla et de ce fait ne pouvait faire que des suppositions. Mais au final Mathéo avait sans doute plus besoin d’être rassuré qu’autre chose.

– Tu crois que je serais, genre obligé de l’embrasser ?

*Dis tout de suite que cette éventualité te dégoute !*

Alors par contre cette fois-ci ce n’était absolument pas sorti de la bonne façon. Du moins pas de la façon dont il le pensait dans sa tête.

– Non, enfin, pas obligé mais … comment tu sais que c’est le bon moment ?

*Pauvre Daphné, toute son éducation est à refaire.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Il a l'air perdu le pauvre, ou complètement perché. Daphné ne saurait pas trop le définir. Mais il a cet air étrange qu'ont les gens perdus, les gens un peu déconnectés. Elle va avoir du travail avec ce garçon elle le sent déjà et devine qu'il va lui falloir beaucoup de patience pour venir à bout de leurs leçons, de ce travail de titan qu'il lui a lancé, de ce travail de géant. A vrai dire la sorcière ignore si elle va avoir la force necessaire pour affronter cela, les questions incessantes du jeune homme. La brune est presque sûre que c'est cela qui l'attend, à fréquenter le vert et argent, à essayer de lui venir en aide il va la rendre folle, la rendre chèvre. Elle va finir cinglée peut-être. La jeune femme à l'éclatant sourire bienveillant ne sait pas encore dans quoi elle s'est embarquée au juste, elle n'a pas encore pu voir à quel point ce cas est... spécial. Et compliqué.

Triste. Un jugement de valeur sur le mariage qui attend la demoiselle. Cette dernière cependant n'est pas d'accord. Bien qu'étant contre le principe de se voir imposé quelqu'un avec qui partager sa vie, la jeune femme soit bien admettre qu'épouser Drago n'est pas non plus la chose la plus désagréable de son existence. Elle le connait bien depuis le temps, ils ont apprit à s'apprécier l'un et l'autre. Ils se connaissent et se comprennent, simplement, parce qu'on les a rapproché très tôt pour pouvoir tisser ce lien. On ne leur a pas demandé s'ils voulaient ou pas, on les a simplement unis et la demoiselle sait bien qu'elle aurait pût tomber sur pire. A moins qu'elle se serait fait à quelqu'un d'autre. La brune l'ignore mais avec Dray en tout cas, elle a un bon feeling.

"- Il ne faut pas. Drago et moi nous apprécions. On ne veut pas se marier mais nous reconnaissons que nous avons eut de la chance. Je correspond plus ou moins à ce qui est nécessaire pour Dray. Pour ma part je ne sais pas, à vrai dire, ce dont j'ai besoin alors je ne saurai pas dire si Drago est le genre d'homme qu'il me faut. Je n'ai de toute façon pas à donner mon avis. Ce n'est pas ce que l'on attend des sangs-purs." répond la sorcière avec un sourire pour son interlocuteur.

Est-on le genre de quelqu'un ? Comment savoir ? Comment appréhender ce genre de choses, ce genre de question ? Mathéo semble avoir besoin de réponse et dans le fond Daphné ne sait pas trop ce qu'elle peut répondre à ça car elle connait assez mal Ayla quand même. Cette fille lui plaît, elles s'attirent et se sont un peu parlés, mais elle ne la connait pas non plus à cent pourcent et elle ne veut pas dire de bêtises à son interlocuteur. Elle est donc un peu gênée et assez peu informée pour le coup, elle verra plus sûrement un peu plus tard, elle doit d'abord se renseigner un peu, mener une enquête.

"- Nous verrons bien, je vais essayer d'en savoir un peu plus sur le genre de garçon qui lui plaît car je la connait mais pas à ce point et je te donne une réponse très vite. Mais je pense que oui. Enfin je préfère m'en assurer avant de te faire de faux espoirs tu comprend. Et pour ce qui est d'embrasser je... je n'ai jamais été amoureuse alors je ne saurai pas trop te dire. Avec Drago... on l'a simplement sentit. Et grosso-modo quand je m'amuse y'a toujours un moment où... au fond de toi une petite voix te dit de foncer. Que c'est le moment. Je suppose que tu ressentira la même chose. Vos regards se croiseront, vos bouches seront tout près et... tu sauras."

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Daphné & Mathéo

Il y avait pas mal d’informations à emmagasiner, et Mathéo était de plus en plus perdu. Pourquoi bon dieu les filles étaient elles aussi compliquées. Car, au vu de ce que lui disait la charmante Daphné, la femme était tout simplement un grand mystère aux yeux de tout le monde. Et pour décrypter une seule fille, il fallait s’armer de courage et de patience, ce que Mathéo était loin de posséder. Etre patient était un peu compliqué pour lui, il aimait bien comprendre rapidement, et agir tout aussi rapidement, bon à l’exception de tout ce qui concernait les rapprochements physiques avec la gente féminine.

Tout cela serait un grand travail pour le jeune homme. Il allait devoir s’armer de patience et de concentration pour comprendre ce que Daphné essayait de lui expliquer. Mais la jeune femme aurait besoin de patience aussi avec ce très cher Mathéo car il commençait bien en bas de l’échelle, en ne connaissant absolument rien aux filles. La seule fille qu’il avait vraiment l’habitude de côtoyer était Rebecca, et même elle, il n’arrivait pas à la comprendre à tous les coups. Ce qui montrait bien que les filles étaient compliquées et très difficile à suivre. Mais Mathéo n’avait quand même pas l’intention de se décourager, il avait absolument besoin de la Serpentard s’il voulait réussir à faire un petit quelque chose avec cette fille qui lui avait tapé dans l’œil : Ayla Abbot. Il n’y arriverait surement pas tout seul, sans l’aide de Daphné.

*Non tu es un cas désespéré, et même avec son aide, je ne suis pas sûr que tu y arrives.*

Mathéo était le genre d’élève, du moins pour ce cours, à poser beaucoup de questions, certains intéressantes d’autres plus ou moins étranges. Mais cela montrait quand même son intérêt pour le « cours » que pouvait lui donner la jeune femme. A force d’être aussi actif, il allait surement finir par rendre Daphné complètement cinglé. Oui c’était l’un des effets secondaires quand on passait un peu trop de temps avec l’esprit dérangé qu’était le jeune Mathéo. Mais elle allait tenir le coup, il avait confiance en elle. Mais surtout il avait besoin d’elle. Il avait l’impression qu’elle était assez forte pour le supporter et même lui venir en aide efficacement. Espérons qu’il ait raison.

Mathéo s’était accordé un jugement sur la relation qui unissait Daphné et Drago. En effet le jeune homme trouvait ça assez malheureux qu’on oblige deux personnes à se marier ensemble sans leur demander préalablement leur avis. Du moins, ce n’était pas comme ça que le jeune homme voyait les choses. Il voulait avoir le choix d’épouser une jeune femme qu’il aimerait, cette fille qui serait la bonne et qui serait comme une évidence. Et pas quelqu’un qui fut choisi dès la naissance pour devenir sa parfaite épouse. Mais conditionné par sa famille de sang-pur, Daphné ne voyait surement pas les choses du même œil que Mathéo. La jeune femme lui annonça qu’il ne devait pas trouver ça triste car les deux Serpentard s’appréciait et qu’ils avaient reconnus avoir eu beaucoup de chance. Elle correspondait plus ou moins à ce qui était nécessaire pour Drago. Et pour sa part, elle ne savait pas vraiment ce dont elle avait besoin et ne pouvait de ce fait pas dire s’il était l’homme qu’il lui fallait. Elle conclut par le fait qu’elle n’avait pas à donner son avis de toute manière, ce n’était pas ce qu’on attendait d’elle.

– Et donc tu vas accepter ça ? En sachant que tu pourrais peut-être passer à côté du bon ?

Demanda le jeune homme. Oui il n’avait pas pu s’empêcher de réagir aux paroles de la jeune femme, parce qu’il trouva ça absolument inconcevable de se laisser faire de la sorte. Tout le monde était en train de décider de toute sa vie pour elle, et elle ne disait pas un mot pour les empêcher. Et si l’homme qui lui convenait réellement, cet homme qui ferait battre son cœur était quelque part, et qu’elle passe à côté du fait d’être réellement heureuse simplement pour respecter les volontés de sa famille. Mathéo trouvait cela tellement injuste et révoltant. Et ça devait surement se ressentir dans sa voix.

La conversation était désormais centrée sur Ayla. Mathéo voulait déjà savoir si elle pensait qu’il était le type de garçon qui pouvait intéresser la belle Serdaigle. Tout commençait par-là après tout, car si ce n’était pas le cas, le jeune home ne pourrait malheureusement pas faire grand-chose contre ça. Daphné lui annonça qu’elle allait essayer d’en savoir plus car elle ne la connaissait pas au point de savoir ce genre de détail sur elle. Mais elle pensait néanmoins que oui. Puis Mathéo lui posa une question sur ce qui était d’embrasser quelqu’un, et comment on pouvait savoir que c’était le bon moment. Oui le Serpentard était réellement un novice. Alors bien qu’un peu dérouté par la question, Daphné essaya de répondre du mieux qu’elle pouvait. Elle lui avoua qu’elle n’avait jamais été amoureuse alors elle ne saurait pas trop lui dire. Puis elle lui annonça qu’avec Drago, ils l’avaient simplement senti. Puis lui raconta un truc à propos d’une petite voix qui dit de foncer.

*Rien que ça, ça a l’air compliqué.*

– Sentir … Genre, tu veux dire …

Le jeune homme n’était pas sûr d’avoir totalement saisi l’allusion de Daphné, et semblait un peu paniqué tout d’un coup.

– Dans mon pantalon ?

*Est-ce qu’un jour tu pourrais mettre ton cerveau en mode on quand on te parle pour ne pas passer pour un idiot et te retrouver dans des situations gênantes. *

– Je crois sincèrement que j’en serais pas capable.

Finit-il par conclure. Oui tout semblait bien trop compliqué pour le pauvre petit et innocent Mathéo.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Les filles ne sont pas si compliquées que ça, en tout cas pas beaucoup plus que ne peuvent l'être les garçons au goût de Daphné. Et cette dernière étant bisexuelle, elle sait de quoi elle parle puisqu'elle fréquente et essaie plus ou moins de séduire des représentants des deux sexes. Mais pour Matheo les choses ont l'air un peu plus compliquées et difficile à assimiler surtout. Si la verte et argent voyait la scène de l'extérieur, peut-être serait-elle amusée par cette drôle de situation. Mais la vivant de l'intérieur les choses sont bien différentes pour la jolie Daphné. Poussant un très léger soupir la sorcière pose son regard sur le visage du sorcier qui lui fait face, le dévisageant quelque peu. Ce ne sera pas une mince affaire que d'éduquer ce drôle de loustic. Mais la jeune femme se promet de faire tout les efforts qu'elle pourra pour, enfin, parvenir à le rendre meilleur dans ce domaine. Mais par avance la princesse de Serpentard sait que cela demandera du temps. Que la patience sera de rigueur. Mais ça ne lui fait pas peur. Peut-être prendra-t-elle plus tard le parti de s'inquiéter. Pour le moment la demoiselle se sent pleine d'énergie et le jeune homme ne l'a pas encore démoralisé. Pas encore. Peut-être que cela ne saurait tarder mais pour le moment la jeune femme a encore pas mal d'énergie à revendre.

Daphné jette un regard de biais à son interlocuteur comme ce dernier semble jauger la relation qu'elle entretient avec Drago Malefoy en demandant si elle pense être ce dont le sorcier a besoin. Et il continu sur cette lancée en se demandant si la jeune femme va accepter cela. Malheureusement il ne semble pas se rendre compte que la jolie sorcière n'a pas tout à fait le choix même si Dray et elle-même tentent de se défaire de cet engagement malheureux décidé par leurs parents respectifs. Il est possible que malgré tout le couple ne parvienne pas à se défaire de cette volonté. Car pour que des fiançailles sorcières soient annulées il faut absolument que l'un des décideurs choisisse de rompre la promesse de mariage. Soit que monsieur Malefoy ou monsieur Greengrass décide d'y mettre un terme.

"- Je vais l'accepter parce que c'est comme ça que les choses doivent se faire Matheo. Et puis je suis au courant depuis ma petite enfance. J'ai eut le temps de me faire à l'idée. Au moins je n'ai pas à me poser de questions sur comment séduire mon futur mari..." essai de plaisanter la sorcière. Il vaux mieux en rire qu'en pleurer après tout... il se peut que Dray et la verte et argent ne parviennent jamais à se défaire de leur situation. Alors la jeune femme tente d'en prendre son parti.

La brune tousserai presque quand le jeune homme la questionne sur les baisers en prenant un air aussi... drôle. Si bien d'ailleurs que la princesse des verts et argent commence d'abord par se laisser aller à un petit rire devant tant d'inexpérience. Rire dont elle ne tarde pas à s'excuser, ne voulant pas non plus sur le jeune homme se figure que la sorcière était particulièrement moqueuse. Mais elle ne peut que recommencer à rire quand le jeune homme parle de sentir le bon moment dans son pantalon. Non vraiment là il bat des records de l'indélicatesse et la jeune femme finit par le dévisager une nouvelle fois.

"- Mais non espèce de patate insensible. Sauf si tu veux juste coucher avec elle auquel cas ton pantalon est un bon indicateur. Mais je parlais moi de ton cœur... pour les sentiments amoureux c'est quand même ce qu'il y a de mieux !" rit encore la jeune femme, profondément amusée par l'inexpérience du garçon qui lui fait face même si évidemment elle ne fera rien pour le mettre dans l'embarras.

“Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !Les bulles ça montent... ça monte... ça monte... et soudain ça disparaît, pouf !”

Daphné & Mathéo

Mathéo avait beau faire un effort de compréhension, il ne comprenait quand même pas qu’on puisse accepter de se faire marier avec quelqu’un sans même donner son avis. Mathéo s’était toujours imaginé le mariage comme quelque chose d’heureux. Lui espérait se marier avec quelqu’un qu’il aimait vraiment et avec qui il avait envie de faire le reste de sa vie. Il ne se voyait pas épouser quelqu’un qu’il n’aimait pas simplement parce que ses parents le lui ordonnaient. Heureusement pour lui, il ne serait pas dans cette situation : l’avantage de ne pas être un sang-pur et de ne pas à avoir à préserver le sang de la famille. Il savait qu’il pourrait épouser un jour quelqu’un qu’il aimerait profondément. Et était heureux d’avoir le choix de le faire. Se marier n’était pas son objectif premier mais il espérait un jour avoir une réelle famille qu’il aimerait et qui l’aimerait pour ce qu’il était. Il ne voulait pas reproduire le schéma de sa propre famille et ne voulait surtout pas abandonner son foyer comme son père l’avait fait une dizaine d’année plus tôt.

Mathéo avait donc porter un jugement sur les fiançailles de Daphné mais aussi sur sa manière d’accepter les choses sans rien dire. La jeune femme se montrait néanmoins patiente à l’écoute des paroles du Serpentard. Elle lui annonça qu’elle allait l’accepter car c’était comme ça que les choses devaient se faire. Elle était au courant depuis sa petite enfance et avait donc eu beaucoup de temps pour se faire à l’idée. Au moins elle n’avait pas de soucis ou de questions à se poser sur la façon de séduire son futur mari. Mathéo eut un petit rire. C’était un petit pic pour lui. C’était de bonne guerre. Elle n’avait pas besoin de se torturer l’esprit comme Mathéo le faisait actuellement pour tenter désespérément de séduire Ayla, une serdaigle de sixième année.

*Au moins, elle est tranquille contrairement à toi.*

Mathéo ne comprenait pas vraiment comment il pouvait sentir que c’était le bon moment pour embrasser la jeune femme. Il y avait t-il un signe distinctif. Comment pouvions-nous juste sentir ce genre de truc ? C’était quelque chose qui lui échappait complètement. Alors le jeune homme lui demanda plus d’explications. Allait-il le sentir dans son pantalon ? Bon ça il l’avait dit dans un murmure mais Daphné l’avait très bien entendu. Elle se mit à rire en entendant les paroles de Mathéo. Elle lui répondit que non en le traitant de patate insensible. Sauf s’il voulait juste coucher avec elle, dans ce cas-là son pantalon était un bon indicateur. Mais non, lui ne voulait pas simplement coucher avec elle, bien au contraire. Elle continua en lui disant qu’elle lui parlait de son cœur, pour les sentiments amoureux c’était quand même ce qu’il y avait de mieux.

Ah en effet, Mathéo était quand même sacrément à côté de la plaque. Malgré tout, tout ce que lui avait dit la Serpentard l’aidait un peu à mieux comprendre et il garderait tout dans un petit coin de sa tête pour essayer de faire au mieux la prochaine fois qu’il croiserait Ayla. Bien sûr, ça risquait de ne pas être facile et il le savait déjà.

– Merci beaucoup Daphné, il faut que j’aille rejoindre Rebecca. Mais j’aurais surement très bientôt besoin de ton aide à nouveau.

Lança le jeune homme avec un sourire. Il espérait que Daphné aurait la patience de continuer à l’aider encore et encore. Car en ce qui concerne les femmes il était loin d’être au point. Mathéo lui fit un sourire et un dernier signe de la main avant de s’en aller et de quitter la salle commune. Il avait promis à Rebecca de la retrouver à la bibliothèque un peu plus tard pour qu’elle l’aide à finir son devoir de Défense Contre les Forces du Mal. Il sortit donc de la salle commune, un peu moins terrifié à l’idée d’affronter la Poursuiveuse des Serdaigle. Il pouvait la séduire, il pouvait y arriver, il le sentait. Il avait juste besoin d’un peu de confiance et de ne pas être trop maladroit comme à son habitude. Mais qui sait, peut-être tomberait-elle finalement sous son charme.