It would never be the same ft. Daphné

It Would Never Be The Same ft. Daphné.

~ Flashback au moment où ils sont arrivés en 1977.

Tout n’était que feu et ruines, des corps se trouvaient à terre sans vie, et la brune retint un sanglot en voyant toutes ces victimes au sol. Leurs peaux blanchâtres, marquées des différents sorts subis avant celui de la mort ultime. Il y avait là à la fois des élèves, des enfants, tout comme des adultes qui s’étaient battus jusqu’au bout pour défendre à la fois Poudlard et surtout son camp. Dans les deux camps se trouvaient un lot innombrable de victimes qui gisaient sur le sol. La bataille était sur le point de se finir et Astoria rejoignait les survivants mais quelque chose d’étrange se déroula, comme si tout le monde était en train de « disparaître » comme s’ils n’avaient jamais existé. Cette sensation était très étrange, et d’ailleurs la petite brune commença à chercher sa sœur, elle l’appela, commença à courir partout en espérant que celle-ci ne soit pas tombée comme tous les autres. Mais rien n’y faisait. Elle se décida à sortir, ne voulant pas rester ici si sa sœur n’était plus de ce monde, mais c’est à ce moment-là qu’elle disparut également comme tous les autres et se retrouva projetée à Poudlard de nouveau mais ce Poudlard-là était bien différent tout comme l’ambiance qui régnait à l’intérieur. Déjà, le château était en un seul morceau, comme si rien ne s’était passé. Cela l’a fit tiquer. Elle ne comprenait tout simplement pas ce qu’il était en train de se dérouler devant ses yeux.

Plus elle observait et puis elle découvrit rapidement des têtes connues, mais ce n’était pas pour ça qu’elle comprenait. Et enfin elle aperçut Daphné au loin, et elle ne put pas s’empêcher de courir vers elle pour pouvoir la serrer contre elle. La petite brune s’était imaginée ne plus la voir et ce n’était pas possible pour elle, absolument pas. C’est quelques minutes plus tard en entendant : « Goldsmith ! Je finirais par t’avoir, n’aie aucun doute là-dessus ! » ainsi que la réponse : « Tu peux toujours aller te faire voir Greengrass ! ». Ces deux voix la firent frissonner, était-ce ses parents enfin leurs parents ? Elle regarda Daphné en quête de réponse, mais celle-ci avait l’air aussi perdu qu’elle. Elles apprirent quelques temps plus tard qu’elles étaient retournées dans le passé afin de changer cette fin qui leur pendait au nez, mais qui dit « modifier » les événements, dit changer de nom pour éviter quelconque ambiguïté. De ce fait, la jeune Astoria s’était mise en quête de suivre l’avenir de leurs parents afin qu’ils puissent peut-être être moins absents dans le futur qu’ils ne l’ont déjà été.

~ De nos jours en 1977.

Astoria s’éloignait un petit peu plus de sa sœur pour la simple et bonne raison que celle-ci était surprotectrice et qu’Astoria voulait « voler de ses propres ailes » de ce fait, elle s’était lancée dans une mission celle de surveiller ses potentiels et futurs parents, seulement elle avait également d’autres chats à fouetter comme d’essayer de retrouver Wellington et d’échapper à ce « mari » que ses parents lui avaient choisi dans le futur. Elle ne voulait pas se marier, et ne comprenait pas pourquoi ses parents avaient fait la même erreur que pour Daphné.

Celle-ci était actuellement dans la salle commune de Serpentard, elle était en train de réfléchir à ce qu’elle allait faire de sa journée, qui serait sans doute bien remplie.

Daphné observe son reflet dans la glace de la salle de bain du dortoir des septièmes années de la maison des étudiants en vert et argent. La jeune femme applique un peu de rose sur ses lèvres, afin d'en rehausser la couleur. La sorcière vient de terminer son maquillage. Un peu de fard sur ses paupières, sur ses joues, du mascara. Et une couche de son tube de rose à lèvres. Rien de plus, elle n'en a pas besoin. Une Malefoy doit savoir être élégante en toute simplicité et en sa qualité de future épouse de Drago, Daphné doit se plier à cette règle aussi. Même si elle espère pouvoir mettre un terme à ces fiançailles arrangées dont ni l'un ni l'autre ne veux. Cela dit, même si elle n'était pas promise au prince des serpentard, Daphné ne se maquillerait probablement pas autrement. Parce qu'elle n'a pas besoin de se maquiller outrageusement, d'une part et qu'elle n'en voit pas l'intérêt, ensuite.

Quittant la salle de bain pour en laisser l'accès à d'autres qui doivent se préparer, la princesse des serpentard rejoint son lit et ses affaires, pour mettre la main sur son livre de défense contre les forces du mal, alors qu'elle souhaite préparer le devoir demandé par le professeur Selwyn pour le prochain cours, dans deux jours. La demoiselle n'a pas intérêt à ramener une mauvaise note et faire perdre des points à sa maison, car les Serdaigles mènent la danse avec un bel avantage ces derniers temps et les serpents se font de plus en plus mordants les uns avec les autres, désireux de rattraper le retard quand l'écart ne fait que se creuser de plus en plus à mesure que le temps passe.

Son livre en main, Daphné le range dans son sac de cours, vérifie qu'elle a sa plume et de l'encre, puis elle descend travailler. Elle ne remarque pas tout de suite Astoria et s'installe à une table, ouvre ses affaires, attrape son parchemin, son encre, sa plume et relit la question du professeur pour coucher ses mots sur le papier. Elle s'exerce ainsi un moment et c'est quand elle décide de prendre une pause qu'elle remarque la présence de sa cadette dans la salle commune. Laissant ses affaires en place, Daphné quitte sa table et rejoint sa cadette. Elle affiche un large sourire.

"- Coucou Astoria ! Je ne te vois pas beaucoup en ce moment... Tout va bien petite sœur ? Dis... tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? Ou on peu passer la journée ensemble, si tu veux ?"

It Would Never Be The Same ft. Daphné.

La petite brune était assise dans un fauteuil en face du feu, la tête complètement dans les nuages, en fait elle songeait à tout ce qu’il s’était passé depuis qu’ils avaient été ramené ici. Elle se demandait encore comment mais en sachant qu’Hermione Granger avait été envoyée à Serpentard, elle supposait qu’elle était de mèche dans cette histoire. D’un sens, le fait qu’elle les ait « tous » renvoyés ici par un puissant sortilège n’était pas une si mauvaise chose si on prenait en compte le fait qu’il serait possible de détruire le Seigneur des Ténèbres maintenant… Du moins si cela était possible.

Depuis son arrivée ici en 1977, elle était devenue Astoria Stenfield, et surveillait de près ses futurs parents, dès qu’elle entendait parler d’une Goldsmith ou d’un Greengrass, elle ne cessait d’essayer d’écouter, peut-être que de ce point de vue, elle en saurait un peu plus sur eux, tout du moins plus que ce qu’ils étaient devenus dans le futur.

Il y avait donc également la jeune Granger, de deux ans son aînée, qui paraissait bien étrange depuis ce retour dans le passé et plus le temps passait et plus elle lui semblait différente, Astoria était persuadée que celle-ci devait accomplir une sorte de « mission », alors la brune l’observait souvent afin d’en savoir plus. A côté de cela, elle cherchait à retrouver ce garçon mystérieux avec qui elle s’entendait si bien dans le « futur » si on peut dire ça comme ça, cependant elle n’a jamais su son prénom, allez savoir pourquoi. Cependant, elle sait également qu’elle est promise à quelqu’un d’autre, qu’elle ne veut pas évidemment – du moins c’est ce qui est prévu dans le futur, mais désormais ? Doivent-ils continuer à faire comme s’ils allaient s’épouser un jour ou repousser cela et faire en sorte que leurs parents ne se rencontreront jamais pour sceller cette union ? Cela serait-il synonyme d’alliance ? En y pensant la brune haussa les épaules et c’est à ce moment-là qu’elle entendit sa sœur. Elle leva les yeux pour la regarder et lui sourit, comme si ses petits soucis s’envolaient une fois qu’elle voyait son aînée. Celle-ci s’adressa donc à elle.

"- Coucou Astoria ! Je ne te vois pas beaucoup en ce moment... Tout va bien petite sœur ? Dis... tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? Ou on peut passer la journée ensemble, si tu veux ?"

Ce à quoi la brune répondit par un sourire avant de s’adresser à elle à son tour.

- Oui… Je suis désolée, j’avais deux ou trois choses à faire, mais tout va bien rassures-toi. Et aujourd’hui non, je n’ai pas la motivation de me lancer dans un devoir d’Histoire de la magie, alors je serais ravie de passer ma journée avec toi !

Les sœurs Greengrass s'entendent bien, en général. Elles se sont, à vrai dire, toujours bien entendu. Tout du moins, jusqu'à leur arrivée sordide dans le passé. On peut dire que remonter le temps et atterrir en 1977 n'a pas manqué de desservir les deux sœurs. Daphné a vraiment l'impression que toutes deux sont en train de s'éloigner l'une de l'autre, depuis qu'elles sont arrivées ici. l'impression que rien ne va plus vraiment entre elle et que depuis leur 2 Mai, depuis la bataille de Poudlard, sa cadette Astoria cherche à l'éviter. Elle ne comprend pas les raisons de cette dernière pour faire cela. Les deux sœurs ont partagés tant de choses que leur éloignement semble détestable à l'ainé. La jeune femme a envie de retrouver sa petite sœur, de retrouver la relation que toutes deux entretenaient autrefois, avant... et bien, avant tout ça. Avant la douleur et les larmes. Avant la mort et le sang. Avant le feu et la haine. Alors quand elle aperçoit sa cadette dans la salle commune de leur maison, Daphné la rejoint en vu de lui parler.

Elle s'installe, sourit à sa sœur et demande comment elle se porte, fait remarquer qu'elles ne se voient plus, lui demande ce qu'elle a prévu pour la journée. Et comme Astoria semble n'avoir rien préparé, la jeune femme manifeste l'envie de passer du temps avec elle. Un sourire étire les lèvres de la vert et argent qui se lève alors et propose à sa sœur d'aller se préparer pour une sortie au petit village sorcier de Pré-au-lard.

Fin prête, Daphné descend pour retrouver Astoria et toutes deux quittent la salle commune pour prendre la direction du village. Remontant le parc, Daphné pose des questions à l'autre serpent sur les cours, sur ses notes, sur ce qu'elle a vécut récemment. Elle lui demande des nouvelles, comme elles n'ont pas pu se parler depuis un moment. Elle cherche à comprendre ce qui lui est arrivé, ce qu'elle a vécut dernièrement. Ce qui se passe, en soit, dans le vie de sa petite soeur.

"- Tu n'as pas de problèmes particuliers alors ? De mon côté j'ai demandé au professeur McGonagall pour... rejoindre l'ordre du Phénix. Elle a accepté et a décidé qu'elle te protégerait. Tu sais, ils montent un programme pour aider les familles si... si ça tourne mal. Et je ne veux pas que tu serve d'appât pour m'avoir alors... On va chez Gaifrichon ?"

It Would Never Be The Same ft. Daphné.

Disons que la brune ne cherchait qu’une seule chose : se débrouiller toute seule. Elle ne voulait plus dépendre de quelqu’un pour se défendre. Elle savait le faire, alors pourquoi tout le monde s’évertuaient à faire tout pour la sur-protéger ? Voilà pourquoi la brune prenait peu à peu ses distances y compris avec sa grande sœur même si elle l’adorait, ça lui faisait d’ailleurs du mal de devoir l’éviter, mais il fallait qu’elle prenne son envol, à seize ans oui, mais si elle ne le faisait pas maintenant, elle ne le ferait jamais.

C’est vrai que la petite brune voudrait bien que leur relation s’arrange, comme autrefois avant tout ce qui avait bien pu se passer. Ils avaient d’ailleurs une chance de remettre les choses « d’équerre » donc la première chose qu’Astoria voulait faire c’était de se rapprocher de sa sœur mais doucement, pas trop d’un coup non plus. Enfin… Cette journée avec Daphné pourrait sûrement un tant soit peu les rapprocher bien qu’évidemment elles n’étaient pas encore en train de discuter des choses plus « intimes » de la vie, comme des fiançailles de Daphné avec Drago et celles d’Astoria et d’Aidan, ou encore moins d’Adam, le mystérieux garçon qu’Astoria ne cesse de chercher partout ou encore, des parents des Greengrass. Astoria recherche comment les mener l’un vers l’autre et de faire en sorte qu’ils soient heureux jusqu’à la fin et ne puissent pas être aussi absents qu’ils ne l’étaient en 1998. Pourtant, elle sait très bien qu’on ne peut pas tout changer, mais elle espère pouvoir au moins faire partie de leur vie, au moins à leur adolescence.

Bref, lorsqu’elles furent enfin prêtes, elles sortirent de la salle commune des Serpents et longèrent les cachots pour enfin se retrouver dans le hall. Puis, elles sortirent toutes deux en direction du parc. C’est à ce moment-là que Daphné commença à lui poser des questions. Tout ceci était pour le moins normal étant donné qu’elles n’avaient pas pu s’adresser la parole depuis un petit moment. En effet, puisqu’Astoria s’était plus ou moins réfugiée dans son silence, dans sa solitude.

Alors qu’elle trouvait que tout allait bien déjà, il a fallu que Daphné lui parle de quelqu’un qui devait la protéger. Son information précédente était la meilleure chose qu’elle avait pu décider sûrement, mais la seconde, c’était une autre paire de manche.

- Ne t’en fais pas pour moi Daphné tout va bien. Et je suis ravie pour toi, c’est la meilleure chose que tu pouvais demander j’en suis sûre. Par contre, concernant Mc Gonagall, tu sais, je n’ai pas besoin de sa protection, je peux me débrouiller seule, je ne suis plus un bébé, je n’ai plus douze ans, mais bien seize. En plus, les parents dans le futur m’avaient déjà attribué un mari… Enfin tu vois ce que je veux dire. Personne ne comprend que je n’ai pas besoin qu’on me materne, que je suis assez grande pour faire mes propres choix ainsi que faire des erreurs, sans pour autant me faire tuer évidemment. Alors j’en suis reconnaissante au professeur Mc Gonagall, mais je n’en ai pas besoin. Je sais bien qu’il faut plutôt « prévenir que guérir » mais autant se préparer au pire si celui-ci arrive, tout comme en 1998. Evidemment je ne pourrais jamais accepter de te perdre, mais il te faut me laisser « voler de mes propres ailes » malgré tout ce qu’il peut nous arriver. Je sais bien que malgré tout cela ne te mettra pas en confiance, mais fais-moi confiance Daphné, pour une fois.

Sa tirade faite, elle regarda alors sa sœur qui ne pensait qu’à une chose : « qu’on ne lui fasse pas de mal » et Astoria pensait la même chose de Daphné, mais la sur-protection qu’elle exerçait sur elle, était en train de l’étouffer. Elle se sentait tout de même un peu mal à l’aise de lui avoir dit tout ça mais il fallait bien que cela sorte. La brune espérait que son aînée puisse comprendre comme elle le faisait pour elle. Puis après un léger silence, elle s’adressa de nouveau à sa sœur quant à sa demande de lieu.

- Gaiffichon c’est parfait ! Surtout que je n’ai plus rien à me mettre !

La petite brune sourit à l’adresse de sa sœur, avant de lui dire par la suite :

- Tu sais, je suis désolée pour ce que je t’ai dit, mais j’ai juste besoin qu’on cesse de vouloir toujours me protéger pour tout et rien, mais sache que je comprends tout à fait ton point de vue, et que j’aurai fait la même chose à ta place, mais comme tu le sais, ta petite sœur est, comme qui dirait l’autre, légèrement rebelle.

Elle afficha alors un petit sourire suivi d’un clin d’œil et attendit de rejoindre les grandes portes de Poudlard pour pouvoir, par la suite, se rendre à Pré au Lard.

En réalité, la jolie Daphné ne se rend pas compte qu'elle est un peu, voire beaucoup, étouffante pour sa sœur cadette. La jeune femme ne veut pas l'embêter, mais la jolie Astoria est tout pour elle, plus importante que n'importe qui d'autre dans son existence. Alors forcément, la jeune femme a besoin de la protéger, ce besoin de la mettre à l'abri de tout les danger et cela particulièrement lorsqu'elle même va prendre des risques pour la communauté magique. Elle n'a pas l'intention que cela retombe sur sa sœur, que celle-ci subisse la répression de ce que Daphné aurait fait. Daphné ne le supporterait pas. Alors la vert et argent prend des dispositions, des mesures, pour mettre Astoria à l'abri, le plus à l'abri possible en tout cas. Mais la réalité, c'est qu'elle surprotège sa soeur cadette, qu'elle l'empêche de vivre, bien malgré elle. Ce n'est pas ce qu'elle voudrait, mais c'est ce qu'elle fait, sans vraiment s'en rendre compte.

Quand sa soeur lui dit de ne pas s'en faire, Daphné s'en fait évidemment. Elle s'en fait d'autant plus que la jeune Astoria ne lui dit plus grand chose de sa vie, de ce qui occupe ses pensées. Ce n'est pas ainsi que la sorcière voyait leur relation évoluer. Et dans un même temps, Astoria se rapproche d'autres jeunes femmes. Elle ne le dira pas, mais la vert et argent le sait, et n'en est évidemment que jalouse. Tout en se demandant pourquoi, ce qui a pu faire que sa sœur chérie soit à ce point... distante. Et qu'en même temps, elle lui préfère la compagnie de filles qui ne sont ni de sa maison, ni de son sang. Passé un temps, la sorcière aurait dit que ce n'était pas possible. Que ça ne pouvait pas être vrai. Mais aujourd'hui, elle doit se rendre à l'évidence, elle a perdue Astoria.

Elle pâlit, en entendant la tirade de la serpentard et elle secoue la tête dans un même temps, comme pour elle c'est dur à avaler, dur à encaisser, incroyablement difficile à accepter. Ce n'est pas évident. C'est loin d'être évident. La sorcière ne peut pas s'empêcher de redouter un funeste destin. Elle ne peut pas empêcher son cœur de battre à vive allure, ne peut pas s'empêcher d'éprouver de la peur. Elle se décide à s'éloigner de la jeune femme, sans rien répondre à cela, elle propose plutôt une sortie à Gaiffrichon, que la sorcière accepte. La vert et argent pousse un soupir, elle cherche quoi dire, elle cherche ce qu'elle peu faire. Pour une fois, elle n'a aucun recours. On ne lui a pas appris à réagir dans un tel cas. Pourtant, elle en a eu des cours sur la vie. Mais aucun ne lui a semblé aussi difficile que cette situation là.

Alors qu'Astoria parle encore, s'excusant pour ce qu'elle a dit, mais disant que cela devait sortir, Daphné la regarde et baisse la tête, en proie à un flot d'émotion. La situation pour elle est délicate, compliquée, terrifiante. Elle se sent prise au piège entre ses peurs et les désirs de la sorcière à ses côtés. Qui ne peuvent pas s'entendre, qui ne peuvent pas aller de paire.

"- Tu me causais moins d'inquiétude quand tu étais enfant..." fais tout de même remarquer la sorcière, avant de poursuivre. "Tu sais ce qu'ils font aux familles, pour punir les membres de l'ordre dans notre époque ? Tu sais qu'ils avaient enlevés Lovegood ? Granger a été scarifié, j'ai vu la trace sur son bras... Je ne tiens pas à apprendre un jour, que ma petite sœur a reçu les représailles de ce que j'aurais fais moi-même. Je sais que... tu n'es plus une petite fille. Mais ces gens... ces gens ne sont pas normaux Astoria. Ils n'hésiteront pas une seconde à faire leur salle boulot, pendant que nous... nous serons toujours dans le camp de ceux qui pensent qu'il y a une solution, que peut-être... le camp de ceux qui se défendent à coup d'expeliarmus, parce que leurs bons cœurs ne leur permet pas de tuer... tu comprend ?" demande Daphné.

Leurs pas les conduisent vers le village, dont les premiers bâtiments commencent à se dessiner dans le brouillard. La jeune femme presse alors le pas.

It Would Never Be The Same ft. Daphné.

Après Astoria ne le lui montre pas vraiment donc Daphné ne peut pas forcément s’en rendre compte, mais peut-être la brune était allée trop loin en lui disant tout cela, mais elle ne savait pas vraiment comment faire autrement. En fait, la brune savait très bien que si Daphné était comme cela avec elle c’était tout simplement pour sa sécurité, sa protection mais la brune était légèrement rebelle maintenant, et justement elle le lui montrait mais peut-être pas de la bonne manière sauf qu’elle ne savait pas comment s’y prendre réellement. Là, finalement, elle avait craqué et lâché ce qu’elle avait sur le cœur, seulement elle aurait préféré que cela soit moins brusque, mais malheureusement ceci était fait…

Evidemment Astoria savait bien que dans tous les cas même si elle lui disait que cela irait, dans tous les cas, Daphné s’en ferait inconsciemment. Et la brune n’est pas partie, Daphné ne l’a pas perdue, pas encore. Après tout ce n’est pas vraiment de sa faute, c’est juste sa petite sœur qui veut faire sa vie sans qu’on ne la surprotège tout le temps, bien qu’elle comprenne le « devoir » de sa sœur, mais elle aimerait simplement qu’on lui laisse un peu de répit, qu’elle puisse faire sa vie comme elle l’entend malgré les erreurs qu’elle peut éventuellement commettre. En réalité, la brune pouvait comprendre que son aînée ne pouvait pas savoir ce qu’elle pensait, ce qu’il pouvait se cacher en elle. Après elle était légèrement distante avec elle, mais n’était pas tellement plu proche des autres personnes qu’elle pouvait côtoyer au château. Elle n’avait pas non plus parlé à sa sœur du fait de connaître un tant soit peu ses géniteurs, comme dans cette période ils avaient à peu près les mêmes âges que Daphné et Astoria. Disons qu’elle ne voulait pas « l’ennuyer » avec toutes ces tentatives « futiles ». Par rapport à son entrée dans l’Ordre, ceci paraissait presque inutile. Bien qu’elle admirait le choix de sa sœur, et qu’elle l’avait toujours considéré comme un modèle, aujourd’hui elle avait juste envie de « voler de ses propres ailes » mais tout ceci était compliqué pour Daphné qui n’avait sûrement pas conscience de tout cela.

Alors après son « discours » elle voit sa sœur pâlir, s’éloigner quelque peu d’elle avant de baisser la tête et là, elle s’en veut. Elle ne voulait pas la blesser, mais que cela soit comme une prise de conscience pour elle. A vrai dire, Astoria ne s’était jamais « rebellée » avant. Pas qu’elle n’avait jamais osé mais elle se disait que tout ceci allait finir par changer, mais au fond rien n’était jamais différent.

Lorsqu’elle reprit la parole, la brune ne répondit rien, elle ne préférait pas attiser une quelconque « colère » en elle. Mais évidemment lorsqu’elle était enfant, elle ne faisait que d’écouter, de compter sur Daphné. Pas que celle-ci l’empêchait de vivre, non ce n’était pas cela mais à force elle avait presque oublié ce que c’était de faire ce qu’elle voulait réellement. Elle aimait énormément sa sœur, mais par moment, il fallait « couper le cordon ». A la suite de ses propos, Astoria hocha alors la tête, consciente que le monde extérieur n’était pas celui des bisounours, avant de répondre ensuite.

- Daphné. Je comprends entièrement tes inquiétudes, et je sais qu’ils ne sont pas « normaux », qu’il y a une énorme différence entre eux et nous, mais je te promets que je ferais toujours attention, et j’accepte la protection de McGonagall mais j’aurais préféré que tu m’en parles avant. Je sais que j’ai été très distante avec toi, mais je t’aime Daphné, tu resteras toujours ma grande sœur et je comprends ton besoin de me protéger, c’est juste que j’ai besoin qu’on lâche un peu du lest. Tu vois ce que je veux dire ?

Elle ne voulait pas froisser sa sœur, et lui prouver qu’elle comprenait mais qu’elle demandait juste à ce qu’on lui fasse confiance, rien de plus.

Les voici désormais arrivées à Pré au Lard, et Astoria pressa le pas tout comme son aînée.

Spoiler:

La jeune femme pousse un soupir en regardant Astoria. Cette dernière écorché un peu la réalité. Les choses ne se sont pas exactement passées comme elle le dit. Daphné n'est pas allée demander l'aide de Minerva pour défendre et protéger l'autre vert et argent non. À l'origine elle a seulement demandé à pouvoir rejoindre l'ordre du phénix. Et c'est le professeur McGonagall qui a parlé de la protection de la sœur cadette des ex inséparables Greengrass. Daphné pousse un soupir. Mais c'est vrai qu'elle n'a pas tout dit à Astoria. Pas prit le temps de tout expliquer dans les moindres détails. Elle décide de rectifier le tir.

"- Non je n'ai pas été voir le professeur McGonagall pour ton cas. Je suis seulement allée voir le professeur de métamorphose afin de lui demander pour rejoindre l'ordre du phénix dans cette époque. Et c'est elle qui m'a finalement parlé de toi et du fait de te protéger pour que ces espèces de timbrés ne s'imagine pas pouvoir se servir de toi pour m'atteindre." explique la jeune femme à sa jeune sœur.

Arrivant au village de Pré-au-Lard, les deux soeurs se dirigent vers la boutique de Gayfrichon. Dans la friperie, elles devraient trouver quelques vêtements sympas et pour pas cher. Il faut dire que les deux sorcières n'ont pas de fortune dans cette époque et pas de parents non plus. On peut bien le dire, elles ne sont pas bien riches. Et pourtant Daphné voudrait faire plaisir à Astoria. Ses maigres économies serviront certainement à acheter quelque chose pour sa cadette de toute façon. Elle commence déjà à faire le tour des articles et regarde pour faire plaisir à l'autre vert et argent. Elle sélectionne plusieurs vêtements et ce dans les tons préférés de sa jeune sœur, et les montre à cette dernière afin de requérir l'avis de cette dernière.

"- Tu devrais aller les essayer." Propose Daphné qui connait parfaitement les goûts et la taille que porte sa cadette.

Elle affiche sur ses lèvres un immense sourire avec l'espoir que cette journée de shopping qu'elles auront passé ensemble leur fera du bien. De toute façon, dans son esprit, la vert et argent n'envisage pas qu'un moment passé ensemble puisse leur faire du mal. Pourquoi ?

It Would Never Be The Same ft. Daphné.

La brune haussa les épaules, à vrai dire évidemment elle acceptait la protection de McGonagall, mais n’appréciait pas tellement cet échange de « bons procédés », comme il n’était pas question d’Astoria au départ. Bien que tout ceci ne soit « pas si mal », la petite brune continuait tout de même à La jeune femme pousse un soupir en regardant se sentir trahie, même si au fond sa sœur avait tout bonnement et seulement acceptée. Pourtant oui effectivement sur ce coup comme elle n’était pas majeure, elle n’avait pas son mot à dire bien qu’elle aurait préféré être au courant de tout cela et non l’apprendre qu’après que tout soit fait. Cependant elle ne préféra pas l’énoncer ce n’était pas le moment, et puis elle ne voulait pas empirer les choses. Donc à sa réponse, la brune hocha simplement la tête, elle voulait passer une bonne journée avec sa sœur et non qu’on ne puisse croire qu’elle lui en voulait sans cesse.

Elles étaient donc désormais à Pré au Lard, Astoria adorait ce petit village magique, il y avait tout ce dont on avait envie ici, dont la boutique de Gaiffichon. Ici, les vêtements à vendre étaient de jolies pièces, évidemment ce n’était pas du tout la même chose que chez Mme Guipure, mais c’était tout aussi bien. Surtout qu’évidemment dans cette époque, elle n’avait pas le même genre de compte à Gringotts qu’elles pouvaient avoir en 1977, donc là, il faudrait faire avec ce qu’elles avaient actuellement. Plus jeunes, les deux jeunes filles prenaient l’habitude de s’y rendre pour passer une journée entre filles et faire une « activité » qui leur plaisait En voyant les vêtements que Daphné lui propose d’essayer, Astoria penche la tête avant de hocher la tête avec un sourire sur ses lèvres à l’écoute de sa sœur.

- D’accord. Mais penses à prendre quelque chose toi aussi, je ne veux pas que tu te « sacrifies » pour moi simplement pour quelques vêtements. On partage !

Elle savait que Daphné répliquerait peut-être mais la brune ne voulait pas paraître comme une enfant « pourrie, gâtée » qui profite de sa sœur pour lui payer des vêtements ou autre. Non aujourd’hui tout le monde serait servi, c’était décidé dans la tête d’Astoria.

Si parfois elle ne le dit pas, Astoria est vraiment contente de passer encore des moments comme ceux-ci avec sa sœur, bien qu’elles sont loin d’avoir la même vie que dans leur futur. Pour faire de même, en somme il faudrait qu’elles acceptent les mariages qui ont été arrangés pour elles deux dans leur futur, seulement est-ce qu’ils sont toujours d’actualité ? Astoria aimerait bien faire autre chose de sa vie que d’être une mère au foyer, bien qu’elle a toujours été élevée pour le devenir. La brune a envie de faire autre chose de sa vie, tout comme Daphné d’ailleurs. Alors qu’elle sera la prochaine étape de leur vie ici ? Ou peut-être qu’elles parviendront à revenir dans la bonne période, mais Astoria n’en est pas vraiment sûre, c’est le moins qu’on puisse dire…

Daphné préfère ne plus penser à tout ce qu’elles se sont dit précédemment, elle préfère ne plus songer aux reproches d’Astoria, en se disant qu’elle réfléchira plus tard à tout cela. C’est compliqué. La brune ne sait pas encore comment elle doit réagir. Il est normal, après tout, qu’elle ne soit pas rassurée pour sa jeune sœur, au vu du monde dans lequel elles vivent et qui est si fou, si dingue, complètement cinglé. Dehors c’est la guerre et la plus jeune des deux sœurs Greengrass semble prendre cette menace à la légère. Ce n’est pas le cas de son aînée. Daphné a peur, peur d’avoir à la pleurer, peur d’avoir une tombe à aller fleurir, peur de perdre sa petite sœur, son tout, son oxygène. Alors oui, oui la verte et argent est grande c’est vrai, mais elle ne l’est pas encore assez pour se défendre seule contre de dangereux mangemorts, si tant est que l’on soit un jour suffisamment grande pour cela. Et Daphné sur la question reste très sceptique. Elle ne pense pas, non, que l’on puisse se dresser seul face à des mangemorts. La preuve avec Harry Potter, toujours aidé et entourés. La preuve avec les membres de l’ordre du phénix, qui ne partent généralement pas tout seul en mission, sauf peut-être le professeur Rogue, parce qu’il est un cas particulier.

La jeune femme préfère ne plus penser à cette discussion, pour se focaliser sur la recherche de robes, de vêtements, que sa jeune sœur pourrait essayer et acheter, éventuellement. Mais la Greengrass ne prendra rien pour sa part, elle n’a pas suffisamment d’argent. Son maigre boulot ne lui permet pas de vivre aussi richement qu’autrefois et elle ne peut pas s’offrir le luxe de faire des dépenses inutiles, comme beaucoup d’étudiants de son époque. Mais, elle continue de vouloir faire plaisir à Astoria. Alors pour cela elle lui montre plusieurs habits, qui devraient lui plaire, qui valent le coup d’œil selon elle, afin que cette dernière puisse aller les essayer. Mais évidemment, Astoria ne l’entend pas de cette oreille et réclame de la part de sa sœur, qu’elle essaye aussi quelques vêtements.

«- Nous verrons si je vois quelque chose qui me plaît pour moi. » répond la jeune femme évasivement, afin de se débarrasser de la proposition gênante de sa cadette. «Tu va essayer ? » répète-t-elle encore, pour décider la brune.

Sujet: Re: It would never be the same ft. Daphné

» Slytherin & Friends ♠ Happy Birthday Daphné !
» Alli & Daphné - Les gâteaux ça doit forcément réunir les gens
» Daphné & Spencer * Woman of steel
» Daphné - Des vacances bien méritées
» Un endroit pour souffler ft. Daphné Greengrass