Ayla ▬ La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.

“La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.”

Ayla & Mathéo

Il lui avait donné rendez-vous à neuf heures en haut de la tour d’astronomie. Il avait gagné la partie, même si c’était simplement dû au fait qu’elle avait déclaré forfait. Il avait donc eu le droit de lui demander une faveur. Et voilà ce qu’il avait choisi, il lui avait juste filé un lieu, un jour et une date de rendez-vous, et ne lui avait pas donné plus de détails. Pourquoi aussi tard ? Peut-être car la nuit, les masques sont plus faciles à tomber, car tout devient plus sombre, on ne voit plus aussi clairement les personnes. Il aurait pu choisir un moment dans la journée, ou aucun des deux ne risquaient d’avoir des ennuis pour être en dehors des salles communes après le couvre-feu. Mathéo préférait les escapades nocturnes, loin de tous les regards insistants des autres élèves. La Tour d’Astronomie était l’une des plus hautes du château et offrait une magnifique vue sur la propriété. C’était un endroit calme, à l’abris des regards où ils ne pouvaient pas être dérangés par accident. Mathéo aimait bien venir à cet endroit, seul, lorsqu’il n’avait envie de voir personne. Cet endroit était un peu comme un refuge. Cet endroit était le sien.

Et il avait donc donné rendez-vous à la Serdaigle ici. En fait il ne savait pas vraiment ce qui lui était passé par la tête quand il lui avait proposé cet endroit. Il voulait absolument la revoir et la faveur qu’il avait gagnée en était l’occasion. C’était la première chose à laquelle il avait pensé. Au fond de lui, il savait bien pourquoi il l’avait invité à venir ici mais cela semblait assez dur à se l’avouer à lui-même. Il allait quand même lui faire perdre son temps. Au final, il aurait été peut-être mieux d’annuler tout et de lui donner un rendez-vous dans un autre contexte, à un autre moment. Il y avait pensé toute la journée, à la trouver, lui dire d’oublier leur rendez-vous de ce soir, d’inventer une excuse et de repousser à une prochaine fois. Il aurait pu le faire, peut-être aurait-il dû mais finalement il ne l’avait pas fait. Au fond de lui, il n’avait surement pas envie d’annuler. Il la voulait à ses côtés.

*Mais pourquoi tu veux qu’elle soit là ?*

Oui d’ailleurs pourquoi voulait-il qu’elle soit là. Pourquoi elle et pas quelqu’un d’autre. Pourquoi avait-il besoin de quelqu’un à ses côtés alors qu’il n’en avait jamais eu besoin. Du moins avant ce jour, il n’avait jamais demandé à personne. Bien sûr, la jeune femme ne savait absolument pas pourquoi elle devait le retrouver. Peut-être que si elle avait su, elle ne serait pas venue. Après tout, il y avait bien plus sympa et amusant à faire un soir que ça. Peut-être qu’il l’avait choisi elle, car elle s’était confié à lui, sans tabou, et qu’il avait l’impression qu’il pouvait faire de même. C’était étrange et difficile à expliquer. Il n’avait juste pas envie d’être seul. Mais il n’avait pas non plus envie d’être avec n’importe qui.

Ayla était la fille qui lui plaisait depuis des années. Et il avait enfin l’occasion de lui parler et d’avoir un petit quelque chose avec elle. C’était d’ailleurs quelque chose de totalement inexpliqué pour le jeune homme. Il ne pensait jamais que la belle Serdaigle pourrait s’intéresser à lui un jour de près ou de loin. Mais il s’était trompé, et visiblement le destin était quand même de son côté.

Il était presque neuf heures. Mathéo était assis contre le mur de l’une des plus hautes tours depuis un bon moment déjà. Il avait une bouteille de whisky pur-feu avec lui. Il s’était dit que peut-être ça pourrait être utile, que peut-être ça dirait à la jeune femme de boire un coup avec lui ce soir. Bien sûr ce ne serait bon pour aucun des deux s’ils se faisaient prendre. Car en plus d’être en dehors de leurs dortoirs respectifs à des heures tardives, ils sentiraient l’alcool à plein nez. Mais à vrai dire, Mathé n’y pensait pas trop à ça. Il avait déjà fait ça de nombreuses fois et ne s’était presque jamais fait prendre quand il était dans un état peu normal, on va dire.

*Il y a une première fois à tout, bébé inconscient.*

Le Serpentard s’était déjà servi un verre. Il n’avait pas forcément pris le soin d’attendre qu’Ayla arrive. Bon de toute façon, la bouteille était pleine, elle ne lui en tiendrait surement pas rigueur. Tout était calme autour de lui. Juste le bruit d’une petite brise venait casser ce silence de mort. Autour de lui, simplement une bouteille, et deux verres dont l’un à moitié vide, et posé délicatement à côté de lui une lettre. Une enveloppe de couleur crème, une écriture soignée, surement écrite par une femme, qui s’adressait à Mathéo. La lettre était encore correctement fermée. Le Serpentard n’avait pas été pressé de l’ouvrir.

Finalement, il entendit du bruit dans les escaliers. C’était sans doute la Serdaigle qui arrivait. Elle n’était surement pas en retard, même si Mathéo n’avait pas de montre en main pour vérifier. Le jeune homme resta assis, et l’observa arriver. Elle était toujours aussi belle. Mathéo lui fit un petit sourire, et lui tendit un verre qu’il venait préalablement de remplir. Il ne lui avait pas vraiment demandé si elle voulait boire, mais si elle ne voulait pas elle n’aurait qu’à pas le toucher tout simplement.

Le jeune homme prit la lettre et lui lança pour qu’elle l’attrape. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait ça. Il ne lui demandait pas forcément de l’ouvrir mais c’était juste pour qu’elle comprenne que si elle était là, c’était en parti à cause de ça. Cette lettre avait tout à voir avec la faveur qu’il avait à lui demander. Cette lettre écrit par sa mère. Cette lettre que Mathéo n’avait pas eu le courage, ou prit la peine d’ouvrir alors qu’elle était arrivée depuis une bonne semaine déjà.

*Tu voudrais vraiment ouvrir cette lettre avec cette fille que tu connais à peine ?*

– Ils nous foutent en vrac.

C’était les premiers mots qu’il avait adressé à la jeune femme depuis qu’il était arrivé. Bon visiblement Mathéo n’était pas vraiment habitué ou n’avait pas envie de s’embarrasser de formule de politesse avec qui que ce soit. Mais ce n’était pas méchant, pas avec elle, en tout cas. Il était content qu’elle soit là, et n’avait vraiment pas envie qu’elle reparte. C’était étrange dans un sens, mais il avait juste besoin de sa présence à ce moment précis.

– Ils le font pas exprès.

Rajouta le jeune homme. Peut-être qu’Ayla allait être un peu confuse au début, mais si elle regardait l’enveloppe de plus près, et qu’elle regardait l’expéditeur, elle comprendrait que cette lettre vient de la mère de Mathéo. Le Serpentard avait d’ailleurs abordé ce sujet à leur premier rendez-vous. Bien qu’il l’eût fait très furtivement, la Serdaigle, loin d’être bête, avait dû comprendre que les relations entre les deux personnes étaient assez compliquées.

– Mais ils le font.

*Tu crois que tu vas la faire fuir ? Elle s’attendait sans doute à un rendez-vous beaucoup plus fun que ça, tu dois la décevoir pauvre bébé.*

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❝Mathéo A.Collins x Ayla A.Abbot

♡ Tout est mystère, et la clé d’un mystère est un autre mystère

C'était aujourd'hui, le jour du rendez-vous avec Mathéo, elle devait aller le retrouver pour lui rendre la faveur qu'il avait gagné quand elle avait déclaré forfait lors de leur partie de poursuiveurs. Il lui avait fixé un point et une heure de rencontre sans lui préciser ce qu'il l'attendait réellement. La jeune fille avait pris soin d'elle avant de se rendre au rendez-vous qui avait lieu après le couvre-feu, elle avait dîné avait travailler un peu et puis avait pris une bonne douche avant de passer un bon moment à ce faire jolie, maquillage, coiffure ou plutôt lissage de cheveux. Puis choix de la tenue, c'était très important pour la belle blonde d'être à la fois sexy et confort dans ses vêtements. Alors elle avait porté son œil de fashion victime sur une jupe jaune taille haute et un body noir à manche longue et joli décolleté. Elle prit des bottines à talons pour compléter le tout et se trouva fin prête pour aller à la rencontre du Serpentard. En attendant que ça soit l'heure de quitter sa salle commune la Serdaigle ce mit à réfléchir au chemin à suivre pour ne pas se faire prendre par les rondes de préfet en chef ou de professeur de sortie, après tout, elle allait quitter sa tour après l'heure du couvre-feu. Ce n'était pas vraiment un souci pour elle qui l'avait déjà fait, à plusieurs reprises pour pouvoir rejoindre des amant ou amante un peu partout dans le château tout était une question de timing et de choix de couloirs à emprunter. Elle attendit patiemment, que ses camarades de chambre soient occupée ou endormie pour quitter le repéré des Serdaigle en toute tranquillité. Elle faisait attention à ne pas faire de bruit avec ses talons et marchait d'un pas lent et assuré en direction du point de rencontre, elle en avait pour à peut prêt cinq petites minutes de marche entre les deux tours, alors elle n'allait pas ce dépêcher, elle savait qu'elle allait être parfaitement à l'heure. La ponctualité était une de ses qualités, elle monta tranquillement les marches jusqu'à la tour et quand elle entra elle vu surprise de ce qu'il se passa, d'abord Mathéo lui lança une lettre et lui tendit un verre d'alcool. Pas que boire une boisson alcoolisée la dérangeait, c'était surtout bizarre que le brun agisse comme cela sans lui dire un seul mot. Bon quand il parla la blond fut encore plus perdue, les phrases du vert et argent ne trouvait pas de sens dans le cerveau pourtant affûté de la blondinette.

Alors elle ne dit rien et alla s'asseoir lettre et verre à la main, faisant attention à bien mettre sa jupe sous ses fesses, pour ne pas avoir froid sur la pierre gelée de la tour, prenant le temps pendant qu'elle bougeait pour réfléchir et analyser la scène qui venait de se dérouler, pour mieux comprendre, elle regarda un peu la lettre qu'elle avait entre les mains pour trouver qui était l'expéditeur et quand elle fit que le courrier provenait de la mère de Mathéo, elle comprit mieux pourquoi celle-ci se trouvait toujours hermétiquement fermée et entre ses mains à elle. Quand il avait discuté sur le terrain de Quidditch Ayla avait compris que les relations mères fils avait été compliqué et semblait toujours très difficile et tendue. Du coup, elle ne savait que faire et que dire, devait-elle ouvrir le courrier ? Parce que le brun n'y arrivait pas, devait-elle le questionner sur ce qu'il se passait entre sa mère et lui ? Avant toute chose, elle bue une gorgée de son verre, l'alcool n'était pas le meilleur moyen d'avoir les idées claires, mais cela lui donnait un peu de temps avant d'ouvrir la bouche. " Tu souhaites que je l'ouvre ?" Son ton était doux et calme, pour ne pas casser le moment, pour ne pas surprendre le serpent qui semblait plongé dans quelque chose de douloureux et l'aigle n'aimait pas vraiment cette situation pourtant, elle allait être présente pour lui parce qu'il était déjà important pour elle alors qu'elle ne le connaissait pas temps que cela, en une discutions, il avait pris de la place dans ses pensées alors qu'il y était déjà avant. Et quand Ayla s'intéressait à une personne, elle était présente pour aider, soutenir ou consoler la personne. Ce soir Mathéo avait besoin d'un soutien, d'une présence pour faire face au mot de sa mère qui lui faisait sans doute peur vu qu'il n'avait pas encore pris la décision d'ouvrir la lettre. " Quand tu dis ils, tu parles de qui ? Je ne suis pas sûre de réussir à comprendre de quoi tu parles ?" Oui, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait ce soir et si on lui avait dit qu'elle finirait dans une tour la nuit avec un Serpentard à boire et à se questionner sur le fait de lire ou non une lettre intime entre une mère et son enfant, elle ne l'auraient pas cru quand elle s'était préparée pour venir à son rendez-vous, elle pensait qu'il allait lui demander de faire ses devoirs ou une chose du genre. Mais la situation était bien plus gênante que prévue. Doucement, elle regarda le brun plongeant son regard dans le siens pour voir ce qu'il se tramait à l'intérieur de l'étudiant qui devait être dans un état secondaire pour agir de la sorte.

Attendant la réponse à ses questions, elle regarda dehors pour fixer les étoiles, la nuit l'apaisait, les étoiles la captivaient alors elle pouvait passer un moment à les regarder dans le silence les plus totales. " Je ne sais pas ce que tu attends de moi ce soir, mais je vais t'aider de mon mieux" Ayla pouvait faire cela aider le brun si elle savait quoi faire, comment le faire, pour cela, il fallait qu'elle sache quel était le fond du problème, la lettre non lue ? Ou le fait que cela soit sa mère qui l'écrivent ? Ou juste sa relation avec celle qui l'avait mis au monde. Plusieurs possibilités, plusieurs solutions pour Ayla qui devait maintenant écouter Mathéo pour agir en fonction des réponses que lui apporter ce garçon qui l'attirait inévitablement. D'ordinaire, elle aurait sans doute déjà tenté une approche tactile alors que là, elle se tenait tranquille les mains autour de son verre et l'autre sur sa cuisse, elle bue de nouveau tout en laissant son regard se perdre de nouveau sur l'horizon, dehors tout était aussi calme qu'eux deux installé dans un tour des plus silencieuse.

Doucement, elle tourna la lettre prête à l'ouvrir une fois qu'elle aurait l'autorisation et la confirmation du brun que c'était ce qu'il voulait, mais elle ne voyait pas d'autre but à sa présence ici, alors elle allait surement devoir lire cette missive à la place du garçon qui ne semblait pas être capable ou n'avait pas eu envie de le faire seul. Lire une lettre qui ne lui était pas adressée n'était pas dans ses habitudes et elle ne savait pas ce qu'il pouvait s'y trouver ce qui lui faisait encore plus peur, si jamais le courrier était mauvais ou méchant envers son camarade, elle ne serait sans doute pas capable de la lire jusqu'au bout. Il fallait dire qu'elle n'avait pas l'habitude de lire des mots méchants ou du moins non-sympathiques, entre elle et ses parents tout allait bien et leur échange postaux était vraiment très courtois, plus même sa mère ne faisait que s'intéresser à elle et à sa vie, posant question sur question et souhaitant tout savoir sur la vie de sa fille pour se sentir toujours plus proche de celle-ci, leur relation avec leurs parents semblait être à l'opposé et rendait difficile la compréhension de la situation et de l'ampleur du fossé entre la mère et le fils pour Ayla.

❝ Plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l’avenir ❞

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Ayla & Mathéo

Mathéo se demandait encore pourquoi il avait donné rendez-vous à la jeune fille ce fameux soir, pourquoi il n’avait pas annulé tant qu’il en était encore temps. Ce n’était pas le rencard du siècle, bien que normalement ce n’était pas censé être un rencard non plus. Mais au fond de lui, il avait voulu qu’elle soit là, et il avait surement été égoïste. S’il n’avait pas pensé un instant à ses besoins et réfléchit juste à elle, peut-être qu’il aurait pris une autre décision. Mais de toute façon, maintenant il était trop tard, la jeune femme était arrivée à l’heure. Elle était belle, comme à son habitude. Ses vêtements la mettaient drôlement en valeur. Sa jupe jaune et son haut noir lui allait parfaitement au teint. En la voyant aussi radieuse, le Serpentard se sentait encore plus coupable de l’avoir invité à partager un moment aussi peu joyeux. Mais à la place de l’accueillir de bonne humeur, de lui demander comment elle allait, il lui avait simplement lancé une carte, et donné un verre d’alcool. Bon d’accord, même en temps normal, le jeune homme n’était pas très à cheval sur les formules de politesse. Mais bon quand même, il fallait essayer de faire un peu meilleure impression que ça. Surtout avec une fille par laquelle il était attiré depuis des années.

La jeune fille alla s’assoir non loin de Mathéo, avec son verre dans une main et la lettre de l’autre. Elle avait dû comprendre de qui venait cette lettre rien qu’en regardant l’expéditeur. A dire vrai, c’était la première lettre que sa mère lui envoyait depuis que l’année scolaire avait commencé à l’école de Poudlard. Elle ne lui écrivait pas souvent et il en avait l’habitude à force. Cette lettre il l’avait reçu depuis un petit moment déjà, peut-être une semaine, mais elle était restée fermé. Mathéo n’avait pas vraiment eu envie de l’ouvrir. Il ne savait pas ce qu’il y avait dedans, mais si c’était sur le même ton que d’habitude, il avait préféré être prêt avant de l’ouvrir. Prêt, il ne l’était toujours pas. Mais quand il s’était retrouvé sur le terrain de Quidditch avec Ayla, et qu’il avait finalement gagné la faveur, c’était à cette lettre qu’il avait immédiatement pensé. Il s’était dit que peut-être, il lui fallait ça pour avoir le courage de l’ouvrir. Peut-être avait-il juste besoin d’une personne qui en ai quelque chose à foutre de lui, pour être là, présente à ses côtés. Il ne la connaissait pas tant et plus que ça. A vrai dire, il ne parlait que très peu de ce qui se passait chez lui, en dehors de Poudlard. Et ça commençait sans doute à lui peser de toujours laisser une partie de sa vie dans le noir.

*Tu crois qu’au final, tu n’aurais pas mieux fait de la jeter ou de la bruler cette lettre ?*

Ayla lui avait dit qu’elle lui plaisait et qu’il était surement plus qu’un passe-temps pour elle. Elle avait dit ça, peut-être simplement car elle connaissait que la bonne partie de Mathéo, du moins celle marrante et un peu maladroit. C’est à cela qu’on voit que l’humain est un être très complexe au final. Les facettes d’une personnalité sont innombrables et à cause de cela il faut surement du temps pour pouvoir connaître une personne entièrement. La Serdaigle lui demanda s’il voulait qu’elle ouvre la lettre. Elle devait surement se demander pourquoi il lui avait donné, ce qui était parfaitement compréhensible. Mathéo lui avait dit une phrase qu’Ayla avait eu du mal à comprendre : « Ils nous foutent en l’air. Ils le font pas exprès mais ils le font ». C’était les premiers mots qu’il avait prononcé depuis que la jeune fille était arrivée. La situation devait être pesante pour elle. Elle s’attendait surement à passer un bon moment, à retrouver le gamin gaffeur et joyeux avec qui elle avait passé du temps sur le terrain de Quidditch la dernière fois qu’ils s’étaient vus, mais au lieu de ça, elle retrouvait aujourd’hui une image totalement différente. Mathéo but une grande gorgée. La jeune femme lui demanda de qui il parlait. Elle lui avoua qu’elle n’était pas sûre de réussir à comprendre de qui Mathéo pouvait parler.

*Oui en même temps, tu n’es pas très clair mon pauvre petit.*

Le jeune homme leva son regard vers la belle Serdaigle. Il la regarda un instant sans dire un mot, il se demandait si elle allait toujours le regarder pareil après cette soirée catastrophique, si elle aurait toujours envie d’avoir un petit quelque chose avec lui ou non.

– Nos parents.

Répondit-il. Il avait fait de sa réponse une généralité. Il ne savait rien de la vie d’Ayla, il ne savait pas si ses parents étaient des gens bien, si elle s’entendait bien avec eux ou non. Il n’avait pas voulu sous-entendre non plus que les parents de la Serdaigle étaient comme les siens bien au contraire. De toute façon, il ne pouvait pas porter un jugement sans les connaître. Mathéo, lui, avait un père qui s’était barré quand il avait cinq ans. Il avait tellement peu de souvenirs avec lui qu’il ne se souvenait même plus de son prénom. Il était juste parti, sans se retourner, sans même penser à reprendre un jour contact avec son fils. Il pourrait très bien être mort, Mathéo ne le saurait même pas. Et puis il y avait sa mère avec qui les relations avaient toujours été compliqués. Elle avait dû élever un fils donc le père s’était barré. Un sorcier, quelqu’un d’étrange pour une Moldue, un enfant qui lui rappeler bien trop son mari. Bref tout était compliqué dans cette famille et l’ambiance chaleureuse avait rarement été au rendez-vous. Sa mère l’avait foutu en vrac, son père aussi surement, voilà ce qu’il pensait de ce qu’ils avaient fait.

Ils ne le font peut-être pas exprès, ils se rendent peut-être pas compte de ce qu’ils font. Ils ne mesurent peut-être pas leurs paroles ou leurs actes, mais tout ça ils le font quand même au détriment de leurs enfants. Au point que leur gamin n’ait juste pas envie, se sente presque incapable d’ouvrir l’une de leur fichue lettre tout seul.

– C’est la première lettre qu’elle m’envoie depuis le début de l’année.

Avoua le jeune homme, en regardant Ayla dans les yeux. Cela faisait maintenant quelques mois que l’année avait repris et c’était la première fois qu’il allait avoir des nouvelles de sa mère. Certains recevait des lettres toutes les semaines ou tous les mois. Ce n’était pas le cas de Mathéo. De toute façon, en général, vu le ton des lettres qu’il avait reçu dans le passé par sa mère, il ne risquait pas d’en vouloir souvent. Mais elle ne le voyait que pendant l’été, car il ne revenait jamais pour les vacances de noël et ça semblait de pas l’intéresser plus que ça de savoir comment aller son fils, s’il se débrouillait bien dans les différentes matières.

*Peut-être qu’elle n’y pense tout simplement pas.*

La jeune femme lui annonça qu’elle ne savait pas ce qu’il attendait d’elle ce soir, mais qu’elle l’aiderait de son mieux. A vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qu’il attendait d’elle non plus, il voulait qu’elle soit avec lui, c’était sa seule certitude.

– Tu crois que certaines personnes ont le pouvoir de nous détruire ? Parce que moi je le crois.

Il y a des gens cruelles, des gens méchants, des gens idiots. Il faut de tout pour faire un monde, et le jeune homme pensait réellement que certaines pouvaient en détruire d’autre avec des paroles ou des actes. C’était un long travail, mais ils pouvaient réussir. Le jeune homme se servit à nouveau un grand verre. Il l’avala cul-sec avant de se retourner vers Ayla, la regardant avec ses grands yeux brillants et lui annonça :

– Elle y arrivera pas. Vas y lis-là, je suis prêt.

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Il voulait qu'elle l'ouvre et donc qu'elle lui lise les mots qui provenaient de sa mère, en lui précisant que c'était la première lettre provenant de sa génitrice depuis la rentrée, sa propre mère lui envoyait une lettre par semaine sinon elle devenait folle, c'était vraiment incompréhensible qu'une mère soit aussi distante avec sa progéniture, avant d'ouvrir la fameuse lettre et d'en découvrir le propos, elle prit délicatement le verre du brun et la bouteille pour les mettres hors de sa portée, elle n'en voulait pas qu'il finisse trop alcoolisé, qu'il cherche à oublier dans l'alcool avec elle, il n'aurait pas besoin de besoin pour tenir le coup alors elle lui retira tout et posa sa tête sur son épaule doucement en prenant une des mains du brun tout en ouvrant la lettre de l'autre. Il était grand temps de savoir ce qui se trouvait sur le parchemin pour que cela soit fait et que le Serpentard puisse passer à autre chose et reprendre le court de sa vie en laissant sa mère de côté. Il semblait mieux ce porter sans elle dans sa vie alors elle serait là pour l'aider à encaisser le tout parce qu'elle était présente ce soir et qu'elle allait l'être aussi longtemps que Mathéo voudrait bien d'elle à ses côtés. " Avec moi, tu ne vas pas te soûler, tu vas avoir les idées claires quand je vais lire la lettre de ta mère et ensuite, on parlera tranquillement de ce que tu veux. Mais je peux juste te dire que pour ma part mes relations avec mes parents sont bonnes et que je ne te serais pas d'une grande aide pour régler tes soucis avec ta maman" Doucement, elle sortit le parchemin de l'enveloppe, et ce mit doucement à le lire, elle parlait doucement et son ton se voulait calme alors que les mots étalés sous ses yeux lui donnaient envie de se mettre à hurler d'indignation. La colère grondait en elle en voyant comme la mère parlait ou plutôt écrivait à son fils.

"Ton professeur m’a écrit, tu me fais tellement honte. Est-ce que c’est vraiment trop te demander d’étudier et de te tenir à carreau. Recevoir des lettres par hiboux, imagine ce que peuvent penser les voisins de ça.

Ce n’est pas parce que tu es un sorcier que tu dois te croire tout permis.

Noël obligatoire chez Oncle Phil, il a insisté. Dispense-moi de tes gamineries et ridicule rébellion adolescente et prend le train au début des vacances, il viendra te chercher."

En finissant sa lecture, elle prit un temps d'arrêter pour relever un peu la tête et regarder le brun pour guetter une réaction de sa part, elle tourna ensuite le parchemin dans tous les sens cherchant d'autres mots, d'autres paroles pour gentille, mais rien pas même un mot de politesse, une lettre froide et méchante qu'elle avait envie de brûler. " Il n'y a rien de plus... Pour te répondre Mathéo, je pense que certaines personnes peuvent nous détruire si on en laisse le pouvoir et l'occasion, c'est nous de faire attention à ce que l'on donne aux autres, pour pouvoir se protéger contre eux et ne pas finir en miette devant l'inhumanité de certaines " Ayla était maintenant convaincue que la femme qui avait mis au monde le Serpentard n'avait rien d'une mère, elle n'était qu'un monstre sans cœur qui repoussait son fils comme s'il n'était rien, alors qu'il était sa chaire et son sang, la continuité de sa famille, mais non seulement des reproches, sur des choses tel que tu est un sorcier, comme s'il y pouvait quelque chose si elle était tombée amoureuse d'un sorcier. C'était à elle-même qu'elle devait s'en prendre et l'injustice de la situation mettait les nerfs de la belle blonde à rude épreuve. L'injustice, elle ne pouvait pas le supporter, voir une famille dans un tel état non plus, elle avait tout eu depuis qu'elle était née, une mère copine, un père présent sans trop l'être, oui, elle en avait eu de la chance côté famille et elle voulait que tout le monde et la même chance qu'elle ce qui n'était visiblement pas le cas. Et en plus, Mathéo allait devoir passer les fêtes dans cette ambiance pourrie, on ne pouvait pas passer des fêtes de Noel avec des personnes qu'on n'aimait pas cela ne devrait pas être permis, la fin d'une année se fêtait avec de l'amour, du partage et de la joie, s'il allait chez son oncle, il aurait le droit à de nouveaux reproches de la froideur et une soupe à la grimace. Et pourtant, elle ne voyait pas de solution à son problème, elle ne savait pas si l'anniversaire du brun était déjà passé et s'il était majeur ou non. " Je te proposerais bien de venir chez moi pour les fêtes, mais je ne sais pas si tu es majeur ou si ta mère peut t'ordonner d'aller chez ton oncle"

D'une main, elle caressa la joue du brun, la tendresse pouvait faire du bien dans des moments comme celui-ci même si lui n'en n'avait pas l'habitude. Elle comprenait pourquoi il avait autant de mal avec les femmes sa propre mère ne l'ayant jamais habitué à la tendresse et l'affection féminine qu'il avait dû en faire une habitude, ne pas voir les signes, elle allait lui apprendre doucement, mais sûrement, car si il lui avait fait assez confiance pour lire son courrier et lui confier ainsi une partie de sa vie, c'est qu'il comptait bien que la blonde est une place dans sa vie ce qu'elle aurait avec grand plaisir. " Je suis là moi et je ne laisserais personne te détruire, tu vaux mieux que cela croit moi, cela doit être plus que difficile, mais chaque épreuve rend plus fort et forge ton caractère et ton avenir"

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Ayla & Mathéo

Ça y est c’était le moment. Mathéo venait de boire un verre d’un coup, et ça lui avait donné quelque peu de courage pour enfin dire à la Serdaigle d’ouvrir cette fichue lettre et de la lire. Il n’était pas sûr de pouvoir le faire lui-même, et en demandant à Ayla, il savait qu’une fois que c’était commencé il n’allait pas l’arrêter. Il n’avait pas vraiment d’idée de ce qu’il pouvait bien y avoir à l’intérieur. Après tout sa mère ne lui avait pas écrit depuis le début de l’année scolaire, qu’est-ce qu’elle allait de si important à lui dire pour en envoyer une maintenant. Il se doutait que ce ne serait pas des vœux de fin d’année dans tous les cas. Finalement, c’était triste de l’admettre, mais Mathéo se sentait bien mieux dans sa vie quand il n’avait pas la moindre nouvelle de sa mère. Mais à chaque fois qu’il voyait cette écriture sur une enveloppe, il commençait à ressentir toute cette colère et même de la peur monter en lui. C’était plus fort que lui, c’était comme s’il ne pouvait pas s’entendre avec elle, et que le fossé entre les deux personnes était bien trop grand pour être franchi. Elle lui ne lui avait pas écrit avant, mais lui non plus ne lui avait pas envoyé la moindre nouvelle.

La belle Serdaigle prit délicatement le verre de la main de Mathéo. Et même s’il aurait préféré avoir un peu de breuvage à porter de main, il ne fit aucun commentaire, ni geste pour le retenir. La bouteille et le verre enfin éloigné, Ayla posa délicatement sa tête sur son épaule. Bizarrement Mathéo ne se sentait pas mal à l’aise face à ce contact assez proche. Il sentait en Ayla une douceur immense qui contrastait tellement avec lui, qui se retenait de ne pas exploser. Il avait l’impression d’être une bombe à retardement. La jeune femme lui prit la main. Toute cette douceur restait une source d’apaisement dont il savait surement grandement besoin à ce moment précis. Elle lui annonça qu’avec elle, il n’allait pas se souler, il allait avoir les idées claires quand elle allait lui lire la lettre de sa mère, et ensuite il devrait parler tranquillement de ce qu’il voulait. Elle lui confia que ses relations avec ses propres parents étaient bonnes et que de ce fait elle ne serait surement pas d’une grande aide pour l’aider à régler ses soucis avec sa maman.

*Il y a des soucis qui ne peuvent pas être réglé.*

Le jeune homme restait silencieux, trop occupé à essayer de se contenir, sachant qu’il allait bientôt découvrir ce qui était écrit dans l’enveloppe qui trainait depuis près d’une semaine dans sa chambre. Et donc il écouta la jeune femme commencer. Mathéo se concentrait sur lui-même pour ne pas bouger, pour ne pas réagir, pour ne pas exploser. Il entendait des mots qu’il avait eu l’habitude d’entendre. Il savait qu’il lui faisait honte depuis des années. Parce qu’il était différent, parce qu’il était comme son père, parce qu’il était un sorcier. Tout ce monde lui faisait honte, ce monde qu’elle détestait surement depuis que son mari s’était barré, lui laissant quand même une part de lui-même pour qu’elle n’oublie jamais. Il avait l’habitude d’entendre tout ça, mais à chaque fois ça faisait aussi mal. C’était comme des petits coups de poignards qu’il se prenait encore et encore.

Et puis elle annonça qu’il devait venir passer les vacances chez son oncle Phil. Malgré la violence des paroles précédente, c’était sans doute ça qui avait le plus de chance de faire perdre le contrôle au jeune homme. Mathéo voyait sa jambe trembler, il voulait ne pas réagir, il voulait rester calme devant Ayla. C’était tellement dur, vu que sa seule envie maintenant c’était de casser la première chose qui lui tomberait sous la main. Quelle brillante idée de la jeune fille d’avoir éloigné verre et bouteille avant de commencer sa lecture.

Il avait remarqué qu’Ayla cherchait d’autres mots. Mais même avant qu’elle ne lui dise, le Serpentard pertinemment qu’elle n’en trouverait pas plus. Il connaissait sa mère, elle allait à l’essentiel, et ne s’attardait pas avec la politesse. Elle lui annonça donc qu’il n’y avait rien de plus. Elle lui répondit pour sa dernière question qu’elle pensait aussi que certaines personnes pouvaient les détruire mais seulement si on leur en laissait le pouvoir. Il fallait faire attention, et se protéger pour ne pas finir en miette devant l’inhumanité de certaines personnes, voilà ce qu’elle en pensait. Mathéo entendant ses mots, ils résonnaient dans ses oreilles. Mais il était incapable de dire un seul mot pour le moment. Il savait que s’il ouvrait la bouche, il n’arriverait pas à se contrôler davantage. Et il fallait qu’il se contrôle, il avait besoin de ce contrôle sur lui-même pour ne pas lui donner raison.

Toute en gentille, la jeune femme lui annonça qu’elle lui proposerait bien de venir chez elle pour les fêtes mais elle ne savait pas s’il était déjà majeur ou si sa mère pouvait lui ordonner d’aller chez son oncle. Techniquement, il n’était pas majeur, son anniversaire était en juillet. D’un point de vue technique, l’autorité revient aux parents. Elle lui caressa la joue. Le jeune homme sursauta à ce nouveau contact. Ayla continua en lui annonçant qu’elle était là et qu’elle ne laisserait personne le détruire, selon elle, il valait mieux que ça. Chaque épreuve rendait plus fort et forgeait l’avenir et le caractère. C’était ses mots. Il entendait toute cette douceur dans la voix de la belle Serdaigle et il aurait voulu rester calme pour elle. Mais c’était plus fort que lui. Se contrôler, contrôler ce brasier qui grandissait petit à petit à l’intérieur de lui devenait de plus en plus difficile.

*Perd pas le contrôle, je sais que tu en es capable.*

Le jeune homme avait rassemblé toutes ses forces pour ne pas se laisser contrôler par cette colère qui le rongeait. C’est comme si sa mère cherchait à tout prix à le faire craquer.

– Je peux pas y aller.

C’était les premiers mots qui étaient sortis de sa bouche, crachant toute cette colère qui était en lui. Il n’avait pas le droit de se perdre dans cette colère, pas avec Ayla à côté qui était la femme la plus douce qu’il avait côtoyé. Il ne pouvait pas y aller. Peu importe son âge, peu importe que sa mère ait toujours légalement l’autorité sur lui. Ce n’était pas seulement elle le problème. Il ne pouvait pas passer ses vacances de noël là-bas avec lui non plus. Elle le savait pertinemment. Elle connaissait l’histoire, et elle devait se douter que c’était la dernière chose que Mathéo voulait que de se retrouver dans la même pièce que lui.

– J’ai perdu le contrôle la dernière fois que j’ai vu cet homme.

Continua le Serpentard. C’était l’été dernier, et alors que Mathéo avait passé le plus clair de son temps en vadrouille hors de la maison familial, justement pour éviter le conflit permanant avec sa mère, il était à un soir où il était revenu. Bien sûr, il prenait toujours le parti de sa mère avec exagération. Et alors que les voix avaient commencé à voler en éclat, ce fameux oncle Phil trouvant Mathéo bien trop insolent l’avait simplement plaqué contre le mur pour le calmer. Le jeune homme avait juste perdu le contrôle, et lui avait donné un coup de poing avant de partir de la maison avant de mettre le plus de distance entre lui et cet homme. Ce n’était juste pas possible. Il ne pouvait pas fêter les fêtes de fin d’années avec lui, et il ne comprenait même pas comment Phil avait bien pu vouloir proposer une idée pareille. C’était incompréhensible.

Les mains du jeune homme tremblait dangereusement. Si Ayla n’avait pas été là, il n’aurait sans doute pas pris la peine de contrôler sa colère. Mais il ne voulait pas qu’elle le voit sous son plus mauvais jour. C’était hors de question.

Cette colère qui le rongeait tout bonnement, mais qu’il ne pouvait pas exprimer le fit craquer. Il détourna son regard de la jeune fille tandis qu’il sentait ses larmes perlaient sur ses joues. Qu’est-ce qu’il devait avoir l’air faible. Cette image qu’il allait renvoyer de lui auprès de la Serdaigle ne lui plaisait pas du tout. Mais aussi paradoxal que ça pouvait l’être, il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Il avait besoin d’elle, ici, avec lui. Il avait besoin de cette douceur, et de cette impression que dans ce monde quelqu’un en avait quelque chose à foutre de lui. Et c’était égoïste. Il le savait. Il n’aurait pas dû la mêler à cette partie de sa vie, n’aurait pas dû l’embêter avec ses histoires.

Spoiler:

– Ils font ressortir ce qu’il y a de pire en moi.

Avait-il prononcé en regardant à nouveau la jeune femme dans les yeux. Il n’avait plus vraiment à se cacher devant la jeune femme. Elle était allée bien plus loin que n’importe qui dans « l’intimité » de Mathéo, dans ses histoires plus que compliqués, dans sa famille complètement détruite. Il savait qu’il n’avait rien de séduisant à ce moment précis, il avait juste lâché les armes devant elle. Et sa douceur était tellement déroutante. Il n’avait jamais eu l’habitude de ça, et se rendait compte à quel point il avait pu passer à côté de quelque chose.

– J’ai besoin de toi.

Sans doute les paroles les plus égoïste qu’il avait prononcé depuis qu’elle était arrivé.

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❝Mathéo A.Collins x Ayla A.Abbot

♡ Tout est mystère, et la clé d’un mystère est un autre mystère

Ayla devait prendre sur elle pour pouvoir être totalement présente et à l'écoute de Mathéo qui avait besoin d'elle ce soir, après les mots durs de sa mère, il avait besoin de sa présence à elle, il venait de le lui dire, et cela faisait plaisir à la fille tout au fond d'elle, parce que la situation n'était pas joyeuse, mais que le brun la réclamait-il auprès de lui et qu'elle était heureuse de pouvoir le soutenir dans les moments difficiles parce que dans la vie, il y en avait souvent et que tous les êtres humains avaient besoin d'une bouée de sauvetage pour ne pas couler et qu'elle serait la bouée de Mathéo tant qu'il voudrait d'elle à ces côtés. Oui, ce soir Ayla devait se concentrer sur Mathéo pour qu'il ne laisse pas la colère et la tristesse prendre possession de lui pour que quand ils retournent dans leurs lits, il soit dans le meilleur état d'esprit possible après avoir reçu un tel courrier de la part de sa mère... Mais la femme qui avait envoyé ce parchemin pouvait-elle prétendre au titre de mère ? Non à celui de monstre plutôt, elle n'allait plus utiliser le terme de mère pour parler ou pensée à elle ce n'était pas un titre qu'elle méritait, la serdaigle écouta attentivement le serpentard lui expliquer pourquoi il ne voulait et ne pouvait pas aller chez son oncle, perdre le contrôle en sa présence ? Avait-il était violent ou avait-il fait usage de la magie, les deux possibilités résultaient d'une perte de contrôle la deuxième serait sans aucun doute la plus grave pour son camarade qui aurait pu avoir des soucis avec le ministère. Il fallait qu'elle trouve une solution une excuse pour ne pas qu'il y aille, elle ne pouvait pas laisser son ami, le garçon qu'elle regardait depuis des années partir fêter Noel avec deux monstres qui ne l'aimait pas et qu'il n'aimait pas. Vraiment s'il le fallait, elle l'emmènerait avec elle pour que ses parents puissent l'aider, et que le brun n'ai pas de soucis avec celle qui l'avait mis au monde. " Tu ne vas pas y aller, je ne te laisserais pas passer Noel avec des gens qui ne te mérite pas et que tu ne supportes pas... Viens avec moi mes parents seront ravis d'avoir un invité pour Noel et ta mère ne risquera pas de venir voir une sorcière vu qu'elle ne nous aime pas ..." Sa proposition était sérieuse, car la petite blonde savait que ses parents ne lui refuseraient pas, ils ne peuvent rien lui refuser, elle était leur trésor, le seul bébé qu'ils avaient réussi à avoir et qu'ils aimaient plus que tout.

Ayla remarqua les larmes qui coulait sur les joues du Serpentard, ses perles d'eau la mettait dans tous ses états, les pleurs des autres était difficile à encaisser pour elle, alors doucement en lâchant la lettre, elle essuya les gouttes d'eau salé qui était sur les joues de Mathéo en lui parlant d'un ton doux et calme pour qu'il s'apaise, parce qu'elle était certaines qu'il devait s'en vouloir à lui-même de pleurer et cela n'était pas bon. Il pouvait être aussi triste et en colère qu'il le voulait, pleurer dans ses bras pendant des heures n'était pas un souci pour elle parce que les émotions étaient le fondement de l'humanité parce qu'en se retenant le brun allait finir par exploser, et que si il en arrivait là, il risquait de faire n'importe quoi et ensuite, il aurait des regrets, et l'aigle voulait éviter au serpent de vivre avec le lourd poids des regrets et des remords, car elle connaissait cette sensation néfaste et qu'elle ne le souhaitait à personnes. " Je suis là... Je serais là autant de temps qu'il le faudra, je ne te laisse pas ..." Elle ne savait quoi dire d'autre, quoi faire pour que cela aille mieux, que garçon arrive à passer au-dessus des évènements de la soirée. La faveur était loin d'elle maintenant, la blonde ne pensait plus à la raison qui l'avait fait venir à la tour. Plus rien ne comptait en dehors de Mathéo dont elle était plus proche que jamais, malgré la situation complexe des liens se formait entre eux, car il venait de partager un moment et des mots qui auraient dû appartenir à Mathéo et à lui seul. Mais il lui avait demandé de venir, de lire la lettre pour lui alors qu'il devait se douter du ton du contenu de cette missive. Il savait et avait voulu qu'elle soit là pour lui cela la touchait réellement." Je ferais ressortir le meilleur en toi pour compenser, tu ne sombreras pas et tu resteras l'homme souriant et heureux avec qui j'ai discuté au terrain de Quidditch, ce sont tes démons et on va les combattre"

Parce qu'il n'était pas seul et qu'il allait s'en sortir quand elle avait eu du mal à se remettre des coups et des insultes de son premier amour, elle avait trouvé du réconfort et du soutien dans les bras d'Irélia, elle s'était perdue dans les plaisirs de la chair, mais elle savait qu'il fallait surtout être présent, qu'elle serait le pilier de Mathéo pour ne pas sombrer. Même si elle ne le laissait pas faire la même erreur qu'elle, lui n'irait pas devenir son exact opposé en se mettant à coucher avec tout le monde. Parce qu'il devait rester un bon garçon que le fait qu'il soit sans expérience était une donné importante dans sa façon de gérer les choses. Elle était collée à lui, pour lui apporter un peu de tendresse et de chaleur humaine pour qu'il sente qu'elle était là et qu'elle ne comptait pas bouger de ce sol. " Tu peux être triste, tu peux être en colère, je suis avec toi et je t'aiderais à rester toi-même malgré tout ses sentiments négatifs qui peuvent t'habiter. J'ai connu une période comme celle-ci et je ne m'en serais pas sortie toute seule. Mais avec une personne de confiance, on se sort de chaque situation" Sa propre expérience allait l'aider, pour une fois que c'était un plus pour elle.

❝ Plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l’avenir ❞

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“La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.”

Ayla & Mathéo

Toutes les émotions s’entrechoquaient à l’intérieur même du jeune homme. Il était en colère bien évidemment, en entendant les mots de sa propre mère. La colère était dû au fait qu’elle voulait l’obliger à aller chez son oncle Phil pour noël et ça Mathéo ne pouvait simplement pas le faire. Si elle lui avait dit de venir chez elle, et qu’il fêterait noël tous les deux, le Serpentard aurait surement fait l’effort d’accepter, même en sachant qu’il allait recevoir pleins de reproches. Mais passer les fêtes avec cet homme, c’était au-dessus de ses forces. D’ailleurs pour remettre les choses dans le contexte, ce n’était pas vraiment son oncle, mais le meilleur ami de sa mère qui l’avait toujours soutenu depuis le départ de son sorcier de mari, surement avec des arrières pensés, mais bon. Ils n’avaient aucun lien de parenté donc. Pour lui, il voulait juste se taper sa mère, et puis Mathéo n’aimait pas la façon dont il se comportait avec lui, il essayait de jouer en même temps le rôle de père, de figure d’homme à la maison, et de défenseur inconditionnel de sa mère. Tant que Mathéo été encore un gamin, ça passait, mais depuis qu’il était entré dans l’adolescence et avait pris du caractère, les relations entre les deux étaient explosives, encore pire que ceux avec sa propre mère. La dernière fois étant la pire, puisque le jeune homme avait totalement perdu le contrôle et lui avait mis son poing dans la figure. Le Serpentard étant parti de chez lui juste après cet épisode, il n’y avait jamais eu d’explications ou de discussions, et Mathéo n’avait certainement pas envie de s’en prendre plein la tête pour noël. Il savait que Phil n’allait pas laisser passer ça sans rien dire. Et justement Mathéo avait peur de perdre à nouveau son sang-froid, et il ne voulait absolument pas que ça arrive. Ils seraient, tous les deux, trop content de dire que le jeune homme était au final exactement comme son père.

Mathéo était également lassé et triste d’entendre encore et encore les mêmes mots à son sujet, à propos de ce qu’il était vraiment : un sorcier. Il n’y pouvait rien, il n’avait rien choisi. Sa mère avait épousé et fait un enfant à un sorcier, en parfaite connaissance des choses et ce n’était pas juste qu’il paye pour sa condition. Il ne pouvait pas changer ce qu’il était, et visiblement sa mère ne pouvait pas l’accepter comme il était. Cela engendrait donc un grand problème. Les relations avaient toujours été dur avec sa maman, mais ce serait sans doute exagéré de tout lui mettre sur le dos aussi. Elle avait ses torts bien évidemment, mais on n’en arrive pas à une situation comme celle-là à cause de la faute d’une seule partie. Bien que le fait d’être un sorcier n’était pas de sa faute, il avait contribué à dégradé les relations qu’entretenaient les deux personnes à sa manière. Mais dans tous les cas, ses mots écrits sur le parchemin lui faisaient du mal. Beaucoup de mal même.

*Ce ne sont que des mots Mathéo.*

Mais c’était trop pour lui, et il avait craqué. Devant Ayla, il se sentait à ce moment-là, tellement vulnérable. La jeune femme était tellement parfaite. Elle lui annonça qu’il n’allait pas y aller, qu’elle ne le laisserait pas passer noël avec des gens qui ne le méritaient pas et qu’il ne supportait pas. Elle lui proposa même de venir avec elle, lui confiant que ses parents seraient ravis d’avoir un invité et que sa mère ne risquait pas de venir voir une sorcière puisqu’elle ne les aimait pas. C’était une proposition très généreuse de la part de la jeune femme d’inviter quelqu’un qu’elle connaissait au final que très peu. Cela montrait qu’elle avait un grand cœur. Elle lui annonça également qu’était là, et qu’elle serait là autant de temps qu’il le faudra, qu’elle n’allait pas le laisser.

– C’est une proposition très généreuse mais je ne peux pas accepter. Noël est une fête familiale, tu devrais la passer avec ta famille.

Noël était une fête familiale bien évidemment. Et même si Mathéo trouvait très gentil de la part de la jeune fille de lui proposer de venir chez elle, il n’était pas sûr de pouvoir accepter. Il ne voulait pas s’imposer chez une famille, et les empêcher de fêter noël simplement entre eux. Mais il ne savait pas vraiment ce qu’il allait faire. Finalement avait-il le choix de refuser la proposition de sa mère ? Il espérait que ce soit possible. L’idée de passer noël là-bas lui faisait horreur.

Ils faisaient ressortir le pire en lui quand ils étaient ensemble, voilà ce que pensait Mathéo. Et c’est pourquoi il avait si peur de ce noël en perspective. Il avait peur de ses propres réactions face à eux. Oui car au final, ce n’était pas eux qui lui faisait peur, mais bien lui-même et son comportement en leur présence. La personne qu’il devenait lorsqu’il était là-bas, lui faisait horreur. Et il n’avait pas envie de voir ce côté de sa personnalité pendant des vacances où normalement la joie et la magie devrait régner. Ayla ferait ressortir le meilleur en lui pour compenser, voilà ce qu’elle lui annonça puis elle rajouta qu’il ne sombrerait pas et qu’il resterait l’homme souriant et heureux qu’elle avait rencontré au terrain de Quidditch. Oui ces personnes étaient ces démons comme elle disait, et ils allaient les combattre. Elle avait utilisé le mot « on », cela montrait peut-être qu’elle n’avait pas l’intention de l’abandonner avec ses histoires. Cette fille était tellement à l’opposé de la femme qui l’avait élevé, et Mathéo avait vraiment l’impression que c’était cette fille qui lui fallait.

*Elle est peut-être faite pour toi, qui sait.*

Elle était collée à lui, et malgré tous ses handicaps avec les filles, Mathéo ne se plaignait pas de ce geste de tendresse, parce qu’il était très réconfortant. Il ne pouvait pas la repousser, il avait besoin d’elle. La jeune fille reprit la parole en lui disant qu’il pouvait être triste et en colère, qu’elle était avec lui et qu’elle l’aiderait à rester elle-même malgré tous les sentiments négatifs qui pouvaient l’habiter. Elle avait connu une période comme celle-ci et elle ne s’en serait pas sorti toute seule. Elle lui confia qu’avec une personne de confiance, on pouvait se sortir de chaque situation.

– J’ai créé cette situation.

Annonça le jeune homme. Il avait créé ses propres démons au final. C’est ce qu’il pensait, peut-être que s’il avait agi différemment par le passé, la situation n’en serait pas là. Ils ne seraient surement pas une famille unie comme la famille d’Ayla, mais peut-être que leur relation ne serait pas aussi terrible et toxique. C’était sans doute sa faute aussi, parce que malgré tout, il ne pouvait pas lancer toutes les fautes sur sa mère.

– Tout ça est surement de ma faute aussi. Mais le pire, c’est que je continue à espérer qu'elle finisse par réellement m'aimer, comme moi. Tu crois que je suis complètement dingue ?

Il s’en était passé des choses. Mais c’était sa mère, et il ne pouvait pas la détester entièrement. Une partie de lui-même était obligé de l’aimer, et c’était à cause de ça que chacune de ses lettres lui faisaient à chaque fois un peu plus mal. Jusqu’au point de totalement craquer à cause de cela aujourd’hui. Comment s’était possible de continuer à aimer quelqu’un quand leurs relations étaient arrivées à un point de non-retour ? Leurs relations ne s’arrangeraient sans doute jamais, et c’est ce qui faisait également beaucoup de peine au jeune homme. Que sa propre mère ne puisse pas voir en lui qu’il était totalement différent du sorcier qu’elle avait épousé

Ayla lui avait confié qu’elle avait vécu une situation difficile et qu’elle avait néanmoins réussi à s’en sortir. Mathéo ignorait tout de cette histoire, même si la Serdaigle avait laissé échapper quelques informations à ce sujet, il n’avait toujours pas la moindre idée de ce que ça pouvait être. Il ne savait pas si elle avait envie d’en parler, et n’avait pas envie de l’y obliger non plus. Il pensait que quand elle serait prête, elle lui raconterait. Mais Mathéo ne put quand même pas s’empêcher de lui poser une question à ce sujet.

– Comment t’as réussi à t’en sortir ?

Ayant l’impression d’être totalement au fond du trou, il avait besoin d’entendre que tout était possible, qu’il était possible de se remettre de situation compliquée, que rien ne pouvait nous laissait complètement à terre. Mathéo ne savait pas s’il avait la même force d’esprit qu’Ayla, peut-être était-il plus faible qu’elle sur ce plan, mais il voulait penser à croire qu’il pouvait se relever de tout ça lui aussi, même si ça semblait très dur.

Il la regardait de ses grands yeux brillants, essuyant par la même occasion le reste de larmes sur ses joues. Elle était belle, même magnifique, et elle était là avec lui à essayer de trouver les bons moments, à se montrer douce et rassurante.

*Tu l’aimes bien ?*

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❝Mathéo A.Collins x Ayla A.Abbot

♡ Tout est mystère, et la clé d’un mystère est un autre mystère

Ayla avait fait une proposition à Mathéo pour qu'il vienne avec elle fêter les fêtes de fin d'année chez elle pour qu'il ne soit ni seul ni avec des personnes qu'ils n'appréciait pas et qui ne l'appréciait pas non plus en retour, et même si le repas et la soirée était normalement fait en famille, elle savait que son ami serait le bien venu dans la demeure de sa famille parce que ses parents avait grand cœur et souffrait du fait de ne pas avoir pu concevoir d'autre enfants, ils aimaient de tout leur cœur leur unique enfant, mais ils auraient aimé lui faire des frères et soeur pour pouvoir distribuer leur amour à d'autre petit êtres humain. Mais pour le moment, elle se concentra sur son ami qui continuait à parler, lui posant des questions et en même temps en lui disant qu'il était aussi un des auteurs de la situation, il était vrai que si lui et sa mère en étaient arriver là les deux devait avoir eu leur tord, car le brun ne devait pas, c'être, laisser, faire quand sa mère avait dû commencer à lui faire des reproches, mais pouvait-on en vouloir à un fils de vouloir, de rechercher l'amour de sa mère malgré les relations conflictuel que les deux peuvent entretenir ? Oui, chaque partie avait ses torts, mais qui était le plus coupable des deux ? La mère ou le fils ? Elle ne pouvait pas juger ne connaissant pas toute l'histoire et tout ce qu'il avait pu se passer durant tout ce temps entre deux personnes qui ne s'aimait pas. " Tu n'es pas coupable, enfin pas le seul ta mère et toi, vous êtes, tous les deux, coupable et il y a en plus un troisième coupable, le plus, important ton père, car tout à commencer quand il est parti si j'ai bien compris" Parce que dans une situation familiale il y a toujours plusieurs personnes en cause, plusieurs facteurs qui rendaient les choses de plus en plus complexes et qui rendaient la situation impossible à régler. Magie et non-magie n'était normalement pas fait pour s'entendre, c'était pour cela que les deux ministères avaient décidé de garder le secret alors quand des sans pouvoir tombait en amour avec des personnes possédant des pouvoirs magique, c'était toujours un risque que le rejet arrive un jour ou l'autre, elle avait eu de la chance son père ne l'avait pas rejeter quand il avait découvert qu'elle avait hérité des gênes magique de sa mère, mère qui était d'ailleurs plus que fière de voir sa fille suivre ses pas et entrée dans le monde magique en entrant à onze ans dans l'école de magie de Poudlard. Leur situation n'était pas semblable pas comparables, la jeune fille devrait puiser dans autre chose pour pouvoir être un soutien et une aide précieuse pour Mathéo parce qu'elle avait eu un moment très difficile dans sa vie, mais pas familial, elle s'était sa vie sentimentale qui avait été compliquée. Elle savait qu'elle en parlerait un jour au Serpentard parce qu'elle voulait créer une vraie relation entre eux et qu'elle devrait obligatoirement dépasser ce blocage qu'elle avait avec les hommes pour pouvoir y arriver.

Elle allait lui raconter son histoire pour qu'il puisse se rendre compte qu'aucune situation n'était impossible à dépasser que la force venait de sois mais aussi des personnes qui nous entouraient et nous aident à avancer. Parce que seule, elle ne s'en serait pas sorti, parce qu'Irélia avait été son ancre qu'elle lui avait permis de se relever et de remonter, de sortir la tête de l'eau une bonne fois pour toute. Et elle était encore marquée parce qu'il s'était passé, n'avait pas tout mis derrière elle, mais qui faisait tout pour retrouver sa personnalité d'antan. " Je t'avais parlé d'une histoire sentimentale difficile, c'était ma première année ici le garçon en question était plus âgé j'en suis tombé amoureuse, au début tout était beau, il était gentil et drôle mais tout à changer au moment où il a voulu passer à l'étape supérieure, j'était plus jeune alors je ne voulait pas forcément aller aussi vite que lui et lui a vraiment mal pris mon refus, à ce moment-là il a commencer à me rabaisser, m'insulter, me frapper même, je prenais des claques, des coups-de-poing à chaque fois que je disais non, j'étais son pantin et il a tout eu de moi, mon corps et mon esprit lui était donner parce que j'avais onze ans que j'étais faible d'esprit et que je me suis laissé faire. Je l'ai quitté avant de partir en vacances d'été, il ne devait pas revenir à Poudlard lui avait fini ses études, mais je ne voulais plus jamais qu'un homme me touche... C'est Irélia qui m'as réconcilier avec mon corps d'abord puis avec les hommes, parce qu'elle m'a montré que l'amour pouvait être doux et consentis, je ne pensais pas aimer les femmes, mais avec elle, j'ai tout redécouvert ... Sans elle, je ne serais sans doute pas capable d'être touché par un homme. La force mentale ne vient pas que de nous, elle vient aussi de ceux qui nous entourent" Ayla venait de parler de la chose la plus douloureuse qui lui était arrivée dans sa courte vie, parce qu'elle s'était sentie salie et détruite par cet homme à qui elle a fini par tout donner pensant avoir la paix par la suite, mais étant tombé dans l'enfer de la soumission. Le dire à voix haute la ramène à ses mauvais souvenirs toujours présents dans sa mémoire qui essaye de les éliminer avec le temps. Se remettre prenait toujours du temps et selon la personne et la dureté de l'épreuve cela pouvait prendre toute une vie, mais la plupart arrivaient à passer outre, à retourner à leur vie en ayant que de légère cicatrice qui s'atténuent avec le temps et surtout avec de la patience.

La relation de Mathéo et de sa génitrice ne seront sans doute jamais au beau fixe, mais elle pouvait sans doute s'apaiser un peu, être plus dans l'ignorance et moins dans les reproches, sans doute qu'aucun ne pourrait totalement pardonner à l'autre des années de méchancetés... Ayla voulait voir une telle chose arriver parce que cela voudrait dire que les problèmes du brun seraient apaisés, que la colère qui l'habite et qui lui fait peur aurait disparu. Pour alléger le tout, elle revint au sujet des fêtes parce qu'elle venait-elle aussi d'alourdir l'atmosphère avec ses confessions. " Tu sais si je te propose de venir avec moi, c'est que je sais que tu seras parfaitement accepté par ma folle de famille... Mais tu es libre de choisir, je te laisse une autre possibilité que de foncer droit sur l'objet de ta colère... Parce que tu comptes pour moi et que je veux t'aider autant que je le peux" La blondinette ne savait pas pourquoi le brun réveillait en elle toutes ses choses qu'elle avait enfouies des années plutôt, parce qu'il était gentil, qui la faisait rire et qu'il n'était pas le genre de garçon à vouloir du sexe avec une fille, que lui ne lui ferait sans doute pas du mal volontairement. " Tu réveilles des choses en moi ... Tu me donnes envie de m'ouvrir comme jamais je ne l'ai fait"

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Ayla & Mathéo

La jeune femme lui avait fait une offre très généreuse en lui proposant de passer noël dans sa famille. Mais Mathéo ne se sentait pas d’accepter cette invitation. Bien sûr, la première raison était que cette fête était censée être une occasion de se retrouver en famille. Mais ce n’était pas que ça, il appréciait beaucoup Ayla et voulait qu’elle reste dans sa vie mais c’était surement un trop gros pas pour le jeune homme pour le moment. De toute façon, vu comment tout était parti, il risquait de se retrouver contre son gré à passer les fêtes chez son oncle Phil. Il n’était pas sûr d’avoir un moyen d’y échapper. Techniquement, il n’était toujours pas majeur dans le monde des sorciers. Alors de ce fait, sa mère avait-elle le droit de l’obliger à quitter Poudlard pour les vacances. Il semblerait que oui. Même si Mathéo allait quand même tout faire pour y échapper, la chance ne semblait, malgré tout, pas être de son côté. Il avait besoin de temps pour trouver un plan digne de ce nom.

Mathéo avait avoué à Ayla que sa mère n’était surement pas la seule fautive dans ce qui était devenu leur relation d’aujourd’hui. Après tout, il faut être deux pour en arriver à une situation telle que celle-ci, si proche du non-retour. Mathéo ne minimiser pas la responsabilité de sa mère, elle en avait évidemment. Toujours des reproches sur ce qu’il était, sur sa condition de sorcier, alors que lui n’avait rien cherché, n’avait rien voulu. Il n’était pas responsable de ce qu’il était, il était venu au monde avec des capacités magiques, et même si elle aurait voulu qu’il soit comme elle plutôt que comme son ex-mari qui l’avait traité comme une moins que rien, et l’avait abandonné lâchement. Elle lui faisait peut-être payé le fait d’être comme son père. Tandis que Mathéo lui avait bien souvent reproché le départ de ce même homme. C’était à cause d’elle qu’il était parti, sans aucun doute. Il avait tout abandonné parce qu’elle était insupportable. C’était ce que le garçon s’était mis dans la tête depuis tellement d’année. Après tout, en la voyant agir avec lui, Mathéo n’avait qu’une envie : partir de cette foutue baraque, la seule qui l’en empêchait était le fait d’être mineur. Son père ne l’était pas à l’époque, et avait pu s’en aller à sa guise.

Bien sûr, c’est facile d’en vouloir à une personne pour les actions des autres. Mathéo ne se rendait peut-être pas compte que le vrai coupable n’était pas forcément sa mère, mais peut être bien son géniteur. Il n’était plus là, Mathéo ne pouvait pas déverser sa colère sur lui, c’était bien plus facile donc de le faire sur sa mère.

*Tu le verras peut-être jamais.*

La jeune femme comprenait ce que Mathéo disait. Pour elle, il n’y avait pas que deux coupables, mais trois. C’était la vérité, le Serpentard le savait. Mais ce troisième coupable ne pouvait pas assumer. Ou était-il en ce moment ? Que faisait-il ? Se rappelait-t-il au moins qu’il avait un fils ? Tout était si complexe : sa famille, ses relations. Mais le seul mystère qui continuait était son père. Sa mère ne lui avait jamais dit son prénom. Trouvant inutile qu’il fasse des recherches sur un homme aussi infâme. Mathéo avait quand même essayé mais son nom de famille était assez courant au final, et c’était aussi difficile que de chercher une aiguille dans une botte de fin. Toutes ses années, il s’était fait une raison au final. Il ne le rencontrerait probablement jamais et ne saurait pas pourquoi il ne valait même pas la peine que son propre père s’intéresse à lui.

– J’ai l’impression de devoir me battre tout seul, et que personne en a rien à foutre.

C’était usant. Sa mère n’était d’aucun soutient, son père, il ne l’avait pas vu depuis presque douze ans, et il n’avait ni frère ni sœur pour le soutenir. Il avait plus que jamais l’impression d’être seul au monde et de n’avoir pas de famille. Et il était incapable d’avoir une vraie relation avec une fille, d’accepter de l’affection sans avoir atrocement peur de ça. Etait-ce à cause d’eux ? Il n’avait tellement pas l’habitude qu’on soit doux et affectueux avec lui que tous les rapprochements semblaient étranges et peu naturels de la part de Mathéo.

Ayla lui avait donné des conseils, l’avait rassuré en lui disant qu’on pouvait toujours se sortir de n’importe quelle situation. Elle avait sous-entendu qu’elle avait vécu des choses pas faciles mais que malgré tout, elle s’en était sorti avec l’aide de quelqu’un. Mathéo voulait savoir comment elle s’en était sorti et lui posa donc la question. Il ne voulait pas obliger la Serdaigle à lui raconter son histoire si elle ne le voulait pas, il avait juste besoin d’un petit message d’espoir. Mais la jeune fille semblait avoir pris la décision qu’il était temps de se dévoiler un peu plus. Mathéo l’écouta donc parler attentivement. La jeune fille lui confia qu’elle était tombée amoureuse d’un jeune homme lors de sa première année ici à Poudlard. Tout était beau au début et le garçon était parfait mais cela avait vite changé quand le jeune homme avait voulu passer à l’étape supérieur. Elle lui raconta qu’elle était jeune et qu’elle n’avait pas eu envie de passer cette étape aussi vite. Le garçon l’avait mal pris, et avait commencé à la rabaisser et à la violenter. Il avait tout eu d’elle : son corps et son esprit. Plus Ayla racontait son histoire, plus le visage de Mathéo se décomposait. Il était à des années-lumière de s’imaginer une telle situation, un tel vécu pour la belle et douce Serdaigle. Et elle lui avoua que depuis cette histoire, elle s’était réconcilié avec son corps grâce à Irélia.

*OH BAH CA ALORS. Lia est vraiment partout dis donc.*

Avec la Serpentard, elle avait donc repris le goût à l’amour et au sexe, de ce que comprenait Mathéo. Sans elle, Ayla lui confia, qu’elle ne serait sans doute pas capable de se faire toucher par un homme encore aujourd’hui. Parler de son histoire n’avait sans doute pas été facile pour la jeune femme, et Mathéo était touché qu’elle lui fasse assez confiance pour ça.

– Tu sais, avec moi tu as pas à t’inquiéter, je te toucherai sans doute pas de sitôt.

Lança le jeune homme avec un petit sourire.

*Tu crois que c’était vraiment le bon moment de faire une blague ?*

Mathéo était comme ça du genre à être un peu stupide parfois, à dire les mauvaises choses au mauvais moment. Mais ce qui avait toujours aidé le jeune homme à tenir le coup et à avancer outre les paroles blessantes de sa mère, était sa capacité à prendre de la distance ; et essayer de prendre la vie à la légère. Ce n’était pas facile et ça ne marchait pas à tous les coups, mais parfois ça faisait juste du bien de mettre les vrais problèmes de côté. Si la Serdaigle avait réussi à se sortir d’une situation pareille, si elle avait réussi à surmonter tout ça, Mathéo en était surement capable aussi, parce que finalement il avait l’impression que ses histoires étaient totalement dénué de sens par rapport à ce qu’avait vécu la belle Ayla. Le jeune homme aurait voulu rattraper sa phrase stupide mais il ne savait quoi dire de plus, il n’avait aucun pouvoir sur le passé d’Ayla, même s’il aurait voulu l’effacer pour qu’elle se sente bien mieux aujourd’hui.

– Tu as parcouru un long chemin depuis ta première année et tu devrais être fière de ce que tu es aujourd’hui.

Parce que Mathéo n’en avait que faire des rumeurs, de tout ce qui se disait sur la belle Ayla. Il se fichait d’avec qui elle avait eu des relations intimes, il se fichait de tout ce que pouvait bien raconter Rebecca à son sujet. Il s’était fait lui-même sa propre opinion sur la jeune femme. Et si au début, elle n’était qu’une belle jeune fille, elle était devenue bien plus que ça. Elle était intéressante, drôle, mais aussi touchante et très douce. Et Mathéo aimait beaucoup la personne qu’elle était avec lui.

Ayla décida d’alléger la situation en revenant au sujet des fêtes de fin d’année. La jeune femme lui avait proposé un peu plus tôt de venir passer les fêtes de noël chez ses parents. Mais Mathéo avait refusé car c’était une fête familiale et il n’avait pas l’intention de s’imposer chez la Serdaigle. Elle le rassura en lui disant que si elle lui proposait c’est parce qu’elle savait qu’il serait totalement accepté dans sa folle famille. Mais elle lui laisse le choix, il pouvait venir, ou foncer tête baissée dans l’objet de sa colère. Elle lui confia qu’elle tenait à lui et qu’elle voulait l’aider comme elle pouvait. Le dilemme était au final assez compliqué. Il ne savait pas vraiment comment faire. Etait-il temps d’affronter ses démons au lieu de tenter de les fuir en permanence. Car rester cacher et loin de sa famille n’aiderait pas à résoudre les problèmes. Mais y aller pouvait quand même les empirer. Alors quel était le mieux ? Mathéo n’en avait pas la moindre idée.

– Si je continue à les fuir éternellement, ça fait de moi un lâche ?

Il n’avait pas encore pris sa décision sur ses vacances de fin d’année, et d’ailleurs il n’était pas sûr de savoir avant la dernière minute ce qu’il ferait. Il n’avait pas beaucoup de choix de toute façon, mais heureusement pour lui, il avait encore un peu de temps, pour se calmer, mettre ses idées au clair et enfin prendre une décision réfléchie sur la chose. De toute façon, Mathéo était incapable de prendre une décision à chaud comme ça.

Ayla lui avait confié qu’il réveillait des choses en elle, qu’il lui donnait l’envie de s’ouvrir comme jamais elle l’avait fait auparavant. Mathéo devait être tellement différent des personnes qu’elle avait l’habitude de côtoyer, il était surement unique en son genre. Mais il était vrai qu’Ayla avait un impact sur lui également. Il l’avait autorisé à ouvrir la lettre et lui avait parlé de toutes ses histoires de familles compliquées. Il lui faisait confiance, plus qu’à n’importe qui au final par rapport à ça. Puis elle était aussi en quelque sorte la première fille qu’il remarquait. Avant elle, il n’avait jamais été aussi proche d’une personne du sexe opposé. Tout était si nouveau et effrayant par la même occasion.

« Il était une fois [...] et ils vécurent heureux », sont des contes de fées et... les contes de fées ne deviennent pas réalité. La réalité est plus houleuse, plus sombre, plus effrayante. Mais la réalité c’est tellement plus intéressant que de vivre heureux jusqu’à la fin de ces jours...

– Tu sais, quand je suis avec toi, je suis complètement terrorisé.

*C’est censé être ta réponse au fait que tu réveilles des choses en elle ? Parce que si c’est le cas, tu commences vraiment à m’épuiser Mathéo.*

par humdrum sur ninetofive

❝ plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l’avenir ❞

Moment confidence... Les deux adolescents venaient de s'ouvrir l'un à l'autre comme peu de personnes arrivaient à le faire, en plus ils n'étaient pas si proche que cela avant leur rencontre sur le stade Quidditch, c'était leur première vraie conversation toute seule et elle avait été assez houleuse de par la maladresse de Mathéo et le caractère un peu emporter d'Ayla qui s'était vite vexé, mais elle s'était finie sur de bonnes notes. Celle-ci était à l'opposé de l'autre, le suet était plus sérieux, plus important et tous les deux avait réussi à parler posément, comme des adultes alors qu'ils étaient loin d'en être. Parce qu'ils étaient jeunes, mais avait tout les deux vécu des situations difficiles, ils se comprenaient ce soir, se rapprochaient en même temps, au détour de confidence douloureuse, et même secrète un lien se tissait entre eux. Si différent de base, mais qui avait quelque point commun quand on creusait un peu. Lui avait des soucis avec sa mère, elle en avait eu avec un homme violent ce n'était pas pareil, mais c'était de la souffrance quand même. Ayla ne pouvait donc pas juger le brun, mais le comprendre chercher à l'aider comme on l'avait été elle, parce que sans une personne pour nous tendre la main, on est rarement assez forte pour survivre, pour passer l'obstacle dresser devant nous, le plus dur est d'accepter le fait qu'on a besoin d'aide qu'on ne soit pas des supers héros capable de tout supporter et de tout réussir du premier coup. Elle avait mis plusieurs mois avant d'accepter l'aide et la tendresse d'Irélia mais elle avait fini par le faire et depuis un bon bout de chemin avait été parcouru, elle serait l'épaule qu'il fallait pour Mathéo si celui-ci la laissait faire, parce qu'elle ne pouvait pas tourner le dos à ce garçon qui remuait tellement de choses nouvelles en elle, c'était comme un renouveau pour Ayla qui se sentait vraiment bien pour la première fois depuis longtemps. Alors qu'elle venait de parler de son histoire en totalité, elle se sentait libérer délivré du poids du secret qu'elle avait en elle depuis trop longtemps. Oui, elle était bien dans cette tour froide et humide, la tête appuyée sur l'épaule de son camarade et sa main dans la sienne, de la douceur et de la tendresse, c'était tout ce dont elle avait besoin pour se confier et pouvoir écouter en toute tranquillité.

Les paroles du brun l'obligèrent à sourire parce que la blague arrivée à ce moment de la conversation permettait de les dérider un peu, de les faire un peu sourire et cela lui faisait aussi du bien même si elle était certaine que sous la blague les propos étaient pour le moins vrai, Mathéo n'allait pas aller plus loin que de simples mains tenues ou tête sur une épaule pour le moment et elle le savait et cela ne la dérangeait pas pour la première fois depuis bien longtemps, c'était une soirée pleine de premières fois de son côté quand elle analysait le tout, elle qui était venue pour passer un bon moment avec l'homme qui faisait battre son cœur n'était, au final, pas déçue de s'être déplacé. Même si la soirée n'avait pas été agréable, dans un sens, rigolo, mais dans le sens ou une vraie relation basée sur de la confiance était en train d'être créée entre les deux adolescents et c'était ce que voulait Ayla. Elle se décida enfin à répondre aux premiers mots du brun pour ensuite enchaîner sur sa blague. " Tu n'es pas seul, même si tu en as l'impression, je suis là moi maintenant et je vais être à tes côtés pour que tu ne sois pas à te battre seul. Tu es important pour certaines personnes, et personnellement, je n'en ai pas rien à foutre de ton joli minois et de ta jolie personnalité" Elle voulait être rassurante dans ses propos pour qu'il se sente soutenu et compris. " Tu me touches déjà, tu sais ? Ne t'inquiète pas, je peux me passer de contact physique pousser quand je le veux et je pense que tu en vaux la peine" Elle avait commencée par une petite phrase d'humour parce que le brun, c'était laisser approcher ce soir, elle était collée à lui si on regardait bien et leur contact avait été plus intime que lors de leur première rencontre même si cela restait relativement raisonnable de leur part. Et cela lui suffisait amplement, la serdaigle ne voulait pas aller trop vite, prendre son temps et apprendre à apprivoiser le brun de serpentard tout en apprenant à le connaître pour être sûr de ne pas louper de trait de caractère important de sa personne, elle voulait éviter l'échec cuisant de sa première et seule relation sérieuse qui l'avait poussé à se conduire en marie couche toi là pendant plusieurs années. Quand le jeune Collins lui dit qu'elle devrait être fière d'elle la jeune Abbot ne pu que faire échapper un petit rire de ses lèvres. Elle ne pensait pas que son comportement était quelque chose dont elle pouvait être fière parce qu'elle s'était cachée derrière une autre fille qu'elle n'était pas réellement pour ne pas avoir à affronter la source réelle de son soucis. Elle devrait faire certaines choses avant de pouvoir être fière d'elle. " Je pense que je pourrais être fière de moi quand j'aurais réussi à en parler aux autorités compétentes et que cet homme aura été puni pour ce qu'il a fait, pour le moment, je n'ai fait que me cacher et refouler ma peur et ma détresse en couchant à droite et à gauche pour oublier et ne pas m'attacher à nouveau. Je ne m'attendais pas à tomber sur un garçon comme toi qui me ferait ouvrir les yeux sur mon comportement et qui me donnerais envie de redevenir une personne respectable"

Le garçon lui demandait si il pouvait être considéré comme un lâche si il continue à fuir sa mère et son oncle à cause de leur relation tendue et complexe, pour Ayla il fallait voir la raison de la fuite si ce n'était pas peur d'avoir une réelle discutions avec la personne-là, c'était de la lâcheté si c'était par peur de faire du mal à l'autre-là, on ne pouvait pas qualifier l'acte de lâche, mais cela dépendait de la définition de la lâcheté chez chacun parce que toutes les personnes sur terre aurait des avis différent sur la question, mais vu que cela lui était demandé à elle, c'était donc son avis qui importait et qu'elle donna à Mathéo. " Cela dépend ce que tu fuis, si tu fuis la confrontation par peur de ne pas aimer ce qui va être dit, c'est être lâche, mais si tu fuis pour ne pas leur faire du mal, je ne pense pas que cela puisse être considéré comme de la lâcheté. Mais cela dépendra surement de la personne à qui tu demandes " Elle ne savait pas vraiment comment prendre la dernière phrase prononcé par son camarade de la soirée, il se disait effrayer en sa présence et la blondinette ne savait pas si c'était une bonne chose ou une mauvaise, elle-même avait des sentiments et des réaction en la présence du brun, mais pas de là à avoir peur ou être terrorisé comme il le disait, mais elle n'allait pas se vexer ou s'énerver ce soir alors qu'ils venaient de passer une soirée plus que bonne alors elle chercha comment répondre, pour comprendre de quel sens, elle pouvait terroriser son compagnon de la soirée. " Je te fais si peur que ça ? Je veux dire peur comme les enfants peuvent avoir peur des loups ? Ou peur parce que tu ne sais pas comment t'y prendre en ma présence ? Parce que tu n'as pas à avoir peur, je souhaite juste que tu sois toi-même" Et c'était totalement vrai elle ne voulait pas de faux-semblant et de masque, elle voulait voir le vrai visage de Mathéo pour savoir qui il était réellement.

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“La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.”

Ayla & Mathéo

En haut de cette tour d’astronomie, seul avec Ayla, le jeune homme avait l’impression d’être totalement coupé du monde. C’est comme si la vie s’était arrêté un instant, et que plus rien ne comptait à part ce moment. Cette fille, cette Serdaigle, Ayla, il ne la connaissait pas tant que ça. Leur seule vraie discussion avant ce soir avait été un après-midi au terrain de Quidditch. Mais aujourd’hui, ils étaient tous les deux à se confier l’un et l’autre sur des parties de leurs vies et de leurs histoires. Mathéo, pour la première fois, avait parlé à quelqu’un du climat qui régnait entre les différents membres de sa famille. Il avait parlé des relations houleuses entre lui et sa mère, de toutes ces années de reproche et finalement de ce point de non-retour qu’ils avaient atteint. C’était un sujet sensible pour le garçon, qui se sentait de plus en plus face aux reproches de celle qui lui avait donné la vie. Il était plus ou moins rejeté à cause de sa condition de sorcier, alors que lui n’avait rien demandé. Il n’avait pas choisi de naître avec des pouvoirs magiques ou non, il n’avait pas joué un rôle majeur dans le départ de son père du domicile familial. Il n’était qu’un enfant à l’époque, mais les reproches lui étaient quand même tombés dessus. Et après des années et des années à vivre comme cela, supportant les tensions permanentes, comment cette famille pouvait-elle s’en sortir ? Sa mère était sa seule famille. Il ne connaissait pas son père et n’avait ni frère ni sœur. Elle était son seul repère familial, son sang, et pourtant il semblait être un total étranger pour cette femme, qui ne l’acceptait pas comme il était.

Les fautes ne venaient surement pas seulement d’elle. Mais ça avait commencé par là. Puis Mathéo en grandissant, et en voyant le comportement dégradant de sa maman face aux sorciers, lui avait souvent reproché d’être la cause du départ de son père. Il avait trop souvent pensé qu’elle était l’unique responsable, et que si elle avait agi différemment, aujourd’hui, Mathéo pourrait avoir une vraie famille. Il lui avait souvent dit également lors de disputes qu’il aurait préféré vivre avec son père plutôt qu’avec elle. C’était méchant et cruel, mais il l’avait fait. Bien sûr, il ne connaissait pas l’histoire, il ne connaissait même pas son père. Peut-être n’aurait-il pas dit tout ça, s’il savait vraiment qui était cet homme qui était parti il y a plus d’une dizaine d’années maintenant.

*Franchement, je sais pas qu’est ce qui aurait été le pire pour toi.*

Après les révélations d’Ayla sur son passé difficile, Mathéo s’autorisa une petite blague en lui annonçant qu’elle n’aurait pas de soucis avec lui car il ne la toucherait surement pas de sitôt. Mais bien sûr derrière cette blague, il y avait quand même un peu de vérité. Avoir un contact physique, quelque qu’il soit été une grande étape pour le Serpentard. Bien qu’ils soient assez proche aujourd’hui, qu’ils se tiennent la main et qu’Ayla ait sa tête sur son épaule, tout restait compliqué. Mathéo n’avait absolument pas l’habitude de ce genre de rapprochement. Et même si ces simples gestes étaient très réconfortants dans un moment comme celui-ci. Il n’était pas sûr d’être vraiment prêt à passer à l’étape supérieur. Même si l’étape supérieur était aussi simple qu’un baiser. C’était étrange, et peut être que tout le monde ne comprenait pas, mais un baiser n’était pas vraiment anodin pour le jeune homme. Surement parce qu’il n’avait jamais embrassé une fille auparavant, mais aussi parce qu’il avait envie de faire ça avec une fille qu’il appréciait vraiment. Il ne voulait pas que ce soit avec n’importe quelle fille. C’était pour ça qu’il ne l’avait jamais fait auparavant. Il n’en voyait pas l’intérêt. Malgré le fait qu’Ayla lui plaisait beaucoup, il ne se sentait pas encore capable de franchir le pas.

*Mon pauvre petit bébé. On dirait une petite princesse qui attend son prince charmant. Tu vas me faire vomir.*

Mathéo lui avait également confié qu’il avait l’impression de se battre tout seul et que personne n’en avait rien à foutre, ce qu’il avait du mal à vivre. La jeune femme le rassura en lui disant qu’il n’était pas seul, même s’il en avait l’impression. Elle ajouta qu’elle était là maintenant et qu’elle serait à ses côtés pour qu’il n’ait pas à se battre seul. Il était important pour certaines personnes, et elle en avait quelque chose à faire de lui. Mathéo esquissa un petit sourire. Ayla savait vraiment trouver les mots justes, et grâce à elle, il se sentait pour la première fois de sa vie, compris et soutenu. Peut-être que la jeune femme lui donnerait finalement la force d’affronter ses problèmes au lieu de tout le temps les fuir. En réponse à la blague du Serpentard, la Serdaigle lui fit remarquer qu’il la touchait déjà. Puis elle ajouta qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’elle pouvait se passer de contact physique poussé et elle pensait d’ailleurs qu’il en valait la peine.

– Je suis désolé, j’aimerais bien te donner plus mais tu n’es pas venue sur ton cheval blanc ce soir donc ça ne sera pas possible.

Lança le jeune homme, un sourire enfantin aux lèvres. Etant donné qu’Ayla avait été élevé dans les mondes moldus, elle allait surement comprendre la référence aux contes de fées, ou le prince vient chercher sa princesse sur un cheval blanc. Mathéo utilisait beaucoup l’humour, mais bien sûr derrière toutes ses blagues, il y avait une part de vérité. Au fond de lui, le jeune homme était vraiment désolé pour Ayla, car il savait qu’elle n’était pas comme lui et qu’elle avait de l’expérience dans le domaine. Et elle attendait surement plus d’une relation que quelques contacts vraiment soft, mais même avec toute la bonne volonté du monde, Mathéo ne pouvait pas lui donner plus pour le moment, il voulait vraiment le faire quand il se sentirait prêt et qu’il en aurait envie, et ce n’était pas encore le cas. La pauvre aurait surement besoin de beaucoup de patience avec le Vert et Argent.

Mathéo pensait réellement qu’Ayla avait fait du chemin depuis sa première année, grâce à l’histoire qu’elle lui avait racontée. C’est pourquoi il lui avait dit qu’elle pouvait quand même être fière d’elle. Du moins, elle n’avait en aucun cas à avoir honte. Mais la Serdaigle n’était pas tout à fait d’accord, elle pensait pouvoir être fière quand elle aurait réussi à en parler aux autorités compétentes et que cet homme serait puni pour ce qu’il avait fait. Elle lui expliqua que pour l’instant elle n’avait fait que se cacher et refouler sa peur et sa détresse en couchant avec personnes pour ne pas s’attacher à nouveau. Elle ne s’attendait pas à tomber sur un garçon comme Mathéo qui lui ferait ouvrir les yeux sur son comportement et qui lui donnerait envie d’être une personne respectable.

– Attend, t’es en train de me dire, que ce mec vit tranquillement sa vie après ce qu’il t’a fait ?

C’était une phrase qu’il n’avait pas pu retenir. Mathéo ne pouvait pas imaginer qu’un mec aussi détestable et méprisable était capable de continuer à vivre tranquillement, sans aucune représailles après avoir détruit une personne. C’était juste inimaginable, et c’était quelque chose qui le révoltait au plus haut point. Et même s’il avait tenté de bien contrôler sa voix quand il avait posé la question, on pouvait sentir ce mélange de colère et d’injustice. Bien sûr, ce n’était en aucun cas de la colère contre Ayla, mais plutôt contre cet homme qui était encore libre après des actes aussi odieux. A cause de lui, la jeune femme avait été détruite, jusqu’à penser qu’elle n’était même pas une femme respectable.

*Calme toi, ce n’est pas ta bataille, Mathéo.*

Mathéo lui avait demandé s’il pouvait être considéré comme un lâche s’il continuait à fuir. Oui parce qu’au final c’est ce qu’il faisait. Il avait fui cet été après l’incident, et aujourd’hui, il voulait encore fuir la confrontation avec sa mère et son oncle. Ayla lui répondit que ça dépendait de ce qu’il essayait de fuir, et elle lui expliqua son point de vue. A vrai dire, Mathéo agissait un peu avec lâcheté. Il ne voulait pas encore entendre les reproches qu’ils avaient à lui dire, et n’avait pas la moindre envie de se confronter à ses problèmes quand il était plus simple de tout simplement les ignorer en passant ses vacances à Poudlard.

Et finalement, Mathéo avait avoué à Ayla qu’il était totalement terrorisé quand il était avec elle. Il ne s’était pas vraiment expliqué sur cette déclaration après coup. Elle lui demanda si elle lui faisait si peur que ça. Puis ajouta s’il avait peur d’elle comme les enfants ont peur des loups garou. Ou encore s’il avait peur parce qu’il ne savait pas comment se comporter quand il était avec elle. Puis elle rajouta qu’il n’avait pas à avoir peur, elle souhaitait juste qu’il soit lui-même.

*Fin’ ne soit pas trop toi-même non plus petit bébé.*

– Je me suis jamais intéressé vraiment à une fille avant toi. Et tout en devient effrayant.

Répondit le jeune homme. A dire vrai, il ne savait pas vraiment mettre de mots sur ce qui l’effrayait. C’était un tout, cette relation, l’inconnu et tout ce qui en découlait.

– Je suis pas le prototype du beau gosse, sûr de lui, qui saura te sortir les bons mots. Je suis un grand enfant qui ne connait pas le sens des priorités, qui est incapable de ne pas faire une gaffe toutes les cinq minutes et je vais surement te donner plus d’une fois l’envie de t’arracher les cheveux ou de me mettre un poing dans la figure.

Lança le jeune homme avec un sourire au coin des lèvres. Oui être totalement différent du genre de mec avec qui Ayla avait l’habitude d’avoir des « relations » était tout aussi effrayant. Car Mathéo serait surement loin de l’image qu’elle s’était faite des hommes, peut être parfois dans le bon sens, mais aussi dans le mauvais sens.

par humdrum sur ninetofive

❝ plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l’avenir ❞

Moment confidence... Ayla écoutait attentivement les réponses du brun parce qu'il était important de faire attention aux paroles de l'autre, surtout que dans la nuit calme autour d'eux, la voix du serpentard tranchait et elle le regardait attentivement souriant à sa blague sur le cheval blanc. C'était une référence à un dessin animé moldu que les deux pouvaient comprendre, elle adorait tous les films Disney qu'elle avait tous vu des milliers de fois quand elle était plus jeune, sa mère lui lisait même les histoires avant d'aller dormir, elle connaissait chaque film et dessin animé par cœur, elle ne pouvait que rire du fait qu'il lui en parle. Elle n'était pas vraiment une princesse digne de ce genre de conte, et elle ne savait pas si Mathéo pouvait entrer dans les critères du prince charmant, au vu de leurs vies et de leur confidence du soir aucun des deux n'aurais le droit à un titre de noblesse chez Disney. Elle lui répondit donc en riant toujours un peu " Je ne pense pas pouvoir prétendre au rang de princesses de toute manière, mais tu pourrais faire un beau prince si un jour, je me transforme en jolie princesse, je vais chercher une marraine bonne fée pour pouvoir me transformer à la façon Cendrillon" Elle avait répondu en citant un des fameux film dans le même esprit que celui au cheval blanc pour ne pas parler de ce qui se passait normalement quand le prince arrivait pour sauver ou réveiller la princesse en détresse, elle se doutait bien que Mathéo n'était pas dans cette optique-là et elle n'allait pas le forcer, elle était dans le respect du brun et de son manque d'expérience, elle comprenait parfaitement son besoin de prendre son temps pour tout cela et découvrir chaque étape d'une relation en prenant son temps. Ce n'était pas plus mal pour elle qui avait l'habitude d'aller vite dans tout ce qu'elle faisait et qui avait à cause de ce trait de caractère souffert pendant des mois dans les bras d'un garçon qui n'en valait pas la peine. Si elle avait pris le temps de le connaître, elle aurait pu savoir avant de se mettre avec qu'elle ne serait jamais heureuse avec lui. Mais là ce n'était pas le plus important elle devait regarder Mathéo en face et lui dire qu'elle n'avait rien fait pour empêcher le garçon en question de continuer sa vie comme si de rien n'était, il faisait peut-être du mal à une autre fille à cause d'elle parce qu'elle n'avait pas osé parler, et pour cela, elle s'en voulait. " Je n'ai rien dit à personne alors oui, il vit tranquillement sa petite vie et fait sans doute du mal à une autre fille à l'heure qu'il est à cause de moi et de ma bêtise. Je dois parler, mais je ne sais pas si c'est encore possible, je ne connais pas vraiment les délais de prescription pour ce genre d'affaires "

La serdaigle savait qu'elle aurait dû parler bien plutôt à quelqu'un de compétent dans le domaine, pour éviter qu'il puisse continuer son manège pendant des années, mais elle n'en n'avait jamais eu le courage et c'était désormais un peu tard pour pouvoir rattraper ce garçon, elle ne savait pas où il était à l'heure qu'il ai ayant quitté Poudlard il y a plein longtemps maintenant, mais peut-être que les Aurors pourrait le retrouver si c'était dans leur prérogative, elle ne connaissait rien à la justice magique et ne cherchait pas vraiment à se renseigner, c'était difficile à dire, mais elle n'avait pas très envie de se replonger dans cette mauvaise période de sa vie, elle tentait depuis des années d'aller de l'avant et elle était presque au but maintenant, l'aigle ne savait pas si c'était une bonne chose que de ressortir ce vieux dossier et d'étaler son linge sale en public, ici personne ne la prenait en pitié vu que personne à part Mathéo et Irélia n'étaient au courant, et encore la blonde ne savait pas toute l'histoire. Elle pouvait donc vivre comme une jeune fille normale et c'était une chose qu'elle appréciait grandement. " Je ne sais pas si j'aurais un jour le courage de le faire plonger. Tu sais moi, je suis effrayée par l'amour alors m'intéresser à toi me fait aussi très peur, je ne sais pas réellement comment agir quand je suis avec toi " Ils étaient, tous les deux, bien lotis étant un peu handicapé des sentiments amoureux leur histoire allait mettre du temps à se concrétiser, mais cela serait sans doute très beau quand ils auront réussi à se livrer totalement l'un à l'autre. " Je saurais être patiente, je ne suis pas le prototype de la copine parfaite non plus, je ne sais pas aimer sans avoir peur, je n'ai pas confiance en moi du coup je cherche toujours l'attention des autres et c'est des fois difficile de me contrôler, on apprendra à se synchroniser, à ne pas s'énerver pour rien, des gens y arrivent alors on devrait pouvoir le faire nous aussi, suffit d'un peu d'entraînement pour découvrir les défauts de l'autre et les accepter totalement" Elle croyait vraiment ce qu'elle disait pour elle, il suffisait de passer du temps ensemble pour pouvoir gérez ses petites imperfections que chaque être humain possédait. Elle-même se savait dur à suivre, parce qu'elle était toujours en train de douter de tout même si ce soir, elle avait l'air confiante demain, elle serait sans doute en pleine crise de remise en question, c'était dur pour elle-même à contrôler alors elle n'imaginait pas comment cela pouvait être pour les personnes qui lui étaient proche le petit Mathéo allait en voir des vertes et des pas mûres avec elle autant le préparer tout de suite. " Deux êtres aussi imparfaits que nous ne peuvent qu'être compatibles ... "
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“La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.”

Ayla & Mathéo

Mathéo avait apprécié pouvoir se confier à Ayla. Savoir qu’il y avait quelqu’un à ses côtés, qu’il n’était pas tout seul faisait quand même un bien fou. Et c’était sans doute grâce à la douceur de la Serdaigle que sa colère n’avait pas éclatée. Elle avait été tellement patiente et gentille, et rassurante. Tout le contraire de ce qu’il avait connu auprès des femmes jusqu’à maintenant. Enfin auprès des femmes … Ce comportement contrastait surtout avec la manière d’être et de faire de sa mère. Cette lettre qui lui avait fait mal et qui l’avait contrarié sur le moment, semblait être finalement secondaire maintenant qu’Ayla l’avait rassuré. Et puis elle lui avait aussi confié son histoire, ses moments difficiles dans la vie, et lui avait fait confiance en lui montrant ce qui se cachait derrière ce grand sourire. Elle avait vécu des choses difficiles. Et Mathéo n’avait pas la prétention de dire que sa vie avait été plus difficile que la jeune femme, bien au contraire. Son histoire l’avait totalement bouleversé et l’avait amené à réfléchir sur lui-même finalement. Car les gens se plaignaient toujours de leur propre vie sans faire attention qu’autour d’eux des gens souffrent tous les jours. Ayla lui avait rappelé ça, et Mathéo pouvait maintenant mettre de côté ses petits problèmes, du moins quelques temps. Peut-être le temps d’un rendez-vous et de profiter vraiment de la jeune femme.

Bien sûr, il savait qu’ils n’auraient pas toute la nuit. Le couvre-feu était passé depuis longtemps, et si quelqu’un les trouvait en dehors de leur salle commune à cette heure-ci, ils risquaient tous les deux d’avoir des problèmes. Mais Mathéo n’avait dans tous les cas pas envie et pas l’intention de partir pour le moment. Il voulait rester avec elle. Car il avait l’impression que le temps s’arrêtait en sa compagnie, et c’était vraiment très agréable. La colère, sa tristesse et son mal-être au début de l’entrevue avait eu finalement du bon, puisqu’il s’était laissé apprivoiser beaucoup plus facilement et avait accepté quelques rapprochements. Mais il ne pouvait pas aller plus loin que ça, pas pour le moment. Et il l’avait fait comprendre à la jeune femme par l’intermédiaire d’une blague.

*T’es vraiment un rabat-joie toi.*

Bien sûr, ça n’avait rien à voir avec Ayla, car c’était une jeune femme plus que magnifique. C’était une fille qui l’avait fait craquer depuis bien longtemps maintenant. Mais les relations hommes/femmes étaient loin d’être son truc. Il avait besoin de temps pour s’habituer à toute cette histoire, et pour se sentir prêt à franchir n’importe quelle étape. Il espérait simplement que la jeune femme aurait la patience nécessaire car elle, contrairement à lui, n’était pas novice par rapport à ce sujet. Pour l’instant ça avait l’air de ne pas la déranger, mais si la situation s’éternisait, peut-être qu’elle en aurait vite marre. La Serdaigle avait souri à la blague du jeune homme. Puis elle lui raconta qu’elle ne pensait pas pouvoir prétendre au rang de princesse de toute manière, même si elle admit qu’il pourrait faire un beau prince un jour si elle en devient une. Elle blagua sur le fait qu’elle allait chercher une marraine bonne fée pour qu’elle la transforme en princesse façon Cendrillon.

La jeune femme parlait des classiques disney. Quand on avait été élevé par des parents moldus, comme Ayla et Mathéo, on connaissait forcément ce genre d’histoire. Si le Serpentard n’avait pas la moindre idée de ce que les enfants de parents sorciers pouvaient bien connaître comme conte de fée, lui avait vraiment connu toutes les histoires disney. C’était des dessins animés relatant la plupart du temps une jeune fille qui finit par trouver son prince charmant. Avec toujours une fin qui finit bien où les personnages sont heureux jusqu’à la fin des temps. Bon en regardant autour de soi, on apprend néanmoins vite que les histoires ne finissent pas forcément bien dans le monde réel. Mais croire en ces contes avait été en quelque sorte une première magie pour des gamins.

*Je te rassure, tu n’as quand même rien du prince charmant mon petit Mathéo.*

Le jeune homme avait donc très bien compris la référence d’Ayla à propos de Cendrillon. Bien qu’il ne connaisse pas ce film par cœur, il l’avait quand même vu au moins une fois quand il était petit garçon. Il aimait bien comparer sa mère à la méchante belle-mère. Si cette comparaison faisait rire Mathéo, sa mère à lui riait beaucoup moins. Mais ça c’était bien une autre histoire et ce n’était pas le bon moment pour la raconter.

– Tu es déjà une princesse à ta façon.

Lança le jeune homme avec un petit éclat de rire. C’est vrai que si le seul modèle de princesse était celui dans les contes de fées, Ayla n’y ressemblait pas forcément. Mais au final, tout dépendait la définition qu’on donnait au mot princesse. Elle était dans tous les cas assez belle pour en être une. On pouvait donc peut-être admettre qu’elle était une princesse moderne. Le jeune homme espéra un instant qu’elle ne prenne pas mal son éclat de rire. Mais après tout, il n’y avait pas de quoi. La réflexion que le Serpentard lui avait faite été plutôt gentille et mignonne au final.

Par contre il n’était pas non plus sûr de faire un bon prince, bien au contraire. L’image qu’il avait du prince charmant était loin de l’image qu’il se renvoyait à lui-même. Il n’était pas méchant bien au contraire, mais il ne fallait quand même pas qu’Ayla mettre trop d’espoir en lui, du moins qu’elle ne s’imagine pas qu’il était ce fameux prince venant la secourir sur son beau cheval blanc.

Mathéo avait été un peu choqué de savoir que la pourriture qui avait fait du mal à Ayla vivait encore tranquillement sa vie, et n’avait en aucun cas souffert de préjudice par rapport à ce qu’il avait fait à la jeune fille. Pour lui, il mériterait juste d’être punie et sévèrement. Du moins, il ne valait mieux pas que Mathéo se retrouve en face de lui un jour. Elle lui avoua qu’elle n’avait rien dit à personne donc qu’il vivait bien tranquillement sa vie et qu’il faisait sans doute du mal à une autre fille par sa faute. Elle savait qu’elle devait parler mais elle n’était pas sûr que ce soit encore possible, elle ne connaissait pas vraiment les délais pour ce genre d’affaire. Mathéo n’en avait pas la moindre idée non plus mais il trouvait que c’était inconcevable de laisser cet homme s’en sortir aussi facilement. Il devait payer d’une manière ou d’une autre pour qu’aucune autre femme ne souffre de préjudice par sa faute. Il était peut-être trop tard pour qu’il paye judiciairement ce qu’il avait fait à Ayla, mais comme elle disait, il était peut-être en train de malmener une autre jeune femme en ce moment même, et ce n’était absolument pas juste. Ayla lui avoua qu’elle n’était pas sûre d’avoir le courage de le faire plonger. Mais pourtant il le fallait.

*Je vais peut-être me répéter Mathéo, mais il est temps de choisir tes batailles, et celle-là n’est pas la tienne.*

– Je comprends que tu n’aies pas envie d’en parler et mettre ça au grand jour mais ce type doit payer pour ce qu’il t’a fait, et pour ce qu’il est peut-être en train de faire subir à une autre fille.

Lança le jeune homme. C’était plus fort que lui, cette histoire le révoltait. Savoir que ce mec vivait bien tranquille le dégoutait. Ayla avait rajouté qu’elle était effrayée par l’amour alors le fait de s’intéresser à Mathéo lui faisait peur, et elle ne savait pas vraiment comment agir quand elle était avec lui. A vrai dire, le Serpentard ne devait pas lui faciliter grandement la tâche avec son stress à propos de différents rapprochements physiques. Mais aujourd’hui, il avait fait un effort et ils étaient blottis l’un contre l’autre.

Mathéo lui avoua qu’il était loin d’être le prototype du mec parfait, qu’il avait plein de défaut et qu’elle aurait surement envie de le tuer très prochainement. Il ne voulait pas qu’elle se fasse une fausse idée de lui, qu’elle le pense trop parfait ou quoi, car il ne l’était pas et elle risquait d’être déçu si elle le pensait. Puis il était aussi un peu lent question rapprochement. Mais elle le rassura en lui disant qu’elle saurait être patiente, qu’elle n’avait rien de la copine parfaite non plus, qu’elle ne savait pas aimer sans avoir peur. Elle lui avoua qu’elle n’avait pas confiance en elle et que du coup elle cherchait toujours l’attention des autres. Elle était semble-t-il confiante à propos d’eux. Ce qui rassura un peu le jeune homme par rapport à tous ses doutes. Puis elle rajouta pour conclure que deux êtres aussi imparfaits qu’eux étaient forcément compatible. Cette dernière phrase fit sourire doucement le jeune homme.

– J’aimerais bien que tu ais raison.

Lança le jeune homme dans un souffle, un petit sourire au coin des lèvres. Après tout, ça faisait bien longtemps qu’il l’avait remarqué, ce serait dommage tout ce temps à l’observer pour qu’au final ils ne se supportent pas et ne s’entendent pas. Mais Mathéo avait confiance, cette fille était chouette et plus il passait du temps avec elle, plus il l’appréciait. Finalement il avait eu une bonne idée de décider à s’entrainer un peu à voler ce jour-là.

Le jeune homme attrapa la bouteille qu’Ayla avait pris soin d’éloigner de lui juste après la lecture de sa lettre, et s’en resservit un verre. Après tout, il n’y avait plus aucun danger qui l’empêchait de boire un peu, non ?

– Borné, Impulsif, Maladroit.

*Mais encore, tu peux développer ? Tu m’énerves quand tu fais ça : balancer des mots sans prendre la peine de faire des phrases, comme si tout le monde avait accès à ton mini-cerveau.*

– Mes plus gros défauts… Du moins je pense. Princesse Ayla se sent elle capable de supporter ça ?

Demanda-t-il, avec un sourire malicieux. Oui c’était sans doute des adjectifs qui représentaient bien le jeune homme. Le dernier était connu par beaucoup de gens, en même temps il suffisait de parler quelques minutes avec le jeune homme pour se rendre compte à quel point il pouvait être maladroit dans ses paroles. D’ailleurs la Serdaigle en avait fait les frais sur le terrain de Quidditch la première fois qu’il s’était réellement parlé.

– T’as le droit de dire que tu les supporteras aujourd’hui, même si je sais que tu auras envie de me tuer quand tu me verras à l’œuvre.

par humdrum sur ninetofive

❝ plus loin on regarde vers le passé, plus loin on voit vers l’avenir ❞

Moment confidence... Il venait de lui dire qu'elle était une princesse à sa façon, c'était tellement mignon qu'elle en souriait à ce faire mal aux joues, c'était un très beau compliment qu'elle venait de recevoir et il lui changeait de ceux habituels. Aucun garçon ne lui avait jamais dit qu'elle était une princesse, elle aurait aimé en être une réellement, mais si Mathéo le pensait, elle pouvait rester sa princesse à lui, c'était parfait pour elle, c'était le seul garçon qui l'intéressait vraiment et dont elle avait envie de recevoir des compliments. La jeune fille avait vraiment un faible pour le brun, il était tout son opposé et pourtant, il était le genre de garçon qui lui fallait pour qu'elle puisse être en confiance, qu'elle se dévoile à nouveau et qu'elle se remette à croire en l'amour, parce qu'elle n'y croyait plus depuis des années et que pourtant cela pouvait encore y arriver. Elle n'était pas un monstre, elle avait encore un cœur, un cœur de jeune adolescente qui voulait et pouvait aimer sans barrières si elle arrivait à contrôler les peurs de son esprit tout pouvait aller pour le mieux. Mathéo lui disait qu'il n'était pas simple à vivre, mais la blondinette savait qu'elle serait la plus dure à suivre parce qu'elle avait été effrayée par l'amour et que la peur du serpentard était juste lié à l'inconnu et pas au sentiment même d'aimer. Là était leur plus grande différence, mais ensemble, il pourrait surement réussir à passer outre ses obstacles avancer et dépasser tout cela pour pouvoir être heureux. Elle voulait vraiment y croire pour elle qui devait reprendre le goût à la vie et pour lui qui méritait de trouver une femme qui l'aimait réellement pour ce qu'il était et qui saurait faire tomber toute ses barrières. Surtout qu'aujourd'hui, elle avait parlé de son pire cauchemar son ex petit ami, elle en avait parlé comme jamais elle n'en n'avait parler, parce qu'elle s'était sentie à l'aise pour pouvoir ouvrir son cœur et sa boite à secret alors qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant avec des personnes qu'elle connaissait bien mieux que lui, c'était une logique bien à elle et que peu de personne pourrait comprendre. Surtout sa mère qui allait lui en vouloir t'avoir tenu le secret autant d'années alors qu'elle pensait qu'elles étaient plus proches que de simple mère et fille, mais Ayla en voulait souvent à sa mère d'être trop intrusive dans sa vie et c'était sans doute pour ça qu'elle n'avait jamais rien dit à celle qui l'avait mis au monde pour ne pas qu'elle sache absolument tout sur sa fille. Aucune adolescente ne confie tout à sa maman, c'était la base de l'adolescence une coupure avec ses parents. Avec son père, cela s'était moins vu parce qu'il était plus dans la retenue et le respect de sa vie privée. Il savait ou était les limites de leur relation père fille, mais elle n'était pas là pour penser à cela. Mais bien pour profiter d'un moment avec Mathéo, c'était un garçon de son âge, enfin à peine plus âgé il était plus à même de la comprendre que ses parents. Même si là, il avait l'air d'avoir du mal à comprendre le fait que son premier petit ami soit toujours libre de ses faits et gestes et Ayla se sentait honteuse de ce fait parce qu'elle était la seule coupable. Son silence avait peut-être coûté le bonheur à une autre jeune fille comme elle.

"J'y pense tous les soirs, mais seule, je n'ai pas le courage d'aller trouver un adulte pour en parler... Je n'arrive pas à en parler à part toi dans le château seule Irélia sais qu'il sait passer quelque chose et elle n'est pas au courant de tout. Je pense que le regard des autres m'effraye et leurs jugements aussi. Pourtant, il faut que je me bouge et que je le fasse avoir des soucis, mais je ne sais pas pourquoi je ne le fais pas" Elle avait peur, c'était un fait qu'elle ne pouvait pas nier, elle était effrayée de se retrouver face à l'homme qui lui avait fait autant de mal. Parce qu'elle subirait une confrontation si elle allait au bureau des aurors. Elle ne voulait plus vraiment penser à cela et plutôt se concentrer sur le reste de la conversation, où le brun lui citait de ses défauts qu'il trouvait les plus importants, elle n'était pas intéressée par les défauts des autres parce que tout le monde en avait et qu'ils fallait les accepter ce qui comptait pour elle était les qualités du garçon et elle était persuadée qu'il en possédait un bon nombre et que c'était cela qui la ferait définitivement craquer pour le serpentard qui avait déjà une grosse place dans son cœur. Ayla savait que quand elle se donnait à quelqu'un, il fallait lui faire beaucoup de mal pour la faire, partir ou revenir sur son choix, elle ne faisait rien sans avoir vraiment réfléchi avant, parce qu'elle avait appris de ses erreurs et que désormais, elle attendait de faire confiance pour se livrer totalement et si elle tentait quelque chose avec le jeune homme cela serait sans aucun doute une histoire sérieuse et durable, elle ne voyait pas autre chose, et surtout elle ne voulait pas autre chose. Alors au diable ses défauts, elle voulait apprendre à le connaître et voir par elle-même comment était l'étudiant, voir si dans la vie de tous les jours, ils étaient compatible et pourraient tomber amoureux l'un de l'autre. " Princesse Ayla se sent prête à tout supporter si tu continues à la faire se sentir aussi bien. Rien n'est tout rose dans la vie, on aura surement des disputes parce qu'on est humain et différent mais si on le veut cela peut marcher, même si j'aurait envie de tuer un jour sur deux, il faudra que tu me donne envie de t'embrasser le jour suivant pour contrebalancer et tout ira bien ", C'était un jour à marqué d'une pierre blanche Ayla se montrait optimiste et confiante, au fond d'elle sa peur était toujours là vicieuse et sournoise et ressortirait bien un jour, mais ce soir, elle avait confiance, elle pouvait donc mettre de côté son pessimisme habituel. " On doit apprendre à se découvrir, mais j'ai l'impression que quelque chose peut arriver entre nous, j'espère que mon intuition ne me laissera pas tomber tout de suite"
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“La colère décuple ta puissance mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire.”

Ayla & Mathéo

Ce rendez-vous qui avait commencé dans un contexte difficile commençait à s’apaiser. Mathéo savait dès le début en l’invitant que les émotions allaient être forte ce soir, mais il était heureux de voir qu’Ayla avait tenu le choc, n’avait pas eu peur des histoires sordides de famille du Serpentard. Elle s’était même assez senti en confiance pour lui livrer une partie importante et forte de sa propre vie. Le jeune homme était content de voir qu’ils avaient cassés une barrière et qu’elle lui faisait elle aussi confiance. Ils s’étaient même mis à discuter des contes de fées, et le Serpentard en avait profité pour glisser un compliment à la jeune femme : qu’elle était elle aussi une princesse à sa manière. Ce n’était vraiment pas grand-chose mais vu le sourire qui s’était affiché sur le visage de la Serdaigle, elle avait apprécié le compliment spontané.

Mathéo commençait à bien apprécier la jeune femme, et il avait l’impression qu’elle arrivait à le comprendre, mais aussi à l’apaiser. Sans elle, au moment d’ouvrir cette fichue lettre, il n’aurait surement pas autant contenu sa colère. Il aurait surement explosé, balançant tout ce qui pouvait bien se trouver autour de lui. Il ne l’avait pas fait, car il n’avait pas voulu dévoiler ce côté explosif de sa personnalité à la jeune femme, mais également parce qu’elle avait réussi à trouver les mots justes. Elle lui avait apporté douceur et calme, dans un moment difficile où il en avait bien besoin. Elle avait été l’eau à côté du feu. Ils ne se ressemblait pas ni dans le comportement, ni dans le caractère pourtant ensemble ils semblaient quand même capables de se comprendre. Et finalement le jeune homme se rendait compte qu’il n’avait pas tellement perdu son temps à observer la jeune femme quelques années. Il avait été patient jusqu’à qu’elle le remarque et ça valait vraiment le coup. C’était une belle personne qui méritait d’être connu.

*Oh que tu es chou, petit bébé.*

Cette histoire qu’elle lui avait raconté sur sa vie. Cet homme qui l’avait rabaissé, lui avait pris sa pureté, et finalement l’avait traité comme une moins que rien. Cet homme qui prendrait tellement cher, si Mathéo avait la chance de l’avoir devant lui aujourd’hui. Il ne s’en sortirait pas comme ça. Surtout maintenant que le jeune homme était au courant. Il était absolument hors de question que cette pourriture mène une paisible vie alors qu’il avait brisé au moins une autre dans son passé. S’il le fallait, il le retrouverait, mais il y aurait justice. Ayla lui avoua qu’elle y pensait tous les soirs, mais seule elle n’avait pas le courage de trouver un adulte pour en parler. Elle n’arrivait tout simplement pas à en parler, à part lui, seul Irélia était au courant dans le château, et apparemment elle ne savait pas encore tout. Elle avait peur du regard des autres et surement de leurs jugements aussi. Pourtant elle reconnaissait savoir qu’il fallait qu’elle bouge et qu’elle lui fasse avoir des soucis. Mais elle ne savait pas pourquoi elle ne le faisait pas.

Mathéo ne pouvait pas savoir à sa place les raisons de son silence. Si c’est ce qu’elle voulait, il respecterait bien évidemment. Mais il n’abandonnerait surement pas l’idée de lui faire changer d’avis. Pour lui c’était absolument inconcevable qu’il continue à vivre normalement.

*Tu ne feras pas justice toi-même, bébé, calme toi.*

Elle avait peur, et c’était surement cette même peur qui la guidait, et qui l’empêchait de parler depuis tant d’années. Mais c’était vraiment important, du moins du point de vue de Mathéo, car en même temps que la libérer elle, cela aiderait peut-être d’autre jeunes femmes qui ont été ou sont toujours sous l’emprise de cet homme. Mathéo savait qu’il ne devait pas lui demander son prénom, car il était capable de mettre tout en œuvre pour le retrouver, et ce n’était surement pas une bonne chose pour lui et pour cet homme. Il passerait outre cette information pour le moment, surement jusqu’au moment où il ne tiendrait plus.

Mathéo venait de citer ses défauts à la jeune femme. Enfin seulement trois, les plus gros, ceux qu’elle serait amenée à voir très vite, ou qu’elle avait même déjà vu. Il lui demanda d’ailleurs sur le ton de la rigolade si elle se sentait capable de supporter tout ça. La jeune femme lui répondit qu’elle se sentait prête à tout supporter s’il continuait à la faire sentir aussi bien. Elle continua en annonçant que rien n’était tout rose dans la vie et qu’ils auraient surement des disputes parce qu’ils étaient des humains et qu’ils étaient différents, mais s’ils le voulaient ça pouvait marcher, même si elle avait envie de le tuer un jour sur deux, elle lui lança qu’il devrait lui donner l’envie de l’embrasser le jour d’après pour contrebalancer. Et comme ça tout irait bien.

Ayla semblait assez confiante sur leur relation et future relation d’ailleurs. Elle était très optimiste, ce qui fut sourire le jeune homme. A vrai dire le jeune homme n’avait aucune idée de ce que demain serait fait, tout ça, était tellement nouveau pour lui, qu’il ne savait pas à quel point il pouvait supporter une fille dans sa vie de tous les jours. Enfin quand je dis « supporter » on se comprend. Il avait l’habitude de tenir des comptes qu’à lui-même, de faire ce que bon lui semblait sans jamais en parler à qui que ce soit. Est-ce qu’avoir une fille dans sa vie changeait radicalement des choses ?

*Tu le découvriras bien assez vite, mon cher.*

Elle ajouta qu’ils devaient apprendre à se découvrir, mais qu’elle avait l’impression que quelque chose pouvait arriver entre eux. Elle espérait d’ailleurs que son intuition ne la laisserait pas tomber tout de suite. Mais elle n’avait pas trop de soucis à se faire, Mathéo avait la même intuition. Les jeunes gens avaient continué à boire tranquillement et la bouteille était désormais vide. Bon d’accord, le Serpentard en avait surement bu beaucoup plus que la belle Serdaigle.

– Une seule règle à retenir : s’il y a plusieurs façons d’interpréter ce que je dis, ne choisis jamais celle qui te fait de la peine, te rend en colère ou triste, parce que je voulais surement dire l’autre.

Lança t-il avec un grand sourire. Un petit clin d’œil à sa maladresse habituelle quand il avait le malheur d’ouvrir la bouche. Le jeune homme se releva doucement, l’heure avait tourné, et maintenant il se faisait tard. L’heure du couvre-feu était passé depuis longtemps, et s’ils se faisaient choper, ils risquaient d’avoir de gros ennuis. Enfin bien sûr, Mathéo avait beaucoup plus de chances de se faire attraper qu’Ayla, étant donné que sa salle commune était à l’autre bout du château. Mais au pire, on pouvait dire qu’il avait l’habitude. Le jeune homme tendit une main à la Serdaigle pour l’aider à se relever. Elle avait du elle aussi comprendre que le temps était passé très vite, et qu’il était l’heure que ce rendez-vous prenne fin. Mathéo aurait voulu avoir plus de temps, mais comme on dit toutes les choses ont une fin. Et tandis que les deux jeunes gens quittaient la tour, Mathéo lança une dernière petite phrase pour clore ce rendez-vous intense.

– Je t’ai déjà dit que j’étais un garçon très ponctuel ?

par humdrum sur ninetofive

» Lily ▬ Elle est cool même si elle refuse de croire que je suis le Messie.
» La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. Ft minerva
» Qui est prompt à la colère est toujours enclin à la folie... /Malthael Bulstrode/
» Elisabeth ♠ La Malgré-elle
» Pourquoi elle ? (Hermione)