Harry J. Potter

→ Parle moi de ta vie jusqu'ici...
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Vous voulez que je vous raconte mon histoire ? Il n'y a qu'à consulter un des nombreux livres sur l'histoire de la magie, mon nom et prénom doivent sans aucun doute apparaître dans les derniers chapitres. Mon histoire, tout le monde la connait, bien mieux je crois que je ne la connaîtrais jamais. Je n’ai eu pendant longtemps que les grandes lignes, et maintenant que j'ai eu le droit à des éclaircicements, je ne peux pas dire que le soulagement soit le sentiment qui s'impose à moi. Chaque décision que j'ai prise ou presque, était influencé d'une manière ou d'une autre par une personne de mon entourage. Il serait si facile de croire que m'étant engagé dans tout ceci je n'ai jamais eu de regret, pourtant je sais à quel point l'amertume me ronge. Je n'en parle pas, je n'en ai jamais vraiment parler en fait. Pas que je suis seul, sans ami, ni entourage pour me soutenir mais il y a parfois des choses que l'on préfère garder pour soi, un jardin secret ou personne ne peut venir vous voler ce que vous avez de précieux. Mais il paraît que je dois quand même vous en dire un peu sur moi, parler de mon histoire avec mes propres mots. J'espère que vous n'avez pas de plume à papotte derrière le dos, prêt à dépeindre un Harry Potter qui n'est pas moi.

Je suis né le 31 juillet 1980 sous le nom officiel de Harry James Potter. Je ne dirais rien de l'histoire d'amour aussi tulmutueuse que bouleversante qu'ils ont vécu. Qui a aimé l'autre en premier, il y a peu de doute sur l'identité, mais dans tous les cas ils se sont aimés à la vie à la mort. Tout comme ils ont su nous aimer nous leurs enfants Lullaby et moi, mais je reviendrais sur ce détail plus tard. J'aimerais vous dire que malgré leur décès précose j'ai des souvenirs d'eux, des flashs ou une chose plus simple, comme une sensation, un parfum mais il n'est rien de tout ça qui a réussi à subsiter dans ma mémoire. Les souvenirs ne commencent réellement à persister dans la mémoire qu'à l'âge de trois ans, à un an malheureusement tout fini par disparaître. Il est ironique de se dire que cette période avait été sans doute la plus belle année de toute ma vie. Je m'étais souvent surpris à rêver de ce qui aurait pu être ou ne pas être s'ils avaient été encore vivants, le miroir du rised m'avait fait un temps espérer, m'avait fait rêver d'une autre vie qui ne serait jamais la mienne. Et c'était douloureux. Mais je faisais partie d'un plan, d'une prophétie déclarée un soir au près du feu dans un petit bar sorcier qui avait été perçu par les oreilles des mangemorts au service de Lord Voldemort. Elle parlait d'enfants qui pourraient causer sa perte, mettre fin à la noirceur de cette époque où la peur peuplait le cœur de tous les êtres humains. On fait alors le choix, ils peuvent être bons ou mauvais et dans ce cas, comme dans bien d'autres, il a été mortel. La protection de la famille Potter en entière avait été confié à la mauvaise personne. Ils les avaient trahis, et ils les avaient conduits à une mort certaine. Lily et James s'étaient sacrifiés pour eux, et ils n'étaient que les premiers d'une longue liste.

La décision avait été prise de me confier à la seule famille qu'il me restait : une tante qui avait toujours jalousée le fait que sa sœur était une sorcière et pas elle, un oncle aussi gros et gras qu'il pensait régner en maitre sur ses perceuses et son domicile conjugal et enfin leur fiston adoré à l'extrème. Je passerais sous silence ces années de ma vie, celles où je ne me suis jamais senti à ma place, où il me manquait inévitablement quelque chose qui me permettait de m'identifier, où la magie était quelque chose d'interdit et de fou. Je peux au moins me dire que j'avais un toit sous lequel je dormais et où j'étais nourri. Non ma vie a commencé le jour où j'ai découvert ce que j'étais, quand à mes onze ans un grand colosse a passé le pas de la porte de cette cabane perdue en pleine mer et qu'il m'a appris que j'étais un sorcier. La suite vous la connaissez comme tout le monde. Après mon entrée à Poudlard, il n'y a jamais eu une seule et unique année où quelque chose d'étrange n'est pas venu perturber ma scolarité et celles de mes camarades sur qui j'ai toujours pu compter, et sans qui je ne serais plus là aujourd'hui. Le professeur Quirell ; le basilic et le journal de Tom Jedusor ; Azkaban, Sirius et Peter Petigrow ; le tournoi des trois sorciers, le renouveau de Voldemort ; la liste est longue et je ne crois pas qu'il serait bénéfique pour moi de me replonger dans ses souvenirs plus macabres que joyeux.

L'arrivée d'une sœur jumelle dans le paysage n'a clairement pas ménagé mes nerfs. Et je crois qu'au fond je n'ai toujours pas accepté son entrée dans ma vie. Pourtant elle est la seule famille qu'il me reste, en tout cas, la seule avec qui je partage des liens du sang. Cela ne fait pas tout. La colère m'a longtemps envahi la concernant. Elle savait qui j'étais, elle savait où j'étais, elle avait eu une belle vie, avec des personnes qui lui avaient apporter de l'amour. Un échantillon vaste d'émotions m'avait touché à ce moment-là, la jalousie et la rancoeur en faisait parti, je ne le cache pas, après tout je n'ai jamais été un très grand menteur. Il aurait été normale que tout cela me provoque une joie immense pourtant je restais sur la défensive. Bien sûr que je voulais nouer des liens avec elle, mais je ne savais pas la teneur que cela pouvait prendre, nous n'avions jamais partagé quelque chose, tout du moins quelque chose dont nous avions conscience tous les deux. Je reste au fond un orphelin de parents et de sœur. Quand il m'ait apparu évident que je devais partir à la quête des horcruxes je n'ai pas cherché à l'impliquer dans mon plan, pas plus quand il s'agissait d'affronter Lord Voldemort.

Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve aujourd'hui, Hermione a eu la si bonne idée de nous faire un petit retour dans le passé. Découvrir les visages si familiers et les personnalités si étrangères qui sont à la base de notre vie est profondément destabilisant. Les cartes sont entre nos mains et c'est à nous de les redistribuer et de jouer correctement pour éviter la fin que nous connaissons tous. 

 

→ Maintenant, l'écrivain...
« Cilia, 23 ans - f »

   
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