It is well for the heart to be naive, and the mind not to be w/ Spencer

Spencer avait profiter des vacances pour partir avec Daphné dans une maison de vacances, loin de tout les soucis. Là-bas il avait eu l’impression de revivre, d’oublier tout ce qu’il s’était passé cette année et enfin de pouvoir passer à autre chose. Evidemment il continuait à s’inquiété pour les mangemorts, surtout depuis que quelques uns s’étaient échappé d’Azkaban, mais il ne voulait pas laisser ça le bouffer. Son tortionnaire hantait suffisamment ses rêves pour qu’il n’y pense pas la journée. Spencer avait profité de la mer, du contact de Daphné avec lui dans les draps, de la plage, du soleil, d’être simplement avec elle aussi longtemps qu’il le pouvait. Tant qu’elle était à côté de lui, il n’avait pas peur. Il avait confiance dans le fait que le mangemort tiendrait sa promesse en ce qui concernait Allison, mais il avait appris que cette dernière avait été en Espagne que la plupart du temps n’était pas seule. Alors comment pourrait-il l’atteindre si elle était toujours accompagnée. En y réfléchissant bien, c’était totalement possible, mais Spencer avait peut-être l’espoir que le mangemort les ait oubliés, qu’ils aient abandonné. Il espérait au fond de lui que c’était le cas, que son bourreau était toujours enfermé ou ne voudrait pas se montrer de peur de se faire attraper. Mais il ne pouvait rien prévoir, il ne pouvait que laisser supposer des choses. Malheureusement pour lui, les vacances avaient dû prendre fin et il était retourné chez sa mère en compagnie de Daphné qui était toujours la bienvenue chez lui. Il n’avait plus envie de la quitter depuis qu’ils s’étaient trouvés, depuis ce jour où ils s’étaient embrassés pour la première fois, au premier ‘je t’aime’ et pour le moment il y arrivait très bien. Mais elle partait des fois, voir sa sœur ou s’occuper de ses affaires avec l’ordre du phoenix et c’était à contre cœur qu’il la laissait partir. En la voyant partir, il se disait qu’il aurait aimé repartir dans leur maison de vacances, loin de tout pour vivre éternellement ensemble. Spencer avait quand même essayé de rattraper son retard dans ses études, ayant passé la moitié de l’année enfermé, il avait quand même pu travailler avec Daphné, ayant son année de justesse. Il n’avait pas supporter ça et comptait bien se rattraper. D’autant qu’en apprenant des choses pour ses sortilèges de défenses, il serait plus capable lorsqu’il devrait se retrouver face à un adversaire. Alors il bossait beaucoup, parfois en extérieur d’autres fois en intérieur.

Ce jour-là par contre il ne s’attendait pas à recevoir un hibou. Un hibou qui lui était totalement inconnu. Un instant il eu une hésitation, mais prit toute de même la lettre. D’après ce qui était écrit cela venait d’Allison qui lui donnait rendez-vous dans la forêt de Dean ce samedi à 18h. Spencer tiqua directement. Déjà de l’heure et de la manière dont c’était écrit. Il connaissait l’écriture d’Allison. Il trouvait ça étrange si peu de mots, et puis le lieu, la date du rendez-vous était peu habituelle. Elle aurait très bien pu lui envoyer un hibou pour lui demander si elle pouvait passer chez lui tout simplement, ou se donner rendez-vous dans un endroit de Londres. Spencer trouvait tout ça étrange, encore plus question surprise, mais il prit la décision d’y aller quand même. Oui il irait car malgré un mauvais présentiment, c’était quand même Allison. La semaine passa assez rapidement, il n’avait pas eu l’occasion de parler de la lettre à Daphné, il savait qu’elle l’en aurait dissuadé et elle n’aurait pas tort dans un sens, mais le jeune homme voulait avoir le cœur net de cette histoire. Il était suspicieux, curieux et étrangement mal à l’aise. Le samedi arriva, toujours dans l’angoisse et cette certitude qu’il ne devait pas y aller, Spencer laissa la lettre non loin du lit où il dormait avec Daphné. Il enregistra un message vocal pour qu’elle l’entende à son retour, incapable malheureusement de voir, il avait appris ça. C’était comme les répondeur, quand quelqu’un rentrerait dans sa chambre et il savait que ce ne serait pas sa mère, le message se ferait entendre automatiquement. « Allison m’a donné rendez-vous dans la forêt de Dean à 18h. Je sais que je ne devrais pas y aller, mais j’ai un mauvais pressentiment. Si je ne reviens pas d’ici au moins 3h, tu sais quoi faire, je te fais confiance. Je t’aime. Spencer. » Et il transplana jusqu’à la lisière de la forêt.

Spencer commença à marcher en direction de l’endroit indiquer, gardant au fond de lui cette mégarde, mais n’arrivant absolument à rien voir autour de lui. Il marchait de manière frénétique, inquiet et en même temps pressé de voir si Allison était bien là. Et elle y était. En le voyant, elle sauta dans ses bras pour lui faire un câlin ne le laissant même pas parler. Il l’entendit parler d’une surprise, évoquant des fiançailles avec Daphné. Bon il avait bien laissé supposé ça à sa petite-amie, mais ce qui le surprenait le plus était le fait qu’elle parle de surprise. Ce n’était pas censé elle qui devait avoir une surprise pour lui ? Il fronça les sourcils. « Je n’ai … »  Mais il se coupa rapidement alors qu’elle reprenait la parole, semblant d’un coup ressentir l’inquiétude de son amis. Elle pensait avoir dit quelque chose de mal, avouant qu’elle ne ferait pas une scène s’il avait effectivement demandé Daphné en mariage. Mais là n’était pas le sujet. Il prit Allison par les épaules et la regarda droit dans les yeux, inquiets. « Alli, je le sens mal. » Et il ne savait pas à quel point il était proche de la vérité.

Spencer savait, il le sentait au fond de lui que quelque chose allait mal se passer. Depuis que la lettre était arrivée, il avait cet impression d’un piège. Il sentait son instinct en éveil, lui dire de ne pas y aller, mais il sentait aussi que s’il n’y allait pas Allison risquait d’être en danger. Est-ce qu’elle avait comprit qu’il s’agissait de quelque chose qui pouvait leur coûter bien plus que la vie ? Est-ce que si elle avait reçu la même lettre, elle avait cru que c’était lui qui l’avait écrite ? Spencer ne savait pas, mais il ne pouvait pas se permettre de douter de cette manière, il aurait dû lui envoyer un hibou ou au moins prévenir quelqu’un mais Daphné l’aurait tout bonnement empêché d’y aller. Spencer la connaissait suffisamment bien pour savoir. Ou alors elle serait venue avec lui. Mais il avait tant cogité dans sa tête. Si Allison voulait passer du temps avec lui comme c’était écrit dans ce cas elle préférerait qu’ils soient tout seul, donc sans Daphné. Mais en même temps s’il s’agissait bien de quoi il pensait, il y avait un risque que sa petite-amie soit également en danger. Spencer avait tant cogité qu’il avait pris une grande décision. Y aller, sans en parler à Daphné dans un premier temps. Il avait pourtant laissé un message magique à cette dernière pour qu’elle puisse intervenir s’il le fallait. Trois heures c’était assez long, mais au moins il était certain qu’elle serait au courant. Et puis si jamais c’était quelque chose d’anodin et qu’il s’était inquiété pour rien, il pourrait toujours demander à Allison de rentrer chez lui. Spencer avait toujours un mauvais pressentiment et ses nuits n’en étaient que plus agités, mélangé aux cauchemars qu’il faisait toujours, il dormait vraiment peu en ce moment. Le samedi arrivant, il ne tarda pas quand l’heure fut venue pour rejoindre Allison. Il scrutait le moindre arbre, le moindre buisson du regard, sa baguette dans sa main, prêt à riposter si on l’attaquait. Il le sentait mal, comme si une tension vivait dans cette forêt ce genre de malaise qu’il avait déjà ressentit auparavant. Spencer avait peur. Allison saut dans ses bras lorsqu’il arriva et même sentir le contact de celle qu’il considérait comme sa sœur, ne lui suffisait pas pour se calmer. Depuis qu’il avait subit cette torture, il était beaucoup plus sur ses gardes qu’avant malgré les beaux moments qu’il avait passer dernièrement. Spencer n’avait pas pu s’entraîner aussi bien qu’il l’aurait voulu et su qu’il ne pourrait pas être capable de bien se défendre si on le lui demandait. Il ferait son possible, surtout si c’était un coup des mangemorts comme lors de l’attaque de l’université. Souffler, respirer. Il écouta Allison lui parler de surprise, de mariage avec Daphné, mais il écoutait à peine, commençant réellement à comprendre que quelque chose clochait.

Il en fit part à Allison, n’étant pas du tout rassurant pour le coup, alors qu’elle n’était purement qu’innocence et naïveté pour le coup. Il n’eue pas le temps de répondre à la question qu’elle lui posa, qu’il entendit une voix. Cette voix il la connaissait. Trop bien à son goût. C’était le même qui hantait ses nuits depuis des mois, la même qui lui avait demandé de condamner deux personnes qu’il aimait. L’entendre à nouveau glaça le sang de Spencer, qui se retourna pour faire face à Silivus Callaghan, leur ancien professeur de botanique. Non ce n’était pas possible ! Pas lui, pas quelqu’un qu’il avait fréquenter pendant plus d’une année et qui leur avait enseigner des choses, qui avait eu la confiance de Dumbledore. Spencer ne comprenait plus et il sentait la panique s’emparait de lui à mesure que le mangemort continuait de parler de cette voix glaciale et froide. Spencer essayait de trouver le courage de ne pas paniquer, mais son cœur battait la chamade dans sa poitrine, ses mains devenaient moites. Callaghan lui parla d’un accord qu’il n’avait pas respecter. Comment ça ? Comment Spencer aurait-il pu ne pas respecter un accord qui lui avait été imposé ? Jamais on ne lui avait interdit de protéger Daphné d’une mort certaine. Jamais. Surtout que la situation avait changer entre Daphné et lui depuis un an, alors comment le mangemort pouvait-il l’accuser de ne pas respecter sa part du marché. Mais Spencer n’était pas un idiot, il comprenait ce que voulait dire Callaghan. Si Daphné ne mourrai pas, ce serait autour d’Allison. Non ! Non, il en était hors de question. Et pourtant c’était bien ce que le mangemort venait de leur dire. Spencer entendit la voix d’Allison résonner dans sa tête en lui demandant de ne pas laisser l’homme rentrer dans son esprit. Pouvait-elle comprendre à quel point c’était dur ? Pouvait-elle ressentir la panique, l’angoisse qu’il ressentait à ce moment-là ? Spencer fixa Callaghan, mettant Allison derrière lui, comme pour la protéger. Il n’avait même pas capté qu’il n’avait plus de baguette tant l’effet de réentendre cette fois avait été intense en lui. Sa voix allait se casser quand il parlerait, mais il devait faire un effort pour ne pas le laisser entrer dans la tête. « Vous … Vous ne la toucherez pas ! » répondit-il d’une voix qui se voulait sans appel. Il devait continuer à entendre la voix d’Allison dans sa tête, se concentrer sur celle-ci et celle de Daphné, c’était le seul moyen pour lui de ne pas sombrer.

Spencer n’aurait pas dû venir. Il le savait depuis un moment, le sentant au fond de lui que toute cette histoire concernant sa torture ne se terminerait pas ainsi. Depuis des mois il faisait des cauchemars, se réveillait en pleins milieu de la nuit, sans être capable de se rendormir, comme s’il attendait que le mangemort qui lui avait fait ça revienne pour tenir sa promesse. Il se souvenait de ses longues nuits à regarder Daphné dormir, s’imaginer la perdre, Spencer se souvenait de toutes ses conversations solitaires qu’il avait en se demandant si Allison était en sécurité, les inquiétudes qui prenaient place en lui et tout ça ne l’aidant pas à trouver le sommeil. Il était fatigué, les cernes se creusaient sur son visage, mais le jeune homme ne pouvait rien y faire. Cette voix le hantait, cette sensation d’être incapable de faire quoique ce soit, de bouger ne le quittait pas. Et il avait beau ne plus paniquer à l’évocation de sa session de torture, cela ne l’empêchait pas de ne pas être passé à autre chose. Etait-ce possible de passer à autre chose ? Surtout quand on savait qu’on pouvait perdre la femme qu’on aimait et celle qu’on considérait comme sa sœur. Les deux personnes qui lui étaient le plus cher aujourd’hui si on excluait sa mère. Spencer savait que tout pouvait arriver, il était devenu plus méfiant et cette lettre ne prévoyait absolument rien de bon. Il n’aurait pas dû y aller, il le sentait, il aurait dû en parler à Daphné qui l’aurait sans doute accompagné. Car le jeune homme doutait, il ne savait pas s’il pouvait vraiment retrouver les mots d’Allison dans cette écriture, ou si tout n’était qu’un piège. Si cela n’avait pas été signé de son ami, Spencer n’y serait pas allé. Mais il sentait que l’ancienne préfète serait sur le lieu du rendez-vous et il ne pouvait pas se permettre qu’il lui arrive quelque chose. Une surprise l’attendait. Avait-elle reçu la même lettre ? Sans aucun doute et c’est d’un pas méfiant sans rien apercevoir pour autant qu’il s’avançât vers l’endroit où Allison l’attendait. Spencer était inquiet, méfiant, faisant part de ses inquiétudes quand il croisa le regard de la jeune femme et tout se certifia alors. Son tortionnaire était là, il entendait cette voix qui lui glaçait le sang qui hantait ses pires cauchemars. Spencer ne pouvait pas bouger, il écoutait simplement, ne sachant pas pour le moment d’où venait cette voix, mais tout son corps lui criait de fuir avant de se retrouver dans la même situation qu’autrefois. Comme pour lui donner l’alerte, ses cicatrices lui brûlaient la peau, bien que cicatrisées depuis longtemps. Spencer ne pouvait pas fuir, Allison était là, il ne pouvait pas la laisser et surtout pas à son agresseur. Et là il vit de qui il s’agissait. D’une personne qu’il avait côtoyer pendant plus d’un an en tant que professeur de botanique. Pas étonnant qu’il connaisse très bien Spencer et qu’il ait choisit les deux personnes les plus importantes pour lui. Le jeune homme avait peur, il sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine et il priait pour que Daphné ait vite le message, qu’elle fasse le nécessaire pour les sortir de là. Elle allait comprendre dès qu’elle entendrait les mots, elle saurait quoi faire. Callaghan continuait de parler, évoquant le fait que Spencer n’ait pas remplis sa part du marché en protégeant Daphné alors qu’il l’avait condamné à mourir. Une personne plus hardie aurait sans doute balancé au mangemort que s’il était suffisamment doué, même protégé il pouvait atteindre sa cible, mais Spencer ne prononça nullement ce genre de phrase. Ce serait du suicide. Il écouta la voix d’Allison dans sa tête qui essayait de lui faire comprendre qu’il ne devait pas se laisser emporter par la peur et cela l’aida à prononcer une phrase protectrice envers son amie, adoptant la position pour. Si pour le jeune homme sa santé mentale était déjà bien entamé, pour qu’Allison continue à garder son innocence il était prêt à tout. Mais cela semblait amusé le mangemort qui lança un stupéfix en direction de Spencer qui valsa à quelques centimètres. Il sentit tout son corps lasse, incapable de bouger, ressentant à nouveau cette sensation d’impuissance. Il releva la tête pour voir Allison prise en otage par Silvius qui ne put s’empêcher de narguer le jeune homme.  « je pourrais la tuer maintenant » Cette phrase résonna à l’intérieur de Spencer, brisant son cœur d’un coup sec. Non ! Il ne pouvait pas. Callaghan semblait comprendre ce que ressentait l’ancien serdaigle, à nouveau. C’était toujours ça, Spencer n’arrivait jamais à protéger ceux qu’il aimait, il était faible et impuissant. Aujourd’hui comme hier, tout se passait ainsi et il ne faisait qu’assister à la scène. Allison le fixait et il pouvait lire dans ses yeux la terreur, la peur et l’inquiétude. Il ne pouvait pas la laisser là, entendant la demande de Silvius. Spencer comprit la phrase que lui mima son amie, mais il ne répondit pas, fixant le sol. Putain ! Il aurait tellement aimé être capable de faire quelque chose. Il sentait les larme lui monter aux yeux, son cœur et se gorge se serra tandis qu’il tenta de répondre : « Je suis prêt à tout … ne la tuez pas, prenez moi à sa place, faites ce que vous voulez, mais laissez-la en dehors de tout ça. » Sa mère, Allison, Daphné, toutes les trois étaient la plus grande faiblesse de Spencer, il ne fallait pas être devin pour le savoir. S’il en perdait une, Spencer se perdait également.

Spencer savait que l’homme qui lui faisait face était capable de tout, absolument tout comme de ne pas tenir sa promesse de ne pas toucher à Allison. Mais si Spencer savait que Callaghan en serait capable, il sentait au fond de lui que son ancien tortionnaire avait une autre idée en tête. Le jeune homme allait de surprise en surprise avec l’homme qui lui faisait face et prisonnier du sortilège qu’on lui avait lancé, Spencer était incapable de faire quoique ce soit. Il était complètement impuissant, comme toujours. Les choses arrivaient quand il n’était pas là et quand il était là Spencer se retrouvait trop souvent en position de faiblesse pour pouvoir faire quoique ce soit. Comment pouvait-il changer ça ? Comment pouvait-il agir avant d’être pris au piège ? Il commençait à comprendre pourquoi les mangemorts étaient si fort, car il n’avait pas constamment la vie des autres entre leur main, pas de ceux qu’ils aimaient si cela pouvait leur arriver. Mais depuis presque un an maintenant, Spencer avait entre ses mains les deux vies de ceux qui comptaient le plus pour lui : Daphné et Allison. Si l’une et l’autre avait compris son choix d’une certaine manière, Spencer n’avait jamais cessé de s’en vouloir d’avoir fait ce choix. Il avait pensé avoir remonté la pente, réussir à survivre s’il devait se retrouver à nouveau face au mangemort qui lui avait fait ça, mais c’était impossible, il ressentait encore la peur au fond de lui, non pas de mourir comme la dernière fois mais que les autres la perdent par sa faute. Spencer ne pourrait plus vivre si Daphné mourait à cause de lui et encore moins s’il s’agissait d’Allison. Et il ne pouvait rien faire pour changer ça, simplement promettre de faire tout ce que le mangemort voulait. Callaghan, cet homme les avait vu, leur avait enseigner des choses et derrière ce visage sombre tout ce qu’il avait fait été d’emmagasiner des informations. Spencer ne comprenait toujours pas pourquoi lui avait été choisis, pourquoi parmi tout les autres, le mangemort avait décidé de s’en prendre à lui. Sa vie était pourtant si simple autrefois et maintenant elle était brisée, complètement de haut en bas et le jeune homme tentait simplement de raccrocher les morceaux, de les recoller pour essayer de continuer. Au sol pourtant, il sentait tous ses efforts s’évaporer en un claquement de doigts. Callaghan avait toujours été très fort pour ce genre de chose, pour déstabiliser ses victimes. Il sentit son corps être libéré du sortilège et difficilement Spencer se redressa pour faire face au mangemort qui lâcha Allison pour la balancer contre son meilleur ami. Ce dernier la rattrapa comme il pu pour éviter qu’elle ne tombe. Bon pour le moment elle allait toujours bien, mais Spencer savait que tout ça n’allait pas s’arrêter là. Le jeune homme fixa Callaghan attendant, ne sachant pas quoi exactement observant les mouvements de va et vient de sa baguette entre Allison et lui. Le mangemort abordait un sourire qui ne prévoyait rien de bon. Il l’entendait parler bien sûr, parler de laisser Allison en vie. Spencer n’était pourtant pas serein et d’un geste, une femme apparut aux côtés de Callaghan. Un cri retenti dans la forêt, celui d’Allison et le jeune homme en voyant le visage de la femme, comprit de qui il s’agissait. Il la connaissait lui aussi, évidemment qu’il savait qui était la mère de sa meilleure amie et son cœur se serra quand il comprit ce que le mangemort avait l’intention de faire. Le jeune homme s’agenouilla auprès d’Allison. Il devait réfléchir et vite, il ne pouvait pas laisser la mère de sa meilleure amie et il ne pouvait pas promettre à Callaghan de respecter la part de son marché. « Courage, Allison, ça va aller. Je t’aime et je suis désolé. » murmura-t-il afin quelle seule puisse entendre. Il se redressa par la suite et fixa Callaghan droit dans les yeux. Ceux de Spencer trahissait sa peur, mais en même temps une certaine détermination, nouvelle que le mangemort ne devait pas forcément bien connaitre. Tentant de contrôler sa voix, il baissa les yeux un instant vers sa sœur de cœur et commença à parler. « Une mort … pour une vie … c’est comme ça que ça fonctionne non ? Alors pourquoi ne prenez-vous pas la mienne ? » Il releva les yeux. « Je prends la place de Daphné, de la mère d’Allison, faites de moi ce que vous voulez en échange, ainsi je remplirais la part du marché que j’ai passé avec le diable. » Personne n’avait à mourir si ce n’était lui, Spencer n'avait pas l’intention de laisser qui que ce soit mourir pour ce qu’il avait choisit de faire.

Fuir, l’un comme l’autre aurait dû tenter de fuir quand il avait ressentis cette impression de piège qui se refermait lentement sur eux. Spencer observait Callaghan, sentant la peur prendre possession de ses entrailles à mesure que la voix froide entrait dans sa tête. Ne pouvait-il pas les laisser tranquille ? N’avaient-ils pas suffisamment souffert cette année ? Apparemment le mangemort n’était pas d’accord sur ce point et savoir que l’homme leur avait fait cours quelques années auparavant répugnait Spencer. Il aurait aimé en savoir plus sur Silvius Callaghan, savoir s’il avait été envoyé à Azkaban avec les autres, ses intentions, sa famille, ses habitudes et ses relations, mais Spencer ne connaissait rien de la vie de cet homme. Il savait simplement qu’il était méprisant envers ses élèves et maintenant qu’il l’avait affronté dans un combat à sens unique, il savait aussi que Callaghan était un pur psychopathe. Pourquoi Spencer ? Pourquoi s’en prendre à lui si ce n’était pour son sang ? Pourquoi ne pas laisser Allison tranquille comme il l’avait promis ? Pourquoi les amener dans ce piège et leur faire payer ? Leur faire payer quoi ? Le fait que Spencer avait protéger celle qu’il avait condamné ? Est-ce que Callaghan avait donc vraiment eu l’intention de tuer Daphné alors que le jeune homme avait pensé pendant de nombreux jours enfermés que tout ceci n’était qu’une pièce de théâtre pour le rendre fou ? Il ne voulait pas affronter à nouveau son tortionnaire ou s’il l’avait voulu, Spencer aurait aimé être capable de se défendre de lui faire payer tout ce qu’il s’était passé et ne quittant pas le regard de l’homme qui l’avait torturé, il sentait ce plaisir que le mangemort avait au fond de lui. La situation l’amusait, le bras protecteur de Spencer le faisait sourire et rire, et à chaque mot qui sortait de sa bouche, le sang du jeune homme ne faisait qu’un tour. Il avait beau entendre la voix de sa meilleure amie dans sa tête, celle qui lui disait de tenir bon, ce n’était qu’une façade. Si Daphné avait été présente quand il avait reçu la lettre, elle aurait bien fait de ne pas le laisser partir ainsi, mais laisser Allison seul, sans protection il ne pouvait se le permettre. Et tandis qu’il comprenait toute l’ampleur de la situation, les actes commis qui l’avaient amené jusqu’ici, Spencer était loin de se douter de ce qui allait survenir. Oui il était prêt à tout pour sa meilleure amie, quitte à mourir s’il le fallait, porter la marque des mangemorts également, être envoyer à Azkaban, devenir le toutou de Callaghan, tout tant que Daphné et Allison était en sécurité. Mais ni l’une ni l’autre n’allaient vraiment être en danger aujourd’hui, car une forme humaine apparut au claquement de doigt du mangemort. Spencer la reconnu avant même que son amie ne pousse un hurlement strident et s’effondre sur le sol. Madame Carter, la mère d’Allison se tenait là devant eux, en piteux état, ne pouvant prononcer un seul mot et il se demanda ce que cette femme qu’il avait de nombreuse fois vu leur aurait dit si elle avait pu parler. Callaghan lui demanda d’expliquer à Allison que sa mère allait mourir par sa faute. Il ne pouvait pas laisser passer ça, non il ne pouvait pas encaisser la mort de quelqu’un à cause de lui. Surtout pas la femme qui avait mis au monde sa meilleure amie. Il s’agenouilla près d’elle, agissant comme s’il expliquait ce que Callaghan voulait, mais lui avoua simplement que tout se passerait bien – il le croyait sincèrement – et qu’il l’aimait. Spencer l’entendit prononcer son prénom, mais il s’était déjà relevé, ne pouvant continuer à fixer le visage remplis de larmes de la jeune femme. Il proposa un échange : sa vie contre celle de la mère de son amie. C’était honnête comme marché, tentant vainement de détourner le pacte signé avec le diable et si la tristesse, l’angoisse commençait à prendre possession du jeune homme, il tenait bon face à son ancien tortionnaire qui tenait toujours en jouc sa victime. Derrière lui il entendit Allison pleurer à nouveau, alors que Callaghan reprenait la parole. N’avait-il pas compris les règles, les leçons de la dernière fois ? Il ne pouvait donc pas donner sa vie pour en sauver une autre ? Est-ce que c’était ça son destin ? Devoir subir la mort de ceux qui lui étaient proche jusqu’à en devenir fou et n’être plus que l’ombre de lui-même ? A nouveau Spencer entendit se rire qui avait tant hanter ses rêves qui lui faisaient faire des cauchemars jusqu’à ce qu’il se réveille en sueur de peur. Il ne voulait plus l’entendre. Et il comprit lorsque le son de ce rire résonna que son sacrifice ne serait pas pris en compte. La baguette se leva et un jet de lumière verte se refléta dans le ciel, tandis que le cri d’Allison se mêler au bruit sourd du corps qui tomba sur le sol. Spencer n’arriva pas à pousser un cri, comme si on lui avait enlever la capacité de parler, d’user de ses cordes vocales. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas y penser, ce n’était pas possible et pourtant alors que Callaghan disparaissait ses yeux étaient rivés sur le corps sans vie de Madame Carter. Comment … pourquoi … tout était de sa faute. Sa vue se brouilla alors qu’ils continuaient à fixer le corps, ne faisant pas attention ou plus à Allison qui précipitamment s’était diriger vers leur baguette l’air inquiète. Tout ça était de la faute de Spencer et ce ne fut que lorsqu’il entendit la voix de son amie qu’il la regarda. Non il ne pouvait même plus la fixer, ni plonger son regard dans le sien, il n’en était plus digne. Et alors qu’elle aurait pu l’accuser de tous, le traiter de tous les noms, l’insulter, pleurer ou agir de toutes les manières possibles, elle parla simplement du fait de devoir partir, retrouver son père, prendre l’air, finir un papier. Il comprenait très bien qu’elle n’ait plus envie de le voir, qu’elle ait besoin de prendre ses distances et tout en continuant à fuir son regard. Elle allait bien … non elle n’allait pas bien, elle niait ce qu’il s’était passé. Et alors qu’elle lui promit d’envoyer un hibou, Allison disparut aussi furtivement que Callaghan juste avant. Spencer s’effondra alors, ses jambes n’arrivant plus à le porter. Il posa sa tête contre ses genoux. Tout ça été de sa faute, tout était arrivé parce qu’il avait protégé Daphné, parce qu’il n’avait pas remplis sa part du marché. Il était coupable, même si c’était Callaghan qui avait lancer le sortilège. Spencer sentait que ce ne se finirait pas ainsi, que son bourreau reviendrait un jour pour supprimer tout ce qui pouvait être proche du jeune homme. Les parents, les amis, Allison et Daphné, avant peut-être de mettre fin à sa vie. Prisonnier de sa propre culpabilité, les larmes coulant le long de ses joues, devant ce corps sans vie, Spencer se promit de ne plus laisser passer ça. Il ne laisserait plus Callaghan jouer ainsi avec lui. Non il allait le retrouver et le tuer. Et en sentant cette rage, cette haine mélangé au chagrin, le sentiment de culpabilité, Spencer resta assit là devant le corps pendant de nombreuses heures, avant de se relever, de saisir le corps et de transplaner pour réapparaitre ailleurs.