[HOT] Summer vacation, why are you there w/ Télia.

– Et puis connaissant ta passion pour hurler mon nom en toute situation, je te fais confiance pour ne pas laisser le calme et l’ennui s’installer.

Répondit le jeune homme avec un sourire au coin des lèvres, taquinant très clairement la jeune femme. Malgré tout ce qui aurait pu les séparer au cours de ces dernières années, Tibus et Télia se retrouvaient encore une fois ensemble. Mais l’ambiance était beaucoup plus détendue que d’habitude, comme s’ils avaient laissé ses veilles tensions à Poudlard pour ne pas perturber ces vacances. Tibus ne s’en plaignait pas, bien au contraire, il appréciait avoir à faire à une Télia plus détendu. Cela était surement dû à la pilule que les deux adolescents avaient ingérée. Si ce n’était pas l’idée la plus brillante qu’ils avaient eu ensemble, on ne pouvait pas enlever que ça leur déliait la langue. Ca leur permettait également de se laisser porter par la situation, de profiter du moment présent. Tibus avait vu ses pensées se transporter, il se sentait comme sur un petit nuage, et rien ni personne ne lui donnait envie d’y redescendre. Bien au contraire, il voulait rester dans son petit monde parfait le plus longtemps possible.

Ayant déjà eu des expériences avec ce genre de drogue, le jeune homme se doutait assez bien de ce qui allait lui passer par la tête. Cette pilule donnait une forte envie d’affection et de sexe. Pourquoi ? Bonne question. Mais il n’allait pas s’en plaindre. Très vite des images étaient apparues dans son esprit. Des images coquines qu’il entendait bien mettre en pratique le plus vite possible avec la jeune femme. Et cela ne tarda pas. S’ils passèrent rapidement dans la cuisine dans l’idée de faire un gâteau. Leur envie de sucrerie disparut rapidement au dépend d’une envie torride de se rapprocher l’un de l’autre. Tibus qui aimait toujours prendre le contrôle de la situation avait plaqué la demoiselle contre le mur avant de la transporter sur la table pour lui faire perdre la tête à coup de préliminaires très chaud. Il se faisait plaisir, cherchant clairement à déstabiliser la jeune femme pour lui faire connaître des sensations déroutantes. Il prenait son temps pour la rendre dingue, pour la pousser à le supplier de venir en elle. Il aimait ce pouvoir qu’il avait sur elle, et en profitait chaque minute qui passait, appréciant d’entendre les gémissements de plaisir de son ex.

Et pour le rendre fou, elle le rendait réellement fou. Quand il était seul avec elle, Tibus avait l’impression d’être différent. Il avait ce qu’il voulait. Il était pleinement heureux et terrifié à la fois. Ce qui avait quand même un côté très étrange. S’ouvrir n’était pas son fort, et maintenant pendant cette partie de jambes en l’air intense, ce n’était surement pas le moment. Elle appréciait le rendre fou apparemment. Mais l’un comme l’autre savait que ce n’était pas le moment pour une conversation, pas avec autant de tension sexuelle dans l’air. Si Tibus était toujours d’humeur bavarde après cela, peut-être que le sujet reviendrait sur le tapis. Mais pour le moment, il se renconcentrait pleinement sur la demoiselle et son plaisir. Il avait conscience de ce qu’il savait, et grâce à la respiration haletante et les gémissements de la jeune femme, il savait qu’il était sur la bonne voie pour lui faire perdre la tête. Alors qu’il continua un certain temps de jouer avec ses sensations, ne tenant plus, il finit par rentrer en elle, sans la prévenir, provoquant un nouveau cri de plaisir. Qu’est-ce qu’était bon. Putain. Il avait l’impression que ses propres sensations étaient décuplées. Maintenant qu’il était dans la jeune femme, il avait pris un certain rythme faisant escalader son propre plaisir. L’instant d’après, c’était au tour de la jeune femme de prendre le contrôle. Elle se redressa, le poussa sur une chaise, et l’approcha de façon sauvage et sensuelle.

– Merlin, t’es bandantes Télouche.

Et c’était le cas de le dire. Il n’avait qu’une envie, qu’elle vienne maintenant, tout de suite, qu’elle monte sur lui, et qu’ils continuent tous les deux cette danse enivrante. Elle ne le fit pas attendre trop longtemps, et arriva bien vite, se plaçant sur lui. Une nouvelle fois, il pénétra cet endroit chaud et accueillant, et tout deux continuèrent leur petit manège. Les minutes semblaient des secondes tellement le garçon prenait son pied. Et apparemment la demoiselle voulait se venger, pour qu’il la supplie désormais. Qu’elle ne s’inquiète pas pour ça, il ne serait sans doute pas long, tellement c’était bon. A chaque mouvement de bassin, Tibus sentait son excitation montait, il sentait le plaisir et le bien-être l’enivrait. Elle jouait avec lui, inversant la vitesse, tantôt rapidement, puis lentement et délicatement. Il n’en pouvait plus. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, tandis qu’il n’essayait même plus de parler, se sachant clairement dans l’incapacité de faire sortir le moindre son de sa bouche. Il laissait quand même échapper quelques gémissements, laissant comprendre à sa partenaire qu’elle allait bientôt l’emmener au septième ciel. Ses mains carrossaient le corps nu de la jeune femme, découvrant et redécouvrant chaque parcelle de sa peau. Jusqu’au moment où il sentait qu’il ne tenait plus.

– Ca va … Tu … Victoire pour toi.

Il avait réussi difficilement à aligner trois mots mais il ne pourrait sans doute pas faire mieux pour le coup. Et finalement le plaisir intense prit possession de son corps tout entier l’emmenant totalement dans un autre monde. Si le sexe avec Télia avait toujours été incroyablement bon. Cette fois-ci, il y avait quelque chose d’autre. S’abandonnant complètement à cet orgasme qui prenait possession de son corps et de son esprit, il avait l’impression que ce petit moment de récompense durait tellement plus longtemps que d’habitude. Les sons qui s’échappaient de sa bouche le laissaient entendre en tout cas. Perdu dans son plaisir, il lui fallut quelques minutes pour reprendre le contrôle de son esprit et être à nouveau dans cette cuisine en compagnie de la jeune femme.

– Tain’ je pourrais crever maintenant et sans regrets.

Laissa-t-il échapper. C’était surement l’un des meilleurs compliments style Tibus qu’il pouvait lui offrir maintenant. Non elle n’avait définitivement rien à voir avec les autres, le sexe en général c’était comme un bon repas, mais le sexe avec Télia c’était foie-gras et caviar = rien à voir. Totalement au dessus et totalement déroutant. L’effet de la pilule aidant, il ne contrôlait plus vraiment ce qui sortait de sa bouche, laissant les mots sortir tel qu’il les pensait, sans poser de filtre rien, sans même se rendre compte immédiatement de ce qu’il disait.

– Tu vaux bien mille filles à toi toute seule. Comment tu fais ça, sérieusement ? C’est pas possible d’être aussi douée.

Balança le jeune homme, le regard dans le vague, profitant de cette sensation de légèreté intense.

Evidemment comme toujours, les deux ex passaient leur temps à se chercher, à l’aide de petit piques installant une tension sexuelle entre eux deux. C’était comme ça, leur relation était grandement basée sur leur promiscuité physique. Tibus se plaisait beaucoup dans ce genre de moment. Il aimait recevoir les réflexions de Télia, autant qu’il aimait lui en donner. Finalement, qu’ils se retrouvent dans un endroit de Poudlard, rien que tous les deux, semblait être plutôt bénéfique pour eux. Parce que pour le moment, tout allait bien. Ils ne se disputaient pas, et étaient plutôt calmes. Comme s’ils avaient trouvé une sorte d’équilibre. Avec Télia dans les parages, le jeune homme était sûr de ne pas s’ennuyer pendant l’été. Et finalement ces vacances dans un coin paumé étaient de moins en moins terribles. Télia lui fit même la remarque qu’il allait surement supplier sa mère de revenir ici l’année prochaine. Qui sait ? Peut-être que c’était l’été de tous les miracles après tout. L’ambiance allait devenir rapidement plus chaude, étant donné que Tibus avait eu la bonne idée de convaincre son ex de prendre une pilule magique avec lui.

Et les choses s’accélérèrent très vite. Il n’en fallut pas beaucoup à l’ancien Poufsouffle pour se chauffer. Télia l’avait titillé et maintenant c’était à son tour. La demoiselle allait devoir subir la torture physique de son ex. Il n’allait pas la lâcher avant qu’elle ne le supplie. Il voulait la rendre totalement folle de plaisir. Et pour une fois que Tibus ne pensait pas qu’à son propre plaisir, comme un grand égoïste, c’était quand même pas mal. Cette session de partie de jambe en l’air était en train de drôlement le retourner, autant physiquement que mentalement. Parce qu’elle était magnifique, et qu’elle lui donnait des sensations comme personne. Il aurait voulu que ce moment dure encore longtemps tellement c’était bon, tellement il voulait en profiter encore et encore. Chaque baiser, chaque mouvement de rein traversait son corps tout entier. Mais bientôt ce fut au tour de la demoiselle de reprendre le contrôle de la situation, et de lui arracher le pouvoir. Elle le faisait littéralement bander. Parce qu’en plus d’être sexy, elle avait l’attitude qui allait avec. Elle savait exactement comment le rendre totalement fou. Et pour le coup, il n’avait qu’une seule envie maintenant : qu’elle vienne sur lui et qu’ils puissent partager un plaisir intense. Au final, Tibus avait clairement beaucoup moins de patience et d’endurance que la jeune femme. Car au bout d’un petit moment, après un gémissement de plaisir, il sentit cette sensation envelopper son corps, le laissant comme inerte pendant plusieurs minutes. Sur son petit nuage, il voulait simplement profiter de ce moment exceptionnel. Elle avait gagné mais il s’en foutait. Comme il le disait si bien : il pourrait crever maintenant sans regrets. La jeune femme semblait apprécier sa victoire, mais évidemment elle ne voulait pas qu’il meurt maintenant.

– C’est le genre de défaite que je ne regrette absolument pas, tellement ça en valait la peine. Je vois que ton esprit est bien rempli d’envies sexuelles mais il falloir laisser mon petit pote se reposer un peu pour pouvoir remettre ça.

Lança le jeune homme. Car malheureusement pour la gente masculine, ils ne pouvaient pas avoir de multiples orgasmes d’affilés. Il fallait du temps à leur anatomie pour se reposer et pour pouvoir se repréparer pour une deuxième séance. Mais connaissant l’appétit sexuel de l’ancien Poufsouffle, ce n’était surement pas quelque chose qui allait mettre trop de temps. Les deux jeunes pourraient sans doute très vite remettre cela. Si les deux continuaient sur ce chemin là pendant tout l’été, ils risquaient fortement de se rapprocher. Cela allait surement leur faire bizarre de devoir retourner à leur vie normale. Surtout que Télia devait encore faire une année à Poudlard, alors que Tibus allait rentrer à l’université, où de nouvelles tentations allaient être présentes.

La drogue en plus du sexe commençait visiblement à délier la langue du jeune homme. En effet, celui-ci complimentait son ex en lui disant qu’elle valait bien mille filles. Oui parce qu’elle était clairement très douée. Et malgré toute l’expérience que Tibus avait de ce côté-là, il n’y en avait surement pas une seule qui lui avait déjà fait autant d’effet. Télia semblait contente de recevoir des fleurs de la part du garçon. Et elle en profita pour booster son égo en se faisant des compliments à elle-même. Elle lui déclara qu’elle était la femme parfaite pour lui, et que personne ne pourrait lui donner autant de plaisir qu’elle.

– C’est clair. En vrai, t’as surement raison. Pour avoir autant essayé, on dirait que tout me ramène à toi à chaque fois.

Répondit le jeune homme tandis qu’il était toujours sur son petit nuage. La drogue faisait bien effet pour qu’il n’ait plus de filtre de la sorte. Ce n’était surement pas le genre de chose qu’il aurait laissé échapper de sa bouche sobre. Après quelques minutes, le jeune homme réussit finalement à se lever. Il attrape son pantalon, fouille dans la poche, et en ressort un paquet de cigarette. Parce qu’après une partie de jambe en l’air, il n’y a rien de mieux que de griller une cigarette. Il en sortit une puis son briquet. Toujours tout nu. Visiblement se rhabiller n’était pas dans ses priorités. Il demanda d’un signe de tête à la jeune femme, s’il pouvait l’allumer. Si elle préférait qu’il aille dehors, il pouvait le faire évidemment.

– Moment secret : quelle est la chose que tu n’as jamais raconté à personne ?

Demanda le jeune homme. Oui il était motivé pour bien parler apparemment. Et rien de mieux que d’en profiter pour entendre et partager quelques confessions.

Oui mourir sans regrets il pouvait le faire. Evidemment Tibus était toujours dans l’exagération, mais il faut dire que cette partie de jambe en l’air avait été quelque chose. Télia était réellement doué pour lui donner au plaisir. Pour un mec, ce n’était pas compliqué. L’orgasme venait à chaque partie de jambe en l’air (normalement), mais la demoiselle avait un truc. Il n’était pas sûr de ce qu’elle faisait, mais il avait l’impression que son plaisir était intensifié et amplifié quand il couchait avec elle. La pilule avait surement aidé aujourd’hui à lui offrir l’une des plus belles et intenses parties de jambes en l’air qu’il n’eut jamais vécu. Sur son petit nuage, il redescendait tout doucement, laissant le plaisir s’évader petit à petit. Il observait la jeune femme près de lui. Tous les deux étaient nus, et se fichaient probablement totalement d’où étaient leurs vêtements à l’heure qu’il était. Tibus n’avait certainement pas prévu de se rhabiller de sitôt. Il n’était pas du genre à être très pudique. Et puisque c’était l’été et qu’il était avec Télia, pourquoi se faire chier à ajouter des couches de tissus inutiles. Pour autant, la demoiselle n’avait visiblement pas envie que l’ancien poufsouffle se tue, c’est clair, sinon elle ne pourrait plus en profiter. C’était le seul moment où Tibus n’était pas du tout dégouté de perdre. Parce qu’en soit, ça ne ressemblait pas tellement à une défaite puisqu’il avait eu le droit à du plaisir intense lui aussi.

Heureusement la demoiselle voulait bien lui laisser quelques heures de tranquillité avant de remettre ça avec lui. Parce que dans sa tête, Tibus aurait pu continuer encore et encore à profiter du beau corps de son ex. Mais cette fois-ci, ce serait la biologie qui ne serait pas de son côté. Son engin avait besoin d’un peu de repos pour pouvoir se remettre en actions ans quelques heures. Visiblement Télia n’allait pas le laisser dormir aujourd’hui. Il avait semble-t-il réveillé la lionne qui était en elle, et qui lui donnait l’envie de réaliser tous ses fantasmes. Un petit sourire coquin apparut sur le visage de Tibus en imaginant comme cette nuit pourrait continuer et finir. Il n’allait certainement pas bouger son cul de cette maison avant que les deux soient épuisés et ne puissent clairement plus rien faire du tout. D’ailleurs Tibus ne s’en rendait pas forcément compte mais il donnait beaucoup de compliments à la serdaigle qui les acceptait avec grand plaisir. Normal. En même temps, elle n’allait pas le contredire. Elle en jouait d’ailleurs, lui faisait subtilement comprendre qu’elle était la meilleure chose qu’il pouvait avoir.

– Donc le destin est en train de me dire d’arrêter mes conneries et de me concentrer sur toi et personne d’autre, si je te suis bien ?

Lança le jeune homme en rigolant. Peut-être que s’il n’avait pas été aussi détendu, ou sous l’emprise de la drogue, il n’aurait pas réagi de la même façon. Mais pour l’instant, il se sentait bien, heureux, et avait simplement envie de rigoler un peu avec Télia, de lui parler. Le jeune homme se leva ensuite, et sortit une cigarette de son pantalon, demandant l’accord à Tel de la griller. Celle-ci lui répondit par l’affirmative, et il l’alluma. Qu’est-ce que ça faisait du bien après une bonne partie de jambe en l’air. Il commença d’ailleurs à la partager avec la demoiselle. Généralement elle n’aimait pas vraiment qu’il fume. Mais là, elle s’en fichait. Au moins, ils étaient enfin sur la même longueur d’onde, voulant simplement profiter sans se prendre la tête. Et comme le moment était propice aux confessions, le jeune homme demanda donc à Télia de lui dire un secret qu’elle n’avait jamais dit à personne auparavant. La demoiselle prit quand même le temps de réfléchir avant de lui offrir deux réponses, différentes. Elle avait volé le doudou d’un gosse, et sa première masturbation avait été menée en pensant à l’un de ses professeurs. Le jeune homme rigola, amusé par les deux histoires. Cette fille était complètement timbrée. Un peu comme lui.

– T’as volé le doudou d’un gosse ? Juste pour le plaisir de voler et faire pleurer un gosse ? Hahaha j’adore l’idée. Intéressant, j’espère que tu penses plus à lui maintenant.

Balança le jeune homme. Non non ce n’était pas de la jalousie qui pointait le bout de son nez. Il voulait juste savoir, rien de plus (xD). Mais maintenant, la demoiselle lui renvoyait la balle. Parce qu’il était vrai, qu’entre eux deux, le plus secret n’était pas la Serdaigle, mais bien lui. Tibus n’était pas du genre à se confier sur sa vie, sur son passé, ou sur ses sentiments. En fait, à part parler de sexe, peu de personne savaient réellement grand-chose sur le jeune homme. Le garçon réfléchit un instant. Vu le peu de choses qu’il disait à tout le monde, il y avait un tas de truc qui pouvait lui passer par la tête à ce moment précis.

– Compliqué comme question. Je pourrais te dire ce qui s’est réellement passé le jour de l’accident de Wendy. Mais c’est pas hyper marrant comme secret. Mais un autre truc que j’ai dis à personne … hum … Dans l’un des tiroirs de ma commode chez mes parents, il y a une petite boîte où tu peux trouver une photo de toi, un pendentif, et un poème que je t’avais écris en cinquième année.

Lança le jeune homme en rigolant.

– Me demande pas de te dire ce qu’il y avait dans le poème, c’est tellement naze que ce serait humiliant pour moi.

Il allait rediriger l’attention vers elle. Parce qu’il n’avait pas trop l’habitude de raconter des secrets. Il aimait se retrouver au centre de l’attention pour ses histoires et exploits sexuelles, mais s’ouvrir sur d’autre truc, c’était étrange comme sensation.

– Si tu devais retourner dans le passé pour changer quelque chose ou revivre une journée, qu’est-ce que tu choisirais ?

Les deux jeunes avaient visiblement grandement apprécié leur partie de jambe en l’air, et la prise de la pilule magique n’y était surement pas pour rien. Maintenant qu’ils avaient tout deux atteint un plaisir intense, ils étaient sur leur petit nuage. Tibus reprenait doucement ses esprits, profitant des sensations qui continuaient de traverser son corps. La bonne humeur et la bonne entente était au rendez-vous, ce qui ajoutait encore quelque chose en plus à cette situation. Tibus ne regrettait désormais plus du tout d’être venu frapper à la porte de cette maison, et d’être tombé sur Télia. Il se rendait compte qu’il avait eu de la chance en fait. Le moment était désormais propice aux conversations, et Tibus s’amusait en entendant son ex lui faire passer quelques messages subliminaux. Elle essayait de lui faire comprendre subtilement qu’elle était le meilleur qu’il pouvait avoir, et qu’il ne trouverait pas de sensations comme celle-ci avec une autre fille. Ce qui n’était pas totalement faux pour le moment en effet. Le jeune homme rigolait, tout en lui demandant si elle pensait que le destin lui disait qu’elle était la fille qu’il lui fallait. Elle lui répondit qu’il avait bien suivi et qu’il avait tout compris, tout en s’envoyant quelques fleurs. Mais après tout, elle avait bien raison. Autant en profiter pour se vendre, n’est-ce pas. Le jeune homme sourit en entendant la référence au fait qu’il soit assez têtu pour toujours ignorer les messages du destin. Et finalement la conversation tira légèrement sur des sujets un peu plus sérieux. Tibus commença par demander à la jeune femme de lui raconter un secret sur elle. Il ne savait pas réellement comment l’expliquer, mais il était dans un moment où il ressentait l’envie de parler, et d’en apprendre d’avantage sur la jeune femme. Chose qu’il n’avait jamais réellement pris le temps de faire. Mais comme on dit souvent, mieux vaut tard que jamais, non ? La Serdaigle lui offrit donc deux secrets pour le prix d’un, en lui dévoilant d’abord qu’elle avait volé le doudou d’un gamin quand elle était, elle aussi une petite fille. Alors que Tibus trouvait cette anecdote plutôt marrante, étant également surprise que Télia puisse s’amuser à voler quelqu’un d’autre. La demoiselle lui donna finalement un peu plus d’explications après la réaction de son ex. Elle avait enterré la peluche car elle ne voulait pas se faire prendre par sa maman, ce qui était compréhensible finalement. Mais elle le piqua légèrement en laissant entendre qu’il était étrange s’il aimait voir des gamins pleurer pour le plaisir. Un sourire apparut sur le visage du jeune homme. Le deuxième secret était plus coquin, puisqu’elle lui avait avoué s’être déjà touchée en pensant à son professeur d’école moldu. Chose qu’elle ne faisait plus maintenant, du moins il l’espérait. Jalousie quand tu nous tiens.

– J’ai deux frères, je te rappelle. J’ai un léger côté sadique. Quand on était plus jeune, j’aimais m’amuser à leur voler des trucs justes pour le plaisir. Mais bon, vu ce qu’ils me faisaient, ils le méritaient bien dans un sens. Donc le doudou est toujours enterré maintenant ? J’espère que tu as changé de personne pour moi.

Répondit-il avec un sourire au coin des lèvres. Oui il avait visiblement envie de tout ramener à lui. Comme il aurait dû s’y attendre, Télia lui avait renvoyé la question. Elle voulait connaître l’un de ses secrets, parce qu’après tout, Tibus n’était pas du genre à se confier en temps normal. Il était très secret. Et en dehors du sexe et de ses aventures délirantes, il était parfois compliqué de le cerner complètement, et de savoir ce qui se cachait derrière toutes ces couches de carapaces. Le jeune homme réfléchit un instant. Il pourrait lui dire ce qui s’était passé le jour de l’accident de Wendy, mais ce n’était pas réellement une histoire très marrante. Alors il lui avoua finalement quelque chose d’autre : l’existence d’une petite boite dans le tiroir de la commode de sa chambre, dans la demeure familiale des Tagel. Et ceci fit vivement réagir la curiosité de son ex-petite amie qui commença à lui posé pas mal de questions. Un petit sourire en coin s’afficha sur les lèvres de Tibus.

– J’ai jamais réellement raconté à qui que ce soit ce qui s’était passé en détails là-bas. C’est pas quelque chose de facile pour moi. Yep, dans le second tiroir de ma commode je crois. C’est une photo de toi qui date de la cinquième année, quand tu étais assise dans le parc sous l’arbre en fleur, plongé dans ton bouquin.

Répondit le jeune homme. Il avait pris cette photo quand ils étaient encore ensemble. Mais c’était tellement loin maintenant qu’il était possible que la jeune femme ne se souvienne plus de ce moment.

– Je voulais te les donner. Et puis j’ai laissé trainer. Et quand tu m’as quitté, je voyais plus l’intérêt de te les faire passer. Interdiction de fouiller ma chambre, princesse.

Un petit sourire accompagna la dernière phrase du jeune homme. S’il y avait bien quelque chose qui était sacré c’était sa chambre. Et puis il y avait tellement de trucs personnels sur lui dans son antre qu’il préférait que personne ne s’embête à y fouiller dedans. Tibus lui avait donc dit de ne pas lui demander de lui dire ce qu’il avait sur le poème. Parce qu’il avait écrit ça il y a longtemps et que c’était quand même la honte. En vrai c’était réellement nul. Mais évidemment ce n’eut pas le bon effet sur Télia qui semblait encore plus curieuse de découvrir ce que son ex avait bien pu écrire sur ce bout de parchemin.

– T’es trop curieuse Télouche, c’est la honte pour moi j’t’assure. Ouais p’têtre un peu. C’est pas aussi sexuel que ce que j’ai l’habitude de produire maintenant, on va dire.

Répondit le jeune homme. Oui il se confiait un peu mais il restait toujours lui-même au fond, mettant toujours quelques barrières pour s’empêcher de se dévoiler complètement. Puis il posa une nouvelle question à la jeune femme à laquelle elle répondit avant de lui renvoyer une nouvelle fois la pareille. Et cette question allait être assez dure pour Tibus, une nouvelle fois.

– J’ose même pas imaginer à quel point ça doit être dur ce sentiment d’impuissance … Ah ouais ? Donc au lieu d’avoir le cœur brisé, j’aurais les oreilles cassées ? Hahaha. Moi je sais pas en vrai.

Petite pause avant de reprendre, tout en essayant de réfléchir.

– Je préfère me dire que tout est arrivé pour une raison. Peut-être que les erreurs que j’ai fait, je devais les faire pour arriver où j’en suis maintenant. C’est compliqué pour moi cette question, j’ai tellement merdé dans ma vie.

Répondit le jeune homme honnêtement.

Tibus et Télia partageaient désormais un moment de complicité bien différent de ceux dont ils avaient l’habitude. Evidemment ils étaient passés par le stade coucheries et parties de jambes en l’air. Désormais, complètement relaxé, Tibus avait sorti une cigarette et tout en fumant tranquillement il avait commencé une discussion avec son ex-petite-amie. C’était rare de voir les deux adolescents aussi calmes, surtout quand ils étaient ensembles. D’ailleurs, en temps normal, nous n’aurions pas pu assister à une telle scène. Après avoir couché ensemble, soit ils commençaient à se disputer, soit Tibus se barrer. Mais parler profondément n’était pas une option qu’il avait offerte à la serdaigle ces dernières années. Il faut dire que pour le moment qu’il était ouvert à la discussion, il valait mieux en profiter. Et pour ouvrir cette séance confidences, le garçon avait donc posé la première question à la jeune femme, en lui demandant de raconter quelque chose que personne n’avait entendu avant. C’était plutôt marrant pour voir quels étaient les plus grands secrets d’une personne. Ca n’avait évidemment pas besoin d’être grave ou dramatique. Alors Télia lui raconta deux histoires pour le prix d’une, une plutôt enfantine, et la deuxième plus sexuel : le genre d’information qu’elle savait qu’il allait adorer. Parce qu’il était comme cela, si on voulait attirer l’attention du garçon, généralement on avait besoin de trouver un lien avec l’acte charnel. Donc Télia lui avait confié avoir volé une peluche à un gamin il y a des années. Chose qui avait surpris le garçon venant d’elle. Mais chose qu’il comprenait aussi, ayant aimé tyranniser ses frères quand il était jeune, et encore aujourd’hui, il fallait l’avouer. Pour lui, ce secret était plutôt drôle, il n’allait pas le cacher. La demoiselle commença donc à plaindre Elliot et Ian. Ce n’était pas nécessaire qu’elle ne s’inquiète pas. Elliot s’était assez vengé avec ses coups tordus pour qu’il ne soit pas un gosse à plaindre. Elle était persuadé qu’il était celui qui allait les embêter. Ce n’était pas tout à fait faux. La mère de famille avait eu quand même du courage avec trois garçons aussi actifs à la maison. Plus d’une fois, elle avait surement eu envie de les achever.

– Vu tous les coups d’Elliot, t’inquiète il est pas à plaindre. Puis c’est mon boulot de faire de leurs vies un enfer, ça les entraine pour ce qui les attend dans la vraie vie. Je suis juste un gars altruiste en fait, si tu cherches bien.

*Mais oui, toujours plus, toujours dans l’exagération la plus totale.*

Tibus qui aimait grandement marquer son territoire espérait grandement qu’elle ne pensait plus à son professeur maintenant quand elle se faisait plaisir, mais qu’elle avait plutôt son image ancré dans la tête. Et son égo fut très content d’apprendre que c’était le cas. Il afficha un grand sourire en entendant cette confidence. Oui il pensait clairement mériter d’être son fantasme en tant que meilleure coup qu’elle n’avait jamais eu. Du moins, c’était son avis personnel sur la question, bien qu’il ne soit jamais très objectif.

– Mon égo te remercie pour cet aveu.

Lança le jeune homme en rigolant. Mais quand on essayait subtilement de s’infiltrer dans les secrets d’une personne, on devait sans doute se douter que la personne essaierait de faire de même. Télia ne faisait pas exception à la règle, et lui avait donc renvoyé la même question. Tibus n’était pas du tout le genre de personne à se confier sur sa propre vie, et sur ses sentiments. Le moins il en disait, le mieux il se portait. Et il était comme cela depuis très longtemps. Chose qui avait souvent énervé les personnes proches de lui, dont Télia. Mais il fit tout de même un effort, et chercha ce qu’il pourrait dire à la demoiselle. Dans les choses qu’il n’avait jamais réellement et complètement dites à quelqu’un : il y avait l’accident de Wendy. Dix ans après ce souvenir était profondément ancrés dans sa mémoire. Un souvenir qu’il avait essayé de refouler pendant tellement de temps, qu’aujourd’hui, il en était presque incapable d’en parler. Et puis ce n’était pas drôle, pas facile à raconter, ce n’était peut-être pas le bon moment s’était-il dit. Après tout, pour une fois que l’ambiance était sympa et légère, il n’était pas sûr d’avoir envie de la plomber avec une confidence aussi lourde. Télia semblait être compréhensive sur le sujet, elle savait que ce n’était pas facile de parler de sujets importants comme celui-ci. Mais pour autant, elle pensait que ce serait bien pour lui de se confier un jour et de se libérer de ce secret qui le rongeait de l’intérieur. Il en avait conscience. Sa mère lui avait longuement répété après l’accident, mais il n’avait pas dit un mot. Même à sa maman. A cause de cette culpabilité trop forte pour un gamin de son âge. Il offrit tout de même un autre secret à la demoiselle : quelque chose de plus léger, qui la concernait.

– On me l’a souvent dit. C’est quelque chose que je garde depuis tellement longtemps que je ne suis même pas sûr de pouvoir trouver des mots pour en parler. Oui j’ai pris cette photo quand tu révisais dans le parc, au début du printemps pendant ma cinquième année.

Annonça finalement le garçon. Oui cette photo avait surement été prise pendant une minute d’inattention de la part de la jeune femme. Studieuse comme elle était, elle devait être en train de réviser pendant que lui continuer sa procrastination, comme à son habitude. Ca n’avait pas réellement changé quelques années plus tard. Tibus n’avait pas de nombreuses photos de la jeune femme. Seulement celle-ci, plus une ou deux autres où ils étaient ensembles dessus, de manière pudique. C’était les seuls souvenirs photographiés qu’il avait de sa relation passé avec la demoiselle. Et l’une d’entre elle, il l’avait toujours dans une petite boîte au fond de l’un de ses tiroirs, comme s’il n’avait jamais pu se résoudre à la balancer. On pensait souvent que Tibus était un garçon qui se foutait de tout, qui ne s’attachait à rien, et pourtant avec cette petite révélation anodine, il montrait bien que sa relation avec Télia avait compté pour lui. Bon par contre, il ne voulait pas lui dire ce que le poème contenait, ni même qu’elle fouille dans sa chambre la prochaine fois qu’elle viendrait dans la demeure des Tagel. Déjà parce que c’était la honte, et puis parce que ça montrait une autre facette de sa personnalité, bien loin du coureur de jupons qui ne pensait qu’au sexe en permanence. Il n’allait quand même pas détruire intentionnellement son image de lui-même. Télia était réellement curieuse, et maintenant que Tibus l’avait lancé sur ce sujet, il semblait compliqué de lui faire oublier.

– Télouche, on t’a jamais dit que la curiosité c’était le mal ? C’était stupide en plus, genre en mode comparaison avec une rose, et déclaration dégoulinante de sentiments. Trop pas moi quoi. Tu manques rien je t’assure.

Lança-t-il avec un sourire. Et oui monsieur qui n’aimait absolument pas parler de sentiments et qui s’enfuyait dès que le mot amour était prononcé, c’était forcément un peu compliqué pour lui de raconter qu’il avait fait quelque chose de romantique une fois dans sa vie. Télia ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Elle continuait donc d’insister encore et encore. Elle lui promit d’ailleurs de ne pas se moquer de lui. Le jeune homme leva les yeux au ciel avec un sourire au coin des lèvres. Bon elle n’allait pas le lâcher s’il ne lui donnait pas quelque chose à lui mettre sous la dent.

A la vue de tes douces lèvres,
Penser à t’embrasser me donne de la fièvre,
Ta beauté si chaude et lumineuse,
Continue de briller de façon chaleureuse
Et chaque jour continue de m’assommer
Et me conforte dans l’idée de t’aimer.

Voilà il lui en avait récité un peu, mais maintenant c’était terminé.

– C’est l’un des nombreux paragraphes. C’est minable, je sais mais tu as promis de pas rire. Et faisons un pacte : ne parlons plus jamais de cette horreur, ok ?

Demanda le jeune homme avec un sourire. Même s’il essayait de le cacher, il était quand même un peu gêné, d’où l’envie de passer rapidement à autre chose, et de ne plus en parler. Jamais si possible. Bon il était grand temps de changer de sujet, alors la demoiselle lui demanda ce qu’elle aimerait changer dans son passé si l’opportunité lui était donné. Elle aborda un lourd sujet : la maladie et la mort de sa mère. Si Tibus essayait de comprendre ce qu’elle pouvait ressentir, il savait qu’il n’en serait jamais réellement capable puisqu’il n’était jamais passé par une épreuve aussi terrible. Ainsi elle lui expliqua donc son point de vue. Et vu ce qu’elle lui confiait, Tibus comprenait bien à quel point sa mère pouvait lui manquer. Le jeune homme attrapa la main de son ex comme pour essayer de faire passer des mots qu’il ne pourrait jamais trouvé, comme pour lui montrer qu’il était là si elle avait besoin. La réponse de Tibus ne fut pas réellement surprenante. Pour quiconque le connaissait un peu, ils savaient que Tib était le genre de personne à ne jamais vivre dans le regret. Il avançait en essayant de ne pas regarder en arrière, il vivait en prenant des décisions et des risques. Et les erreurs qu’il avait faites l’avaient forgé. Donc non clairement, il n’y avait pas grand-chose qu’il ne changerait s’il en avait l’opportunité

– Non mais c’est clair, je sais que j’ai merdé. Je sais que j’ai fais le con, je sais que j’ai souvent agi en fonction de moi, en ne faisant pas attention à qui je ferais tomber sur le passage. Je sais que j’en ai fait souffrir plus d’un. Dont toi.

De ce côté-là, le jeune homme était très lucide avec lui-même. Il savait qu’il était loin d’être parfait, et que sa vie avait été semée de conneries. Et pour autant, il ne voyait pas ce qu’il pouvait changer en quelque sorte.

Ces vacances allaient définitivement se passer bien mieux que le jeune homme l’avait prévu. Après une session de sexe plutôt torride, les deux jeunes s’étaient posés tranquillement et avaient commencés à discuter. Si la première partie faisait parti de leurs habitudes depuis un bon moment, la deuxième ne l’était pas du tout. Et pourtant les langues semblaient être déliées aujourd’hui, du moins pour le moment, tant que la pilule magique faisait effet. Les deux exs pouvaient donc abborder de nombreux différents sujets, et ils avaient commencé par la révélation de quelques secrets. A partir de là, Télia en avait déduit que Tibus devait mener la vie dure à ses frères quand ils étaient plus jeunes, et même encore aujourd’hui, ce qui était le cas en réalité. Le garçon aimait les embêter tout le temps, c’était comme sa passion. D’un côté Ian était beaucoup plus facilement manipulable et malléable, mais Elliot représentait un plus grand défi puisqu’il lui donnait du fil à retordre. Il était rusé, et ce n’était donc pas pour rien qu’il s’était retrouvé dans la maison serpentard lors de sa répartition. Il n’avait clairement pas suivi les traces de son grand frère. Pour Tibus, c’était son job de martyriser les plus jeunes. Tout le monde faisait la même chose que lui, n’est-ce pas ? Télia semblait surprise, mais c’était assez compréhensible. Elle était fille unique donc ne connaissait pas réellement les relations fraternelles qui pouvaient exister. Elle ratait quelque chose, parce que même s’ils le gonflaient la plupart du temps, Tibus ne les échangerait surement pour rien au monde. Ils étaient unis au fond, et s’aimaient sincèrement. Télia avait bien deviné que Tibus n’agissait pas par simple altruisme. Ce n’était certainement pas dans son caractère. Le jeune homme se contenta de rire pour seule réponse, histoire de ne pas trop s’enfoncer, et de ne pas donner une autre occasion à son ex de se moquer ouvertement de lui. Bah oui, il ne fallait pas non plus donner le bâton pour se faire battre. Les questions laissaient aller les confidences, et encore une fois l’ancien poufsouffle, et surtout son égo étaient ravis d’apprendre que la jeune femme pensait à lui lorsqu’elle se faisait des petits plaisirs solos. Apparemment le jeune homme voulait contrôler ses pensées jusque dans ces moments les plus intimes. Télia avait gentiment servi son égo, et il la remercia, appréciant clairement l’idée d’être dans ses pensées. Mais alors que Télia s’était confié sur plusieurs de ses secrets, ça allait forcément être le tour de Tibus maintenant. Il y en avait un bien précis dans la tête : l’accident de Wendy. Mais il ne se sentait toujours clairement pas prêt à en parler à voix haute et ouvertement à quelqu’un. Il y avait des plaies qui ne se refermaient jamais, et celle-ci était l’une d’entre elles. Son ex pensait tout de même que ça pourrait lui faire du bien de se laisser aller sur le sujet. S’il ne pouvait pas en parler à quelqu’un, il pouvait toujours l’écrire. Elle n’avait peut-être pas tort pour le coup. Tibus y réfléchirait, mais clairement, maintenant, il préférait aller sur un sujet beaucoup moins sensible pour lui.

Ainsi, il avait accidentellement parlé à la demoiselle de cette petite boîte dans sa chambre, et du poème qu’il avait un jour écrit pour elle. Poème qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’entendre puisqu’il ne lui avait jamais donné. Tibus avait surement fait une erreur en lui parlant de cela, puisque maintenant la jeune femme était très curieuse de savoir ce qu’il contenait. Elle était réellement le mal. Mais à cause de son insistance, la jeune femme eut finalement assez vite ce qu’elle attendait. Tibus se décida à lui réciter un passage dont il se souvenait en la prévenant de ne pas rire, et de ne pas se moquer de lui. C’était très différent de la manière qu’il avait de parler et écrire aujourd’hui, donc dans un certain sens, cela pouvait paraître plutôt surprenant. Heureusement pour lui, Tel ne rit pas. Heureusement sinon il se serait surement refermé comme une huître juste après. Au lieu de cela, elle le rassura sur le fait que ce n’était pas si horrible que cela, mais releva quand même l’inégalité du pacte que Tibus voulait lui faire passer. Non Tibus ne voulait vraiment pas qu’ils reparlent un jour de cette horreur, l’idée était donc de faire comme si ça n’était jamais arrivé.

– Je t’ai lu un bout, tu as déjà de la chance.

Pour lui, ce pacte n’avait quand même pas été qu’en sa faveur, mais en celle de Télia aussi, c’est pour cela qu’il le trouvait plutôt juste. Finalement la prochaine question avait été posée. Si elle devait changer quelque chose dans sa vie : qu’est-ce que ça serait ? Evidemment la jeune femme commença à parler de sa mère, ce qui était compréhensible. Elle n’avait pas eu de chance la pauvre de perdre sa maman à un aussi jeune âge. Et apparemment l’une des autres choses qu’elle aurait voulu changer, c’était sa rupture avec lui. Du côté de Tibus, la réponse ne fut pas surprenante, surtout pour quelqu’un qui le connaissait plutôt bien. Tib n’était pas du genre à vivre dans le passé. Il préférait avancer, sans regarder derrière lui. Il préférait que tout arrivait pour une raison, et qu’en changeant un truc, tout pouvait être impacté. Alors il savait qu’il avait merdé plus d’une fois, trop de fois d’ailleurs, mais il ne voudrait rien changer. Car après tout, c’était toutes ces épreuves qui l’avaient forgé. Peut-être qu’il ne serait pas le même aujourd’hui, s’il n’avait pas fait toutes ses conneries. Et puis il aimait sa vie d’une certaine manière, elle lui avait apporté toutes sortes d’émotions, et des expériences incroyables. Bien sûr en chemin il avait conscience d’avoir blessé des gens, surtout Télia. Heureusement la jeune femme était dans une bonne optique aujourd’hui, semblant vouloir faire table race du passé. D’ailleurs elle reconnaissait que dans un sens elle avait une part de responsabilité dans sa propre souffrance.

Les deux jeunes allaient continuer un moment discuter tranquillement de cette façon dans cette grande maison vide. Cet été allait être pleins de rebondissements. Tibus allait sans doute passé presque tous les jours pour rendre visite à la jeune femme. Après tout, il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire dans les alentours. Ce moment allait peut-être déterminé la suite de leur relation, qui sait ? Dans tous les cas, le chemin allait surement continuer à être semé d’embûches.