You can tell me if you want ~ Godric

Épuisée et les jambes totalement en compote, Lily termine sa ronde de préfète en chef. Il ne lui reste plus que quelques couloirs à parcourir. Elle a hâte de pouvoir monter dans son dortoir et de rejoindre son lit. C’est sans compter Peeves qui reste en travers de son chemin pendant plus de trente minutes au détour d’un couloir. L’esprit frappeur est particulièrement en forme et après lui avoir lancé des craies sur la tête, renversé un sceau d’eau sur les cheveux, et fait tomber toutes les armures du couloir, se met à hurler des chansons paillardes. Lily ne doit son salut qu’au Baron Sanglant qui passe miraculeusement dans le coin. Elle doit ensuite ramasser tous les morceaux de craies, se sécher et remonter toutes les armures grâce à une bonne trentaine de Wingardium Leviosa. Elle souffle avant de reprendre sa marche. Elle resserre les pans de sa cape contre elle, l’air passe dans tous les sens dans ce maudis château ! Elle sépare ensuite quelques couples qui profitent du calme de la nuit pour se retrouver et se bécoter dans les couloirs. Romantique n’est-ce pas ?

Il est presque deux heures du matin quand elle remonte enfin dans la tour de Gryffondor. Elle n’a envie que d’une chose, monter dans son dortoir, enfiler son pyjama et se glisser sous sa couette pour dormir jusqu’au lendemain, où le réveil d’une de ses camarades la tirera péniblement de sa pauvre nuit de sommeil.

Elle pose son pied sur la première marche des escaliers quand elle aperçoit une silhouette devant le feu. Elle lève les yeux au ciel avant de se rapprocher. En bonne camarade qu’elle est, elle ne veut pas laisser un élève passer la nuit dans la salle commune et va réveiller la personne. Seulement, le jeune homme est parfaitement éveillé et fixe le feu. Godric Blavis. Elle a entendu des rumeurs sur son retour mais n’a pas encore pu constater la chose par elle même, c’est fait désormais.

Bon visiblement, sa nuit est définitivement morte, elle ne peut pas laisser le jeune homme tout seul. Elle tient à avoir de ses nouvelles. Elle n’a aucune idée de l’endroit où il était pendant plusieurs mois et même si elle ne le connaît pas vraiment, elle s’est fait énormément de souci pour lui.

-Bonjour Godric, murmure-t-elle en prenant place à côté de lui. Comment vas-tu ? Tu ne veux peut-être pas en parler… Comment ce sont passés ces derniers mois ? Où étais-tu ?

Elle pose délicatement un main sur le bras de son camarade.

-Si tu as besoin de raconter, on ne se connaît pas vraiment, mais je suis là Godric, en temps que préfète en chef ou qu’amie, ajoute-t-elle en souriant.  

[Gosh… j’avais perdu le lien du rp, et je viens juste de me souvenir de la fonction ‘trouver les sujets ouverts par...’ XD désolé pour le délai ^^]

Fixer les flammes… c’est quelque chose de relaxant. Souvent depuis qu’il est petit, il trouve un intérêt réel dans l’art d’oublier le monde autours de soit pour regarder cet élément capable de vous brûler jusqu’à ce que vous ne soyez plus qu’un tas de cendre, mais qui réchauffe aussi les corps et les cœurs par sa simple présence. Bref, il aimait le feu, même quand sa mère lui disait de ne pas jouer avec parce qu’il pourrait se faire mal, même quand il brûlait sans le vouloir le bout de ses draps en ayant joué avec une bougie… le feu ne l’effrayait pas, il le rassurait comme le ferait un ami, un familier ou encore un doudou… si ce n’est qu’on ne pouvait définitivement pas faire de câlins à un feu.

Ses pensées étaient pourtant loin d’être aussi douce que l’explication de son amour envers cet élément. Ayant fait un cauchemar à peine dix minutes après s’être endormi, Godric s’était relevé sans faire de bruit et avait quitté son dortoir. Un instant, il avait hésité à aller réveiller Harry, ou même juste à aller se glisser dans son plumard pour se rassurer – il emmerdait les gens et ce qu’ils pouvaient en penser, s’il voulait jouer le petit frère collant, il le faisait – puis sa fierté s’en était mêlé en disant qu’il n’était plus un bébé et qu’en plus celui qui était comme son frère avait bien autre chose à faire que gérer les soucis d’un adolescent qui était seul responsables des conséquences qu’il subissait maintenant. Sa conscience était une pute pessimiste oui… mais il l’écoutait et voilà pourquoi il se retrouvait ici depuis plusieurs heures, ayant même vu les plus tardifs monter se coucher tandis qu’il restait là, et il ne pensait pas revoir quelqu’un de si tôt. Non, il avait eut dans l’idée de rester jusqu’au matin et faire croire qu’il s’était juste levé très tôt, mais une voix de jeune femme le contraignait à relever son regard piquant de fatigue vers Lily Evans… dans sa tête, il l’appelait parfois ‘tante Lily’ pour s’amuser, en espérant ne jamais faire cette gaffe à voix haute, mais son expression neutre laissait place à un rictus doux-amer quand elle lui demandait comment il se sentait. En tout cas, il comprenait maintenant d’où venait le débit de paroles et de curiosité de Lullaby, ce n’était pas une demi-Evans pour rien celle-là. Quand il allait la revoir, il pourrait lui dire qu’elle était bien la fille de sa mère.

« Je suis surpris qu’une fille brillante comme toi ose poser une question aussi stupide. » lâchait-il franchement, avant de se souvenir de la personne à qui il parlait, passant une main lasse sur son visage. « Désolé. C’est juste que tous ceux qui osent me parler demande ça, et c’est un peu lassant surtout quand on sait que les nouvelles circulent vite dans ce château de malheur. »

Poudlard, un château de malheur. Il se serait étouffé de rire si on lui avait dit qu’il disait ça un jour, il y a quelques mois encore. Lily ne méritait pas son amertume, mais cette dernière se dirigeait allègrement vers tout le monde, même ses amis subissaient ses sautes d’humeur et il était en réalité surpris qu’aucun n’ait encore eut l’idée de le balancer de la tour d’Astronomie pour lui ramoner les sinus et le cerveau en même temps.

« Tout le monde pense qu’en parler m’aidera, mais ça ne fait que remonter les images à la surface, à la façon d’un mauvais film d’horreur. L’esprit humain, c’est une belle ordure quand même. Il rend encore plus dégueulasses des images qui ne sont déjà pas terribles. »

Il aimerait bien que les gens viennent plutôt le trouver pour lui raconter des choses, au lieu d’attendre le récit de ses folles aventures entre les griffes des mangemorts… tout le monde voulait son histoire, sans se soucier de ce que cela lui faisait, et personne ne pensait à lui changer les idées avec quelque chose de drôle ou autre.

« Et toi, pourquoi tu rentres si tard… ? Ce n’est pas très sage de revenir à cette heure, même pour une Préfète. »

Lily ravala sa fierté, se faisant violence pour ne pas envoyer le jeune Blavis sur les roses. Elle voulait juste prendre de ses nouvelles, parce qu’elle n’aimait pas laisser les gens seuls dans les difficultés qu’ils pouvaient traverser. Son orgueil venait d’en prendre un coup quand il avait dit que sa question était stupide. Ainsi donc, avec Godric Blavis c’était « dehors la politesse, on ne cherche rien à savoir les uns sur les autres »? Mais elle ne dit rien, parce que c’était lui qui venait de disparaître pendant plusieurs mois et qu’elle comprenait que cela devait être compliqué de revenir à la vie normale d’un étudiant de Poudlard et de ne pas se laisser absorber par les souvenirs et les plaies mentales encore ouvertes, quoi qu’il se soit passé. Elle ne fit également aucune réflexion parce qu’il venait de dire qu’elle était brillante et qu’elle était flattée du compliment. Elle hocha la tête quand il s’excusa et posa une main sur son bras, elle ne lui en voulait pas. Comment aurait-elle pu après la dure épreuve qu’il venait de traverser. Elle même s’emportait pour bien moins que ça lorsqu’elle était fatiguée ou stressée. Après tout il avait raison, à Poudlard il n’existait pas de secret, tout le monde savait toujours tout et il était évident que Godric ne tenait pas à ce que tous les élèves connaissent son histoire.

Elle sourit doucement en détournant son regard vers les flammes qui dansaient dans l’âtre de la cheminée. Elle était surprise qu’il parle de films d’horreur. Il était si rare que des sorciers soient au courant des habitudes moldues. Mais après tout, cela n’aurait pas dû l’étonner, il était évident que le jeune homme n’était pas le genre de sorcier refermé sur sa propre culture.

-C’est dans la nature de l’homme de sans cesse ressasser des vieux démons, seulement certains démons sont plus effrayants que d’autres, déclara-t-elle. Je pense qu’il faudra que tu en parles un jour ou l’autre, dit-elle doucement ne voulant pas le brusquer, ça te fera du bien. Mais je comprends, c’est encore trop tôt.

Elle se tourna et s’assit en tailleur en travers du canapé.

-Parlons d’autres choses alors ! proposa-t-elle avec enthousiasme.

La jeune femme sourit alors que Godric cherchait à savoir pourquoi elle rentrait si tard.

-Je ne rentre pas aussi tard de mon plein gré, tu sais. Si j’avais pu revenir il y a une heure, crois moi je l’aurais fait. Mais faire les rondes dans Poudlard peut s’avérer bien plus long que prévu. Notamment quand ton chemin croise celui de Peeves ou que les escaliers te jouent des tours et t’emmènent dans les cachots alors que tu cherches à aller à la tour d’Astronomie.

Foutu esprit frappeur et foutu château !

-Oh puis, il y a aussi tous les couples à qui tu dois dire d’aller se coucher sous peine de leur enlever des points s’ils continuent à venir s’embrasser dans les recoins du château alors que le couvre feu est largement dépassé, exposa-t-elle. Je n’ai jamais compris pourquoi les gens faisaient cela d’ailleurs, c’est vrai, il fait un froid pas croyable dans les couloirs… ajouta-t-elle pensive, ou alors ils cherchent juste à afficher leur bonheur pour dégoûter la pauvre préfète en chef que je suis. Peut-être que je devrais crier au complot, dit-elle d’un air conspirateur avec un clin d’œil pour Godric.

Mal parler à Lily Evans n'était pas l'idée du siècle, il s'en rendait parfaitement compte et remerciait le ciel de ne pas lui avoir envoyé une réaction de furie en pleine poire. Quoi que... la douleur aurait occupé ses pensées sur autre chose pendant un temps, ce qui n'aurait pas été si mal... mais trève de plaisanteries, il était clairement en train de subir une séance de psy de la part de Lily, et un léger sourire naissait furtivement sur ses lèvres. Elle ferait une excellente psychomage... d'ailleurs... quel était son métier avant que la guerre n'éclate? Quels étaient ses rêves? Il se le demandait maintenant, se rendant compte combien la guerre avait tout changer... est-ce que Lily savait que Sirius avait quelqu'un? Que ce quelqu'un attendait un enfant? Etait-elle une confidente qui savait qu'un autre Black allait pointer le bout de son nez, sans avoir connaissance à l'époque du fait que tout allait se retrouver sans dessus-dessous... tant de si, et si peu de chances de tout remettre en ordre. Oula non, pas le pessimisme! Ils allaient réussir !

"Merci..."

Il n'avait pas besoin de dire de quoi, Lily saurait qu'il la remerciait pour les conseils et surtout le changement de sujet, alors le jeune sorcier l'écoutait avec attention, amusé d'entendre que Peeves et le château semblaient s'être ligués de concert pour rendre la préfète complètement folle.

"C'est vraiment pas le bol ouais. Mais je trouve Peeves sympa moi. Il allège l'ambiance avec ses conneries, je suis certain que je pourrais être très bon ami avec lui si l'occasion se présentait."

Air mutin, le brun se détendait un peu à cette idée et affichait quand même de la compassion pour la sorcière... surtout à cause de l'affaire des couples. Bon... lui n'était pas mieux, il pourrait le faire aussi mais cela l'amenait à se demander où en était Lily avec James. Est-ce qu'ils étaient enfin sur les rails ou...? Nah, il ne pouvait pas demander, mais sortir une remarque innocente à la rigueur... pour en savoir plus...

"Crier au complot ou... les prendre à leur propre piège. Pour l'instant, ils se sentent fort mais... quand tu auras quelqu'un, je suis positivement certain que tu briseras des coeurs et créera des jalousies... qui ne feront que s'accroître quand tu annonceras la naissance de petits Evans avec tout les avantages génétiques que tu peux leur apporter. L'école ne se relèvera pas d'une armée de sorciers intelligents et au tempérament de feu..."

Ok... Harry n'entrait clairement pas dans ce cadre... Godric n'avait jamais eut à chercher longtemps pourquoi il n'était pas à Serdaigle, la réflexion n'était pas son fort... mais ça restait un chic type!

Alors que Godric la remerciait, Lily sourit gentiment. Elle grimaça en revanche quand il se mit à faire des compliment sur Peeves.

-Ca se voit que ce n'est pas toi qui vient de passer une heure à hurler sur cet esprit frappeur alors qu'il faisait plus de bruit que jamais en s'amusant à faire tomber toutes les armures du cinquième  étage, exposa-t-elle en grommelant. Mes tympans ne s'en sont pas encore remis tu sais !
La rousse passa une main dans ses cheveux et laissa tomber sa tête sur le dossier du canapé. Cette ronde l'avait épuisée et elle n'avait pas hâte que ce soit à nouveau son tour. Elle laissa échapper un rire nerveux alors que le jeune homme soulevait l'idée que se serait d'elle que les gens seraient jaloux quand elle aurait à son tour un copain et des enfants. C'était mal parti étant donné la situation. La seule personne qui pourrait éventuellement lui plaire, elle s'était évertuée à la repousser pendant des années. En même temps, comment aurait-elle pu prendre Potter au sérieux ? Mais maintenant qu'elle avait rêvé de lui, tout lui semblait étrange... Et elle avait soudainement envie de le connaître. Mais elle n'allait pas se pointer devant lui pour lui dire qu'elle avait potentiellement changé d'avis sur lui.

-Tu as peut-être raison, répondit-elle. Mais on y est pas encore...

Lily afficha un nouveau sourire sur ses lèvres et orienta la conversation vers le jeune homme.

-Et toi, raconte moi ! Je suis sûre qu'il y a quelqu'un et que tu t'amuses à rendre les autres jaloux.

Quitte à parler de choses joyeuses et légères, autant que la rousse cherche à satisfaire sa curiosité. Et pour l'instant, l'objet de sa curiosité était Godric Blavis. Elle avait encore du mal à le cerner. Et pourtant, il lui rappelait vaguement quelqu'un sans qu'elle ne sache qui ni pourquoi.

Bon, de toute évidence, Lily n’aimait pas du tout que l’on vienne dire que Peeves était un génie de la blague et Godric n’allait pas prendre le risque d’insister au risque de se faire lui aussi péter les tympans pour avoir oser dire que foutre le bordel, c’était super. Pourtant, il n’était pas le dernier niveau conneries, il suffisait de demander à une certaine personne de Serpentard avec qui il avait explorés les vestiaires de Quidditch. Bah quoi ? Ce n’est pas parce qu’il y avait une guerre entre leurs deux maisons qu’il devait sagement rester à la niche… pun intended.

« Oh ça viendra plus vite que tu peux le penser, on fait un pari ? Je suis certain que tu auras ton premier gamin avant tes 21 ans ! Et avec quelqu’un de surprenant ! »

Godric… ta gueule… il ne faut pas parler du futur, mais en ayant pleinement connaissance de ce qui allait se passer, il était au moins certain de gagner justement, alors pourquoi se priver ? Puis… ce n’était pas vraiment tricher… hein ? Lui ? Rendre quelqu’un jaloux ? Et puis quoi encore ? Non, son seul plaisir était de faire enrager Harry (et James) en se rapprochant de Lily. Il risquait juste de se prendre un pain dans la gueule prochainement, rien de plus, et ça ne pouvait pas être pire que de se faire torturer toute la sainte journée par quelques charmantes personnes atteintes de névrose. Bref… il devait répondre à la préfète qui risquait autrement de prendre son silence pour une confirmation de son idée, et pas question de laisser croire qu’une personne pouvait réellement l’attirer ici. Et puis quoi encore ?

« Non vraiment, enfin si… j’aime bien rendre les autres jaloux, mais pour faire ça j’ai juste besoin de rentrer dans une pièce. Je vole toute la beauté de la chambre quand j’arrive ! »

Et la palme du chiot le plus vantard de cette génération revient à…. Godric Black, que son père ne peut clairement pas renier !

« Je plaisante hein. » ou pas… gros OU PAS !

Lily haussa un sourcil et laissa échapper un rire suite au pari de Godric. C'était n'importe quoi mais  au moins, cela détendait l'atmosphère.

-Avant mes vingt et uns ans ? Impossible, je ne veux pas d'enfant avant d'avoir terminé mes études, d'être installée et d'avoir voyagé ! Et il est certain que dans trois ans, je n'aurais pas encore tout fait ! s'exclama-t-elle en riant. Ce que tu dis n'a aucun sens Godric, ça ne veut rien dire quelqu'un de surprenant.  

Alors que Godric semblait réfléchir, Lily attendit patiemment se disant qu'elle avait peut-être trouvé quelque chose sur le jeune homme. La jeune femme éclata franchement de rire quand le Gryffondor lui répondit.

-Tu voles toute la modestie aussi, répliqua-t-elle.

Lily devait bien avouer que le Godric n'était franchement pas mal. Mais son côté « je me moque de tout » l'agaçait légèrement, lui faisant penser à un certain duo de garçons de Gryffondor de septième année. La demoiselle espérait que jamais ils ne seraient amis tous sinon c'en serait finit de la tranquillité à Poudlard.

La rousse était fatiguée mais n'avait aucune envie d'aller se coucher. Discuter avec Godric était agréable, leur conversation était légère. De nature toujours curieuse, Lily voulait en apprendre un peu plus sur son camarade.

-Bien alors, en plus d'être incroyablement magnifique et modeste, raconte moi qui est Godric Blavis ! s'exclama-t-elle tout en faisant tourner dans sa baguette dans sa main.

Il était tard, mais l'envie de dormir s'en était allée depuis un moment déjà. La jeune femme serait fatiguée le lendemain mais ça n'avait aucune importance. Le cours d'Histoire de la Magie serait difficile à suivre et elle aurait envie de dormir mais tant pis, elle ferait avec. Pour l'instant, elle avait envie de rester tranquillement dans la salle commune à discuter avec son camarade.

Impossible n’est-rien avait dit une jour une personne très sage et en cet instant, le léger sourire de Godric flottait sur ses lèvres en se disant que pourtant, l’arrivée d’Harry et surtout la guerre, allaient tout changer aux projets que semblait encore nourrir la jeune femme. Il n’était pas surpris de la voir si aventureuse cependant, ne pouvait en attendre moins de celle qui avait tenu en haleine James Potter durant toute leur scolarité.

« Et si on en reparlait dans trois ans alors ? Je suis certain que d’ici-là, ces mots prendront tout leur sens, si tu t’en souviens encore en tout cas. »

Et s’ils étaient encore là pour assister à leur propre naissance… mais se voir lui-même bébé risquait d’être traumatisant, alors Godric se disait que s’ils restaient coincés, il changerait de pays pour ne jamais avoir à se croiser un jour dans la rue. Il serait bien capable de piquer une crise de jalousie à son mini-lui s’il avait le bonheur de grandir avec ses deux parents…

« La modestie ? Modestie… Mo-des-tie... » répétait le plus jeune, faisait tourner plusieurs fois le mot sur sa langue, comme pour le teste. « Non, décidément ce terme ne me dit rien, est-ce une nouvelle sorte de gâteau ? »

Les plaisanteries et discussions légères lui faisaient le plus grand bien et s’il n’était amis avec personne chez les maraudeurs pour le moment, mieux connaître Lily était quelque chose de vivifiant déjà. De son côté, la jeune femme semblait en tout cas tout aussi curieuse et au lieu de se rebiffer à parler de lui, le brun décidait de répondre à ses questions. Parler de lui… ce n’était pas dangereux n’est-ce pas ? Au contraire, ça permettait de lui changer les idées.

« Alors déjà, je suis le petit-frère de Harry, maman m’a attendu pas longtemps après lui, je crois que j’étais pas vraiment prévu mais il faut voir le côté positif, elle a deux beaux-gosses à la maison, et on est tout les deux aussi beaux que notre père. Heureusement, on a un peu de son intelligence par contre, ça compense parfois notre caractère un peu tête brûlé, mais pas toujours… j’adore manger aussi, et les chiens, mais attention je ne mange pas les chiens hein ! Ce serait totalement horrible ! »

Comme intro, on ne pouvait pas faire mieux. Tout en complète imprécision, en chaos total, que lui seul pouvait comprendre. Pourtant il était plus doux et sérieux en reprenant la parole.

« Plus tard, j’aimerai être quelqu’un dont papa et maman seront fiers, j’aimerai travailler avec les animaux magiques, comme Newt Scamander, voir le monde… j’aimerai avoir ma propre famille aussi, et qu’on leur laisse un monde totalement en paix, sans qu’ils aient jamais à s’inquiéter d’autres choses que de savoir quoi faire de leur journée… et pour cette raison, je veux aussi être Auror, dans les premiers temps en tout cas, pour participer à rendre le monde meilleur. »

Le rêve face au devoir, et apparemment il était encore perdu entre les deux.