Severus ¤ Septembre 1997 ¤ Each fragrance reminds us of someone...

La jeune femme est absolument ravie. Ils sont rentrés depuis deux jours et le premier soir, elle est allé voir le nouveau Directeur de l'école, Rogue, pour demander à poursuivre leurs cours. Non seulement, l'homme a accepté de nouveau, mais en plus il s'est empressé de lui donner un rendez-vous, puisque la rouquine tient entre ses doigts fin un morceau de parchemin lui demandant de venir, ce soir, au laboratoire de potions qu'ils ont l'habitude d'utiliser. Rendez-vous pour dans un peu plus d'une heure. Aussi la demoiselle se hâte-t-elle de regagner la tour de Serdaigle pour y déposer ses affaires, finir rapidement son devoir de métamorphose puis se préparer.

Quand ses amies regardent Bee quitter la chambre, vêtue de son uniforme certes mais les cheveux attachés en un chignon tressé et son maquillage léger refait de frais, les trois filles ne peuvent s'empêcher de questionner la jeune femme, songeant à un rendez-vous galant. Non, évidemment. Même si la rousse a cherché à se faire bien plus jolie que nécessaire, avec son mascara et son léger rouge à lèvre. C'est à dire que depuis la fin de sa sixième année, la jeune femme est un peu troublée par l'enseignant. Rien de bien méchant d'après elle, elle s'imagine qu'elle est juste ravie qu'il lui accorde un peu de son attention.

Sans dire où elle va et en refusant qu'on l'accompagne, Lullaby quitte la salle commune de sa maison pour descendre aux cachots. Elle n'a pas parlé de ses cours particuliers, parce que les filles n'étaient pas au courant l'an passé et qu'elles ne pourraient pas comprendre ce désir fou de leur amie, de passer du temps supplémentaire dans un cachot sombre en compagnie du mangemort responsable, d'après Harry Potter, de la mort de Dumbledore. Sauf que Bee aime les potions, vraiment. Et cet homme est le meilleur pour les lui enseigner. Et qu'elle est persuadée qu'il y a autre chose, quelque chose qui leur échappe. Même si elle ne saurait pas dire quoi.

Ponctuelle, voire même en avance de cinq bonnes minutes, la jeune femme toque à la porte du laboratoire avant d'entrer. Rogue ne s'y trouve pas. Alors elle allume le feu, prépare le chaudron, sort son matériel. Puis elle attend, ne sachant pas qu'elle potion il souhaite lui faire travailler pour cette reprise. Enfin, la porte s'ouvre. Comme deux jours auparavant quand elle est allée le voir, Bee n'exprime aucune crainte dans son regard, contrairement à pas mal d'autres étudiants.

"- Bonsoir, Professeur."

Alors que l'homme est d'ordinaire d'une ponctualité exemplaire, il arrive ce jour-là un peu après Bee qui a déjà prit le soin de préparer son chaudron, son feu et ses outils. Elle aurait bien préparé les ingrédients aussi mais ne sachant pas ce qu'il souhaite lui enseigner ce soir, la jolie Serdaigle s'abstiens. Elle attend seulement quelques instants et quand il paraît enfin devant elle la jeune femme aux cheveux roux lui adresse un bonsoir courtois. Tout dans son allure et dans sa voix montre que la sorcière est sûre d'elle, certaine de vouloir travailler en sa compagnie, désireuse d'apprendre le maximum possible.

"- Ce n'est pas grave professeur. Je peut comprendre que vos nouvelles fonctions vous prennent davantage de temps et d'attention." déclare Lullaby en se retenant d'ajouter qu'elle ne s'en formalise pas, songeant que même si c'était le cas ça ne changerai pas grand chose. D'autant plus qu'il n'en aurait probablement rien à faire. C'est déjà très gentil à lui de lui donner des heures supplémentaires, alors la rousse ne va pas en rajouter une couche.

L'homme parle de la potion du jour et la jeune femme l'écoute attentivement, buvant la moindre information qu'il lui donne. L'Amortentia. Potion de l'illusion amoureuse. Un philtre "d'amour" qui ne lie pas les deux coeurs mais qui par des parfums donne l'illusion de l'amour. Bee n'en a jamais senti en vrai mais il lui tarde de tenter de mener à bien cette expérience, de réussir cette potion si Merlin veut bien lui venir en aide. Avec un sourire la demoiselle attrape la fiole qu'il lui propose d'étudier et elle admire le liquide, sa couleur, la texture. Elle passe bien cinq minutes à observer la potion, observer ses réactions à la lumière, si réaction il y a. Et une fois qu'elle a prit le temps de la regarder correctement, Bee repose la fiole et ouvre le manuel pour parcourir rapidement la recette. Puis elle se détache de l'écrit et porte son regard sur le professeur en face d'elle. Ses joues deviennent légèrement roses.

"- Je pense pour commencer que la recette originale parle de hacher finement le premier ingrédient pour en extraire un jus. J'imagine toutefois que dans votre version, il s'agit d'écraser ce produit pour en récolter le maximum de liquide possible. Je me trompe ?" interroge-t-elle comme pour masquer le trouble qui vient de la gagner.

A force de travailler avec le sorcier Bee commence à plus ou moins essayer de deviner elle aussi ce qu'il faut changer à la recette alors qu'au début, il est vrai, elle se contentait de lire la version Rogue et de la réaliser par la suite. Ce nouvel exercice lui donne certes plus de travail mais la rouquine aime cette idée de devoir chercher comment améliorer sa mixture. Elle espère juste ne pas se planter ou se rendre ridicule. Même si la Serdaigle est là dans le but d'apprendre, elle n'aime pas faire des erreurs. Surtout pendant leurs cours car elle craint souvent qu'il finisse par les voir comme une perte de temps si elle ne se montre pas suffisamment bonne. Certes elle est intéressée, attentive et surtout volontaire, mais elle a peur néanmoins que cela puisse ne pas suffir.

Avant de commencer la réalisation de sa mixture, Bee attrape sa plume et annote soigneusement les indications que lui donne Rogue pour une prochaine fois. Et pour pouvoir la retravailler seule dans la salle sur demande notamment. Cela fait, elle repousse d'un geste gracieux une mèche de cheveux échappée de son chignon, la fixant à l'une des pinces qui maintient le tout. Enfin, elle se sent prête à commencer. Mais la sorcière demande d'abord l'autorisation, au cas où Rogue aurai encore quelque chose à dire avant qu'elle ne se lance.

Comme il ne semble pas y avoir de contre-indication, Bee se jette à l'eau et commence par verser dans son chaudron le liquide qui lui sert de base, un peu comme un bouillon en cuisine. Puis rapidement elle rajoute de l'écorce de figuier qu'elle vient de réduire en poudre. Avec application, Lullaby suit les premières étapes de la version Rogue, sous l'oeil de ce dernier, ce qui la stresse un peu. Parce que la Serdaigle sait qu'au moindre faux-pas il ne devrait pas la louper.

Un regard de lui. Un mot, un geste suffit. Et Bee s'élance dans leur art, sous le regard du directeur, du maître des potions. On peut le dire c'est un moment intime et presque complice, ou aucun des deux n'a besoin de mots pour communiquer avec l'autre. Bee apprécie cela. C'est bien plus calme et efficace de travailler avec le sorcier qu'au milieu d'une salle de cours bondée.

Avec application, Lullaby prépare la potion selon la recette du livre corrigée par le professeur Rogue qu'elle n'ose pas regarder, d'autant plus que la jeune femme se donne toute à sa préparation. Bee ne supporte par ceux qui, en cours, batifolent de droite et de gauche sans se soucier le moins du monde de leur potion. Pour Bee c'est un art sérieux dans lequel elle espère, sinon exceller, être au moins une grande pointure. Alors elle ne se laisse pas distraire par des occupations parasitaires. C'est ainsi qu'un peu perdue dans son monde, Bee sursaute lorsque la voix du professeur la coupe dans son élan pour lui dire de tout stopper. Elle dispose d'un privilège toutefois, elle le sait car en début de sa sixième année on lui a dit que Rogue était dur et cassant, qu'il faisait remarquer les erreurs mais jamais les solutions. Hors pour les cours avec la Serdaigle, le sorcier prend le temps de montrer l'exemple. Et c'est ce qu'il fait aujourd'hui après avoir pris le couteau de Lullaby qui regarde attentivement comme lui se débrouille. Dans un coin de son esprit la demoiselle note tout. Travailler aux côtés d'un tel potionniste est, elle le sait bien, une chance véritable.

"- D'accord. Merci professeur." lance Bee comme il achève de lui montrer comment trancher cet élément.

Comme il lui tend son couteau, Bee avance la main pour le reprendre et, dans la manoeuvre, ses doits fins effleurent doucement la main du professeur. Immédiatement le rouge lui monte aux joues et un frisson léger la parcourt. Sa respiration s'accélère et Bee se sent toute chose. Le temps suspend son vol quelques instants et la jeune femme n'ose pas le regarder.

Encore perturbée, la serdaigle prend néanmoins le couteau pour essayer de reprendre le cours de sa potion ce qui chassera peut-être son trouble. Grand mal lui prend puisque encore sous le coup de son émotion, son cœur tambourinant dans sa poitrine, la main peu sûre, Bee dévie légèrement. Naturellement elle regrette son geste malheureux presque aussitôt.

"- Aïe !!!" gémie-t-elle. Un coup pareil pourtant ça ne lui arrive jamais d'ordinaire.

Le petit cri plaintif de Lullaby s'échappe, aiguë, de sa gorge. Comme de bien entendu, déconcentrée par son contact avec Rogue la jeune femme s'est un peu coupée et sur une extrémité comme le doigt, le sang abonde, empêchant ainsi de pouvoir directement jeter un coup d'oeil pour constater des dégâts. Bee cherche alors quelque chose, un linge ou n'importe quoi pour stopper le flux et éviter de contaminer les ingrédients de la potions qui ont pour le moment miraculeusement échappés à l'accident. Finalement ne trouvant rien, la jeune femme tapote la plaie avec sa tenue. Ça ne doit pas être bien méchant après tout.

Il serait parfaitement idiot de croire que la ravissante Bee s'inquiète d'avoir mal. A vrai dire, la douleur est vraiment légère, ce fut plus un effet de surprise. Non ce qui inquiète la potionniste, consciencieuse même dans ce genre de moment, c'est l'idée qu'elle puisse altérer sa potion si un peu de sang venait à s'y glisser. Elle essai donc d'éponger le sang comme elle peu, dans sa robe, puisqu'elle ne trouve pas de chiffon pour le faire. Et son professeur qui ne manque pas de lui faire remarquer qu'il l'avait prévenu, qu'il lui faudrait plus de concentration... Tout ça c'est bien gentil mais son cœur à lui ne vient certainement pas de rater un battement, pendant ces quelques secondes. Lui n'avait pas été troublé. Enfin, Lullaby ne l'a surtout pas vraiment vu, perturbé par ses propres réactions, les battements désordonnés de son cœur.

"- Je n'ai pas mal." grince la serdaigle entre ses dents comme l'homme lui adresse une remarque à ce sujet. "Je ne veut seulement pas en mettre dans la potion, vous ne m'avez que trop répété que tout élément ajouté à une recette doit être mûrement réfléchit. Je n'ai pas envie de... bousiller mon travail, c'est tout." ronchonne-t-elle.

Puis-je ? Non, non il ne peut pas. Mais il le fait quand même, il lui prend la main. Lullaby sent le rouge lui monter aux joues encore une fois, elle va défaillir, mourir sur place. Cette fois, c'est un contact plus long, le temps de la soigner. Bee se mord l'intérieur des joues pour essayer de ne rien montrer du flot de stress, sentiments, plaisir et tout ce qu'elle peut ressentir. Elle voudrait retirer sa main, tant ce contact est à la fois délicieux et insupportable, mais elle ne le fait pas. Il ne comprendrait pas, il la traiterai de sotte. Mieux vaux tâcher de ne rien laisser paraître et c'est ce que la sorcière tente de faire, avec plus ou moins de succès néanmoins.

Quand il lâche enfin sa main, Bee a l'impression de respirer avec plus de facilité, mais elle ressent aussi un certain manque contradictoire. Il lui faut quelques instants avant de se repréoccuper de sa potion. Le temps de récupérer sa concentration et de reprendre un masque d'impassibilité. Alors le travail reprend et peu à peu, à mesure que Bee avance, la mixture prend la coloration souhaitée par l'étudiante.

Sa concentration retrouvée, Lullaby travaille avec plus de précision et d'assurance. Petit à petit la potion prend forme. La couleur est presque là et l'odeur pour le moment est si subtile qu'elle ne dérange pas encore Lullaby. Pas encore. Parce que la demoiselle est concentrée. D'ici peu ce sera autre chose. Bee n'a pas encore réellement conscience de l'impact que peu avoir cette potion sur elle, si bien qu'elle ne redoute pas encore ses effets. Elle devrait pourtant. Au fur et à mesure que la préparation avance, au fur et à mesure que Lullaby met les ingrédients dans le chaudron, l'effet de la potion se fait plus important. Après quelques minutes l'odeur est plus forte, un peu plus déstabilisante même si Bee réussit à garder sa contenance. De plus en plus difficilement. Plus la sorcière avance et plus l'odeur est entêtante. Bee ne fait néanmoins pas attention à l'odeur exacte.

Le dernier ingrédient. La coloration et la texture parfaite. L'odeur tout à coup devient opressante. Et Lullaby prend conscience du parfum de sa potion. Ingrédients pour potion et parchemin vieillit c'est assez normal. Mais la troisième odeur que Bee distingue est plus... Elle ne la comprend pas tout d'abord. Puis identifie le parfum de son professeur. Les yeux rivés sur sa potion et les joues rouges Bee n'ose pas parler. Ce doit être une blague. Et pourtant au fond d'elle Lullaby le savait et elle sait aussi que ça n'a rien d'une blague. Par merlin... Bee a peur que Rogue se rende compte de quelque chose mais il doit sentir trois parfums bien différents. C'est ce que la Serdaigle se dit pour se rassurer alors que son coeur bat la chamade. Si l'Amortentia ne crée pas l'amour, elle fait néanmoins pleinement comprendre à la jolie rousse les sentiments qui l'habitaient déjà.

"- Professeur ?" interroge-t-elle.

Plus vite il valide la réussite et plus vite elle pourra se débarrasser de la mixture. Et du parfum entêtant. Pour Bee la situation est intenable. Et très gênante surtout.

La demoiselle remarque, alors qu'elle l'interroge, que le parfum de la potion semble perturber son enseignant. Comme quoi lui aussi peu aimer, contrairement à ce que disent les mauvaises langues au château. Bee n'est pas réellement surprise, elle ne l'a pas vu aussi noir qu'on le lui a toujours décrit. Mais elle éprouve comme une pointe de jalousie qu'elle chasse du mieux qu'elle peut.... ou pas. Il y a quand même quelqu'un qui occupe l'esprit de Severus Rogue... L'odeur est insupportable et la fait délirer complètement, c'est aussi simple que ça.

Elle a réussit. Étonnant, elle ne s'en était pas encore rendu compte tient ! Mais cette remarque veut dire qu'elle peut se débarrasser du produit. Attrapant sa baguette, la Serdaigle essaie de jeter un sort de disparition qui se révèle être un cuisant échec, comme elle est trop déconcentrée. Essayant de se ressaisir, la demoiselle pointe la baguette sur le chaudron qui cette fois se vide. Bee se sent libérée tout à coup quoique toujours gênée. Et comme en manque. Potion de malheur ! Bee adresse un regard mauvais àson chaudron. Avec ce qu'elle a comprit la jeune femme se sent dans les ennuis.

Bee n'ose pas regarder son professeur, dans un premier temps. Quand elle ose le faire, il regarde ailleurs. Comme perdu dans ses pensées. La jeune femme entreprend de nettoyer et ranger ses outils. Elle ramène au bureau de son enseignant un outil appartenant à l'école, qu'il lui a prêté. Un petit ingrédient posé dessus, dans un coin, l'intrigue. Tournant son regard vers l'homme à ses côtés, la demoiselle laisse sa curiosité s'exprimer.

"- Qu'est-ce que c'est professeur ?"

Tout en demandant cela, Lullaby fait un pas de côté pour prendre délicatement la fiole et en observer l'ingrédient. Se faisant, elle ne remarque pas que sa chevelure se trouve être juste sous le nez de son enseignant.

La curiosité potionniste de la jeune femme reprend le dessus et la voilà qui s'intéresse à un ingrédient qu'elle n'a jamais vu et qui traîne là. Prenant la fiole entre ses doigts la jeune femme observe l'élément sous toutes ses coutures pour l'imprégner dans son esprit en même temps qu'elle absorbe les propos de son professeur, avare de renseignements ceci dit sur cet étrange ingrédient. La curiosité de Lullaby est piquée au vif. Il ne peut pas s'arrêter en si bon chemin. Maintenant la rousse veut savoir. Elle a besoin de savoir. Elle va courir à la bibliothèque dès demain pour chercher plus d'informations.

La Serdaigle repose la petite fiole sur le bureau et se redresse, avant de reculer d'un pas. C'est à ce moment seulement que la jeune femme se rend compte que son professeur est dans son dos. A seulement quelques centimètres. Le rouge lui monte aux joues, sa respiration s'accélère, le rythme de son cœur également et elle se sent defaillir... Ils sont si près que la rousse peut sentir la respiration de son professeur dans son cou, ce qui ne manque pas de l'électriser. Une seconde elle perd la raison et imagine la main de l'homme glisser sur son épaule, elle imagine... NON. Elle repousse cette pensée. Lullaby ne peut pas penser à des choses pareilles. De nouveau elle imagine sa main sur elle. Elle est totalement folle de penser à cela. La sorcière ne s'imagine pas que pour l'homme la situation est toute aussi délicate. Frissonnant Lullaby se retourne, se retrouve nez-à-nez avec l'homme. Nouveau bug de quelques secondes. Cette fois la Serdaigle en a le souffle coupé. Elle va perdre la tête ou tout du moins le peu qu'il lui en reste. Retrouvant un peu d'esprit, Bee s'écarte légèrement de sorte à retrouver une certaine distance, plus raisonnable.

"- Vous ne m'avez pas dit les... les propriétés de... du... Sisymbre." fait remarquer la demoiselle comme pour masquer son trouble..

Il serait si simple de succomber. Si simple et si fou à la fois. Bee sait bien que ses pensées sont déraisonnables et même que c'est mal d'en avoir des semblables. Et pourtant à le sentir si près derrière elle, Lullaby a une furieuse envie de voir ses désirs se réaliser. C'est pire lorsqu'elle se tourne et se trouve confrontée aux iris noirs. Il peut bien être plus âgé qu'elle, avoir plus du double de son âge, appartenir à la génération de ses parents, la Serdaigle s'en moque bien et désire furieusement être embrassée. C'est mal oui. Mais qu'est-ce que la sorcière peut en avoir envie... Si elle avait su l'impact qu'avait la situation sur l'homme, Bee n'aurait probablement pas bougé. Elle aurait plutôt espéré qu'il finisse par les libérer tout les deux.

S'écartant de lui, la jeune femme sent la frustration se disséminer dans tout son corps. Ce qui lui fait prendre conscience que tout en elle, cerveau, "coeur", peau, avaient voulu que ça arrive. Bee interroge alors l'homme comme pour chasser tout ce ressenti et cacher sa gêne. Mais son entreprise est assez vaine. Pourtant cela ramène la situation sur une pente moins délicate. Cela semble fonctionner un peu néanmoins puisque l'homme tout à coup redevient professeur. Mais pas vraiment pour Lullaby qui frissonne du simple fait d'entendre sa voix si particulière. Ok, elle a vraiment un gros, gros problème. La Serdaigle songe qu'elle devrait sortir, mettre un terme à ce rendez-vous pour son propre bien. Mais elle n'y parvient pas. Déjà elle cherche un nouveau moyen de rester encore un peu auprès de lui, dans un meli-mélo contradictoire.

"- Se pourrait-il donc professeur que le sisymbre soit donc ce que l'on surnomme l'herbe aux chantres ?" interroge la jeune femme comme son cerveau semble se réactiver en mode "potion". Ou trouve simplement un moyen de s'éterniser.