De merveilleuses fêtes -presque- en famille ♦ ft. Spencer

codage par LaxBilly

Noël approchait à grand pas, les rues de Londres étaient décorés de guirlandes lumineuses qui passaient d’une maison à l’autre, tandis que des sapins étaient placés ça et là clignotant de temps en temps et décorés en faisant attention au moindre détails. Cette période de fête et de bonheur devait remplir le cœur des londoniens, mais celui de Spencer depuis bien longtemps ternis par des évènements incontrôlables n’avaient pas énormément le cœur à faire la fête. Pourtant il essayait d’y penser, il essayait de paraître heureux et il savait que sans Daphné cette tâche aurait été bien complexe. Son visage affichait une mine sombre, mais surtout un visage fatigué de ne plus pouvoir dormir la nuit. D’abord il y avait eu ce jour, cette journée où il s’était fait torturer par le simple fait d’avoir des parents moldus. Il avait changé ce jour-là, ayant quelque peu grandit dans sa tête il savait que c’était ce moment qui avait tout déclenché. Son rapprochement avec Daphné, ces nuits interminables à se réveiller en sursaut, jusqu’à ce jour d’été où par sa faute, la mère d’Allison était morte. Il s’en voulait terriblement, n’ayant pas revu sa meilleure amie depuis ou trop brièvement pour pouvoir en parler. Mais il revoyait depuis ce jour le corps sans vie de Madame Carter, rendu inerte par sa faute. Parce qu’il avait protéger Daphné après l’avoir condamné, parce que ce psychopathe de Callaghan son ancien professeur de botanique avait trouvé amusant de leur faire subir ce genre de chose. Il s’en voulait, il ne pouvait pas faire autrement, son corps l’empêchant de bien dormir à cause de la culpabilité et il revoyait le visage de sa meilleure amie dès qu’il fermait les yeux. Un visage non seulement remplis de peine, d’incompréhension, mais aussi il l’aurait juré une sorte de mépris, le considérant sans doute comme coupable également. D’un autre côté il ne pouvait pas vraiment savoir si ce qu’il avait ressentit était vrai, mais si c’était le cas elle aurait toutes les raisons d’avoir cette impression. Spencer se souvenait ce sentiment en rentrant, retrouvant Daphné, il avait sombré après lui avoir expliquer tout ce qu’il s’était passé et elle avait été là pour lui. Elle était toujours là pour lui. Et pour elle, Spencer essayait de remonter à la surface de ne pas sombrer car ce serait se montrer plus faible qu’il ne l’était déjà. Alors aujourd’hui en ce temps de fête quand elle lui avait demandé d’aller chercher sa sœur à la gare, Spencer n’avait pas refuser l’idée. Elle avait des choses à finir pour l’ordre et même s’il aurait préféré être à ses côtés pour s’assurer que tout allait bien, il n’avait pas trop bataillé pour le faire. Le jeune homme ne pouvait transplaner directement dans la gare malheureusement les moldus trouveraient ça très étrange alors il avait atteint une petite ruelle avant de commencer à marcher parmi ses visages rayonnants qui préparaient les fêtes de fin d’année. Spencer avait l’impression qu’il allait retourner à Poudlard quand il se précipita sur le quai en direction du mur entre 9 et 10 qui marquait l’entrée de la voie 9 ¾ . Il y avait du monde, de nombreux élèves rejoignaient leur famille pour Noël et il eu du mal à se faufiler pour trouver Astoria. Il scrutait les visages, mais ne la trouvaient pas parmi la foule, avant finalement de la voir assise sur sa valise. « Astoria ! » cria-t-il en secouant la main dans la direction de la jeune fille dans l’espoir qu’elle le voit. Spencer se dirigea dans sa direction et arrivé à son niveau, il reprit la parole : « Daphné a eu un peu de retard, elle m’a demandé si je pouvais venir te chercher à la gare. Désolé de t’avoir fait attendre. » Oui il aurait sans doute dû être plus rapide, n’ayant pas capter que le temps passait aussi vite et que le train était déjà arrivé. Mais au moins il était là maintenant c’était ça. Astoria ressemblait à sa sœur, même si Daphné lui avait toujours dit que la plus jeune ressemblait à leur père, Spencer voyait dans la jeune serpentarde des traits similaires à sa grande sœur. DE long cheveux bruns, un regard déterminé et remplis de force et les mêmes yeux bleus dont Spencer se souvenait l’intensité avant qu’ils ne soient voilés chez Daphné. « Tout se passe bien à Poudlard ? » demanda-t-il alors soudainement. S’il ne se trompait pas elle passait ses Aspics cette année et bien que cela fit deux ans qu’il était partis de l’école de magie, Spencer se souvenait parfaitement de sa septième année.

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Il aurait aimé remonté le temps à cette époque où la guerre ne l’avait pas encore atteint. Ces instants où il rentrait par le Poudlard Express pour rejoindre sa mère et passer les fêtes de Noël. Il se souvenait de ses soirées où elle lui préparait un bon repas et où ils allaient au cinéma voire un film moldu ou bien restaient simplement à la maison à voir un film tout les deux. Il se rappelait aussi la maison de campagne de ses grands-parents où sa mère se trouvait actuellement en sécurité par des sortilège qu’il avait placer sur la maison de peur que Callaghan ne décide à nouveau de s’en prendre à elle. Il aurait dû lui faire oublier son existence, lui demander de partir loin, en France, en Espagne ou ailleurs pour la protéger, mais elle n’aurait jamais accepté une telle chose alors à défaut elle avait simplement accepter de rester tranquille et de se faire oublier de l’existence de son fils. Il n’allait pas passer les fêtes avec elle, il allait le passer avec Daphné comme elle le lui avait proposé, mais il savait aussi que la venue d’Astoria le pousserait à rentrer chez lui afin de laisser les deux sœurs profiter de ces moments devenus rare. A Poudlard, Spencer voulait croire que la jeune sœur de sa petite-amie était en sécurité et c’était sans doute mieux pour Daphné qui s’inquiétait déjà assez pour elle. Malheureusement si les fêtes approchaient les missions de l’ordre ne semblait pas avoir cesser et c’était par ce biais là que le jeune homme s’était retrouvé sur le quai qu’il avait autrefois si longtemps fréquenter, quand il était jeune et innocent. Fatigué, mais ne voulant pas le laisser paraitre il informa Astoria de sa présence en criant son prénom, avant de s’avancer vers elle afin qu’elle puisse le reconnaitre. Les fois où ils s’étaient vu se comptait sur les doigts d’une main et il regrettait un peu de ne pas connaitre plus amplement la sœur de Daphné. Il lui expliqua les raisons du pourquoi sa sœur n'avait pas pu venir et lorsqu’il entendit Astoria dire qu’elle avait sans plus important à faire, un sentiment de culpabilité pris possession de Spencer. Allison ne lui aurait pas pardonner non plus s’il avait demandé à Daphné de venir à sa place. « Elle aurait aimé pouvoir être là pour t’accueillir. Mais elle s’excusera d’elle-même. » répondit-il comme si justifier qu’elle était désolée pour effacer une impression de délaissement. Mais bon il se trompait peut-être sur ce que pensait Astoria et puis il ne pouvait pas non plus dire qu’elle était en mission pour l’ordre. Pas sur le quai, pas devant tout ce monde. La voyant prendre sa male pour le suivre vers l’appartement de Daphné, il reprit précipitamment : « Tu veux que je portes ta male ? » Oui on lui avait toujours dit qu’un homme se devait d’être galant, mais il n’osait pas vraiment non plus la prendre de force dans les mains d’Astoria. Ce ne fut qu’après qu’il entendit ce qu’elle venait de dire. Ça l’arrangeait que ce soit lui et pas sa sœur ? Il haussa un sourcil. « Tu ne veux pas voir ta sœur ? » Malheureusement il ne connaissait pas toute l’histoire et puis s’il l’avait connu, il n’était pas certain que ses neurones auraient réussit à capter ce qu’il se passait. Commençant à marcher tout les deux, pour briser le silence qui s’installait, Spencer lui demanda comment se passait les cours à Poudlard, soucieux de la vie de sa future belle-sœur qui n’avait pas toujours montrer une grande sympathie au couple que Daphné et lui formait. Au moins elle n’avait jamais agi comme Allison, mais peut-être qu’elle l’aurait fait si elle avait su toute l’histoire. Astoria sembla surprise de sa question, avant finalement de répondre. Il comprit rapidement dans ses paroles qu’elle avait l’intention de rentrer dans le secteur des métiers de la défense, comme lui et comme Daphné. Il afficha une grimace. « Ho tu veux devenir auror ? Je ne suis pas sûre que Daphné saute au plafond de joie. » Il n’était pas le meilleur pour juger, mais il sentait que la grande sœur qui avait toujours mit un point d’honneur à toujours protéger la plus jeune n’allait clairement pas apprécier en paniquant plus que d’habitude. Et elle semblait avoir déjà anticiper ce fait même s’il semblait qu’elle n’avait pas vraiment trouver la manière de l’avouer à Daphné. « Je connais ça. Ce genre de choses n’est pas simple à dire surtout quand le personne nous surprotège et tente de nous faire comprendre qu’on ne doit pas mettre sa vie ainsi en danger. Je ne sais pas si je pourrais vraiment prendre ton parti, vu qu’elle me détestera si je le fais, mais il vaut mieux que tu le lui dises clairement. Après tout c’est ton choix non ? » Oui c’était son choix, mais il se rappela la promesse qu’il avait fait à Daphné, celle de protéger sa sœur s’il lui arrivait quoique ce soit. A nouveau il afficha une grimace et ses pensées se dirigèrent alors vers Allison. Il savait ce que cela faisait d’avoir quelqu’un qui ne voulait pas qu’on risque ainsi notre vie. Il laissa le silence s’installer avant de reprendre : « J’avais … j’ai une amie qui est très protectrice envers moi également et elle n’a pas toujours approuvé mes décisions. C’était … c’est comme ma sœur, et malgré le fait qu’elle ne supporte pas mes choix, le but dans une fratrie j’imagine est simplement de se soutenir non ? » Il ne pouvait que supposer ce fait n’ayant jamais eu de vrais frères et sœur même s’il considérait Allison comme tel, bien qu’aujourd’hui il ignorait où ils en étaient.

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Spencer avait été un serdaigle autrefois, un bon élève, préfet de sa maison, aujourd’hui ceux qui l’avaient connu autrefois ne devaient sans doute pas le reconnaitre. Lui plutôt réservé auparavant été devenu beaucoup plus mature et plus angoissé avec la guerre qui avait réussi à l’atteindre. Il ne pouvait plus se permettre de faire comme si de rien n’était après tout ça et il s’était bien fait la promesse de retrouver Callaghan pour lui faire payer ce changement si soudain dans sa vie. Ce que Spencer ignorait pourtant été que les bouleversements de sa vie ne s’arrêteraient pas avec la mort de son ancien tortionnaire, il ignorait qu’un jour Daphné disparaitrait tout simplement, celle qui était aujourd’hui son tout, l’être qui aimait et qu’il voulait chérir ne serait plus soudainement à ses côtés dans quelques temps. Il ignorait tout ça, pensant sans doute pouvoir continuer à vivre à ses côtés sans soucis, apprendre à connaitre sa famille et faire parti de sa vie aussi longtemps qu’elle le lui permettrait. Et aujourd’hui en cette saison de fête, il avait l’impression de vraiment discuter avec Astoria. Bon il était venu parce que Daphné ne pouvait pas le faire et qu’il pouvait arriver quelque chose à sa petite sœur si elle tentait de trouver le chemin de l’appartement toute seule. Toutefois en entendant dans la voix de la serpentarde un ton presque déçu que sa sœur ne soit pas venue, il s’excusa rapidement pour sa petite-amie, bien que ce ne fut pas de sa faute. Cela sembla surprendre Astoria qui le rassura toutefois en lui avouant qu’elle comprenait. Quand elle parle d’études, Spencer ne sait pas s’il peut dire la vérité, pensant en lui-même que oui les études devraient continuer à être sa priorité. « Les études oui. Il faut bien continuer à poursuivre ses études malgré tout ce qu’il se passe. » Il avait continuer à travailler pendant toutes la domination mangemorte il y a quelques mois, mais il n’avait plus vraiment la tête à tout ça, même s’il voulait devenir sorcier de la brigade magique. Dans son cœur Spencer savait qu’il devait continuer, devenir le meilleur pour un jour accomplir son devoir, son rêve et surtout protéger les autres, mais les récents évènements avaient beaucoup miné le moral du jeune homme. Tandis qu’il aperçoit le sourire d’Astoria il ne peut s’empêcher de lui retourner un sourire timide avant finalement de lui proposer de porter sa male. Ce n’était pas convenable de laisser une fille le faire, surtout pas quand on était un homme, mais certains n’avaient pas cette notion en tête, à la différence de Spencer qui avait toujours aider sa mère à la maison depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait. Il s’apprêta à prendre la valise, quand elle expliqua qu’elle préférait que ce soit lui plutôt que sa sœur qui soit venue. Curieux, Spencer posa la question qu’il avait en tête, cherchant à comprendre la relation entre les deux sœurs qui pourtant lui avait toujours parut bonne. Attendant la réponse, elle n’hésita pas longtemps avant de lui expliquer que suite à une dispute, et de la rancune, elles n’avaient jamais vraiment reparlé de tout ça depuis. Spencer comprends, parfois les choses traînaient et lorsqu’il reprends la parole, il sait que ce qu’il dit peut également s’appliquer à son histoire : « Vous n’en avez pas parlé depuis ? Ce n’est pas simple de laisser la rancune s’installer, surtout quand tout peut arriver au moindre moment. Mais je ne sais pas si elle t’en veut vraiment aujourd’hui. » Daphné avait eu de nombreuses fois peur pour Astoria, elle s’était inquiéter lors de la bataille de Pré-au-lard, elle avait eu peur que personne ne prenne soin de sa petite sœur s’il lui arrivait quelque chose. Oui Spencer ne pensait pas que Daphné en voulait à la plus jeune, mais sans doute était-ce plus simple de dire les choses à une personne extérieure qu’à la personne concernée. Et alors qu’il lui demanda comment se passait les études à Poudlard, il comprit rapidement qu’elle voulait devenir auror. Daphné n’approuverait pas, ou si elle approuverait elle serait sans doute encore plus protectrice envers sa cadette. Alors qu’il lui fit la remarque, il reprit en parlant de sa propre expérience et du fait que si les gens veulent nous protéger il faut quand même respecter le choix de l’autre. La différence qu’il pouvait y avoir entre la relation d’Allison et de Spencer et celle des sœurs Stenfield, c’était bien le lien du sang. Mais le jeune homme savait ce que cela lui ferait de perdre l’ancienne préfète, il comprenait aussi bien Daphné qu’Astoria à ce moment même. Il l’écouta parler de ce qu’il avait compris, que le lien du sang semblait bien plus fort et important dans leur famille, mais ce qui le surprit fut d’entendre parler des maisons. Gryffondor ou Serpentard, pour Spencer, les deux, c’était la même chose, sans doute pas pour Astoria ou pour Daphné. Mais alors qu’il écoutait, il eue l’impression que la jeune sœur s’embrouillait dans ses propos et sans doute que s’il n’avait pas été aussi fatigué, il aurait pu comprendre ce qu’elle disait. Mais si elle s’embrouillait, lui était embrouillé aussi. « Je n’ai jamais compris pourquoi certaines famille préfèrent des maisons à d’autres. Elles nous choisissent et le but est de nous épanouir en son sein. » répondit-il simplement, mais peut-être ne percevait-il pas toute la subtilité de la chose. Ils continuaient à avancés quand Spencer parla de sa propre expérience, de cette sensation d’être surprotéger parfois par Allison. Mais ce n’était plus vraiment le cas aujourd’hui, c’était bien plus compliqué de sorte qu’il ne savait pas s’il devait utiliser passer ou présent pour en parler. Mais ça faisait du bien de pouvoir le dire à Astoria, car il savait qu’elle comprenait. Elle se stoppa et il se retourna en attendant qu’elle dise quelque chose. La jeune fille plongea son regard dans le sien, avant de lui avoue que l’on ne pouvait pas choisir sa famille, mais ses amis si. Et que si elle n’avait pas eu Daphné comme sœur liées par le lien du sang, elle aurait sans doute aimé être dans la situation de Spencer. Elle lui parla alors du fait que les choses changeaient, que les gens évoluaient : son père, sa mère et Daphné. « Et je ne regrette pas de considéré Allison comme ma sœur. Oui les gens changent, malheureusement pas toujours en bien. Et pas toujours de notre propre chef. On peut changer parce qu’on vit des choses auxquelles on ne s’attendait pas, des évènements qui nous font grandir, nous remette en question. » Il savait très bien ce que cela faisait de changer, de devoir évoluer sans n’avoir rien prévu. Mais alors qu’elle continuait à parler, il l’entendit parler d’être considéré comme son beau-frère. Spencer ne s’attendait pas en arriver à là et reste un peu surpris pour le coup. D’après elle c’est une bonne chose que Daphné l’ait choisis, malgré le fait que le père n’approuverait pas. Si elle parle du mariage, Spencer sait que lorsque le moment sera venu cela deviendra compliqué en effet. Mais peut-être pourra-t-il plaider en sa faveur avec le soutien d’Astoria. « Je suis ravi que tu me considère contre ton beau-frère et j’espère que si un jour je rencontre vos parents ça ira pour moi. Au moins je sais que tu nous soutiendras. Mais je pense qu’elle te soutien, mais qu’elle a surtout peur qu’il t’arrive quelque chose. Et j’aime le fait que tu t’inquiètes de ce qu’elle va penser par le fait que tu risques ta vie. Elle s’inquiète énormément pour toi et je sais qu’elle ferait tout pour te protéger, mais parfois j’aimerais tellement qu’elle prenne moins de risques. » Daphné le savait très bien et avec tout ce qu’ils leur étaient arrivés cette année -là, cela semblait normal qu’ils s’inquiètent d’un avenir totalement incertains.

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Spencer ne s’attendait pas à avoir une discussion avec la petite sœur de Daphné sur le quai de la gare de King Cross. Ils avançaient tranquillement pour se diriger dans un endroit propice pour transplaner. Spencer aurait pu utiliser les moyens de location moldus, moto ou voiture mais il se souvenait du regard qu’avait eu Daphné quand il lui avait proposé l’été dernier. Les sang-pur et les véhicules motorisés ce n'était pas un bon mélange. Et puis il ne voulait pas passer pour un ingrat non plus en proposant d'office ce genre de chose. Astoria est gentille, elle est comme sa sœur, bien que différente il perçoit les similitudes de l’éducation qu’elles ont reçu. Et il doit avouer que cela fait du bien de lui parler, n’ayant jamais vraiment eu l’occasion, le temps, le moral et bien qu’aujourd’hui encore il sent peser sur lui la gravité de ses actes, parler avec la jeune femme lui permet de ne pas trop y penser. Alors qu’elle parlait des études de Daphné aussi importantes que de venir chercher sa sœur à la gare, Spencer se rendit compte qu’avec toute la guerre qui se trouvaient parmi eux ce n’était pas simple de continuer à bien étudier. Il faisait des efforts et n’arrivait toujours pas à savoir comment Daphné arrivait à prendre du temps pour travailler. Et puis elle arrivait à se concentrer, là où le jeune homme devenait très rapidement étourdi dans ses études. Heureusement qu’elle était là pour le rappeler un peu à la réalité. Il était conscient que Daphné n’approuverait pas le choix de carrière d’Astoria, mais il ne pouvait pas non plus tenter de convaincre la plus jeune. Il comprenait son envie de défendre les gens, de se battre pour des causes justes et bonnes. Et puis enfermés dans un bureau, certaines personnes pouvaient facilement devenir folle. « J’espère que tout ça prendra fin avant que tu finisses tes études d’auror. Mais je comprends ton envie d’être sur le terrain, même si pour le coup on risque sa vie. J’ignore après si on aide vraiment les gens à y voir plus clair, mais il est certains qu’on les aide. » Répondit Spencer. Ça il en était convaincu surtout quand il voyait comment les auror étaient parfaitement bien respecter dans la société magique. Ceux du secteur de Spencer a contrario passait bien plus souvent à la trappe, mais cela lui convenait parfaitement. Il avait pris la valise d’Astoria pour éviter qu’elle ne la porte et il la vit sourire. C’était comme pour Daphné au début, il se souvenait qu’elle souriait bien moins qu’aujourd’hui, comme si préoccuper par des pensées qui le dépassait elle se retenait. Elle lui expliqua qu’elle préférait que ce soit lui qui soit venu la chercher à cause d’une dispute et si pour Spencer, Daphné ne pouvait pas lui en vouloir, il comprit rapidement qu’il ne s’agissait pas de ça. Non en soit c’était Astoria qui s’en voulait depuis deux ans. C’était un temps très long ou sans doute les occasions s’étaient présentées sans pouvoir être saisies. Il pensa à sa propre culpabilité et espéra ne pas passer autant de temps fâcher avec Allison. Il fuya quelques peu le regard d’Astoria, perdu dans ses pensées, et finalement commença dans un murmure : « Ho je comprends. La culpabilité. Se sentir responsable de quelque chose … de manière générale je te dirais qu’il faut en parler, mais je ne suis peut-être pas le mieux placer pour te conseiller une telle chose et t’aider dans sa réussite. » Non car parler d’une dispute sans nul doute grave n’était pas une chose facile. Par où commencer ? Que dire ? Et surtout comment expliquer ce que nous ressentions quand l’autre ne nous en voulait pas ? Spencer ignorait si Allison lui en voulait, elle était partie si vite ce jour-là. « C’était quoi le sujet de votre dispute, si je peux demander ? » reprit-il soudainement.

Et alors qu’elle lui parle de sa capacité à être une gryffondor, Spencer ne comprenait toujours pas pourquoi les sang-pur préféraient en général tel ou tel maison. Si un jour il avait des enfants, ils pourraient aller où ils voulaient c’était aussi simple que ça, le choixpeau choisirait pour eux de toute façon, mais il en resterait fièr. Pourtant alors qu’il fit la remarque à Astoria, cette dernière éclata de rire. Il s’arrêta surpris en la fixant. Apparemment parce qu’il ne connaissait pas leur père, savoir l’une des filles en dehors de la maison de Serpentard aurait été un drame. Spencer ne comprenait toujours pas, mais sentait qu’il y avait de là une sorte de tradition dans leur famille qui les poussaient tous chez les verts et argents. Au moins il apprit par la même occasion que leur père respecté les moldus et les nés-moldus, ceux qui le méritaient du moins. Il reprit la marche aux côtés d’Astoria. « Ouais les vieilles traditions … très archaïques même les moldus ne font plus ça de nos jours et par se biais Daphné se doit d’épouser quelqu’un d’autre. Au moins il semble respecter les moldus et né-moldus ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Et en ce moment c’est assez angoissant de se faire juger à cause de ça. » Très angoissant même, malgré le fait que certains luttaient encore pour les droits des né-moldus et ceux des moldus, d’autres ayant vu ce qu’il s’était passé pendant la domination mangemorte été réticent. Et puis ce sang qui coulait dans ses veines était aussi rouge que celui de Daphné ou d’Astoria. C’était comme les nazis pendant la seconde guerre mondiale, avec les juifs. Oui en y pensant il touchait le point Godwin mais honnêtement il trouvait le parallèle frappant. Le seigneur des ténèbres verrait sans doute vert de voir ce qu’Hitler avait entreprit, quelque chose de gros et de puissant. Et en parlant du père des deux sœurs, Spencer laissa supposer une possible rencontre, mais sans doute la fatigue jouant il ne se rendit pas compte de sa bêtise de suite. Elle s’arrêta et baissa les yeux. Il s’arrêta en regard et comprit. Daphné n’en parlait jamais, elle n’abordait pas le sujet. Et il s’en était toujours contenter mais là il avait fait une boulette et se sentait horriblement mal pour le coup, s’attendant presque à voir Astoria pleurer. « Je suis désolé. Daphné n’en parle pas ou très peu de manière générale … je comprends mieux pourquoi. » Mais elle ne pleura pas. Elle balaya le sujet en parlant d’autre chose, de l’espoir qu’elle avait que Daphné change d’avis concernant son choix de métier et qu’elle accepte. Spencer resta un instant à la fixer, avant de se rendre compte qu’il devait quand même répondre. « Elle acceptera mais je pense que même avec le temps elle continuera à s’inquiéter pour toi. » Il continua à la regarder ne faisait pas attention aux autres autour d’eux, mais conscient de sa bêtise, Spencer chercha quelque chose à dire. La fatigue est bien présente. « Et maintenant que tu me considère comme ton beau-frère, je vais surement m’inquiéter encore plus pour toi aussi. » rajouta-t-il avec un sourire.

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Comme une envie de ne pas partir du quai, une sensation de retourner à ses moments où l’insouciance était bien présente. Spencer s’en souvenait et ça lui paraissait tellement loin la première fois qu’il avait mis les pieds ici avec sa mère complètement fascinée par le monde qui l’entourait. Il se souvenait lui aussi de l’admiration qu’il avait pour les sorciers, il se souvenait s’être promit de tout faire pour être l’un des meilleurs et faire oublier la nature de son sang. Il ne reniait pas le fait qu’il était issu de parents moldus, mais il ne voulait pas que parce qu’il en était ça influence sa vie. Malheureusement les choses avaient été autrement, aussi doué avait-il été autrefois à Poudlard, son sang l’avait rattrapé, les ennuis étaient rentrés dans sa vie et il n’avait rien pu faire contre. Aujourd’hui il espérait que tout ceci cesse, que la guerre s’arrête et qu’il puisse trouver le moyen de vivre sa vie en compagnie des gens qu’il aimait. En compagnie de Daphné bien évidemment, mais aussi d’Allison qu’il ne voyait plus depuis ce jour fatidique, aujourd’hui il pouvait aussi compter sur Astoria pour être présent dans sa vie. Non loin de s’imaginer que tout les deux se ressemblaient plus qu’ils ne l’auraient voulu. Ils avaient les mêmes tracas, les mêmes sentiments de culpabilités qui les faisaient se comprendre mutuellement et tout comme Daphné elle avait cette philosophie de vie qui lui faisait croire que finalement on pouvait toujours se relever face à l’adversité. Ça lui faisait du bien de parler avec elle, il aurait sans nul doute le faire bien avant mais les occasions ne s’étaient pas présentées. Aujourd’hui s’était peut-être le moment. La foule commençait à devenir moins dense autour d’eux, mais ils restaient là à parler, avançant lentement tandis qu’Astoria lui expliquait plus en détail la manière dont elle avait été élevée avec Daphné. Leur père n’avait jamais haï les moldu comparés à d’autres et elle trouvait ça complètement stupide cette peur que pouvait avoir certains à l’égard de ceux qui n’avaient pas de pouvoir magique. Oui c’était idiot, mais les moldus avaient été comme ça autrefois. Il se souvenait très bien de ses cours d’histoire à l’école moldu. « Les gens ont pu être comme ça autrefois, les moldus ne sont pas toujours mieux que les sorciers. Mais oui c’est bien une peur qui amène ce genre de chose, même si certains sang-pur ne le diront jamais. Et les moldus faisaient ça autrefois, des mariages arrangés, des classes sociales en fonction de la naissance, mais tout ça a changé par des révolutions. Tu penses que c’est ce qu’on devrait faire nous né-moldu ? Une révolution ? » répondit-il avec un sourire. C’était une idée, mais il se voyait mal mener à ça, parmi les sang-pur il y en avait certains que Spencer ne voulait pas affronter. Mais peut-être qu’un jour les gens changeraient et que le monde serait bien différent, qui pouvait savoir.

C’était agréable de lui parler, parce qu’il avait l’impression un instant de pouvoir oublier ses tracas, que rien ne pouvait l’attendre. Elle lui souriait, elle parlait avec légèreté et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de discussion de ce genre. Ça faisait du bien et il avait envie de sourire également, mais il déchanta très vite lorsqu’il parla de rencontrer monsieur Stenfield, qui malheureusement été décédé. Spencer ne l’avait jamais su ou s’il l’avait entendu, il n’avait peut-être pas emmagasiné l’information. Daphné ne parlait pas de ses parents, ils n’avaient jamais abordé complètement le sujet ni avant de sortir ensemble, ni après. Il se sentait mal car il avait l’impression qu’Astoria allait se mettre à pleurer et bien qu’il ne pût sans nul doute la considérer comme sa belle-sœur il ne savait pas comment la consoler. Cela aurait été sa grande sœur, Spencer l’aurait prise dans ses bras, mais est-ce qu’il pouvait simplement le faire avec la plus jeune. Il se sentait désolé, gêné et s’excusa précipitamment essayant de se justifier par la même occasion. Elle avait la voix cassé quand elle reprit la parole et à ses mots, Spencer ne put que répondre : « Je comprends … désolé. » Il se sentait sans doute aussi mal qu’Astoria à ce moment-là qui essaya de changer de sujet en reparlant de sa sœur trop protectrice envers elle. Oui elle l’était, mais Spencer pensait que cela pourrait sans nul doute changer. Enfin pas vraiment surtout quand il entendait Daphné, mais il fallait simplement accepter que lorsqu’on avait une petite sœur on voulait que rien ne lui arrive … malheureusement Spencer n’avait pas réussit sa mission avec Allison. Il afficha un air triste. « Elle le sait je pense et c’est peut-être ça qui l’effraie, que tu grandisses trop et que tu n’ais plus besoin d’elle. » Sans savoir pourquoi, il tapota la tête d’Astoria délicatement, sans doute pour la réconforter un peu de la peine qu’il lui avait fait. Essayant de la faire penser à autre chose, il lui fit la remarque que c’était un honneur qu’elle puisse le considérer déjà comme son beau-frère alors que Daphné et lui n’étaient même pas marier. Cela voulait sans doute dire qu’elle l’appréciait bien. Elle lui expliqua qu’elle était heureuse que sa sœur ait trouvé quelqu’un comme lui qui avait l’air un bon gars. Spencer ne savait pas vraiment si le fait que Daphné sorte avec lui ait été la meilleure chose pour elle vu tous les tracas qu’ils avaient eu, mais il l’aimait et savoir que sa sœur approuvait ne pouvait le remplir que de joie. Mais en l’écoutant parler, les joues de Spencer prirent une légère teinte rosée, de gêne, trop de compliment d’un coup. « Merci, je ne sais pas si je suis vraiment la personne qu’il faut à ta sœur, mais ça fait du bien à entendre. Et ne t’en fais pas je ne serais pas envahissant, simplement que si tu en as besoin tu peux compter sur moi. » répondit-il simplement. Il avait bien l’intention de protéger Astoria, mais surtout de faire en sorte que la malédiction continuelle qui pesait sur lui ne l’atteigne pas.