Teddy * Un jour on l'appelle maman, elle le reste toute la vie

Bee ne manque pas de remarquer l'air contrarié de son filleul quand il est question de jeter les ailes dans la préparation, mais dans un même temps, il n'est pas possible de poursuivre celle-ci sans mettre rapidement ce butin dans le chaudron. Alors sa maman l'encourage d'un regard à le faire et elle ne doute pas que pour l'enfant le jeu en vaux la chandelle et qu'il oubliera ses réticences sitôt qu'il aura mis les petites ailes dans le reste de la préparation, en voyant la couleur que prendra celle-ci. La jeune femme laisse donc Severus porter le petit et le regarde secouer sa petite main pour faire tomber la dernière aile, accrochée à sa peau. Elle sourit comme finalement l'enfant semble heureux de la tournure des choses.

Bee continu à préparer les ingrédients en riant devant l'excitation manifestée par son fils. La jeune femme lui adresse un petit sourire comme il tape des mains et s'émerveille en promettant de faire des potions, comme eux. Et la demoiselle se demande si en élevant Teddy, ils n'ont pas gommés un peu, chez lui, ce qu'il aurait put tenir de Remus et Nymphadora. Mais il est encore petit, il est normal qu'il s'identifie aux parents vivants plus qu'à ceux qui se sont malheureusement battus, en y laissant la vie, pour qu'il grandisse dans un monde meilleur.

"- Oui... un jour on pourra soigner ces maladies pour ces enfants."

Bee a un petit sourire comme rien, encore, ne peut soigner de la Dragoncelle, comme rien de permet pour le moment de sauver totalement un loup-garou, ou de contrecarrer le pouvoir de l'avada kedavra. Tant de choses manquent encore au monde magique qui se pense si supérieur en soit au monde moldu, mais qui connaît ses limites pourtant et des difficultés similaires. Elle soupire.

"- Ensuite, il faut faire de la poudre. Regarde ce bol, il y a une racine dedans. Avec ce petit pilon, on va venir écraser la racine."

Le jeune Teddy, tout à sa joie de voir la potion changer de couleur, ne remarque pas le voile de tristesse qui passe dans les yeux de sa mère, ni la légère crispation de son père. Même s’il les avait regardés, il n’aurait pas compris ce qui leur arrivait. Alors il se contenta de suivre les instructions suivantes pour poursuivre la potion. Il aimait bien faire des potions en fait. Et être avec ses parents.
Ses cheveux prenaient une teinte rose, sans qu’il ne le remarque et tandis qu’il écrasait avec tendresse sa racine, ses cheveux devinrent violets de concentration. C’était un exercice difficile. Ça demandait beaucoup de force et ses petits doigts étaient crispés autour du pilon, essayant de purée-iser sa racine. Finalement, après deux pauses qu’il occupa à se souffler sur sa paume de main rougie, il avait réduit sa racine à néant. Il avait obtenu une sorte de jus ainsi qu’une mixture informe et qui ne sentait pas particulièrement bon. Haussant les épaules, le garçon posa son pilon sur la table et le regarda d’un air sévère jusqu’à ce que celui-ci cesse de rouler sur le plan de travail en bois, et porta son récipient à sa mère, fier comme un paon.
Son père profita de sa présence près du chaudron pour lui montrer la texture de la potion, sa teinte, et la manière de la touiller. Tout ça était bien compliqué et émerveillait le jeune Teddy, qui trouvait ça vraiment magique. Les flammes devaient être fortes, mais pas trop, il fallait prendre son trop, mais pas trop non plus.. Tout semblait tellement compliqué qu’il se demandait comme il ferait quand il ira à Poudlard et qu’il devra réaliser des potions tout seul. Et surtout, pour ses parents, ça semblait tellement simple ! Pourvu qu’il devienne comme eux, intelligent, doués en potions et beaux. Car oui, ses parents étaient beaux. Sa mère était super jolie, même ses camarades le disaient, ils étaient jaloux car elle lui donnait parfois de gros câlins avant d’aller travailler, devant les autres enfants, et qu’aucune de leur mère ne faisait pas. Et puis Severus, il était particulier. Il était effrayant, enfin, c’est que ses amis lui disaient, pourtant Teddy l’aimait. Il savait voir cette toute petite lueur dans son regard noir, les traits sévères de son visage étaient largement compensés par ses fabuleuses histoires qu’il lui racontait avant de dormir.
S’approchant de l’homme, il attendit qu’il ait fini son geste pour tirer doucement sur sa robe de sorcier et lui chuchoter quelques mots.

-Dis, si à Poudlard tu serais mon professeur, ça veut dire que tu seras plus mon papa ?

La conjugaison n’est pas son fort et il s’en moque éperdument. En cet instant il est juste inquiet à l’idée de perdre son papa lorsqu’il deviendra grand.

La jeune femme observe son fils, le couvant du regard alors que ce dernier semble tout à fait subjugué par les potions que lui montrent ses parents. La jeune femme aime le voir si intéressé par ce qu'ils ont à lui montrer et lui apprendre, mais son cœur se serre comme elle pense au fait que ces moments, une autre devrait les partager avec lui. En observant Teddy, une vive émotion s'empare de la demoiselle alors qu'elle pense aux parents de ce dernier, les vrais parents. Remus, son parrain. Et en regardant Teddy la demoiselle réalise comme il lui manque. Pourtant, elle ne peut pas craquer, elle ne peut pas pleurer. Les fantômes jonchent sa vie comme les pierres bordent les chemins de campagnes. Ils font parti d'elle, de ce qu'elle est. Une adolescente rattrapée par la guerre, par la vie, par la mort. Bee soupire. Et se détourne légèrement, après avoir échangé un regard avec Severus. Et il comprend. Alors il s'empresse de détourner l'attention de l'enfant pour permettre à son épouse de s'éclipser quelques instants, le temps de se reprendre, d'aller sécher ses yeux humides.

Quand la demoiselle revient, discrètement, il n'y paraît plus et Teddy est en train de questionner Severus sur l'avenir à Poudlard. Bee a un sourire attendrit, venant déposer un baiser sur le crâne bleu du petit garçon, avant de lui ébouriffer les cheveux comme elle tente de le rassurer.

«- Bien sûr qu'il sera toujours ton papa. Mais il faudra dire professeur devant les autres enfants, d'accord mon chéri ? Les autres enfants ne comprendraient pas tu sais, ils pourraient rire, ce ne serait pas bien pour toi et pour papa. Tu comprends ?» demande la jeune femme en le gratifiant d'un sourire.

Spoiler:

Teddy hoche vigoureusement la tête. Il aime quand sa maman lui ébouriffe les cheveux comme ça, et surtout lorsqu’elle lui parle comme à un grand, car c’est presque ce qu’il est, il a cinq ans et demi déjà !
Et puis, il est rassuré de savoir que son papa sera toujours son papa, même s’il doit le garder secret. Ça sera son secret, et c’est cool d’avoir un aussi chouette secret ! C’était surs que tous ses copains seraient jaloux.
Finalement, la potion est pratiquement prête et le jeune Teddy sent qu’il sera bientôt mis à la porte du laboratoire magique et fumant. C’était rare qu’il ait le droit d’y rentrer alors l’idée de ressortir l’attristait un peu…

-Dis, maman, je pourrais avoir un animal-copain ? Léandre, le voisin, il a un chat et une sœur. Moi je suis tout seul, parfois, et j’aimerais bien avoir un ami avec qui jouer, tu sais.

Le petit garçon se doute que ses parents refuseront, tout comme ils lui avaient répondu lorsqu’il avait réclamé un petit frère l’année passée pour pouvoir se bagarrer avec lui et gagner. Peut-être que ses parents n’aimaient pas les chats.

-Mais si vous aimez pas les chats avec papa, on peut avoir un autre animal. Moi non plus j’aime pas les chats, ça laisse des poils partout et c’est ennuyeux. On pourrait avoir un loup, vous savez ? J’aime bien les loups. J’aimerais bien avoir un loup-copain moi, pour le caresser, monter à cheval dessus, faire la course dans la forêt…

Le garçon s’arrête et songe à tout ce qu’il pourrait faire avec un copain-loup. Décidément, ça serait vraiment génial.

-Alors, je peux avoir un loup maman ? Papa ?

Comme le petit Teddy demande un copain pour jouer, parce que le voisin a une sœur et un chat, la demoiselle ne peut pas s'empêcher de se sentir triste, une fois de plus, comme le garçonnet a l'air de se sentir seul, de se sentir triste, de se sentir mal à cause de tout cela. La demoiselle ne voit pas d'inconvénient à ce qu'il ait un compagnon un jour, quel qu'il soit, pour pouvoir jouer et se changer les idées. Dans un même temps, elle se fait la promesse de l'emmener plus souvent au parc, pour qu'il puisse jouer d'avantage avec les autres enfants ce qui peut amenuiser quelque peu son impression de solitude. Mais le garçonnet n'a pas finit, il semble savoir ce qu'il veut et alors qu'il parle tout d'abord des chats, il en vient rapidement à demander la permission d'avoir... un loup. Un loup, bien sûr, cela lui rappelle Remus et le coup est dur à supporter pour la rousse mais elle tâche de rester forte.

«- Mon chéri.. un loup n'est pas fait pour vivre dans une maison tu sais !? Il serait malheureux ils ont besoin de grands espaces, il aura besoin de beaucoup courir et puis c'est un animal sauvage tu sais, ce ne serait pas raisonnable !»

La jeune femme tend les bras vers Teddy pour le porter, le prendre contre elle, embrasser sa joue.

«- Mais je te promet que tu ne seras bientôt plus tout seul !» annonce la demoiselle avec un large sourire, avant de s'installer sur une chaise. «Tu sais l'année dernière tu nous demandais pour avoir un petit frère ou une petite sœur ?»

Ils avaient dit non à l'époque, parce que ce n'était pas le bon moment pour eux, parce que Bee avait d'autres choses en tête, parce qu'elle avait encore du mal à trouver une certaine stabilité dans sa vie et Severus également, qu'ils avaient fort à faire avec Teddy, déjà, que la situation économique ne s'y prêtait pas. Cependant Lullaby n'avait jamais dis qu'elle n'aurait jamais d'enfant, elle en voulait, oui. Ce n'était pas un désir qu'elle nourrissait depuis toute petite, ça lui était venu en commençant à sortir avec Severus, sur le tard donc, quand elle avait réalisé qu'elle ne finirais pas ses jours seule.

«- hé bien, papa et moi sommes en train d'essayer d'avoir un bébé ! Alors peut-être que tu aura bientôt, dans quelques mois, un petit frère ou une petite sœur !»

Sa mère ne voulait pas de loup, et Teddy était triste. Il adorait vraiment les loups. Il n’avait jamais osé en parler, mais il trouvait cet animal véritablement fascinant.
Lullaby le prit dans ses bras pour le consoler même s’il ne pleurait pas et le garçon se contenta de lui rendre son étreinte avec plaisir. Il comprenait que les loups étaient sauvages et qu’ils seraient malheureux s’ils restaient dans une maison, c’était bien dommage.
Toutefois, après un baiser qui claque sur la joue et installé comme un roi sur la chaise, le garçon écouta les paroles de sa mère avec une grande attention. Il hocha vigoureusement la tête confirmant son envie d’avoir un petit frère. Ça, ça serait vraiment cool, il pourrait rigoler avec, l’embetter, aller le promener, lui faire des blagues, lui montrer comment changer la couleur de ses cheveux…

«- hé bien, papa et moi sommes en train d'essayer d'avoir un bébé ! Alors peut-être que tu auras bientôt, dans quelques mois, un petit frère ou une petite sœur !»

Le petit garçon écarquilla les yeux tandis que sa bouche s’ouvrait pour former un joli « o ».

-Hoooo…

Ce fut tout ce qu’il fut capable de murmurer, surpris par l’annonce et incapable de réagir. C’était un rêve. Vraiment trop bien. Mais il avait peur. Peur de ne pas être un bon grand frère. Peur que ses parents ne l’aiment plus. C’était trop compliqué tout ça.
Mais il allait avoir un petit frère. Ou une petite sœur. Et ça, c’était vraiment super.
Finalement le jeune Teddy offrit un large sourire à sa mère et lui sauta au cou, lui offrant un calin-étouffeur.

-Merci maman, merci ! Je serais un super grand frère, promis.

Des larmes s’échappèrent de ses yeux tant il était content. Lorsqu’il eut inspiré tout le parfum de sa mère il la laissa respirer et alla enlacer Severus, qui était pourtant peu adepte de ce genre de démonstrations. Mais il allait devoir s’y faire, car avec Teddy et Teddy-2 il risquait d’être vite dépassé. C’était vraiment une géniale nouvelle que ses parents s’aiment aussi fort pour avoir un bébé !

-T’es génial papa ! Mais si tu pouvais faire un petit frère, je préfèrerais.

Teddy était heureux, et complètement perdu, il ne voulait pas se détacher de ses parents, et maintenant qu’il s’avait qu’il allait avoir un petit frère, il s’imaginait tous les jeux qu’il pourrait faire.. Ça allait être vraiment trop bien ! Sauf s’il mangeait toutes les parts de gâteaux de chocolat, là… là ils ne seraient plus copains.

Pour Lullaby, l'idée d'avoir un loup à la maison n'était pas possible et pas supportable. Premièrement pour le confort de l'animal. Il ne pouvait pas vivre dans une maison, risquerait de tout casser... Il faudrait le sortir souvent pour qu'il ne fasse pas ses besoins à l'intérieur et domestiquer un loup... était loin d'être simple. De plus un loup lui rappellerai beaucoup trop son parrain pour que la chose lui soit supportable. Non. Elle ne pourrait pas voir cet animal sans penser à son parrain disparu. Le loup était un vestige de celui-ci. Il était le patronus du sorcier et la bête qui l'habitait, dans un même temps. Toutefois, si elle ne pouvait pas autoriser son fils à avoir un animal pareil à la maison, elle se promit de se renseigner sur la visite d'une réserve naturelle, dans laquelle ils pourraient lui en faire voir prochainement, même si elle entendait déjà Severus grimacer et grogner à cette seule hypothèse.

Rapidement alors qu'elle annonce à leur fils qu'il sera bientôt, elle l'espère en out cas, grand frère car ses parents tentent d'avoir un bébé, Teddy lui offre un sourire ravit et se pend à son cou pour l'étrangler de moitié, ce qui ressemble vraisemblablement à un câlin. Sa maman le lui rend avant de le regarder courir vers son père avant de réclamer à ce que ce soit un petit garçon. Bee a un léger rire. Et pourtant, Severus et elle-même préféreraient une fille. Même s'ils aimeraient tout autant un garçon, à dire le vrai. Mais ils en avaient déjà un, de fait. Même si Teddy n'était pas de leur sang, il restait leur fils dans les cœurs. Donc ils avaient une préférence pour une petite fille. Et Bee la voyait déjà, cette enfant, avec de long cheveux noir et un regard vert, perçant. A moins qu'elle ne soit rousse, avec des yeux sombres comme la nuit, mais rieurs.

«- On verra mon grand, on verra ! Ce n'est pas nous qui décidons de ce que ce sera tu sais ! C'est la nature.» répond sa maman. «Mais petit chenapan, même si c'est une petite sœur, je sais que tu ne manqueras pas de lui montrer tout plein de bêtises ! Et de la défendre à Poudlard, si des grands l'embêtent !»

Mais elle imaginait très bien que Severus risquerait de se charger de ce problème et gare aux imprudents.

Spoiler:

Préparer Teddy à l'arrivé de ce petit frère ou de cette petite soeur semble important pour Lullaby et ce d'autant plus que son filleul met lui-même le sujet sur le tapis en parlant, à demi-mot, de sa solitude, qui motive son désir d'acheter, d'avoir, un loup de compagnie. Elle espère donc que la perspective d'avoir un compagnon de jeu prochainement fera plaisir à son petit Teddy, même s'il faudra quelques temps, quelques années, pour qu'ils puissent jouer ensemble tout deux. Puisque le bébé ne pourra pas, immédiatement, suivre les folies de son frère, tout petit sorcier surdoué serait-il. En attendant, Teddy semble ravit de cette nouvelle, ravivant alors le sourire de Lullaby alors que Severus les observe, la mine sévère comme à l'accoutumé, surveillant la potion. Et Teddy semble rapidement se souvenir qu'il avait une mission de la plus haute importance, à savoir la préparation de cette potion avec ses parents.

"- Il ne reste pas beaucoup de choses non, pour le moment il faut un peu attendre." répond la maman en ne manquant pas de remarquer comme son fils semble hâtif d'en avoir finit.

La capacité de concentration d'un enfant de cet âge est, après tout, fort limité et Bee sent bien que le petit a atteint cette limite, avec cette question. Et elle le remarque qui se concentre en plissant fort les yeux, sans qu'elle ne comprenne ce qu'il souhaite faire dans un premier, temps, si bien qu'elle hausse un sourcil en le guettant toujours, avant d'être interrompue par Severus et lui demande d'ajouter une goutte d'eau du fleuve Léthé. S'exécutant, elle repose la fiole et sursaute en manquant de la casser comme leur progéniture se met, tout à coup, à crier. Tournant donc la tête vers lui, Bee louche sur ce petit nez que le garçon leur offre, qui fait le double du sien facilement et elle comprend mieux sa concentration d'il y a quelques minutes. Et elle rit devant la bouille de leur fils qui parle de son nouveau nez en semblant réaliser qu'il préférait l'ancien. Le soucis de la rouquine, c'est qu'elle est une rêveuse, une maîtresse de l'onirisme, mais absolument pas une métamorphomage, de même que Severus est occlumens légilimens mais lui non plus, pas métamorphomage. Toutefois elle a lut de nombreux ouvrages sur la question pour aider son fils au mieux et elle sait donc que dans les jeunes années d'un métamorphomage, ce genre de chose passe rapidement, car ils ne peuvent maintenir la transformation longtemps.

"- Ne t'en fais pas ça va vite passer... On finit la potion avec papa et on va ensuite tous promener dans le parc pas très loin, ça te ferait plaisir mon p'tit loup ?"