Charlotte* Meet the first personality of Tylio

Pouvait-on apprendre à connaitre quelqu’un par une simple conversation ? Apprendre à lui faire confiance par de simple mots ? Est-ce qu’on pouvait vraiment juger quelqu’un sur un premier regard, imaginer que la personne était bonne ou mauvaise ? Ou bien est-ce qu’il fallait des mois voir des années avec quelqu’un pour connaitre parfaitement cette personne. Charlotte croyait aux deux possibilités, elle croyait à l’instinct qui te disait que tu pouvais te fier à une personne sans savoir quelle était ses intentions, mais elle savait aussi que seul le temps pouvait permettre de connaitre réellement quelqu’un. Elle avait connu Lucy sa sœur depuis qu’elle était née, elle avait grandi avec et connaissait des facettes de sa personnalité que certains devaient sans doute ignorés. Charlotte la connaissait autrefois, mais on lui avait dit qu’elle avait changé, que l’espoir qu’elle avait pour sauver sa sœur était une fable, un conte de fée qui ne pouvait se réaliser dans la réalité. Pourtant elle voulait y croire. Est-ce que les gens changeaient à un point tel que même les membres de la famille ne puissent retrouver une étincelle de ce qu’ils étaient dans leur yeux ? Est-ce que Charlotte ne se sentait pas capable par de simples souvenir de faire revenir à Lucy des pensées qu’elle avait oublié ? Qui pouvait vraiment savoir, les deux sœurs ne s’étaient pas revues depuis tellement de temps, elles ne vivaient plus ensemble et peut-être que tout espoir était réellement perdu pour la jeune rousse qui cherchait inlassablement dans des endroits où elle n’aurait pas dû aller. Des lieux infréquentables pour une personne comme elle, mais où certaines rencontres pouvaient rester graver à jamais en nous. Comme Tylio aujourd’hui. Une personne qu’elle ne connaissait pas ou peu, mais qui au fil de la conversation lui apparaissait être quelqu’un de bien. Il avait beau lui dire de ne pas se fier aux apparences ou même aux actes, elle voulait croire en son intuition dans le cas du jeune homme, de cette sensation de sécurité qu’elle avait avec lui. Après tout il s’était donné une mission, celle de la ramener saine et sauve dans le chemin de traverse, alors il agissait maintenant comme un protecteur. Elle aurait aussi pu croire que tout ça n’était que mensonge et duperie, mais Charlotte ne voulait pas y croire. Certains lui auraient dit qu’elle était stupide et pourtant, elle était loin de l’être. Tylio cherchait à lui faire comprendre la folie de croire que quelqu’un de méchant pouvait se faire passer pour quelqu’un de bon et inversement, car une seule chose ne trompait personne. La lueur dans un regard. Charlotte se demandait si c’était cette fameuse intuition, mais quand elle écoutait parler le jeune homme elle avait l’impression qu’il s’agissait de quelque chose de beaucoup plus technique. Quelque chose qu’il pouvait lui apprendre. Elle reviendrait sans aucun doute ici dans tous les cas et cela ne pourrait que lui être utile d’être capable de comprendre les choses aussi rapidement. Mais malgré ça, Charlotte avait un peu des frissons parfois quand elle se rendait compte où elle était. Ses déambulations ressemblaient parfois à des allures de fantômes, mais quand la raison reprenait le pas sur l’espoir, la peur s’emparait d’elle. Pourtant, Charlotte revenait encore et encore.

Maugréant contre elle-même qu’il faudrait qu’elle s’endurcisse un peu pour faire face à tout ce qui se cachait dans les méandres de l’allée des embrumes, elle fut surprise par ce que lui dit Tylio. Ses propos étaient pleins de bons sens, il lui demandait presque de ne pas changer en soit, de garder le bon en elle et de ne pas chercher une nouvelle force qui pouvait la perdre. Et elle avait besoin de cette bonté pour retrouver sa sœur c’était ce qu’il lui disait. D’après lui quand on s’endurcissait on arrêtait d’être soi-même quitte à ne plus se reconnaitre. Il avait sans doute raison, mais quand elle l’écoutait parler, Charlotte avait cette sensation qu’il connaissait cette impression. Cette sensation de se perdre, parce qu’on avait dû affronter des choses qui à force avaient forger en nous une carapace solide remplis de choses que personnes n’aimeraient voir. Si Charlotte avait cette impression venant de lui, la conversation entre eux ne lui permettait pas vraiment de lui demander s’il parlait de son cas, mais un jour peut-être pourrait-elle. « Tu es quelqu’un de surprenant tu sais ? Tes mots semblent contredire ce que tu penses, d’un côté tu penses que je ferais mieux de ne plus jamais remettre les pieds ici mais de l’autre tu dis que j’ai besoin de rester moi-même pour retrouver ma sœur. » répondit-elle réfléchissant pour elle-même. Charlotte allait finir par l’embrouiller, si elle ne s’embrouillait pas toute seule d’abord, mais c’était ce qu’elle ressentait. Et encore lui demander s’il parlait d’un cas personnel et tenter de l’embrouiller, la dernière idée était sans doute de loin la meilleure. Sans se rendre compte, Tylio lui avait donné une piste, un endroit où chercher chose qu’elle n’avait pas obtenu en des mois de déambulation. En même temps ne parler à personne de peur de tomber sur une mauvaise fréquentation, n’aidait clairement pas à trouver quelqu’un. Mais d’un autre, elle avait surtout eu l’impression en parlant avec un vendeur d’une boutique, que personne ne voulait lui donner d’information. Charlotte savait néanmoins une chose : Lucy savait. Cela ne pouvait être autrement, mais si c’était le cas, alors elle ne voulait sans doute pas être retrouver. Malheureusement pour la blonde, maintenant Charlotte avait un endroit où aller.

Malheureusement également pour Tylio qui voulait que la rousse reste loin de cette allée. Il s’en était rapidement rendu compte, comme s’il s’inquiétait pour elle, pour sa vie, se rendant compte de sa connerie. Charlotte avait eu l’impression dans ses mots de sentir une sorte d’inquiétude mais également de culpabilité. Comme s’il avait peur que parce qu’il lui avait donné ses informations, il ne lui arrive quelque chose. Ce qui se passerait sans aucun doute, mais il ne pouvait venir avec elle sans être sous l’emprise de son double maléfique et de ce qu’elle en écoutait, entre Lucy et BadTylio, elle ne pouvait savoir qui était le pire. Deux styles bien différents apparemment. « Tu t’en veux de m’avoir donné les lieux où je pouvais la trouver ? » demanda-t-elle soudainement. Charlotte ne savait pas pourquoi elle avait posé la question, enfin si, mais d’un côté elle ne voulait pas non plus ni paraitre trop sûr d’elle par cette hypothèse, ni trop arrogante en mode ‘j’ai compris, t’en fais pas’ et elle reprit très rapidement « Désolée, tu n’es pas obligé de répondre. » Aller Charlotte, on ne fait que marcher à côté de lui et on ne dit rien d’autre. Pourtant une autre chose allait venir toucher le cœur de la jeune femme, une chose qui la chagrinait. Ce n’était pas comme certains pensaient une envie de vouloir sauver les âmes en perditions, mais quand elle entendit Tylio parler d’un futur qui lui semblait tout tracer, cela l’attrista. Car cela voulait dire que dans quelques jours le bon en lui pourrait disparaitre, que les choses pourraient changer et qu’il ne serait plus celui qu’il était alors que Charlotte n’avait même pas eu le temps d’apprendre à le connaitre, de l’aider potentiellement s’il voulait bien de son aide. Elle ne voulait pas croire qu’il se soit résilié de cette manière, mais la jeune femme était bien consciente que cela n’était pas ses affaires et qu’elle ne pouvait pas lui donner de conseils. Malgré tout le cœur parla de la tristesse qu’elle ressentait et elle remarqua une rapide marque de surprise sur le visage de Tylio. Cela ne resta pas, Charlotte ne fit aucun commentaire là-dessus. Il lui demanda de ne pas être triste. Facile à dire … mais les mots de Tylio qui se voulait sans doute rassurant finirent par achever le petit cœur de Charlotte. Oui c’est lui qui avait fait ce choix, mais on pouvait toujours choisir d’en faire d’autres. Il y avait aussi le monde magique, son sang qui l’empêchait de s’approcher d’un potentiel remède par manque de connaissance et de peur de l’inconnu. Mais ce qui la toucha vraiment c’était le fait qu’il lui dise qu’il ne fallait pas être triste pour une ‘ une personne comme lui’ . Il n’était pas damné, il n’était pas entièrement mauvais et Charlotte le sentait. « Je sais que c’est ton choix d’avoir choisis cette vie, mais cela m’attriste quand même. J’ai beau te connaitre peu, apprendre tout ça me chagrine au plus au point car dans l’état actuel des choses je suis dans l’incapacité de faire quoique ce soit alors que j’aimerais pouvoir t’aider, comme tu viens de m’aider. Celui des moldu n’est pas différent du nôtre et le lien entre les deux mondes est toujours présent. Mais si tu ne connais que le monde magique, il suffit simplement qu’on te montre avec des yeux différents celui des moldus. » Après tout combien de nés-moldus avaient dû apprendre le monde magique, pourquoi l’inverse ne serait pas possible ?

Le monde était uniquement rempli d’idiot né dans une certaine idée du monde et qui n’acceptait pas la différence ou les gens étranges. Un prénom, des cheveux, un don magique, les gens préféraient les choses banales et Tylio comme Charlotte étaient d’accord sur ce point. Mais pourtant il avait raison quand il disait qu’il fallait de tout dans ce monde. Il avait raison que serait les originaux sans les gens normaux ? Elle acquiesça avant d’être emporter dans un flot d’émotion jamais ressentit auparavant. Une sensation étrange quand elle sentit le jeune homme se rapproché d’elle, quand elle comprit la situation et que finalement elle sentit les lèvres de Tylio contre les siennes. Et tout s’emporta dans sa tête. Si devant le mangemort, elle réussit à aligner une phrase correcte, dans son cerveau tout continuait de s’embrouillé et elle suivit son sauveur sans protester. Charlotte était perdue, se demandant si le baisé n’avait été qu’un prétexte ou s’il pouvait en avoir eu envie, la trouvant donc par la même occasion attirante. Mais dans ce cas cela soulevait encore d’autres questions, surtout au niveau de ses complexes de tout ce qui pouvait se passer. Perdue était le mot pour résumer l’état dans lequel était Charlotte, pourtant elle arriva à formuler quelques mots quand elle le suivit, lui faisant étrangement confiance, enfin aussi rapidement. « Tu ne me forces pas, tu m’as invité. » Oui c’était bien ça, ou alors elle extrapolait ? Est-ce que c’était bien ce qu’il avait dit précédemment ? Son cerveau continuait à tourbillonner telle une machine à laver. Elle resta planter sur le pas de la porte, incapable de partir, se rendant compte de sa stupidité. Charlotte aurait dû transplaner, mais elle n’en avait pas envie, mais quand il lui proposa un truc à boire, c’est à ce moment là qu’elle se rendit compte qu’elle le gênait peut-être un peu. Balbutiant un truc presque incompréhensible, elle réussit quand même à lui demander un thé. Tylio la rassura tout de suite, expliquant qu’avoir de la compagnie n’était pas courant pour lui. « Tu restes souvent seul ? » Mais t’en poses des questions toi ? Vraiment ? Charlotte se sentit encore plus mal que sa langue parle alors qu’elle aurait dû se taire. Elle le connaissait à peine et elle rentrait ainsi dans son intimité, toutes les personnes n’étaient pas réceptives à ça. Pour éviter une nouvelle bourde, Charlotte alla s’asseoir sur le canapé, assise bien droite, fixant ses mains sur ses genoux. Bon, se calmer, rester zen. Et pendant qu’il lui préparait le thé, elle prit une grande respiration, tenant de calmer son esprit, lorsqu’elle entendit Tylio lui demander ce qu’elle faisait comme étude. Soudainement elle tourna la tête dans sa direction et après quelques secondes, eu un petit sourire. « J’étudie la musique. Je compose et écris mes propres chansons. Et toi, tu fais quoi comme études ? » Parler de la musique était toujours plaisant pour Charlotte, c’était son havre de paix, ce moment où elle se sentait libre d’être elle-même, sans complexe et sans problème. Simplement chanter de jouer.

On ne pouvait pas vraiment prévoir qui on allait rencontré, quelle personne allait nous marqué dans les endroits les plus improbables, ni savoir vraiment pour quelle raison on avait envie d’aller parler à cette personne en particulier. C’était étrange d’ailleurs car la jeune femme qui ne faisait alors que déambulait dans cette allée et cela depuis plusieurs mois, n’avait jamais vraiment fait attention à ceux qui l’entouraient conscient que l’on pouvait facilement la prendre pour cible, parler à quelqu’un n’avait pas été une option. Et pourtant si aujourd’hui Tylio ne l’avait pas fait, Charlotte était certaine que jamais elle n’aurait pu le rencontrer ailleurs. S’il était à l’université, cette dernière était suffisamment grande pour que jamais ils ne se croisent lorsque la rousse venait voir son meilleur ami. Non les rencontres ne pouvaient pas être prévu et elle était venue dans l’espoir de trouer sa sœur, mais avait trouver quelqu’un d’autre à la place, quelqu’un qui avait proposé de l’aider. Non pas à retrouver Lucy, mais de la faire sortir d’ici en vie. Si Charlotte n’avait absolument pas compris pourquoi maintenant, aujourd’hui, ni pourquoi elle en particulier, cela ne l’empêchait pas d’apprécier la discussion avec Tylio. Mais ils étaient si différents, ayant des points de vue sur la vie qu’ils ne partageraient jamais, un espoir fou chez Charlotte alors que Tylio pensait que Lucy était tout simplement irrécupérable. Et puis il avait l’habitude de venir ici, il connaissait les lieux là où Charlotte aurait pu facilement se perdre dans les méandres de ruelles, tombé sur quelqu’un de véritable mauvais et finir allongée sur le sol à pouvoir à peine respirer. Beaucoup de choses auraient pu se passer si Tylio n’était pas venue la voir, mais c’était seulement maintenant parce qu’il était là que Charlotte se rendait compte à quel point cela pouvait être dangereux d’être ici. Et pourtant cela ne l’empêchait pas d’affirmer avec les nouvelles informations qu’elle venait d’avoir, qu’elle reviendrait ici à nouveau, avec ou sans Tylio. Charlotte aurait aimé qu’il puisse l’accompagner, se sentant étrangement en sécurité avec lui, mais il lui avait fait comprendre rapidement que ce ne serait pas le cas.

Et dans la discussion, la rousse se disait que ce ne serait pas avec son éternel espoir pour les autres, ni même sa naïveté légendaire, qu’elle pourrait se sortir vivantes des endroits où Lucy allait. Non elle se disait intérieurement qu’elle devait s’endurcir, devenir plus forte, maitrisons son don qui était son principal atout ici. Changer ses cheveux en noirs, affiner ses traits et devenir ce qui pourrait facilement ressembler aux gens qu’on croisait ici. Mais dans les mots que lui avait dit Tylio, il ne semblait pas vouloir qu’elle devienne une autre personne. Pourquoi ? Parce qu’il avait comprit qui était véritable Charlotte, une fille pleine de vie et d’espoir pour les autres qui donnait à se monde un côté plus beau ? C’était ce qu’on lui avait dit, que les gens qui donnaient de l’espoir ne devait jamais le perdre, car le monde était rempli de gens désespéré et sans espoir on allait pas loin. Il fallait continuer à rêver, à penser les choses possibles pour avancer. Si elle comprenait que certains s’arrêtent pourtant, Charlotte écouta ce que Tylio lui répondit. Il pensait que sa mission était une peine perdue. Qu’elle ne réussirait pas, mais d’un autre côté il semblait croire que Charlotte pouvait y arriver, si elle restait elle-même. La rousse le fixa attentivement, entendant ses mots raisonner dans son esprit et sentant en même temps que son cerveau, son cœur se remplir de chaleur devant des paroles aussi gentilles. Mais ce qui la marqua sans doute fut le fait qu’elle ne semblait avoir qu’une seule chance de faire revenir Lucy à la raison, où elle devrait laisser tomber. Une seule, Charlotte le savait, et elle savait aussi qu’elle devrait alors affronter sa sœur seule si ce n’était pas le cas, mais pouvait-elle le dire à Tylio. Lui avouer que après avoir envie de se rendre dans des endroits dangereux, elle voulait affronter une servante du seigneur des ténèbres ? « Tirer un trait définitif sur elle ? Alors tu penses que je n’ai qu’une seule chance et que si je n’y arrive pas, je dois laisser tomber ? Je sais que j’ai un espoir fou de pouvoir l’aider, mais l’espoir est ce qui peut nous maintenir en vie.  Je me dis que si on espère pour quelqu’un alors ce n’est jamais peine perdu. » C’était sans doute la plus belle des choses qu’on pouvait offrir, quand tout espoir semblait perdu, si quelqu’un avait foi en cela pour vous, n’auriez-vous pas envie de vous battre ? Charlotte avait l’espoir de sauver sa sœur, elle avait l’espoir de pouvoir voir à nouveau Tibus et Télia en couple, de voir ses amis heureux et de sans doute pouvoir sauver la terre entière. Mais si l’espoir était la qualité des fous, Charlotte voulait bien être folle, pour leur autres, pour ceux qui n’avaient plus rien en quoi croire. Tylio lui avait donné des clés pour trouver sa sœur, confortant la rousse qu’elle touchait au but en se baladant naïvement dans l’allée des embrumes, mais elle sentait dans le ton de sa voix que son sauveur s’en voulait de le lui avoir dit. Elle hésita pendant un moment avant de poser la question, se ravisant par la suite de peur qu’il prenne mal cette question personnelle et lui en veuille. Elle n’avait pas vraiment envie qu’il la plante là maintenant en plein milieu d’un chemin qu’elle ne connaissait pas. Mais alors qu’elle s’attendait à ce qu’il fasse le choix d’ignorer sa question, il la rassura sur le fait que ce n’était pas grand-chose avant d’y répondre. Il s’en voulait c’était bien ça, et voilà notre petite Charlotte maintenant qui s’en voulait de lui faire ressentir de la culpabilité. Surtout quand ce n’était pas de sa faute. Mais elle n’avait pas envie ni qu’il s’inquiète de trop pour elle, la connaissant à peine, ni qu’il culpabilise s’il lui arrivait quelque chose. Après tout c’était le choix de la rousse d’agir ainsi. « Tu ne seras pas vraiment responsable tu sais, c’est mon choix. Ce n’est pas comme si tu m’avais poussé à y aller, ou que tu m’accompagnais sous l’emprise de ton toi maléfique. » Non il n’avait pas à s’en vouloir, ce ne serait pas de sa faute s’il arrivait quelque chose à Charlotte, elle connaissait le risque et l’avait accepté.

Prendre des risques, vivre sa vie, Charlotte et Tylio avaient une vision très différente des choses. Elle venait d’apprendre qu’il se droguait, ayant l’impression que bientôt il devrait disparaitre, laisser placer à quelqu’un qui en serait plus vraiment lui, Charlotte trouvait ça si triste, ne sachant pas quand cela pourrait se passer. Elle voulait l’aider, comme elle voulait sa sœur, mais elle ne savait même pas s’il voulait de son aide. Elle ne savait même pas comment faire à part l’emmener dans le monde moldu pour lui faire subir une désintoxication, ou la lui faire elle-même, si elle s’en sentait capable. Mais elle n’avait pas vu Tylio sous ce jour-là encore, alors elle ne pouvait pas savoir l’entendue des dégâts ni elle pourrait arriver à faire quoique ce soit. Cela semblait surprendre le brun qu’elle s’inquiète pour lui, qu’elle soit triste pour lui alors qu’il ne l’était pas, mais il ne pourrait pas changer la nature de Charlotte qui s’inquiétait pour lui. Elle ne pouvait pas lui dire non plus qu’elle était attristée à l’idée que cette rencontre puisse être la dernière avec le bon côté de Tylio, avant que celui-ci ne disparaisse. Car comment pourrait-elle lui expliquer ça ? Lui dire qu’elle appréciait d’être avec lui, qu’elle voulait apprendre à le connaitre puisqu’elle ignorait si lui le voudrait après l’avoir aidé. Et puis elle voulait pouvoir être là. L’aider en fait à aller mieux à ne pas lâche prise aussi facilement face à son double maléfique. Mais elle ne pouvait pas le dire, elle ne savait pas comment le dire concrètement et aussi rapidement. Charlotte l’écouta parler du fait qu’il ne pouvait pas se rendre dans le monde moldu de peur que son père le renie, faisant alors comprendre à la rousse qu’il était de sang-pur, elle trouvait ça absurde même si elle comprenait. Cependant la solution qu’il lui proposait été envisageable, même beaucoup, il faudrait qu’elle se penche là-dessus. « Inventer un remède sorcier c’est une idée, mais je ne suis pas certains de trouver de monde prêt à devenir cobaye pour mes expérimentations. Les moldus mettent énormément de temps pour sortir quelqu’un de ce genre de dépendance, tout ne pouvant se résoudre en un coup de baguette magique malheureusement. Mais tu as déjà été dans le monde moldu, rassure-moi ?! » Parce que si ce n’était pas le cas, il pouvait bien se permettre quand même d’y mettre les pieds sans y vivre. Si elle l’invitait chez elle par exemple, il faudrait qu’il puisse aller dans le monde de la rousse. Alors elle espérait quand même qu’il y soit déjà aller même si ce n’était pas pour se soigner de sa dépendance.

Mais alors qu’elle se posait la question, tout s’enchaîna rapidement, il l’embrassa, pour la protéger à nouveau, avant de l’emmener loin de l’allée des embrumes pour la mettre en sécurité. Charlotte restait perturbée par ce baisé, le premier vrai qu’on lui donnait et elle n’était pas déçue une seconde. Ça avait été terriblement agréable, mais elle n’en parla pas, même si l’envie ne lui manquait pas et accepta bien évidemment quand Tylio lui proposa de l’emmener chez lui, en attendant que tout ça se calme, qu’elle puisse partir tranquille. Et puis pourquoi accepter ? Il venait de l’embrasser et maintenant il la ramenait chez lui, c’était quoi la suite ? Charlotte devait se calmer et rapidement sinon elle allait perdre pied. Mais alors qu’elle aurait dû tourner les talons et partir, elle n’en fit rien, peut-être curieuse de découvrir ‘la suite’. La jeune femme semblait un peu perdue, mais Tylio ne fit aucun commentaire là-dessus, lui demandant simplement si elle voulait boire quelque chose. Consciente de déranger un peu, elle s’excusa avant de demander quand même une boisson. Oui ce n’était pas logique, mais elle avait l’impression que tout ça ne l’était plus du tout. Qu’est-ce qu’il se passait bon sang ? Et plus elle réfléchissait plus, elle commençait à voir Tylio différemment, là où il n’avait été qu’un garçon à qui parler, comme on pourrait parler à Mathéo ou Tibus, avec ce baisé sa vision de lui changeait complètement. Tylio ne recevait pas grand monde, ce qui surpris Charlotte qui pensait qu’il était plutôt le genre de gars à avoir une bonne bande de pote, mais elle ne le connaissait pas suffisamment c’était vrai. Elle récupéra sa tasse de thé qu’il lui tendit et bu un petit peu dedans avant de lui répondre : « Pourtant jusqu’à présent tu m’es de bonnes compagnies. Je n’ai pas encore rencontré ton double … je ne sais même pas ce que ça ferait …  » Et là voilà à nouveau perdue dans ses pensées, fixant le liquide coloré dans sa tassez. Elle ignorait si elle aurait peur, si elle déciderait de prendre la fuite et de ne plus jamais revoir Tylio. Elle ignorait ce qui pourrait se passer si elle venait à rencontrer la mauvaise personnalité de son hôte, mais d’un autre côté, Charlotte savait qu’il y avait bon et mauvais en chaque personne, cela ne voulant pas dire qu’il fallait forcément fuir. Ne s’étant pas retrouver dans cette situation pour le moment, malgré toutes ses bonnes pensées, Charlotte ne savait pas comment elle pourrait réagir. Si elle était curieuse de voir ce que cela pouvait donner, ce que lui avait dit Tylio par rapport à ce qu’il pourrait faire sous BadTylio, avait auparavant glacé le sang de la jeune femme, lui faisant perdre le contrôle de son don. Elle secoua la tête, s’empêchant de trop pensée et reposa la tasse sur la table basse, avant de répondre à Tylio concernant son choix de carrière. Son visage s’était illuminé pendant qu’elle parlait de la musique, chose qui était dans sa vie sa véritable passion, son havre de paix. Le brun lui expliqua que son projet de métier était totalement différent du sien, plus terre à terre, ce qui ne la surprit pas vraiment. Pourtant si certains pouvaient trouver le métier de baguettier ennuyeux, ce n’était pas le cas de Charlotte. « L’étude des baguettes, je trouve ça fascinant en vrai. Etre capable de créer une baguette pour un sorcier unique, ça m’a toujours impressionné. J’ignore si j’aurais vraiment la patience d’apprendre les choses à l’université, mais ça aurait pu être un choix de carrière. » Elle le fixa, ce qui pouvait être sérieusement déconcertant quand on n’y faisait pas attention et si dans son regard on pouvait sans doute percevoir la différence qui s’était opéré entre son ressentis vis-à-vis de lui avant le baisé et après, on pouvait également voir que parler de musique semblait calmer son stress antérieur. « Comme on l’a dit si bien tout à l’heure, il faut de tout dans ce monde, des gens terre à terre et d’autres plus rêveurs. Mais je me suis toujours dis que c’était complémentaire, car on a besoin de l’autre pour continuer. » reprit-elle avec un petit sourire. Il reprit la parole à son tour et se demanda si elle avait cette passion depuis longtemps. Des questions qu’on lui posait peu, la musique restant son jardin secret. « Depuis toute petite. Mes parents tiennent une boutique d’instrument de musique et m’ont appris à jouer très tôt de plusieurs instruments. Mais je joue plus pour moi que pour les autres. » Même si elle avait pour la première fois prit un plaisir monstre sur la scène de son école la dernière fois, c’était toujours étrange de jouer devant quelqu’un. Un public qu’on ne voyait pas oui, mais une personne qui ne nous était pas étrangère, Charlotte avait toujours éviter de le faire trop souvent.

Cela faisait longtemps que Charlotte n’avait pas parler de sa sœur à quelqu’un. Surtout à quelqu’un qui pouvait comprendre, qui connaissait le milieu des mangemorts et qui par conséquent pouvait l’aider à trouver où se cachait Lucy. Elle savait très bien que tout ceux qui connaissaient les desseins de Charlotte, la prenait pour une folle de vouloir absoluement retrouver sa sœur, mais pour une fois si Tylio lui donnait cette impression, il avait dans ses paroles une envie de l’aider. Si c’était pour lui montrer que Lucy était complètement perdue et que cela ne servait à rien, elle acceptait, mais il ne semblait pas vouloir aller contre les projets de Charlotte. Il ne la considérait pas non plus comme pitoyable de chercher ainsi une personne qui ne voulait pas être trouver. Non il l’aidait simplement, il l’écoutait et c’était totalement étrange. Si Charlotte savait qu’elle pouvait aussi compter sur Télia pour l’épauler, elle ne demanderait jamais à son amie de venir l’aider à trouver Lucy. Elle n'en avait pas parler à ses parents, et seul Dumbledore dans l’Ordre du Phoenix était au courant de cette particularité dans la vie de la rousse. Et jusqu’alors Charlotte avait toujours accepter cette idée. Etre seule à se mettre en danger, être seule à espérer car si le monde entier se liguait contre elle, c’était la seule chose qui lui resterait face à eux. C’était la seule force qu’elle avait, un espoir de fou, de malade qui aurait pu la faire interner dans des circonstances différentes et si certains n’auraient rien dit sur leur projet, jamais la rousse ne se tairait. Elle préférait en parler pour trouver de l’aide plutôt que se taire, ne s’occupant plus des regard ahuris quand elle annonçait vouloir sauver une personne qu’on considérait comme folle et cinglée. Mais après tout les Deauclaire n’étaient pas connu pour leur côté sain d’esprit. Les parents ne l’étaient plus depuis un moment et beaucoup de personne trouvait Charlotte étrange, elle était habituée. La rousse écoutait Tylio, plus qu’elle n’aurait dû, mais bien que ses paroles étaient bourrées de sens logique, elle avait envie de croire encore que l’espoir était toujours présent. Elle ne voulait pas croire qu’elle n’avait plus qu’une chance avec Lucy, même si cette idée avait germé plus d’une fois dans son esprit. Elle comprenait très bien ce que disait Tylio, elle le savait au fond d’elle, mais peut-être par esprit de contradiction, une part dans son cœur ne voulait rien entendre. Comme toujours d’ailleurs, elle avait cette pensée, cet espoir fou qui la tenait et qui ne voulait pas fuir. Charlotte savait qu’on ne pouvait pas prévoir le futur, qu’il était incertain et que les chances n’étaient pas multiples, mais que parfois on passait allègrement à côté d’une opportunité parce qu’on n’avait pas suffisamment ouvert les yeux. « Je pense qu’on a le droit à de nombreuses chances, on ne les voit pas toujours tout simplement. Il faut guetter ce que Merlin nous offre et les saisir dès qu’on peut. Le problème c’est que je ne peux contrôler une autre personne, même si je la connais bien, je sais que si j’ai de l’espoir elle ne verrait peut-être pas le bien fondé de mes actions. Comme lorsque les gens se croient seuls alors que d’autres tiennent encore à eux. » C’était souvent le problème de ceux qui étaient en manque d’espoir, des geste simples et qui nous paraissaient totalement anodins s’imposaient aux autres comme un abandon et c’était un gros soucis de la société. Certains ne faisaient pas attention à leurs actions, d’autres les interprété mal et cela créait de nombreux problèmes, des quiproquos qui pouvaient emmener jusqu’à la mort. Un trop plein de mauvaises choses ou un trop peu d’espoir qui pouvaient savoir ce qui amenaient les gens à ne plus croire en l’être humain.

Charlotte n’était pas comme ça, elle voulait croire et elle continuerait à le faire jusqu’à ce que tout espoir soit totalement perdu. Et même à ce moment-là elle continuerait. D’autant que maintenant elle avait des endroits où chercher, Tylio lui en ayant donner sans le vouloir et elle sentait qu’il s’en mordait les doigts. Comme s’il se sentait responsable de ce qui venait de se passer alors qu’au final il n’y était absolument pour rien. Bien au contraire du point de vue de Charlotte, il lui avait permis de ne pas errer comme elle le faisait depuis un bon moment sans aucun but. Maintenant elle pourrait aller dans des lieux précis. La rousse ne voulait pas qu’il s’en veuille pour ça, surtout pas, quand elle ne voyait pas pourquoi il le ferait. Et puis que quelqu’un s’inquiète pour elle, Charlotte ne le voulait pas non plus. Ni que ce soit Tibus, ni Télia, ni ses parents, ni personne d’autres car c’était ses choix après tout, elle aurait très bien pu ne pas y aller, elle pourrait décider de ne pas risquer sa vie ainsi, mais elle le ferait, Charlotte le savait très bien et rien ne l’en empêcherait. Continuant à marcher avec Tylio, elle l’écouta dire qu’il ne pourrait que se sentir responsable et qu’elle risquait surement de le croiser dans ce genre d’endroit sous l’emprise de son double maléfique. C’était ce qu’il lui disait oui et bien que Charlotte ne voyait pas encore ce côté de la personne de Tylio, elle écouta toutefois ses conseils pour que d’un coup elle ne commence à le déteste. L’éviter si elle le croisait, c’était une chose, mais une autre pensée vint trouver les réflexions de la rousse. « Et si toi tu ne m’évites pas ? Si je t’y croise et que je ne vais pas vers toi, mais que toi tu viens vers moi ? » Que devrait-elle faire dans ce genre de circonstances ? Emprisonné parmi des personnes qui ne voulaient que lui faire du mal ? Est-ce que ce ne serait pas la solution pour que Lucy veuille protéger sa petite sœur ? La raison qui ferait que la blonde revienne vers sa famille ? Charlotte l’ignorait, elle ne l’avait pas vu depuis si longtemps. Mais elle se rendait compte que son problème pouvait être minime comparé à celui de Tylio. Enfin minime, selon elle, car si elle devait gérer une vie avec une sœur mangemort, le jeune homme qui venait de la sauver avait cette peur de disparaitre à cause de son addiction à la drogue. Charlotte ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça triste, à nouveau cet espoir fou venant en elle qui avait envie de sauver Tylio. Elle avait envie de lui montrer qu’on pouvait être aider, mais dans le monde magique cela semblait compliqué. Tylio était réaliste, il sentait que les sorciers se fichaient des rebus de la société, des drogués qui circulaient dans l’allée des embrumes et qui ne faisaient rien d’autres qu’embêter le monde. Oui certaines personnes pensaient ainsi, mais tout le monde n’était pas pareil. Charlotte ne l’était pas et elle était certaine de pouvoir aider, de trouver des gens capables de s’inquiéter pour ceux qu’on laissait de côté. Elle pouvait chercher un remède mais il était vrai que trouver des cobayes ne seraient pas une chose facile, pas selon elle, mais d’après Tylio tout ceux qui étaient comme lui avaient l’espoir de recevoir de l’aide. Si certains pouvaient traverser la frontière invisible entre le monde magique et le monde moldu, lui ne semblait pas pouvoir, se sentant condamné par cette addiction qui le tenait. Charlotte fixa l’allée qui s’étendait devant elle. « Tout le monde ne s’en fiche pas. Je suis certaine que je peux trouver des gens pour te démontrer que nous voulons vous aider. En tout cas moi j’aimerais. Et je trouve ça bien triste de ne même pas essayer de faire quelque chose pour vous aider. Tu pourrais être surpris en franchissant la barrière, de trouver quelque chose que tu n’avais pas envisager. » Le monde moldu n’était nullement différent de celui des sorciers, les gens ne s’en rendaient pas compte. Certains facilités que les sorciers avaient, les moldus trouvaient toujours des manières pour se débrouiller. Les inventions moldu étaient fascinantes et s’ils étaient moins développer que ceux dotés de pouvoir magique, cela n’empêchait pas qu’il n’y avait nullement une hiérarchie dans le monde d’où venait Charlotte. Pauvre et riche, d’accord, mais depuis des siècles déjà il n’y avait plus de roi ni de reine, ceux qui par une naissance devaient être respecter. Le respect se donnait, il ne se prenait plus. Mais Tylio n’avait jamais été dans ce monde, par peur ou par nature du sang, par relation également, jamais il n’avait connu le monde moldu. Parce que ses amis n’y allaient pas. Souriant Charlotte lui fit alors une proposition : « Moi je t’y emmènerais si tu veux. » Quand ? Bonne question.

Alors sûre d’elle dans cette proposition, Charlotte ne s’attendait pas à la suite. Pour la protéger à nouveau Tylio se rapprocha d’elle, beaucoup plus qu’il ne l’avait déjà fait, la prenant dans ses bras et l’embrassant. Si Charlotte n’avait pas compris se geste soudain dans un premier temps, elle eu rapidement les explications, comprenant alors que ce baisé n’était rien d’autre qu’une excuse pour la protéger d’un mangemort. Et après avoir réussit à l’éviter, lui avoir parler rapidement, Tylio l’avait pris par la main pour l’emmener loin de l’allée des embrumes. Il l’emmena chez lui et l’invita à boire quelque chose, mais si Charlotte avait pu simplement partir comme il le lui aurait proposé, le souvenir des lèvres du jeune homme contre les sienne restait dans sa mémoire. Non elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser, occupant la moindre de ses pensées, perturbée par tout ce qui venait de se passait. Il ne semblait pas vraiment l’être lui en tout cas, ayant sans doute l’habitude d’embrasser les filles, il en pouvait se rendre compte de ce qu’il se passait dans la tête de la rousse. C’était un premier baisé, un vrai comme on pouvait voir dans les films, même si elle n’était pas dans ce genre de fiction. C’était si étrange et elle alla s’asseoir simplement sur le canapé, se souvenir la hantant encore. Charlotte dans le court de la discussion comprit que Tylio n’avait pas l’habitude de recevoir du monde ici, bien trop souvent sous l’emprise de la drogue, il préférait ne pas avoir quelqu’un de sobre avec lui quand il était ainsi. Il lui demanda alors de partir s’il lui demandait, afin d’éviter de le voir sous crise, mais si Charlotte avait envie de lui répondre qu’elle ne partirait pas, qu’elle pourrait tenir le coup sans doute par curiosité, elle répondit simplement : « Je … je comprends. Je … je partirais si tu me le demandes. » En soit elle ne savait pas comment elle pourrait réagir face à un Tylio totalement froid et distant alors que jusqu’à présent ni l’un ni l’autre ne l’avait été. Mais au lieu de continuer là-dessus, tout deux partirent sur un autre terrain, celui des études puisque s’ils s’étaient rencontrés quelques temps plus tôt aucun ne connaissait réellement l’autre. Charlotte ne savait pas ce que Tylio étudiait, mais il ne tarda pas à lui expliquer qu’il était à l’université pour devenir baguettier. Charlotte trouvait ce métier fascinant, même si elle ignorait si elle aurait pu étudier ce genre de chose. Mais elle ne pouvait pas nier que c’était quand même hyper intéressant montrant dans ce choix d’étude un côté très terre à terre de la part de Tylio, là où la rousse préférait les arts avec la musique. Ils étaient en quelque sorte opposé l’un à l’autre, mais comme elle le savait déjà les opposés avaient besoin de l’autre, le rêveur et le sérieux ne pouvaient être dissocier sans quoi le monde ne tournerait pas forcément rond. Elle continua à boire un peu de son thé en écoutant Tylio parler du fait qu’il fallait penser avec le cœur pour créer des baguettes et non pas forcément avec le cerveau. Laisser la magie opérer tout simplement, mais Charlotte ignorait si elle serait capable d’étudier ce genre de chose. « Je ne sais pas si j’aurais vraiment pu y arriver, j’imagine qu’il faut beaucoup de patience car tout ne fonctionne pas d’un coup et la patience n’est pas totalement mon fort. Enfin cela dépend des circonstances. » répondit-elle avec un petit sourire. Si elle affichait une certaine contenance à ce moment précis, elle continuait à penser à toutes les circonstances qui l’avaient emmené à venir boire un thé dans l’appartement de Tylio. Ce baisé qui restait graver dans sa mémoire. Et pourtant ils continuaient de parler, de leur côté sérieux et de leur côté rêveur, conscient l’un comme l’autre qu’il fallait les deux pour pouvoir continuer à vivre dans ce monde. L’un sans l’autre ce n’était pas possible, mais pourtant une idée germa dans l’esprit de Charlotte. « Ce serait intéressant non pourtant de voir ce que cela donnerait ? Un monde rempli de rêveur contre un monde remplis de gens sérieux. D’un côté on aurait sans doute un univers bien monotone et de l’autre un gros bordel. » répondit-elle en reposant sa tasse sur la table basse.

Et elle parla de sa passion pour la musique qui était quelque chose qui la rendait complètement heureuse. Depuis toute petite en parler lui permettait d’être bien, jouer l’emmenait ailleurs, dans un autre monde où elle se sentait complètement sereine. Mais la peur de jouer devant des gens était grande également. Elle l’avait fait pour la première fois cette année et heureusement qu’elle n’avait pas vu le public car elle aurait sans doute complètement paniqué. Tylio avait pourtant raison, vouloir faire de la musique signifiait bien devoir se produire quelque part. Mais il n’y avait pas uniquement le fait de devenir musicien ou chanteur dans le fait de vivre de sa passion, mais aussi d’écrire pour d’autres. Charlotte ne pouvait vraiment expliquer sa peur de se produire devant les autres, n’ayant simplement pas l’habitude de se mettre en avant comme d’autres le faisaient, Tibus par exemple aimait bien ça, mais elle restait toujours en retrait. « Jouer devant tout le monde est terrifiant. Totalement, je préfère largement écrire mes chansons et laisser d’autres les jouer, même si je suis consciente que pour me faire connaitre il faudrait que je les joue et chante. » Et puis tout créateur avait sans nul doute besoin d’un peu de reconnaissance au final, d’avoir son nom écrit quelque part pour qu’on reconnaisse son travail, même si dans le milieu artistique cela pouvait s’avérer compliqué. Charlotte entendit la question que lui posa Tylio, se demandant ce qu’il voulait dire par quelque chose de fou, mais elle eu rapidement la réponse, quand les lèvres du jeune homme vinrent se poser à nouveau contre les siennes. Si la première fois Charlotte avait compris pourquoi il faisait ça, cette fois il n’y avait pas de raison apparente pour le faire. Juste une simple envie. A nouveau elle fut surprise de ce geste, ne réagissant pas tout de suite, avant de finalement répondre à son baisé une nouvelle fois. C’était si agréable, c’était si bon. Elle devait quand même calmer ses doutes, ses questions qui la taraudait. Pourquoi avoir envie de l’embrasser elle ? Pourquoi si soudainement et pourquoi un garçon comme Tylio aurait envie d’une fille comme Charlotte ? Elle ne pouvait pas poser ce genre de question, ou peut-être que si elle devrait. Rompant le baisé, elle fixa les yeux de Tylio, se sentant non seulement gênée, mais ne sachant pas du tout quoi dire. Il fallu que ses cheveux virèrent soudainement au rose pâle une couleur que Charlotte n’avait jamais eu encore. Elle ne pouvait pas vraiment savoir ce que cela signifiait, ressentant non seulement un certain bonheur par ce baisé, mais également une certaine gêne, recouverte de questions qui fourmillait son esprit et pour les faire taire - et sans doute pour éviter qu'il ne lui pose trop de questions là-dessus - elle déposa ses lèvres à nouveau contre les lèvres de Tylio, ses cheveux restant dans cette couleur peu habituelle.

Egoïste ? Certains auraient pu penser que Charlotte l’était, en ne pensant pas à comment Lucy pourrait réagir à tout ça, mais cela aurait été mal connaitre la rousse que de la croire ainsi. Elle avait une histoire, elle avait des raisons d’agir comme ça, une volonté de sauver sa sœur pour retrouver une famille unie, pour pouvoir serrer dans ses bras cette femme qui était de son propre sang et qui par des choix avait simplement tourner le dos à ceux qu’elle connaissait le plus dans cet univers. Peut-être que Charlotte ne connaissait pas autant sa sœur qu’elle le pensait. La relation dans une fratrie pouvait s’avérer compliqué surtout quand le temps passait et que les gens changeaient, que les sentiments étaient modifiés et que d’un coup il n’existait plus de contact entre les deux sœurs. Mais elle avait toujours de l’espoir pour pouvoir aider sa sœur et si ce n’était pas l’aider il s’agissait simplement de la revoir, de pouvoir lui parler et de recréer l’espace d’un instant leur relation entre sœur. Mais pour cela il fallait que Charlotte puisse la trouver, lui faire face, faire une trêve entre deux camps qui se faisaient la guerre. Il fallait que Lucy accepte de parler à sa petite sœur, qu’elle accepte d’oublier que leur père était un moldu et que pour tout ce qu’elles avaient vécu étant enfants elles puissent avoir une conversation cordiale. Mais il fallait aussi que Lucy lui pardonne de posséder un don alors que cette dernière n’en avait pas. Trop de paramètres rentraient en compte, beaucoup trop de complication mais cela n’empêchait pas Charlotte de vouloir continuer à espérer de penser que les chances se créaient plus qu’elles ne se donnaient. Tylio avait pourtant raison, la rousse ne pouvait pas prévoir si Lucy acceptait, si cette dernière voulait être sauver et saisirait les opportunités qui lui seraient mises en travers de son chemin. La blonde avait déjà fait un choix, en toute âme et consciente, ça Charlotte le savait très bien. Un coup au cœur survint soudainement quand la rousse se rendit compte que Tylio avait bel et bien raison, qu’elle était stupide tout simplement de ne pas y avoir penser, mais d’un autre côté on ne pouvait pas oublier la complexité de la situation. « Prend moi pour une idiote, mais je n’avais jamais vraiment réfléchis de ce point de vue-là. J’ai … c’est une histoire bien compliquée, que je veux bien t’expliquer, mais je ne sais pas si c’est vraiment le bon endroit pour le faire. » Oui elle voulait bien lui en parler, pas ici, car cela serait long, pas maintenant ce n’était pas le bon moment, mais s’il voulait entendre son histoire, elle se voyait mal ne pas la lui raconter.

Charlotte n’avait jamais pensé que sa sœur était venue contre son gré parmi les mangemorts. Depuis ce regard lancé il y a des années, la rousse avait totalement comprit que Lucy avait choisit cette voie en toute conscience. Mais il y avait toujours de l’espoir, pour tout le monde il fallait simplement continuer à le garder au fond de nous pour pouvoir changer les choses. Comme lorsque Tylio lui expliquait ce qu’il se passait pour lui et la drogue, comme lorsqu’il lui disait de ne pas aller dans les endroits où elle pourrait trouver Lucy, comme en lui disant de le fuir si elle décidait quand même d’y aller et comme par le fait qu’elle lui demande ce que cela donnerait si c’était lui qui venait vers elle état différent de celui dans lequel il était actuellement. Oui Charlotte avait amené cette question, par une conversation qui était loin d’être totalement anodine, apprenant l’un comme l’autre à se connaitre, à savoir comment devoir réagir quand ils se recroiseraient car étrangement si cette rencontre avait pu s’arrêter là, il y aurait dans leur propos une volonté qui laissait sous-entendre que ce ne serait pas la dernière fois qu’ils se verraient. Alors la conversation continuait alors qu’ils marchaient en direction d’un lieu qui correspondrait sans doute plus à Charlotte. Elle lui avait posé la question, mais Tylio ne semblait pas avoir la réponse, sans doute ne s’attendant pas vraiment au fait qu’il puisse s’intéressé à quelqu’un de clean en étant sous l’emprise de la drogue. Non il n’avait pas de réponse, mais il voulait simplement qu’elle fuit, pour la protéger à nouveau. Elle fixa le vide un instant, car elle aurait pu lui répondre, lui dire que si elle était dans ce genre de lieu ce ne serait pas pour rien et qu’elle savait ce qu’elle encourait. Elle aurait pu lui dire qu’elle n’avait pas peur, mais cela aurait pu être un mensonge ne sachant pas encore ce que pouvait donner Tylio sous l’emprise de son double. Alors Charlotte haussa seulement la tête. Elle ne savait pas comment réagir, elle ne pourrait pas savoir tant qu’elle n’aurait pas été confronté à tout ça, mais d’un autre côté le souci de drogue de Tylio pouvait sans doute être résolu. Encore une fois l’espoir sans faille de Charlotte prit le dessus puisqu’elle exprima le souhait de pouvoir l’aider, trouvant triste qu’il se sente condamné ainsi alors qu’il y avait des solutions dans le monde moldu notamment. Mais il ne pouvait pas s’y rendre, pas par son rang de sang-pur, une absurdité pour Charlotte, mais elle n’allait nullement juger tout cela. Tout ce que voulait la rousse c’était pouvoir aider Tylio, par ses propres moyens ou en demandant de l’aide à quelqu’un et elle était capable de trouver des gens qui l’aideraient dans sa tâche. Mais cela ne semblait pas aussi facile pour le jeune homme. Ceux qui pouvaient ne le voulaient pas et ceux qui le voulaient ne le pouvaient pas. Un voile se dessina sur le visage de Charlotte, comme si elle découvrait une vérité qu’elle avait toujours voulut éviter de comprendre. « Monde mal fait. » répondit-elle simplement avant finalement de redresser la tête à la question que lui avait poser Tylio sur le monde moldu. Oui elle voulait le lui montrer car elle le connaissait plutôt bien. « Oui je pense que tu peux être surpris dans le bon sens, si on te montre les bonnes choses à voir et que tu es avec la bonne personne pour découvrir ce monde. » Elle avait peur qu’il n’accepte pas, qu’il dise non parce que dans son milieu on ne faisait pas ce genre de chose, mais il lui demanda simplement si Charlotte n’avait pas peur qu’il fasse une bêtise, montrant alors une certaine approbation à l’idée de venir avec elle dans le monde moldu. « On peut tous faire des bourdes, alors non je n’ai pas peur que tu en fasse. » répondit-elle avec un sourire. Elle ne voulait pas qu’il ait peur et même si elle le connaissait peu, elle sera là pour lui éviter ce genre de choses.

Et les évenements s’étaient enchaîné, si rapidement que Charlotte ignorait si elle arriverait à les mettre dans l’ordre, mais tout ce dont elle se souvenait c’était les lèvres de Tylio contre les siennes. Même en rentrant dans l’appartement de ce dernier, elle y pensait encore, ne se sentant pas capable après tout ça à partir comme si de rien n’était. Non elle ne pouvait tout simplement pas cligner des yeux et oublier, au contraire tout ce qu’elle voyait quand elle fermait les yeux c’était cette sensation qu’elle avait ressentit lors de ce baiser. C’était étrange, soudain, mais tellement agréable. Rester était sans doute une occasion d’en parler, de comprendre un peu mieux pourquoi elle était à ce point perturbée, mais également aussi d’apprendre à connaitre la personne qui venait de lui voler son premier baiser. Voler ce n’était même pas le mot, car elle avait eu le choix de le repousser et elle avait simplement accepter, le lui rendant pour sa propre sécurité. Mais elle n’en avait rien sut à ce moment-là, elle avait redonné ce baiser à Tylio en ignorant tout de ses réelles intentions. Alors est-ce que tout ceci n’était qu’une excuse et qu’il avait fait ça que pour l’aider sans autre chose ? Charlotte n’avait pas pu poser la question, mais Tylio qui acceptait alors la compagnie de la jeune fille lui demanda de partir s’il le lui demandait. De peur qu’elle ne le voit sous l’emprise de la drogue, Charlotte à nouveau ne savait pas vraiment quoi répondre, elle ne voudrait sans nul doute pas partir, mais d’un autre côté elle venait d’accepter de le faire. Pour le moment cela n’était pas prévu, rien n’affichait sur le visage du jeune homme qu’il allait être en manque d’un instant à l’autre. Pourtant le fait qu’elle ait dit oui semblait ravir Tylio qui lui expliqua être rassuré, ayant peur qu’elle décide de rester alors qu’elle ne pourrait pas l’aider. Elle se mordilla la lèvre inférieure, sachant très bien que non seulement il l’avait percé à jour sur le fait qu’elle ait hésité, mais qu’en plus dans l’immédiat elle ne pouvait avoir réellement conscience de ce qu’elle ferait. « Je ne te connais pas assez pour pouvoir bien t’aider je pense, mais peut-être qu’un jour ce ne sera plus la drogue qui pourra faire quelque chose pour toi. » L’espoir à nouveau ressurgissait, mais elle avait raison, pour le moment elle n’était pas assez profondément ancrer dans la vie du brun pour pouvoir lui donner des conseils ou même pour l’aider et si Charlotte avait l’espoir de pouvoir y arriver un jour, rien n’était sur pour le moment. Mais la conversation dévia car rien n’était sûr, pourtant les études choisies l’étaient jusqu’à présente, Tylio ayant décidé de devenir baguettier là où Charlotte avait choisit le côté plus artistique de la vie. Une nouvelle différence dans leur relation, mais cela n’empêchait pas de trouver le métier qu’avait choisit le jeune homme complètement fascinant. Elle ne connaissait pas du tout bien le travail de baguettier, mais elle savait que c’était un travail dur et quel ne fut pas sa surprise quand il lui parla de créer une baguette aussi vite. « En cinq minutes ? Sérieusement ? Mais je pensais que ça prenait bien plus longtemps que ça, que c’était un travail d’orfèvre et de longue haleine et qui demandait autant de technique que de patience. » Charlotte se rendait compte qu’elle n’avait pas eu toutes les informations concernant le métier des baguettes, car si elle avait su elle aurait paru moins surprise. Dans tous les cas, la différence de point de vue était bien présente, ils étaient totalement opposé l’un à l’autre, mais d’un autre côté, comme l’expliquait bien Tylio, les deux semblaient complémentaires car aucune personne totalement terre à terre ne pouvait continuer s’il n’avait pas une personne rêveuse auprès de lui. L’un avait besoin de l’autre, pour le côté fou ou le coté sérieux et Charlotte s’imagina alors deux mondes remplis de l’un ou de l’autre, deux mondes qui ne pouvaient pas fonctionner, mais qui serait intéressant à observer. Tylio ne semblait pas comprendre l’intérêt et elle eue un petit sourire. « C’est pour une expérience plus que pour vivre vraiment comme ça. Heureusement que le monde n’est pas ainsi fait. » . Cela ne lui plairait pas non plus.

La curiosité, mais la peur aussi faisait partie de Charlotte, surtout quand il s’agissait de se produire devant d’autres personnes en jouant sa musique. Elle avait peur que les gens n’aiment pas, la trouve bizarre et puis surtout soit désagréable. Mais d’un autre côté elle savait que lorsqu’elle jouait, elle basculait dans un autre monde qui la rendait totalement heureuse. Avoir peur c’était une chose que peu de gens comprenaient quand il s’agissait de choisir la voie de l’art comme métier et Tylio lui fit remarquer gentiment qu’elle devrait faire avec au bout d’un moment. Mais ce qu’il lui répondit fit faire un bond dans le cœur de la jeune femme. Un jour oui elle serait capable d’avoir suffisamment confiance pour faire écouter sa propre musique au monde. Il la connaissait peu, mais pourtant il voulait croire en elle et si Charlotte avait des amis, elle se rendait compte au fur et à mesure de la discussion qu’elle parlait de choses avec Tylio dont elle n’avait jamais parlé à personne. « C’est gentil d’y croire. » répondit-elle avec un sourire. Elle n’eue pas le temps de répondre à la question du jeune homme qu’elle sentit à nouveau ses lèvres contre les siennes. Etre embrasser à nouveau était surprenant, mais elle se laissa aller doucement, le lui rendant, le rompant au bout d’un moment, ses cheveux se laissèrent aller à quelques fantaisies et avant qu’il ne pose de question, elle l’embrassa à son tour. C’était le genre de chose que Charlotte ne faisait jamais, mais elle semblait avoir eu l’autorisation du brun pour le faire, alors pourquoi se priver. Elle devait oublier les questions, elle devait oublier la gêne qu’elle pourrait ressentir cette sensation qu’elle avait lorsqu’un garçon lui plaisait. Non seulement profiter du contact de ses lèvres, mais lorsqu’elle sentit la main sur sa hanche, l’autre sur sa nuque, Charlotte eu un frisson. Une partie d’elle lui disait de fuir avant que les choses ne deviennent trop sérieuses, mais la plus grande partie d’elle lui ordonnait de rester, car elle se sentait bien, elle appréciait tout ça. C’était nouveau, surprenant, mais si agréable alors qu’elle sentait la température de son corps devenir plus haute, son cœur se serrer et sa gorge devenir sèche. Elle essayait de paraitre sûre d’elle, la rousse sentant la bouche de Tylio quittant la sienne et se dirigeant vers son oreille, qu’il mordilla avant de commencer à déposer des baisés dans son cou. Elle frissonna à nouveau en entendant la demande du jeune homme. Nouveau, fou tout l’était complètement, mais comment lui faire comprendre que même si la jeune fille était inexpérimentée dans le domaine, cela ne l’empêchait pas d’avoir envie. « C’est … c’est ma première fois … » murmura-t-elle dans un souffle. « Je te fais confiance. » ajouta-t-elle sur le même ton. Charlotte était prête, depuis un moment, mais elle n’avait jamais trouvé quelqu’un qui lui fasse ce genre d’effet avant. Après toutes ses errances dans l’allée des embrumes, toutes ses promenades n’auraient pas été vaines, car elle aurait loupé cette rencontre. Cette rencontre avec Tylio, qui elle le savait depuis le début la marquerait à jamais.

C’était sans doute plus facile de parler de toute cette histoire à Tylio, ce jeune homme qu’elle venait tout juste de rencontrer et qui ne la connaissait pas. Il connaissait Lucy sans réellement la connaitre et ne savait rien de l’histoire de la famille Deauclaire. Alors il lui apportait son regard, totalement extérieur à tout ça mais qui pourtant été totalement vrai qui disait les choses auxquelles Charlotte n’avait jamais pensé. Oui elle était sans nul doute égoïste en partie, idiote également de tenir tellement à l’idée de retrouver sa sœur qu’elle n’ait penser une seule seconde à la possibilité que cette dernière ne veuille être sauver. Mais elle avait déjà parlé de ça à d’autres et pourtant c’était la première fois qu’elle écoutait vraiment les conseils de quelqu’un. Peut-être parce qu’il l’avait aidé sans le vouloir en lui donnant des pistes, ou tout simplement parce qu’elle se sentait étrangement en confiance avec lui et qu’il était plus simple de parler à quelqu’un qui ne nous était pas connu ou très peu. Et sans aucun jugement, il expliqua son point de vue, ne considérant nullement Charlotte comme une idiote, ni ne la prenant de haut et elle le remercia intérieurement pour ça. Après tout elle lui parlait de tout ça, ce n’était pas rien, même s’il ignorait sans doute qu’elle n’en parlait pas à tout va. Il semblait prêt à l’écouter, à chercher à comprendre proposant alors un truc auquel Charlotte n’avait même pas pensé. « Un sort de silence ... » répéta-t-elle. Sortant sa baguette, elle l’agita prononcer un mot espérant que le sort dure le temps qu’il faut. Une sorte de bulle transparente les envahis soudainement et elle eu l’impression de ne plus comprendre les paroles que les passants pouvaient prononcer, continuant alors à marcher à côté de Tylio, tout en reprenant, ne sachant pas vraiment par où commencer : « J’ai toujours été proche de ma sœur depuis toute petite, comme peuvent l’être deux sœurs, nous avons très peu d’année d’écart au final. Je n’ai jamais compris le choix qu’elle a fait, je n’ai jamais compris pourquoi soudainement à partir d’un moment elle est devenue si distante avec nous, ni pourquoi elle a décidé de ne plus avoir de contact. Je ne sais pas si je peux la faire changer d’avis, j’aimerais seulement la revoir, retrouver ma sœur pour quelques temps. Lui parler comme autrefois, lui demander des conseils comme on en demande à une grande sœur. Mais j’ai l’impression de courir après un fantôme, une personne que je ne peux atteindre. Alors oui c’est un peu égoïste pour le coup, mais j’aimerais simplement pouvoir la voir, lui parler et éviter qu’elle ne fasse souffrir quelqu’un d’autre. » Egoïste un peu, elle s’en rendait compte maintenant, mais en prononçant ces mots elle sentit une profonde tristesse prendre possession de son cœur. Charlotte revoyait Lucy quittant le domicile familial, sa mère en pleur, son père droit comme un i ne prononçant aucun mot, mais laissant transparaitre dans son regard non seulement sa peur mais également son incompréhension. Personne n’avait prévu ça, personne n’avait imaginer une telle chose possible et pourtant … Charlotte n’avait pas parlé de l’ordre à Tylio, elle n’avait pas expliqué que si elle le devait, elle se sentait prête à affronter sa sœur pour que personne d’autres à qui elle tenait ne soit blesser par la blonde. Elle ne savait pas ce qu’il pourrait en penser, lui qui jusqu’à présent était protecteur envers la jeune femme, il n’était pas certains qu’il approuve. Mais comme ses amis, personne n’accepterait que Charlotte fasse ce genre de chose.

La rousse ignorait comment Lucy avait pu se fondre ainsi parmi les mangemorts avec un père moldu, mais elle avait sans doute dû gagner sa place auprès du seigneur des ténèbres, montrer de quoi elle était capable et Charlotte en y pensant s’imaginer des choses plus effrayantes les unes que les autres. Tylio était différent. Dans tout les sens du terme de Charlotte. Il avait vécu dans un monde sorcier, avec des parents de sang-purs qui lui avaient inculquer que les né-moldus étaient des imposteurs ayant voler leur pouvoir. Elle ignorait s’il pensait que la rousse en était une aussi vu son affiliation, mais sans doute n’avait-il pas encore fait le lien avec le fait qu’elle connaisse très bien le monde moldu. Après tout beaucoup de sang-mêlé connaissait le monde moldu, des sang-purs s’y baladaient également ceux qui pensaient que tout être avait le droit d’exister et qui n’éduquait pas leurs enfants dans la pureté de sang. Tibus par exemple. Charlotte aurait pu penser à Caleb également, mais l’ancien serpentard était un cas totalement à part dans les rangs de l’idéologie des sang-pur. Et elle, la petite rousse ancienne poufsouffle connaissait très bien le monde que Tylio ignorait complètement. Elle savait que des gens pouvaient l’aider là-bas concernant son addiction à la drogue, mais par peur d’être renier, il n’y allait pas. Mais il avait aussi sans doute peur de ce qu’il pourrait se passer là-bas, de découvrir un monde totalement étranger qui pouvait paraitre très bizarre aux sorciers. Charlotte pourtant ayant vu les deux côtés depuis sa plus tendre enfance savait que les moldus et les sorciers n’étaient pas différents, ils étaient semblables en tout point. Et il ne fallait pas avoir peur d’y aller, même si ce n’était que pour visiter et voir comment ceux qui nous paraissaient étrangers fonctionnaient. « Et il y a beaucoup de choses que les sorciers ont et que les moldus rêveraient d’avoir. Ce n’est pas deux mondes différents, ils sont identiques, mais les moyens pour arriver à quelques choses sont différents. » Elle avait envie de lui faire découvrir son univers, son monde à elle qu’elle connaissait bien. L’emmener à Candem City, un endroit qu’il pourrait sans doute apprécier, ou même à Coven Garden, place des artistes. Oui elle avait envie de lui montrer le monde moldu, le surprendre peut-être si elle pouvait, mais il n’avait seulement qu’à accepter. Pourtant Tylio craignait de faire une bourde, quelque chose de magique sans doute qui pourrait lui attirer des problèmes ou même réagir de manière étrange devant quelqu’un, froisser une personne. Charlotte voyait énormément de possibilités dans les bourdes potentielles, mais elle savait aussi que tout le monde pouvait en faire ce n’était pas un souci selon elle. Réticent pourtant Tylio lui parla du fait que sous l’influence de la drogue, se transformant en mauvaise version de lui-même, il ne se rendait pas forcément compte de ce qu’il faisait, pouvant alors se sentir coupable ou idiot. La rousse vit la bulle de silence se défaire lentement laissant place au bruit de l’allée des embrumes. Pas très efficace comme sort, mais elle posa son regard sur le jeune homme pour lui répondre : « Dis-toi que je serais là si vraiment ça dégénère, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Et puis il nous arrive à tous de faire des erreurs, aussi grave soient-elles parfois on ne se rend pas complètement compte. Mais je ne peux pas te promettre que tu ne te sentiras pas stupide, car ce sera tout nouveau pour toi. » Non elle n’allait pas le rassurer de cette manière, les mots à peine sortit de sa bouche, Charlotte s’en rendait compte. Nouveau pouvait être effrayant, se sentir stupide n’était pas ce qu’on recherchait, mais au fond d’elle, elle avait l’espoir que malgré tous les risques possibles, il ne dise pas non ou change d’avis à l’idée d’y aller à ses côtés.

Les discussions avaient changé, elles étaient devenues plus sérieuses tout un coup, plus inquiétante à l’idée que quelqu’un puisse s’en prendre à Charlotte et si elle avait réussit à se montrer joviale jusqu’alors, la jeune femme se retrouva perturbés en quelques temps. Chez Tylio, dans son appartement, assise sur le canapé, son thé dans les mains ou poser sur la table basse, la rousse ne cessait de penser aux lèvres du jeune homme contre les siennes. Elle ne savait même pas si elle pouvait faire intervenir ça dans la conversation. Cela ne semblait pas être le moment et elle préféra se taire en buvant son thé, en promettant de partir si Tylio devenait froid et distant avec lui, s’il le lui demandait tout simplement. Et elle sentait au fond d’elle que son côté altruiste n’était tout simplement pas d’accord à l’idée de le laisser seule dans une potentielle crise de manque. Mais elle avait promis de le faire, alors elle le ferait. Ce que Charlotte espérait pourtant c’était qu’un jour quelque chose d’autre puisse aider Tylio, autre que la drogue. Quelque chose qui le fasse tenir et puisse vraiment lui faire obliger cette chose néfaste qui pouvait faire disparaitre le bon en lui en quelques jours. L’espoir pour lui semblait s’effacer de jour en jour, même s’il était toujours là, il lui confia que personne n’avait réussi à vraiment l’aider dans ce genre de moment, pas même ses parents. « Il y a toujours un espoir, aussi fin soit-il. Et les parents ont beau nous connaître parfaitement bien, parfois ils ne savent pas comment s’y prendre avec nous. » Il lui avait sans doute parler de ses parents pour lui montrer que même ceux qui l’avaient créer n’avaient rien pu faire pour lui, mais elle avait comprit lorsque Lucy était partie que les parents ne pouvaient pas toujours aider. Les siens n’avaient pas été d’un grand soutien, bien qu’ils aient essayé. Et Charlotte se surprit un instant à vouloir savoir ce que donnait BadTylio. Mais cette pensée fut vite chassée par les questions concernant les études. Ainsi Tylio étudiait les baguettes magiques et semblaient plutôt bon dans la matière. Charlotte bien qu’intrigué par la capacité à créer de tels objets magiques sentaient au fond d’elle qu’elle n’aurait surement pas réussit dans cette voie, mais le jeune homme avait parfaitement bien géré. Créer une baguette en cinq minutes, maintenant il pouvait le faire là où au début cela pouvait prendre des jours. Et en l’écoutant cela ne fit que confirmer les doutes de Charlotte sur le fait que c’était un métier bien complexe.  « Donc j’imagine que si tu peux créer une baguette en cinq minutes c’est que tu avais le truc qu’il faut pour ? D’autres abandonnent en cours de route ? » Intriguée la petite Charlotte, la curiosité la poussait à mieux comprendre ce monde qu’elle ne connaissait pas. Un monde beaucoup plus terre à terre que le sien plus rêveur, plus artistiques puisqu’elle étudiait la musique. Elle se surprit à imaginer alors deux mondes totalement opposés l’un avec des rêveurs et l’autre avec des sceptiques. Bien sûr elle ne voulait pas voir ça arriver un jour, mais pour l’idée c’était intéressant de voir ce que cela pourrait donner. Tylio n’était pas vraiment de son avis, n’ayant pas envie de vivre l’expérience, par peur de ne pas avoir le contrôle. Elle plongea ses yeux dans les siens. « Pourtant dans la vie on ne peut pas tout contrôler, c’est impossible. Les rencontres, les imprévus, il faut laisser se porter par le courant et apprendre à lâcher prise. » Oui bon elle disait ça, mais d’expérience elle savait très bien que c’était plus facile à dire qu’à faire et elle connaissait la peur que pouvait ressentir Tylio. Ce que Charlotte ignorait c’était qu’elle allait la ressentir quelques minutes plus tard.

Elle s’intéressait à ce qu’il faisait et lui cherchait à comprendre son univers, ne comprenant pas vraiment comment un musicien pouvait avoir peur de monter sur scène. Elle tenta de lui expliquer le plus clairement possible, mais c’était surtout le ressentit de Charlotte et non de tout le monde, compliqué à définir. Mais il ne chercha pas plus loin, il semblait comprendre et surtout avoir confiance en la rousse pour réussit à vaincre cette peur un jour et monter sur scène. Surprise, mais très flattée, elle le remercia de croire en quelque chose qu’elle ne croyait pas. Les rôles s’inversaient, comme il le lui fit comprendre en expliquant que pour une fois il voulait avoir de l’espoir, lui qui pourtant n’était pas du genre à en avoir. Tylio voulait croire en elle, en ses capacités même s’il ignorait le talent de la jeune femme. Il avait simplement foi en Charlotte. C’était étrange et en même temps très flatteur, elle se sentait bien. « Et pour une fois c’est moi qui n’en ai pas ... » commença-t-elle, mais elle n’eue pas le temps de finir sa phrase. Elle n’eue le temps de rien quand les lèvres de Tylio vinrent se poser contre les siennes à nouveau, ayant prévenue d’une simple question que quelque chose de fou arriverait. Et ça l’était. Charlotte se laissa aller, lui redonnant un nouveau baisé lorsque le premier fut rompu, montrant son envie à elle aussi de l’embrasser. Elle sentit le contact de sa main sur sa hanche, comme caresse, sensation si agréable, de même que le mordillement d’oreille, surprenant et pourtant qui lui apportait un sentiment d’allégresse.

En sentant ses baisés dans son cou, cette sensation étrange et nouvelle, Charlotte devait lui dire. Non pas qu’elle ne voulait pas, au vu de son corps devenu complètement chaud, de son cœur qui battait la chamade dans la poitrine, mais le simple fait que tout ceci était nouveau pour elle. Elle ne savait pas comment s’y prendre et le peu qu’elle en savait sur l’acte en lui-même c’était Tibus qui le lui avait appris. Elle avait beau adoré son pote, Charlotte ne savait pas trop si elle devait se fier à ses conseils dans la matière. Mais Tylio saurait, il la guiderait, elle avait confiance là-dessus, même si elle le connaissait depuis peu, elle ne pouvait pas nier qu’il s’était créer un lien entre eux depuis le début, un lien qui semblait prendre forme en ce moment même. Alors la jeune femme lui avoua la vérité, lui confessa son inexpérience, mais sa volonté de se jeter corps et âme dans ses bras. Elle fut un peu gênée lorsqu’il se redressa pour plonger ses yeux marrons dans les siens, avant qu’il ne lui explique qu’il comptait faire les choses biens. Elle n’eue le temps de rien dire, elle fut entraînée par la main dans la chambre du jeune homme et la porte à peine refermé, il la colla contre cette dernière pour l’embrasser à nouveau. Si les premiers baisés l’avaient surpris, elle se laissa complètement aller à lui rendre celui-ci, n’opposant aucune résistance quand il glissa ses mains sous son t-shirt pour caresser sa poitrine. Ho elle n’était pas habituée à ce genre de chose, elle n’aimait pas son corps clairement, mais elle se souvenait des mots de Télia qui lui disait d’arrêter de se rabaisser. Il fallait qu’elle lâche prise. Quand il rompit le baisé pour enlever le haut, Charlotte dû se contrôler pour éviter de mettre ses bras sur sa poitrine pour cacher cette dernière. Non ce n’était pas vraiment la chose à faire, même si c’était le premier reflexe qui lui était venue à l’esprit. Mais ce que lui confessa Tylio l’empêcha de penser à autre chose. Fou ? Elle le rendait fou ? Comment était-ce seulement possible ? Et puis pourquoi ? Pour quelle raison une fille comme elle pourrait rendre fou un homme comme lui. Charlotte l’ignorait complètement et elle laissa transparaitre sa surprise sur son visage, priant pour qu’il n’ait pas remarqué parmi tout les baisés et les caresses qu’il lui faisait. Non elle ne comprenait pas du tout, totalement perdue dans son manque de confiance en elle, se mettre nue devant lui l’effrayait, lui faisait peur, mais d’un autre côté, elle en mourrait d’envie. Et elle le rendait fou. Alors lui s’en fichait que son corps ne soit pas le plus parfait du monde ? Que son corps soit presque sans forme alors qu’il aurait pu trouver mieux ailleurs. Charlotte avait sans doute toujours eu une mauvaise estime de son propre corps, mais dans les gestes que le jeune homme faisait, elle avait bien cette sensation que ce n’était pas le plus important et que si elle avait du mal à voir du beau en elle, lui en voyait. Elle mordilla légèrement la lèvre qu’il venait de mordre, le fixant attentivement, avant finalement de laisser glisser ses mains le long du corps du jeune homme et d’enlever le t-shirt de ce dernier. Son geste était peu assuré, et il aurait bien le droit de rire s’il le voulait, même si elle doutait sincèrement qu’il le fasse, elle l’embrassa à nouveau, se collant à lui, laissant ses mains parcourir légèrement le corps qui lui semblait si parfait de Tylio, sentant son cœur battre contre sa poitrine, coller contre lui. Non elle devait oublier ses craintes, ses gênes ses imperfections, ses complexes, l’espace d’un instant. Car elle le voulait, elle sentait ce désir monter en lui et si lui était déjà fou, il n’allait pas tarder à la rendre complètement folle.

 Charlotte n’aurait pas penser en parler aussi facilement, ni aujourd’hui d’ailleurs qu’elle se trouvait dans l’allée des embrumes, ni même à un jeune homme qui lui était encore totalement inconnu il y a quelques temps. Le destin avait sans nul doute joué dans leur rencontre et bien que l’on dît souvent de ne pas se fier aux inconnus, Charlotte lui avait fait rapidement confiance. Il y avait quelque chose de bon en lui, quelque chose dans son regard qui lui permettait de comprendre, d’entendre et d’écouter en ne jugeant nullement les choix que pouvaient faire la rousse. Ni le fait qu’elle tente de manière désespérée pour la plupart des gens de retrouver sa sœur, ni le fait qu’elle continue à espérer pour une cause perdue. La seule chose sur laquelle ils avaient été en désaccord était le fait qu’elle se balade seule dans ce lieu qui n’était pas fait pour elle. Oui elle savait qu’il avait raison, mais elle avait également une volonté de continuer à chercher sa sœur et en acceptant qu’il la raccompagne – pour la mettre en sécurité, même s’il avait vite compris qu’elle reviendrait - leur discussion avait prit une tournure plus personnelle. Raconter sa vie n'était pas une chose aisée surtout dans un endroit comme celui-ci, mais Tylio semblait avoir ses techniques pour pouvoir parler librement sans que tout le monde entende. Un sort de silence, Charlotte n’y avait pas pensé, imaginant raconter son histoire dans une autre conversation, un autre lieu, dans un autre moment, mais en y pensa elle jeta le sortilège, se sentant légèrement bête. Tylio la fit sourire quand il lui fit remarquer qu’il avait de manière générale de bonnes idées, mais qu’il n’en fallait pas trop en demander. C’était plutôt une qualité d’être modeste, mais à peine avait-elle lancer le sortilège entendant encore vaguement les conversations dans la ruelle, qu’elle commença à expliquer ce qu’il s’était passé. Son point de vue devait sans doute être faussé par le lien qui l’unissait à Lucy, mais elle tentait quand même de le faire comprendre à Tylio. Pourtant ce dernier bien que dans la compréhension de ses propos semblait vouloir lui faire comprendre que ce n’était pas aussi simple. Elle ne pouvait retrouver celle qu’elle avait perdu quand les années avaient passés, que certains actes avaient été commis et que malgré tout l’espoir qu’elle pouvait avoir Lucy ne serait sans doute plus jamais la même. La famille Deauclaire semblait devoir accepter tout simplement le monde en guerre qui les entourait. Le cœur de Charlotte se serra contre sa poitrine, mais elle ne laissa rien parraître les mots que prononçait Tylio, elle le savait au fond d’elle était remplie d’une pure vérité qu’elle refusait de voir. Elle voulait croire, elle voulait espérer encore et encore même dans l’incertitude d’une fin heureuse. Oui elle ne comprendrait sans doute jamais sans explications, car les choix des autres étaient une réelle énigme au final. On ne pouvait savoir ce qui nous poussait parfois à agir d’une telle façon, mais Charlotte avait quand même un vague idée de pourquoi sa sœur avait fait ça. Le pouvoir, la jalousie était sans doute des moteurs de ce choix si soudain. « Alors tout l’espoir que j’ai ne servirait à rien. Enfin si ce que tu dis est vrai. Non pas que je te traite de menteur, mais … au fond je crois que je sais que tu as raison. J’espère simplement qu’il y a une explication à tout ça. » répondit-elle. Et qu’un jour peut-être elle puisse passer à autre chose ? Qu’elle n’ait pas l’impression de se sentir responsable du fait que sa sœur ait rejoint les forces du mal. Charlotte se souvenait du regard que lui avait lancé Lucy quand elle avait découvert son don et si ce n’était peut-être pas la cause, la rousse avait toujours pensé que cela avait jouer. Mais c’était une explication illogique, irrationnelle pour la plupart des personnes.

Dans le monde moldu il y avait aussi ce genre de cas, des personnes qui faisaient de mauvais choix, mais si certains étaient totalement conscient d’autres étaient fait par défaut. On ne trouvait pas la solution à nos problèmes et alors on se créait nous même des problèmes qui en amenait d’autres. C’était ainsi que l’être humain était fait, moldu comme sorciers avaient les mêmes soucis, mais à la différence des êtres dotés de magie, les non-mages avaient certaines capacités comme le fait de pouvoir prendre soin des personnes dépendantes à diverses substances. Sur ce point-là les moldus étaient surement plus en avances, mais ce qui avait toujours surpris Charlotte c’était le fait que la magie bien que simple n’était pas si différente de la technologie moldu. Ceux qui ne pouvait pas utiliser des pouvoirs trouvaient toujours des solutions pour résoudre leur problème. Charlotte trouvait ça fascinant quand on comparait les deux univers, mais Tylio ne connaissait pas ça du tout. Il n’avait jamais mit un pied dans le monde sans magie ou s’il l’avait sans doute avait-il été très bref. Il fallait pourtant trouver des similitudes chez l’un et chez l’autre et pourtant Tylio lui confia que son père n’avait jamais eu le même discours que la rousse. Ce n’était pas étonnant, mais elle ne connaissait pas suffisamment le milieu dans lequel avait grandit le jeune homme pour pouvoir trouver une véritable explication à ce discours. Non le seul sang-pur qu’elle connaissait était Caleb. Oui elle connaissait vaguement son histoire ça pourrait peut-être l’aider. « Je dois t’avouer que je connais peu l’éducation qu’on a pu te donner et le discours qu’à pu te faire ton père, mais de ce que j’ai toujours compris, certains sang-pur considère simplement les moldu comme des moins que rien et je pense que c’est plus par crainte que par réelle preuve que les moldus soient stupides. Et il y a le fait que cela est tellement ancré en eux qu’ils ne savent probablement pas tout en ce qui concerne les moldus. » C’était en soit la seule explication qu’elle avait à donner à Tylio, mais elle n’était clairement sûre de rien ne pouvant affirmer ce qu’elle disait. Il faudrait demander à des sang-purs mais même si elle le faisait, Charlotte savait très bien ce qui se dirait. Après tout, cette guerre venait de là. Dominer les moldus, considérés comme faibles, ça faisait froid dans le dos. Mais avec ce genre de philosophie, d’éducation elle pouvait comprendre que Tylio ait peur de faire quelque chose de mal, de faire une bêtise aussi bénigne soit-elle. Charlotte tenta de le rassurer comme elle pouvait, mais elle comprit rapidement que ce qu’elle disait ne l’était pas vraiment.  Oui elle ne l’avait pas été, mais il accepta l’idée d’y aller un jour. Charlotte lança son regard vers lui. « Tu me promets d’y aller, un jour ? » demanda-t-elle avec un sourire. S’il acceptait elle ne comptait pas le laisser tomber dans ce monde inconnu pour lui et puis heureuse de cette nouvelle rencontre bien étrange, Charlotte savait qu’au moins elle allait le revoir.

Ce que Charlotte ignorait à ce moment-là c’était qu’elle serait bel et bien amenée à revoir Tylio, sans doute plus d’une fois et dans des circonstances qu’à l’heure actuelle, perturbée dans l’appartement du brun, elle n’envisageait pas une seconde. Non elle ne savait plus que dire ou que faire, mais le thé et les discussions plus personnelles commencèrent lentement à faire descendre cette perturbation dans son esprit. Le jeune homme avait accepté de l’accueillir chez lui à condition qu’elle s’en aille lorsqu’il serait potentiellement en train de faire une crise de manque. Selon ce qu’il lui disait, personne ne pouvait l’aider et encore une fois cela attrista Charlotte. Pourtant elle ne manquait pas de confiance, certaine qu’un jour cela changerait en espérant que ce ne soit pas trop tard. Mais elle n’avait jamais encore vu le BadTylio en lui peut-être déchanterait-elle quand elle le rencontrerait. Tylio lui expliqua pourquoi ses parents ne pouvaient l’aider et surtout comment ils avaient rejeté le problème en l’éloignant du domaine familial. Elle resta perplexe devant cette information, presque choquée d’apprendre ça. LA famille était censée être toujours présente et bien que mal placé pour donner des conseils là-dessus, elle se sentit extrêmement triste pour le brun. Elle sentait bien qu’il était en colère contre ceux qui l’avaient mis au monde et c’était totalement compréhensible. Charlotte écoutait son histoire et ça l’attristait, bien que mélanger à ça un sentiment d’énervement vis-à-vis de parents qu’elle ne connaissait pas, mais aussi un peu perturbée. Son cœur rêvait de pouvoir aider Tylio, de le soutenir dans toute cette histoire, de l’aider, mais accepterait-il seulement son aide, elle, qu’il venait tout juste de rencontrer, malgré un baisé échangé. Charlotte l’ignorait et elle répondit alors d’une voix calme : « Même si les parent ne nous comprennent pas, ils ne devraient jamais délaisser ainsi leur enfant. Ce n’est pas le genre de chose qui aide à garder espoir et si on ne peut pas compter sur eux, sur qui pouvons-nous compter… Tu as de quoi être énervé, je ne connais pas tes parents, mais j’imagine que tu ne pourras jamais leur pardonner. » Et d’un côté elle trouvait ça triste, bien que comprenant parfaitement. Toutefois elle savait aussi que dans son cas, elle aurait surement une certaine colère envers ses parents, mais plus de la tristesse et serait capable de leur pardonner. La relation entre les Macnair devaient être beaucoup plus compliqués que celle des Deauclaire, aussi complexe soit-elle.

Mais le sujet dévia assez rapidement sur leur choix de carrière, leurs études et lorsqu’elle entendit Tylio parler de créer des baguettes magiques, cela fascina tout de suite Charlotte. Un métier qu’elle ne pourrait sans doute jamais faire, complexe, mais dont elle en admirait ceux capable de produire ces instruments qui leur servaient tous les jours. La rousse n’avait même pas compris au début quand Tylio parla des années qu’il avait passé à étudier, qu’il était sans doute plus âgé qu’elle. Oui ça elle s’en était douté rapidement, mais maintenant elle se demandait de combien d’année. Informations cruciales ? Pas vraiment, pourtant très intéressante quand même. Et puis il avait finis ses études donc elle devait faire des calculs et cela n’étais pas son fort, alors elle abandonna l’idée de chercher quel âge pouvait-il bien avoir, gardant la question dans un coin de sa tête pour plus tard. Il lui confirma qu’il fallait bien quelque chose pour pouvoir créer des baguettes et qu’heureusement pour lui, il l’avait à la différence de nombreux autres qui se devaient d’abandonner en début de scolarité. Ils devaient être bien déçu ceux qui n’y arrivaient pas, mais comme il le disait si bien c’était un métier complexe c’était pour ça que les baguettiers étaient si peu nombreux. On pouvait voir dans les yeux de Charlotte cette fascination pour le métier qu’allait exercer Tylio, curieuse d’en savoir plus, de le voir à l’œuvre. « En vrai ça me fascine de savoir tout ça. Je sais que ce n’est pas un métier simple, mais rencontrer quelqu’un capable de créer une baguette aussi rapidement est rare. Comment tu as su que tu voulais faire ça ? » Depuis tout petit ? Par défaut ? Par passion ? Sa curiosité restait en alerte pendant qu’elle l’écoutait parler, voulant en apprendre toujours d’avantage. Apprendre à le connaitre tout entier, qui il était et depuis le début de leur rencontre, elle en avait appris des choses, tout comme lui sur elle. Ils étaient totalement différents l’un de l’autre, opposés dans leur manière de voir le monde qui les entouraient, mais tout deux étaient d’accord qu’il fallait de l’un et de l’autre pour créer un bon équilibre, bien que Charlotte eût imaginer deux mondes bien distincts. Pour l’expérience, essayer de voir ce que ça donnerait. Tylio ne semblait pas vouloir la suivre sur cette idée, cherchant toujours à garder le contrôle sur ce qu’il faisait, le perdant suffisamment lorsqu’il était sous l’emprise de stupéfiants. Elle pouvait comprendre, mais parfois il fallait consciemment lâcher prise ou laisser Merlin décider pour nous comme il le disait si bien. « L’essentiel je pense c’est de savoir quand il faut se laisser aller, quand il ne faut pas réfléchir et agir sans avoir le total contrôle dessus. Car il y a deux manières de lâcher prise : celle que l’on choisit et celle que l’on ne choisit pas. » répondit-elle avec un petit sourire. Le hasard portait bien son nom, on pouvait le contrôler tout en ne sachant pas ce qui allait se produire. Il fallait se laisser bercer par nos envies, nos pulsions, le destin et voir où cela nous menait.

Charlotte comprit rapidement qu’en prononçant ses paroles elle était très près de la vérité, alors qu’après avoir expliqué son choix de carrière, sa peur de monter sur scène, Tylio qui avait plus confiance en elle là-dessus, vint retrouver les lèvres afin de voler un nouveau baisé. Si agréable, si particulier, qu’elle se laissait complètement faire, avant de comprendre que ça irait sans nul doute beaucoup plus loin que la dernière fois. Quand elle sentit ses caresses et ses baisés dans son cou, elle lui confia son manque d’expérience. Les yeux de Tylio se plongeaient dans les siens, avant qu’il ne l’emmène vers la chambre pour faire les choses bien. Elle n’eue pas le temps de souffler, qu’elle ressentait à nouveau les lèvres du jeune homme contre les siennes, ne les enlevant que pour deux choses : la première enlever son haut ce qui eu pour effet de complètement déstabilisé la jeune fille peu à l’aise avec son corps, la deuxième fut quand il lui avoua qu’elle rendait fou. Elle était complètement déboussolée et n’avait pas envie que ça se voit, elle ne voulait pas paraitre minable devant lui, ni stupide, ni rien en fait. Charlotte voulait simplement paraitre bien, confiante lui montrer qu’elle avait totalement confiance en lui d’ailleurs, mais Tylio sembla percevoir la gêne qui avait prit possession de la rousse. « Ai confiance autant en toi qu’en moi. » Oui Charlotte savait qu’elle devait prendre sur elle, arrêter de se poser des questions et quand elle sentit les parties intimes de Tylio contre son corps appuyant ce qu’il lui disait, cela la rassura quelques peu. Il la voulait elle, pas une autre. Il la trouvait belle et désirable, lui. Son petit cerveau allait complètement flancher si elle ne faisait pas quelques choses rapidement, sentant qu’elle aurait simplement envie de fuir devant tout cette attention, et décidant pour elle se fut son corps qui s’en alla embrasser à nouveau les lèvres de Tylio, ses mains qui glissèrent timidement sur le torse du jeune homme pour enlever son T-shirt, décochant un sourire au jeune homme. Il était chaud, elle sentait tout ses sens en éveil, une vive chaleur venir en elle petit à petit alors que son cœur tambourinait contre sa poitrine. Charlotte sentit les mains dégrafer le soutien-gorge qu’elle portait et les lèvres de Tylio venir mordiller, embrasser titiller la moindre parcelle de sa peau visible. C’était étrange, mais par ses caresses, la sensation de ses lèvres, elle en oubliait complètement qu’elle était presque dénudée devant lui. Et alors que ses mains parcouraient le corps de la jeune femme, l’une d’elle vint lentement se glisser vers son entre-jambe. Okay, elle ne s’attendait clairement pas à ça, mais c’était plaisant, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé et ce n’était qu’à travers les vêtements. Plaisant, oui, soudain et nouveau. Mais plus elle sentait cette main, plus le désir qui commençait à se consumer en elle se faisait plus grand. Ses doutes restaient dans un coin de sa tête, mais son désir semblait avoir pris un plus grande partie dans son esprit, bien que consciente que ce n’était que le début et que ses doutes pouvaient ressurgir à tout moment. La rousse aurait aimé être plus assuré pour tenter quelque chose, mais elle ignorait ce qu’elle pouvait bien faire, alors ses lèvres vinrent embrasser le cou du jeune homme sentant son parfum qui l’enivra d’une senteur qu’elle ne pourrait oublier. Ses mains glissaient sur le corps lisse de Tylio, bien plus assurées qu’avant. Charlotte se sentait bien, une sensation nouvelle s’emparait d’elle, plaisante qu’elle avait envie d’assouvir, avec l’homme qu’elle tenait dans ses bras.

 Cela faisait du bien de pouvoir parler librement de Lucy. Elle avait d’une certaine manière l’impression parfois d’être surprotégé par rapport à sa sœur et ce n’était pas pour rien qu’elle n’en parlait ni à ses parents ni même à Tibus. S’ils savaient ses plans ils feraient tout pour l’en dissuader pour la protéger et l’empêcher de déambuler dans l’allée des embrumes. Mais elle ne voulait pas être surprotégée par les gens qu’elle aimait, elle voulait simplement retrouver sa sœur et lui parler. Elle comprenait maintenant en parlant avec Tylio qu’il était peu probable qu’elle fasse changer d’avis à Lucy mais la possibilité de parler était toujours possible. Et c’était ça qui allait continuer à donner de l’espoir à Charlotte, même si au fur et à mesure de la discussion avec Tylio, elle avait l’impression de ne plus vraiment en avoir. Mais il lui disait simplement ce qu’il pensait et elle acceptait, elle réfléchissait à ce qu’il lui disait comme si c’était une pure vérité. D’un autre côté il connaissait sans doute mieux ce milieu qu’elle et il l’aidait bien, rien qu’en donnant des lieux où chercher. Et c’est là que ça s’embrouillait. Charlotte sentait qu’il ne voulait pas qu’elle revienne, pour plusieurs raisons ; le fait qu’elle n’ait pas sa place ici, qu’il puisse lui arriver quelque chose, mais également par le fait qu’il n’ait pas envie qu’elle le voit sous sa mauvaise facette, sans doute le point le plus étrange dans la liste. Tylio semblait avoir peur qu’il ne s’en prenne à elle et le regrette par la suite, c’était touchant de sa part, mais d’un autre côté il ne lui devait rien. Et pourtant ce qui était le plus étrange c’était que malgré toutes les raisons pour lesquelles il ne voulait pas qu’elle, il semblait vouloir qu’elle continue à avoir de l’espoir pour sa sœur, qu’elle la retrouve et puisse lui parler. Oui la conversation devenait complètement contradictoire et malgré tout ça quand Charlotte le regardait, un truc se passait. Sans pouvoir se l’expliquer, elle avait confiance en lui et surtout elle sentait que si elle ne revenait pas ici à l’avenir, Tylio et elle se reverraient. Etrange sensation.

Tylio lui expliqua que ce qu’il lui disait était ce qu’il pensait tout simplement, parce qu’il fréquentait le même monde que Lucy bien qu’il ne connaisse pas l’aîné des Deauclaire personnellement. Il voulait qu’elle garde espoir, mais ce dernier était déjà bien touché dans le cœur de Charlotte, elle avait l’impression d’entendre des vérités qu’elle s’était tue pendant des années. Des choses qu’elle savait parfaitement, mais qu’elle avait refuser de voir. Les raisons du choix qu’avait fait Lucy était sans doute explicables, Charlotte pensait y être pour beaucoup, voir pour la totalité en fait. Mais à nouveau c’était quelque chose dont elle ne parlerait pas. Pour la rousse, elle était responsable du choix de sa sœur, elle l’avait poussé à ça, inconsciemment peut-être, mais quand même. Elle fixa le vide un instant avant de répondre à Tylio. « Je comprends. Merci. Je crois que j’avais besoin d’entendre tout ça. » Elle avait déjà entendu des propos concernant sa sœur, mais en soit c’était sans nul doute la première fois qu’elle entendait vraiment ce qu’on lui disait. Aucune raison une nouvelle fois, peut-être parce qu’elle avait confiance en Tylio, qu’il connaissait l’endroit ou tout simplement parce qu’il y a quelques minutes, il lui était totalement étranger. Charlotte elle-même ne savait pas, elle ne se posait pas la question à cet instant, tout simplement parce que cette rencontre était tout simplement bienvenue. En marchant ils continuaient de parler et elle ne s’était jamais rendu compte à ce point-là des différences de pensées qu’il pouvait y avoir chez les sang-pur. Elle en connaissait une partie, enfin de l’éducation, mais elle voulait montrer à Tylio que les moldus n’étaient pas différents des sorciers, surtout qu’ensemble il était certain que le monde pourrait être sans doute plus beau. Utopiste, sans aucun doute, mais c’était agréable d’en parler et de voir le point de vue de Tylio. Il avait grandit en apprenant que les né-moldus avaient voler la magie des sorciers, choses totalement stupides. Elle n’était pas vraiment dans ce cas, mais elle afficha sa surprise en entendant parler de … « Des voleurs de magie ? C’est très étrange comme manière de penser … mais je ne suis pas vraiment objective pour le coup je pense. Enfin pas sur les moldus de manière générale, même si je pense pouvoir comprendre que les sang-pur aient peur, parfois il faut savoir évoluer avec son temps, non ?  » C’était tellement stupide, tellement surréaliste, mais elle comprenait cette peur des sang-pur de disparaitre. Charlotte ne voulait pas juger non plus l’éducation que Tylio avait reçu, ce n’était nullement ses intentions et elle voulait montrer qu’elle respectait complètement qui il était. Et puis elle aimait bien l’entendre parler de tout ça, elle qui ne connaissait pas toute la subtilité des sang-pur c’était complètement intéressant. Mais d’un autre côté lui non plus ne savait rien de l’autre monde et Charlotte voulait le lui montrer. Elle ne craignait pas qu’il fasse une bourde, qu’il devienne incontrôlable ou qu’il fasse quelque chose d’irréparable, elle avait confiance et voulait surtout lui montrer que ce n’était pas si différent du monde sorcier. Et il accepta d’y aller. Avec elle. Il lui promit même d’y aller, mais après s’être préparé psychologiquement. Trop heureuse qu’il accepte, Charlotte lui sauta presque dans les bras, avant de le lâcher précipitamment, se rendant compte non seulement de l’endroit où elle était, du fait qu’elle venait de rencontrer Tylio et qu’il n’était peut-être pas très démonstration d’affection. Un peu gênée, elle répondit : « Pas de soucis je comprends. » Mais son sourire resta sur son visage.

Le lieu avait changé, la relation également et Charlotte accompagné de Tylio était assise sur le canapé de ce dernier. C’était à nouveau très étrange, totalement même surtout après avoir sentit le contact de ses lèvres contre les siennes, mais pourtant elle était bien là assise avec une tasse de thé. Tylio lui expliquait la relation qu’il pouvait avoir avec ses parents, mais surtout le fait qu’il ne pourrait pas leur pardonner de l’avoir abandonné à son sort dans cet appartement. Si Charlotte appréciait bien les lieux, elle ne comprenait pas la réaction des parents du jeune homme et trouvait ça d’une certaine manière, assez révoltant. Non quand quelqu’un allait mal, on ne le laissait pas seul, on l’aidait, on le soutenait du mieux qu’on pouvait et quand elle regardait Tylio, Charlotte voulait pouvoir le faire. Il n’était pas question de pitié comme certain pourrait le croire, mais au fond d’elle la jeune femme avait simplement envie d’être là, de l’aider peu importe le moyen, qu’il puisse tout simplement se sentir bien. Au fond si elle était toujours là pour aider les autres, la sensation qu’elle avait semblait être différente avec lui. Elle ne savait même pas s’il accepterait, déjà qu’il avait été surpris qu’elle soit triste pour lui. La jeune femme l’écouta, mais elle fronça légèrement les sourcils en entendant que le père du jeune homme semblait plus heureux quand Tylio était sous l’effet de stupéfiants. « Tu crois que ton père préfèrerait que tu restes dépendant jusqu’à sombrer ?  » demanda-t-elle alors d’une voix calme bien que froide. Elle ne savait même pas pourquoi elle posait la question, la réponse la terrifiait presque. Heureusement ils changèrent rapidement de sujet et elle laissa de côté ses inquiétudes concernant les relations familiales qu’entretenaient Tylio et ses parents et qui rappelons le ne la concernait pas le moins du monde. Oui elle n’aurait peut-être pas dû poser la question ni s’en mêler. Et puis elle apprit qu’il était baguettier. C’était un métier qu’elle avait toujours trouver fascinant. Charlotte était admiratif des personnes capables de créer des baguettes magiques, mais aussi de savoir ce que contenait les autres baguettes rien qu’en les regardant. C’était dingue et elle ne se gêna pas pour poser pleins de questions à Tylio, ce qui sembla lui faire plaisir. Il ne devait pas avoir l’habitude et pourtant Charlotte voulait bien l’entendre parler des baguettes toute la journée si elle le pouvait. « J’imagine que les gens ont plus tendances à vous trouver étranges, parce que c’est rare et que vous avez un truc en plus. Mais je trouve ça fascinant. Je me souviendrais toujours du jour où j’ai acheté ma baguette et de voir Ollivanders connaitre tout, j’avais des étoiles pleins les yeux. Ce n’est pas qu’une question d’apprentissage, mais de sensation. » Et elle était sans doute bine placée pour comprendre tout ça. Son don l’avait mit à part à Poudlard, ça avait été une calamité et tout comme la création de baguette cela venait d’un don, d’une capacité inné qu’on avait depuis tout petit.

Le ressentit était important, c’était d’une certaine manière un contrôle incontrôlé quelque chose qu’on laissait faire sans qu’on puisse avoir le contrôle dessus. Charlotte avait encore du mal avec son don, mais elle s’en sortait, mais Tylio lui avait plus de contrôle sur lui-même de manière générale. Il ne lâchait pas prise parce qu’il avait peur de ce que cela pouvait donner, il ne voulait pas imaginer ce qu’il pourrait se passer si tel ou tel chose incontrôlable se passait. Le jeune homme avait les pieds sur terre comparé à la jeune femme, mais il y avait pourtant des moments où Charlotte n’arrivait pas à lâcher prise, elle pourtant si libre dans sa façon d’être. Elle était incapable de se laisser aller quand il s’agissait d’amour, de relations intimes etc. Elle flippait complètement et pourtant elle continuait à parler de lâcher prise avec Tylio, de voir ce qu’il se passait, mais lui perdait trop souvent le contrôle en étant drogué et n’avait pas envie de le perdre en étant clean. Cela pouvait se comprendre dans une certaine mesure, c’était un équilibre pour lui, mais la rousse ne semblait pas en avoir finit avec ses théories et reprit alors en posant un nouvelle question : « Mais c’est différent non ? Quand tu es sous l’emprise de la drogue tu ne contrôle absolument rien, la différence quand tu es clean c’est que si tu lâche prise à tout moment tu reprendre la main sur la situation. Enfin je pense. » C’était sans doute un débat qui pourrait durer encore longtemps, mais ni l’un ni l’autre ne semblait avoir envie d’aller plus avant dans la question. Et elle parla de sa passion pour la musique, avant qu’il ne l’embrasse à nouveau. Tout c’était alors enchaîner et cette idée de lâcher prise prenait tout son sens à ce moment-là. Charlotte qui répondait à ses baisés se retrouva bientôt presque nue devant lui, luttant pour ne pas cacher sa poitrine, pour ne pas paraitre trop gênée et oublier toutes les questions qui traversaient son esprit. Elle ne pouvait pas se laisser avoir par tout ça, pas quand elle savait qu’elle avait autant envie que lui semblait en avoir. Oui elle désirait ses lèvres, elle voulait les sentir sur sa peau. Oui elle désirait son corps, qu’elle voulait sentir contre le sien. Et c’était tout nouveau, absolument étrange, mais non moins agréable. Un moment nouveau et important pour la jeune femme qui n’avait jamais eu ce genre d’expérience auparavant. Non pas qu’elle n’avait pas tenter de le déclencher, mais c’était totalement différent à ce moment précis et Charlotte ignorait totalement pourquoi. Pourquoi avec Tylio qu’elle venait tout juste de rencontrer et pas un autre ? Une question de confiance sans doute. Alors qu’elle bataillait avec sa gêne, son manque de confiance en elle, les baisés du jeune homme sur son corps semblait la calmer un peu, l’apaiser. C’était bon, plaisant et elle l’entendait encore dire qu’il fallait qu’elle ait autant confiance en elle qu’en lui. Alors elle essaya, bien que timidement elle s’approcha de lui et enleva son t-shirt, le retrouvant torse nu et se plaisant à embrasser le cou du jeune homme à le tenir contre elle, à sentir son cœur battre contre le sien. Elle sentit la main de Tylio déboutonner son pantalon et passer à l’intérieur. Surprise, elle tenta de ne pas le montrer et de se laisser caresser, augmentant le désir qu’elle ressentait à ce moment précis. Mais c’était nouveau, totalement, elle ne pouvait pas nier qu’elle ne connaissait absolument rien à tout ça à part quelques petits trucs. Rapidement, se laissant guider par le jeune homme elle se retrouva allongé sur le lit, ne portant plus qu’un seul sous-vêtement. Elle n’avait jamais autant peu habillé devant quelqu’un. Et oui elle pensa à Télia qui lui avait recommandé d’acheter de beaux sous-vêtements. Et oui elle se surprit à remercier son amie de l’avoir poussé à les acheter. Et surtout à les avoir mis aujourd’hui parce qu’elle n’en avait pas d’autres à se mettre. Mais ses pensées ne mirent qu’une seconde à atteindre son cerveau car à peine était-elle allongée sur le lit qu’elle sentit le corps de Tylio à nouveau contre le sien, ses lèvres parcourant le corps à moitié nue de Charlotte et ses mains continuant à la caresser autant qu’il pouvait. Et alors que légèrement les lèvres descendaient, elle comprit où elles allaient. Clairement elle ne s’attendait pas à ça pour une première fois. Dans sa tête elle commença à paniquer en comprenant, mais une voix reprit rapidement le dessus en lui demandant de se concentrer sur les baisés que lui accordait Tylio. Elle sentait son corps devenir encore plus bouillonnant, fermant les yeux pour ressentir la moindre sensation qu’il lui offrait. Un frisson la parcouru au contact de sa main au niveau de son intimité même à travers le dernier bout de tissus. Tylio prenait son temps, il ne pressait pas les choses, mais il ne tarda pas à enlever le dernier vêtement qu’elle portait, profitant lui-même pour retirer son pantalon. Charlotte pu alors sentir le corps de Tylio, ressentant un profond bien être à ce simple contact de peau contre peau. Ses yeux étaient toujours clos mais se rouvrir quand elle entendit les mots qu’il prononça. Elle n’eue pas le temps de réagir quand elle sentit les lèvres et la langue du jeune homme jouer avec son intimité. Et à nouveau de bonheur et de bien-être elle referma les yeux. Mon dieu ! Elle ne savait même pas que ressentir une telle chose était possible. Et Charlotte en venait à se demander comment elle avait pu vivre sans cette sensation.

 Peut-être que certains auraient voulut protéger Charlotte, ne pas lui dire les choses vrais, les choses comme elles étaient, mais avec ce que lui disait Tylio, aujourd’hui, elle comprenait. Nombreux étaient les gens dans son entourage qui voulaient la protéger, qui la pensaient peut-être trop fragile pour affronter de tel chose, mais entendre les mots que lui disait le jeune homme aujourd’hui, lui permettait de voir son histoire différemment. Son avis comptait, étrangement d’ailleurs, n’importe qui aurait pu s’offusquer qu’on lui dise ce qu’on refusait d’entendre, mais cela la faisait réfléchir. A la manière dont elle verrait sa sœur, dont elle la comprendrait aujourd’hui, dans ses choix et dans ses actes et si Charlotte était loin de saisir toute la subtilité de la chose, elle remercia Tylio pour ce qu’il venait de dire. Il ne voulait pas qu’elle perde espoir, mais il voulait lui montrer les choses sous un autre angle. Certes savoir le côté moins joyeux de la chose n’empêche clairement pas Charlotte d’accomplir la mission qu’elle s’était fixé. Elle y arriverait, elle le savait et au fur et à mesure de ses réflexions, cela confortait dans son idée. Le jeune homme savait que ce n’était pas la meilleure version des choses, mais elle préférait qu’il lui dise ça plutôt que le contraire. Elle qui voyait le positif partout, penser au négatif ne pourrait être que bon. Au moins si elle pensait moins, ce serait peut-être plus. Oui dans sa logique ça pouvait marcher de cette manière et elle afficha un sourire aux paroles de Tylio. Ce n’était pas ce la vision la plus magique de l’histoire qu’elle lui avait confiée, mais en discutant avec lui, elle avait compris plus de choses qu’en des mois d’errances et de discussions.

Aucun ne connaissait l’autre jusqu’à aujourd’hui et pourtant dans cette rencontre qui aurait pu complètement tourner au désastre si leur caractère avaient été tout autre, Charlotte avait raconté son histoire et Tylio avait raconté la sienne. Il lui parlait de son éducation, un monde totalement inconnu pour la rousse qui bien qu’ayant déjà entendu des choses, ne connaissaient pas l’entièreté. Les enfants des sang-pur semblaient craindre que les moldus ne volent leur magie, sans doute pour leur donner à leur propre enfant comme les né-moldus. Charlotte trouvait ça absurde, mais ce qu’elle ne disait pas c’était que l’être humain pouvait parfois se montrer assez cruel pour tenter d’extorquer la magie d’un autre. Les moldus avaient fait parfois des expériences sur d’autres personnes et elle se demanda un instant si certains en apprenant l’existence des sorciers n’auraient pas l’idée de mettre ça en place. Chassant cette néfaste pensée de sa tête, elle écouta Tylio. Pour lui c’était compliqué de croire autre chose quand on était enfant, après tout on faisait confiance à nos parents. Mais parce que la rousse était née dans un milieu moldu, elle trouvait aussi stupide de ne pas évoluer, de ne pas avoir envie de se mélanger aux non-sorciers. Et à nouveau quand il parla de leur système non adapté elle en put qu’acquiescer. Monde mal fait décidemment. « J’imagine que oui, les enfants croient à beaucoup de choses, comme le père Noël ou la petite sourie. Mais j’imagine que oui la société est suffisamment mal faite pour que rien n’évolue, à moins de pouvoir en discuter et de montrer à ceux qui ont ce genre de tradition que ce n’est pas le cas. Ce qui n’est pas si simple ... » Elle le savait très bien, certains étaient tellement fermé là-dedans, mais tout les sang-pur qu’elle côtoyait ne le pensaient pas et pourtant ils avaient reçu une éducation similaire. Mais c’était sans doute des exceptions, comme Tylio en était une en lui parlant de tout ça. Il voulait voir, il voulait découvrir, mais il avait peur parce qu’on lui avait enseigner des choses bien loin de la vérité. Il n’avait ainsi jamais été dans le monde moldu, ou seulement très peu pour aller dans les lieux magiques, mais Charlotte lui proposa d’y aller tout simplement. Avec elle, comme guide et pour qu’il n’ait pas de crainte de faire mal les choses. Elle ne savait pas alors en lui proposant s’il lui faisait confiance, mais elle comptait bien l’emmener. Tylio accepta, promit même, mais après s’être préparé psychologiquement. De joie, elle sauta au cou du jeune homme pour lui faire un câlin – oui dans l’allée des embrumes – mais se ravisa très rapidement en se disant que d’une il venait de la rencontrer et de deux ce n’était peut-être pas son truc. Gênée la petite Charlotte, elle parla vite et brièvement pour faire oublier ce moment. Mais au lieu de s’offusquer, de lui dire de ne plus jamais refaire ça, il s’amusa, approuva même le câlin, appréciant se geste totalement inattendu. Elle afficha un petit sourire à sa remarque, encore un peu gênée.

Imprévu, tout l’était, cette rencontre, cette discussion, ce câlin, le baisé et arriver chez lui dans son canapé où notre petite Charlotte, gênée, perturbée, mais pourtant étrangement en confiance avec Tylio commençait à en apprendre plus sur lui, sur son histoire. De ce qu’elle comprenait son enfance n’avait pas été toute rose. Il se drogué, il le lui avait dit, l’ayant même averti de partir s’il devenait froid et distant, mais surtout il lui avait expliquer que ses parents avaient préféré l’éloigner dans un appartement plutôt que de l’aider. Charlotte n’arrivait pas à y croire, son côté très altruiste ressortait comme depuis le moment où il avait parler de ses problèmes de drogues. Charlotte voulait l’aider, mais était-elle la mieux placé pour ça ? Alors pour le moment elle écoutait simplement, trouvant ça dégoutant que le père de Tylio préfère son fils sous l’emprise de la drogue. Elle n’avait jamais rencontré cette partie de lui, comprenant que si elle y parvenait un jour cela serait sans doute assez dangereux, mais elle pensait que chaque parent devrait aimer son enfant comme il était, double personnalité ou non. Si un jour elle avait des enfants, elle les aimerait simplement. Pensant dans son esprit que le père de Tylio devait probablement être un taré peu recommandable, elle se retint de le dire pour répondre tout autre chose. « Ce n’est pas logique … enfin si ce que tu dis l’es, mais un parent devrait accepter son enfant comme il est … enfin … je pense que même mes parents aiment encore ma sœur, peu importe les choix qu’elle a fait. » La rousse en était certaine, mais une autre chose dans ce qu’avait dit Tylio vint alors à son esprit. Faire la guerre, détruire les gens … alors c’était qu’il était dans le camps opposé au sien de base. Une autre personne aurait peut-être sans doute prit ses distances, mais en regardant Tylio, Charlotte ne voyait en lui rien de mal. Non bien au contraire, il n’était pas comme eux, il n’était pas comme ceux que l’ordre affronté, mais peut-être ne voyait-elle pas encore toutes les parties de qui il était. Ou bien seulement ce qu’elle voulait voir.

Pour parler d’un autre sujet, il lui parla de ses études, peu commune, mais pourtant si intéressant pour la jeune femme. Elle voulait bien l’écouter en parler encore, elle voulait même qu’il lui montre comment il faisait, c’était un métier sur lequel Charlotte ne savait rien, mais elle essayait de comprendre. Elle posait des questions, et plus elle avait les réponses et plus elle avait l’impression que son don fonctionnait un peu de la même manière. Ce n’était nullement une question d’apprentissage ou alors de maitrise, mais principalement de ressentis. Elle qui était doué de métamorphomagie, ne maitrisait son don que par les ressentis fort, bien loin de pouvoir le contrôler elle qui l’avait trop longtemps caché aux autres pour ne pas paraitre étrange. Mais Tylio à sa manière était étrange aussi, il avait ce don pour créer des baguettes et cela depuis tout jeune comme il le lui racontait. Ce que lui avait au fond de lui était sans doute plus facile à dissimuler pour qu’on ne le considère ni comme une bête de foire ni comme étrange. « Ollivanders ne doit pas rencontrer beaucoup des enfants qui décrivent leur baguette. Cela ne t’as pas paru étrange ? C’était inné, simple et logique ? » Elle comprenait ce ressentis, mais pour elle cela avait été très flippant dans un premier temps. En avait-il été de même pour Tylio ? ou bien simplement s’était-il laissé porter par tout ça ? Charlotte voulait savoir, comprendre et connaitre même si elle savait que jamais elle ne pourrait comprendre entièrement un don qu’elle ne possédait pas. Mais pourtant dans sa création de baguette pouvait-il contrôler tout ce qu’il faisait. Sans doute que la réponse était oui, pourtant en parlant plus longuement sur les choses imaginables, envisageables et improbables, Charlotte avait parlé de lâcher prise. De simplement se laisser aller quand on le voulait et de ne pas toujours contrôler comme le faisait Tylio. Mais il ne semblait pas le vouloir, parce que quand il le faisait il se savait ne plus être lui-même. Pour elle c’était différent de contrôler sans réellement contrôler et de ne rien contrôler du tout, mais Tylio semblait craindre de le faire. Parce qu’il connaissait ce sentiment de ne rien contrôler depuis trop longtemps, il savait ce qu’il était capable de faire dans certaines circonstance et Charlotte avait beau essayer de tout saisir, elle savait qu’elle ne pourrait pas comprendre totalement ce qu’il ressentait. « J’essaye de comprendre, mais je ne pourrais pas je pense sans avoir tester l’expérience. Et je te parle de ça alors que je ne suis pas la plus douée pour lâcher-prise non plus, dans certains cas. Alors je ne te forcerais pas à essayer de le faire en étant clean. » Non elle ne le forcerait pas, mais elle voulait qu’il essaye. Pouvait-elle le pousser à le faire ? Serait-ce la meilleure chose à faire ? Charlotte ne savait pas, elle ignorait comment Tylio sobre pourrait réagir dans une situation de lâcher-prise.

Et était-ce un exemple de la manière de lâcher-prise qu’il lui donna en l’embrassant à nouveau ? Ou bien y avait-il pensé depuis la première fois qu’ils s’étaient embrassé ? Charlotte l’ignorait, mais réceptive, elle lui confia sa confiance en lui, son manque d’inexpérience et tous deux se retrouvèrent très vite dans la chambre. Charlotte avait beau le vouloir au plus profond d’elle, un désir qui s’emparait d’elle à chaque caresse à chaque baisé, elle n’en restait pas moins gênée de tant d’attention. Fuir aurait pu être une option, mais plus les minutes passaient et moins elle le voulait, plus elle le voulait lui. Elle sentait ses mains, elle sentait ses lèvres. La rousse se retrouva nue devant lui, allongée sur le lit, elle lutta intérieurement pendant quelques secondes devant la gêne, mais elle comprenait, elle sentait qu’il la désirait. Il la voulait elle. Alors elle ferma les yeux pour se laisser guidé par les sensations qui parcouraient son corps, ce bien être qui l’emportait et se laissa totalement aller quand elle sentit la bouche de Tylio au niveau de son entre-jambe. Elle ignorait qu’une telle sensation était possible, un ressentit tout nouveau qui lui procurait un immense bien être intérieur. Son corps répondait à tout ça, mais les yeux fermés elle avait l’impression de sentir tout son être comme jamais auparavant. Et elle les rouvrit en sentant Tylio cesser ce qu’il faisait, remontant sa main sur sa cuisse, ses lèvres sur ses seins et dans son cou. Charlotte ne semblait plus avoir aucune crainte, aucune gêne. Non elle était tellement bien, conquise. Elle plongea son regard dans celui du jeune homme quand elle sentit ses doigts dans son intimité, lui faisait prendre une grande respiration. Presque avec assurance, elle passa une main derrière la nuque de Tylio. La question qu’il lui posa la surprit toutefois, mais elle ne lui laissa pas le temps de l’envahir qu’elle se mit à sourire. « Oui … très très bien même. » Elle sentait sa voix se casser, la gorge sèche, elle bouillonnait complètement. Charlotte ne quitta pas les yeux de Tylio, même lorsqu’il enleva son caleçon. La jeune femme sentait le corps du jeune homme aussi chaud que le sien, sentant son désir à lui contre elle, mais cela ne la gêna pas, ne la brusqua pas. Et lorsqu’il lui demanda si elle était prête, la réponse était déjà en elle depuis longtemps. Charlotte avait confiance en Tylio et souriante, elle lui répondit dans un murmure : « Je le suis. » Et elle l'emmena contre lui pour poser ses lèvres contre les siennes.