[Lisa] C'est vraiment utile de tout prévoir?

George était étendu dans le lit de Lisa et il soupirait de lassitude. Ils se trouvaient là depuis déjà une petite demi-heure à parler des préparations à faire. En fait, il n'avait pas dit un mot. Lisa parlait assez pour deux et lui, il se contentait de faire des "hum..." " Humhum" ou des "Ouais". Il avait envie de penser à autre chose. Il voulait décompresser suite à sa longue journée à l'université. Dans sa tête, ils pouvaient s'occuper de ces questions un peu plus tard et point par point. Ils avaient largement le temps encore. Après tout, c'était un garçon. La cérémonie l'intéressait moins que le résultat en lui-même. Il voulait seulement passer la bague au doigt de sa belle rousse et la voir porter enfin le nom de Weasley officiellement. La deuxième chose, c’était qu’il n’avait pas beaucoup d’argent et il avait un peu honte de l’obliger à se limiter dans les achats parce qu’il ne pouvait pas lui donner une cérémonie somptueuse. Il ne pourrait pas lui donner son mariage de princesse. Il aurait tellement voulu lui donner tout ça, mais il n’avait pas les moyens… Il aurait pu mettre plus d’argent techniquement suite à son pari victorieux de l’été dernier, mais sa compagnie de farce et attrape Weasley et Weasley était importante pour lui. S’il devait rester longtemps à cette époque, il voulait faire ce qu’il aimait et ne pas rester coincé indéfiniment à l’université. Par ailleurs…

- J’ai pris une décision Lisa… Je ne poursuis pas l’université l’année prochaine. J’ai tout ce dont j’ai besoin. Je suis prêt à lancer mon entreprise. Tu pourrais travailler avec moi à temps partiel pendant tes études et nous pourrions trouver un appartement à deux… Si possible au-dessus de la boutique… Qu’en dis-tu?

A l'approche de son mariage avec George Weasley, Lisa devenait de plus en plus tendue. La jeune femme était obligée de s'occuper seule des préparatifs parce que son petit ami avait clairement décidé de ne pas bouger le petit doigt pour l'aider. Le garçon se désintéressait totalement de la cérémonie et la jeune femme commençait à se demander s'il avait toujours bien envie qu'elle devienne sa femme. La sorcière était contrariée, dans sa chambre, à essayer de dresser le plan des tables, notamment la table d'honneur, c'est à dire celle des mariés et les « hum mhhh» désintéressés du sorcier ne manquaient pas de faire monter la moutarde au nez de la demoiselle. Le coup de grâce vient quand le sorcier décida de parler de lui et des décisions qu'il avait prise, seul, sans même penser à la consulter.

«- GEORGE WEASLEY ! Je vois bien que les préparatifs de ce putain de mariage ne t'intéressent pas, alors si tu n'as plus envie de m'épouser tu le dis tout de suite que je te rende cette bague ! J'en ai assez que tu pense à toi, par toi, pour toi ! Tu ne pouvais pas me parler de tes projets plutôt que de m'imposer ta décision, me mettre devant le fait accompli !? Et comment tu va faire pour ta boutique quand nous serons rentrés chez nous, gros malin !? Tu crois que ton investissement va t'attendre 20 ans !? » demande la sorcière avec humeur avant de sortir en claquant la porte pour sortir prendre l'air dans le parc du campus.

George n’eut même pas le temps de dire un mot qu’elle était sortie. Il cligna les yeux plusieurs fois et il poussa un long soupire en se massant les tempes. En quoi ça la regardait comment il dépensait son argent? Tant qu’il ne touchait pas au sien, il ne voyait pas en quoi cela la dérangeait… Il eut un nouveau soupire en regardant le plafond. Quelle rabat-joie… Elle fuyait. Comment voulait-elle qu’ils aient ne conversation quand ça allait pas, mais qu’elle prenait la poudre d’escampette? Après, c’était lui l’immature des deux… Il se redressa dans le lit et il regarda les nombreuses feuilles un peu éparpillées par tout. Voulant lui faire plaisir, il prit le temps de remplir le plan des tables, puis il fit une pré-sélection du gâteau en se fiant à leurs goûts en commun ainsi que les menus. Cela semblait peu, mais ça lui avait pris un bon moment à réfléchir et à peser les pour et les contres. Finalement, épuisé, George s’endormit dans le lit de Lisa avec la liste de faire part sur le visage après avoir terminer d'écrire la deuxième lettre d'invitation pendant qu'il baillait aux chouettes.

Lisa avait besoin de se changer les idées, de se reposer, de passer à autre chose. Le mariage la stressait et elle avait l'impression d'être bien seule dans ce bordel, comme son amoureux ne l'aidait pas beaucoup. La sorcière aurait aimé que l'homme accorde un peu plus d'attention aux préparatifs de leurs épousailles. Mais soit. Cela l'agaçait profondément qu'il paraisse si désintéressé de la chose et cela l'agaçait encore plus que l'homme réfléchisse seul à ses projets sans consulter la sorcière. Elle aurait aimé que son amoureux lui parle de ses intentions, de son désir de refonder la boutique des frères Weasley. La jeune femme aurait aimé qu'il la consulte, ne serait-ce que parce que cela l'embête d'imaginer que l'homme se fiche de son avis. Et dans un même temps elle est contrariée par l'idée qu'il quitte ses cours, c'est vrai.

Rentrant à son appartement, elle remarque l'état dans lequel se trouve son cher et tendre et la jeune femme soupire. Décidément celui-là, il n'en perd pas une pour se faire remarquer. Mais soit, au moins, il a avancé sur le mariage. Lisa soupire et vient se coucher près du sorcier après avoir enlevé les papiers dispersés tout autour.

«- George ? George ? » elle tente de le secouer pour le réveiller. « Bon, chaton ??? »

George rêvait qu’il était devenu riche et célèbre avec son magasin de farce et attrape aux côtés de Fred jusqu’à ce qu’une voix féminine vint le déranger dans son sommeil. Doucement, l’image s’effaça pour laisser place au noir complet et il put entendre clairement « chaton ». Il grogna et il attira Lisa contre lui et il la serre tout contre lui sans chercher à se lever ou à faire quelque chose. Il voulait seulement se reposer… Avec elle dans ses bras, c’était bien plus facile et agréable de surcroit.

- Veux pas me lever..., il marmonna en grommelant.

Il avait aussi peur qu’elle décide de continuer de le disputer pour rien comme un enfant qui aurait fait quelque chose qui déplait son parent. Il n’avait pas envie de s’excuser ou de faire semblant qu’il la comprenait. C’était son argent à lui et il allait en faire ce qu’il voulait. Après tout, il allait utiliser l’argent qu’il avait gagnée lors d’un pari et non pas celui qu’il gagnait en travaillant.

- Je veux bien tout te donner, mais je veux pouvoir faire des choix pour moi sans que cela ne t’implique pour autant. C’est mon argent… Un rêve entre deux frères…

Lisa se mord la lèvre inférieure alors que son petit ami la prend contre lui en la pressant dans son sommeil comme il vient de dire qu'il ne voulait pas se lever et apparemment, c'est le moment de poursuivre leur dispute d'un peu plus tôt, Lisa est plus posée que son petit ami, plus serdaigle, plus réfléchie malgré de petits accès de folie. Alors la décision de son fiancé l'inquiète, elle n'est pas certaine que ce soit une bonne idée d'arrêter les cours, d'arrêter l'université et d'aller investir de l'argent dans cette opération. Elle apprécie encore moins qu'il parle de son argent et se montre tout à fait décidé à poursuivre en ce sens, alors que la sorcière s'apprête à se marier avec lui, si bien qu'ils auront un budget commun par la suite, un compte joint.

«- Ce que j'en dis c'est que l'investissement est risqué. Que vas-tu faire de cette boutique qui va pourrir pendant vingt ans quand nous allons rentrer chez nous ? Tu ne veux pas que je sois impliquée mais George... Nous allons nous marier ! Évidement que cela me concerne aussi, que cela m'implique !»

George soupire, hausse les épaules en rouvrant les yeux. Et c’était reparti... Blablablablabla risqué… blablablablablabla argent… blablablablabla 20 ans…. Blablablablabla marier. Il finit par se redresser et la regarder avec sérieux.

- Lisa… Pour moi, le mariage n’est pas un partage de gain et tout ça. Je suis prêt à faire ma vie avec toi, te donner la lune s’il le faut, mais je ne veux pas devoir me justifier auprès de toi. Je ne veux pas devoir te demander à chaque fois si je peux m’acheter ceci ou cela… Je sais que parfois je suis loin d’être responsable, mais je ne veux pas devoir te parler de tes achats prochains. Mes parents, c’est normal… Ma mère ne travaille pas et elle dépend de mon père. Toi, tu as ton boulot! On aura un salaire bien plus gros que mon père! Puis comme je t’ai dit, je vais utiliser un argent que j’ai GAGNÉ. Nous ne faisons même pas de pertes comme je ne prends rien sur mon salaire! Laisse-moi faire, je crois en mon projet… Ce n’est pas ma première boutique! Puis je vais faire un testament demandant de léguer ma boutique à moi et à Fred lorsque nous aurons 16 ans. Je préciserais que l’argent fait grâce au magasin servira à rénover la boutique en attendant que nous soyons en âge. Je sais que mon père va respecter ce contrat à la lettre! S’il te plaît, Lisa, crois en moi!

Le discours de George ne satisfait pas la raisonnable Lisa et même, elle trouve cela assez agaçant. Comment peut-il s'exprimer ainsi, décréter que le couple pourra se permettre ses achats, chacun de son côté, sans jamais avoir à se préoccuper de l'autre, du budget, ce genre de choses ? Lisa est plus terre à terre que son amoureux et ce côté très adolescent dans le raisonnement, assez peu responsable en soit, l'inquiète évidemment au plus haut point. La jeune femme aurait souhaité que le jeune homme se montre plus posé. Mais non, il ne serait pas George sans cela.

«- Je suis étudiante, quel salaire crois-tu que j'ai ? Certes nous n'avons pas d'enfants à charge mais... George ! L'idée c'est quoi, chacun son boulot, chacun sa gestion de l'argent ? Et les frais, loyer, courses, ce genre de conneries, qui en prend la responsabilité ? On s'installe ensemble, on aura des frais ensemble, comment... Tu n'es pas raisonnable !» elle soupire agacée, secouant la tête. Non, cette conversation n'est absolument pas pour plaire à la jeune femme.

George resterait toujours un adolescent dans sa tête. C’était sa grande particularité. Il avait beau être plus vieux que Lisa, il était largement moins mature que cette dernière qui était obligée de surveiller afin qu’il ne dépense pas tout en choses inutiles. Enfin… À ses yeux. Si George était moins terre à terre que le reste de sa famille (sans compter Fred, paix à son âme!), mais il était loin d’être un mauvais homme d’affaires. Au contraire, il avait toutes les qualités d’un bon entrepreneur. La preuve étant sa toute première compagnie fondée avec son jumeau après leur départ précipité de l’école Poudlard suite à a mise en place d’Ombrage en tant que directrice. Bon… Fallait dire que s’occuper de lui-même… Il était un peu nul là-dedans, mais pour ce qui en est de tenir une boutique, ça il savait faire! Ainsi, le rouquin prit les mains de sa belle.

- On ferra comme tu voudras! On partagera si tu préfères, mais fais-moi confiance quand je te dis que je veux ouvrir une boutique! Je sais ce que je fais! Je suis peut-être… tout seul… maintenant pour la fonder, mais j’ai envie de le faire. Pour moi, pour Fred. Je ne le fais pas sur un coup de tête, j’ai tout calculé, tout prévu. Je sais ce qu’il faut que je fasse, que je débourse, les risques et les probabilités. J’ai besoin de toi dans cette aventure Lisa. J’ai besoin de ma femme avec moi, de mon côté qui pense que je vais y arriver!

Le Weasley embrassa le front de la jolie rousse avant de se précipiter dans la pièce comme un enfant en surdose de bonbons et il commença à faire de grands gestes.

- IMAGINE! Une petite boutique fantaisiste dans le chemin de traverse! Rien d’aussi gros qu’avant, parce que je veux garder le grandiose pour notre retour dans le présent, mais je ferais en sorte que les gens aient le sourire juste en regardant le bâtiment! Des couleurs orangées ou jaunes avec des panneaux lumineux qui attisent l’œil! À l’intérieur, des centaines de produits de farces et attrape ainsi que des bonbons! Dans une salle cachée par un rideau, on aurait le coin pour adulte…, il dit en jouant des sourcils. Rien de bien pervers hein, mais des petits jeux à connotation qui seraient drôles!

Lisa soupire et elle sait bien que George ne voudra pas entendre raison sur cette question, qu'il ouvrira cette boutique avec ou sans son accord. Elle le sait à la minute où il évoque le souvenir de Fred et elle soupire, alors qu'elle songe qu'ils perdent tous un temps fou à mener une existence normale dans le passé, alors qu'ils doivent tout de même trouver le moyen de rentrer chez eux. La demoiselle pose son regard sur George. Elle soupire un peu, avant de détourner le regard et elle le perd par la fenêtre sans dire un mot pendant les premiers temps, comme si elle prenait le temps, dans toute sa sagesse, de réfléchir à ce qu'elle allait dire, aux mots qu'elle allait employer. La jeune femme repose finalement le regard sur son mari en poussant un soupir, une fois de plus.

«- On devrait surtout essayer de trouver le moyen de rentrer chez nous. Cela commence à faire longtemps je... je voudrais retrouver mes parents. Au lieu de ça, on est tous en train de mener nos vies comme si c'était normal qu'on soit ici, comme si nous allions rester pour toujours et... j'ai tellement peur George. Je ne sais même pas si Harry, Ron, Hermione continuent d'essayer de remplir leur mission ou si Potter préfère profiter de ses parents. Je le comprends mais... comment peut-on tous faire comme si nous avions quelque chose à faire ici ? Cela semble tellement fou. Je vais bientôt naître tu sais ? En septembre. Et ça paraît tellement illogique, tellement dingue... C'est... inquiétant. C'est inquiétant parce que j'ai l'impression que plus personne n'y pense, que plus personne ne chercher vraiment... comment entrer chez nous ?» souffle la sorcière.

Les discussions sérieuses n'étaient certainement pas la tasse de thé de George pourtant, dans l'immédiat, il allait devoir composé avec ses désirs et les inquiétudes de son épouse dans un même temps, épouse secouée par les événements. Elle ne regrettait absolument pas son mariage à venir cependant, elle savait que tout ceci était anormal et cela durait depuis trop longtemps pour qu'elle s'en soit pas inquiète, qu'elle ne songe pas aux répercussions.

Il était vrai que George n’aimait pas les conversations sérieuses. Il préférait vivre avec légèreté tant qu’il le pouvait encore. C’est en soupirant qu’il s’approcha d’elle pour la serrer dans ses bras. Il embrasse délicatement son épaule, puis sa nuque en caressant son dos. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui parlait de ça… À quoi bon? Ce n’était pas comme s’il était capable de changer quoi que ce soit. Il n’était pas Harry Potter ou Hermione Granger, il était juste George!

- Lisa, ça ne vaut absolument pas la peine de te questionner là-dessus et désespérer sur ça. Nous ne pouvons RIEN faire. Aux dernières nouvelles, ce n’est ni toi ni moi qui avons jeté le sort. Ce n’est pas nous non plus qui pourrons tuer un monstre tel que tu-sais-qui… Moi aussi je suis né avec Fred et je n’en deviens pas forcément plus nostalgique. J’essaie d’oublier que ces bébés, c’est nous. Je vis ma vie en attendant que quelque chose se fasse parce qu’il ne se passera absolument rien tant qu’ils ne le décideront pas. Pour les connaître un minimum, je suis sûr qu’ils savent déjà quand ils attaquent, mais ils ne le nous dises pas.

Rapidement, George sourit à sa belle et approche du frigo qu’il fouille avec entrain et avec un air joueur. Il est déjà passé à autre chose avec quelque chose de bien plus amusant que de penser avec nostalgie à leur époque. Il revient vers elle avec un sac de chocolats, une bombonne de crème fouettée et un plat de fraises et il joue des sourcils pour laisser sous-entendre qu’ils pourraient les manger de façon moins conventionnelle que seulement assise à la table en discutant de tout et de rien.

- La vie nous donne une chance de refaire notre vie, alors…

Il prend une bouche d’une fraise avant de sourire.

- Mordons dans la vie à pleines dents tant que nous le pouvons encore?

La demoiselle soupire alors que son amoureux, quoique la prenant dans ses bras, ne semble pas comprendre les inquiétudes de sa belle, le malaise qui s'empare d'elle depuis des mois. Mais elle veut retrouver ses parents. Elle veut pouvoir aller de l'avant, se projeter dans l'avenir, avoir des projets avec George. Elle veut qu'un jour, si elle tombe enceinte, sa mère puisse être à ses côtés, devenir grand-mère, l'épauler.

«- On ne sait pas si on peut faire quelque chose George, j'ai l'impression que personne ne se pose la question !» répond la jeune femme avec un soupir.

Mais George ne semble pas comprendre à quel point cette situation commence à peser sur Lisa, comme la jeune femme pense au fait que son père ne pourra pas l'accompagner jusqu'à l'autel le jour de son mariage. Au lieu de cela, l'homme a l'indélicatesse d'aller chercher des fraises, du chocolat, de la crème fouettée... Mais Lisa n'a pas envie de s'amuser, pas comme ça. La proposition de George est un échec cuisant alors que la sorcière a l'esprit trop préoccupé pour penser à ces ébats que l'homme lui propose. Il ne la comprend donc pas du tout, pas un instant ? La rouquine prend la direction de la porte, l'air passablement agacée. Ce n'était pas le moment, ce n'était pas le jour, de se montrer aussi indélicat. Mais George... restait George.

Vu le silence qu’avait eu Lisa en le voyant sortir tout le matériel, il comprit assez vite qu’il avait fait une bourde. George était comme ça, mauvais pour écouter, mais meilleur pour détendre et faire oublier les pépins de la vie. Pas ce jour-là, il semblerait, puisque la rousse prenait la direction de la porte. Ne voulant pas la voir partir, il se dépêche de tout déposer sur la table et la retenir doucement.

- Pardon, j’ai peut-être été trop loin… C’est juste que… Je ne sais pas comment réagir. Lisa, tu sais bien que je suis mauvais confident! Je ne sais jamais quoi faire pour consoler quelqu’un, à part des blagues!

Il soupire en réfléchissant rapidement. Il ne voulait pas qu’elle parte aussi triste de chez eux. Il prit sa main dont il entrecroisa leurs doigts et il eut un sourire gêné pour la belle rousse qui allait devenir sa femme.

- Franchement… Je ne sais pas du tout quoi répondre à ta peine, à tes angoisses. Je ne sais pas quoi faire d’autre que faire le con. Je sais que ce dont tu as besoin c’est de parler sérieusement, mais moi je ne sais pas faire ça, Lisa… Je… Je peux peut-être écouter, par contre! Déballe ton sac, dis tout ce que tu as sur le cœur!

Rapidement, d’un coup de baguette, il range la nourriture dans le frigo et il va s’asseoir sur le lit. Il tapote la place près de lui.

- Je t’écoute! Je sais que tu voudrais sûrement une discussion mouvementée, que je te dis des trucs intelligents, mais je te promets que je vais au moins dire « je te comprends » ou « je ne comprends pas ce que tu dis » sûrement plus de je comprends pas vu que je suis qu’un idiot, mais bon…, il dit avec un brin d’humour. Je vais faire l'effort pour toi!Je veux que ma fiancée se sente bien et soit heureuse. Je t'aime Lisa...

Lisa était blessée, blessée par le fait que George ne comprenne pas son besoin d'obtenir des réponses, de trouver une solution pour rentrer chez eux pour qu'ils puissent retrouver leurs parents, leurs êtres chers. D'un autre côté elle savait que leur époque était normalement une vie sans Fred et comprenait que ce serait difficile pour George, quoique ce dernier soit déjà, en soit, privé de son jumeau, bien plus petit que lui. La demoiselle sait que c'est difficile mais voir son futur mari aussi insensible à ce qu'elle peut ressentir est désagréable. Pourtant il la rattrape et elle comprend ce qu'il veut dire, elle sait qu'il n'a pas tord dans ses propos et qu'il n'est naturellement pas doué pour ça. Elle soupire. Depuis le temps elle devrait le savoir, pourtant. Il préfère les farces aux conversations trop sérieuses, c'est un fait. La demoiselle le connaît bien. Cela ne devrait pas la surprendre. Elle lui emboîte le pas pour gagner un siège et elle commence ses confidences, repoussant à plus tard les travaux relatifs à leur mariage.

Sujet: Re: [Lisa] C'est vraiment utile de tout prévoir?

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