Elisabeth * Et la fille retrouve la mère

La vie de maman n'est pas toujours facile. En ce début de mois de Mars, alors que les mangemorts continuent de faire régner l'ordre et la terreur parmi les sorciers d'Angleterre, Elisabeth Fawley continue de se cacher soigneusement, avec son mari Damon Rowle. Devenus parents en septembre, la petite famille anciennement Selwyn se faisant passer pour morte, les deux parents doivent rester sur leurs gardes pour que les mangemorts ne retrouvent pas leurs traces et ne les punissent pas d'avoir quitté les rangs. Une existence difficile, en sommes. Si Elisabeth pouvait se déplacer librement dans l'Angleterre, ce n'était que parce que, n'étant plus Calypso Selwyn, Hadès lui avait permis de retrouver son apparence d'autrefois, si bien que les mangemorts qui l'avaient connus ne pouvaient pas la reconnaître. Mais elle avait eut trop de choses à gérer. Les aveux de Damon sur sa maladie, sur ses origines, les retrouvailles avec sa famille, la naissance... Ces derniers mois n'avaient pas été tranquilles et la prise de pouvoir par les mangemorts avait été un supplice. Il avait fallut redoubler d'efforts pour ne pas se faire prendre et elle s'inquiétait pour sa fille. Dans ce chaos, l'affaire n'était toujours pas réglée, malheureusement. Et si elle sortait aujourd'hui, la sorcière le faisait non sans inquiétude. Laissant Lizzie aux bons soins d'Hadès, la mère transplane quatre fois dans Londres pour masquer sa trace, avant de transplaner de nouveau dans un village proche de Pré-au-Lard, qu'elle rejoint en calèche grâce au service de taxi de la gare. Là, enfin, elle entre chez Derviche et Bang et patiente que vienne son tour. Mais, devant elle, la cliente précédente met un temps à régler son affaire et Elisabeth, qui voudrait rentrer en sécurité, s'agace.

«- Dites donc, vous en avez encore pour longtemps ? Il faut que l'on creuse nos tombes peut-être, au rythme où vous allez ?!»

Cela faisait plusieurs jours que le moral d’Elisabeth était bas. Plus bas, se trouvait le noyau interne terrestre. Elle essayait de faire comme d’habitude pour pas que les autres devinent son tourment intérieur, elle ne voulait rien laisser paraître, mais elle devait s’avouer qu’elle n’avait plus le cœur à rien. Elle avait échoué. Voilà les trois mots qu’elle se répétait inlassablement. Elle avait échoué lamentablement. Elle se disait que tout ce qu’elle avait fait depuis son arrivée à cette époque n’avait servi à rien. Elle était devenue gardienne à Poudlard, afin d’être proche de ses deux parents, enseignant ou adjoint de professeure à l’époque, pour rien. Elle n’avait pas pu empêcher le destin de se réaliser. SA mère était morte une seconde fois. Depuis qu’elle avait croisé son père seul avec elle plus petite, elle avait compris que sa mère n’avait pas survécu une seconde fois. Elisabeth continuait de faire son travail, mais elle se demandait vraiment à quoi bon ? Elle n’arrivait pas à protéger sa mère, pouvait-elle réussir à protéger les élèves, surtout en cette période difficile ?

Dumbledore dut remarquer l’état morose dans laquelle se trouvait Elisabeth puisqu’il lui envoya un hibou lui demandant d’aller à Derviche et Bang faire réparer un objet, lui annonçant que par la suite, il devait s’entretenir avec elle. Elle ne tenait pas vraiment lui parler, mais avait-elle le choix ? Elle allait sans dire un mot dans la boutique, se demandant vraiment à quoi elle servait. Etait-elle simplement une livreuse désormais ?

Alors qu’elle attendait que la file avance, elle entendit une femme crier devant la femme devant elle, qui semblait prendre un peu trop son temps. Elle la regarda fixement. Elle ? Mais comment pouvait-elle avoir un double d’elle dans une époque qu’elle n’avait connu que sous la forme de bébé. Cela ne pouvait vraiment pas être sa mère, elle était morte.

« Elisabeth ? » demanda Elisabeth, surprise.

Elle était agacée, elle voulait rentrer chez elle au plus vite pour retrouver sa fille et voilà que la cliente devant elle n'avançait pas. La sorcière avait bien envie de repartir, de revenir une autrefois. Elle pourrait toujours repasser dans la semaine, après tout, à un moment où on ne la ferait pas trop attendre. Mais la jeune femme avait prit tant de précautions pour venir que, maintenant, elle avait bien l'intention d'accomplir ce pour quoi elle était venue et de remettre cette petite boite magique à Derviche et Bang, de sorte que l'objet soit réparé au plus vite.

La sorcière pousse un soupir, avant d'interpeller cette personne lais, entendant qu'on appelle son nom, elle se tourne, pour voir de qui il s'agit. Elisabeth Rowle, gardienne à Poudlard, qu'elle a connu pendant le laps de temps où, étant Calypso Selwyn, elle enseignait à Poudlard. Que lui vaux l'honneur. Que fait-elle ici, surtout, au lieux de surveiller et protéger l'école, alors que le monde sorcier a succombé aux forces du mal ? Levant un sourcil, Elisabeth la dévisage et se demande, où, cette femme qui lui ressemble peut l'avoir croisé. Elle n'en a aucune idée. Elle ne sait pas comment cette femme la connaît, cela l'intrigue.

«- Elisabeth Fawley oui, en effet. Que puis-je faire pour vous !? » demande la jeune femme.

Elisabeth la regarde en levant un sourcil, faisant comme si elle ne connaissait pas cette auror, pour ne pas éveiller ses soupçons. Comme elle ne se souvient pas de ce visage et qu'elle ne cesse de protéger le lien qui existe entre Calypso Selwyn et elle-même, la brune se méfie de cette femme. Comment peut-elle la connaître, si Elisabeth ne se souvient pas d'elle ? Fait-elle partie, alors, des souvenirs qu'Hadès lui a dérobé ?

Elisabeth est sans doute aussi perdue que la femme qui lui faisait face. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Elle sait juste qu’elle n’a pas pu empêcher la reproduction des évènements du passé : sa mère était à nouveau morte, peut-être pas à cause de son parrain, mais la gardienne mettrait presque sa main à couper qu’il en était le fautif, son père était à nouveau veuf et elle, était encore une nouvelle fois orpheline de mère. Par contre, ce qu’elle ne comprenait absolument pas, c’était la raison de la présence de son double à cette époque. D’habitude, elle, si calme, voire silencieuse, n’avait pu empêcher sa surprise de s’exprimer. En même temps, ce n’était pas tous les jours que l’on croisait sa double…

Elisabeth s’appela donc… CE n’était pas tous les jours non plus que l’on s’appelait soi-même et son double se retourna avant de se présenter. Elisabeth Fawley… La jeune femme connaissait son nom, son père l’avait prononcé tellement de fois dans sa plus tendre enfance. Sa mère.

« Vous n’êtes pas morte, Mam… ? » Elisabeth se tut, catastrophée, avant de dire le pire et de commettre le pire. Elle avait déjà ouvert les bras pour prendre sa mère dans ses bras. Elle n’était pas la plus câline mais celle qui lui avait donné la vie était morte trop tôt pour que sa fille connaisse la chaleur et la sécurité dans ses bras. Si la femme qui lui faisait face se révélait vraiment être sa mère, les paroles de sa fille aurait pu être catastrophique… Il fallait qu’elle rattrape ses paroles et son début de geste. Rapidement.

« Désolée, je vous ai confondu avec une autre personne qui avait un nom ressemblant au votre mais qui malheureusement n’est plus de ce monde. »

Elle s’enfonçait la jeune Elisabeth, mais il valait mieux cela que créer le doute chez sa mère

La jeune femme lève un sourcil alors qu'elle se présente à cette fille et que la question de cette dernière ne manque pas de la surprendre. Avec sa disparition il y a de cela deux ans elle sait bien que les gens pour certains la croient morte. Mais elle est étonnée de voir que cette femme, gardienne à Poudlard, puisse apparemment la connaître. Son visage, avant d'être Calypso Selwyn et de travailler à l'école Poudlard, ne lui dit strictement rien. Mais comment cette fille peut-elle la croire morte si elles ne se connaissent pas ? De plus la sorcière est étonnée par l'attitude de cette femme qui lui ouvre les bras. Et cette étrange impression qu'elle a toujours en la voyant, sans savoir dire ce que c'est exactement. Rien d'inquiétant en soit. Mais une étrange sensation tout de même.

Face à l'explication de la demoiselle, Elisabeth secoue la tête et lui adresse un sourire en acquiesçant. La drôle d'impression ne la quitte pas pour autant mais la demoiselle préfère donner le change et essayer de ne pas se confondre, de ne pas rappeler Calypso à cette fille. De fait, elle essaie de prendre le plus de distance possible entre ces espèces de « retrouvailles ». La jeune femme stresse et son cœur bat la chamade. Pourtant elle se la joue comédienne et dans un même temps cherche à réconforter cette jeune femme qu'elle pense ne pas connaître.

«- Je suis vraiment navrée de cela mademoiselle, ce n'est jamais évident... Je comprends... Cela ne fait rien. Cela arrive à d'autres de se tromper en croyant retrouver quelqu'un, ne vous en faîtes pas. Vous en étiez proches j'imagine... Dites vous que les personnes que nous avons aimés ne nous quittent jamais. Ils sont dans notre cœur et dans nos souvenirs pour l'éternité.»

Sauf quand un sorcier a décidé de s'en mêler, bien sûr.

Sujet: Re: Elisabeth * Et la fille retrouve la mère

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