(avec Damon) Les fantômes du souvenir

 

 

Damon exécrait les magasins. Il y avait trop de gens et il manquait incroyablement de patience quand il y avait trop de personnes dans un même endroit. Par ailleurs, il avait longtemps pensé que la tâche revenait aux elfes de maison et non pas aux gens riches comme lui, mais il n’était plus un héritier Selwyn. Maintenant simple professeur d’université, il n’avait plus d’elfe de maison pour le servir ou faire les tâches ingrates. Alors, si la jolie brune demandait à ce qu’il aille acheter quelques nouveaux jouets pour leur princesse, il ne pourrait pas envoyer quelqu’un d’autre à sa place. De toute façon, il avait tout intérêt à le faire lui-même. Il était toujours un monstre aux yeux de la mère de l’enfant. Alors, il en avait profité pour sortir avec la petite Élizabeth qu’il avait mise dans une poussette afin d’avoir les mains libres. Elizabeth senior n’avait pas aimée l’idée, mais il ne lui avait pas trop laissé le choix de lui laisser l’opportunité de passé du temps de qualité avec sa fille. Ils étaient allés dans la boutique la plus prisée dans le monde magique afin de trouver quelque chose qui plairait à l’enfant. On lui avait dit que les couleurs vives attiraient les bébés comme des mouches. Alors, il allait opter pour quelque chose dont les couleurs seraient vives. Par contre, il ne s’était pas attendu à tomber sur une personne connue. Principalement cette personne… En rentrant dans la boutique, une personne bloquait le chemin. Il reconnut rapidement son visage même s’il ne se souvenait plus de son nom. C’était la jeune femme qui était en stage à Poudlard l’année dernière qu’il avait ligoté, intégrée avant d’effacer sa mémoire afin qu’elle oublie tout ce qu’elle avait vue et entendue. Le bébé eut une réaction étrange. Elle semblait curieuse, voir même reconnaitre la future aurore devant eux. Il avait une étrange impression aussi même s’il ne savait pas quoi.

- Excusez-moi… Vous nous empêchés d’avancer.

 
 
 
 

La brune était étrange… Vraiment, il ne comprenait pas ce qu’elle avait pour agir comme cela. Avait-elle bu ou pris de la mandragore? Il avait toujours trouvé étrange cette jeune femme, mais là… Il ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait et comment il pouvait être possible qu’ils se croisent à cet endroit. Pire encore… Ce sont ses premières paroles qui furent très peu rassurantes. Il ne parlait jamais de sa fille à des inconnus, alors comment pouvait-elle savoir le prénom de sa fille?!  Il devait rester sur ses gardes. Cette femme voulait devenir auror, étudiait pour cela… Alors, si elle savait une information comme celle-là, il n’avait aucune garantie qu’elle ne connaissait pas plus important et dangereux sur lui… Si elle connaissait sa réelle identité, il ne pourrait plus apparaître en public. Voir… peut-être lui effacer à nouveau la mémoire ou tout simplement se débarrasser d’elle si c’était trop dangereux de la garder en vie. Pour le moment, il préférait s’assurer si elle était réellement une menace ou pas. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait quelque chose d’étrange envers elle. Il ne comprenait pas ce qui se passait… Qui était cette femme si étrange et anormale?

- Pardon?! On se connaît? Je suis sûr de ne jamais vous avoir vu de ma vie, mais vous semblez connaître le nom de ma fille… Et en quoi elle aurait une mauvaise vie? Expliquez-moi?!

Ce qu’elle avait dit l’avait un peu insulté à vrai dire. Comme si l’enfant allait avoir une vie misérable! Il n’était pas le meilleur des hommes, mais il voulait tout lui donner et s’il le devait, il se sacrifierait pour elle. Sa famille passait avant tout. Autre fois, il aurait probablement sa peau avant tout, mais il n’était plus le même. Elisabeth seignor lui avait fait ouvrir les yeux, avait libéré son cœur de sa noirceur et lui permettait d’avancer et de s’humaniser. Évidemment, il resterait toujours un peu prétentieux et grognon, mais il faisait des efforts pour devenir celui qu’elle méritait.

- Merci bien…, il marmonna comme la jeune femme le laissait rentrer avant de dire pour la forme :  Vous êtes bien jeune pour être mère…

C’était normal que Damon trouve que la jeune fille en face d’elle avait un comportement étrange, il ne connaissait pas le chaos qui se créait de plus en plus en rapidement dans le corps de la jeune auror, il n’en avait même pas un soupçon de son existence. Pourtant, à l’intérieur d’elle, la mort régnait, elle n’avait plus aucune raison de se battre, plus aucune raison de continuer à travailler comme gardienne à Poudlard, même plus aucune raison de se lever le matin. Elle venait de perdre toute motivation, toute raison de vivre, tout simplement. Depuis leur arrivée dans le passé, elle ne vivait que pour modifier le passé, que pour empêcher la mort de sa mère mais cette vision de son père avec elle bébé, lui fit comprendre qu’elle avait à nouveau échoué.
 
La réponse de Damon aux paroles d’Elisabeth, fit comprendre à cette dernière qu’elle avait tout simplement commis une gaffe. Elle avait appelé le bébé par son nom, parce que ce bébé était elle, ou plutôt, elle était ce bébé mais dans le futur, mais comment annoncer ça à Damon ? « Bonjour, vous vous demandez pourquoi je connais le nom de votre fille ? Parce que je suis votre fille, mais du futur. N’avez-vous pas remarqué un petit air de ressemblance entre votre fille et moi, ou entre feu votre femme et moi-même ? Pourquoi elle aurait une mauvaise vie ? Tout simplement parce que votre abruti d’ami, qui sert de parrain à votre bébé, a tué votre femme et que votre fille va être malheureuse quand elle découvrira que vous avez eu votre rôle à jouer dans la mort de la mère de votre enfant. » Non, décidément, elle ne pouvait pas absolument lui répondre ça. Mais comment allait-elle se rattraper ?
 
« Elle s’appelle vraiment Elisabeth ? C’est un adorable prénom je trouve. Et je n’ai pas dit qu’elle aurait une mauvaise vie, mais une meilleure vie. Je ne souhaite pas du tout le malheur de votre enfant, mais que son bonheur. Je ne souhaite le malheur de personne. »
 
Il finit par faire remarquer qu’elle semblait bien jeune pour être déjà mère. Elle n’allait pas lui dire qu’elle était simplement rentrée pour se protéger de la pluie, elle devra inventer une histoire.
 
« Je ne suis pas mère. Mais je dois acheter un cadeau pour une nièce que je n’ai jamais vu, de l’âge de votre fille, à vu de nez. J’espère ne pas vous déranger en vous demander cela, mais je n’ai jamais eu d’enfant et je ne sais absolument pas ce qu’ils aiment. Je me méfie des vendeurs et de leurs conseils scrupuleux dans le seul but de gagner de l’argent. Pourriez-vous juste me conseiller un cadeau qui pourrait plaire à une jeune fille à peu du même âge que la vôtre, s’il vous plait ? »