Casser des objets c’est bon pour la santé -Télia

Jaylin allait péter un câble. Tout son cerveau bouillonnait depuis le début de l’année scolaire, depuis le départ de Caleb en fait même si elle refusait de se l’avouer. A présent confiner dans le château de Poudlard, aucun élève n’avaient le droit de partir sans d’autorisation. Jaylin espérait que l’ordre fasse quelque chose rapidement car elle n’allait pas pouvoir passer des années ainsi. Non seulement elle avait ses problèmes personnels, mais par altruisme, Jaylin s’occupait aussi de ceux de Télia et d’Ayla. Elle n’aimait pas voir ses amies comme ça surtout qu’aucune des trois serdaigles ne pouvaient faire quoique ce soit. C’était dans ce genre de moment que Jay aurait aimé être un animagus. Au moins elle aurait pu voler jusqu’à l’Université, transmettre des messages sans problème, ou tout simplement de vive voix aux étudiants. Les lettres étaient surveillées et les mangemorts devaient bien évidemment ne pas tous les donner. Jaylin se tenait dans la salle-sur-demande, assise au centre de la pièce. Elle n’avait rien demandé de spéciale à la salle, elle lui avait juste dit qu’elle avait besoin d’un endroit pour elle seule et passer ses nerfs. Cette pièce lui rappelait le moment de paix qu’elle avait eu avec Caleb, ce moment où ils avaient scellé leur pacte et l’endroit se voulait apaisant. Mais cela n’aidait pas avec ses problèmes, cela ne faisait que les ramener en pleins figures. Les mangemorts au pouvoir, ce n'était pas la pire des choses pour la serdaigle. Son cœur était torturé, presque triste si elle l’écoutait vraiment par des sentiments qu’elle ne comprenait pas. Elle avait sombré, elle avait perdu et cela l’agaçait. Tant qu’il ne savait pas il ne pourrait pas savoir, mais qu’il ne soit plus dans les couloirs lui manquait et elle avait l’impression de devenir l’une de ses midinettes stupides et sans cervelle. Jaylin était énervée. Et puis elle pensait aussi à Tristan qu’elle avait engueuler quelques mois plus tôt pour ne pas lui avoir dit qu’il aimait les hommes. C’était gros ça aussi, il aurait pu le lui dire quand même, elle était suffisamment mature pour le savoir. Mais non lui pensait qu’elle n’avait rien vu de la vie et qu’elle était encore innocente. Il pouvait toujours continuer à le penser. Et puis la fameuse quarantaine arrivait comme poru en rajouter, ses problèmes de 1998 revenaient à la surface et elle ignorait quoi faire contre. Elle en avait marre, voulait taper dans un mur ou casser quelque chose. Jaylin se leva. « Putain de quarantaine de merde ! Comme si je n’avais pas assez de problèmes. » Jaylin se leva et demanda à la pièce d’ajoutes des objets. Comme si elle avait lu dans la tête de la serdaigle, la salle-sur-demande mit en place plusieurs étagères d’objets. Non loin des lunettes de protections avec une batte de baseball apparurent. La serdaigle remarqua même une sculpture de Léopold en bois dans un coin. Jaylin se mit à sourire et mit les lunettes sur ses yeux avant de se saisir de la batte. Tenant fermement l’objet en bois, elle regarda la pièce remplies. Puis finalement elle tapa dans un vase qui alla s’éclater sur le sol en mille morceaux. Et elle sautilla de joie devant le résultat. Alors qu’elle sautillait, la jeune fille se retourna pour voir Télia en face d’elle. Télia aussi avait ses problèmes depuis la quarantaine et avait probablement entendu Jaylin pestait contre ça. Cela faisait un moment que les deux serdaigles n’avait pas parlé de leur vie, même si elles étaient plus ou moins au courant de ce qu’il se passait. La brune toisa l’autre un instant avant de balancer : « Tu veux taper dans des objets avec moi ? Et gueuler ce qui ne va pas dans nos vies ? » Cela n’aidait en rien, mais cela faisait du bien. Rester une boule de nerfs, n’aidait pas du tout. Certains faisaient du sport, d’autres lisaient, d’autres frappaient dans des objets. Chacun son trucs.

Télia n'était pas bien c'était le cas de le dire mais elle n'était pas la seule elle s'en rendait bien compte tout le monde était perturbé par les récents évenement et par le huis clos les empêchants de vivre leur vie comme si tout allait bien, le fait d'être bloqué ici sans trop de nouvelle de l'extérieur leur rappellait sans cesse que dehors la vie était dangereuse et que leur proche pouvait mourir du jour au lendemain. Quand elle fit Jaylin partir de la salle commune l'air passablement énervée l'aigle la suivit elle avait peur qu'elle fasse une bêtises qui ne pourrait pas être rattrapé par la suite elle resta à bonne distance pour ne pas se faire repérer de suite elle ne voulait pas étouffer la jeune femme avec son attention qui pourrait être de trop. En la voyant entrée dans la salle sur demande elle courut pour pouvoir entrée dans la pièce avant que la porte ne se retire du mur sinon elle serait bloquée dans le couloir comme une crétine et cela n'était pas son but elle devait bien l'avouer.


La brune entendit l'aigle pester contre le huis clos elle semblait en avoir ras le bol presque comme si elle allait réellement craquer d'une minutes à l'autre elle la laissa commencer à détruire un tas d'objets en silence il fallait qu'elle puisse se vider, se libérer de la colère qui l'habitait avant qu'une autre personne n'intervienne et puis elle était rassurée là elle ne se faisait aucun mal et tout ce qui était donner par la salle magique ne servait à rien personne ne serait donc triste que cela soit détruit. Quand Jaylin se retourna et remarqua qu'elle était là, Télia lui fit une petit sourire elle tentait tout les jours de passer pour une fille joyeuse et heureuse de vivre.


Jaylin lui proposa de taper et de se plaindre avec elle ce qui pouvait faire du bien à Tel qui se doutait que pouvoir laisser échapper sa colère avant qu'elle n'explose sur quelqu'un serait une bonne option. Elle prit donc l'équipement qui apparut devant elle et ce mit à taper dans un premier temps en silence puis elle parla à sa camarade. " On va sortir d'ici en vie hein ? Ou tu va me fracasser avec ta batte quand on aura plus rien à détruire ?" C'était une petite tentative d'humour par la jeune Dubois qui n'allait pas bien du tout au fond inquiète pour son père malgré leur différent et pour Tibus qu'elle aimait de tout son coeur. " Foutu mangemort ! Foutu Seigneur noir ! Foutu haine ! Foutu vie" Voilà elle commençait à libérer son sac.

On disait souvent des serdaigles qu’ils étaient bien plus calmes que les autres élèves des autres maisons. Mais tout ça n’était que foutaise, au fond d’eux pouvait se cacher des haines inimaginables, des énervements. Ils n’avaient pas tous participer à la bataille. Jay n’avait vu que de la fumée s’échapper du village sorcier et elle avait compris lorsque la radio de la salle commune avait grésillé annonçant la prise de pouvoir des mangemorts. Ils étaient bloqués parce que Dumbledore les avait convoqués dans la grande salle pour leur annoncer que l’école n’était pas en danger. C’est ce qu’on disait, oui, on ne pouvait pas savoir qui on avait dans nos rangs, les serpentard n’étaient plus fiables ou du moins certains ne l’étaient pas. On voyait sur certain visage une pure satisfaction à la situation actuelle et ce regard de complaisance agaçait vraiment Jaylin. Elle avait besoin de temps, elle avait besoin de se rappeler ses cours d’histoire de la magie pour savoir si ce genre de période avait duré longtemps. Mais elle n’avait pas de mémoire de ça, ou du moins pas pendant des années. Leur venue avait-elle changé les choses à ce point ? Jaylin n’aurait pu dire, mais tout ceci n’était qu’une erreur après tout. Depuis le début ils n’avaient rien à faire là. La mort faisait partie du quotidien à leur époque et toutes les choses changeaient à un moment où un autre. La serdaigle appréciait le calme de la salle sur demande, celle-ci silencieuse qui lui procurait un bien fou, un apaisement qu’elle ne pouvait cependant pas continuer à avoir. Pas tan qu’elle n’aurait pas extérioriser ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Jaylin n’était pas du genre à garder tout pour elle d’habitude, la serdaigle n’avait pas de problème à dire ce qui n’allait pas, mais elle avait fait des efforts, consciente que tous les gens autour d’elle était dans le même cas qu’elle. Télia, Ayla, et tant d’autres qui ne pouvaient plus voir leurs parents, leurs amis, leurs amants. Se croyant seule, Jaylin pesta contre la quarantaine qui l’empêchait de vivre, comme si cela la gênait avant puisqu’après tout depuis septembre elle n’avait pas profité de sa liberté. Si jamais elle avait été dehors lors de la bataille, serait-elle rentré au chaud ? Serait-elle aller boire un thé ou un café sans s’occuper du reste ? Jaylin ignorait ce qu’elle aurait pu faire, mais elle aurait pu agir au lieu de subir. La serdaigle cassa l’un des vases d’une des étagères avec sa batte de baseball. Les lunettes de sécurités bien sur ses yeux, cela l’amusait de tout casser et honnêtement cela faisait vraiment du bien. Elle entendit un bruit derrière elle, n’ayant pas remarquer que Télia l’avait suivi.Son amie avait-elle peur que la brune commette l’irréparable ? Qu’elle s’énerve contre quelqu’un, tente de fuir ou tout simplement s’en prendre à sa propre vie ? Jay ne savait pas, mais elle proposa à Télia de l’accompagner dans son délire de casser des objets. Après tout, la quarantaine ne lui plaisait pas non plus, elle ne pouvait plus voir Tibus ni même ses parents. Grâce à la magie un nouvel équipement apparu devant Télia qui le mit pour finalement taper dans l’étagère afin de faire tomber plusieurs objets sans valeur. Jaylin se mit à sourire. Le silence régnait alors que la serdaigle continuait de taper plus férocement que jamais, seul le bruit des objets cassés rompait le silence de la salle. Soudain Télia s’interrogea, savoir si la brune avait l’intention de commettre un crime lorsqu’il n’y aurait plus d’objet à cassé. Jaylin savait que la salle pourrait leur en procuré autant qu’il le voudrait, mais elle se surprit à sourire en répondant : « Je pense qu’on va sortir vivantes ouais. On ne va pas se battre tout même. Nous sommes des personnes civilisées qui au lieu d’aller en taule, profite pour casser des choses. Et puis si on n’a plus rien je suis sûre qu’on peut trouver Léopold quelques part dans les couloirs. » Après avoir répondu, elle entendit Télia pester contre la quarantaine à son tour. Jaylin prit sa batte et d’un mouvement fort et énergique tapa dans l’une des étagères en s’écriant : « Foutu cœur qui tombe amoureux ! ». Les objets tombèrent dans un brouhaha infernal qui aurait fait mal aux oreilles à n’importe qui.

Le cerveau de Jaylin était en ébullition. Elle avait en elle pleins de pensées négatives qui lui faisait perdre la tête. Bien que la jeune fille ne parle pas de ses problèmes avec les autres, ou du moins pas de tous, elle avait envie de tout casser. Jaylin était impulsive, elle avait tendance à parler sans réfléchir à faire les choses comme bon lui semblait et pourtant elle se taisait depuis la mise en quarantaine de l’école. Après tout elle n’était pas la pire dans l’histoire, il y avait d’autres cas comme elle. Mais Jay savait des choses que les autres ignoraient. Elle avait ce mensonge sur sa conscience, cette vérité qui la démangeait qu’elle rêvait de raconter à ceux envers qui elle était proche. Ce n’était pas comme si ceux qui avait effectué ce voyage dans le temps pouvait comprendre son ressentis, vivants dans cette époque, se jouant des autres, s’attachant sans s’occuper des autres. Mais Jaylin savait tout ça, au fond d’elle, la jeune fille était torturée de ne pouvoir en parler avec quelqu’un. Ni à Ayla, ni même à Télia et encore moins à Caleb. Elle connaissait la réaction que pourrait avoir le serpentard si jamais il venait à savoir. Il lui en voudrait et Jay qui s’était promis de ne rien dire, de ne pas s’attacher avait faillit à sa promesse. Alors elle avait décidé d’extérioriser à sa manière. Elle avait décidé de fuir ses responsabilités pour aller frapper des objets qui n’avaient rien demandé, brisées des vases et entendre le bruit fracassant du verre qui se brise sur le sol. Jay avait choisit un bouc émissaire dans la personne de Léopold, remettant tout ce qui n’allait pas dans sa vie sur cette infâme personne qu’elle ne supportait pas. Et bien que le serpentard n’ait absolument rien demandé, Jaylin le haïssait. Les objets se brisaient autour d’elle, tandis que Télia qu’elle n’avait pas remarqué au début, apparaisse dans le champ de vision de la serdaigle. Suivre son amie pour éviter qu’elle ne fasse une bêtise ou la suivre dans l’espoir que Jay ait une réponse à leur malheur, la brune ignorait pourquoi Télia était là. Elle était pourtant sûre d’une chose : son amie avait comme elle besoin d’extérioriser ce qui n’allait pas dans sa vie. Alors Jaylin lui proposa de casser des choses avec elle, comme on demande à quelqu’un d’aller faire du shoping, chose qu’à présent aucune des deux ne pouvaient faire pour se calmer. Mais acheter des vêtements n’aidaient pas, casser des objets évitaient de s’en prendre à quelqu’un, n’était-ce pas mieux ainsi ? Télia commença aussi à casser des objets, blâmant le ministère, la quarantaine et ce qui était le plus embêtant dans sa vie. Après une instant à briser les choses, Télia demanda si Jay avait l’intention de s’en prendre à elle lorsqu’il n’y aurait plus rien à casser. Selon la brune elle ferait mieux de trouver Léopold pour ça, pour lui mettre un bon coup de batte dans les parties, afin que sa lignée n’existe plus. Télia fut soulage d’apprendre qu’elle ne serait pas la cible de son amie, pensant qu’elle était bien trop jeune pour mourir. Elle avait raison, Jaylin savait ce qui attendait Télia. Elle aurait une fille, épouserait Tib et vivraient heureux, une bonne fois pour toute. Quant bien même ce ne serait pas le grand amour entre Serena et Jay, cette dernière ne voulait pas la voir disparaitre. « Ce n’est pas aujourd’hui que tu mourras. Des enfants, un mariage, un bel avenir t’attends j’en suis sûre. »répondit la demoiselle. Mais en ce qui concernait Léopold elle ne savait pas ce que le destin lui réservait. Elle ignorait s’il aurait des enfants, mais pour cela il faudrait qu’une fille veuille bien de lui. Jaylin frappa dans un autre objet avant de déverser sa haine à nouveau envers le serpentard : « Il m’insupporte ce mec depuis le début d’année. A se croire mieux que tout le monde, meilleur que tout alors qu’il n’est qu’un crétin égocentrique et sans avenir. Une pauvre vermine qu’il ferait mieux de surveiller ses arrières. » Sa haine n’était que verbal, elle se voyait mal aller agresser le serpentard, mais plus il faisait des reproches aux autres, moins Jaylin l’aimait. Et pourtant elle n’avait pas toujours été aimable. Autrefois, en 1998, elle pouvait se montrer aussi abjecte que lui. Peut-être était-ce le fait qu’elle se revoyait à travers lui qui la faisait le haïr, mais Jaylin ne cessait de se dire qu’elle valait mieux que lui.

La serdaigle frappa à nouveau dans un objet en critiquant l’amour, ce sentiment qui l’avait gagné petit à petit, qui avait sans doute toujours été là sans qu’elle s’en rende compte. Elle était têtue, ne voulant pas être amoureuse, mais devait-elle pour autant garder ça pour elle. Ce n’était même pas le fait qu’elle le soit qui la mettait en rogne, mais surtout le fait que cela signifiait qu’elle avait perdue. Même si elle criait après son cœur, tant que Caleb ne l’aurait pas dit de lui-même, jamais elle ne le dirait. Jaylin n’acceptait pas que ça lui arrive, parce qu’elle connaissait la suite de l’histoire et par amour, elle ne voulait pas le blesser. Bien évidemment qu’elle rêvait de rester ici, de faire sa vie avec lui et d’être toujours là près de lui, mais c’était impossible. Télia l’ignorait. Dans un premier temps elle ne releva pas criant contre le ministère, mais soudain son amie se tourna vers Jay pour s’en prendre à elle de tomber amoureuse dans ce genre de circonstance. La brune stoppa son mouvement. Télia était amoureuse de Tibus, Jaylin le savait, mais elle n’avait même pas avoué à Ayla être éprise de Caleb, elle ne l’avait dit à personne, par fierté, par peur, elle ignorait. Mais cette remarque gênait Jay comme si elle venait de faire une bêtise en le disant sous l’effet de la colère. Elle mit un instant avant de répondre. « … je l’étais déjà avant tout ça. Mais c’est simplement que c’est chiant de ne plus le voir. Et même si je l’avoue devant toi, il y a peu de chance que je l’avoue devant lui. » Jaylin était trop dans sa fierté, tant qu’elle ne saura pas ce qu’il en était de Caleb, jamais elle ne le dirait et même si elle apprenait par une tierce personne que c’était réciproque, les deux jeunes gens ne seraient pas forcément capable de se le dire en face. Ils avaient bien trop peur que ça leur arrive, qu’ils s’aiment alors que c’était ce que toutes personnes normales souhaitaient au fond d’elles. Pas eux, il ne méritait pas qu’elle lui inflige ça. Il devait trouver quelqu’un d’autre, même si ça brisait le cœur de Jaylin, le bonheur de Caleb lui était plus important. Mais Télia ne pourrait pas forcément comprendre. « Tu vas pas me frapper quand même ? » Vu ce qu’elle venait de lui dire, elle pourrait se prendre un coup sur la tête, mais peut-être que cela lui ferait réfléchir à tout ça. Lui ferait changer d’avis sur la question.

Jaylin n’avait pas vraiment envie de sourire, elle se forçait presque en fonction de la personne qu’elle avait en face d’elle. Après tout elle ne voulait pas montrer sa faiblesse à n’importe qui. Ni dire qu’elle vivait mal la quarantaine ou même le fait qu’elle avait des problèmes à gérer qu’elle ne pouvait résoudre. Elle n’avait pas le droit de dire certains choses, de dévoiler des secrets et avait à cœur de montrer une image d’elle agréable aux autres. Pourtant depuis son arrivée dans cette époque on pouvait dire que Jaylin était très différente de ce qu’elle avait été autrefois. Elle avait décidé de s’ouvrir un peu plus, mais maintenant que tous les problèmes lui revenaient en pleins tronches, elle n’avait pas envie de montrer ce côté d’elle. La jeune femme s’était retranchée dans sa forteresse remplies de rage, de colère, de défenses verbales qui pourraient surement en blesser plus d’un si elle ne faisait pas attention. Désagréable, Jaylin l’avait été. Elle l’avait été envers Léopold Zygler, mais la serdaigle pensait qu’il le méritait largement. Beaucoup dirait qu’elle avait un comportement détestable, mais la jeune fille ne pouvait pas s’en empêcher, elle agissait sans trop y penser. Les huit clos qu’on leur imposait allait les rendre fou, tout les élèves allaient vouloir faire quelque chose. Ils s’inquiétaient pour leur famille, leurs amis en dehors de Poudlard et ils étaient enfermés sans pouvoir faire quoique ce soit. Pourquoi on ne leur avait pas demandé leur opinion ? Pourquoi ils étaient contraints de subir tout ça ? Jaylin l’ignorait, mais tout ce qu’elle contenait au fond d’elle devait sortir. Les objets s’écrasaient alors sur le sol, réapparaissant pour certains et la batte en bois qu’elle tenait dans ses mains lui donnait l’impression d’être forte. Elle aurait sans doute pu s’en prendre à quelqu’un si elle n'avait pas choisi de s’énerver autrement. La salle sur-demande était l’endroit idéal pour ça, mais la serdaigle fut tout de fois surprise lorsqu’elle vit que Télia l’avait suivi. Elle ignorait vraiment pourquoi son amie était venue, si c’était une question de sécurité ou simplement parce que Jaylin avait trouver un moyen de passer ses nerfs. Toutefois, la serdaigle proposa à l’autre brune de taper des objets avec elle. Jay n’était pas seule à haïr la situation dans laquelle ils étaient. Si la brune avait d’autres problèmes en tête que ça, au moins détruire de la vaisselle avec quelqu’un était très agréables. Les deux érudites commencèrent alors à détruire tout ce qui leur passait sous leur batte de baseball. Tout se faisait en silence, même si on entendait le bruit des objets sur le sol dans un fracas assourdissant. Mais c’était agréable. Télia prit la parole pour demander si Jaylin avait l’intention de s’en prendre à elle, ce à quoi la serdaigle répondu par la négative. Elle parla de Léopold qui pourrait être une bonne cible si elle devait taper quelqu’un. Mais dans tout les cas Jaylin savait très bien que Télia aurait le droit à un mariage et au moins à un enfant. Elle aurait Serena un jour, enfin elle espérait que ce soit le cas. Même si Jay ne connaissait pas bien la gryffondor. Toutefois l’ami de la brune pensait qu’elle avait le temps pour tout ça, ne sachant pas si elle était faite pour une telle vie. Mais Télia n’avait que seize ans, elle avait encore le temps. Ce que Jay savait, elle ne pouvait pas lui en parler, elle ne pouvait pas réveler l’avenir de la serdaigle, car elle ne savait pas quelle serait les conséquences. Alors elle répondit : « Tu es encore jeune Télia, crois-moi que tu as le temps pour tout ça et ça viendra. » Et puis si la serdaigle s’accrochait bien, au moins elle avait déjà trouvé son partenaire pour faire sa vie.

Télia partageait son avis concernant Leopold, enfin Jay espérait qu’elle partageait et ne disait pas des choses pour rassurer la serdaigle. Mais Télia avait toujours été honnête. La serdaigle frappa dans un objet en pensant à l’affreux serpentard, ne se privant pas pour l’insulter ouvertement comme elle l’avait déjà fait. Gentille Jaylin, comme n’importe quelle autre personne, elle pouvait se montrer très violente parfois. « T’imagines s’il explosait à cause d’une expérience ? Le rêve ultime. Débarrassé enfin de lui. » Elle afficha presque un petit sourire, le genre de sourire narquois qui s’imagine des rêves qui ne seront surement jamais possible. C’était sans doute la seule raison qui la pousserait à rentrer en 1998 : ne plus jamais voir la tête de Leopold Zygler en face d’elle. Elle ne savait pas s’il avait trouvé quelqu’un dans le futur, mais elle plaignait la personne qui tomberait amoureuse de lui. Pas très gentil comme propos, cependant elle le haïssait tellement que cela ne la gênait pas d’être un peu méchante. Jaylin continua à frapper dans les objets critiquant son cœur d’être tombée amoureux. Ce n’était pas tant le fait de ressentir ce sentiment qui la gênait, mais plutôt le fait d’être tomber amoureuse d’un homme qu’elle ne pourrait pas garder à jamais auprès d’elle. Télia ne connaissait pas cette partie de l’histoire. Têtue, Jaylin lui répondit que même si ce sentiment la tenait par le cœur depuis plus longtemps qu’on en l’aurait pensé, jamais elle n’oserait le dire devant le concerner. Peut-être une question de fierté, mais leur histoire était bien compliquée. Leur jeu était clair et ils cherchaient tout les deux à se protéger d’un quelconque sentiment. Ce que lui dit Télia, lui fit un choc. Mourir ? Il pouvait crever … elle aussi … Jaylin ne savait pas ce que devenait Caleb dans le futur, alors peut-être que Télia avait raison. Mais au fond d’elle la serdaigle ne voulait pas croire ça. Elle sentait son cœur ne se serrer rien qu’à cette pensée. Cab ne pouvait pas mourir, non il ne pouvait, Jaylin ne s’imaginait pas sans lui. C’était donc ça l’amour, la peur que l’autre ne soit plus là ? Folle ? Sans doute que n’importe qui dans sa situation aurait tenter de prendre contact, l’aurait avoué. « Non … je ne suis pas folle. Je suis juste incapable de le dire. Je n’y arriverais pas ... » Sa voix était presque tremblante, serrer au fond de sa gorge. Peut-être devrait-elle essayer de le contacter, ce serait une bonne idée. Mais que lui dire. Jaylin avait arrêter de casser les objets, sa batte de baseball ne tenait presque plus dans sa main. La serdaigle avait peur de se prendre un coup de la part de Télia. Connaissant cette dernière, qui pouvait savoir. D’ailleurs la réponse positive ne tarda pas alors que la brune lui reprochait de ne pas avouer à Caleb qu’elle l’aimait. Jaylin tiqua. « Officiellement ce n’est pas mon mec. » Officiellement ce n’était pas son petit ami, même s’ils avaient une exclusivité, ils n’étaient pas officiellement en couple.

Jaylin n’avait vraiment compris au début que son amie Télia l’avait suivit, trop occupé à controler sa rage pour ne pas frapper le premier venue, la serdaigle était rentrée dans la salle-sur-demande, un lieu remplis de bon comme de mauvais souvenirs, mais qui pourrait sans doute l’apaiser pendant un temps. D’autant que si Jaylin état énervée que ses pensées divaguer entre les souvenirs de ses nuits passés ici dans les bras de Caleb, la salle avait bien vite compris que la jeune femme avait besoin d’extériorisé tout ce qui n'allait pas bien dans sa vie. D’autres auraient sûrement agit différemment, prenant peur alors que la domination mangemorte se faisait sentir dans les esprits, mais Jaylin qui savait que tout ceci ne durerait probablement pas, son époque n’était pas dominée par les forces du mal, voyait tout ça d’un très mauvais œil. Ils étaient ici pour changer les choses, pour les rendre meilleures, mais au lieu de ça, tous continuaient à vivre leur vie. Et le pire était qu’elle faisait de même. Elle s’attachait à des gens, elle aimait des gens, comme Télia qui n’était pas de son époque et à qui elle mentait sans pouvoir lui dire la vérité. Jaylin mourrait d’envie de pouvoir le lui dire. Elle savait que son amie comprendrait très bien ce qu’elle ressentait alors, elle comprendrait tout ce qui se passait dans l’esprit de Jay, ses tracas, son histoire avec Caleb et tout le reste. Télia comprendrait alors pourquoi Jaylin savait qu’elle vivrait heureuse un jour avec Tibus, qu’elle aurait une fille qu’elle appellerait Serena, qui serait à Gryffondor, qui détesterait Léopold autant que Jaylin. Mais tout ça la serdaigle ne pouvait pas le lui dire, c’était beaucoup trop dangereux. On ne jouait pas avec le temps, c’est ce qu’on disait. Et alors ? Les 1998 l’avaient bien fait non ? Jaylin ne savait pas trop si elle pouvait être énervée pour ça, car après tout elle en faisait partis. Mais la serdaigle essayait de convaincre son amie que tout se passerait bien, que Jay ne la tuerait pas sous le coup de la rage, et qu’elle vivrait longtemps. Télia qui n’était pas au courant de son avenir, ne pouvait que douter des paroles de la jeune fille, s’imaginant mourir ici à cause d’un mangemort ou d’une chute dans les escaliers. Il était vrai que Jaylin ne pouvait pas savoir si le futur serait modifié, mais de ce qu’elle en savait Serena ferait en sorte de naitre. « Tu ne mourreras pas ici, Télia, j’en suis certaine. On est plutôt bien en sécurité comparé aux autres. Et puis tu auras le droit à un mariage, à des enfants et une vie belle et heureuse.  » En sécurité, enfermé oui plutôt. Ni l’une ni l’autre ne pouvaient aller voir les personnes qui leur tenaient à cœur. Elles étaient coincées dans un château, une cage dorée avec comme seul amusement Léopold Zygler que Jaylin rêvait d’étrangler dans ses rêves. Si seulement elle avait pu le faire, si seulement il n’avait pas été là, peut-être que son agacement aurait été moins grand. Mais il avait osé les mettre dans une mauvaise situation en cours, Ayla et elle, en disant qu’elles l’avaient isolé et ça Jay n’avait pas supporter. Peu lui avait importé le fait qu’elle puisse être renvoyé, envoyer en punition ou autre chose, elle avait dit tout ce qu’elle avait sur le cœur et Léopold n’avait sans doute pas apprécié. Alors oui elle rêvait qu’il meure à cause d’une de ses expériences, qu’il s’en aille de Poudlard. D’autant que d’après Serena, il avait presque failli tuer la lionne. Jaylin frappa à nouveau dans un objet en y repensant. « Je crois qu’il m’en veut depuis la dernière fois donc tu sais si jamais il vient à s’en prendre à moi je ne sais pas si je pourrais me contrôler de l’étriper. Un être aussi vil et agaçant que lui ne devrait pas être à Poudlard. Je me demande comment j’ai fait pour le supporter depuis que je suis là. C’est comme si je voyais enfin qui il était vraiment. » Car après tout elle n’avait pas fait attention à lui pendant presque un an et maintenant il refaisait surface dans son esprit. Etrange.

Mais en continuant à taper dans les objets, Jaylin ne se rendait pas compte qu’elle pouvait dévoiler des secrets qu’elle n’avait alors jamais raconté à personne. Comme le fait qu’elle était amoureuse de Caleb. Si elle avait gardé l’information longtemps pour elle s’était que la jeune fille n’était pas prête à se l’avouer. Son cœur avait beau battre chaque fois qu’il était présent à ses côtés, elle avait refusé de l’entendre. Et maintenant qu’il n’était plus là, cette sensation lui manquait. Mais Télia ne comprenait pas pourquoi Jaylin ne voulait pas dire à l’intéressé ses sentiments. Et la brune avait l’intention de casser la tête à celle qui était tombée amoureuse. Comment expliquer à Télia que Jay et Cab jouaient à un jeu, celui de ne pas tomber amoureux de l’autre et que si jamais l’un ou l’autre s’apercevait qu’il perdait, jamais il ne l’avouerait ? La dernière fois que Jay avait parlé de ce jeu à quelqu’un la personne n’avait pas compris, avait d’ailleurs aussi voulu la taper. Depuis la brune évitait de raconter ça aux autres, simplifiant les choses en expliquant qu’elle couchait uniquement avec lui. Quant à Télia, elle avait réussi à dire à Tib qu’elle l’aimait, mais n’était-ce pas différent ? Chaque histoire l’était et Tib devait avoir aussi des sentiments pour la serdaigle dans tous les cas, lui non plus ne voulant pas l’avouer. L’amour était un sentiment compliqué.   « Je ne sais pas si je serais capable de lui écrire. Je ne le dirais pas et lui ne le dira pas non plus, même si on le pense. Même si on le ressent, je le sais au fond de moi, c’est que si on se retrouve à en parler, on évitera le sujet. » Elle pourrait lui écrire après c’était une hypothèse et une choses normales à faire. Mais pour lui dire quoi ? Si Télia pensait à des phrases romantiques, Jaylin se voyait mal écrire tout ça. Elle pourrait lui demander des nouvelles c’était une bonne idée. Car si Télia avait raison, peut-être qu’il lui arriverait quelque chose, même si Jaylin priait pour que ce ne soit pas le cas. La serdaigle ne tenait plus vraiment sa batte de baseball, se rendant compte des mots que prononçait Télia. « Ce n’est pas une question de courage, Télia … je ne pense pas en manquer. C’est juste que voilà. Je ne peux pas, je n’y arrive pas. On ne veut simplement pas perdre.  » Elle avait abordé le sujet, alors qu’elle avait promis de ne pas le dire. Jay aurait dû se taire, maintenant Télia allait être encore plus énervée et elle avait une batte dans les mains. La brune commençait à prendre peur et sans doute que la salle comprit rapidement cette angoisse car elle la para d’une armure, type médiéval, casque comprit. Jaylin sursauta, faisant un bruit tonitruant dans sa tenue, pour finalement enlever son casque. C’était qu’il faisait chaud là-dessous. « Je crois que la salle lit dans tes pensées et que tu meurs d’envie de me cogner avec cette batte.  »dit-elle avec un petit sourire.

Jaylin avait entendu dire que certaines personnes comptait braver le huit clos pour sortir du château et aller voir les personnes qu’ils aimaient. C’était très risqué, autant pour les élèves qui pourraient tomber sur des mangemorts, que pour certains autres en dehors qui se cachait pour éviter d’être trouvé. Jaylin ne savait pas ce qu’ils faisaient au né-moldu trouvé. Les rafleurs comme on les appelait à son époque, avaient-ils reprit du service ? Mais même quand elle avait vu ça autrefois, écouter à la radio les nombreuses disparitions, Jaylin ignorait ce qu’ils en faisaient. Il y avait les tribunaux bien sûr qui demandait au né-moldu d’avouer avoir voler leur baguette, mais après que devenaient-ils ? Alors sortir du château qui était bien sécurisé était-ce une bonne idée ? C’était tentant surtout quand on voyait la rage et l’agacement que tous avaient, l’inquiétude pour certain ou même l’angoisse. Etaient-ils vraiment en sécurité dans Poudlard ? Et puis surtout est-ce qu’on leur disait tout ? Jaylin l’ignorait, mais tout ce dont elle était certaine c’était que de ne pas savoir, de ne pas pouvoir agir, n’aider pas vraiment la serdaigle à se calmer. Et elle devait bien le montrer dans la salle commune, à ses amies aigles et les autres également. De mauvais comportements en cours, de l’irrespects envers ses professeurs et surtout des points enlevés à sa maison. Ils devraient ouvrir un bureau avec psychologue à Poudlard, cela aiderait sans doute plus d’une personne. Mais même si ce genre de chose existait est-ce que les gens iraient ? Jaylin préférait largement ce qu’elle était en train de faire pour passer ses nerfs. Casser des trucs, comme si ça allait tout résoudre, mais mon dieu que cela faisait du bien. D’autant qu’elle avait une amie avec elle, Télia qui semblait l’avoir suivi, peut-être pour casser des choses avec elle ou tout simplement pour vérifier que Jaylin ne s’en prendrait pas au premier venu. C’était possible ça aussi. Mais si la serdaigle s’en prenait à quelqu’un ce ne serait sans doute pas Télia. Elle avait beau essayé de lui dire qu’une belle vie l’attendait, son amie aigle ne semblait pas l’entendre. Et d’un côté elle avait raison. L’avenir que Jay connaissait avait radicalement changer avec leur venue. Espérant que ces changements ne soient pas trop importants, la serdaigle sentait au fond d’elle que ses propos sur le futur de Télia se produirait. « J’essaye de te remonter le moral mais ce serait mieux si tu pouvais y croire. Je ne connais pas l’avenir, mais si j’imagine bien quelqu’un heureuse un jour ce sera toi. Enfin Ayla aussi remarque. » Mais pour Ayla, Jay n’avait aucune certitude, elle l’espérait au plus profond de son âme. Elle espérait pouvoir avoir une vision en 1998 de Mathéo et Ayla se tenant la main, un enfant à leur côté, heureux. Une belle image, dont elle ne pourrait sans doute pas faire partie. Quant à Léopold, la serdaigle sentait qu’elle ne le reverrait sans doute plus jamais en rentrant, elle pouvoir vouloir sa mort, mais elle pouvait aussi le tuer de ses propres mains tellement il l’agaçait. Frappant dans un objet pour éviter de penser à nouveau à la tête de ce petit crétin, elle répondit à Télia qui tentait de calmer son amie : « Il me reste que quelque mois à tenir, je ne sais pas si j’y arriverais.  Mais je n’ai pas envie de finir à Azkaban à cause de ça. » Au moins Télia la soutenait dans sa folie et dans ses pensées concernant le serpentard, qui honnêtement ne méritait pas autant d’attention de la part de Jaylin.

Si Télia essayait depuis le début de la conversation de calmer son amie, sa fureur commença lorsqu’elle apprit que Jaylin était belle et bien amoureuse de Caleb Carlton. La serdaigle avait avouer ce qu’elle ressentait en frappant dans un objet, ne se rendant pas compte que cela pourrait déclencher un tel énervement de la part de Télia. Les deux aigles se faisaient face et la brune expliquait des choses à Jaylin que cette dernière n’aurait jamais voulut entendre. Elle ne voulait pas perdre Caleb, ni à cause des mangemorts, ni même parce qu’elle n’aurait pas été assez courageuse pour lui dire ce qu’elle ressentait. C’était compliqué pour elle, au fond elle avait sa fierté, son envie de ne pas perdre le jeu auquel elle jouait avec l’ancien serpentard, mais elle comprenait les mots de Télia qui la touchait en plein cœur. Oui il pouvait lui arriver n’importe quoi en dehors de Poudlard et depuis la prise du pouvoir par les mangemorts, elle n’avait pas pris de ses nouvelles. Quelle genre de fille était-elle ? Comment elle n’avait pas pu penser à le faire ?  Elle devrait le faire, au moins prendre de ses nouvelles, mais pour ce qu’il était de sous-entendre des sentiments, ou même de le dire clairement, Jaylin s’en sentait incapable. Comment l’expliquer à Télia sans que celle-ci ne s’enrage ? La serdaigle ne savait pas, mais elle sentait qu’elle allait devoir le dire à un moment. Et puis de toute façon si elle faisait des sous-entendu, Caleb les comprendrait, ou alors ne les comprendrait pas. Mais sans le dire à Télia, Jaylin se promit d’essayer de lui écrire une lettre. « Je ne suis pas douée pour écrire, ni même parler de tout ça. C’est un sentiment nouveau et on évite d’en parler c’est tout. Comme pour se protéger, éviter de souffrir tu vois. Mais je lui enverrai un hibou pour prendre de ses nouvelles. » Caleb et Jay semblaient d’accord sur ce point. Cela rendait la serdaigle nostalgique de parler de sentiment lorsqu’elle savait que si elle s’attachait trop, elle sombrerait en rentrant dans son époque. Et sans s’en rendre compte Jaylin avait déjà donné son cœur au serpentard, sentant qu’elle aurait beaucoup de difficulté à aimer quelqu’un d’autre. La serdaigle évoqua alors le jeu auquel elle jouait avec Caleb. Télia ne semblait pas comprendre et en même temps c’était compréhensible. Pour elle perdre signifiait ne plus l’avoir pour elle seule, ne plus pouvoir le voir. Comment lui expliquer ? Car même si dans les mots de Télia il pouvait y avoir une part de vérité, Jaylin savait que Caleb comme elle tenait à leur jeu, pour garder le lien entre eux, puisque c’était pour cette raison qu’ils l’avaient initié, un soir d’hiver. Jaylin prit une grande respiration. « Tu sais que c’est compliqué entre Caleb et moi. Sur le côté sentimental on se ressemble beaucoup. Mais je sais aussi qu’on a beaucoup de mal à être loin de l’autre. Du coup pour nous protéger, sans forcément rien officialisé nous avons commencé un jeu, depuis un an. Dont le but est de ne pas tomber amoureux. Si je lui dis que je l’aime, je vais perdre et je n’en ai pas envie. S’il me dit qu’il m’aime il va perdre, donc il ne le fera pas non plus. Le but du jeu est que même si on tombe amoureux de l’autre, c’est au final de faire craquer l’autre en premier. » Et d’un coup elle fut parer d’une armure médiévale, comme si la pièce comprenait les intentions de Télia. Jaylin après avoir enlever leur casque, voyant son amie aigle sourire, la brunette lui avoua alors que la salle lisait dans ses pensées. Comme pour en rajouter une couche, Télia demanda à ce que du papier bulle soit mit autour de l’armure, et cette dernière éclata alors de rire. Jaylin était figée, elle ne pouvait même plus bouger, son casque était tombé sur le sol et elle fixait Télia. Celle-ci avoua son envie. « Tu pourras raconter cette histoire au mariage, si tu veux.  » répondit Jaylin avec un sourire alors que son amie parlait du fait que Caleb lui doive une fière chandelle.

Casser des objets cela faisait un bien fou. Extérioriser toutes les pensées négatives ne pouvaient être que bénéfique lorsqu’on avait l’esprit pris par pleins d’idée contradictoires qui se mêlaient dans votre cerveau. Jaylin avait eu l’impression plus d’une fois que sa tête allait exploser à cause de tout ça, comme si elle ne pouvait rien y faire à part peut-être acheter une pensine et mettre tout ses souvenirs à l’intérieur. Mais le problème de la pensine c’était que tout le monde pourrait voir ces souvenirs et certains Jaylin préférait les garder pour elle. Alors avait-elle un autre choix que de balancer des choses à travers une pièce ? D’entendre le fracas du verre sur le sol, des livres qui tombent et des objets qui se brisent. La serdaigle ignorait de quoi demain allait être fait, si la quarantaine serait levé bientôt, si elle pourrait fuir, si elle pourrait rester ici en se cachant dans un endroit bien précis. Elle avait changé le cours des choses sans même s’en rendre compte, elle avait modifié des vies et ne pourrait alors pas forcément répondre avec précision si on lui posait des questions à ce qui adviendrait aux autres. Mais en ce qui concernait Télia, elle savait, un ange veillait sur elle et Jaylin avait rapidement compris qu’il valait mieux ne pas se mêler des histoires de la gryffondord, future fille du couple Tibélia. Si elle connaissait l’avenir de son amie, elle n’avait pas le droit de le lui dire, elle devait garder le secret et à part comme disait Télia d’avoir un don de troisième vue pour mieux le savoir. En y parlant cela donnait une idée à la brune. Si son amie ne voulait pas croire en ses propos peut-être que faire semblant d’avoir eu une vision de l’avenir pourrait aider à penser que son avenir était déjà tout tracer. Prenant une posture très bizarre, tentant d’imiter le professeur Trelawney qu’elle avait connu autrefois, et dis d’une voix roque très bizarre dans la bouche de Jaylin : « Tu vas … tu vas … te marier. Je vois … je vois un homme blond … oui je le vois très distinctement …   » Elle respira fort un instant et se retint de rire devant sa connerie. Tentant de prendre un air sérieux Jaylin fixa un instant la pièce, zieutant partout comme si elle était perdue et pour finalement reporter son regard sur Télia. Un peu gênée, mais hilare dans sa tête, Jaylin reprit : « Pardon, c’était bizarre.  »  Comme si de rien n’était, la serdaigle tenta de convaincre à nouveau son amie qu’elle méritait de vivre une vie magnifique avec tout ce dont elle avait rêvé, car si Jaylin savait que pour elle ce ne serait sans doute jamais le cas, pour Télia rien ne l’empêchait. « En ces temps sombres il vaut mieux essayer de positiver, sinon les mangemorts ont gagné. Alors oui nous ne finirons pas mortes ici et nous vivrons une belle vie, gosses, mariage compris.  » Jaylin avait dû mal à y croire lorsqu’elle prononçait ça pour elle, et elle aurait tant aimé en parler à Télia, mais comment pouvait-elle trahir ce secret qu’elle avait promis de taire. Comment lui expliquer que tout ce dont chaque jeune fille rêvait, Jay ne pourrait pas l’avoir ou alors très peu. Elle était tombée amoureuse, le savait très bien, grave erreur en ces temps qui n’étaient pas les siens, mais que pouvait-elle y faire. Aller contre son cœur et sombrer dans la folie ? Bon la folie elle l’avait déjà atteint. Et à cause de Léopold Zygler, elle allait finir par tuer quelqu’un. Le tuer aiderait Poudlard, elle débarrasserait l’école d’une personne inutile. Mais se retrouver en prison à cause de quelqu’un comme lui, Jaylin ne trouvait pas ça très agréable. Et Télia avait raison, il valait mieux l’ignorer en pensant qu’il ne resterait pas toute l’année ici. « L’ignorer c’est vite dit, il fait tout pour se faire remarquer. Mais oui j’espère qu’il partira avant la fin de l’année. » Jaylin priait pour, mais elle ne pouvait pas forcer le destin, enfin pas avec aussi peu d’information dans le futur sur Léopold.

Jaylin s’était trahis, elle avait avoué à quelqu’un qu’elle aimait Caleb. Personne ne le savait même pas l’intéressé, mais peut-être qu’une autre personne que Télia aurait été judicieux. Mais au final Jaylin ne pouvait pas nier que son amie comprenait sa situation. Si elle comprenait ce que cela faisait d’aimer quelqu’un sans savoir si c’était réciproque, la brune ne pourrait bien prendre le jeu que Jaylin et Caleb avait commencé. C’était compliqué et illogique pour n’importe quelle autre personne qu’eux deux. La brune se concentra pour tenter de faire face à ce que lui disait Télia, qui lui disait alors qu’elle pourrait perdre Caleb pour de bon, que ce soit par la mort ou par la distance, mais Jay ne voulait pas y croire, elle pensait que celui qu’elle aimait ne pouvait mourir, il serait toujours là. C’était peut-être fou de croire ainsi à une idée, une vérité qui n’en était pas une, mais la serdaigle pensait ainsi. Mais elle avoua toutefois que lui écrire pour prendre de ses nouvelles ne pourrait pas être une mauvaise chose, après tout rien n’interdisait de le faire, à part peut-être les hiboux qui pouvaient être intercepté. Regretterait-elle de ne pas avoir oser lui dire ce qu’elle pensait ? Pourrait-elle le faire en le voyant devant elle ? Jaylin prendrait-elle son courage à deux mains pour tout lui expliquer ? Qu’elle eût commencé ce jeu en ayant déjà des sentiments forts pour lui et que jouer ainsi avait renforcer tout ça. Le cœur de Jaylin se serra de plus belle, elle se sentait lasse et en pensant ainsi à ce qui pourrait arriver ou ne pas arriver, elle dû faire un effort pour ne pas s’angoisser. Elle ne devait pas faire une crise d’angoisse en ayant peur pour lui, elle ne devait pas pleurer en entendant qu’il pourrait ne plus être là. Et plus elle entendait les mots de Télia, plus elle comprenait ce que le sentiment d’amour engendrait. « Dire je t’aime change complètement les choses, totalement même. J’ai peur de les prononcer. J’ai peur car si ce n’est pas réciproque, je serais anéantis … je n’ai pas ta force pour affronter tout ça … » Elle n’avait pas d’autre chose à dire. Jaylin était tombée amoureuse et si ce n’était pas réciproque, la serdaigle ignorait ce qu’elle pourrait faire. L’idée de s’attacher à lui pour le perdre après traversait son esprit depuis le début et malgré tout elle avait craqué, elle l’aimait. Tentant d’expliquer à Télia pourquoi elle refusait de le dire à Caleb, d’expliquer le jeu auquel ils jouaient, elle comprit très vite que son amie ne comprenait pas. La relation entre le serpentard et la serdaigle avait toujours été compliqué, et jouer n’avait pas arranger les choses. Comprenant ce que cherchait à lui dire Télia, la brune repensa à tout ce qui se passait maintenant, au danger qu’ils encouraient et à ses mensonges qu’elle avait au fond d’elle. « Un an c’est vrai, les choses étaient beaucoup plus simples avant.  Je crois que ça me manque. De ne plus le voir aussi souvent, de ne plus être avec lui ici, et de ne plus savoir qui perdra en premier. J’aimais bien tout ça et je ne peux même pas dire que tu as tord sur tout ce que tu dis. Je peux le perdre à tout moment et … il peut me perdre lui aussi. » En prononçant ses mots, le ton sonna comme une horrible vérité qui allait se réaliser. Télia semblait en colère face au propos de Jaylin et la salle sur demande para la brune d’une armure entourée par un papier bulle afin de prévoir si jamais Télia avait l’intention de frapper son amie. Jaylin ne pouvait plus faire aucun mouvement n’ayant que les mots pour tenter de se défendre. Une situation très bizarre pour la jeune fille qui plaisanta avec l’érudite en face d’elle sur le fait de raconter l’histoire au mariage. Et si Télia avait raison dans le fait que pour le moment si Jay n’ouvrait pas son cœur, stoppant le jeu en même temps, elle ne pourrait rien raconter de tout ça à Caleb. « Et encore faudra-t-il qu’on arrive jusqu’au mariage. » répondit-elle avec un petit sourire triste.

Jaylin passait d’une émotion à l’autre. Elle avait ressenti énormément de colère, ne sachant comment gérer tout ce qui lui arrivait, elle ignorait comment se débarrasser de tout ce qui se passait dans sa tête. Elle passait parfois à la tristesse, surtout quand elle pensait à Caleb, au simple fait de le perdre, de perdre ce lien qu’ils avaient créer tout les deux un an auparavant. Lui était partis à l’université et c’était à ce moment que tout s’était déclenché pour elle. Le manque. Le manque de sa présence avait créé un grand vide dans sa vie, elle ne le voyait plus aussi souvent qu’avant. Toute cette tristesse s’était alors répercutée sur les autres. Sur Tristan dans un premier temps, sur Léopold qu’elle détestait plus que tout au monde aujourd’hui, sur tout et tout le monde qui pouvait l’embêter. Et finalement l’arrivée du huit clos n’avait strictement rien arranger. Alors pour éviter de tuer des gens, Jaylin avait entrepris de se rendre dans la salle-sur-demande pour passer ses nerfs sur les objets. Et Télia l’avait suivi. Elle avait peut-être compris que Jaylin était à bout, mais la conversation avait rapidement changé de ton. Là où Jay était plus en colère au début, c’était l’inverse qui se produisait maintenant. Mais en même temps son amie lui disait tout ce que la serdaigle savait mais n’avait jamais accepté avant. L’entendre dire pas quelqu’un d’autre, la mettait devant le fait accomplis.

Jaylin essayait quant à elle de faire comprendre à Télia que toute la vie l’attendait, avec son amoureux de toujours, mais cette dernière ne semblait pas y croire. Cela semblait compliqué de positiver lorsqu’on vivait dans un état de guerre. Jaylin l’avait vécu, elle comprenait. Et si elle n’approuvait pas le retour dans le temps en l’approuvant, ce dont elle était sûre c’était la vie que Télia aurait. Alors elle prit une pose assez bizarre, comme si elle avait eu une vision de l’avenir. Son imitation devait être grotesque car son amie éclata de rire, avant de lui dire qu’elle n’était pas stupide. Jaylin se mit à sourire à son tour. Cela ne l’avait pas convaincu, mais elle avait compris la référence. « Je suis pas sûre de l’avoir vraiment très bien imité. J’essayerais sur quelqu’un d’autre. » C’était une bonne idée oui de tenter ça sur quelqu’un de stupide, Télia était très intelligente, trop pour se laisser berner, mais une personne ayant une intelligence minime pourrait peut-être convenir. Ce n’était d’ailleurs pas pour se moquer, Jaylin s’amusait simplement à jouer à l’actrice. Son imitation n’avait pas fonctionné, Télia n’arrivait pas à changer d’avis sur son avenir. Qui était la serdaigle pour réussir un tel exploit quand son amie vivait la première guerre de plein fouet ? Jay pourrait dire de son côté que la guette était son quotidien, après en avoir vu deux. « La guerre c’est peut-être ça qui rends les gens positifs. Les gens se marient rapidement de peur de perdre, alors comme on ne sait pas ce qui nous attends, il vaut mieux positiver. Mais oui on ne peut pas positiver du jour au lendemain.  » Jay essayait de le faire, même si c’était difficile de le faire en ce moment, elle comprenait son amie. C’était ironique non ? Jaylin ne savait pas ce que donnerait son avenir, elle le savait sans doute malheureux, et positivait alors que Télia qui pensait ne pas pouvoir avoir une vie heureuse, restait négative. Un pur paradoxe. Mais Jay en vint alors à parler de ce qui pouvait l’agacer, notamment ce Léopold Zygler qu’elle haïssait. Oui elle ne voulait pas finir à Azkaban par sa faute, mais elle n’arriverait pas à l’ignorer. Jay allait le tuer un de ses jours, même si depuis quelques temps il se tenait correctement avec elle. « Et si on le balance, alors dans ce cas il sera virer. C’est machiavélique, mais magnifique !  » Elle se mit à sourire en pensant à ce plan qu’elle avait imaginé. Elles n’auraient ainsi rien à se reprocher après tout il se mettait dans la merde tout seul.

Jaylin s’était grillée, elle avait parlé d’un sujet dont elle ne parlait pas habituellement : l’amour. Un sujet beaucoup trop sensible pour elle, la serdaigle se refusant à écoute son cœur et sa raison en même temps et pour éviter d’y penser, elle n’en parlait pas. Jaylin vivait tout simplement, sans s’en préoccuper. Jusqu’à cette année. N’y tenant plus, elle avait fini par avouer. Ce n’était même pas à elle-même que Jay l’avait avoué, elle l’avait simplement dit à Télia sous le coup de la colère. Peut-être que c’était cette émotion qui l’avait poussé à accepter ça. Car après tout, elle était amoureuse de Caleb depuis un moment déjà, Jay ne l’avait simplement pas compris. Etrange. Télia lui fit alors remarquer que ce n’était pas forcément le bon moment pour s’en rendre compte. La serdaigle s’arrêta de taper dans des objets écoutant ce que lui disait son amie, des mots douloureux pour elle car elle savait, vrais. Elle se sentait lasse, triste d’entendre tout ça, même si elle le savait. C’était différent d’entendre et de le savoir au fond de soi. Jaylin ne l’avait jamais dit à Caleb, tout ce qu’elle ressentait, de peur que ce ne soit pas réciproque, mais aussi par peur de perdre. Et ça Télia ne comprenait sans doute pas le jeu auquel jouait les deux amants. Un jeu dangereux et stupide qui semblait prendre fin plus l’éloignement se faisait sentir. L’année dernière ils avaient passé de nombreuses nuits dans la salle-sur-demande, ne se montrant pas en couple officiellement en public, passant simplement beaucoup de temps ensemble à jouer. La rentrée arrivée, ce fut le vide. Le silence dans cette salle, sans plus aucun son de la voix de Caleb qui l’avait bercé. Jaylin avait beau essayé d’expliquer à son amie la situation, elle ne pouvait pas tout dire. Elle omettait la plus grosse partie de l’histoire : un jour elle repartirait dans son époque, laissant un vide énorme dans le cœur du garçon. « Non je ne pense pas qu’il aurait continué à me fréquenter, mais est-ce vraiment une question de ressentis ?  … est-ce vraiment une question de peur d’aimer ou d’aimer et de risquer de perdre. J’ai peur de ça, j’ai peur qu’il souffre par ma faute par ce qu’on s’aime, j’ai peur de le perdre parce qu’on s’en sera pris à lui. Alors oui on finira peut-être malheureux par peur … parce qu’on est con et qu’on ne s’en rend pas compte.  » Télia avait envie de pouvoir entendre ses mots, là où Jay comme Caleb ne voulait pas les prononcer. Les deux filles étaient un paradoxe. L’une positivait pour l’autre, l’autre était négative. Télia voulait pouvoir avoir une relation amoureuse réciproque, là où Jaylin avait peur de le ressentir. Elles avaient des visions bien différentes, des comportements différents. La serdaigle aurait peut-être des regrets si elle ne le faisait pas, elle avait peur oui de tout ça, peur de perdre, mais d’un autre côté ne méritait pas elle aussi son petit bonheur ?

Elle écouta Télia lui parler de développer une nouvelle relation que le simple jeu, mais c’était compliqué car cela rendrait les choses elle-même tout sauf simple pour la serdaigle. Passait-elle à côté de son bonheur en restant si distante sur la question ? Après tout elle qui se sentait si heureuse en présence de Caleb, n’était-ce pas pour une raison particulière ? Si on croyait au destin, l’ancien serpentard avait été mit en travers de sa vie pour qu’elle puisse être heureuse ; le voyage dans le temps avait été là pour qu’elle atteigne le bonheur. Cela ne tenait qu’à elle de le saisir au vol et d’en profiter. N’était-ce pas ça que Télia lui disait ? Qu’elle devait y aller et tenter sa chance. « Une nouvelle relation ? Je crois que la logique des choses ferait que si on doit en créer une, cela sera une histoire de couple, non ? Et si ça ne fonctionne pas … oui j’aurais sans doute beaucoup de regrets de ne pas avoir oser. Et s’il me rejette … je ne sais pas comment je pourrais réagir. C’est pour ça que je déteste l’amour, parce que tu ne sais jamais à quoi d’attendre. Ton cœur aime, ta raison cherche à t’en empêcher mais au final la loi du cœur gagne toujours. » répondit-elle avant de reprendre. « Tu ne laisseras pas faire ? Tu ne nous laisseras pas nous perdre ? Même si tu ne portes pas Caleb dans ton cœur ? » A peine avait-elle prononcé ses mots que la salle répondit à ses question. Apparemment si Jaylin ne fonçait pas, Télia allait la frapper très fort, sans son. La serdaigle avait été parer d’une armure et d’un papier bulle, montrant l’agacement de son amie envers elle. Cette situation détendit un peu l’atmosphère, même si Télia n’avait pas encore mit à exécution son plan, mais cela fit sourire Jaylin. Caleb pourrait sans aucun doute remercier la brune pour avoir éclairé Jay dans sa direction. Au mariage peut-être que Télia pourrait lui raconter. Si rien n’était encore fait à ce niveau-là, il fallait déjà que les deux amants se dévoilent l’un à l’autre émotionnellement. Surprise par le fait que Jaylin avait l’air de ne pas croire qu’un jour elle épouserait Caleb, Télia lui en fit la réflexion. « Déjà qu’on a dû mal à se dire les trois mots magiques, alors même si on parle de mariage, je ne sais pas si on y arrivera un jour.  » répondit la brune avec un sourire en coin. Et puis se marier maintenant, signifierait que Jaylin une fois rentrée le serait toujours.