Little by little, one travels far } Helena

Est-ce que j’avais retardé ce moment ? Je n’en savais rien. Peut être qu’on pouvait plutôt parler de concours de circonstance. Quand j’avais été voir Cornedrue à Sainte Mangouste, Héléna était bel et bien là… Mais l’inconscience dans laquelle elle était alors plongée n’avait pas vraiment facilité les choses. Et il fallait dire la chose. Je n’appréciais pas vraiment les hôpitaux. Car bon, soyons honnêtes avec nous-mêmes voulez-vous ? Généralement, quand on est contraint d’y mettre les pieds, c’est en général qu’il y a une couille dans le pâté. Que tatie Berthe a confondu une meringue avec un Strutoscope de poche ou que le voisin Alphonse a mal dosé sa potion Aiguise Méninges. Pour le coup, j’aurais préféré qu’Héléna ait juste foiré un sortilège et se soit retrouvée munie d’antennes de fourmis. Ca aurait été beaucoup plus simple à gérer. Et beaucoup plus amusant qu’une attaque à l’université…

J’avais croisé un groupe de filles dans les couloirs en allant en classe ce matin. Quelques mots de leur conversation m’était parvenus. Incluant le nom d’Héléna. J’avais alors abordé franchement une dénommée Laetitia qui partageait mon cours sortilèges et, sabotant leur conversation qui dérivait vers les attributs du professeur de Potions (yerk, que de mauvais goûts…), j’avais demandé des détails. Et j’avais eu tout le cours de Potions pour penser à ce que je venais d’apprendre. Elle avait quitté l’hôpital. Quand exactement, je ne le savais pas. J’avais juste appris qu’elle avait été vue dans les couloirs de la résidence universitaire. Et vu que je ne l’avais pas croisée à mes cours, et qu’on suivait le même cursus, j’en déduisais fort aisément que qu’elle était toujours en convalescence. Toujours est-il que, les circonstances étant ce qu’elles étaient, je me retrouvais planté là. On ne peut pas dire que la porte m’était inconnue. J’avais escorté James suffisamment de fois jusqu’à la porte de sa belle pour en connaître le numéro par cœur. Il ne restait plus qu’à… Maintenant que j’étais là, inutile de repousser le moment davantage. Faire les cent pas devant une porte avant d’oser sonner, c’était bon pour ceux qui n’avaient pas confiance en eux. Et si jamais quelqu’un m’observait par derrière, il ne verrait pas Sirius poireauter devant une bête porte. J’appuie. Et j’entends le bruit désagréable de la sonnette retentir à l’intérieur. Un court moment, j’espère que ce n’est pas Lily qui va venir m’ouvrir. Simplement car, voyons honnête, ce n’est pas elle que je viens voir. Et que si c’est Lily qui ouvre, d’une, il y a une chance pour qu’Héléna soit partie en vadrouille ou option numéro deux, que la conversation en tête à tête que j’ai imaginée se transforme en débat à trois, sans doute centré autours de James. Boah. Ca me fera quelque chose à lui raconter si c’est le cas…

La porte s’ouvre finalement, et l’habitude fait apparaitre un sourire charmeur sur mes lèvres.


- Salut toi. Je me disais que, peut être, tu me laisserais entrer aujourd’hui. J’ai même fait mon gentleman en te ramenant un cadeau. Les efforts tout ça… Méritent une récompense ?

Mon ton se veut léger, un peu farceur. Enlever un peu de ce drame qui nous oppresse dernièrement. De ces morts, et de sa multitude de blessés. Quittant le chambranle de la porte auquel je m’étais adossé, je farfouille dans mon sac en bandoulière pour en sortir une petite liasse de parchemins que je lui agite sous les yeux. Bon, techniquement, c’est plus des notes prises pour James que pour elle… Et elle risque de s’en rendre rapidement compte vu les annotations que j’y ai inscrites à l’intention de mon ami. Disons que les dupliquer une fois de plus pour Héléna ne me coûtait pas grand’chose et lui ferait sûrement gagner du temps.

Les événements récents restaient gravés à jamais dans l’esprit de la jeune brune qui ouvrait les yeux avec difficulté. Un profond soupir s’échappa de ces lèvres tandis que les douleurs commençaient à revenir après ce bref repos que lui accordait son sommeil pendant ces quelques heures de sommeil. Ce dernier subissait encore le traumatisme de l’attaque qui s’était produit à l’université quelques semaines plutôt. Héléna grimaça quand elle se redressa de son lit, malgré ces cris et ces grands mouvements, douloureux, de bras en l’envers des médicomages ces derniers n’avaient pas acceptés qu’elle retourne en cours. Elle était donc obligée de rester à domicile, mais heureusement elle avait réussit à négocier sa sortir de l’hôpital. Son regard se tourna en direction de sa table basse, sa baguette était posée là, la sorcière l’attrapa d’une main tandis qu’elle attachait à sa cuisse son étui à baguette. Sa chemise de nuit mi-longue lui arrivait au dessus des genoux de couleur blanche on pouvait légèrement apercevoir les formes de la brune. Avec un dernier soupir d’encouragement la jeune femme quitta enfin son lit pour rejoindre la cuisine et prendre un petit-déjeuner.

L’appartement était vide, évidemment, Lily avait eu la chance d’avoir été rapidement mis à l’abri par Severus et avait donc pu reprendre les cours assez rapidement après ces événements. Severus avait sauvée Lily, il l’avait sauvé… Héléna avait été inutile et sans lui Lily aurait pu être dans un état presque aussi mauvais que la Sang-Pur l’était actuellement. Le bois de sa baguette contre sa cuisse se voulait rassurant, mais l’esprit de la brune était ailleurs, encore perturbé. Les événements ne cessaient de se rejouer dans sa tête. James et elle qui se ruait pour rejoindre la tour dans laquelle se trouvait Lily, l’attaque par surprise des Malefoy à son encontre… le doloris qu’il l’avait atteint, les coups de pieds dans le visage… La rage avait pris le dessus pour un dernier effort, un dernier sort que la brune avait réussit à jeter avant de rejoindre James qui venait d’utiliser un sortilège nouveau et très puissant. Un autre mangemort en profitant lançant le sortilège de supplice sur son meilleur ami. C’est à ce moment là que Héléna perdu la raison, elle profita d’un bref moment d’inattention du mangemort pour se jeter sur lui, dernière espoir qu’elle voyait pour sauvée James qui était déjà dans un si mauvais état. Ces mains se ressèrenet contre sa tasse malgré elle, comment pouvait-elle devenir chef des aurors en agissant de la sorte ? Comment pouvait-elle espérée dépassée le parcours de ces parents en fonçant dans le tas tête baissé ? Elle était incapable de protéger ces amis, comment pourrait-elle protéger un pays ? Sans qu’elle ne s’en rende réellement compte, Héléna balança sa tasse qui s’écrasa contre le mur juste en face d’elle. Le bruit de la porcelaine casser la fit sursauter, elle regarda ces mains sans vraiment les voir. Ces pensées commençaient encore à l’envoyer loin dans les tréfonds des songes, l’éloignant de la réalité. C’est à ce moment-là que quelqu’un toqua à la porte, dans un premier temps la sorcière pensait avoir rêvé, puis le deuxième coup lui prouva que non. C’est en grimaçant qu’Héléna se releva en trainant les pieds. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle aperçu Sirius sur le bas de la porte, elle détourna le regard malgré elle. La jeune femme n’avait pas envie qu’il le voit dans cet état. Couverte de bleu sur le visage et le corps, faible.

Héléna regarda le soit disant cadeau que lui faisait Sirius, sans dire un mot la jeune femme haussa les épaules attrapant les parchemins et laissant la porte ouverte tandis qu’elle se dirigeait vers le salon. Elle attrapa rapidement un plaid pour le mettre sur ces épaules, être à moitié nu ne l’a dérangeait pas plus que cela, mais les choses semblaient avoir changé avec Sirius depuis quelques temps, alors parfois elle agissait comme une adolescente sans qu’elle ne s’en rende forcément «  Merci, enfin même si c’était pour James. » Commença-t-elle de dire avant d’hausser de nouveau les épaules. Elle s’asseya doucement en retenant une grimaça refusant de s’humilier encore plus devant Sirius. « Quel est le véritable motif de ta visite Sirius ? Tu ne sèches pas les cours pour voir mes beaux yeux, n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle avec une totale franchise envers son camarade et ami.

La Sang-Pur ne savait pas pourquoi Sirius lui rendrait visite, il n’avait pas pris la peine de prendre des nouvelles pendant qu’elle était à l’hôpital alors pourquoi le ferait-il maintenant qu’elle était revenu à sur le campus ? Parfois il était difficile de le comprendre, parfois il était aussi transparent que l’eau de roche… Les deux se ressemblaient beaucoup trop sur plusieurs points pour ne pas être perdu par le comportement de l’autre à certains moments.

Et ce fut finalement Héléna qui lui ouvrit. Une espèce de soulagement se déversa en moi, faisant de détendre légèrement des épaules que j’ignorais avoir contracté jusqu’alors. Ca rendait les choses… plus faciles. Pas que j’ai quelque chose contre la rouquine, non. Mais il est parfois plus simple de parler lorsqu’il n’y a rien pour nous distraire. Pas de sujets plus faciles à aborder, sur lesquels on est tentés de se jeter pour éviter ceux qui nous mettent plus mal à l’aise… Et vu le bref coup d’œil que la demoiselle venait de me lancer avant de se détourner, les choses n’allaient sans doute pas être des plus aisées… Je lui abandonnais les parchemins sans protester lorsqu’elle s’en saisit. Lorsque j’avais joué la scène dans mon esprit, je m’étais imaginé la faire tourner en bourrique, lui faisant miroiter les fameuses notes avant de finir par les lui abandonner, comme un cadeau magnifique que je lui faisais l’honneur de lui offrir. Mais la femme qui se présentait devant moi aujourd’hui était différente. Le brin de malice que je lui connaissais s’était tellement dilué qu’il en devenait indécelable. Elle semblait morose. Vide. Semblable à quelqu’un qui passait ses journées à broyer du noir. Indécis un instant, je finis par prendre la porte laissée ouverte pour une invitation à entrer, rejoignant la table pour poser mon sac contre l’un des pieds, à terre.

L’espèce de nuisette blanche qu’elle portait, qui l’aurait rendue sexy quelques jours auparavant, attirait à présent davantage l’attention sur les blessures et ecchymoses qui parsemaient son corps. Et le plaid qu’elle jeta sur ses épaules ne réussit pas à me faire oublier ce que j’avais vu.

- Merci, enfin même si c’était pour James.

Je ne pus m’empêcher de rouler ostensiblement les yeux au ciel. Quelle mauvaise foi ! Quand bien même certaines notes étaient à l’intention de James, le résultat était là, non ? Et puis, c’était des phrases destinées à rendre le sourire à mon ami, sans doute opèreraient-elle la même magie sur Héléna. Peut être. Je pris la peine de la corriger alors que je m’éloignais vers la cuisine pour me préparer une tasse de café, agissant comme chez moi. Après tout, ces appartements se ressemblaient tous, différant juste de par leurs tailles en fonction de leur nombre d’occupants…

- Si c’était uniquement pour James, je n’aurais pas pris la peine de la dupliquer et de venir te le remettre en main propre, tu sais. Je l’aurais juste refourgué à Lily pendant le cours de Sortilège…

Fouillant dans les placards, je finis par trouver une tasse propre que je décidai sur le champ de m’approprier. La cafetière, qui n’était pas encore vide et encore tiède devint rapidement vide alors que le liquide noir rejoignait ma tasse. Je regagne le salon, prenant la parole dès qu’elle apparait dans mon champ de vision.

- Et qui te dis que je sèche les cours ? Il a très bien pu être annulé… Mes sourcils se haussent alors qu’un sourire un brin ironique fait son apparition. Dans la réalité des choses, je sèche effectivement. Les potions. Sans binôme, c’est tout de suite moins intéressant. Je m’adosse contre le mur, mon regard fuyant un instant vers ma tasse de café. Je m’autorise une gorgée, tel un viking prenant de l’hydromel avant de livrer bataille. Tu étais inconsciente quand je suis passé à Sainte Mangouste. Je voulais voir si tu allais bien j’imagine. Je me contente d’hausser les épaules, comme si l’objet de ma visite n’avait pas réellement d’importance. Je n’aime pas trop les hôpitaux… m’entendis-je ajouter, faisant légèrement la moue.

Il était difficile de reconnaître la personne qui se tenait devant Sirius, une femme morose, renfermée sur elle-même qui ne mord pas à l’hameçon de la taquinerie lancé par le jeune homme quelques secondes plutôt. Un regard, une fuite. Cette jeune femme qui ne pouvait pas soutenir le regard acier de son ami n’était très certainement pas Héléna White. La réalité était tout autre, une coquille vide avait ouvert la porte, une âme vagabonde avait brièvement répondu avant de se morfondre de nouveau dans ces sombres pensées. La situation était déjà gênante alors que rien n’avait encore réellement été dit, les choses semblaient si difficile en ce moment, une discussion avec lui semblait compliqué alors qu’avant tout ceci était simple. Qu’est-ce qui avait changé pour qu’une telle situation finisse par devenir réalité ? Ce n’était pas sans effort que Sirius essayait de faire rire la jeune femme, mais cette dernière ne releva pas, ne pris pas le temps de relever de faire l’effort de sourire où de répondre à la taquinerie. Son état actuel était incompréhensible, à moins qu’en réalité les choses étaient compréhensibles ? Son corps terriblement amoché se souvenait peut-être d’un traumatisme qu’il aurait voulu oublié ? Comment savoir si c’était réellement la raison pour cet état d’esprit actuel ? Le brouillard sombre qui tournait autour de ces pensées semblait avoir refait son apparition, ne voulant rien transparaître devant le jeune homme, la sorcière tourna les talons pour se diriger vers le salon. Elle déposa les parchemins sur la table basse, ne se sentant pas d’humeur de relire les notes de cours qu’avait pris Sirius. Alors qu’elle attrapait un plaid pour se couvrir, non pas par froid, mais plus par pudeur et gêne de ces marques sur son corps, Héléna remarque le regard qui suivait les marques qui colorait sa peau devenu si pâle. Refermant brusquement le plaid pour les couvrir, elle s’installa ensuite dans le canapé.

Même si la jeune femme préférait éviter le regard acier de Sirius, elle ne pouvait s’empêcher de retourner son regard dans sa direction. Elle avait besoin de lire les expressions de son visage pour savoir ce qu’il pensait, pour essayé de retracer les pensées qu’il pourrait avoir. Un léger sourire, ressemblant plus à un rictus, apparut dans le coin des lèvres de la sorcière lorsqu’elle aperçut le sorcier rouler des yeux quand elle fit une remarque sur ces parchemins qu’il venait de lui amener.

La raison du jeune homme était plus que bancale et Héléna savait qu’en réalité les notes étaient principalement pour James, mais elle ne s’en offusquait pas. Au moins il avait pris la peine de se déplacer, il avait le mérite pour cela.

« Voyons Sirius, je sais bien que tu les as dupliqués juste avant que la porte ne s’ouvre. Tu ne t’es pas déplacée juste pour me donner des cours, tu les aurais donné à Lily sinon comme tu le dis. » Fit remarquée la brune avant de tirer la langue. Même si son esprit était ailleurs, elle ne voulait pas que le jeune homme s’en rende compte, il fallait bien faire bonne figure et réagir comme elle l’aurait fait habituellement.

Héléna regarda Sirius s’éloigner vers la cuisine pour se servir très certainement un café, la jeune femme regarda dans la direction de la tasse éclatée qu’elle n’avait pas pris la peine de nettoyer, elle espérait que le sorcier ne la verrait pas, elle reporta ensuite son regard vers la cheminée en face d’elle, quelques instants Sirius s’installa de nouveau en face d’elle.

« Très crédible Monsieur Black. Je ne vais plus en cours, mais je sais ce qui se passe. » Répliqua-t-elle moqueusement avant d’attraper un coussin et de le serrer dans ces bras, elle y enfoui le bas de son visage dans ce dernier en relevant seulement les yeux en direction de Sirius. Ces genoux contre sa poitrine lui tenant la tête. « Oui, il paraît que j’étais inconsciente. » Dit-elle en haussant les épaules sachant fort bien que Sirius était quand même venu rendre visite une fois au moins à James. « Je n’ai pas besoin que tu prennes pitié pour moi Sirius, un merci pour avoir sauvé James suffira. » Fit-elle de dire à moitié sérieuse et à moitié taquine. James était son meilleur ami, elle lui aurait sauvé la vie qu’importe Sirius ou qu’importe Lily, elle l’aurait sauvée comme elle l’avait fait. Risquant de façon absurde sa vie à combattre à main nu un mangemort avec sa baguette dans ces mains. « Personne n’aime les hôpitaux et ne fait pas cette tête d’enfant Sirius. » Le taquina-t-elle.

Ce n’était pas par pur plaisir que la jeune femme agissait de la sorte envers le jeune homme, son cœur se serrait à chaque fois qu’elle lui lançait des piques. Pourtant elle ne pouvait s’empêcher de le faire, son corps et son esprit encore bien trop meurtri par l’attaque qu’il y avait eu lieu à l’université. Héléna avait plusieurs raisons d’être en colère et toutes ces raisons la concernait elle et aucunement le brun. Cependant c’est lui qui semblait réparer les pots cassés la sorcière laissant son attitude de Sang-Pur reprendre le dessus et ne montrer aucune de ces émotions se montrant blessante et froide envers celui qui était si similaire à elle. Ce qui dérangeait certainement le plus la brune était qu’il la voit ainsi  dans cette position de faiblesse qu’elle détestait affichée cachant du mieux qu’elle pouvait la douleur que provoquait chacun de ces gestes, la brune ne pouvait pas cacher les bleus et blessures qui étaient présent sur tout son corps.

Ces mots étaient dur envers le sorcier et pourtant si ce dernier pouvait lire dans ces pensées il saurait alors qu’il n’était pas la cible de cette froideur et énervement. La brune le regarda partir vers la cuisine sans bouger un cil, sans un mot. Ce n’est pas comme si son corps avait envie de bouger, mais la sorcière préférait éviter tout mouvement inutile. Tout ce qu’elle espérait était que Sirius ne verrait pas la tasse qu’elle avait fracassée contre le mur quelques secondes avant qu’il n’arrive devant la porte de son appartement qu’elle partageait d’ailleurs avec sa meilleure amie. Il était d’ailleurs bien dommage que Lily ne soit pas là, elle aurait réussi à apaiser l’âme de la jeune femme et Sirius et elle aurait pu avoir une discussion comme à l’habitude, sans cette tension que s’était installé entre eux. A cause de son attitude.

Tournant les talons, la brune avait décidée de rejoindre le salon afin de s’installer dans son canapé elle avait profitée de cette occasion pour attraper un plaid et se recouvrir pour cacher un maximum les blessures ainsi que son corps. Elle n’eut pas le temps de se perdre dans ces pensées que Sirius la rejoins et s’assit sur le canapé en face d’elle. Toujours pas instant de protection la jeune femme afficha de nouveau son air de Sang-Pur que Sirius et elle connaissait bien dû à leur éducation. La seule différence était que la brune avait eu des parents aimants et que Sirius non. Pourtant c’est elle qui se comportait de manière hautaine, froide et dénoué de toute émotion et non pas Sirius. Etant la cadette et une fille ces parents ne l’aurait jamais forcé à se marier même s’ils n’avaient rien contre les moldus ils auraient encouragés leur fille à trouver un bon parti qu’elle aimerait chez les Sang-Pur.  Ce parti aurait pu être Sirius, après tout la famille White et Black avait toujours été lié depuis des siècles. Elle aurait pu sourire à la remarque du jeune femme, mais son visage resta inexpressif et froid. « Voyons, je savais bien que tu ne tiendrais pas autant de jours éloigné sans venir me voir. » dit-elle en haussant les épaules avant de détourner le regard ignorant le clin d’œil complice qu’il avait essayé de lui envoyer.

Malgré elle sa remarque sorti de ces lèvres comme si elle était dans un rêve, elle n’était même pas certaine de l’avoir prononcé. Ce n’était pas la faute de Sirius si l’université avait été attaqué, ce n’était pas sa faute qu’il n’est pas été là et puis si ça avait été le cas peut-être ce serait-il retrouver grièvement blessé voir pire ? Et cela la jeune femme ne l’aurait jamais souhaité. De plus, comment pouvait-elle lui demandé un merci alors qu’elle aurait sauvée James qu’importe son entourage ? Il était son meilleur ami après tout, elle risquerait toujours tout pour lui, mais pas uniquement lui… si seulement il savait et si seulement ce cœur de glace se décidait enfin à fondre…

La jeune femme ne pu s’empêcher de sursauter quand Sirius se leva d’un bond et s’assit à ces côtés attrapant l’une de ces mains et de sa main libre replaça l’une de ces mèches folles. Elle plongea son regard violet dans les yeux gris acier du sorcier sans dire un mot, le laissant parlé. Son cœur s’emballant à chacune de ces phrases, à chacun de ces souffles.  La soudaine colère dans la voix de Sirius la surprise et elle ne sut quoi dire. Elle resta silencieuse après cette déclaration qui n’était pas dans le genre du jeune homme qui semblait déboussolé par ces propres paroles, ces propres actions. Il se leva, tournant le dos à la jeune femme et resta silencieux. Pendant plusieurs secondes les deux anciens lions restèrent ainsi, puis il se retourna de nouveau pour regarder et Héléna pour annoncer qu’il allait partir. Il se retourna de nouveau et la jeune femme leva la main par réflexe et attrapa la sienne.

« Sirius… » Souffla-t-elle tel un murmure, elle serra un peu plus la main du jeune homme dans la sienne par peur qu’il ne parte. Pourtant elle n’arrivait pas à lui dire ces mots qu’elle hurlait dans son esprit. Reste. Ne me quitte pas. Une partie d’elle refusait les émotions qui se battaient dans son cœur, son cerveau se rajoutant à la bataille rendant le tout déséquilibré. « Ce n’est pas de ta faute, personne n’aurait pu prévenir ce qui s’était passé. » Dit-elle sérieusement et froidement. Toutefois, elle garda la main du jeune homme refusant de la lâchée et de le voir s’envoler au loin, loin d’elle et cela elle ne le supporterait pas. Pas aujourd’hui.