Allison ♣ A toute douce et honnête femme, la beauté est un écrin d'ivoire.

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Allison devait se reprendre en main maintenant. Sa copine Aleksandra avait raison. Elle devait arrêter de se laisser marcher sur les pieds par une fille aussi détestable que Daisy. Il fallait qu’elle se relève, qu’elle ne fasse plus attention aux méchants commentaires de la jeune femme. Parce qu’elle était un poison dans la vie de la jeune préfète, et elle n’avait pas besoin de ce genre de relation dans sa vie. Elle méritait quand même mieux que cela. Et puis, elle se rendait également compte qu’elle n’avait pas besoin de tout faire pour se faire aimer, car certaines personnes l’appréciaient telle qu’elle était. Cette jeune fille maladroite, parfois un peu excessive, mais finalement attachante. Aleksandra était sa copine, pas parce qu’elle était populaire mais parce qu’elle était elle-même. D’ailleurs heureusement que la serdaigle était là pour elle. Elle se rendait réellement compte qu’elle avait de la chance de l’avoir à ses côtés. Elle savait trouver les mots pour lui remonter le moral, pour la pousser dans la bonne direction, et surtout pour lui faire retrouver son sourire. Elle se sentait bien mieux maintenant qu’elle était avec elle. Elle n’était pas la fille qui attirer le plus de garçon … Et alors ? Au moins, elle se respectait, et elle était fidèle à ce qu’elle pensait.

Parce que Daisy aimait jouer avec les faiblesses des gens qu’elle côtoyait, et depuis trop longtemps Allison lui avait montré les différentes choses qu’elle pouvait utiliser contre elle. Aleks lui rappela que l’année dernière elle s’en était pris à Lullaby parce qu’elle sortait avec Rogue. Allison grimaça, se souvenant avoir été assez méchante avec la jeune femme de par ses paroles quand elle avait appris cette nouvelle. Elle n’aurait pas du juger la jeune fille à cause de ses sentiments pour un garçon étrange. Mais cette fille s’était rebellé contre les racontards, et les gens avaient cessé de l’importuner avec ça. Allison pouvait peut-être suivre son exemple pour le coup. Les conseils de la jeune femme lui réchauffaient réellement le cœur.

– Merci Aleks. Et tu as raison. Daisy ne devrait avoir plus aucun impact sur mon humeur et sur ma vie. J’ai le droit d’être qui je veux sans avoir peur de ce que cette peste pense de moi. Je coucherais avec quelqu’un quand j’en aurais réellement envie.

Annonça la demoiselle avec le sourire, rebooster par les paroles réconfortantes de la Serdaigle. Elle devait être forte comme lui avait conseillé Aleksandra. Et elle allait tout faire pour, parce qu’elle en avait marre d’être une pauvre petite victime sans défense. Et finalement les deux demoiselles en vinrent à parler de vêtement et d’attitudes sexy. Sur ce problème, Allison avait réellement besoin de conseils de la part de sa copine, parce qu’elle était un peu trop politiquement correct sur ses tenues. Aleks avait beaucoup plus de classe et de sex-appeal. Elle avait d’ailleurs accepté de l’aider à trouver des bonnes tenues. Et elles se dirigeaient maintenant toutes les deux dans la salle commune pour vider leurs armoires afin de voir comment elle devrait s’habiller.

– GENIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIAL. Merci beaucoup, tu es la meilleure !

Répondit la demoiselle toute excitée à l’idée de faire un petit défilé, et de recevoir les précieux conseils de sa copine. Arrivé dans le dortoir, la demoiselle se dirigea rapidement vers son armoire histoire de faire un rapide état des lieux des vêtements qu’elle avait.

– Bon la plupart de mes vêtements sont soit gris, noirs, blancs ou bleus. Généralement j’achète des choses qui passent partout pour ne pas me faire trop remarqué. Tu vois quelque chose qui pourrait être bien ?

Demanda la demoiselle tandis qu’elle vidait littéralement l’intégralité de ses affaires sur son lit.

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« - Ne t'en fais donc pas ! Là comme ça, elle a l'air intouchable. Mais il viendra un jour où cette garce aura ce qu'elle mérite, un retour de bâton et à ce moment là c'est toi qui pourra jubiler de la voir en fâcheuse position. Soit patiente. On m'a apprit que la justice finissait toujours pas arriver. Tôt ou tard. Peut-être pas celle des hommes, mais celle du destin, en tout cas !» répond la rouquine avec un fin sourire pour réconforter son amie.

Aleksandra espérait de tout cœur que ses propos pourraient apporter leur aide à Allison. La jeune femme ne supportait pas vraiment la manière que Daisy avait de se comporter avec les autres, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose contre cela, si ce n'était proposer de donner à cette dernière une bonne leçon. La sorcière en bleu et bronze méritait probablement d'être humiliée à son tour, de verdir, de pâlir, d'être blessée autant qu'elle blessait ses victimes. Mais Aleksandra n'était pas vraiment méchante et elle ne savait que trop bien comme la violence ne pouvait rien résoudre, en sa qualité de serdaigle. Elle avait cette sagesse de le reconnaître. Elle avait cette sagesse de le savoir mais, en parallèle, cette dévorante envie, tout de même, de faire quelque chose contre Daisy, pour lui rabattre le caquet, au moins quelques temps. Cette vipère sévissait depuis trop longtemps entre les murs de l'école et il était intolérable qu'elle puisse encore y blesser des gens. Même les retenues qu'elle prenait parfois ne semblaient pas pouvoir l'arrêter dans sa folie furieuse. La jeune femme n'avait donc rien de mieux à proposer, pour qu'Allison se défende, que de répandre une fausse rumeur, afin que la serdaigle ne soit plus inquiétée sur sa sagesse et son côté enfant de bonne famille, sage, coincée. Pour Aleksandra, tout le monde était libre de mener sa vie comme il l'entendait – sauf les garces qui voulaient son frère uniquement parce qu'il était trop mignon, c'est évident – et de ce fait, ce n'était pas parce qu'Allison était encore pure et chaste qu'elle valait moins que les autres, loin de là. Aleksandra avait beaucoup d'estime pour cette dernière. D'une certaine façon, elle avait réussit une chose dont Leksie avait été proprement incapable. Pas qu'elle le regrettait en soit, mais elle admettait qu'Allison avait de la chance, quelque part, dans l'idée qu'elle ne connaîtrait peut-être jamais que le bon garçon, de manière plus intime. Et c'était beau et romantique en même temps. La sorcière l'enviait un peu pour cela, tout de même. Pour cette excitation de l'inconnue, ne pas savoir ni quand, ni où, ni qui ce serait, mais savoir que ce serait très probablement le premier et le dernier. C'était beau. C'était grand. C'était noble. Mais ce n'était pas le moment de s'inquiéter de cela. Il valait mieux remonter le moral d'Allison pour l'heure et accepter de jouer avec cette dernière pour la rendre sexy.

«- Je pense qu'il faudrait acheter un petit peu de couleur, pour rehausser une tenue. Tu peux porter une jupe et un blouson, ou une veste, ou un boléro par exemple de couleurs noirs, sur un beau petit haut pastel. Cela attirera légèrement l'attention tout en mettant, je pense, ton visage en valeur. Pour la jupe, légèrement au-dessus du genoux c'est parfait. Cela en dévoile un peu, mais pas trop non plus. Histoire de ne pas passer pour une Daisy, justement, tu vois ce que je veux dire ? Tu as une jupe un peu courte pour qu'on voit ? Je vais regarder dans mes affaires si je n'ai pas un haut pour toi, qui pourrait être assez pâle... »

La jeune femme se tourne vers sa propre armoire et en sort plusieurs cintres, les jaugeant, avant de simplement en tendre un à Allison, bleu pâle, avec une petite dentelle sur le décolleté.

«- On essaie avec ça ? Montre la jupe ?»

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Aleksandra avait réellement prodigué beaucoup de conseils à Allison, et la jeune demoiselle ne pouvait que la remercier encore et encore pour cela. Contrairement à sa copine, elle n’avait ni frères ni sœurs sur lesquels se reposer ou auxquels se confier. Alors pour ce job très important, elle avait tout de même de la chance d’avoir quelques amis au top. Au fond, elle devait réellement arrêté de prêter autant d’attention à une fille comme Daisy qui n’en valait clairement pas la peine. Elle n’était qu’un poison dans sa vie, prête à foutre la merde chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Elle aimait et se délectait de rabaisser sa camarade Serdaigle chaque jour, lui rappelant qu’elle ne serait qu’au mieux qu’une pâle copie d’elle-même. Allison en avait ras-le-bol de vivre dans son ombre. Elle n’avait pas envie de changer sa personnalité pour quelqu’un, pour être mieux vu et mieux apprécié. Elle était comme ça, et il fallait la prendre avec ses qualités et ses défauts, c’était aussi simple que cela finalement.

La demoiselle aurait surement encore beaucoup de chemin à faire. Les belles paroles, c’était bien maintenant à l’abri des regards et très loin de sa camarade, mais au fond d’elle elle savait qu’elle n’aurait pas le même courage la prochaine fois qu’elle croiserait Daisy. Parce qu’au fond Allison avait toujours été plus une suiveuse qu’une fille qui tape du poing sur la table pour se faire entendre. Elle voulait qu’on l’aime. Parce qu’elle n’avait que seize ans, et la vie d’une adolescente n’était pas forcément très facile. C’était une vie remplie de petits drames qui avaient des allures de fin du monde. Mais comme avant elle, des milliers et des milliers de filles avaient réussi à survivre, à passer l’épreuve de l’adolescence pour devenir de véritables femmes accomplis. Ainsi elle y arriverait surement aussi. Surtout si elle continuait d’être épaulée par des personnes en or telle qu’Aleksandra ou bien Spencer. Elle avait beaucoup de chance au fond, c’était juste qu’elle ne s’en rendait pas tout le temps compte.

Il était grand temps pour les deux jeunes filles d’oublier cette peste de Daisy pour se concentrer sur des discussions beaucoup plus intéressante. Sa camarade avait bien voulu lui apporter son aide pour l’aider à choisir des tenues un peu plus sexy qui la mettrait en valeur et la ferait exister un peu plus aux yeux des garçons. Les deux Serdaigle s’étaient donc dirigés vers la salle commune, et plus précisément dans le dortoir. Allison avait littéralement déversé son armoire sur son lit. Si bien qu’il n’y avait plus du tout de place pour s’y assoir. Elle avait une tonne de fringues, mais le problème était surement le ton un peu trop monotone de ceux-ci. D’ailleurs ce fut la première remarque qu’elle reçut de la part de sa copine : ça manquait de couleurs.

– Je prends notes de tout ça. Après moi je ne veux pas trop de couleurs criardes. Tu as vu l’autre jour Daisy qui avait mis un haut jaune poussin. Au moins, elle ne passait pas inaperçu, c’était le cas de le dire.

En fait en ce qui concernait les vêtements, il fallait dire qu’Allison était plutôt une jeune fille classique. Elle aimait les couleurs passe-partout. Mais elle faisait entièrement confiance à Aleks et était d’accord pour s’éloigner un peu de ce qu’elle connaissait pour les besoins d’une petite expérience. Ainsi Allison fouilla dans ses affaires pour trouver une jupe. Et elle mit la main sur une pièce noire. Elle se souvenait d’avoir acheter cette jupe avec Capu qui voulait la styliser pour se rendre à une soirée. Alli la montra donc à sa copine tandis qu’elle lui avait tendu un haut bleu.

– Il faut que je l’essaie, mais je crois qu’elle est vraiment très courte.

Annonça la demoiselle. Elle retira ses affaires pour enfiler le haut de sa camarade et cette jupe. Bon résultat des courses elle était assez courte. Elle lui arrivait au milieu de la cuisse, ce qui ne laissait pas tant de marges que ça à des mouvements trop brusque. Le haut d’Aleks était plutôt sympa, même si loin de ce qu’elle avait l’habitude de porter. La demoiselle se dirigea vers son miroir avant d’éclater de rire.

– Mon dieu avec cette jupe, j’ai l’impression d’être l’un des clones de Daisy. Tu trouves pas que je pourrais carrément passé pour l’une de ses assistantes personnelles ?

Dit-elle en exagérant une bouche en cul de poule, histoire d’avoir la parfaite imitation de ces filles superficielles qui suivaient Daisy à longueur de journée.

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«- Les couleurs vives ne sont pas un problème si on sait les accorder, les trancher. Ce n'est pas un petit haut bleu roi qui te fera du mal tu sais. Il suffit de mettre les bons vêtements et les bons accessoires avec mais on va y aller doucement et commencer par les couleurs les plus douces, les plus pâles, pour essayer un peu tout ça !»

Aleksandra se retrouvait donc maintenant dans un rôle de professeur de stylisme, un exercice difficile pour elle dans la mesure où elle-même ne faisait pas particulièrement attention à ce qu'elle mettait, ses choix étant pour le moins intuitifs, parce qu'elle avait l'habitude de voir sa maman habillée très élégamment, et ce depuis son plus jeune âge. Si bien que pour la rouquine, se vêtir avait toujours été une chose incroyablement facile et elle espérait que ses conseils, un peu hasardeux bien qu'elle prenait soin de le cacher, seraient à la hauteur des attentes de la sorcière lui faisant face. Aleksandra souhaitait vraiment pouvoir venir en aide à cette dernière et lui permettre de prendre confiance en elle. De ce fait elle ne pouvait pas commettre le moindre impair et, de fait, elle espérait que son ensemble serait un bon choix.

Laissant le soin à Allison de s'habiller, la jeune femme glisse un regard par la fenêtre en se perdant quelques instants dans ses réflexions, se demandant ce que fait Léandre aujourd'hui et s'ils pourront passer une heure ensemble, avant la fin du jour. Elle souhaitait lui parler de leur plan d'une part et profiter de sa présence, d'une seconde. Aussi, elle songeait qu'Anthyme serait probablement avec son frère et qu'elle pourrait donc voir le jeune homme, comme elle n'avait que peu de raisons, autrement, de le voir.

«- Hein quoi ?» demande-t-elle en sortant de ses rêveries, comme Allison l'interpelle. «Oui bon... elle est courte il va falloir que tu en achète une autre je pense. Il faudra donc aller à Pré-au-Lard pour cela, il devrait y avoir quelque chose dans les magasins qui y sont. Je pense. Mais en attendant essaie celle-là, j'ai les jambes plus longues que les tiennes et elle m'arrive à huit centimètres du genoux, je pense que ça devrait le faire pour toi !» lance-t-elle en donnant le vêtement à la jeune femme. Et elle lui tape gentiment l'arrière de la tête. «Et arrête de te moquer, c'est très lait !»

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Allison était désormais dans le dortoir des Serdaigle en compagnie de sa copine Aleksandra. Celle-ci avait accepté de l’aider pour changer son style de vêtement. En cette nouvelle année, la demoiselle voulait réellement du changement. Elle ne voulait plus être perçue comme cette petite fille énervante qui ne pensait qu’à respecter le règlement. Elle voulait devenir populaire, elle voulait attirer les garçons, elle voulait enfin se démarquer des autres. C’était sa dernière année à l’école de sorcellerie, et il fallait tout donner pour rendre cette année plus exceptionnelle que jamais. Et tout cela passait évidemment par la tenue en premier. Elle allait se transformer en fashionista. Et Aleksandra allait l’aider dans sa quête. Evidemment Allison ne pouvait pas totalement transformer sa vision de la mode, et elle ne voulait pas réellement quelque chose de trop voyant avec des couleurs trop criardes. Elle voulait rester dans la simplicité, tout en étant plutôt classe. Pour elle, il était tout à fait hors de question de passer dans le vulgaire en portant des mini-jupes et des décolletés plongeants jusqu’au nombril. Aleksandra comprenait néanmoins les goûts de la demoiselle, et accepta de commencer doucement avec des couleurs plutôt pâles et douces.

– Oui, je pense qu’on peut commencer doucement. Après tout ça va déjà être un grand changement pour moi.

Répondit la demoiselle toutefois excité à l’idée d’essayer des vêtements et de passer une après-midi bien fifilles. Après tout, elle était quand même très féminine et elle aimait laisser son côté fille ressortir de plus belle. Surtout qu’en ce moment Capu n’était pas vraiment très libre et ne passer que trop peu de temps avec elle. Alors heureusement qu’Aleksandra était avec elle aujourd’hui. La demoiselle lui refila donc quelques vêtements pour qu’elle puisse les essayer. Et c’est ce qu’elle fit plein d’entrain.

Elle était enfin prête et voulut montrer le résultat à sa copine. En effet, la jupe qu’elle venait de passer était définitivement trop courte. Elle ressemblait à l’un des clones de Daisy, et c’était quelque chose qu’elle ne voulait absolument pas. Elle voulait se démarquer de cette fille, et pas faire parti de sa petite clique. Ainsi Allison interpella Aleks, mais celle-ci semblait totalement dans un autre monde comme si elle était perdue dans ses pensées. Mais finalement elle lui répondit après quelques instants de rêveries. Elle la trouvait également trop courte, et proposa qu’elle en rachète une autre un peu plus longue la prochaine fois qu’elles se rendraient à Pré-au-Lard. En attendant, elle lui proposa d’essayer l’une de ses jupes. Comme elle était plus grande qu’elle, la jupe serait surement plus longue sur elle également. Allison l’attrapa. Et elle rigola quand la jeune femme lui demanda d’arrêter de se moquer. Après tout, elle faisait ça souvent, c’était un bon petit moment de rigolade parfois.

– On peut savoir ce qui te fait te perdre dans tes pensées ou c’est trop personnel ?

Demanda la demoiselle assez curieuse de savoir ce qui pouvait bien transporter son amie dans un autre monde, alors qu’elles étaient en train de faire une activité plutôt amusante. Tandis qu’elle laissait le loisir à Aleksandra de réfléchir si elle voulait se confier à elle ou non, elle enfila la jupe pour voir ce que cela donnait. Et elle se regarda dans le miroir pour admirer le résultat. Franchement c’était plutôt sympa. Alli était très satisfaite.

– J’ADORE. Franchement c’est stylé, raffiné, sans pour autant me faire passer pour une fille vulgaire. On va réussir à faire quelque chose, je sens.

Ajouta la demoiselle le sourire aux lèvres.

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Aleksandra hoche la tête en écoutant les propos de son interlocutrice, comprenant aisément ce que cette dernière veut dire par là. En effet ce ne doit pas être facile de bousculer ses habitudes. La jeune femme comprend aisément qu'Allison puisse ne pas se montrer très sûre d'elle alors que l'autre aiglonne s'apprête à bouleverser sa vie. Quoique cela soit un bien grand mot et que, finalement, les deux amies vont probablement seulement passer une bonne après-midi entre copines, à essayer des tenues, de se mettre un peu à la mode... Probablement, cette journée n'aurait que peu d'impact sur l'existence future d'Allison et le train-train reviendrait plus tard, à moins que les deux filles n'aillent faire quelques achats pour forcer, ou plutôt inciter, la préfète des aiglons à changer son style vestimentaire.

«-Oui ne t'en fais pas, mon but n'est pas de te choquer de toute façon, alors nous irons petit à petit. Après, part du principe que c'est un jeu, si cela peut t'aider. Imagine que tu te déguise, ça te permettra de faire les choses sans trop te stresser, à mon humble avis. Comme ça tu pourras te lâcher et expérimenter en prenant cela à la rigolade, ce sera plus facile et tu pourras peut-être essayer plus de choses, plus facilement !» propose Aleksandra.

Proposant à la préfète de faire les choses sous forme de jeu, Aleksandra espère développer ici un intérêt ludique pour l'exercice auquel elles vont se livrer et qui pourra peut-être, de ce fait, aider à détendre un peu Allison. Parce que sans vouloir choquer la jeune femme, sans vouloir la perturber, Aleksandra a quand-même bien envie de pouvoir essayer un maximum de choses pour aider au mieux son amie.

«- Rien rien je me demandais seulement si j'allais voir Léandre aujourd'hui ou s'il était trop occupé. Et je me demandais seulement ce qu'il faisait, avec Anthyme en ce moment.» répond la jeune femme en se grattant légèrement la tête.

La sorcière balaye la discussion d'un revers de la main, en songeant qu'elle préfère ne pas trop s'étaler sur le sujet Anthyme, de peur que trop de gens ne comprennent son intérêt pour ce dernier. Redoutant qu'il l'apprenne et que cela change les choses entre eux, que cela les éloigne surtout, parce qu'il ne ressentirait pas la même chose.

«- Oui ça m'a l'air vraiment pas mal du tout ! Il faudra que nous pensions à aller acheter ce qu'il te faut à Pré-au-Lard pour pouvoir reproduire ce style ! » répond la jeune femme avec un large sourire. «Il y a quelque chose que tu voudrais essayer peut-être ? Oh je sais, prend cette robe avec ce jupon, je viendrais te mettre la ceinture !» propose Alex.

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Allison et Aleksandra se relaxaient autour d’une petite après midi entre filles. En effet, après avoir bien discuté, les deux demoiselles s’étaient rendus dans le dortoir de la salle commune des serdaigle pour essayer de trouver un style plus séduisant et sexy pour la jeune préfète. Après tout, si elle voulait commencer à se faire une place dans le monde des aventures amoureuses, elle avait intérêt à faire quelque chose pour se faire remarquer de la gente masculine. Et il n’y avait pas mieux qu’une demi-vélane pour lui donner des conseils. Après tout, Aleksandra réussissait toujours à avoir ce qu’elle voulait. Elle arrivait facilement à attirer les garçons dans son panier. Tous étaient totalement sous son charme. Si sa nature avait évidemment quelque chose à voir là-dedans, elle n’en restait pas moins une très jolie fille, avec beaucoup de goût en ce qui concernait ses vêtements. La plupart du temps, les sorcières devaient portés leur uniforme de Poudlard, mais Aleksandra savait réellement comment se mettre en valeur en choisissant les bons accessoires. En tout cas, la demoiselle était prête à lui prêter quelques vêtements. Allison ne voulait cependant pas tomber dans le vulgaire. Après tout, elle voulait tout de même rester un peu elle-même et ne pas se transformer en totale étrangère.

– Tu as raison. En faire un jeu, ça peut être sympa. Et puis avec un déguisement, je peux être n’importe qui n’est-ce pas ? J’adorais me déguiser quand j’étais petite. Enfin toujours la même chose : une princesse. J’avais déjà des rêves plein la tête à cette époque.

La demoiselle continua donc les essayages. Elle qui aimait l’ordre, c’était un bordel monstre dans ce dortoir, maintenant que l’armoire de la demoiselle était vidé sur son lit. Mais elle n’allait certainement pas s’en soucier maintenant. Elle voulait profiter de ce bon moment avec l’une de ses copines, et ne pas se prendre trop la tête pour une fois. Mais alors qu’elle continuait de faire quelques remarques à voix haute, la jeune femme remarqua que sa copine n’était plus réellement concentrée sur ce qui était en train de se passer. Elle semblait totalement perdue dans ses pensées, ce qui intrigua la préfète, qui lui posa la question. Mais visiblement elle ne pensait qu’à son frère, se demandant où il était. Le jeune homme était sans doute encore fourré avec son meilleur ami : Anthyme. Ces deux-là ne se perdaient jamais d’une semelle, c’était plutôt marrant.

– Ils sont surement fourrés ensemble quelques part, peut-être à décider quel sera leur prochaine bêtise, qui sait. En attendant, les deux sont sur la liste des plus beaux garçons de l’école.

Raconta la demoiselle, tout en partageant un petit commérage. Bon cette liste venait d’un groupe de sixième année. Le genre de filles à piailler et rigoler très fort. Mais c’était toujours marrant de voir qui était sur la liste, et qui n’y étaient pas.

La demoiselle finit d’essayer sa tenue, et finalement s’admire quelques instants dans le miroir. Et le résultat est plutôt cool à voir. La tenue était raffiné, sans pour autant la faire passer pour une fille vulgaire. Tout ce qu’elle aimait en soit. Mais il lui fallait tout de même l’approbation de sa copine avant tout. Celle-ci approuva également. Elles devraient aller à Pré-Au-Lard la prochaine fois pour essayer de retrouver des vêtements du même genre. Elle lui demanda ensuite, si elle voulait essayer quelque chose d’autre. Puis lui proposa un jupon, et une ceinture. La demoiselle enfila donc le jupon.

– Merci Aleks pour tout ce que tu fais pour moi, tu es vraiment une super copine. Et puis ce jupon est adorable. Tu crois pas qu’on va se moquer de moi avec mon nouveau style, hein ?

Demanda la demoiselle soucieuse.

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Proposer de voir ces changements vestimentaire comme un jeu était la meilleure idée qu'Aleksandra pouvait avoir pour venir en aide à l'autre bleu et bronze et aider celle-ci à mieux accepter la transformation qui s'opérait pour elle et les essais qu'elle pouvait être amenée à faire auprès de son guide de la mode. Apprendre à être une it-girl ne serait pas facile et tout les essais ne conviendraient pas forcément à Allison, alors il valait mieux voir cela comme un jeu et rire des ratés, sans se scandaliser et sans perdre la moindre parcelle de confiance en soit.

"- Oui tu peux être n'importe qui... dans les limites du possible de nos garde robes en tout cas !" répond la jeune femme avec un demi sourire.

Clairement Aleksandra n'avait pas de robes de princesse à proposer à son amie, seulement au mieux deux robes à l'allure américaine des années 50. Mais même si ce style était élégant, sexy, marquant la taille tout en sublimant les formes d'une femme, ce n'était pas vraiment un style princesse en soit. Même si Aleksandra pour sa part adore les jupons et les jupes évasés liés à ce style.

"- Oh ça je ne doute pas que ces deux là doivent bien s'amuser, ils ne savent faire que cela lorsqu'ils sont ensemble, à se demander comment ils arrivent à étudier et rendre leurs devoirs à temps. Mais oui ils doivent probablement préparer une farce ou une autre tout en cherchant le pauvre malheureux qui sera la victime de leur jeu." répond la demoiselle.

Flûte, elle n'aurait probablement pas dût parler d'Anthyme car voilà que son amie émet le fait que Léandre et son meilleur ami sont sur la liste des plus beaux garçons de l'école, une information dont la demoiselle se serait volontiers passé, d'autant plus qu'elle craint que son visage ne la trahisse quand à ses pensées sur Anthyme.

"- Oui c'est ce que l'on dit, mais Léandre est partiellement vélane et c'est ce que la plupart des gens remarquent chez lui, pour cela qu'ils se laissent charmer par mon frère. Alors qu'il n'est pas seulement une belle gueule, c'est assez agaçant. J'espère qu'il trouvera une gentille fille, capable de l'aimer pour ce qu'il est au fond de lui, non pas parce qu'il est canon et que toutes les filles ou presque le veulent."

Pour parler d'autre chose, Aleksandra préfère se focaliser sur la transformation de son interlocutrice et les tenues qu'elle lui fait essayer, validant la première, avant de proposer une robe à jupon. Quand la robe et le jupon sont mis, la jeune femme vient mettre une ceinture autour de la taille d'Allison et elle admire le résultat. La taille marquée, Allison a vraiment fière allure et ce subterfuge permet par un effet d'optique de rendre sa silhouette plus charnue qu'elle ne l'est en réalité. Mais bien que sublime dans cette tenue, Allison ne peut s'empêcher de s'inquiéter.

"- Non je ne pense pas. Et si quelqu'un se moque, défend-toi ! Je pense que ça te va très bien et que tu ne dois laisser personne te marcher sur les pieds !"

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Les conseils de la Serdaigle sur un possible changement vestimentaire de la préfète allaient faire du bien à la jeune femme. Après tout, elle était toujours dans la norme, toujours à porter sa jupe plissée avec sa chemise blanche et sa cravate. Cela ne lui ferait sans doute pas de mal de porter des fringues plus fashion, plus relax quand elle n’avait pas cours ou pendant les week-ends. Et puis c’était comme un jeu puisqu’elle enfilait des vêtements, défilait devant Aleksandra qui lui donnait son avis sur les diverses accoutrements. Alli aimait bien le fait d’être au centre de l’attention, même si ce n’était qu’avec son amie dans un lieu très peu fréquenté en journée. Au moins, elle pouvait être totalement à l’aise. La prochaine étape serait d’essayer d’avoir l’attention de ses camardes dans un endroit un peu plus rempli que celui-ci. Et ça, ce n’était pas encore gagné, elle n’avait pas encore la confiance nécessaire. Pour le moment en tout cas. Leur défilé rappelait le temps où elle était petite, où elle s’amusait à se déguiser en princesse dans sa chambre. Oui son rêve avait toujours été celui d’être une petite princesse.

– Et toi qui as-tu envie d’être, Aleks ?

Lança-t-elle avec un petit sourire au coin des lèvres. Sa question était à double-sens. Allison voulait profiter de ce petit moment entre filles pour ouvrir la porte aux confidences, pour permettre à son amie de lui en apprendre plus sur sa vie, et de la mettre à la page sur ce qui lui arrivait ces derniers temps. Allison s’était beaucoup confié à elle aujourd’hui, et maintenant elle voulait lui faire comprendre qu’elle pouvait en faire tout autant. Elle n’allait pas la juger si elle s’ouvrait un peu plus. Elle avait quand même un cœur avec ses amies. La discussion avait d’ailleurs dérivé sur le frère de sa copine, et le meilleur ami de celui-ci. Comme ils trainaient toujours ensemble, Alli se doutait qu’ils étaient surement en train de préparer leur prochaine bêtise. Si la demoiselle aimait bien les deux garçons, elle ne se gênerait pas pour leur filer une retenue si elle les chopait en train de ne pas respecter le règlement.

– Tu crois vraiment qu’ils rendent leurs devoirs à temps ? Peut-être qu’ils demandent à quelqu’un d’autre de les faire. Il ne faut pas les encourager à s’en prendre aux autres élèves, ça peut détruire des personnes fragiles de se faire embêter à longueur de journée, tu sais.

Finit par dire la jeune demoiselle. Elle savait que plusieurs de ses camarades étaient souvent pris pour cible. Bon, elle pouvait parler, elle s’amusait elle aussi à critiquer le monde entier, mais généralement les méchants commentaires n’étaient pas fait pour être entendu par ses « victimes ». Elle le faisait par derrière, dans leurs dos, pas en face évidemment. Donc de son point de vue, c’était légèrement plus respectable.

– On peut pas leur lancer la première pierre. Après tout, ce qu’on remarque en premier chez une personne, c’est son physique. Faut que je trouve un remplaçant à Cab moi d’ailleurs.

Pensa la jeune femme à voix haute. Mais alors qu’elle s’observait dans le miroir, quelques pensées arrivèrent dans la tête de la jeune femme. Elle se demandait si quelques uns de ses camarades n’allaient pas commencer à se moquer d’elle à cause de cette transformation vestimentaire. Vu que sa confiance en elle reposait sur les avis de ses camarades, elle était plutôt anxieuse face à cette idée, cherchant un peu de réconfort auprès de son amie.

– Oui je sais bien. Je me laisse pas faire à cause de mon rôle de préfète. Mais je ne peux pas mettre une retenue à quelqu’un parce qu’il se moque de moi …

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Ce qu'Aleksandra a envie d'être ? Voilà une drôle de question à laquelle la demoiselle n'a pas de réponse parce qu'elle ne s'est jamais posée une telle question. La demoiselle est heureuse dans sa vie. Elle n'est pas forcément parfaite mais sur bien des points elle doit dire que sa situation est loin d'être horrible. La jeune femme est fière de ce qu'elle est, de ce que ses parents lui ont transmis et ce même si tout le monde n'est pas toujours très compréhensif avec le statut de vélane, malheureusement. La demoiselle aurait bien du mal à leur faire changer d'opinion de toute façon. Les gens pensent ce qu'ils veulent et elle n'a pas besoin de changer pour eux. Ainsi raisonne la jeune femme tout en sachant que ce n'est pas évident pour tout le monde cependant, Allison en étant la preuve comme la demoiselle fait très grand cas de ce que les autres disent et pensent d'elle. Peut-être par manque de confiance en elle.

«- Pour être honnête avec toi je ne sais pas ce que je pourrais répondre à ta question, parce que c'est une chose que je ne me suis jamais demandé. » répond la sorcière en glissant une main dans ses cheveux.

Et elle ne se la pose guère plus maintenant comme la conversation dérive bien vite sur son frère et sur Anthyme, la préfète demandant si par hasard les deux sorciers ne refileraient pas leurs devoirs à d'autres étudiants mais sur ce point la serdaigle est très sceptique.

«- Je pense que pour cela mon frère me ferait confiance et viendrait me le demander. Cependant c'est un poufsouffle et même s'il aime bien délirer et s'amuser il sait aussi que les études restent importantes et qu'il ne doit pas faire n'importe quoi. De plus il a des valeurs morales alors je pense que non il ne serait pas du genre à demander à d'autres de faire ses devoirs à sa place. Il me demande de l'aide de temps en temps pour travailler sur un devoir ou deux, pour l'aider à comprendre mais c'est tout. » répond la demoiselle. «Mais venant d'Anthyme et Léandre ce sont de petites blagues gentillettes et ils ne s'acharnent jamais sur une personne j'y veille ! Ils vont juste aller embêter une personne ou deux, à l'envie mais ça restera assez bon enfant. » répond la sorcière.

Parler de son frère et d'Anthyme n'est pas la meilleure des idées en soit puisque rapidement les deux filles évoquent les cancans qui courent dans cette école et naturellement le fait que ni l'un ni l'autre ne laisse ces dames indifférentes, ce qui ne manque pas de déplaire à Aleksandra, tant pour l'un que pour l'autre. Pour des raisons très différentes pour l'un et pour l'autre.

«- Tu n'as pas besoin d'un homme pour exister Allison. » répond simplement la demoiselle. «Laisse toi vivre et tu verra bien ce que l'avenir te réserve. Ce n'est pas grave si tu n'es pas avec un garçon ou si tu n'as pas de béguin, ça viendra quand ce sera le moment. Et si quelqu'un se moque de toi pour cela, tu sais ce qu'on a dit, le plan avec Léandre. Et tu n'as pas besoin de ton statut de préfère pour te défendre. Seulement de t'affirmer. De prendre de l'assurance en toi et d'apprendre à laisser glisser les critiques. Les gens sont bêtes de toute façon.

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Aleksandra n’avait pas de réponses à donner à Allison. La demoiselle se demandait si c’était parce qu’elle ne savait tout simplement pas. Tout le monde rêvait, tout le monde pensait à ce qu’il voulait être maintenant ou dans un futur plus ou moins proche. Bien sûr, Allison n’avait plus dans l’idée de devenir une princesse (quoi que l’idée ne la rebuterait pas en soit). Pour être totalement honnête, elle se rendait compte de la difficulté de la question maintenant qu’elle était en train d’y penser à son tour. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle voulait être, de ce qu’elle voulait devenir. Son rêve serait d’être un jour Ministre de la magie, mais elle savait que pas une seule femme n’avait eu ce poste avant, et que cela serait peu probable qu’au moment où elle rentrerait réellement dans la vie active, la société ait changé d’avis par rapport à cela. Mais à part cela, elle savait qu’elle voulait étudier, qu’elle veut continuer d’apprendre, et de remplir son cerveau d’un maximum de connaissances, mais c’était tout. Elle n’avait pas de plan, pas d’idées. Elle ne voulait pas être comme ses parents, c’est clair. En fait, si Allison était un peu perdu, cela venait aussi surement de son éducation. Ses parents avaient été très laxistes avec elle, d’où son attachement au règlement en partie.

– Tu sais ce que tu veux faire après Poudlard ?

Demanda le jeune femme, se rendant compte qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce que pourrait être les plans de carrières de son amie. Car étrangement même si elles étaient toutes les deux à Serdaigle, elles ne parlaient pas tellement de cours et d’avenir lorsqu’elles se retrouvaient, mais plus de drama lié aux filles de leurs maisons, aux garçons, et aux fringues du coup comme aujourd’hui. Les discussions sérieuses n’étaient finalement pas souvent au rendez-vous. D’ailleurs bien vite la conversation se dirigea à nouveau vers l’un des sujets de prédilection des filles.

Puisqu’elles venaient maintenant d’enclencher la conversation sur le frère de sa copine, et sur le meilleur ami de celui-ci, parlant des devoirs qu’ils ne faisaient peut-être pas, mais aussi des mauvaises blagues que les garçons pouvaient faire à leurs camarades. Aleks prit la défense de son frère, mettant en lumière plusieurs points. Elle ne voulait pas qu’Allison pense que Léandre était un tricheur d’une part. Il n’était pas le genre à demander à quelqu’un de faire ses devoirs à sa place. Alli n’aurait pas trouvé cela très choquant. Après tout, Collins lui demandait bien à elle de faire ses devoirs l’année dernières, et les années précédentes. Mais elle tenait à faire savoir que les garçons ne martyrisaient pas leurs camarades de maison. Ils n’étaient pas des bourreaux, et apparemment leurs blagues étaient plutôt gentilles. Allison ne pouvait franchement rien dire, elle n’avait pas réellement vu les deux garçons à l’action. Du moins pas encore.

– Bon c’est déjà cela, certaines personnes ne se gêne pas pour s’acharner sur les autres. Mais Anthyme et Léandre ont quand même l’air d’être des vrais gentils. J’imagine qu’ils n’ont rien à voir avec le bizutage de la semaine dernière. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais apparemment des garçons auraient essayaient de noyer Leopold Zygler dans la cuvette des toilettes.

Et ça cancane. Allison ne pouvait réellement pas s’en empêcher. C’était comme un passe-temps que de raconter à ses copines, ce qu’elle entendait dans les couloirs. Après tout, si les rumeurs n’étaient pas faites pour être partagé, à quoi bon les écouter ?

– Oui je sais bien, mais c’est quand même plus sympa quand on a un garçon dans nos vies, ça met un peu de piment, et ça fait quelque chose à raconter. Mais oui les gens sont bêtes et se moquent de tout le monde pour tout. C’est pas facile de tenir tête aux autres tu sais.

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Ce que la jeune femme voulait faire après Poudlard ? Pour être tout à fait honnête elle n'était plus très sûre de son choix. La sorcière avait longtemps pensé qu'elle entrerait dans la brigade magique auprès des sorciers d'élite car elle voulait pouvoir aider les autres. Cependant elle avait largement vu son incompétence pendant l'attaque de Pré-au-Lard. Et elle ne savait pas si elle pourrait réellement, au final, exercer un tel métier. Malheureusement pour elle, la rouquine n'avait pas d'autre alternative que celle-ci. Elle était coincée parce qu'elle avait choisit ses cours à poursuivre et à abandonner après ses BUSEs en fonction de ce désir, qui n'était plus spécialement valable aujourd'hui. Et elle était donc enfermée dans un cursus qui ne lui correspondait plus vraiment. Elle devrait penser à aller voir le professeur Rosier bientôt afin de parler de cela, de son avenir.

«- Je voulais être dans la brigade magique mais je n'en suis plus certaine aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai les capacités de travailler là-dedans. Je sais que la brigade est moins dangereuse que le métier d'Auror parce qu'on ne rencontre pas ou peu de mages noirs mais... je me dis que je me suis tellement fait démonter la gueule l'autre fois à Pré-au-Lard... c'était presque trop facile pour eux et je me suis sentie tellement faible... que je ne sais pas si j'ai vraiment les épaules pour un tel emploie. Même si j'adorerais aider les gens ! Je me dis qu'il y a d'autres métiers pour les aider, dans lesquels j'ai peut-être plus de chances, de capacités... »

Rapidement, parler de ces projets d'avenir n'est plus la priorité des filles et la discussion s'oriente sur un de leurs sujets préféré : les garçons. Allison avait le cœur d'artichaut. Un garçon mignon avait toujours ses faveurs et son adoration. Alors elles parlaient de Léandre et d'Anthyme, parce qu'elle disait que certains les trouvaient drôlement mignon. Certes mais la rouquine préférerait ne pas le savoir. Ne pas savoir qu'elle a de la concurrence auprès d'Anthyme. Concurrence. Comme si elle allait vraiment essayer de draguer le bro de son jumeau.

«- Ouai ils aiment bien rire et tout ça mais ce sont de bons garçons, pas des petits cons donc non ils ne vont pas s'acharner sur qui que ce soit, même sur les connards comme Léopold et en général leurs blagues sont gentillettes, je ne pense pas qu'une tête dans des toilettes soit de leur fait, ça me semble bien trop méchant et dangereux pour que ce soit eux !» répond la jeune femme. «A la limite ils vont te faire goûter un truc de chez Zonko, ou ils vont te piéger avec un seau d'eau dans la figure et tout ça mais c'est tout.» répond la demoiselle.

La jeune femme hoche la tête. Certes ce n'est pas facile de tenir tête aux autres mais cependant Allison doit vraiment essayer de le faire, pour son propre bien, cela ne peut lui être que bénéfique. Aleksandra n'a pas vraiment d'homme dans sa vie. Elle côtoie des gens de passage, ni plus ni moins. Est-ce un rapport aux garçons vraiment aussi différent que ça de celui d'Allison ? Peut-être pas.

«- Oui mais il faut s'endurcir un peu ma bonne petite dame ! Faut être le requin pas le plancton ! Sinon les gens sont encore plus cons avec nous, parce qu'ils voient que ça marche, qu'ils ont de l'emprise sur nous, les salops !»

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- Allison Carter -

Je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j’étais la seule fille qui te plaisait et que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul, plutôt qu’avec une autre fille que moi.

Sa camarade de maison commença donc à lui expliquer ce qu’elle voulait faire après Poudlard. Apparemment avant, elle voulait être dans la brigade magique. Allison ne pouvait être qu’impressionné par cette volonté d’être sur le terrain. Ce ne serait pas surement quelque chose qu’elle aimerait faire pour sa part. Mais Aleksandra n’était plus réellement sûre d’elle apparemment. En réalité, elle lui confia que ce qui lui avait mis le doute était la bataille à Pré-au-lard. Elle avait subi sans pouvoir réellement se défendre, ce qui lui avait fait perdre cette petite confiance qu’elle avait. Ainsi elle avait même l’impression d’être faible. Sentiment que la préfète pouvait totalement comprendre étant donné qu’elle avait ressenti la même chose pendant cette même bataille. Elle avait été pétrifiée par la peur, incapable de lancer le moindre sortilège correctement. Et si personne n’était venu l’aider dans le bar, elle n’y serait sans doute pas sorti vivante. Elle comprenait ce que c’était de se sentir faible, ou incapable de faire quoi que ce soit envers la menace de ce groupuscule diabolique.

– Agir et être courageux dans le monde réel est bien différent que dans une salle de classe, c’est vrai. Je me suis senti aussi tellement faible à Pré-au-lard cette fois-là. Mais si ton but premier est d’aider les gens, il y a plein de branches dans lesquels tu peux te rendre : autant dans la médecine, que dans le social, ou même encore la justice. Tu as surement juste besoin de trouver ta voie.

Répondit la jeune femme, tout en essayant d’encourager son amie. Après tout, elles étaient toutes les deux encore jeunes, elles pouvaient prendre leur temps pour décider ce qu’elles voulaient faire plus tard. Allison allait quand même devoir prendre une décision plus tôt que tard étant donné qu’elle allait quitter Poudlard à la fin de cette année scolaire, et elle aurait très vite besoin de choisir son cursus.

Mais comme deux filles ensembles le font souvent, le duo commença à discuter sur le sujet garçon. Parce qu’il n’y avait rien de mieux que de discuter de ces beaux mâles. Parce qu’ils étaient un peu le centre du monde quand on avait seize ou dix-sept ans. D’ailleurs depuis que Caleb était parti, Allison n’avait même pas encore trouvé de remplaçants. Les garçons étaient soit immature, soit réellement insupportable. Ainsi Allison commença à parler de Léandre, le frère de son amie, et Anthyme, le meilleur ami de ce dernier.

– Tant mieux qu’ils aient un bon fond. Personne ne mérite de mauvais traitements, même Léopold dans un sens. Mais j’avoue qu’il me fait plutôt peur lui. Un seau d’eau dans la figure ? Genre capable d’en mettre un sur le haut de la porte des toilettes des filles du troisième étage ?

Demanda la jeune femme. Evidemment, ce n’était pas une question anodine, surtout avec autant de détails. C’était parce qu’il y a quelques semaines, Allison avait justement été victime de cette blague, et elle n’avait jamais pu trouver le coupable. Aleksandra avait clairement beaucoup plus de répondant qu’Allison. C’était assez souvent que la préfète se faisait embêter, ou qu’on se moquait d’elle. Mais malheureusement elle ne pouvait pas toujours se défendre grâce à son statut de préfète. C’était assez compliqué de tenir tête à certaines grandes gueules de l’école.

– Je suis plus douée pour maudire les gens dans leur dos que de les affronter en face, c’est clair. Je fais ce que je peux pour tenir tête, mais avec certains c’est compliqué. C’est toi le requin entre nous deux.

Lança-t-elle avec un sourire. Avoir un moment entre fille faisait finalement beaucoup de bien à la jeune femme.

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«- Non c'est vrai, ce n'est pas la même chose d'être courageux dans la vie de tout les jours et de l'être dans une bataille en vrai mais je ne sais même pas si je pourrais être courageuse dans la vraie vie tu sais, je me dis que je n'ai rien d'une battante, je ne suis pas spécialement le genre de fille plus robuste qu'une autre. Mais... merci... pour tes conseils et de croire en moi ! Je sais que l'on se connaît peu , mais je dois te faire un aveu : j'ai l'impression bizarre étrange qu'aujourd'hui ma confiance se venge. Tu vois j'avais tout, je pensais être sûre de moi et je ne sais plus... C'est tellement bizarre et compliqué, tout ce qu'on vie, je crois que personne ne s'attendait vraiment à ça, personne n'avait anticipé ce que ça pouvait être. En soit on s'est tous fait prendre au piège, comme des cons. Mais grâce à toi, ça va un peu mieux.»

La demoiselle adresse un sourire reconnaissant à son amie. Sa confiance, que ses doutes avaient punis, relégué au rang de bannie, se relève et règne en maître : c'est Allison qui l'a fait renaître. Et la demoiselle trouvera sa voix, forcément. Alors Merci. Merci Allison. Car elle la fait se sentir bien et dans ses bras Aleks se sent quelqu'un, n'a plus besoin d'avoir peur, ou de chercher sa confiance ailleurs. Sous le regard d'Allison, Aleks se sent forte et belle, peut-être même un peu trop, mais n'oublie pas d'où elle vient.

«- Alors merci, merci. Me mettre à nu et sans tabou n'est pas facile devant vous mais je m'en fou et je me lance... car ce qui tue, c'est le silence... Alors merci d'être là, si près de moi, de croire en moi. »

La jeune femme arbore un sourire comme elles dérivent pour finalement parler es deux hommes qui rythment la vie d'Aleksandra et qui ne sont autres que Léandre, le jumeau de la rouquin et le meilleur ami de celui-ci, Anthyme. La demoiselle semble désolée quand elle entend parler d'un seau rempli d'eau au-dessus d'une porte de toilettes des filles. Elle avait entendu parler de cette affaire mais ne savait pas que leur préfère bleu et bronze en avait été la malheureuse victime.

«- Oh je ne savais pas que c'était tombé sur toi... je suis désolé. Je te conseille d'aller leur botter le cul et de t'imposer cela servira d'exemple pour les autres je pense et tout le monde verra qu'il ne faut pas, ou plus en tout cas te chercher. Je ne suis pas un requin tu sais et ça s'apprend, de ne pas se laisser faire. En revanche il se fait tard et je vais devoir y aller si je veux voir mon frère avant qu'il ne soit trop tard. Alors j'espère que tu as passé une bonne après-midi Allison et que nous iront bien vite acheter tout ce qu'il te faut ! Je file ! » prévient la demoiselle avec un sourire, avant de prendre la direction de la porte.

( A toi de voir si elle la rattrape en parlant d'autre chose ou si on arrête là, j'ai pensé qu'on avait fait le tour du sujet mais peut-être pas à ton goût. Puis ce rp commence à dater (Octobre 2017 c'est à dire Novembre-Décembre si je ne m'abuse) cependant j'ai ouvert deux rps libres si l'un ou l'autre t'intéresse avec ma petite Alex. Du coup si tu y répond avec Allison, ça leur permettra de faire le poins 6-7 mois plus tard )

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