Sujet commun ♣ Time to say good bye

L'année a été dure. Compliquée. A Poudlard, en ce vendredi 30 Juin, il est l'heure du banquet de fin d'année, mais tout le monde pense encore aux derniers évènements et à l'absence de leur ami Thimothe Belgrade, décédé lors de la dernière attaque de Mangemorts, le 28 Mars au ministère de la magie. Dans l'assistance, les mines sont d'autant plus moroses que pour beaucoup, c'est leur dernière année à Poudlard. Les septième années, qu'ils soient de la génération des maraudeurs ou de celles des voyageurs ont, pour la plupart, le cœur lourd à l'idée qu'ils ne reverront plus le château. Que l'année prochaine, ils seront des étudiants ou de jeunes gens entrant dans la vie active. Cette soirée, c'est celle des derniers adieux, des larmes, des promesses de s'écrire, de garder le contact.

Les plats apparaissent, en opulence sur les tables, pour ravir les papilles de tout un chacun. Dumbledore de sa voix joviale annonce le début du dîner, invitant tout le monde à se restaurer. Il fera son discours plus tard, beaucoup plus tard, quand il annoncera les résultats de la coupe des quatre maison. Quand il félicitera les vainqueurs, les personnes qui ont ramenés le plus de points. Les grands gagnants de l'année, qui offriront une coupe à leur directeur ou leur directrice de maison.

Les étudiants de 1998, pour leur part, ne savent même pas encore où ils vont rentrer le lendemain. Leurs représentants, à savoir Hermione Granger et Lullaby Potter, doivent d'ailleurs se rendre après le banquet au bureau de Dumbledore, ce dernier les ayants appelés plus tard comme il a des informations à leur communiquer. Peut-être qu'ils resteront tout simplement à Poudlard jusqu'à leur rentrée universitaire pour les uns ou l'obtention d'un travail et l'achat d'un appartement pour d'autres. Ils verront bien, en temps et heures, le destin qui les attends. Mais dans cette salle, toutes ces inconnus et la pression du départ mettent une certaine tentions.

A la table des Serdaigle, la jeune Lullaby semble abattue alors qu'elle réalise que c'est sa dernière nuit à Poudlard. Certes, le voyage dans le temps lui a permis de gagner plus de temps dans cette école mais cette fois, c'est la fin. La fin de ses études ici. Elle sera bientôt à l'université mais dans un même temps, son avenir est incertain. Elle ne sait même pas ce qu'elle doit faire. Elle ne sait pas où elle va aller l'année prochaine. Avec Severus, ils parlent de peut-être prendre un appartement ensemble à la rentré, mais elle n'a pas un penny sur elle. Donc cet été elle va devoir trouver de quoi travailler et elle n'a pas la moindre piste alors que Sainte-Mangouste a refusé sa proposition. Elle espère alors qu'au moins pour cet été, le professeur Dumbledore aura de bonnes nouvelles à leur communiquer, alors que la jeune femme doit aller le voir avant de rejoindre la tour des aigles. Que leur réserve-t-il ? Un droit de siéger à Poudlard ? Que voilà encore des cachoteries à faire aux 1977. Et comment expliquer cela à Severus ? Le justifier ?

La sorcière soupire et pose son regard sur la table des Serpentard où naturellement, Severus ne parle à personne. Elle lui adresse un petit sourire. Même si elle ne sait pas de quoi seront fait les mois à venir, elle sait au moins que le sorcier sera à ses côtés. Certains diraient qu'une rupture arrive vite. Mais Lullaby sait au plus profond de son coeur que ce ne sera pas le cas. Quand Rogue donne son cœur, elle l'a apprit par le récit de ses souvenirs, c'est jusqu'à la mort et même après. "Always". Même si elle a finalement remplacé sa mère auprès du sorcier, même si elle a déjoué cet amour inimitable qu'il nourrissait pour Lily, elle reste convaincue, assise à sa table, qu'effectivement, cette fois, ce sera "Always".

A la table des serpentard, Daphné semble un peu morose. Un peu est une expression trop faible encore, alors que la sorcière se cache derrière une paire de lunettes noires. Personne ne sait vraiment ce qui lui est arrivé, hormis ceux qui étaient présents lors de l'attaque du ministère de la magie. Donc, principalement les membres de l'ordre du Phénix, notamment Tristan. Le professeur de soin aux créatures magiques a assisté à toute la scène, impuissant, avant de s'en prendre, malheureusement un peu trop tard, à l'assaillant de la jeune femme. La demoiselle se souvient parfaitement de l'attaque, comme si c'était hier. Elle se souvient du jour où elle est devenue parfaitement inutile.

Les serpentards autour d'elle rient, et la jeune femme sait bien que sa sœur lui fait face, la regardant de sa mine triste. Daphné ne peut pas la voir, mais elle sait que c'est le cas. Elle essaie de relativiser les évènements, mais c'est plus dur qu'il n'y parait. La sorcière a probablement besoin de temps pour se faire à sa cécité et quelques semaines ne peuvent pas avoir apaisées ses tourments. La sang-pur a besoin de temps pour s'adapter à sa nouvelle conditions, pouvoir vivre sa vie plus ou moins normalement.

"- Astoria ?" appelle finalement la sorcière, persuadée que sa sœur lui fait face. "Je peux... avoir le pain, s'il te plaît ?"

Voilà quelques instants que la jeune femme tâtonne dans le vide à la recherche de la corbeille et elle s'étonne que sa soeur ne lui tende pas encore un morceaux, elle qui est d'ordinaire si serviable. Alors, elle se sent obligée de le préciser, de demander exactement ce qu'elle veux.

Si dans la salle, les étudiants sont un peu morose, à la table des professeurs l'ambiance est plus légère. Sauf pour le professeur Rosier, qui observe ses aiglons. Beaucoup d'entre eux quitteront l'école pour toujours, demain matin. Et la sorcière est un peu triste à cette pensée. Elle a été leur professeur, mais chaque fois qu'elle venait dans la salle commune, elle agissait comme une mère pour eux, se souciant du bien être de chacun, regrettant de n'avoir pas assez de temps à leur accorder. Elle pense à ces bons éléments que sa maison va perdre et à ceux qui restent, heureusement. Elle sourit aussi parce que d'un autre côté, les élèves qui partent laisseront la place à de nouveaux rejetons, ainsi va la vie. Et qu'ils ne soient plus à Poudlard ne veux pas dire que la sorcière ne pourra plus les voir, loin de là. Cela veut simplement dire qu'elle ne les croisera plus dans les couloirs de l'école, mais elle peut encore correspondre avec certains. Non pas d'éventuels chouchous, mais ceux qui accepteront de correspondre avec elle.

La jeune femme soupire, en détournant son attention de la table des aiglons et elle se sent fière de cette promotion, vraiment. La sorcière reporte son attention sur le reste des professeurs avant de commencer son repas, d'un air songeur.

Assise à la table des verts et argents la jeune femme ne voit rien de ce qu'il se passe alors qu'autour d'elle, tout le monde se laisse gagner par l'agitation. La demoiselle qui ne voit rien n'en est pas sourde pour autant, elle reconnait donc que le bruit d'explosion qu'elle entend est un peu d'artifice et rien de plus grave. Au vu des explosions de joie et d'émerveillement qu'elle entend, il se passe quelque chose de prodigieux. La sorcière regrette de ne pas pouvoir le voir, elle regrette d'avoir perdu la vie. Pour la bonne cause certes mais aujourd'hui, elle se sent un peu perdue, et jalouse, jalouse de tout ce monde qui se réjouit, qui a le don de voir quand elle ne l'a plus.

Entendant les propos de George Weasley dont elle ne reconnait pas du tout la voix, la sorcière comprend néanmoins qu'il est question d'une fête, de quelque chose de grandiose, de prodigieux. Comme elle est une finissante, la demoiselle a le droit à une invitation mais elle ne pense pas y aller, elle n'a pas le moins du monde envie d'aller à cette fête et de "voir" les gens profiter de la vie, s'amuser. Elle n'a pas envie d'aller voir les gens célébrer la vie, alors qu'elle s'est battue pour qu'ils puissent continuer à vivre. Tout du moins, elle s'est surtout surpassé et a donné tout ce qu'elle avait pour sa sœur. Alors elle se lève, titubant un peu alors qu'elle a du mal à avancer. Elle ne relève pas la prétendue victoire des serdaigle dont parle l'homme, ce n'est pas important pour elle. Et quand elle arrive à son niveau, la jeune femme demande une invitation, sans même le voir ou le regarder. Une invitation qu'en revenant à sa place, elle donnera à sa sœur.

Le directeur, soudain, réclame l'attention de ses élèves alors que George Weasley vient de faire une annonce largement bien accueillie par ses pairs. Le vieux sorcier, d'un signe de la main, rappelle tout le monde au calme en couvant la salle d'un sourire bienveillant vis à vis de ses élèves. C'est l'heure de son discours, il le fait un peu plus tôt que prévu pour mettre un terme à la cohue provoquée par le jeune rouge et or.

"- Très chers élèves ! Ce soir est, pour certains d'entre-vous, la dernière nuit que vous passerez à Poudlard. Notre école est fière d'avoir put former des élèves aussi brillants, exubérant, volontaires, attachants... que vous. Ce n'est pas qu'une école que vous quitterez demain matin, mais une maison. Et une famille. Souvenez-vous toujours qu'à Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux qui la demandent !" lance le directeur.

Dans la salle, quelques étudiants pleurent un peu, comme ils sont concernés par les mots du directeur, alors que les professeurs font voler les invitations de George entre les mains des étudiants de septième année, pour éviter tout débordement.

"- L'année prochaine, vous rejoindrez la vie active ou l'université... Quoi que vous fassiez, Poudlard et ses enseignants seront fier de vous, si votre choix vous apporte l'épanouissement... que vous méritez." termine le directeur.

Il scrute encore la salle et le professeur McGonagall lui donne un parchemin.

"- Afin de terminer sur une note plus joyeuse, il est temps désormais d'annoncer les résultats de la coupe des quatre maisons, pour laquelle vous vous êtes tous si bien battu au cours de cette année ! Dans les derniers jours, quelques bouleversements se sont d'ailleurs produits..." annonce le sorcier. "En quatrième position, avec 4722 point, nous trouvons la maison... Gryffondor. La maison en troisième position, avec 6145 points est... Serpentard."

Il laisse le temps à l'assemblée de se calmer avant de pouvoir continuer son classement, comme il doit annoncer la maison qui ramène, cette année, la coupe à son directeur de maison.

"- Et c'est avec un total de 14 257 points que la maison Serdaigle, gagne la coupe ! Avec 6337 points, la maison Poufsouffle arrive seconde !"

Le sorcier applaudit, alors que les étudiants, comme chaque années, jettent leurs chapeaux en l'air, hormis une majorité de serpentard.

A la table des Serdaigle, alors qu'elle était en train de dîner, Lullaby est interrompue par la sauvage entrée de George et elle sursaute en regardant le feu d'artifice. C'est toujours beau à voir alors la bleu et bronze profite du spectacle avant d'accorder son attention au sorcier pour écouter ce qu'il a à dire. Mais la fête ne l'intéresse pas et la jeune femme se passera d'invitation... Ou pas. Elle projette déjà d'en prendre une pour Natalie qui, n'étant pas une finissante, n'en aura pas. Que la sorcière aille donc s'amuser, pendant que son amie potionniste finira de déménager ses cartons dans l'appartement qu'elle va partager avec Severus.

Quand le professeur Dumbledore se lève, la sorcière est quelque peu émue alors qu'elle fait parti de ces fameux étudiants qui quittent l'école cette année et son coeur se serre en pensant à tout ce qu'elle a put vivre ici en deux ans. Elle imagine le chagrin de ceux qui y sont depuis leur onze ans, qui ont grandit entre les murs de cette école... Elle applaudit le discours du directeur, la tête un peu ailleurs et ne lui accorde une véritable attention qu'au moment de l'annonce des résultats de la coupe des quatre maison.

Même si elle voit Severus faire grise mine à la table des vert et argent qui ont malheureusement perdu, devançant cependant les rouge et or qui sont derniers. Bee songe une seconde que c'est sûrement la faute aux bêtises des maraudeurs, tout du moins en parti et elle adresse un sourire amusé à son papa. La jeune femme, d'un coup, entend que sa maison a gagné la coupe et elle applaudit, en jetant en l'air son chapeau d'étudiante avant de féliciter les étudiants de sa maison pour ce résultat. Elle applaudit comme le professeur Dumbledore récupère la coupe des mains de la maison victorieuse de l'année précédente, pour la donner au professeur Rosier.

Epoustouflée par les feux d'artifices, preuve d'une bonne maîtrise des sortilèges, le professeur Rosier applaudit l'entrée époustouflante et remarquée de George Weasley quand ce dernier commence son petit discours et elle ne doute pas qu'il réussira parfaitement ses études à l'université, comme elle sait que le sorcier a demandé à suivre un cursus dans la recherche en sortilège. Le professeur cependant n'écoute que distraitement le discours du sorcier comme elle n'est pas concernée par la fête et elle semble un peu perdue alors que sa dernière lettre envoyée à Ciliah n'a pas encore reçu de réponses. La jeune femme soupire, tournant la tête vers Tristan en songeant qu'ils devraient profiter des vacances pour ressortir et se changer les idées, d'autant que son ami a pour sa part quelques ennuis de famille, pour changer.

Alors qu'on annonce les résultats de la coupe des quatre maisons, le professeur Rosier applaudit la maison du professeur McGonagall, en tapotant l'épaule de cette dernière qui ne doit pas aimer apprendre une telle nouvelle. Puis elle applaudit les étudiants du professeur Slughorn, qui semble boudeurs et il n'est pas difficile à deviner que la troisième place ne leur convient pas. Mais pour sa part, Destiny sent monter une certaine pression alors que ses aigles sont encore dans la course et elle a quelques larmes aux yeux, d'émotion, quand elle apprend la victoire de sa maison.

Rapidement, la coupe lui est donnée par le professeur Dumbledore et Destiny sourit, montrant son trophée aux étudiants de sa maison. Comme elle est invitée à dire quelques mots, la sorcière prend la parole et se dit fière de ses élèves, recommande de faire de même l'année prochaine et elle les remercie de lui offrir la coupe pour sa première année en tant que directrice de maison, leur adressant un large sourire avant de se taire.