Cours numéro 1 : Les champignons magiques.

Callaghan avait décidé de frapper fort pour ce cours. Il avait voulu montrer à ces gosses stupides qu’ils n’étaient pas les rois, et que tout n’était pas fait en fonction de leurs petites personnes. Dans sa salle de classe, Silvius était le patron, et quiconque n’avait pas une attitude exemplaire se retrouver à en subir les conséquences immédiatement. Action. Réaction. C’était sa classe et donc ses règles. Déjà quelques gamins avaient voulu se frotter à lui, et ils avaient vite compris le résultat. Aucune pitié. Des points en moins, une table qui disparait et qui oblige le gosse à faire le cours debout. Sa voix était froide. Parce qu’en plus d’être impoli, certains de ces élèves étaient carrément stupide. Il fallait l’être pour ne pas comprendre qu’il ne rigolait pas. Comme cette poufsouffle qui était arrivée en retard et qui osait faire sa maligne en refusant de sortir de cours après que Callaghan lui ait expressément ordonné. Très bien, elle ne comprenait pas la manière « douce », Silvius allait donc frapper plus fort. Il retira ainsi vingt points à sa maison, avant de menacer d’enlever dix points supplémentaires tous les quarts d’heure si elle ne se cassait pas de sa classe. Comme ça, elle allait sans doute comprendre. Surtout que le professeur de botanique ne bluffait pas du tout. Il n’en avait rien à faire d’enlever cinq points ou quarante à une même maison. Ca ne changerait pas grand-chose à sa vie, mais s’il pouvait emmerder ses élèves avec cela, il le ferait sans hésiter, et sans sourciller.

Bon finalement après avoir remis à sa place tous ces gosses immatures qui voulaient le tester un peu. Il interrogea donc deux gamines sur le sujet du cours. Tandis que l’une exposait son imbécilité, l’autre prouvait qu’elle n’était pas si attardé sur le sujet qu’il ne l’avait pensé. Une fois, ses petits commentaires cinglants distribués, le professeur donna donc ses intructions aux gosses. Ils devaient ouvrir la boite juste devant eux, stupefixer le champignon, et le disséquer pour obtenir deux coupes parfaites. Un jeu d’enfant en soit. Alors que les gosses se mettaient à l’œuvre, il put encore découvrir à quel point cela allait être dur de leur enseigner quoi que ce soit cette année. Il fit donc un tour rapide des tables pour régler quelques dysfonctionnements et ordonna à la classe de faire silence quand tout le monde eut fini.

– Je veux que vous décriviez en cinq lignes minimum l’aspect de votre Champignon Bondissant. Il faut savoir qu’ils ne sont pas tous constitués de la même façon. Je veux que vous déterminiez le système qui permet au votre de bondir.

Ordonna-t-il d’une voix glacée. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Normalement cet exercice allait les occuper jusqu’à la fin de l’heure. Il ne restait plus tellement de temps maintenant, comme il avait dû faire la police au moins la moitié de son cours. Mais c’était une bonne chose, les gosses s’e souviendraient la prochaine fois. Il retourna à son bureau, pris place sur sa chaise, et posa ses pieds sur sa table.

– Appelez-moi si besoin.

Sa voix leur faisait clairement comprendre qu’ils feraient mieux de ne pas l’appeler s’ils ne voulaient pas s’en prendre plein la tête. Finalement la sonnerie retentit une dizaine de minutes plus tard, alors que les gosses avaient été très calme et semble-t-il appliqué sur leur travail. Bizarrement aucun ne bougea quand ce fut la fin de l’heure. Bien ils avaient bien intégré, c’était une bonne chose pour lui. Le professeur de botanique se leva, et de sa voix glacée leur annonça :

– Posez vos devoirs sur mon bureau. Pour le prochain cours, je veux que vous me fassiez une pré-lecture des chapitres sept, huit et neuf de votre livre de botanique. Pour chaque chapitre, je veux dix centimètres de parchemin pour résumer ce que vous y avez appris … Déguerpissez maintenant !

Finit-il par dire, tandis qu’il surveille les gosses qui lui ramène leurs devoirs. Certains ont écrit plus que d’autres. Mais Callaghan n’a qu’une envie, de lire tout ça pour s’arracher les cheveux sur leur nullité.