Serena ▬ J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais..

La jeune femme lève les yeux au ciel en entendant la réflexion de son paternel. Evidemment, il ne pouvait pas s'empêcher de la faire celle-là. Il faut que la jolie rouge et or lui demande de ne plus parler de son physique devant elle pour que le sorcier en remette une couche, avec toute la lourdeur dont il est capable. Elle a connu son père plus fin. La jeune femme en a l'impression, à vrai dire, mais c'est peut-être seulement une image qu'elle se fait de lui, une image erronée pour fuir la réalité à laquelle elle est confrontée ici. Serena pousse un soupir, en entendant son propre père lui dire qu'elle a un physique de bombasse et "qu'il n'y peu rien". Justement si, il en est le créateur si l'on peu dire, avec Telia évidemment, mais la blondinette ne peut pas vraiment le lui dire. Et plus il lui dit qu'elle a un physique avantageux, bien fait et tout ce qu'il veut, avec parfois plus ou moins de classe, plus la jeune femme s'agace. Elle n'est pas un bout de viande, non plus ! La sorcière se sent bouillonner de l'intérieur, mais essai de garder son calme, alors que la conversation se poursuit. Il ne changera jamais, mais Serena ne s'attend pas vraiment à ce qu'il fasse des efforts à vrai dire. Elle est déçue, profondément déçue de l'homme qu'elle a devant les yeux, qu'elle ne reconnait pas et qui, plus vieux, lui a menti sur toute la ligne, au sujet de ce qu'il a vécut.

"- Peut-être que mon physique te plaît mais je ne veut plus t'entendre en parler devant moi. Je ne veut plus entendre tes réflexions à mon sujet, c'est tout. Je suis une personne, par un morceau de viande sur l'étal du boucher. Alors Tibus Tagel même si je suis grave un truc de fou, toi tu es un gros lourd. Un gros lourd doublé d'un mysogine qui s'imagine que les femmes sont toutes à lui, pour lui et qui ne les respecte pas. Alors tu laisse mon popotin où il est, c'est à dire hors de ton lit et avec moi tu sors juste tes blague et ta bonne humeur, capito ?" demande la sorcière en le fusillant du regard comme l'agacement la gagne.

Ce n'est pas évident de débarquer un jour dans une époque qui n'est pas la nôtre mais celle de nos parents, pour les découvrir jeune, âgés de 17 ans. C'est encore moins facile quand on se rend compte que nos parents nous ont menti sur toute la ligne depuis notre plus tendre enfance. La jeune femme essaie de ne pas laisser la colère l'envahir mais le sorcier a le don de l'agacer. Probablement parce qu'au fond-elle, Serena lui en veux de lui  avoir mentit toutes ces années, en prétendant qu'il fallait préserver sa virginité, alors que lui-même est, dans son adolescence, le pire coureur de jupon, menaceur de petites culottes qui puisse exister.

"- Ecoute, tu parle d'une fille ! D'une femme ! Telia n'est pas ta chose, c'est ton ex comme tu viens de le dire, ton EX Tagel. Donc soit tu lui lâche les basques une bonne fois pour toute et peut-être que si tu arrête de l'emmerder, elle reviendra vers toi, soit tu continu à lui courir après et à la gonfler, si bien qu'au final tu sera devenu totalement insupportable à tes yeux. La dernière fois que j'ai parlé avec Telia, c'est limite si je ne me suis pas fait pourrir pour avoir osé parler de toi, tu vois à quel point tu es devenu abject à ses yeux ?"

La sorcière s'agace et essai de se calmer afin de ne pas hacher ses mots, de ne pas perdre toute contenance ou balbutier devant son père. Fermant les yeux, la blondinette en rouge et or prend quelques instants pour se remettre et retrouver le cours de ses pensées. Elle prend quelques secondes, rouvre les yeux et regarde son paternel. Il ne faut pas qu'elle l'éloigne de Telia non, ce n'est pas ce qu'elle veux. La jeune femme a besoin que ses parents soient ensemble, elle n'est pas folle au point d'oublier ça.

"- On ne t'as jamais appris l'adage, Tagel ? Suis-moi je te fuie... fuie moi je te suis... Si tu cours après Telia, elle va te fuir pour avoir la paix, parce que tu sera étouffant tu vois. Mais si tu la fuie, que tu ne t'intéresse plus à elle, alors c'est elle qui viendra vers toi. Tu comprend ce que je veut te dire ? Si tu arrête de la suivre, alors tu as tout à y gagner, parce que c'est Telia qui viendra vers toi... et qui te tombera dans les bras. Mais par pitié, arrête de parler aussi crûment ! On est pas des animaux !"

Elle hausse les épaules, lève les yeux au ciel. Les greluches comme il le dit si bien, même si elle les déteste toutes pour être passées entre les draps de son papa, elle n'en a rien à faire. C'est leur cul, leur problème, pas le sien. Ce sont elles, qui risquent de se chopper des maladies en couchant avec le mec le moins sain de Poudlard après tout. Mais lui, lui est son père alors ça change tout. La blonde est en colère. En colère contre lui, en colère contre sa mère, en colère contre ce retour dans le temps et cette époque de merde. Mais elle est aussi en colère contre elle-même, d'avoir été aussi naïve sur toute la ligne, d'avoir cru ses parents quand ils lui parlaient de la vertu. N'importe quoi, la jeune femme n'y crois plus une seconde, ils peuvent se mettre leurs beaux discours dans le derrière. Mais plus il parle, plus il l'énerve, plus elle leur en veux. Et plus elle a envie de hurler, de leur dire leurs quatre vérités. Ils ne comprendraient rien à sa colère, ils s'énerveraient aussi, ça n'amènerait rien de bon et elle le sait. L'ennuie c'est que comme ses parents, elle ne réalise pas toujours toutes les conséquences potentielles avant de faire une action. Elle a le sang chaud comme Telia, elle ne fait pas les choses à moitié. Et elle ne laisse pas passer les choses qui l'emmerdent au plus ou point, pouvant être une vraie teigne par moment, quand elle l'a décidé, quand ça va trop loin. Donc, elle s'en fiche de ces greluches, elle s'en moque comme de sa première chaussette. Par contre, voir que son père lui a menti pendant ces années c'est un peu plus dur à encaisser, la jeune femme a du mal. Et ce n'est pas tant le fait qu'il couche de droite et de gauche qu'elle déteste. Non, c'est d'avoir été prise pour une conne. Mais comment, comment ont-ils put tous lui mentir à ce point ? Même Charlotte lui a menti, sa propre marraine. Sûrement par amitié mais quand-même. Sur le coup, Serena est en colère. Dans une colère noire, qui l'empêche d'analyser les choses, qui fait seulement bouillonner son sang dans ses veines. C'est une chance que son paternel n'ai pas encore reçu la gifle magistrale que sa "princesse" a bien envie de lui mettre.

"- Mais je m'en fou de ces filles mon grand, c'est leurs culs, leurs maladies à chopper tu sais. Si ça te fait plaisir d'être un vecteur de MST vas-y, fait toi plaisir ! Moi la seule chose que je te demande c'est de me respecter, de me parler correctement. Parce que ces filles tu ne les as peut-être pas obligé à coucher avec toi, mais à force de leur faire la proposition, de les suivre, de leur casser les couilles, de les prendre au piège avec ton pote Caleb entre deux rayons de magasin, tu crois que ça ne pousse pas certaine à sauter le pas, juste pour avoir la paix ? Tu n'oblige pas mais tu harcèle carrément, quand-tu veux. Mais redescend sur terre, t'es pas le centre de la terre. T'es pas le mec le mieux foutu de cette école ! Et puis quoi, où est le plaisir ? Passer une fois entre tes bras, pour être notée ensuite avec Caleb "Oh ouai celle-là mec, un avion de chasse !" Honnêtement ? Tu crois vraiment que ça fait envie ? Tu crois que toutes ont envie de se faire traiter comme des putes ? Non pardon, mais Merlin merci, beaucoup de filles préfèrent encore les garçons bien. Ou en tout cas, ceux qui ne sont pas aussi terrible que toi. Alors attaque toi aux filles que tu peux avoir, revois tes ambitions à la baisse et fou la paix à celles qui te recalent. Parce qu'après t'avoir dit non dix fois Tagel, c'est plus un râteau que je te met, c'est un ouragan !"

L'amitié, ce n'est probablement pas pour tout de suite entre la rouge et or et son paternel. Non, encore moins si ce crétin continu de dire que Télia déteste Serena. Parce que cet abruti est trop... con, pour rester poli, pour ne pas voir que si Telia déteste sa propre fille, c'est parce qu'elle la voit comme une rivale, pas parce qu'elle ne la blaire pas.

"- T'étais là quand elle m'a parlé, quand elle m'a dit pourquoi elle en avait après moi ? Jusqu'à preuve du contraire, tremper le biscuit n'amène pas encore le troisième oeil, revoit tes ambitions à la baisse Tagel ! Et si tu veux pas que Telia revienne et bien tu la lâche, mais t'arrête de jouer au gros con misogyne. Et je m'en bas les fesses de ce que vous faites tu vois, c'est juste ton comportement qui m'est insupportable, à la traiter comme si elle était à toi alors que tu ne sais pas ce que tu veux ! Un coup tu me dis "je veux pas qu'elle revienne" alors qu'il y a cinq minutes, tu me sors - et je te cite - "J'ai envie de me la retaper parce qu'elle est ultra bonne". Outre le fait que tu manque cruellement de classe, sérieusement, accorde un  peu tes violons avec toi-même, parce que c'est pas en ne sachant pas ce qu'on veut qu'on arrive à quelque chose dans la vie. Grandit, Tagel ! Ce sera profitable pour tout le monde je te le garantis !"

Sans autre forme de procès, Serena prend la direction du château après avoir dégagé son bras de la main de sn père, pour retourner vaquer à ses occupations. Courroucée, elle finit par se réfugier dans son dortoir, aboyant sur n'importe qui essayant de créer une conversation. Ce n'est pas le jour, clairement.