Serena ▬ J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais..

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Quelle journée de merde putain. Ouais autant dire que Tib n’était pas vraiment d’humeur joviale aujourd’hui, bien au contraire. Il avait très mal dormi et sa journée avait très mal commencé. Il aurait surement préféré ne jamais sortir de son lit le pauvre petit. Et pourtant, il avait bien été obligé de bouger ses fesses, étant donné qu’il avait les cours. Et bizarrement sa directrice de maison n’appréciait que très moyennement quand il séchait. Le Poufsouffle qui était d’ordinaire plutôt joyeux, et toujours prêt à s’amuser, n’avait pas la moindre patience aujourd’hui. En effet, la veille, il avait eu une altercation avec son ex Télia. Pourquoi ? Et bien tout avait commencé un peu plus tôt pendant le cours de Botanique. Alors que le garçon s’était montré très peu attentif, il s’était plutôt intéressé à une conversation qu’avait deux mecs justes derrière là. Et l’un des deux avait expressément confié à son pote qu’il aimait bien la petite Télia, et qu’il tenterait bien quelque chose avec la jeune femme. Tibus qui n’aimait absolument pas qu’on touche à ses plates-bandes, surtout quand il s’agissait de son ex, s’était vu obliger d’intervenir, en inventant très rapidement un mensonge à raconter. Ainsi il avait balancé au mec que la Serdaigle avec chopé une mst bien dégueulasse, en rajoutant des détails très crades, histoire de dégoûter le gars une bonne fois pour toute. Tib avait ensuite vaquer à ses occupations pensant que cela suffirait. Mais il s’était bien trompé le pauvre. En effet, ce même mec était directement allé voir son ex pour lui balancer tout ce que le Poufsouffle avait dit à son sujet. Difficile de nier dans ce cas présent. Télia n’était pas du genre à fermer sa bouche et à laisser passer ce genre de comportement. Elle était venue confronter le jeune homme et lui avait même mis une jolie gifle en plein dans la figure. Génial. Tib aurait pu être de très mauvaise humeur à cause de ça. Mais même pas. La conversation entre les deux ex avait vraiment été haute en couleur. Mais le problème, c’était que Télia lui avait avoué ses sentiments pour lui. Elle l’aimait encore, et finalement ce qu’elle voulait, au fond d’elle, c’était redonner une chance à leur histoire. Tib n’avait pas su quoi dire, car lui était totalement paumé et ne s’attendait surtout pas à une révélation comme ça. La Bleu et Argent ne s’était pas arrêté là, elle avait posé un ultimatum à son ex. En gros, soit il arrêtait les poufs et se remettait avec elle, soit il continuait sa vie de débauché et l’oubliait carrément, et arrêtait de s’immiscer dans sa vie privée.

Oui Tib était énervé à cause de ça. Parce qu’ensuite elle s’était barré, le laissant là comme un con à devoir prendre une décision beaucoup trop importante en trop peu de temps. Une semaine pour se décider, ce n’était définitivement pas suffisant pour le Poufsouffle. En plus de ça, il s’était surement pété le poing, en foutant un gros coup dans le mur après le départ de la jeune femme. Ça faisait un mal de chien, et pourtant le gamin ne s’était pas empressé d’aller voir l’infirmière. Il s’était simplement contenté de bander un peu sa main pour ne pas aggraver les choses. Cette journée était vraiment pourrie. Après toutes les émotions de la veille, il avait dû se réveiller tôt pour aller en cours. Les professeurs leur donnaient une tonne de devoir et puis ils n’avaient pas une seconde de répit. Franchement, Tib n’avait vraiment pas envie de rigoler aujourd’hui. Il avait passé la moitié de son temps en cours à dormir ou à divaguer dans ses pensées. Oui parce que maintenant l’ultimatum de la jeune femme était totalement coincé dans son esprit. Comment pouvait-il penser à quelque chose d’autre. Et surtout qu’allait-il faire ? Allait-il être capable de prendre une décision avant la fin de la semaine ? Peut-être. Non surement pas. Parce qu’il ne savait pas quoi penser. Il ne pouvait pas parler de tout ça à Cab. Et savait exactement ce que Charlotte lui aurait dit. Il n’avait pas besoin d’entendre qu’il devait tenter sa chance et se remettre avec son ex. Mais d’un autre côté, il était aussi perdu.

Tib avait l’habitude d’être tranquille dans ses petites pensées inexistantes. Penser seulement à la prochaine fille qu’il allait sauter. Mais même ça, il ne semblait pas en forme aujourd’hui pour le faire. La journée allait de mal en pis. Et puis ce foutu Peeves qui était en train de lui faire péter un câble à gueuler partout dans le hall. Il lui aurait bien jeté un sort pour qu’il se la ferme. Putain franchement le monde était contre lui. Le jeune homme se dirigea vers les grandes portes, et sortit dehors. Il avait bien besoin d’un grand bol d’air frais. L’air était encore froid. Le garçon aurait sans doute dû mettre un bonnet ou une écharpe. Mais pour le moment il s’en fichait un peu, il n’avait qu’une seule envie, se retrouver un peu seul, et n’avait pas l’intention d’entrer à nouveau dans le château pour le moment pour chercher des vêtements plus chauds. Il continuait de marcher sans vraiment savoir où il se dirigeait. Il avait la tête un peu trop plongée dans ses pensées pour s’intéresser au chemin qu’il empruntait. Il était proche du grand lac maintenant, la grande étendue d’eau n’était plus qu’à quelques pas de lui. Et s’il l’avait remarqué, il n’avait pas vu la Grosse Sarah qui se dirigeait dans le sens inverse, surement pour revenir au château. Il la bouscula un peu violemment. Il entendant la jeune femme jurer un peu, mais le gamin n’y fit pas attention et continua son chemin.

*T’as l’intention de te jeter dans le lac. La tête dans l’eau froide te remettra peut-être les idées en place. Tu te rendras peut-être compte de ce que tu veux.*

– Putain.

Il avait ramassé une pierre et l’avait lancé de toutes ses forces dans l’eau. Le bruit était un peu lointain quand la roche toucha l’eau. Il était loin du Tib joyeux, sûr de lui, et toujours prêt à rigoler, en cette fin d’après-midi. Loin de tout, il avait voulu s’isoler. Peut-être pour que les gens ne remarquent pas qu’il puisse être comme tout le monde de temps en temps : pas au meilleur de sa forme. Non il ne voulait pas qu’on pense qu’il était dans cet état à cause d’une fille. C’était hors de question. Il préférait se vider la tête, se vider l’esprit. Il devait avoir une tête pitoyable, et puis sa main abimée aussi n’était pas belle à voir. Tout était tellement calme près du lac. Lors des beaux jours de printemps, le parc est envahi d’élève. Mais pendant l’hiver, il n’y a presque jamais personne, et c’est tellement agréable.

Mais le jeune homme entendit un bruit, qui aurait presque passé inaperçu si le vent s’était levé au même moment. Il y avait quelqu’un derrière lui, il n’était plus seul. Alors le garçon se retourna, pour voir qui était cette personne qui avait eu la même idée que lui.

– Qu’est-ce que tu fiches ici ?

Ce fut sa première question en découvrant Serena. Un autre jour, il aurait été plutôt content de la voir, en profitant pour la draguer lourdement et la faire sortir de ses gonds. Mais là, il n’était vraiment pas d’humeur. Depuis combien de temps elle était là ? L’avait-elle vu s’énerver en lançant cette pierre ? Le jeune homme ne lui avait pas parlé d’une voix méchante, ni même d’une voix cordiale. Il était même d’ailleurs plutôt froid. Et finalement tout lui revint en mémoire. Ils devaient travailler ensemble ce soir pour un devoir de Potions. Oui ils étaient en binôme. Et merde. S’il y avait bien une chose que Tib n’avait pas envie de faire maintenant, c’était se concentrer pour un stupide devoir. Bon en même temps, il n’aurait surement pas trop le choix, repoussant ce travail depuis quelques jours maintenant. Serena n’allait surement pas accepter de travailler seul.

Et puis ça devait surement beaucoup la faire chier de devoir travailler avec lui aussi puisqu’elle ne l’appréciait pas vraiment. Elle n’était pas là par plaisir. Mais d’ailleurs comment avait-elle su qu’il serait là ? Peut-être, elle avait croisé la Grosse Sarah à Poudlard, ou alors elle l’avait vu sortir un peu plus tôt. Peu importe, ça n’avait pas vraiment d’importance.

– Ecoute, je suis désolé mais je suis vraiment pas d’humeur à bosser.

Lança-t-il. Bon il n’allait surement pas s’en tirer aussi facilement mais ça valait peut-être le coup d’essayer. On ne savait jamais. Surtout qu’il n’avait pas d’excuse toute prête. Il n’allait quand même pas lui dire la vérité sur les raisons de son peu d’envie de travailler. Surtout après toutes les fois où il lui avait clairement dit n’en avoir rien à foutre des filles. Non ce n’était pas le moment de perdre la face quand même. Alors le jeune homme leva sa main bandé, comme pour s’expliquer.

– Je peux pas écrire de toute façon.

*Prépare ton futur mensonge pour expliquer pourquoi ta main est dans cet état.*

par humdrum sur ninetofive

Un soupir quitte les lèvres de Serena ce jour-là alors qu'elle repose son regard sur le professeur qui continu la leçon alors que la jeune femme est pour sa part totalement perdue dans ce qu'il raconte. Elle ne suit plus, pour la simple et bonne raison que depuis le matin, quand elle a croisé sa mère au détour d'un couloir en allant prendre son petit déjeuner, elle réfléchis à un nouveau plan pour pousser son père et sa mère dans les bras l'un de l'autre. Certes sa naissance ne survient qu'en 1981 et elle a donc encore pas mal de temps devant elle pour que ce destin s'accomplisse, mais la jeune femme en a assez de voir Télia la regarder étrangement, assez de se faire courir après par Tibus, assez de ne pas trouver sa place ni auprès de l'un, ni auprès de l'autre, assez de voir les filles se pâmer devant son père... C'est un gros ras-le-bol général qui pousse la demoiselle à réfléchir, plus encore qu'auparavant, à un bon moyen de rapprocher l'aiglonne et le fêtard poufsouffle.

Dans son esprit, elle imagine des scènes, des possibilités, établi des probabilités. Alors la leçon du professeur passe totalement au-dessus de la tête de la blonde en rouge et or, qui n'a "pas que ça à faire, non plus !" que d'écouter. Ah bon ? Première nouvelle. N'est-elle pas pourtant étudiante ? Alors n'est-ce pas sa fonction que d'apprendre ? D'écouter les leçons pour ne pas être prise de cours quand viendra le temps des ASPICs ? Pas aujourd'hui de toute évidence alors qu'elle a très clairement l'esprit ailleurs.

On l'interroge, elle sursaute. Incapable de répondre, elle rougit un peu et s'excuse auprès du professeur en prétendant ne pas avoir compris, ce qui passe toujours beaucoup mieux que de dire qu'on en a strictement rien à faire, qu'on a pas du tout écouté depuis le début de l'heure. Si l'enseignant est clément pour cette fois, la jeune femme sait pertinemment qu'en d'autres temps, quelqu'un comme le professeur Rogue n'aurai jamais laissé passé ça et aurait même eu plaisir à faire perdre des points à la maison des lions pour se venger . Par méchanceté. Parce qu'il ne savait pas faire autrement, tout bêtement. Parce que ça l'amusait de voir la colère et la déception, la rage, sur les visages des étudiants de la maison ennemie. Il se régalait particulièrement, elle s'en souvient, quand l'un d'eux osait avoir une parole un peu trop... déplacée pour protester. La moindre protestation, en fait, le ravissait. Parce qu'il pouvait alors punir d'avantage la maison de Minerva McGonagall.

Comme le cours se termine, Serena range ses affaires et bavarde avec une amie comme elle quitte la salle et descend en direction du hall pour aller manger un morceau avant ses cours de l'après-midi. Quand elle s'installe, elle ne fait pas trop attention aux autres étudiants des maisons voisines, se contente de discuter distraitement du cours tandis que ses amies lui conseillent vivement d'écouter davantage les professeurs avant des ennuis... Elle soupire et finit par se lever comme elle a finit de manger. Elle pense à rejoindre la tour des Gryffons pour se poser un peu, mais en jetant un œil dehors, elle se rend compte que Tibus y est.

Elle grimace en voyant son père, de dos. Mais elle n'a pas le choix et se décide finalement à avancer vers le sorcier comme tout deux ont un devoir de potions à réaliser ensemble. La joie pour la sorcière. Ironie bien entendu, au vu de l'agacement que son paternel provoque chez elle en ce moment. Alors c'est en soupirant que la sorcière sort dehors pour rejoindre son paternel, lequel semble assez agacé et la jeune femme se demande ce qui prend au sorcier, ce qui lui arrive, pour être dans un tel état alors qu'il lance en criant une pierre dans le lac. Oh... Mais que lui prend-t-il tout à coup ? Elle le regarde surprise mais un craquement de branche sous son pied révèle sa présence et l'homme se retourne en se demandant ce qu'elle fou là.

"- Le parc ne t'es pas réservé..." fait remarquer la jeune femme en soupirant et le dévisageant, sans ajouter rien de plus.

Le scrutant, la sorcière se demande ce qui se passe alors qu'il parle des devoirs qu'ils doivent faire ensemble pour les potions, et montre sa main quelque peu handicapé ces derniers temps. Ah, mais qu'a-t-il bien put faire pour que sa main soit dans cet état, bandée, comme si elle était cassé ? La jeune femme l'avoue, elle est bien surprise, elle ne savait pas qu'il avait eut un accident mais pense, rapidement, qu'il a sûrement fait l'imbécile comme d'habitude, pour changer. Et la voilà qui soupire, il cherche peut-être juste un moyen de se débarrasser du boulot, il espérait peut-être que la jeune femme le croiserait pour pouvoir lui faire son petit numéro. Mais la jeune femme ne l'entend pas ainsi naturellement et le dévisage un peu, elle ose même un sarcasme, qu'elle pourrait difficilement retenir.

"- Oui je suppose que la branlette ça fatigue les mains..." répond la jeune femme narquoise, en pensant que le sorcier l'a bien cherché avec ses dragues lourdingues et ses tentatives d'approche d'un autre âge. A moins que ce soit une fille qui l'ait corrigé à sa façon, elle ne saurait pas trop comment mais elle a une petite idée du pourquoi en revanche. "Cela dit je suis désolé mais je ne compte pas faire le devoir toute seule alors bien que ta main soit hors d'état je crois que ce n'est pas le cas de ton cerveau, bien que j'émette des réserves sur cette question et qu'il est possible, en effet, que ton cerveau soit dans le même état que ta main, ce qui serait vraiment très dommage, je suppose que tu es désolé par l'idée de ne pas pouvoir m'aider à travailler..." lance la jeune femme, décidée à le faire réagir et surtout, à ne pas se laisser faire par lui.

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Tout seul dans ce parc, il a l’esprit plus libre. Le jeune homme ne se sentait pas mieux pour autant, mais au moins ici il n’avait pas besoin de faire semblant. Télia lui avait vraiment fait un sale coup en lui donnant ce choix impossible à faire. Une semaine, sept jours c’était le temps qu’il aurait pour prendre une décision. Qu’elle lui impose était déjà de trop pour le garçon mais en plus de ça, il devait se dépêcher pour lui répondre. Il était en colère contre elle, contre lui-même. Elle avait été injuste. Ils n’étaient plus ensemble depuis un moment maintenant, plus d’un an et demi, puisqu’ils s’étaient fréquentés pendant sa cinquième année. Elle l’avait quitté, c’était elle qui avait voulu mettre fin à leur relation, et maintenant c’était apparemment à lui de faire un choix. Il n’avait jamais pensé à ça parce que pour lui c’était tout à fait inenvisageable. Elle avait rompu, alors Tib avait tout simplement pensé qu’elle ne voulait plus de lui, et n’avait rien tenté pour la récupérer. Il avait fait le fier devant toute l’école, devant les filles, et même devant Cab, mais à l’époque cette rupture lui avait fait beaucoup de mal. Il se souvenait même avoir quasiment tout détruit dans les toilettes des filles abandonnés. Personne ne savait ça. A part Rebecca. La Serdaigle l’avait croisé dans cet endroit, elle n’avait rien dit, et était simplement resté avec lui. Pas un mot, seulement des regards. De toute façon, l’un comme l’autre savait qu’à ce moment-là, il n’y avait vraiment rien à dire. Alors que cette fille était généralement une langue-de-vipère, elle n’avait rien dit, ni à Télia, ni à personne. Elle tenait pourtant un énorme scoop à l’époque. Il faut croire que les gens ne sont pas si mauvais qu’on ne le pense. En tout cas, si Tib n’avait jamais vraiment tourné la page, il ne pensait pas qu’il y aurait une ouverture à nouveau du côté de son ex. Les garçons ne comprenaient rien à rien vraiment. Et Tibus encore moins, les sous-entendus ce n’était vraiment pas pour lui.

Abandonner ses conneries avec Télia ? Arrêter de faire courir des rumeurs sur son compte pour empêcher les autres mecs de l’approcher ? Impossible. Peu-importe ce qu’il allait choisir finalement, il savait qu’il n’allait surement pas la laisser tranquille de sitôt. C’était égoïste. Un peu de possessivité mal placé surement aussi. Mais non rien que l’idée de voir un mec lui tourner autour ne lui plaisait définitivement pas. Qu’elle soit d’accord ou non, il continuerait de monter des petits plans pour éloigner la concurrence. Mais cette fois-ci il essayerait de ne pas se faire prendre, et userait de beaucoup plus de discrétion. Après tout, il faisait ça depuis la rupture, et Télia ne l’avait appris qu’il y a quelques jours. Cela signifiait qu’il ne se débrouillait pas si mal que ça avant. Enfin bref, toutes ces pensées encombraient beaucoup le cerveau du petit Tib qui n’était vraiment pas d’humeur. Il s’était isolé près du lac, pensant être tranquille. Le temps n’était pas horrible, mais il ne faisait pas très chaud dehors. Les élèves restaient en général dans le château pour ne pas à avoir à affronter le froid de l’hiver.

*Tu vas attraper la crève avec ton petit blouson toi en plus. T’aurais pu au moins mettre un bonnet et une écharpe.*

Il avait lancé une pierre dans le lac. Un peu violemment. Comme s’il balançait sa colère en même temps. Mais il en faudrait sans doute un peu plus pour qu’il puisse vraiment se relaxer. Pour le moment c’était même loin d’être gagné. Il ne savait vraiment pas quoi faire. Il se sentait étrange et totalement désarmé. Pourquoi réagissait-il de la sorte d’ailleurs ? Se prendre la tête pour une fille ce n’était vraiment pas son style. D’ailleurs, si n’importe quelle fille lui avait demandé ça, il n’aurait pas réfléchi longtemps, et il ne se serait pas autant tiré les cheveux. Sa réponse aurait été plié en deux secondes, et il aurait choisi de continuer sa vie de petit débauché tranquillement. Mais voilà, le problème était que Télia n’était pas n’importe quelle fille. Elle était Télia. Elle avait toujours été à part bien sûr, même si elle avait souvent l’impression qu’il la traitait comme n’importe laquelle de ses greluches, bonnasse, pouf. Elle était unique pour Tib. Déjà parce qu’elle était la seule fille avec qui il avait eu une relation et pas que du sexe.

Le jeune homme fut sorti de ses pensées par un bruit. Quelqu’un était là, il l’avait bien entendu. Pendant un instant, il pensait qu’il pourrait simplement l’ignorer et que la personne repartirait. Il n’avait pas vraiment envie de voir quelqu’un, il n’avait pas envie de parler. Il voulait simplement qu’on lui fiche la paix. Mais il se retourna quand même. C’était Serena. Sans formule de politesse, il lui demanda directement ce qu’elle fichait ici. C’était une jolie fille, et surtout très sexy, de la maison Gryffondor. Tib aurait bien aimé se la taper. Mais franchement aujourd’hui, il en avait juste rien à foutre. Il n’avait même pas envie de la draguer, ou de jouer à un petit jeu avec elle, pour dire si le jeune homme n’était vraiment pas dans son état normal. Elle lui répondit simplement que le parc ne lui était pas réservé. Certes, elle avait raison pour le coup, mais elle devait bien se douter que le Poufsouffle ne lui avait pas posé la question dans ce sens. Il s’en foutait qu’elle se promène dans le parc. Il voulait simplement savoir ce qu’elle fichait derrière lui. Il y avait plein d’autres endroits, et puis elle ne pouvait pas le saquer. En temps normal, elle aurait dû préférer le fuir plutôt que de l’approcher. Mais finalement un petit flash dans l’esprit de Tib, et il se souvient de ce fameux devoir qu’ils ont à faire en binôme pour le prochain cours de potions.

*Et merde.*

Non il n’a pas la moindre envie de bosser, et va très vite le faire savoir à la Gryffondor. Puis pour une fois, il a une bonne excuse. En effet, il montre sa main bandée. Dommage collatéral de sa colère d’hier soir. Bon ok, c’était sa main droite, et il savait écrire de la main gauche, mais ce n’était peut-être pas très utile de donner cette information à la Rouge et Or. Il a de vraies excuses mais cherche évidemment à se débarrasser de ce devoir. Franchement à l’heure qu’il est, il en avait vraiment rien à carrer des Potions et du travail de groupe. En voyant sa main, Serena s’autorise un sarcasme en lui balançant que la branlette devait fatiguer les mains. Très drôle … Non en vrai sa blague n’était pas mal, Tib aurait même pu rire en temps normal. Mais franchement la fille devait comprendre que ce n’était vraiment pas le bon moment pour le faire chier.

– Je suppose oui.

Répondit-il un peu froidement. Pour une fois que le jeune homme ne se révèle pas un gros lourd avec elle, c’est elle qui ne semble pas très pressé de déguerpir. Tib fouille dans sa poche de veste et en sort un paquet de cigarette. Il en sort une, la met dans sa bouche et l’allume avec son briquet. Bon il ne fume pas beaucoup en temps normal, mais vu le niveau de stress auquel doit faire face son cerveau actuellement il en avait bien besoin le pauvre.

Serena n’était pas prête de le lâcher. Elle lui balança qu’elle ne comptait pas faire le devoir toute seule, et bien qu’il ne puisse pas utiliser sa main, son cerveau n’était pas hors d’état. Bon ensuite taquinerie sur la présence de cerveau ou non, ou du moins son utilisation. Bref, trop de mots, trop de paroles. Tib lui aurait bien balancer des sarcasmes sur le même ton, mais franchement il en avait pas du tout envie. Le devoir n’était qu’un détail dans son esprit, qui était rempli par ce que Télia lui avait dit la veille. Alors oui les cours passaient en second plan aujourd’hui.

– Oui mon cerveau est en off là, parce que vous me cassez toutes les couilles.

Lança-t-il d’une voix un peu moins mesurée que prévu. Il n’avait pas vraiment prévu de hausser le ton. Surtout que Serena ne lui avait rien fait. Ce n’était pas à elle qui devrait s’en prendre. Mais d’un autre côté, c’était la seule près de lui à cet instant. Il n’y avait donc pas beaucoup de personnes sur qui se défouler.

– Si t’as pas envie de t’en prendre plein la gueule à cause d’une autre, tu ferais mieux de dégager ma grande.

Oui c’était un conseil. Parce que il était énervé, parce qu’il en avait marre de tout, parce que cette journée était vraiment pourrie et qu’il avait besoin de se défouler. Et elle était là. Surtout si elle continuait à lui parler comme ça, il allait surement lui en mettre plein les dents. Ce serait injuste parce qu’elle n’était pas la fautive dans l’histoire. Mais à défaut de pouvoir s’énerver contre Tel, ce serait peut-être elle qui y passerait.

Elle était bien mignonne, et Tib comprenait bien qu’elle n’ait pas envie de se taper un devoir de groupe toute seule. Mais vraiment là, le Poufsouffle ne se sentait pas de le faire, n’en avait clairement rien à foutre, et puis il aurait surement été incapable de mettre ses pensées de côté pour se concentrer sur son devoir. Elle allait perdre beaucoup de temps si elle continuait à être borné et à vouloir qu’il participe. Mais il s’était quand même un peu emporté à lui parler de la sorte. Elle n’avait pas vraiment à en faire les frais.

– Désolé. Si tu connais un sort pour arranger ma main, je veux bien écrire. T’façon j’pourrais pas faire grand-chose de plus maintenant.

Lança-t-il pour essayer de se rattraper.

par humdrum sur ninetofive

Observant son père, la jeune femme ne peut pas ignorer que ce dernier a l’air on ne peut plus contrarié. Par quoi, cela elle ne peut pas le savoir. La jolie sorcière a beau tourner la question dans son esprit et ce dans tout les sens, aucune explication correcte ne lui vient au sujet du comportement de son paternel. A croire qu’il est peut-être tout simplement devenu fou. Mais comme ce n’est pas arrivé dans le passé que Serena lui connaît, même si elle est bien mal renseignée à ce sujet, la jeune femme suppose que ce n’est pas ça. A moins que le soucis rencontré par son paternel ne soit lié à un visiteur du futur, auquel cas elle va devoir vraiment dire aux gens d’arrêter de faire des conneries auprès de ses parents, à l’image de Jay qui pousse Télia dans les bras de tout les garçons possibles et imaginables. Non mais, il y a écrit pigeon, sur le front de la jolie blonde ? Elle veut vivre elle, tout simplement. Alors ce serait bien que les gens arrêtent de se mêler de ses affaires, qui ne les regardent pas, et s’occupent de leurs propres parents. Parce qu’à faire les malins… certains se retrouveront vraiment con si les histoires changent au point de ne pas les concevoir. Il suffit d’une seconde trop tard pour que ce ne soit plus le même enfant, plus le même bébé. Cette pensée panique Serena. Elle sait que tout ne tien à un fil et malgré son courage de gryffondor, cela l’inquiète. L’inexistance l’inquiète bien plus que la mort. Elle pousse un léger soupir en suivant le cours de ses pensées.

Elle est toujours devant Tibus, muette, perdue dans ses pensées et lui doit la prendre pour une folle, si ce n’était pas déjà son avis au sujet de la jolie sorcière. Cette dernière après tout semble tout faire pour que le sorcier pète un câble sur son cas. Mais à son humble avis, elle a de bonnes raisons de réagir au quart de tour quand il est question de Tibus Tagel et des conneries de ce dernier. Après tout, il faut bien qu’il apprenne à respecter la fille, afin de respecter Télia, plus tard, quand il sera avec elle. Si Serena y arrive, bien entendu. Et en même temps, pour elle-même, il vaudrait mieux que ses essais soient concluants.

«- Ouai. En fait j’en sais rien.» répond la jeune femme.

Elle hausse les épaules. Comment savoir si la masturbation fatigue le bras, quand on ne s’est jamais fait quoi que ce soit, quand on ne s’est jamais occupé de personne ? La blonde ne peut se fier, pour répondre à cela, qu’à ce qu’elle a entendu dire par ses amies, certaines étant plus expérimenté que la jeune femme. Voire vraiment plus expérimentés. Mais soit, elle n’est pas là pour discuter de cela, ni penser à ces choses là. Elle doit voir avec le sorcier leur devoir de potions et il ne va pas y couper, malade ou pas, le moral au beau fixe ou non, la main cassée ou en bon état. Alors elle lui envoie une pique bien sentie au sujet de son cerveau toujours en état de fonctionner, si tant est qu’il en ai un. Mauvaise elle ? Oui, un peu. Mais il faut dire que son paternel a tendance à l’agacer. Et, prodige, cela même quand il ne vient pas lui courir après pour avoir quelques heures de sexe en sa compagnie. Cela n’a rien de drôle oh non, la sorcière regrette que les choses soient ainsi, elle regrette tellement que le sorcier soit cet espèce de… enfin, elle n’y peu rien de toute façon. Et puisqu’il n’essaie pas de la mettre dans son lit en lui parlant d’une manière dégueulasse, aujourd’hui, elle arrive presque à s’entendre avec lui. Autant en profiter.

«- L’ennuie c’est qu’on ne va pas avoir cinquante ans pour le finir ce devoir, il va falloir s’y mettre.» répond la jeune femme.

Et il explose, parlant de ceux qui lui cassent les couilles. Tant mieux, d’autres disent exactement la même chose à son sujet, au moins il voit ce que ça fait… La jeune femme soupire en le regardant. Bon, si c’est comme ça, elle n’a simplement plus rien à faire auprès de lui. Il le lui fait bien comprendre en disant qu’elle a intérêt de dégager et vite, si elle ne veut pas morfler à la place d’une autre. Ainsi la sorcière apprend que c’est une fille qui l’a mis dans cet état. Elle est loin de se douter que cette femme est sa maman, justement, même si cette dernière est une championne dans l’art de dire aux gens ce qu’elle a à leur dire et ce malgré toute sa gentillesse. Serena sait bien que sa mère est adorable, qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche en temps normal. Mais elle est aussi bien placée pour savoir que quand l’aiglonne est en colère, ça fait des ravages. Ignorant que c’est donc Telia qui l’a mis dans cet état, la sorcière réfléchis, suppose, cherche des réponses, se demandant qui serait capable de ça. Elle pense à toutes les grandes gueules de l’école, sans songer à sa mère. Elle ne savait même pas que ces deux-là se parlaient en ce moment, c’est pour dire.

«- Bah ça va Tagel t’es pas non plus obligé de me parler comme ça, je ne suis pas ton chien.» rétorque la jeune femme comme elle commence à faire demi-tour pour s’éclipser. Elle ne va pas rester ici pour se faire traiter de tout les noms après tout, alors que ce n’est même pas sa faute, ce serait trop fort !

Mais Tibus ne la laisse pas partir et lui fait savoir que si elle parvient à arranger l’état de sa main, alors il se pourrait bien qu’il puisse travailler sur le devoir de potion. Du coup, la jeune femme approche, prend la main du sorcier, enlève le bandage et analyse l’état du sorcier. UN sort, elle ne sait pas vraiment, sauf peut-être un episkey ? Non, cela ne soigne que les blessures mineures. Alors la jeune femme le regarde, une idée en tête.

«- Attends-moi ici, je vais voir si Lullaby n’aurait pas une potion pour toi.»

Et sur ces mots Serena s’éclipse rapidement pour partir à la recherche de la bleu et bronze, lui demander une potion pour réparer une main. La rouge et or est surprise, en découvrant la potionniste en grande conversation, qu’elle interrompt, avec Severus Rogue. Elle ne savait pas qu’ils se parlaient ces deux là. Totalement à côté de la plaque. Mais bon, c’est vrai qu’ils ont la même potion, après tout. Toutefois, par manque de chance, Lullaby n’a pas ce qu’il faut et Serena pousse un juron en réalisant qu’elle va finir par devoir faire le dossier sans aide, si elle veut espérer rendre quelque chose au professeur Slughorn. Il est peut-être moins exigeant et plus sympathique que Rogue, il n’en reste pas moins qu’un travail non-rendu donne droit immédiatement à un T. Comme Troll. Et Serena ne veut pas d’une note aussi débile. Elle se tourne quand-même vers Rogue, avec un léger espoir. Mais elle comprend à son regard que ce sera un non catégorique. Après tout, elle n’est qu’une rouge et or, elle. Il était déjà pas sympathique en tant que professeur alors en tant qu’élève… Amère, la jeune femme se fait la réflexion que tout le monde ne peut pas être la petite Bee-chouchoute qui ne se prenait jamais de réflexion. Et elle tourne les talons, direction l’infirmerie. Ouvrant la porte, la jeune femme vérifie à l’intérieur, se glisse dans la pièce et, d’un accio, elle fait venir la fiole avant de rejoindre Tibus dehors, toujours près de son lac.

«- Tiens bois-ça !» lance-t-elle en lui donnant la fiole, en espérant recevoir au moins un merci, si ça lui écorche pas la bouche.

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Non Tibus n’était définitivement pas d’humeur aujourd’hui, et tous ceux qui avaient eu la malchance de le croiser s’en étaient vite rendu compte. Pourtant ça ne lui arrivait pas souvent d’être de mauvais poil. Il était plus le style de mec à être content et zen en permanence. Le genre de mec insupportable qui sourit tout le temps, et qui aime sa vie. Et pourtant, il est bien comme tout le monde le petit Tibou et a ses bons et mauvais moments. Il était contrarié à cause de Télia encore une fois. En même temps, il y avait surement que la jeune femme, son ex, qui arrivait à le mettre dans tous ses états. Il ne se prend pas la tête pour une simple meuf qui passe dans son lit un soir normalement. Mais cette fille était différente. Et elle n’avait pas le même statut dans son esprit. Il n’avait jamais réellement caché à ses amis que Télia n’était pas qu’une simple greluche. En revanche il niait tout sentiment envers la Serdaigle. Il se mentait peut-être à lui-même, mais pour le moment croyait dur comme fer à son mensonge. Non lui le grand Tib, tombeur de ses dames, qui aimait avoir une fille différente dans son lit chaque soir, ne pouvait avoir des sentiments pour une fille. C’était invraisemblable. Pourtant il devait bien se rendre compte qu’il y avait quelque chose. Sinon il ne serait pas aussi contrarié par un ultimatum aussi « simple ». Si elle n’était rien, s’il ne ressentait rien pour elle, il aurait été très facile pour lui de répondre. Il aurait choisi ses greluches, et il ne se serait pas pris plus la tête que ça. Il hésitait. Il ne savait pas quoi faire. Parce que devoir abandonner, et ne plus avoir aucun contrôle sur Télia, était absolument impossible à imaginer pour lui. Non c’était plus fort que lui. Il ne pouvait pas lâcher prise, et défaire son emprise sur la demoiselle. La laisser aller voir d’autres mecs ? Non il ne le voulait pas.

Alors qu’il s’était rendu au parc, pour avoir un peu de calme, pour être loin de tout le monde, quelqu’un l’avait vite rejoint. Tibus s’était retourné pour voir Serena, cette Gryffondor qui s’amusait à draguer lourdement depuis qu’elle était arrivé à l’école de sorcellerie Poudlard. Pourtant aujourd’hui, il n’avait pas la moindre envie de la voir. Il aurait préféré qu’elle ne le trouve pas. Il n’avait même pas envie de sauter sur l’occasion pour continuer de flirter avec elle. Elle passait son temps à vouloir le fuir, et aujourd’hui que Tib ne cherchait pas à parler à la Gryffondor, c’était elle qui venait à lui. Quelle ironie du sort, n’est-ce pas ? Elle était venue pour un travail de groupe. En effet, ils avaient été mis en binôme, et le devoir était bientôt à rendre. Franchement Tib n’était absolument pas d’humeur à travailler. D’ailleurs il lui montra son poing bandé pour prouver à la jeune femme qu’il avait bien une excuse pour une fois. Elle fit une blague idiote sur la masturbation. Tib répondit un peu froidement.

*Et bien mon grand, il faut que tu reprennes un peu de poil de la bête là, ça va pas du tout. Si même les piques sexuelles ne te font pas réagir …*

La masturbation ne cassait pas des mains. Bon en tout cas, ce n’était jamais arrivé à Tib. Pourtant lui avait pas mal d’expérience dans le domaine, et il avait longtemps parcouru son sexe avec sa main. Avoir des crampes à cause d’une trop grande activité, peut-être, mais pas au point de se faire mal. De toute façon Serena n’y connaissait rien. Elle était vierge apparemment. Ce qui était tout à fait incompréhensible. Elle était sexy, avait de belle forme, avait une forte personnalité. Le combo classique qui attirait plutôt bien les mecs. Elle avait peut-être réussi à les faire fuir, qui sait. En même temps, si elle parlait à tout le monde comme à Tib, ce n’était pas étonnant que les mecs aient totalement abandonné l’idée de la toucher un jour.

Bon Serena n’avait pas l’air d’avoir envie de lâcher l’affaire pour ce stupide devoir. Elle lui rappela qu’ils n’allaient pas avoir cinquante ans pour le finir, et qu’ils allaient devoir s’y mettre. Sur le fond, Tib savait qu’elle avait raison. Ce n’était juste pas le moment. Il était énervé, agacé, en colère contre Télia et cet ultimatum qu’elle lui avait lancé, ce choix impossible qu’elle lui imposait. Alors il explosa. Serena n’y était peut-être pour rien, mais c’était bien elle qui se trouvait en sa compagnie aujourd’hui dans ce parc. La Gryffondor n’apprécie visiblement pas tellement le ton que prend Tib pour lui parler. Elle lui rétorque qu’il n’est pas obligé de lui parler comme ça, qu’elle n’était tout simplement pas son chien. Ouais il le savait.

– Putain.

Un mot. Son mot. Le seul qu’il arrive à sortir. Parce qu’il ne sait pas s’exprimer correctement. Parce qu’il en a trop sur le cœur, et qu’il a l’impression de ne pouvoir en parler à personne. Mais Tib s’était quand même rendu compte qu’il était allé un peu trop loin avec Serena. Elle n’y était pour rien dans toute cette histoire. Il voulut tempérer et arranger les choses, alors lui lança que si elle trouvait un moyen de réparer sa main, alors il pourrait peut-être travailler sur ce devoir de potions. La jeune femme lui demanda d’attendre ici, elle voulait voir avec Bee si elle connaissait une potion. Tib reste donc seul dans le parc une nouvelle fois. Il s’assoit sur le sol froid et attend Serena. Son esprit est encore envahi par trop de pensées.

Mais Serena ne fut pas longue, et elle le sortit de ses songes. Visiblement, elle avait trouvé ce qu’il fallait. Elle lui donna une petite fiole et lui demanda de boire.

*Espérons juste que ce ne soit pas du poison.*

Le jeune homme avala d’une traite la potion contenue dans la fiole. Il n’avait plus mal. Et qu’est-ce que ça faisait du bien.

– Merci.

Murmura le jeune homme dans un souffle. Bon il n’allait pas trop s’étendre sur le sujet. Il n’avait pas réellement l’habitude de remercier des gens, alors la Gryffondor allait devoir s’en contenter et surtout s’estimer heureuse. Mais maintenant, si ses problèmes physiques étaient réglés, ceux psychologiques étaient toujours là. Ils allaient quand même devoir se mettre au travail. Il n’avait vraiment plus d’excuses maintenant.

*Allez courage mon grand.*

– Pourquoi tu penses que l’amour est plus important que le sexe ?

Demanda-t-il calmement. C’était étrange pour Tib de poser ce genre de questions, et encore plus à Serena. Mais au point où il en était, et vu ce qui se passait avec Télia, toute aide serait la bienvenue. Et comme il n’avait aucune chance de se la taper aujourd’hui, autant en profiter pour discuter calmement pour une fois.

par humdrum sur ninetofive

Putain. Parle plus poliment Tagel, ça t'écorcherait peut-être pas la bouche, tu sais ? Serena a beau ne rien dire à son paternel, il se trouve qu'elle n'en pense pas moins. Combien de fois lui a-t-il donc dit de faire attention aux mots qu'elle employait ? Qu'il n'était pas beau d'entendre une fille jurer ? Que les mots grossiers ne devaient pas quitter sa bouche ? Il l'avait élevé en petite princesse, en enfant modèle, en belle-fille parfaite pour la mère de son mari un jour, assurément. mais il avait oublié de la prévenir que lui-même n'avait écouté aucun de ces préceptes qu'il avait dit alors. Lui-même avait été tout sauf un parfait petit-étudiant, tout sauf un enfant modèle, tout sauf le gendre idéal, tout sauf le partenaire convenable, surtout. Et d'un coup, au plus elle le fréquente, au plus Serena se demande si sa pauvre mère n'était pas un peu bourrée et folle et... bref, le jour où elle est tombée amoureuse de Tibus Tagel. Non vraiment s'amouracher d'un type aussi lourd, aussi idiot, aussi je-m'en-foutiste et sans-gêne, il faut vraiment le faire. Pourtant il reste le paternel de la jeune femme et, même si elle lui en veux beaucoup pour certains silences du passés, qui pour lui sont son futur, la jeune femme décide quand-même de lui venir en aide quand il dit être embêté par son soucis à la main. C'est surtout à elle-même que la jolie étudiante donne un coup de main en partant à la recherche cette potion. Parce qu'elle a besoin du sorcier pour l'aider à travailler sur le devoir de potions en duo et qu'elle entend ne pas rendre n'importe quoi au professeur Slughorn. Elle n'a pas trop envie de recommencer indéfiniment ses études, donc avoir une bonne note n'est pas négociable pour elle.

Revenant avec une fiole volée à l'infirmerie, la jeune femme donne à son paternel l'ordre de boire le contenu de celle-ci, ce qu'il fait en la remerciant et elle est presque surprise de le voir la boire si vite. Elle-même se serait méfié. Après tout la sorcière et le poufsouffle ne s'entendent pas très bien et, si les rôles avaient étés échangés, elle se serait assuré que le blaireau n'ai rien mis d'embêtant à la place d'une potion de soin, comme une farce des jumeaux Weasley. Ou un poison. Mais peut-être que si la jolie blonde en bleu et bronze pense de la sorte, c'est seulement à cause du fait qu'elle a connu la guerre et ses affres, ses pièges, qu'elle a apprit à se méfier des autres malgré son caractère festif et jovial. On ne peut pas dire que l'année précédente ai été vraiment heureuse pour la demoiselle ou pour les autres. Tous ont vécut au rythme des alertes à Potter, des alertes à Voldemort, de la folie des Carrow et dans l'inquiétude d'être amené au bureau directorial du bâtard des cachots et assassin d'Albus Dumbledore, alias Severus Rogue, dit cheveux-gras ou la chauve-souris.

"- T'as de ces drôles de questions toi. C'est pas comme si t'en avais vraiment quelque chose à foutre de mon avis sur la question Tagel..." fait remarquer l'aiglonne.

La question de son père la surprend, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui demande quelque chose comme ça. Premièrement parce que d'ordinaire chaque fois qu'il ouvre la bouche devant telle c'est pour lui demander si par hasard ils bne pourraient pas, éventuellement, coucher ensemble. Ce qui lui vaux chaque fois un refus catégorique de la part de celle qui sera un jour sa fille, même s'il ne peut s'en douter comme ils n'ont aucune conscience d'être en compagnie, en contact, avec des gens qui vivent, normalement, vingt ans plus tard qu'eux.

"- C'est ce que mon père m'a raconté, qu'est-ce que tu veux que j'en sache de plus à ce sujet ? C'est comme si tu demandais l'avis de Williamson sur la question. Je ne vois juste pas l'intérêt qu'il y a à toujours vouloir se taper n'importe qui, n'importe quand, au risque de choper n'importe quoi. Ce n'est même pas respectueux de soi-même c'est tout. Pour ma part c'est non, c'est tout. Mais je suis certain que tu n'as pas de mal à trouver des paires de cuisses ouvertes pour te faire oublier mes refus va..."

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Quelle journée de merde vraiment pour ce pauvre Tibus. Non certainement il n’était vraiment pas d’humeur, et n’avait pas la moindre envie qu’on le fasse chier aujourd’hui. Au contraire, il voulait très clairement avoir la paix, qu’on lui file un peu d’air, et qu’on ne l’emmerde pas avec des conneries. Le garçon était encore tout remué et bien énervé de l’altercation qu’il avait eu avec Télia la veille. La nuit n’avait définitivement pas porté conseil. Et très clairement il était totalement paumé. Elle lui avait balancé un ultimatum en pleine face, sans même qu’il ne s’y attende. Elle lui avait demandé de choisir entre ses poufs et elle, comme ça d’un seul coup, comme si une mouche l’avait piqué. Lui n’était surement pas prêt à faire un tel choix. Bien au contraire. Alors qu’est-ce que le Poufsouffle allait bien pouvoir faire pour se sortir d’une telle situation. S’il savait vraiment ce qu’il voulait, le choix aurait été simple à faire. Mais c’était bien ça le problème, il n’avait pas d’idées. Alors le gamin était allé s’isoler un peu dans le parc, dans le froid de l’hiver. En espérant que personne ne vienne lui casser les couilles. Malheureusement pour le coup il n’avait pas de chances. Puisque Serena était très vite venue le rejoindre. Putain celle-là était gonflé quand même. Elle le fuyait tout le temps, et quand il n’avait pas envie de se faire emmerder, elle ramenait son cul près de lui. A croire qu’il était vraiment maudit le pauvre garçon. Bon en réalité la Gryffondor n’était pas venue pour ses beaux yeux, elle l’avait cherché, à cause de ce devoir de groupe qu’ils devaient faire ensemble. Bon si Tibus n’était déjà pas dans l’ambiance pour la supporter, il n’avait pas non plus envie de se taper deux heures de travails sur un devoir dont il en avait strictement rien à foutre à cette heure-ci. Mais la jeune femme se montrait quand même insistante.

*Elle me fait vraiment chier celle-là.*

Le Jaune et Noir s’énerva un peu sur la jeune femme. Elle n’y était pour rien au fond, s’il passait une très mauvaise journée, elle était juste là au mauvais moment. Alors oui, il n’avait pas été tendre avec lui, et n’avait certainement pas fait attention à son langage. Alors il s’excusa pour lui faire comprendre qu’elle n’était quand même pas son ennemie. Il lui annonça d’ailleurs que si elle trouvait un moyen de soigner sa main amochée, il se mettrait surement au travail. Pour être totalement honnête c’était plus une blague qu’une réelle suggestion. Serena avait pris la chose au pied de la lettre puisqu’elle était immédiatement partie en quête de quelque chose qui pourrait sans doute aider le garçon. Tibus avait bien conscience qu’il devait se détendre et se calmer maintenant. Mais avec autant de pression sur les épaules, c’était vraiment dur pour lui. A vrai dire, il n’avait pas vraiment l’habitude, il vivait normalement dans son petit monde parfait composé de rire et de parties de jambes en l’air. Opposé totale à cette journée en clair.

Elle revint vite. Un peu trop vite d’ailleurs. Pas vraiment le temps pour Tibou de se remettre vraiment les idées au clair. Enfin bref, visiblement elle avait trouvé ce qui lui fallait. Il attrapa la fiole, la but d’une traite et se rendit compte que ça avait bien un effet, et que ce n’était pas du poison. Il lui murmura un merci qui lui arracha presque la bouche. Ouais il n’allait pas non plus le dire trop fort, c’était pas son style après tout. Bon maintenant que c’était fait, normalement, ils allaient devoir se mettre au travail. Pourtant Tibus n’en avait toujours pas la moindre envie. Et finalement la question qui sortit de sa bouche fut tout autant surprenante qu’inattendue. En effet, Tibou demanda à la Gryffondor pourquoi elle pensait que l’amour était plus important que le sexe. Mais finalement il regretta vite sa question vu la réaction de son interlocutrice. Elle lui balança tout d’abord qu’il avait de drôles de questions, et que ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à foutre de son avis sur la question.

*Elle va continuer longtemps de me casser le c… celle-là ?*

– Putain mais t’es incroyable toi. Tu peux pas arrêter de jouer la meuf trente secondes ou quoi ? C’est tellement relou.

Ouais franchement, en temps normal ça l’amusait et ça ne le dérangeait pas. Mais aujourd’hui, alors qu’il était déjà sur les nerfs, ça le gavait très rapidement. Serena était toujours à vouloir tout contredire. Tellement agaçante. Franchement si elle continuait sur cette lancée là aujourd’hui, il n’allait surement pas être d’humeur pour se bouger pour son foutu devoir.

Elle reprit finalement la parole pour lui expliquer que c’était ce que son père lui avait raconté, et en lui demandant ce qu’il voulait qu’elle sache de plus à ce sujet. Elle ne voyait pas l’intérêt de vouloir se taper n’importe qui à toute heure. Pour elle ce n’était pas respectueux. Puis elle lui balança une pique comme quoi il n’avait pas de mal à trouver des paires de cuisses ouvertes pour lui faire oublier ses refus.

– Ouais en gros tu parles de ce que tu connais pas quoi. Coucher avec des gens, c’est pas se respecter ? Chérie franchement apprend la vie, avant de porter des jugements sur les autres. Je vis très bien, et je me respecte très bien.

Bon elle était quand même soulante avec tous ces jugements, alors que visiblement elle n’avait absolument rien vécu.

– Puis te fais pas d’illusions, je m’en tape de toi, t’es juste un challenge. Donc ouais je trouve facilement de quoi me faire plaisir quand tu t’amuses à refuser de partager mon lit.

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"- Pardon, il se trouve que je ne suis pas un mec, tu vois." lance la sorcière en réponse à son interlocuteur.

Est-ce qu'elle veut bien arrêter de jouer la meuf deux secondes ? Il en a de bonnes celui-là. Serena est une femme, ni plus ni moins. Et si d'autres écartent facilement les cuisses pour lui ce n'est pas son cas. Pour des raisons évidentes. Mais même s'il ignore ce fait, les refus de la jeune femme ne sont pas un motif pour qu'il soit aussi insistant avec elle, ni pour qu'il se montre lourd, et encore moins pour qu'il lui fasse presque le reproche de la voix qu'elle a choisis. C'est un peu fort au goût de la demoiselle, elle a encore le droit de se respecter et de décider avec qui elle couche oui ou non et surtout, quand elle veux le faire. Tibus n'a pas besoin d'être désagréable avec elle pour cela. Il peut tout bêtement se tirer et aller chercher un trou ailleurs. Concrètement, c'est ce qu'il cherche. Des fois Serena pense que son père serait capable de s'amuser avec la première qui passe, belle ou moche, pourvu qu'il puisse... Elle pousse un soupir.

Elle darde sur lui un regard noir. Non, coucher avec un tas de monde sans accorder de l'importance au partenaire, à la relation que l'on entretient avec lui, ce n'est pas respectueux. Et si la jeune femme pense ainsi, c'est simplement parce que c'est lui, lui plus tard, qui lui a apprit à penser ainsi. Et dans le fond finalement, même si elle est en colère c'est vrai, la sorcière est aussi presque amusée de voir
son père dire tout cela, assurer qu'il sera toujours ainsi plus tard, la juger. Voir à quel point il peu ne pas avoir confiance en ce qu'il va devenir, se fourvoyer sur son propre compte. Mais sa fille ne peut pas le lui dire. Et l'agacement reste pour elle le sentiment dominant.

"- Ah ouai ? Bah trouve-t-en un autre de challenge parce que je peut te garantir que jamais, jamais oh grand jamais Tibus, tu n'auras ce que tu veux de moi. Alors tu devrai peut-être commencer à te faire une raison, histoire d'arrêter de jouer les gros lourds, si tu vois ce que je veux dire. Parce que ton comportement commence sérieusement à me courir sur le haricot. Je ne crois plus au père noël ou à Rudolph le reine au nez rouge depuis des années tu vois, j'ai passé l'âge d'être naïve et idiote, tu n'obtiendras pas ça de moi. Et c'est vraiment dommage tu vois, parce que je suis certaine que dans le fond t'es pas juste un pauvre imbécile tu vois, l'ennuis c'est que tu laisse pas les filles, ou pas toutes, voir cette facette de toi." répond la jeune femme avec humeur.

Parce qu'elle voudrait être amie avec son paternel, passer du temps en sa compagnie et rire avec lui de leurs jeux, de leurs blagues, de leurs farces. La jeune femme voudrait être amie avec lui, être amie avec Telia, pouvoir bien s'entendre avec les deux. Mais le comportement de Tibus la prive de cela tant avec lui qu'avec sa maman qui la considère comme une rivale, parce qu'elle dérobe l'attention du sorcier, attention qu'il devrait concentrer sur la bleu et bronze. La Lionne a beau être d'accord sur le principe, elle ne sait pas vraiment comment arriver à régler le problème en soit. Sauf si, mais elle n'ose pas l'espérer, Tibus Tagel accepte d'arrêter de la regarder comme un mort de faim lorgnerait sur une belle entrecôte.

"- Alors je te laisse un choix Tibus. Soit t'accepte d'arrêter de jouer au con, d'arrêter de me courir après et peut-être que tu pourrais être surpris par la fille que je peu être quand je veux, avec les gens qui le méritent. Soit tu continus comme ça et toi et moi on a pas finis de se prendre le choux. Ce n'est pas bien sorcier, il n'y a pas trente-six milles solutions en fait, si tu veux mon avis. Soit tu continu à te bercer d'illusions... soit tu arrête d'essayer de me pécho parce que je ressemble un peu trop à Telia, tu va la voir et tu lui dit clairement ce que tu as à lui dire, ce que tu as sur le coeur. Enfin, avec des mots intelligents cependant... Donc en fait tu devrais d'abord en parler avec Charlotte. Et surtout écouter ce qu'elle va te dire..."

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

La jeune femme s’excusa en lui rappelant qu’elle n’était pas un mec. Encore une fois elle n’avait rien compris. Elle comprenait bien ce qu’elle voulait comprendre en même temps. Mais Tibus ne parlait pas vraiment de ça. Elle était juste terriblement agaçante à se la jouer en permanence sainte-nitouche, mieux que n’importe qui, mieux que lui parce que justement elle ne donnait pas son cul à n’importe qui. Le Poufsouffle n’en avait pas besoin et surtout il n’en avait pas envie. Pas le moins du monde. La Gryffondor semblait désirer le juger à chaque fois qu’elle le croisait. Oui elle devait arrêter de faire sa meuf deux secondes, elle devait arrêter d’être prétentieuse, et condescendante parce qu’ils n’avaient pas la même vision de la vie, et du sexe en particulier. Elle devait arrêter de se la jouer agressive également. Et pire que tout, qu’elle apprenne à réagir à du second degré. A croise qu’elle prenait toujours tout au premier degré. Outre le fait qu’elle ne soit pas aussi facile que les autres, parce qu’aujourd’hui ce n’était évidemment pas le problème, elle se montrait quand même assez chiante clairement. Non il n’avait pas envie de se la taper aujourd’hui parce qu’il n’était pas du tout dans l’humeur. Tout comme il n’avait clairement pas envie de faire ce putain devoir qui allait l’emmerder au plus haut point. Ce qu’il aurait voulu, était qu’on lui foute la paix cinq minutes, qu’on arrête de lui prendre la tête. Ouais Télia l’avait vraiment mis dans un sacré état aujourd’hui même si elle devait surement l’ignorer. Comment pouvait-elle le savoir de toute façon ? Tibus savait extrêmement bien ne rien laisser paraître quand il le désirait. Et en face de la jeune femme, il ne risquait pas de craquer ou de laisser passer quoi que ce soit. C’était sa fierté, son mur, sa protection, qui l’empêchait de jouer carte sur table avec la Serdaigle.

Mais pour le moment en face de lui, il y avait cette Gryffondor passablement agaçante pour le coup. Elle était bien décidée à lui casser les burnes aujourd’hui, à cause d’un fichu devoir qu’ils devaient faire ensemble. Quelle perte de temps. Si elle n’avait pas perdu son temps à le trouver et maintenant à essayer de le convaincre, ce fameux devoir serait sans doute fini depuis un bon moment. Surtout qu’elle ne comprenait rien à ce qu’il lui disait. C’était vraiment comme si les deux adolescents parlaient une langue totalement différente. Tibus disait quelque chose, et Serena semblait comprendre le contraire et vice-versa. La communisation n’était pas des plus faciles entre eux. Franchement par moment, le garçon avait même l’impression de se retrouver devant Télia. Bon c’était encore différent parce qu’il était beaucoup plus attaché à la Serdaigle qu’à la Gryffondor qu’il ne connaissait presque pas finalement.

– Tu comprends rien c’est fou. Arrête de faire ta meuf, ta fille agaçante tout le temps sans repos ni interruption, à toujours juger tout. Bien. Mal. Rouge. Noir. Nuit. Jour. Tu me rends fou !

Lança le jeune homme. Il s’était même un peu perdu à la fin de sa phrase. Mais bon si Serena comprenait le message qu’il essayait de lui faire passer c’était le principal. Oui il n’en pouvait plus de ces jugements à deux balles, sur sa vie alors qu’elle ne connaissait vraiment rien. C’était bien de juger le sexe quand on avait jamais vu le loup de sa vie. Elle parlait tout le temps, mais elle ne pouvait pas réellement avoir d’opinion sur quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Du moins, c’était ce que pensait Tibus.

Elle pouvait toujours lui lancer des regards noirs, pour ce qu’il en avait à faire. Ce n’était pas ça qui allait le faire sentir mal à l’aise ou quoi. En fait, il se fichait pas mal des gens, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, ça ne faisait pas de grandes différences pour lui. Pour Tibus, coucher avec beaucoup de personnes n’était pas un manque de respect ni pour ces filles ni pour lui-même. Elles étaient toutes parfaitement au courant que l’histoire se terminait après la nuit, il ne les prenait pas en traître. Et lui tant qu’il se sentait bien c’était le principal. Il ne voyait pas en quoi tout cela était irrespectueux non vraiment pas. Le pire de tout, c’était que Serena n’était absolument rien pour lui. Elle n’était qu’un challenge, une sorte d’amusement. Très clairement il en avait rien à foutre d’elle et il ne se gêna pas pour lui dire à voix haute. La jeune femme n’était pas contente, elle lui balança qu’il n’avait qu’à se trouver un autre challenge parce qu’elle ne coucherait jamais avec lui. Et blablabla, il devrait se faire une raison pour ne pas jouer les gros lourds. Et blablabla elle n’était pas naïve et idiote. Toujours le même discours. Au moins il commençait à le connaître. Par contre elle annonça quelque chose de nouveau, qu’elle pensait qu’il n’était pas simplement un imbécile, mais qu’il ne laissait seulement pas les filles voire cette facette de lui. Bon après les reproches, venait la psychologie à deux balles. Il allait bien se marrer avec elle.

– Qu’est-ce que t’en sais que dans le fond je suis pas exactement le même que je laisse paraître ? Je suis peut-être juste un queutard, très facile à cerner.

Il n’allait pas relever son petit discours où elle lui disait qu’il n’avait aucune chance avec elle. Tibus n’était pas aussi stupide. S’il avait un tableau de chasse aussi important, c’était parce qu’il savait déterminer les filles avec qui il avait ses chances, et celles où il n’en avait pas la moindre. Il tentait quand même avec Serena, mais avait bien compris qu’elle ne céderait pas. C’était plutôt marrant pour lui d’habitude. Parce qu’elle était tellement loin de son monde que ces réactions étaient toujours tellement démesuré. Serena devrait surement apprendre à se détendre, surtout en ce qui concerne les blagues un peu sexuelles, au lieu de se la jouer coincé en permanence.

Visiblement les meufs étaient dans l’ambiance de donner des choix à faire à Tibus en ce moment. D’abord Télia, et maintenant c’était au tour de Serena de s’y mettre. Il devait donc soit accepter d’arrêter de jouer au con et de lui courir après, dans ce cas là il pourrait surement être surpris par la fille qu’elle était. Soit il continuait comme ça, et ils n’avaient pas fini de se prendre la tête. Et finalement, elle rajouta même qu’il devait arrêter de vouloir la pécho parce qu’elle ressemblait un peu trop à Télia, qu’il devait aller la voir, et lui dire clairement ce qu’il avait à lui dire. Blablabla, une petite pique sur son intelligence.

*Pom pom pom, petit retour en arrière pour bien intégrer tout ce qu’elle vient de dire d’une seule traite.*

– Je veux bien essayer de voir qui se cache derrière la pucelle agaçante.

Commença le jeune homme. Evidemment il était obligé de lancer une petite pique sinon il n’était pas vraiment lui.

– Par contre les blagues sexuelles font parties du package, va falloir t’y habituer ma grande. Désolé, comme on dit on peut pas tout avoir.

Continua-t-il. Il n’avait aussi surement pas assez d’énergie en ce moment pour se battre contre deux personnes à la fois. Télia représentait surement déjà assez de travail. Alors une petite trêve avec la Gryffondor ne pourrait pas faire de mal.

– Par contre pour ce qui est de Télia, je vois pas du tout de quoi tu veux parler.

*Trop chou. Tu serais presque convaincant dis donc.*

par humdrum sur ninetofive

La jeune femme a l'impression qu'elle va devenir folle, à force de discuter avec ce jeune homme, alors qu'elle ne supporte plus les propos de ce dernier et cette manière qu'il a de se moquer d'elle, de la gronder, d'essayer de la faire se sentir minable. La sorcière n'a simplement plus envie de l'écouter, voilà. Elle veut simplement s'en aller et ne plus jamais avoir à croiser Tibus Tagel. Plus jamais avant de retrouver le futur, bien sûr et que ce garçon redevienne son paternel. Pour le moment, elle a seulement envie de hurler, de crier, de le frapper. Et de boire une bierraubeurre pour se changer les idées. Seulement, l'ennuis, c'est qu'elle est dans le parc de Poudlard. Et qu'il n'y a donc pas de bar dans les environs, seulement un lac. Un lac où elle pourrait noyer Tibus s'il se montre encore trop agaçant, mais ce n'est pas comme si elle avait vraiment la force de le traîner jusque là. Il ne risque donc pas grand chose de la part de la sorcière, mais elle apprécie plus ou moins l'idée d'y penser. Cela lui fait du bien de croire qu'elle a ce pouvoir, cette possibilité de le faire voler jusque dans le lac. Même si ce n'est pas forcément une bonne chose. Il lui en voudrait trop, après, ce ne serait plus vivable du tout, entre eux. Elle sait qu'il le lui ferait probablement payer, d'une manière ou d'une autre.

Il ne veut pas simplement s'arrêter de parler, pour voir ? Serena en a marre de l'écouter, marre de le voir si différent de celui qu'elle a connu. Quelque part, elle rêve seulement de pouvoir lui clouer le bec, lui dire tout ce qui lui passe par la tête, tout ce qu'elle a seule cœur. Mais cela n'est pas possible alors elle essaie de contenir sa colère, de ne pas la laisser éclater. Mais c'est compliqué. C'est vraiment très compliqué. Elle a du mal à se retenir de hurler, à se retenir de lui dire tout ce qui lui passe par la tête. La sorcière se mord la lèvre inférieure, pour s'empêcher de crier un bon coup. Ce n'est pas l'envie qui lui manque. Si elle commence à lui faire une scène, une vrai, il n'est pas près de l'oublier. parce que pour ce genre de choses, la fille vaut vraiment la mère. Telia et Serena, si elles décidaient de s'y mettre à deux, pourraient vraiment faire de la vie de ce pauvre Tibus Tagel un enfer, si ce n'est pas déjà le cas et la jeune sorcière s'amuse de le penser.

Pourtant sa fille lui tend une main, lui donne une chance, l'enjoint à arrêter de se comporter comme un parfait roi des cons, de sorte qu'il puisse passer du temps avec elle, en toute amitié. C'est surtout que la jolie demoiselle en a besoin. Elle a besoin de passer du temps avec son père, besoin de l'avoir dans sa vie, mais pas besoin qu'il lui casse le moral et les... ce qu'elle n'a pas, comme il le fait en ce moment. Serena veut lui faire une place dans sa vie, parce qu'il est son père et que quelque part elle a besoin d'avoir un lien avec lui, de partager quelque chose. La sorcière veut qu'il soit auprès d'elle, mais pas à n'importe quel prix. Pas s'il doit continuer à jouer le rôle du gros lourd dès qu'il s'adresse à elle. Même s'il ne sera pas parfait, elle le sait d'avance, elle espère tout de même qu'il ne sera pas trop idiot. Dans l'idéal, elle voudrait qu'il soit avec elle comme avec Charlotte, ou presque. Cela lui permettrait de profiter de lui sans trop subir les tourments d'une proximité avec ce dernier. Mais avoir la même chose que sa marraine semble être en soit et en pratique, très compliqué.

"- J'ai encore la naïveté de garder en moi un débile soupçon d'espoir..." se contente de répondre la sorcière en haussant les épaules. "Mais c'est toi qui voit, si tu préfère être seulement le queutard lourdingue qui pécho en soirée... m'adresse plus la parole dans le cas, c'est tout. Ou ne t'attends pas à ce que je sois gentille avec toi. Si tu choisis cette voix, attend toi à ce qu'on se prenne la tête souvent, c'est tout."

Ce n'est pas ce qu'elle veux, mais ce n'est pas comme si elle aurait vraiment le choix de faire autrement, puisqu'il a le chic pour pousser sa fille au bout. Elle sait très bien que les choses iraient mal entre eux, tout simplement.

"- La pucelle agaçante, tu sais ce qu'elle te dit ? Et pour Telia, c'est pas comme si tu ne savais vraiment pas de quoi je veux parler, tu préfère seulement te voiler la face c'est tout..." dit-elle en haussant les épaules.

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Cette fille, Serena, avait le don de l’agacer. Bon surtout aujourd’hui pour être totalement exacte. Pour la simple et bonne raison que Tibus avait envie d’être seul. Plutôt de mauvaise humeur, avoir une fille sur le dos ne le réjouissait pas le moins du monde. Télia l’avait contrarié. La veille, elle lui avait fait une scène de ménage à cause de tous les plans que le garçon avait monté derrière son dos. Mais surtout elle lui avait posé un ultimatum. Tibus devait faire un choix entre elle et sa vie de débauche. Le Poufsouffle n’était pas du tout prêt à choisir. C’était trop dur, trop compliqué, et il ne savait vraiment plus où il en était. Il ne savait pas ce qu’il voulait, ce qui rendait le choix encore plus compliqué. Il avait ressenti le besoin d’être seul aujourd’hui, après la nuit horrible qu’il venait de passer. Il avait besoin de se mettre les idées au clair, et de réfléchir à ce qu’il allait faire. Même si Tibus ne s’en rendait pas encore compte, il lui serait impossible de faire un choix pareil en une semaine. Il n’y arriverait pas et finalement ne ferait rien. Pourtant c’était loin d’être la dernière fois qu’il allait se prendre la tête sur ce sujet, bien au contraire. Télia risquait d’hanter ses pensées encore un bon moment. Heureusement que le garçon n’en avait encore aucune idée maintenant sinon il aurait surement très vite perdu la tête, le pauvre.

En attendant, il n’allait pas avoir un moment tranquille comme il l’avait espéré en sortant de son lit puisque Serena, la Gryffondor au tempérament de feu, avait décidé de venir la rejoindre Et le moins que l’on puisse dire c’était qu’elle n’avait pas été très bien accueilli la pauvre. Elle avait subi pour les autres (surtout Télia en réalité) son énervement. Bon la Rouge et Or n’était quand même pas du style à se laisser faire marcher sur les pieds par qui que ce soit et l’avait bien fait comprendre au Poufsouffle. Elle ne voulait vraiment pas qu’il passe ses nerfs sur elle. Tibus n’avait pas envie de lui parler ou de la supporter mais visiblement il n’allait pas avoir le choix. Parce qu’elle pouvait se montrer très agaçante (et encore c’était un bien petit mot). Elle n’arrêtait pas de le juger tout le temps, sans s’arrêter. Le garçon avait bien intégré qu’elle ne l’aimait pas, lui et sa façon de vivre. Mais elle continuait inlassablement à lui répéter tout en le jugeant irrespectueux. Ce qui était sûr c’était qu’ils n’avaient absolument pas le même point de vue sur la vie ces deux petits. Ils étaient même les opposés, surtout quand il s’agissait de relation amoureuse ou sexuelle. Du point de vue de Tibus, Serena était le genre de fille totalement naïve à la recherche du prince charmant. Elle voulait un gentil garçon qui lui ferait la cour et tomberait amoureux d’elle. Elle lui offrirait sa petite fleur quand elle serait sûre que ce soit le bon. Elle n’avait vraiment rien compris à la vie et quelqu’un allait sans doute mettre un jour ses illusions en miettes. C’était une vision mielleuse et utopique de l’amour, selon le Jaune et Noir, et surtout ça ne lui ressemblait pas du tout. Lui était un adepte des coucheries et des relations d’un soir. Il ne semblait pas croire à l’amour pour toujours, et cherchait visiblement à tenir toute forme de sentiments bien éloigné de lui. Il aimait la vie, il aimait le sexe et voulait profiter au maximum sans se prendre la tête. Et il s’en foutait de se faire traiter de « queutard », de « mecs à filles », tant qu’il kiffait, c’était le plus important.

*Advienne que pourra.*

Alors qu’elle continuait de se montrer terriblement irritante, Serena lui tendit une main comme pour faire la paix. Visiblement elle lui proposait une trêve. Devenir ami pour qu’il arrête de la draguer sans cesse et qu’il découvre une toute nouvelle personne qui se cachait derrière la Gryffondor. Tibus était quand même curieux de savoir qui était derrière cette apparence froide et sûre d’elle. Le jeune homme allait-il être capable de mettre son jeu de séduction de côté pour le découvrir ? Rien n’était sûr. Pour autant, Tibus semblait s’être adouci par rapport au début de la conversation. Il n’était plus trop sur la défensive et avait arrêté de systématiquement sauté à la gorge de la jeune femme. Elle le croyait différent, qu’il était plus que ce mec sans cœur. Elle lui avoua qu’elle avait la naïveté d’avoir encore un espoir. Bref, elle lui remit un coup de pression en lui disant que s’il continuait sur cette voie, ça risquait d’allait très mal entre eux.

– Relax Serena, j’accepte ton marché … Mais si j’ai plus le droit de te draguer on va discuter de quoi au juste ?

Demanda le garçon en haussant les épaules. Un petit sourire en coin apparut sur le visage du Poufsouffle. Oui Tibus n’avait pas forcément l’habitude de se retrouver avec une jeune femme sans essayer de la mettre dans son lit. Bon il y avait bien Charlotte, mais elle c’était un cas à part. Elle était sa pote, sa famille. Elle était aussi l’une des rares personnes à ne pas se faire draguer en permanence par Tibus. Et surtout c’était l’une des personnes qui le connaissait le mieux, avec Cab. Ainsi le Pouffy lui déclara qu’il était pressé de savoir ce que la « la pucelle agaçante » cachait. Visiblement, elle n’aimait pas vraiment ce surnom. Mais après tout c’était ce qui allait le mieux. Mais quand elle lui parla de Télia, Tib décida de faire comme si rien ne s’était passé. Il prétexta qu’il ne voyait vraiment pas de quoi elle voulait parler. Elle n’était quand même pas dupe et pensait que le Jaune et Noir se voilait simplement la face.

– Vous avez quoi tous avec Télia ? Il y a rien entre nous.

Lança le jeune homme. N’empêche qu’il voudrait bien savoir comment la Gryffondor avait eu ce genre d’idée dans sa tête.

– Qui t’as parlé de ça ?

Finit-il par demander. En espérant qu’elle ne soit pas au courant pour les évènements de la veille. Il n’avait pas la moindre envie que cette histoire ait déjà fait le tour du château.

par humdrum sur ninetofive

La naïveté d'essayer de se rapprocher de son père, ou l'envie dévorante de cesser cette guerre qu'elle juge stupide, entre eux ? L'envie de cesser ces propositions indécentes, que le sorcier lui fait à longueur de temps, chaque fois qu'il en a l'occasion. La jeune femme soupire, ce n'est pas comme cela qu'elle aurait imaginé sa relation avec ses parents, si un jour elle s'était imaginé les rencontrer dans leur jeunesse. Enfin, surtout pour son père. Telia ressemble assez à l'idée que sa fille se faisait d'elle, étrangement, en peut-être un tantinet moins sage. Mais elle est tout autant studieuse, fêtarde et accro à la mode que sa fille se l'imaginait. En revanche, Tibus évidemment... ce n'est pas la même histoire. Il ne ressemble en rien à l'image de sa fille se faisait de lui, c'est dingue quand on y pense. Elle ne s'était pas imaginé un coureur de jupon. Pas forcément un intellectuel ou un homme à fond dans les études, parce qu'il n'avait jamais prétendu l'être. Mais il avait interdit à Charlotte de raconter à sa fille ce qu'il avait été avec les femmes par le passé, si bien que Serena découvre ici une facette de la personnalité de son père qui lui est totalement inconnue. Inconnue et déplaisante. C'est le mot et encore, ce n'est même pas assez fort pour exprimer toutes les sensations que la sorcière éprouve en présence de son paternel, depuis qu'elle a fait sa connaissance ici, dans cette époque qui n'est pas la sienne.

La rousse soupire, en regardant son père qu'elle vient d'aider. Non, elle ne s'était pas imaginé ce genre d'adolescent, loin de là. La jeune femme avait imaginé un garçon de Poufsouffle, évidemment, comme il ne lui avait jamais caché son appartenance à la maison jaune et noire d'Helga. Mais elle l'avait imaginé entouré d'amis et de sa meilleure amie, Charlotte, à s'amuser dans le parc de l'école, en faisant peut-être un peu de quidditch. Elle n'avait pas imaginé que tout Poudlard était le terrain de jeu de son père et de son parrain, et pas seulement le terrain de quidditch. Elle ne s'était pas imaginé un instant que son père préférait attraper les filles que le souffle ou le vif d'or, ni qu'il aimait mieux taper dans un rival ou lui jouer un mauvais coup, l'excluant d'une soirée, plutôt que de cogner dans un cognard à l'aide d'une batte. Non, non Serena n'avait pas imaginé ce séducteur de ces dames, qui sont en pamoisons devant lui comme de parfaites idiotes.

"- Donc moi ce que je te propose, c'est simplement la fin de toutes ces conneries. De ces disputes... Je ne te demande pas de comprendre les raisons que j'ai de te dire non, je te demande seulement de respecter le fait que j'ai dis non, que ce ne soit pas possible pour moi. En soit, je ne devrai pas avoir besoin de fournir d'explication, comme tu m'en a demandé l'autre jour... Tout ce que je te demande, c'est de respecter le fait que je ne veuille pas et que tu cesse de me courir après. Une fois que tu aura fait quelque chose contre cela, je pense que nous avons toutes les raisons du monde de bien nous entendre tout les deux, il n'y a pas de raisons que ça ne le fasse pas... On trouvera bien de quoi parler."

Parler de Telia et voir le sorcier agir comme si de rien n'était, comme s'il ne voyait pas de quoi la blondinette face à lui veut parler... Bien jouer... Mais non, la sorcière en rouge et or sait parfaitement qu'au fond de lui, il comprend tout ce qu'elle veut lui dire au sujet de l'aiglonne. Il se comporte peut-être comme le roi des imbéciles dans son adolescence mais il n'en reste pas moins que sa fille l'estime encore suffisamment malgré tout pour savoir qu'il est loin d'être vraiment aussi con qu'il le laisse présager.

"- Il m'a seulement fallu vous observer un peu. Tibus, je veux seulement dire que tu devrai ouvrir les yeux. Déjà, arrêter de lui casser les nouilles en soirée, on m'a parlé de ça et laisse moi te dire que les filles, et bien elles détestent ça. Ensuite... et bien, ensuite, c'est simple... si tu ne te bouge pas d'ouvrir les yeux, ce n'est pas le fait de l'emprisonner à tes soirées en l'empêchant de danser avec qui que ce soit qui te permettra de la garder avec toi. Cela ne te met pas à l'abris qu'elle rencontre quelqu'un et que pouf, plus de Telia dans ta vie... Tu ne peut pas avoir le contrôle sur elle, on a jamais le contrôle sur les gens et surtout pas quand on s'y prend comme ça... Respecte-là, c'est surtout ça ton soucis Tibus. Tu donne l'impression de te foutre de tout, t'es au courant ? Et pour une nana, c'est épuisant. Alors pour Telia, ouvre juste les yeux, bouge toi !"

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Depuis qu’elle était arrivé à Poudlard, Serena avait une dent contre le Poufsouffle. Bon en même temps, il ne lui avait pas réellement laissé de répit puisqu’il avait commencé à la draguer immédiatement. Et il avait continué. C’était comme un petit jeu pour lui. S’amuser à flirter avec cette demoiselle qui ne l’appréciait pas, et qui jamais ne tomberait dans ses bras. Au début, elle était un défi. Tibus avait réellement envie de voir s’il réussirait à la faire craquer un jour ou l’autre. Il s’était très vite aperçu qu’elle était tenace et qu’elle ne changerait sans doute jamais d’avis. Donc, il avait quand même continué mais plus pour la voir pèter les plombs régulièrement. Franchement quand elle s’énervait, elle était assez drôle dans son genre. Sauf quand elle commençait à lui faire sa morale sur sa vie. Dès fois quand il l’entendait, il avait l’impression de se faire sermonner parce qu’il avait des responsabilités. Mais il n’avait pas encore trente ans, à peine dix-sept, alors il avait bien le droit de s’amuser comme il le désirait. Personne ne dictait sa vie, c’était lui qui faisait ses propres choix sans se prendre la tête. Et si ça ne plaisait pas à certaines personnes, il s’en fichait totalement. Il ne vivait pas pour les autres, mais avant tout pour lui. Tout le monde l’avait bien compris. Si aujourd’hui il n’avait envie de voir personne, le garçon c’était quand même un peu adoucit en adressant la parole à la jeune femme. Elle était toujours très agaçante, ça on ne pouvait pas lui enlever, mais là Tibus n’avait pas envie de se prendre la tête avec elle. Du moins pour le moment, tout pouvait très vite changer. Serena avait un caractère explosif. Et si Tibus était d’un naturel un peu plus calme, il y avait fort à parier, qu’un mot de travers, et c’était reparti pour les disputes. Franchement parfois, Tibus avait l’impression d’avoir une Télia (en moins bien) devant lui, sauf qu’à la différence, il n’avait jamais eu de relations de tout type que ce soit avec cette fille. Et ça c’était bien dommage quand même, parce qu’elle était plutôt canon.

Elle venait de l’aider en lui donnant une potion contre la douleur. Sa main avait été bien amoché par un mur la veille. Encore une conséquence d’une discussion avec Télia. Tibus ne savait vraiment pas ce qu’il voulait, et était réellement perdu. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire le pauvre ? Face à un choix, il devrait prendre une décision. Une décision qu’il n’était de toute évidence par prêt à prendre. Il allait mettre de côté cet ultimatum, pensant sans doute que la façon la plus simple de s’en débarrasser était de l’ignorer. Tibus était vraiment un gamin pas facile dès fois. Il avait un caractère bien plus complexe qu’il ne laissait paraître. Serena voulait faire une trêve avec lui, elle en avait marre de tout ça, de toutes ces disputes, et de cette drague intensive. Elle pensait sans doute qu’être ami avec le jeune homme lui éviterait plein d’ennui, et lui assurerait une certaine tranquillité. Et bien c’était à voir. Pour autant, Tibus était curieux, et accepta sa proposition. Après tout, ils pouvaient toujours essayer, ils en verraient très vite le résultat. La Gryffondor lui proposa donc la fin de toutes ces conneries : des disputes, de la drague. Elle voulait qu’il accepte qu’elle ait refusé ses avances sans avoir besoin de lui fournir plus d’explications. Oula elle se répétait plusieurs fois dans la même phrase, ce qui avait pour résultat de rendre totalement confus le jeune homme. Elle ne pouvait pas essayer de faire simple plutôt ? Son message passerait sans doute mieux s’il n’était pas aussi confus et brouillon. Bon il la laissa quand même finir. Parce qu’elle ajouta qu’une fois qu’il aurait fait quelque chose contre ça, elle pensait qu’il n’y aurait pas de raisons qu’ils ne s’entendent pas. Ok bon, malgré la confusion, il avait à peu près saisi ce qu’elle voulait dire.

– Va falloir que tu apprennes à faire des phrases moins longues pour être plus claire ma grande. Si tu veux me côtoyer dans la vie de tous les jours, tu seras victime de drague et de blague sexuelle, même Cha y a le droit de temps en temps. Ensuite mes conditions pour qu’on s’entende bien : il faut que tu arrêtes de me faire la morale sur mon comportement en permanence. Je couche avec plein de filles basta. J’ai pas besoin d’entendre à longueur de journée que ce n’est pas bien. Marché conclu ?

Demanda le jeune homme. Oui parce que si elle faisait des revendications, il en avait aussi. Il voulait bien qu’ils deviennent en quelque sorte amis, mais il était hors de questions pour Tibus de devoir supporter des jugements sur sa vie sexuelle à longueur de journée. Il faisait ce qu’il voulait, c’était aussi simple que ça. Et c’était donc à prendre ou à laisser pour la Gryffondor au fort caractère.

Si Tibus s’inquiétait de savoir de quoi ils allaient bien pouvoir parler maintenant, Serena semblait avoir trouvé un sujet qui l’intéressait fortement : Télia. Après ce qui s’était passé la veille entre eux, le jeune homme n’était pas réellement super content de devoir repasser ce sujet en boucle. Surtout que Serena semblait persuadé qu’il y avait un truc entre eux deux. Tibus faisait comme si de rien n’était, comme s’il ne voyait pas du tout de quoi voulait bien parler la jeune femme. Oui il faisait l’autruche en clair et si ça marchait, ça allait bien l’arranger. Mais finalement non. Serena en savait visiblement bien plus qu’elle ne l’avait laissé paraître. Elle lui annonça qu’elle avait simplement dû les observer un peu pour se rendre compte de ce qui se passait entre eux. Elle voulait qu’il ouvre les yeux. Puis elle lui donna un conseil, celui d’arrêter d’embêter la jeune femme, parce qu’elle détestait ça. Selon elle, ce n’était pas le fait de l’emprisonner à ses soirées qui allait l’empêcher de rencontrer quelqu’un. Il ne pouvait pas avoir de contrôle sur elle. Bref, elle continua, en montrant vraiment au garçon qu’elle en savait un peu trop sur cette histoire.

– Alors déjà pour mes soirées, je fais ce que je veux. C’est moi qui les organise alors c’est moi qui décide de qui est le bienvenu ou pas là-bas.

Commença le jeune homme. Après tout, il était bien sympa de laisser venir un grand monde à ses fêtes alors il pouvait encore faire ce qu’il voulait à l’intérieur. Le jeune homme savait que ses fêtes étaient très prisées, après tout, elles avaient la réputation d’être les meilleurs de Poudlard. Tout le monde avait envie d’y venir, mais la décision était selon le bon-vouloir de Tibus et de Caleb, les deux rois de l’école de sorcellerie.

– J’ai pas envie qu’elle se tape un mec devant moi, ou qu’elle se fasse prendre en sandwich à l’une de mes soirées, je pense que j’ai encore le droit. Tu dirais quoi toi si ça t’arriverais, tu les applaudirais et leur ficherais la paix ?

Continua-t-il. Serena avait tellement parlé en un seul monologue qu’il n’était pas facile pour autant de répondre à tout ce qu’elle avait dit. Tibus faisait de son mieux pour s’en souvenir.

– Qu’est-ce que tu crois ? Que j’ai envie d’être avec elle ? C’est pas aussi simple que ça d’accord. Tout le monde me prend la tête avec Télia, comment je devrais agir, comment je dois me comporter avec elle … Je vais gérer cette rupture comme il me plaira, c’est clair ?

*Oui sauf que la rupture ça fait un moment qu’elle est arrivé mon grand, tu t’en rends bien compte maintenant.*

par humdrum sur ninetofive

Son père serait peut-être toujours un abruti fini, un abruti de première. Et pourtant, pourtant Serena veut croire qu'il y a encore une chance, une chance d'être amie avec lui dans cette époque qui est celle de ses parents, une chance de bien d'entendre et d'être autre chose à ses yeux que la stupide jeune fille qui refuse toujours de coucher avec lui parce que sa morale, c'est ce qu'elle prétend, le lui interdit. Il faut dire que subir les avances de son paternel, ce n'est pas quelque chose de simple. Il faut dire aussi que les accepter serait parfaitement horrible et elle ne s'en remettrai jamais. Non, elle ne veut pas de ça avec son papa, la jeune femme veut seulement bien s'entendre avec lui, s'amuser, êtyre pote, à défaut de pouvoir être sa fille comme les règles du jeu, du jeu contre la vie que les 1998 mène, a pour règle de ne pas dévoiler ce qu'ils font ni qui ils sont. Alors, elle ne peut pas être sa fille non. Mais une amie, oui, si le sorcier veut bien arrêter de la poursuivre de ses assiduités, s'il veut bien arrêter de lui faire subir ce calvaire.

Alors elle lui donne une chance, une chance de se rapprocher d'elle en espérant que le sorcier va la saisir, qu'il ne va pas refuser de prendre cette main tendue devant lui. Elle espère que tout va bien se passer avec son papa, que les choses vont s'arranger, qu'à l'avenir il l'horipilera moins qu'il ne le fait en ce moment. La blonde a envie de vivre autre chose, de vivre quelque chose de meilleur, de plus agréable. Elle en a assez de voir son père désireux de la sauter, assez de voir sa mère lui reprocher l'attirance de son paternel. Ce n'est pas une vie pour une enfant, pas une vie pour une petite fille et Serena veut faire une crois là-dessus, aller de l'avant. Elle veut mettre la drague derrière elle tout bêtement et se concentrer sur l'avenir, un avenir meilleur. Être une amie, alors, serait absolument parfait à ses yeux. Elle retrouverait, en quelques sortes, son papa taquin d'autrefois. Mais lui ne l'entend pas de cette oreille. Elle devra subir la drague et les blagues sexuelles, parait que Charlotte le vie aussi. Charlotte ne le lui a pas dit. Ni autrefois, ni dans cette époque. La jeune femme aux cheveux couleurs des blés baisse la tête et pousse un léger soupir. Ce n'est pas une vie. Pas une vie pour une enfant. Même si elle n'en est plus une, même si maintenant elle est une adulte, presque une femme. Enfin, adulte... bientôt, dans quelques mois.

"- Quoi, mes phrases sont un peu trop... travaillées ?" demande la sorcière avec une pointe d'ironie et levant les yeux au ciel. "Sujet, verbe et les compléments, c'est tout tu sais..." reprend la jeune femme avec un petit haussement d'épaules. "Mais ok, je ne te ferai plus la morale. J'veux juste que tu m'épargne tes commentaires dégoutants sur ma croupe, mes seins ou toute autre organe que tu pourrais trouver attirante chez moi. Et si tu y pense, tu m'en épargne le commentaire, merci."

La rousse soupire en entendant la réflexion de son paternel sur ses soirées et sur Telia, à l'idée qu'elle fasse des choses... que personne n'aurait envie de voir, en tout cas ni Tibus ni Serena. Et la blonde de soupirer, encore, à croire que son père n'a rien compris, ne comprendra jamais rien, à ce que sa fille tante de lui dire.

"- Je ne te dis pas de la laisser faire ça devant tout le monde et il n'est pas question de moi. Tu me place à la place de Telia mais ce n'est pas ce que moi ou Telia en pensons, qui compte. C'est ta place à toi qu'il faut voir donc ta réflexion sur ma réaction n'a strictement aucun sens Tibus. Et pour le reste si je ne m'abuse, comme tu vient de le dire, vous avez rompu. Rompu cela veut dire que tu n'as plus le droit de la considérer comme étant avec toi. Donc plus le droit de la voir comme étant ta propriété et c'est ce que tu fais ! C'est ce que tu fais en cassant ses couples, tout simplement ! Et si t'es trop aveugle pour voir ça, pour le comprendre, alors c'est bien simple, tu la perdra tout à fait. Et me dis pas que tu ne veux pas d'elle, avec ton comportement de mec jaloux et possessif, on connait la chanson !" lance une Serena agacée avant de tourner les talons, prête à se retirer en songeant que si elle va plus loin, elle va finir par se le mettre à dos, lui et leur nouvelle prétendue entente. Hors, elle n'a pas envie d'effacer ce pas en avant qu'ils ont fait.

“J'suis pas né dans le bon sens, genre j’suis sorti d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...”

Serena & Tib'

Ses relations avec la jeune femme n’était pas toujours au beau fixe. A vrai dire, elles ne l’étaient que très rarement. Serena ne pouvait pas supporter le comportement trop dragueur et trop direct de Tibus, et lui faisait comprendre dès qu’elle le pouvait. Bon ce n’était en général pas ça qui arrêtait le garçon pour autant. Il n’était pas à un refus près, puis s’amusait souvent de la situation. Enerver les filles avait quelque chose de très marrant parfois, surtout que Serena partait réellement au quart de tour, un peu comme son ex Télia. Il pouvait l’énerver sans trop s’en vouloir après donc bon il en profitait pas mal. Mais aujourd’hui la jeune femme en avait plus que ras-le-bol, elle voulait que tout ceci s’arrête, et que ce jeu se termine enfin. Tibus n’était quand même pas un monstre, alors il avait écouté ce que la jeune femme avait à lui dire. Elle voulait une trêve. Elle voulait qu’ils arrêtent d’avoir ce genre de relation, et qu’ils puissent la remplacer par quelque chose de beaucoup plus sain. Elle voulait surement son amitié, ou quelque chose dans le genre. Chose qu’elle pensait plus facile à supporter que d’être son plan drague. Tibus n’avait pas énormément d’ami. Et encore moins d’amis fille, si on excluait Charlotte. En fait, il n’y avait qu’elle. Elle était sa super pote, elle faisait partie de la famille, et il l’aimait de trop, tout simplement. Elle était le genre de fille pour qui il serait capable de tout, même aller enterrer un cadavre dans le fond du parc à trois heures du matin. Ouais l’amitié qui liait les deux adolescents avaient grandis au fur et à mesure, et maintenant il ne voyait plus réellement sa vie sans elle.

Serena était loin d’être comme Charlotte. A vrai dire, à première vue, elles n’avaient pas grand-chose en commun. La Poufsouffle était de loin beaucoup plus simple et facile à vivre que la Gryffondor. Charlotte était douce, calme, et tranquille. Elle avait compris que ça ne servait à rien de lui faire la morale ou de le reprendre inlassablement sur ce qu’il faisait dans sa vie sexuelle. C’était inutile parce que de toute façon Tibus n’en faisait toujours qu’à sa tête. Il ne fallait pas penser pouvoir avoir une quelconque influence sur la petite tête blonde. Même sa mère n’arrivait pas à le contenir. Quoi que un peu, mais bon, la vieille n’était pas au courant de toute la vie de son rejeton. Serena voulait donc changer de relation avec le beau gosse. Tibus ne comprenait pas réellement. Elle avait l’air de ne pas pouvoir le saquer depuis le début de l’année, elle aurait autant pu continuer à l’ignorer, mais non, elle avait choisi une autre option. Tibus était quand même un peu surpris mais finalement n’était-ce pas une bonne petite proposition. Elle n’allait surement pas être sa meilleure amie, il y aurait surement encore pas mal de tensions entre eux mais ça pouvait quand même intéressant. Voir qui se cachait derrière cette fille ultra agaçante. Franchement, Tibus était curieux de le découvrir. C’est pour ça qu’il accepta sa proposition. Mais il n’était pas fou le petit père, il allait mettre ses conditions. Ah le pouvoir et Tibus, une grande histoire d’amour. Il aimait pouvoir tout contrôler, il aimait pouvoir décider de tout. Et il aimait récupérer ce pouvoir quand il ne l’avait pas forcément.

Serena, le taquina légèrement en lui demandant si ses phrases étaient un peu trop travaillées. Trop non surement pas, elle n’était juste pas très claire pour Tibus qui avait l’impression qu’elle répétait la même chose encore et encore. Mais bon ce n’était qu’un détail, et Tibus décida de ne pas répondre à cette pique dont il ne trouvait pas d’intérêt. Mais elle continua sur sa lancée en voulant visiblement lui expliquer les règles de grammaire. Tibus leva les yeux au ciel sous le coup de l’exaspération. Elle n’allait donc jamais s’arrêter. Mais finalement elle accepta de ne plus lui faire la morale, elle voulait simplement qu’elle lui épargne ses commentaires sur son physique.

– T’as un physique de bombasse, écoute, j’y peux rien moi.

Lança le jeune homme en rigolant. Non il n’allait jamais s’arrêter d’emmerder le monde, il était un peu incontrôlable. Certes, il n’allait surement pas la draguer aussi lourdement qu’avant, mais elle ne pouvait pas croire sérieusement que Tibus allait totalement la laisser tranquille. Personne n’était jamais à l’abris de se prendre des réflexions de la part du Poufsouffle. Il était comme ça, et il n’allait pas changer maintenant. Il aimait lancer des piques, il aimait dragouiller, il aimait faire son show, et ce n’était surement pas Serena qui allait le changer. En espérant que ça ne soit pas son but, sinon elle risquerait d’être réellement déçu.

Et puis voilà que le sujet était parti sur Télia. Visiblement le prénom de son ex était dans les bouches de tout le monde en ce moment. A croire qu’il ne pouvait pas faire un pas sans devoir parler et s’expliquer sur le comportement qu’il avait envers la Serdaigle. Il faisait ce qu’il voulait, c’était aussi simple que ça, et il n’avait pas envie qu’on lui casse les couilles avec ça. Serena lui répondit donc qu’elle n’avait jamais dit qu’il devait la laisser faire devant tout le monde, et surtout qu’il n’était pas question d’elle ici. Il fallait qu’il voit de son point de vue et pas de celui des autres, était-elle en train de lui expliquer. Franchement il y avait vraiment des moments où il n’arrivait pas à la suivre du tout. Elle était compliquée dans ses raisonnements celle-là. Elle lui rappela donc qu’ils avaient rompus et qu’il n’avait pas le droit de la considérer comme sa propriété. Blablabla, il allait la perdre à tout jamais. Elle lui balança de ne pas lui dire qu’il ne voulait pas d’elle, car vu son comportement, c’était évident. Elle était agacée et prête à tourner les talons. Elle s’arrêtait jamais celle-là, c’est fou. A croire qu’elle avait vraiment envie de lui faire peter un cable.

– Putain mais t’es grave toi c’est un truc de ouf.

Lança le jeune homme. Il n’avait pas l’intention de lui courir après donc elle n’avait qu’à se retourner celle-ci.

– J’ai envie de me la retaper parce qu’elle est ultra bonne, ça te va comme explication ? Y’a pas besoin de me chercher des excuses à mon comportement. Je couche avec pleins de meufs parce que ça me fait kiffer, je casse les coups de mon ex, parce que j’préfère la sauter moi-même. Alors tranquille avec ta psycho à deux balles.

Finit par dire le garçon. Ouais les morales, la psychologie, il en avait sa claque. Si elle voulait être son amie, elle avait encore du boulot à faire concernant la manière de lui parler. Sinon ça ne risquerait pas de bien marcher.

par humdrum sur ninetofive

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