George ♣ In the night I dream..

Un rire retentit dans la plaine du terrier, alors qu'une jeune femme s'amuse à se faire courser par un jeune garçon aux cheveux blonds. Lisa, car c'est bien elle, presse le pas, en essayant de ne pas se casser la figure à cause de ses chaussures. D'ailleurs, la voilà qui s'arrête, s'en débarrasse rapidement puis reprend sa course en riant de plus belle alors que le garçon menace de la rattraper. D'un coup de baguette, elle fait se rompre une branche qui surprend George Weasley et le fait ralentir son allure alors qu'ils s'éloignent toujours plus de la maison biscornue. Lisa envoie ses chaussures derrière elle , come pour essayer de le ralentir encore, comme elle se perd dans les hautes herbes , qui lui permettent de se cacher plus facilement.

La sorcière finit par s'arrêter pour reprendre son souffle alors qu'elle a un point de côté, mais le souffle de George se rapprochant oblige la jeune femme à courir, courir encore, à en perdre haleine, comme si sa vie en dépendait, seulement pour lui échapper. Elle regarde par-dessus son épaule, rit encore. Fred un peu plus loin les regarde faire en riant et la rousse cours toujours, née de l'imagination de George couché dans le dortoir des or et argents.

"- Tu ne m'attraperas pas !" lance Lisa en chantonnant, riant de plus belle, courant encore alors qu'elle n'a plus de souffle. Et Fred n'aide même pas son frère, comme s'en douterait pourtant l'aiglonne, en stoppant la sorcière. Non, il les regarde faire en riant puis disparait. Mais Lisa cours toujours et ne semble pas s'en soucier, née d'un songe elle ne comprend pas vraiment à quoi ce rêve se rattache, ce qui provoque un tel songe dans l'esprit de George Weasley. Elle ne peut comprendre, parce qu'elle n'a pas la connaissance, que tout ceci relate finalement le plus gros problème de George ces derniers temps, soit son affection pour Lisa, qu'il croit avoir été à son frère.

"- Turlupin !? Gare à tes fesses de dieu grec !" menace la bleu et bronze à l'entente de ce surnom que le sorcier lui donne. Il l'appelle toujours ainsi et la jeune femme râle toujours un peu. Mai Turlupin c'est mieux que tapie comme disent certains. Et puis venant de George la demoiselle aux cheveux couleur du feu sait bien que c'est un petit mot affectueux.

Lisa rit. Rit toujours. Rit encore. Elle ne voit pas venir le sortilège pour la faire chuter. Tout ce qu'elle voit c'est George qui lui cours après, ce qu'elle entend est le rire du jeune homme et le bruit de ses foulées, ce qu'elle sent c'est le parfum de ce dernier. Mais tout ceci n'est qu'un songe et ce n'est pas celui de Lisa. Alors seul George est le maître ici. Et Lisa fuit, fuit encore, tant que George ne se décide pas à changer les choses, tant qu'il ne se décide pas à l'avoir toute à lui. Lisa court entre les herbes dorés sous le soleil du mois d'août jusqu'à ce qu'enfin elle trébuche et lance les mains pour se rattraper. George est déjà auprès d'elle et la complimente. La rousse sourit. Il ne demande pas si elle ne sait pas fait mal, parce que ça ne peut pas être le cas. C'est lui qui rêve, comment pourrait-il imaginer que sa douce souffre ? Alors Lisa n'a rien sentit et elle sourit de plus belle.

"- Je n'en ai pas besoin George. Tu es déjà fou de moi." répond la rousse avec sérieux.

Et si elle en est si sûre ce n'est que parce qu'elle est issue de la conscience du sorcier et sait alors ce qu'il sait, sans avoir connaissance en revanche de ce qu'il ne sait pas. Par exemple il ne sait pas que Lisa l'aime. Alors la rousse ne sait pas non plus que la vraie Lisa, celle qui dort aussi, dans le dortoir des aigles, aime George. Mais comme il a envie que ce soit le cas ça ne change pas grand chose. Parce qu'il le veut, ici de toute façon, Lisa aime George.

La jeune femme lui sourit un peu plus en avançant une main vers lui pour le caresser au niveau de sa joue. Son geste est doux, léger, réalisé du bout des doigts avec amour. La sorcière avance légèrement la tête vers celle du rouquin. Elle a un petit sourire sur les lèvres.

"- Ferme les yeux George. Maintenant... Je vais t'embrasser."

Cette fois ce n'est pas une farce. Alors aucune dragée de Bertie Crochu ne se glisse dans le gosier du sorcier. Lisa s'approche juste un peu plus et alors, leurs lèvres se frôlent, leurs souffles se caressent, leurs bouches se rencontrent plus franchement et finalement Lisa embrasse son partenaire amoureusement, comme George le désire. Et cela pendant de longues minutes, sans pouvoir s'arrêter alors que le coeur du sorcier s'emballe dans la poitrine de ce dernier. Et Lisa caresse toujours sa joue avec douceur.

Lisa rit. Lisa sourit. Même si ce n'est pas la vraie Lisa comme cette dernière ignore tout de ce songe qui lui arracherait un délicat sourire, un sourire de bonheur, la réplique de sa douce, heureuse de le voir à lui, semble suffit à George. Lisa comme lui oubli le temps et tout ce qu'il peut y avoir autour alors qu'elle propose au sorcier de fermer les yeux de telle manière qu'elle puisse venir l'embrasser. La jeune femme sourit alors que le baiser prend de plus en plus d'intensité et elle s'abandonne aux bras de George Weasley. Le baiser devient plus profond encore, comme un besoin de de fondre l'un dans l'autre. Lisa réalisé qu'il lui manque un haut et qu'il en va de même pour George bien qu'elle ne se souvienne pas de le lui avoir retiré. Haussant les épaules la sorcière commence à embrasser le torse de son partenaire qu'elle caresse du bout des doigtscer elle lui adresse parfois quelques sourires.

Mais dans la tête de George Weasley tout est toujours imprévisible et tout ne se passe pas toujours forcément comme prévu. Le ciel clair assombrit son ombre au-dessus de leurs deux têtes alors que le remord semble paraître dans l'esprit du rouquin mais Lisa n'y prête pas attention. Pas encore. Parce que ce n'est pas ce que George souhaite dans l'immédiat alors Lisa poursuit sa torture du bout des lèvres tout en observant le visage de son partenaire et les réactions de ce dernier. Chaque frisson, chaque soupir, procure à la sorcière onirique un petit sentiment de satisfaction et elle ne met alors que plus de cœur à l'ouvrage sans aller plus loin encore comme la douceur prime sur tout le reste pour le moment.

Parce que George le désire voilà que Lisa lui fait perdre son pantalon. Sans aller plus loin la jeune femme fait glisser ses doigts sur la peau nue du sorcier. Sur toute sa peau nue. Et à mesure que George obtient ce qu'il veut le ciel, pour sa part, est de plus en plus sombre, de moins en moins heureux. Parce que dans l'esprit de George la délicieux créature auprès de lui, la demi-velane aux cheveux roux n'est pas à lui. Il la croit à son frère alors ce qu'il veut, ce qu'il obtient, ne fait que trahir un peu plus son jumeau à mesure sue les minutes passent. Et pourtant Lisa continu et lui soi et toujours de son air doux en plongeant son regard dans celui de son cher et tendre. Pour elle tout va bien encore. Mais pour combien de temps telle est la question. Ce n'est pas à elle de décider. Ce n'est pas elle qui a le contrôle de la situation mais bien le sorcier qui est sous ses doigts. Lisa est comme une poupée, une poupée sans volonté propre. Comme une poupée de chiffon. Une poupée seulement née de l'imagination de George Weasley pour prendre dans ses songes ce qu'il n'ose pas essayer dans sa réalité.

Le ciel s’est terni et George reprend un semblant de contenance. Son rêve devient tout à coup un cauchemars alors qu’il se redresse, habillé, face à une Lisa nue qui rejoint les bras de Fred. La rouquine ne fait que suivre l’esprit du sorcier qui guide ce rêve. Ce n’est pas elle qui souhaite lui faire tant de mal en arborant ce rictus sur son visage mais elle n’a pas le choix, elle n’est pas vraiment là. Née de l’imagination de l’homme qu’elle regarde maintenant avec dédain, elle frissonne d’excitation alors que le jumeau du rêveur glisse quelques mots dans le creux de son oreille. Et elle le laisse parler, apprécie la tête du sorcier en face d’elle. Lisa n’est pas une rêveuse et, ignorante au fond de son lit, elle n’a aucune idée de ce qui se passe dans la tour des gryffondors.

«- Je n’irai pas jusque là très cher. Il n’est simplement pas mort. Parce que j’ai refusé de le tuer.» répond Lisa avant de détourner la tête, regarder Fred. C’est ce que le cerveau de George croit, Lisa ne fait que se plier à ces directives. « Son seul crime finalement, est de désirer sa belle-sœur...» reprend la rousse en souriant à son prétendu aimé.

C’est ce moment que le destin, ou le ciel, choisit pour faire intervenir une autre rousse de l’école. Dans un coin de la tête de George, Lullaby observe la scène sans un mot. Elle ne se fait pas voir, préfère ne pas se faire remarquer. Elle ne sait pas qu’elle est la véritable situation de l’aigle et du lion, mais elle sait en tout cas, à la mine de George, que ceci est loin d’être un beau rêve. Et puisque sa tâche est de les contrôler, puisqu’elle a le pouvoir de les maîtriser, la jeune femme décide de donner un coup de main au lion. Alors elle ordonne au rêve d’en être un à nouveau, d’offrir à George ce qu’il désire au fond de son coeur.

La jeune femme s'étire entre les draps rouge et or de George Weasley. Lisa ouvre les yeux sur le plafond blanc parsemé de traces brunes. Les dégâts de plus de vingt ans de mauvais traitements et expériences des jumeaux Weasley. La sorcière repousse la couverture et se lève en remarquant que George n'est pas là. Comme il ne peut se cacher pour faire une mauvaise farce, la rousse en conclue qu'il est probablement descendu prendre son petit déjeuner. Sans l'attendre. Il n'y a pas de règles dans la maisonnée. Pas de pitié. Premier arrivé premier servi. Lisa bougonne.

Dans une jolie robe bleu et bronze, la jeune femme descend les escaliers qui grincent et manque de se casser la figure en oubliant d'éviter la marche fragile au deuxième étage. Se rattrapant au mur, la jeune femme se fait plus prudente pour ne pas se casser la figure pour de bon. La Serdaigle salut Ginny qui descend aussi et la précède.

Enfin la jeune femme entre dans la cuisine et contourne la table où tout le monde a prit place afin de rejoindre George. Encore un peu fatiguée, la rouquine s'assoit sur les jambes du sorcier et pose sa tête sur son épaule comme elle ne se sent pas très bien. Peut-être un peu malade. La jeune femme sourit alors que son tendre proteste.

"- Ça évitera que tu t'empiffre." dit-elle comme il semble avoir du mal à bouger avec son paquet sur lui.
"- Nuit agitée Lisa ?" demande Fred avec un jeu de cils pour la sorcière. "Je ne te savais pas si... sauvage."
"- Pas ma faute si George est plus doué." le nargue la rouquine. Parce que George a envie d'être plus pour Lisa. Plus que Fred a été. Et son rêve le lui offre sur un plateau d'argent.

Lisa sourit et frissonne en sentant les lèvres de son cher et tendre s'attarder dans son cou. Quand elle voit les simagrées de Fred et qu'elle entend les protestations de Ginny, elle a même un petit rire léger, mais elle se contient. Elle ne veut pas trop se faire remarquer chez les Weasley, devant la maman de George et cela même si Molly est adorable avec elle et ne lui a même jamais reproché le fait d'avoir été avec Fred puis avec George. Ce que d'autres maman auraient put ne pas accepter, en revanche.

"- Je ne tiens pas à ce qu'il te raconte tu sais, Ginny." répond doucement Lisa en reposant sa tête sur l'épaule de George. En réalité, elle la laisse plutôt retomber mollement.

Les attentions de son tendre la font fondre littéralement et elle lui accorde un sourire comme il semble se faire du soucis pour elle, remarquant qu'elle semble un peu patraque, un peu pâle, un peu nauséeuse. Elle sourit d'autant plus qu'il est doux avec elle, tout particulièrement dans ces moments où elle donne l'impression de dépendre de lui. D'être une petite chose fragile. Sa petite chose fragile, en réalité.

"- Je me sens un peu malade ce matin. Je devrai boire un peu de potion mais je ne sais pas si j'ai pensé à emporter ce qu'il faut dans mes bagages. Ce n'est rien de grave chéri, ça va passer du sais. Je suis seulement malade, pas mourante."

Elle rit un peu de l'air inquiet de George qui la touche pourtant plus qu'elle n'ose le lui dire. Finalement, la bleu et bronze reprend, pour le rassurer.

"- Dans l'immédiat, je crois que je vais me régaler avec un bon petit déjeuner comme ta maman sait si bien les faires et on verra ensuite... pour le reste."

Dans son nom maillot de bain aux couleurs de son ancienne maison à l'école de Poudlard, la jolie Lisa a évidemment un peu froid. Mais la magie des rêves n'est pas dans la logique de ces derniers et pour la rousse, sur l'instant, il est presque tout à fait normal d'agir ainsi. De se rendre à la plage quand on ne va pas bien et que l'on a des nausées. Elle ne reproche pas son idée à son cher et tendre non. Elle l'a suivi bien volontiers. Et maintenant elle accepte sans grand mal de se faire chouchouter. De rejoindre le lit et de s'y installer pendant que George la couvre ou lui donne des coussins supplémentaires. Elle rit en voyant le sorcier tourner en rond.

"- Brave toutou !"

Comme madame Weasley entre dans la pièce et leur porte un plateau, Lisa remercie cette dernière qui quitte déjà les lieux. Comme si elle avait peur de tomber malade en s'eternisant un peu trop longtemps auprès de sa belle-fille. La jeune femme se tourne vers George en souriant et vient embrasser sa joue.

"- Oui mais je n'ai pas pu te le dire plus tôt. On a pas eut une minute à nous aujourd'hui avec tout le monde qui nous a accompagné à la plage. Je ne suis pas malade George. Ou c'est une maladie longue durée. Je suis enceinte !" avoue Lisa en souriant.

Le bonheur parfait à l'état brut. Malheureusement seulement désiré, non la réalité. Les désirs de George sont bien simples en vérités. Lisa. Des enfants. Le bonheur tout simple d'une vie de famille remplie et épanouie. Ils n'ont pas besoin de grand chose pour être heureux, l'un comme l'autre.

"- J'espère que... ça te fait plaisir." questionne doucement Lisa en venant cacher sa tête dans le cou de son rouquin.